Entrée dans le second mois de pollution massive dans la vallée de l’Arve

Hier, nous parlions de la neige polluée formée à partir des particules fines : voici un aperçu sur une autre situation aberrante, et en même temps conséquence inévitable d’un mode de vie insupportable.

En Haute-Savoie, dans la vallée de l’Arve, entre Annemasse et Chamonix, on entre dans le second mois d’alerte pollution…

C’est la montagne, on pourrait s’imaginer l’air pur, et en fait pas du tout. L’humanité saccage la Nature et cet exemple de la vallée la plus polluée de France est terrible.

Ce n’est pas seulement une crise sanitaire, qui se répète déjà à de très nombreuses reprises : cela correspond à la destruction générale de la Nature.

C’est un exemple particulier symbole d’une tendance universelle.

Localement, les notables et les élus tentent de déminer la situation en relativisant, cherchant à empêcher une prise de conscience nécessaire… et rapide !

Il faut agir vite, chaque jour qui passe la destruction va plus loin ! Il faut remettre tout à plat et partir du mot d’ordre : la Terre d’abord !

La Terre doit redevenir bleue et verte !

Voici deux vidéos édifiantes, présentant bien la situation, et devant motiver pour commencer l’année de manière militante !

Cette première vidéo présente le panorama : les montagnes avec leