Dix années de La Terre d’abord !

La Terre d’abord ! est né le 5 octobre 2008, il y a dix ans. Il s’agissait alors du dépassement du blog Vegan Revolution, qui proposait des articles explicatifs et de débats sur le véganisme, avec évidemment déjà cette perspective de conflit avec les normes dominantes.

Mais l’apparition de LTD n’était pas un phénomène isolé. Il y a un petit espace de quelques années où le véganisme a conquis un nombre restreint de gens qui décidèrent de diffuser la « bonne parole ». Leurs différences de points de vue étaient très importantes, cependant ils avaient en commun de trouver au minimum comme très limité la manifestation annuelle de la « veggie pride » et son idéologie « végéta*ienne » portées par la mouvance des Cahiers Antispécistes apparus dans les années 1990.

Il était considéré que le véganisme devait être mis en avant, de manière formelle, comme véritable projet moral. Sur le fond, il y avait un certain consensus, bien que en termes de conception et de pratique, la dispersion était inévitable. En effet, personne à l’époque ne savait ce qu’était le véganisme en France. Il n’y avait strictement aucun terrain sur lequel travailler : tout était à faire. Restait à savoir quoi !

Tout fut alors une question d’interprétation des dynamiques possibles. Certains considérèrent par exemple que comme l’association PeTA avait réussi aux États-Unis à avoir une base réelle, un écho médiatique certain : il suffisait donc de former une branche française. C’était là oublier que PeTA était née parallèlement à une vague de l’ALF qu’elle soutenait elle-même et il n’y eut jamais de réel décollage, à part dans les médias féminins.

D’autres, plus courageux, se lancèrent dans le soutien en France aux campagnes anti-vivisection, avec des international campaigns qui profitaient d’une base réelle et très active aux États-Unis et en Angleterre. L’absence d’affirmation culturelle empêcha toutefois une réelle apparition auprès des gens, surtout dans un pays où l’influence de Descartes parvient à légitimer la vivisection dans l’opinion publique.

L’association Droit des animaux avait compris cela et fut à l’époque la structure numériquement la plus forte, au prix d’un large turn-over il est vrai. L’idée était de proposer un cadre militant, avec des tables de presse, des sit-in, des actions dans les supermarchés, la lutte contre la chasse à courre, des vidéos, des rassemblements sans formuler d’exigence en termes d’idées ou de démarche.

L’ensemble resta très parisien pourtant, avec comme conséquence la naissance d’une épicerie végane parisienne donc, et une disparition du jour au lendemain, malgré la tentative d’utiliser des concepts explicatifs (la « mentaphobie, etc.).

Un autre regroupement, exclusivement activiste également, consista en les Furieuses carottes, cherchant à allier anarchisme et défense des animaux, au prix d’une vraie surveillance policière. Il y eut un vrai écho, avec plusieurs groupes locaux, mais l’absence de perspective chez les gens normaux ferma la porte à toute perspective.

Toucher les gens normaux, par une démarche éducative, un véganisme abolitionniste formulé avec clarté, ce fut l’ambition de vegan.fr, qui diffusa les écrits du philosophe américain Gary Francione. Si l’on vivait dans un monde où les gens réfléchissaient posément, avec de vrais débats, cette association l’aurait emporté. Cependant ce n’est pas le cas et comment débattre efficacement, s’il n’y a pas de débat ?

A LTD, on était alors tout à fait conscient de cette absence de terrain pour le véganisme. De par notre patrimoine culturel lié au mouvement vegan straight edge issu du punk et du hardcore, nous savions bien que les immenses obstacles culturels étaient flagrants,que la société française était conservatrice et bornée.

LTD fonctionna donc non pas comme un groupe, mais comme un réseau, passant des idées, impulsant des dynamiques, agissant ici ou là, rappelant des points historiques essentiels, soulignant toujours le nécessaire côté populaire de la cause. C’était une position de désengagement, de repli, impliquant de ne jamais répondre aux très nombreuses demandes des journalistes ou d’universitaires, de ne pas utiliser facebook ou twitter, de mener un travail de fond sans reconnaissance ou visibilité, mais essentiel pour établir une démarche vraiment en rupture.

LTD se fondait sur une contradiction très simple. L’amour pour les animaux, le grand critère chez nous, apparaissait comme à la fois tout à fait partagé, très présent dans le peuple, et absolument pas réalisé par des gens prisonniers de leur vie quotidienne aliénée. Comment résoudre cette contradiction ? C’était là notre préoccupation.

La mise en avant des refuges par LTD était alors quelque chose nous distinguant véritablement des autres structures, à part vegan.fr qui avait également dans sa matrice le fait de se tourner, non pas seulement vers les animaux de ferme condamnés à la mort, mais vers les animaux en général.

Le milieu de la protection animale nous parlait bien plus que les vegans, car la protection animale était composée surtout de gens des milieux populaires, des zones péri-urbaines ou des campagnes, des femmes surtout par ailleurs, s’investissant sincèrement et aimant les animaux, bataillant ferme avec la réalité sordide de l’abandon et de la maltraitance.

Il apparaît d’ailleurs que c’était juste, les vegans que nous n’aimions pas devenant les antispécistes.

Quand Aymeric Caron dit dans son ouvrage Antispécisme – et il le dit au tout début, dès la première ligne  – qu’il n’aime pas les animaux (« Je n’aime pas les animaux »), selon nous tout est dit. Ces gens n’ont rien compris au véganisme qui n’est pas une chose négative, mais une chose positive : l’amour des animaux, de la Nature.

Au-delà d’un sens réel de la compassion, les antispécistes avec leur obsession des animaux de ferme sont des classes moyennes affaiblies par le capitalisme, qui sont en panique et qui reconnaissent leur propre sort dans celui des animaux victimes des grandes fermes-usines du capitalisme moderne. Ce sont des petits-bourgeois.

D’où l’hystérie et l’incapacité de tout débat, l’absence de continuité.

D’où le mépris total pour la vie sauvage et la focalisation obsessionnelle, morbide, sur les fermes-usines.

D’où leur sympathie pour la ZAD, le petit commerce, l’esprit d’entreprise.

D’où leur extériorité au monde de la protection animale, où les gens ne sont pas vegans mais se donnent vraiment pour les animaux.

D’où leur silence complet et absolu sur l’ALF, qui rappelons le à son pic d’activités en Angleterre menait 60 actions par jour environ !

Il ne serait d’ailleurs pas juste de parler des dix années de LTD sans mentionner la figure qui nous a véritablement marqué : Barry Horne. C’était un homme du peuple, qui a compris sur le tard la situation, qui a assumé la rupture, participant en première ligne à la libération animale, décédant finalement dans une grève de la faim à la suite d’une trahison du parti du Labour qui s’était à un moment prétendu contre la vivisection.

Barry Horne a formulé le principe d’une rupture morale entière avec un système criminel. Tout doit être fait pour saper la base de ce système, et non pas simplement pour déranger son fonctionnement. Il faut concevoir sa propre personne comme un élément, un outil du grand processus de bouleversement total qui va avoir lieu à l’échelle mondiale.

C’est inévitable. Soit il y a une révolution complète, soit c’est le grand effondrement et des destructions en série. Il faut assumer et se transformer, se reprendre si l’on s’est perdu en route, et participer en première ligne à la bataille pour la planète !

LTD modifie son rythme de parution pour davantage d’efficacité

Lorsque nous avons ouvert «la Terre d’abord !» en octobre 2008, c’était dans le prolongement de «Vegan Revolution», en octobre 2004. Le véganisme, alors totalement marginal, est depuis devenu quelque chose de désormais connu en France.

Aussi, après la publication pendant de longues années d’un billet quotidien, afin de se forger et de maintenir le cap, il est temps de modifier notre approche et de synthétiser la perspective ouverte.

Désormais, la Terre d’abord ne publiera plus sur une base quotidienne, afin de promouvoir des articles plus longs, plus denses, davantage « ramassés ».

Il s’agit d’oeuvrer à avoir des outils directement utiles pour les discussions, les actions, conformément aux exigences des prochaines années.

C’est un pas en avant. Le combat ne fait que commencer et l’instransigeance ne doit céder en rien.

A l’esprit de complaisance avec l’exploitation animale ou au rêve idéalisant les possibilités de changement dans cette société, nous opposerons, dans la continuité de notre projet, l’esprit de la rupture morale, l’engagement complet, la défense de notre mère la Terre !

PAS DE COMPROMIS DANS LA DÉFENSE DES INNOCENTS, PORTONS LA TEMPÊTE METTANT UN TERME À LA SOUFFRANCE, PROTÉGEONS GAÏA !

Vegan pour la libération de la Terre

L’humanité est à la croisée des chemins : ou bien elle trouve une autre manière d’exister au sein de la planète formant un grand tout, un ensemble où tout le vivant est inter-relié et qu’on peut appeler Gaïa, ou bien elle va à l’autodestruction de par les multiples déséquilibres dont elle est la source.

La Nature – les animaux, la végétation – a besoin de partisans au sein de l’humanité, afin de s’interposer et de se confronter à la destruction, afin de mobiliser et de renverser les puissants qui imposent une direction qui est celle de l’anéantissement du vivant.

Le 21e siècle doit être celui du dépassement de l’anthropocentrisme et la formation d’une humanité pacifiée et unifiée. Pour cela, nous devons révolutionner notre manière de vivre. Commencer par nous-mêmes. Adopter un style de vie qui soit respectueux de nous-mêmes et des autres.

Être vegan c’est refuser tout produit issu de l’exploitation animale, que ce soit dans l’alimentation, dans l’habillement ou encore les cosmétiques. C’est rejeter aussi les produits ayant subi des tests sur les animaux, les initiatives qui utilisent les animaux comme les cirques, les manèges avec des poneys, les delphinariums, etc.

Être straight edge, c’est refuser la consommation d’alcool, de drogues ainsi que les rapports sexuels non liés à une relation sentimentale durable.

Être vegan straight edge, c’est faire des choix dans sa vie en toute conscience, en assumant, en se forgeant dans le dépassement des erreurs et le refus des fautes morales. C’est concevoir sa vie comme une construction, comme une amélioration ininterrompue. C’est vivre sa vie de manière naturelle, en ne cherchant pas à fuir, à ralentir les situations à problème ou bien encore à les oublier.

Révolutionner sa propre vie n’est toutefois qu’un début. Être vegan straight edge n’est pas un objectif en soi, mais un moyen d’être soi-même et de participer à la grande bataille pour notre planète.

Ce qui compte, c’est de participer à un processus général qui amène un bouleversement à l’échelle du monde entier, pour faire en sorte que la planète redevienne bleue et verte. Il y a en assez des vies brisées, des espoirs abandonnés, de la vie considérée comme un simple moyen ou outil pour satisfaire une quête grotesque de profits.

Il est possible de vivre une vie heureuse et épanouie, en harmonie avec la Nature. Il est possible d’exister sans être une source de violence, d’oppression, d’exploitation. La société humaine à l’échelle mondiale a les moyens et le devoir de se réorganiser totalement, afin que son existence devienne positive et non pas résolument négative comme on peut le voir actuellement.

La quête de l’ego contamine tout un chacun ; les guerres s’accumulent ; la pauvreté s’accroît ; la Nature est attaquée de manière toujours plus immense.

Il n’est plus possible d’être timoré, de raisonner en termes de réformes, d’exceptions, d’excuses, de compromis. Il faut prendre sa vie en main, faire face à l’écocide, assumer le combat… pour la libération animale et la libération de la Terre !

La Terre d’abord est un média à ce service. « La Terre d’abord ! » est un slogan qui synthétise bien notre approche, notre mise au service de la Nature.

 

Le style de vie vegan straight edge est une rupture…

Aujourd’hui dans la société française, il existe un mépris profond pour la Nature, l’humanité n’étant valorisée que parce qu’elle serait sortie d’un état naturel pour devenir culturel. Le triomphe du « je pense donc je suis » est général.

Les individus ne sont présentés comme ayant réussi dans la vie que lorsqu’ils auraient choisi suivant leur libre-arbitre c’est-à-dire que lorsqu’ils sont égoïstes, calculateurs, pragmatiques, voire pratiquement égocentriques.

Pour satisfaire cette mentalité, l’idéologie dominante célèbre les choses qui vont très vite et qui ne durent pas, et donc le fait que tout, absolument tout, serait consommable.

La planète entière est considérée comme une zone à piller par cet esprit pirates des temps modernes : pour le tourisme et son bétonnage, pour l’extraction des ressources, pour la soumission industrialisée des espèces animales et leur gestion agro-industrielle, pour l’étalement des villes et de leur mode de vie fondé sur l’individualisme.

Allant de pair avec cette démarche relevant de l’écocide, l’exploitation animale se généralise à l’échelle mondiale, avec comme objectif l’intégration de tous les êtres vivants dans une gigantesque machinerie industrielle, de renforcement continu de l’esprit de profit.

Il s’ensuit, pour pouvoir avoir une vie sociale, pour disposer d’une reconnaissance personnelle, une fuite en avant dans la consommation de biens futiles ne servant que de faire-valoir éphémère, et à côté de cela une pauvreté toujours plus grande, un désarroi culminant dans la consommation massive de drogues ou encore le fanatisme religieux.

Les valeurs dominantes ne signifient qu’un série de choix destructeurs tant pour la planète que pour les individus. Elles sont marquées par la superficialité, la société par toujours plus de brutalité, les rapports humains par toujours plus de cupidité et de déception.
Elles empêchent la construction d’une psychologie solide, d’une personnalité cultivée, d’un corps sain, d’attitudes rationnelles, d’une vie en harmonie avec la Nature.

Le style de vie vegan straight edge est une rupture complète avec cela, assumant les valeurs de la libération animale et de la libération de la Terre, c’est-à-dire le biocentrisme comme système de valeurs pour une nouvelle société.

Face au rythme toujours plus fou de la société, le style de vie vegan straight edge prône la sincérité, la construction authentique, par le refus de l’alcool, des drogues, des relations sexuelles sans cadre sentimental construit.

A côté de cela, la défense de toute vie est l’acceptation de la Nature telle qu’elle existe et telle qu’elle se développe ; c’est le sens même de l’existence. Chaque être veut le bonheur, persévérer dans son être.

Dans la situation présente, assumer la défense de la vie est non seulement juste, mais révolutionnaire, c’est un principe qui permet de ne pas sombrer individuellement, de dépasser les démarches superficielles où l’amour est assassiné par la promiscuité sexuelle, où l’humanité est divisée par le racisme, où le profit est le but hypnotique d’esprits subjugués par les mentalités propres au capitalisme.

Il n’est pas acceptable d’assister passivement à la destruction de notre mère la Terre, tout cela pour la satisfaction d’une minorité infime de la population aux valeurs décadentes, alors que la grande majorité est encore inerte et apathique, que la quasi totalité des gens ne voient pas d’issue à part une vie inventée pour Facebook, un statut conquis au moyen d’Apple, un divertissement au moyen de la télé-réalité, une fuite au moyen de la propriété privée, une assurance au moyen du traditionalisme et du terroir.

Nous avons besoin de rupture, qui vague après vague brise les valeurs dominantes et leur négativité, pour développer les valeurs positives. Il ne s’agit pas que de changer la culture : c’est tous les choix économiques et moraux qu’il faut modifier de fond en comble. Cela s’appelle une révolution.

La planète redeviendra bleue et verte !

Il est temps de briser l’anthropocentrisme et de passer au biocentrisme

Il est toujours bon de réaffirmer ce qu’on croit juste, surtout dans des moments particuliers, comme là alors que le Front National a fait 26 % hier aux élections européennes, ce qui montre encore une fois de plus que les choses tournent de plus en plus mal en France.

Cependant, il faut savoir faire face à l’adversité et dire que ces gens qui idéalisent le passé ne pourront pas faire partir la roue de l’histoire dans l’autre sens : l’avenir appartient à une planète redevenue bleue et verte. Il faut savoir voir les choses sur le long terme !

Aussi, lorsque l’on veut la libération animale et la libération de la Terre, c’est un travail de longue haleine, qui demande de l’implication, du temps. Une nouvelle société et une nouvelle culture ne se construisent pas à coup de happenings avec des personnes nues ou avec des animaux morts exhibés sans aucun respect.

Cette nouvelle culture doit s’enraciner dans l’apprentissage et la connaissance des mondes végétaux et animaux. Avoir une théorie solide de ces mondes ne peut que permettre de crédibiliser son combat pour que la planète redevienne bleue et verte. Sans connaître ce que l’on défend, on ne peut pas bien le défendre, ni mettre en avant les fragilités, les beautés ni imposer les savoirs nécessaires à la préservation et à la défense. Il est courant d’entendre que l’on détruit ce que l’on ne connaît pas…

Par ailleurs, avoir une pratique (comme aider dans les refuges) est tout aussi indispensable pour les animaux qui ont un besoin ininterrompu d’aide. La pratique complète et renforce indubitablement la théorie, et inversement, l’un ne va pas sans l’autre.

C’est un travail de fond qui demande de la rigueur, du sérieux et de la constance, c’est pour cette raison que La Terre D’abord s’efforce de poster un texte chaque jour. Il s’agit d’informer et de réfléchir, de poser la problématique dans ce qu’elle a de régulier, de quotidien, mais aussi d’intense. Défendre les animaux doit toujours être une actualité.

Ce n’est donc pas avec de légères améliorations de l’exploitation animale ou avec un militantisme spectacle ou avec des informations données au compte-goutte que le véganisme triomphera. Tout cela se montre vite vain et dispersé, avec les mentalités aigries, déçues qui vont avec.

Non, il faut une vision à long terme, il faut de grands projets pour les années à venir ; le véganisme n’est pas un mode de vie individuel, mais bien une nouvelle culture qui doit être imposée sans aucun compromis avec l’exploitation des mondes animaux et végétaux. Imposée parce qu’il y a des gens qui sont contre par intérêt et par choix, parce qu’ils appartiennent au passé et ils veulent qu’on en reste là, alors qu’il faudrait que tout change.

Face à ces gens, il faut faire vivre l’utopie. Le véganisme doit se construire sur une base positive, où la Nature et les animaux sont (re)découverts, mis en avant avec leurs beautés, leurs ingéniosités, leurs particularités, leurs exigences. La planète où nous vivons est un tout et il faut arrêter le saccage, il faut arrêter la torture et le meurtre. Place à la vie du bleu et du vert, place au sentiment fondamental que ressent tout être vivant : l’envie de vivre, de partager.

Il est temps de briser l’anthropocentrisme et de passer au biocentrisme. Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre !

2013: la barre des 400 000 « visiteurs uniques » est dépassée…

Dans ce monde où nous vivons, aucune autosatisfaction n’est possible. La Terre subit chaque jour un assaut plus puissant de la part des forces du profit et de la destruction ; la bataille pour une planète bleue et verte reste à mener.

Si donc nous parlons de chiffres de visites de La Terre d’abord !, c’est dans un esprit de bilan et d’évaluation, d’émulation également. Parce que nous tenons à souligner que le chemin est praticable, que les forces pour la libération animale et la libération de la Terre ne peuvent que grandir.

Fondez votre groupe activiste local, formulez votre point de vue au service des animaux et de l’écologie radicale, construisez une solide opinion publique ! C’est possible, souhaitable, nécessaire !

LTD est la preuve qu’un média peut réussir, avec un peu de méthode et de l’abnégation, sans disposer d’aucun appui matériel à part une volonté entière d’être ancré dans la réalité et de changer le monde.

Voici donc un petit point, relativement positif : nous sommes au début décembre 2013 et nous avons passé la barre des 400 000 « visiteurs uniques » pour cette année. En 2012, le chiffre total avait été de 375 000, en 2011 d’un peu plus de 300 000, en 2010 d’un peu moins de 70 000…

La progression continue, même si elle semble se tasser, d’ailleurs relativement seulement car en même temps le nombre de lectures d’articles sur le site a quant à lui doublé (un peu moins de 1,5 million).

Bien entendu, nous maintenons et maintiendrons nos engagements : pas de publicité, pas de « personnalisation », l’hébergement reste sur un serveur aux énergies renouvelables…

Nous verrons également ce que nous pouvons faire pour améliorer LTD, et nous tenons à remercier les très nombreuses personnes qui nous ont écrit pour nous soutenir. Bien souvent, nous ne savons pas quoi répondre – la dimension de ce combat nous semble énorme.

Et elle l’est. La responsabilité qui est sur les épaules des personnes conscientes du processus en cours est énorme. Les tâches des générations humaines à venir sont immenses et s’agrandissent chaque jour.

Il faut d’ailleurs avoir ici une confiance absolue dans le changement, qui se déroulera soit parce que l’humanité a pris conscience de ses mauvais choix dans son rapport à la Nature, soit justement parce que l’humanité n’a pas pris conscience de cela et que les décisions à prendre seront rendues nécessaires par les faits eux-mêmes, par la planète elle-même.

L’actualité de notre siècle est immanquablement le rapport de l’humanité avec le reste de la planète Terre. Une révolution intellectuelle se profile, et avec elle une révolution complète dans le mode de vie et dans la manière de concevoir la vie. Les couleurs bleue et verte représentent ici l’avenir !

 

750 000 personnes…

Une année se termine, et cela fait un peu plus de quatre années que LTD existe, puisque le site a ouvert le 5 octobre 2008, soit il y a un peu plus de 1500 jours. 1500 jours où sont passées un peu plus de 750 000 personnes différentes, ce qui est un chiffre plutôt sympa, surtout que chaque année il y a une augmentation de 20 % du nombre de gens venant sur le site.

Ce ne sont que des chiffres et pas les plus essentiels ; ce qui compte c’est que des gens deviennent vegans ou bien le restent, ce qui est également très important. Face à la pression sociale ambiante, être vegan est une bataille, et beaucoup de gens s’imaginant capable aisément de résister se sont faits avoir par sous-estimation des dangers qui existent.

Ce qui compte également c’est que des gens soient sensibilisés à toutes les questions qui sont si importantes pour nous, tant sur le plan de l’écologie que du refus des drogues, qui pour nous vont de pair.

Beaucoup de gens ont été touchés par notre article sur la drogue « crocodile », et s’il y a également une part de sensationnalisme malsain chez des jeunes pour s’intéresser à cette question, nous espérons que cela aide à aller dans le bon sens. Ce qui compte aussi pour nous, c’est montrer que tout est lié, c’est d’établir des passerelles intellectuelles en montrant que culturellement, tout va ensemble !

Cela va donc de soi, mais il faut le rappeler parce que c’est une question de définition et qu’à nos yeux les définitions sont très importantes pour avancer. Nous avons cette année continué de publier un article par jour (à part une fois en raison d’un bug, pour être précis), comme auparavant, et nous nous efforcerons de continuer.

Nous savons qu’il y a parfois des périodes moins intéressantes que d’autres, mais nous considérons que symboliquement il est important de prouver notre opiniâtreté et notre continuité, mais également que la libération animale et la libération de la Terre sont la porte ouverte à une nouvelle culture, riche et productive.

Nous redisons également que nous ne céderons pas aux pièges de l’électoralisme, de l’institutionnalisation (universitaire ou autre), ni au profit (par exemple avec des publicités du type adsense de Google, etc.).

Nous pensons que l’année 2013 va être importante, parce que le terme « vegan » est devenu de plus en plus connu en France, et qu’il y aura forcément un tournant.

Est-ce que le véganisme sera un appendice d’un mouvement « végéta*ien » pseudo-écologiste, sur la base de la quête du « bien-être animal », principalement focalisé sur des combats particuliers comme la corrida, la chasse, le foie gras, le cirque ?

Ou bien est-ce que le véganisme sera une morale allant de pair avec la reconnaissance de la Nature, la passion pour la sensibilité des êtres vivants, l’esprit positif d’une vie naturelle ?

Ce qui est certain en tout cas, de notre point de vue, est que l’année 2013, sur le plan objectif, sera une année encore pire que 2012 pour la planète et ses êtres vivants. L’exploitation animale va encore plus se renforcer, la destruction de la vie sauvage va encore plus se déployer.

La question est de savoir si du côté subjectif, la libération animale et la libération de la Terre vont se diffuser comme théorie et comme pratique, comme points de repère pour changer le monde.

C’est la grande question de 2013, mais aussi du 21ème siècle. Il n’est pas difficile de voir les conséquences pour la réalité de notre planète, qui soit se transformera en mégalopole géante, soit redeviendra bleue et verte, avec une humanité ayant compris qu’elle n’est qu’une composante de Gaïa.

Gaïa, notre mère la Terre

Nous employons régulièrement le terme de Gaïa et nous disons que la Terre est notre mère.

Si nous le faisons, c’est parce que tout ce qui existe appartient aux « règnes » minéral, végétal, animal, ou à celui des fungi (les champignons, bactéries, etc.). Rien n’existe en dehors de la Nature, et tout ce qui existe dans la Nature est relié au reste.

L’humanité ne pourrait pas vivre sur Mars, tout comme les bactéries se débrouillent toujours pour aller même là où on ne veut pas. Les plantes poussant à travers le bitume sont une démonstration que rien n’arrête la marche de la Nature.

Voilà pourquoi nous parlons de notre mère la Terre : nous savons qu’en tant qu’individus, nous n’existons qu’au sein d’un ensemble. Et la base de l’écologie radicale, c’est de dire : il faut préserver le tout, vivre à l’encontre du tout est absurde, être dénaturé c’est être malheureux.

Le mode de vie vegan straight edge est, à nos yeux, naturel et logique pour les humains. Une autre démarche est dénaturée et nous sépare de notre mère la Terre.

Rien de mystique à cela, bien au contraire, il s’agit même de l’athéisme le plus radical qui soit. Le contraire du concept de « Terre-mère », c’est Dieu.

Soit on dit que Dieu existe et a donné le monde à l’humanité pour qu’elle fasse ce qu’elle veut, c’est la conception par exemple de Descartes, qui veut que nous soyons comme « maître et possesseur de la nature. »

Soit on dit que Dieu n’existe pas, que les êtres humains sont des animaux et appartiennent à la nature, qui forme un grand mouvement à l’échelle de la planète.

Ainsi, parler de « mère nature » est quelque chose de tout à fait courant chez les athées, les « matérialistes », les « libertins » qui ont combattu les religions, et ce en France comme en Inde, en Chine, dans le monde arabe, etc.

L’un des textes les plus connus et les plus beaux est « De Natura Rerum », de Lucrèce :

« Mère de la Nature, aïeule des Romains,
O Vénus, volupté des dieux et des humains,
Tu peuples, sous la voûte où glissent les étoiles,
La terre aux fruits sans nombre et l’onde aux mille voiles;
C’est par toi que tout vit ; c’est par toi que l’amour
Conçoit ce qui s’éveille à la splendeur du jour. »

Mais sans vouloir parler de toutes les personnes qui sont allées dans cette direction, parlons simplement des auteurs français puisque nous ne « tombons pas du ciel. »

Car en France, la pensée de Rousseau est très connue et lorsque nous critiquons le fait d’être dénaturé, nous parlons finalement la même chose que lui. Comme Rousseau, nous constatons :

«  Ô nature ! Ô ma mère, me voici sous ta seule garde »

Et les gens qui nous critiquent, critiquent surtout Rousseau à la manière de Voltaire, déiste rejetant la Nature, et disant de l’oeuvre de Rousseau :

« On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. »

Mais Rousseau avait de grands contemporains et de grands prédécesseurs. La Mettrie, par exemple, une grande figure des Lumières pour qui l’être humain est un animal, une machine naturelle, et qui explique :

« La Nature nous a tous créés uniquement pour être heureux ; oui tous, depuis le ver qui rampe, jusqu’à l’aigle qui se perd dans la nuée. »

La Mettrie met un N majuscule, comme nous, ou plutôt finalement, nous comme lui. Parler de Dame Nature, de Gaïa, de notre mère la Terre, c’est peut-être une métaphore, mais c’est surtout la reconnaissance que la Nature est un tout.

C’est soit Dieu (qui est ailleurs et a créé le monde à partir de rien), soit la Nature (rien ne naît de rien, tout se transforme).

D’où ces oiseaux qui expliquent à Cyrano de Bergerac (le vrai, l’auteur « libertin » du 17ème siècle) :

« La mort, me dirent-ils (me mettant le bec à l’oreille), n’est pas sans doute un grand mal, puisque nature notre bonne mère y assujettit tous ses enfants »

Au 18ème siècle, les auteurs des Lumières cherchaient ainsi à tout prix la loi naturelle, car la Nature est ordonnée, elle n’est nullement cruelle mais la source du sens de notre vie.

Et cela prolongeait l’effort des « libertins » du 17ème siècle et de l’humanisme du 16ème siècle. Chez Fénelon, on lit par exemple que :

« C’est ainsi, continuait Adoam, que parlent ces hommes sages, qui n’ont appris la sagesse qu’en étudiant la simple nature. »

Et nous avons bien sûr Montaigne, qui parle ouvertement de mère Nature.

« Et pourtant la saveur et la délicatesse de divers fruits de ces contrées, qui ne sont pas cultivés, sont excellentes pour notre goût lui-même, et soutiennent la comparaison avec ceux que nous produisons.

Il n’est donc pas justifié de dire que l’art l’emporte sur notre grande et puissante mère Nature.

Nous avons tellement surchargé la beauté et la richesse de ses produits par nos inventions que nous l’avons complètement étouffée.

Et partout où elle se montre dans toute sa pureté, elle fait honte, ô combien, à nos vaines et frivoles entreprises.

Et le lierre vient mieux de lui-même
Et l’arbousier croît plus beau dans les lieux solitaires,
Et les oiseaux, sans art, ont un chant plus doux,
[Properce, I, 2, 10.] »

Voilà ce que nous voulons dire par Gaïa, notre mère la Terre!

Plus de 300 000 visiteurs / visiteuses uniques cette année

Nous venons de passer le cap des 300 000 visiteurs / visiteuses uniques cette année! En 2010, le chiffre n’était que de 67 486.

Plus de 300 000 personnes différentes sont venues sur LTD : c’est un chiffre qui, à nos yeux, semble énorme. A ce titre, nous aimerions remercier les personnes qui font confiance à LTD, venant très régulièrement, envoyant des messages, des soutiens, des infos…

Désolé si nous ne répondons pas forcément vite, ni forcément bien; rappelons ici que la situation est compliquée, que l’Etat ne veut pas de l’écologie radicale, que les contacts ne peuvent être aussi simples que si on était à Europe Ecologie, mais aussi que LTD c’est du travail, parfois beaucoup de travail.

Nous ne nous plaignons pas, loin de là; nous avions dit que parfois ne nous ferions pas au moins un article par jour, et nous l’avons fait quand même, parce que c’est une question de flamme et que même si un article n’est pas forcément merveilleux, il est un témoignage, et Gaïa en a besoin, de témoignages!

En tout cas, merci à tout le monde, et répétons le, car il faut toujours faire ce genre de choses: LTD continue, nous assumons toujours en pleine connaissance de cause la libération animale, la libération de la Terre… Il n’y aura jamais de publicités sur LTD, ni de soutiens aux élections, ni de personnes profitant de LTD pour mener une « carrière »… Il ne faut pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre, il faut mettre en avant la culture positive vegan straight edge; il faut aussi savoir se discipliner pour servir les animaux, même si finalement une telle démarche doit être parfaitement naturelle…

La planète doit redevenir bleue et verte! Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

LTD: écologie radicale et libération animale

LTD change de « look » à l’occasion de cet été 2011 ! Nous avons ouvert en octobre 2008 et très vite nous avons tenu le rythme d’au moins un article par jour. C’est quelque chose que nous trouvons très bien, parce qu’il y a plein de choses à dire sur les animaux, les végétaux et la Nature !

Mais justement nous désirons améliorer deux aspects : d’abord, nous avons voulu produire du matériel militant (au format PDF par exemple, afin d’être disponible à l’impression). Ensuite, nous ne voulions renforcer la dimension culturelle positive et constructive.

Or, le problème de poster un article par jour est qu’on ne peut pas se concentrer sur cela. LTD risque de se transformer en blog d’informations… Alors que LTD, c’est bien plus que cela : ce sont des personnes vegan straight edge, avec une culture, une réflexion, un engagement pour les animaux et la planète.

Nous avons donc voulu que LTD reflète davantage cette existence et cette démarche. C’est le sens du nouveau « look. » Bien entendu, nous allons continuer tout autant régulièrement, avec parfois un intervalle d’un, deux ou trois jours. Ceci afin de produire encore plus de choses pour contribuer à la culture vegan straight edge !

Il n’y aura donc pas moins de choses sur LTD, mais bien plus !

Nous n’avons pas besoin de drogues, Gaïa nous suffit ! Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre !

Des questions, des réponses

Qu’est-ce que La Terre d’abord?

LTD est un journal en ligne qui relève et critique les info du quotidien, mais qui compose également des articles en faveur de la libération animale et de la libération de la Terre. Le but étant de faire changer les mentalités afin de libérer Gaïa et tous les animaux.

Qu’entendez-vous par Gaïa?

Par Gaïa, nous voulons dire la Terre, ou plutôt notre « mère » la Terre. Les minéraux, les végétaux, les animaux, toutes les formes de vie sont reliées, et ne peuvent pas exister les unes sans les autres. Quand nous disons que Gaïa doit être libérée, nous voulons dire que l’existence des minéraux, des végétaux et des animaux a une valeur en soi; il n’y a pas de place pour la destruction.

Pourquoi avez-vous fait LTD?

LTD se veut être un site novateur qui associe logiquement la libération de la Terre et celle des animaux. Il s’agit de mettre des points de vue en avant, de produire de la culture, de donner naissance à des initiatives.

Il s’agit également de redéfinir la notion de véganisme qui est de plus plus bâclée par des individus opportunistes, qui profitent des progrès de la barbarie pour justifier des attitudes libérales.

Nous revendiquons une vie au service des animaux (comme l’adoption d’animaux en refuge), car nous estimons qu’être végan c’est bien plus qu’appliquer certains principes de base. Nous sommes pour un véganisme radical, cohérent, sans compromis.

Par ailleurs, il est primordial de comprendre que l’écologie radicale et le véganisme radical vont de paire et prétendre ou ignorer le contraire est sans valeur et inutile, voilà pourquoi nous informons sur la vie sensible du monde végétal.

Par écologie radicale nous entendons ainsi la prise de conscience de l’existence de Gaïa en tant que biosphère, c’est-à-dire en tant qu’espace où se déroule la vie, en tant que planète abritant la vie.

Il va de soi, donc, qu’une telle perspective s’oppose radicalement à l’écologie-bobo-à la mode : nous voulons la libération de la Terre et non pas une « réduction » des nuisances que nous lui infligeons.

Vous mettez en avant le mode de vie straight edge. Pouvez-vous préciser votre pensée?

On ne peut pas saluer l’existence de Gaïa et chercher en même temps la fuite dans les drogues, la destruction de soi-même. Notre démarche est positive, productrice et productive; elle va à l’encontre du mythe du poète maudit du 19ème siècle, qui serait drogué et tourmenté et donc créatif.

Il faut également remarquer que les drogues sont une composante essentielle de la société, tant dans la production (liées aux mafias, aux Etats, etc.) que par la consommation (volonté de se rendre « plus fort » ou au contraire de se défoncer, etc.). Et ile ne faut pas oublier que l’on ne peut pas être végan et consommer des produits issus de la vivisection tels que les cigarettes et l’alcool.

Être straight edge, c’est refuser les vains échappatoires, c’est refuser les illusions, les fuites en avant, c’est être réaliste et comprendre le sens de la vie, par rapport à Gaïa.

De quelle manière voulez-vous que les gens changent en France?

Disons tout de suite que si nous luttons pour un changement de mentalité, un changement culturel, nous n’adoptons pas pour autant une attitude passive attendant que « les gens changent d’eux même » et où le site nous servirait juste à nous donner bonne conscience…

Nous pensons que La Terre D’abord doit être un média utilisé au maximum pour diffuser des points de vue et des compte-rendus de pratiques, qui ont aujourd’hui un sens éminemment révolutionnaires.

On dit beaucoup que le mot « révolution » n’a plus de sens, qu’il est galvaudé. Pourtant, il est évident qu’assumer la libération animale et la libération de la Terre, c’est immédiatement avoir une démarche révolutionnaire dans notre société.

Nous voulons que s’ouvre cette voie, et que tout soit bouleversé dans un sens positif.

Quelle est votre opinion au sujet de la situation des animaux aujourd’hui?

Les animaux sont toujours aussi exploités, martyrisés et considérés comme des marchandises, et donc jetables. Les crises économique et climatique actuelles n’arrangent rien à la situation car les animaux sont d’autant plus abandonnés et maltraités, devenant des souffre-douleur ou bien des moyens de locomotion vantés dans les magasines « écolo » en remplacement des engins consommateurs de pétrole.

La situation de notre planète n’est pas vraiment plus enviable, l’existence de Gaïa étant littéralement ignorée et la vie sensible des végétaux étant d’autant plus ridiculisée, même chez les végans.

Notre responsabilité est donc très grande.

Que pensez-vous des théoriciens du droit d’un côté, de l’ALF et de l’ELF de l’autre?

Nous ne nous intéressons pas aux théoriciens du droit, même si certains (comme Francione) mettent en avant des choses intéressantes. Nous ne pensons pas qu’ils soient réalistes. Ils sont totalement liés aux institutions, en l’occurrence universitaires. Ils espèrent que les choses changeront d’elles-mêmes, ils pensent comme Gandhi que les gens exploitant les animaux vont devenir « raisonnables. »

Nous parlons par contre de l’ALF et de l’ELF, déjà parce que leurs documents sont bien plu compréhensibles et lisibles, et que leur démarche n’est pas élitiste. Il n’y a pas de mise en avant de personnalités, d’egos, etc. Il y a une sensibilité qui nous parle, contrairement aux textes juridiques abstraits et aux associations où un individu se met en avant, que ce soit comme théoricien ou porte-parole. C’est une question de culture et de mentalité. Après, il s’agit de mouvements clandestins pratiquant des actes illégaux, et en tant que journal légal nous ne pouvons avoir de point de vue à ce sujet.

Comment imaginez-vous le monde du futur ?

Pour en parler, il faut forcément penser à deux œuvres de littérature du 19ème siècle qui ont abordé cette question: Cent ans après ou L’an 2000 d’Edward Bellamy, et Les nouvelles de nulle part, de William Morris.
Ces livres sont liés au mouvement ouvrier du 19ème siècle, dont l’objectif était notamment que les villes et les campagnes cessent de se confronter de manière destructrice.

Nous pensons pareillement que dans le futur, l’architecture ne sera pas « urbaine » mais à la croisée des chemins entre les villes et les campagnes, permettant à la nature d’être présente partout. La vie sauvage occupera la planète, les humains occupant des îlots civilisés vivant en harmonie.

Les êtres humains planifieront leurs activités selon leurs besoins, mais aussi selon ceux de Gaïa, car toute l’humanité se verra comme une composante de celle-ci. Sans doute même que l’humanité devra assumer des responsabilités par rapport à Gaïa, non seulement pour réparer ses lourdes erreurs (ayant causé destruction et pollution), mais également par rapport à la sauvegarde de l’existence de Gaïa dans l’univers (menace de météorites, etc.).

Livre d’or

Le livre d’or n’est plus disponible, mais vous pouvez nous contacter par mail.

[La Terre d’abord dispose désormais d’un petit livre d’or… qui est accessible depuis la colonne juste à droite.

N’hésitez pas à nous laisser des commentaires, et bien entendu à nous envoyer des contributions!]

la Terre d’abord

EARTH FIRST ! LA TERRE D’ABORD !

Aujourd’hui nous assistons à la destruction généralisée de la planète. Le mode de vie dominant subordonne la vie animale, la vie végétale, l’ensemble de la planète.

L’interférence humaine actuelle avec le monde non-humain est excessive et nuisible. La Terre d’abord prend ses racines dans le mouvement Earth First!, fondé en 1979 aux États-Unis.

Selon Earth First!, il s’agit de défendre la planète pour elle-même, sans considération de son éventuelle utilité pour l’humanité. L’humanité n’a pas le droit de réduire la richesse et la diversité biologique.
Le bien-être et l’épanouissement des formes de vies humaines et non-humaines de la Terre ont une valeur en soi. Ces valeurs sont indépendantes de l’utilité du monde non-humain pour les besoins humains.

VEGANISME

La Terre d’abord est lié au site VeganRevolution. Le véganisme est une valeur indissociable de l’écologie. On ne peut pas être écologiste sans être vegan, on ne peut pas être vegan sans être écologiste. La libération animale est indissociable de la libération de la Terre.
L’humanité doit choisir de produire différemment des choses différentes, en adéquation avec une éthique nouvelle: le véganisme.

STRAIGHT EDGE

Le mode de vie dominant prône une consommation non réfléchie et l’appropriation sans limites de son environnement. Le mode de vie straight edge est opposé à la promotion de l’alcool et des drogues et a donc selon nous un rapport avec le refus d’une vie prétendument spontanée mais en fait décidée par le capitalisme.
Il ne s’agit pas d’une recherche de pureté, mais une question de cohérence: vivre en relation harmonieuse avec la nature passe par le refus des échappatoires illusoires.

LA TERRE D’ABORD

Le site La Terre d’abord est un site d’informations concernant la libération de la planète, la libération animale (et également le mouvement vegan straight edge).

Pour des raisons écologiques la Terre d’abord est un site profitant de l’énergie solaire et son hébergeur est engagé dans une démarche écologique. Il faut savoir en effet que la production de Co2 causée par internet est plus importante que celle causée par les avions, en raison des énormes besoins en électricité.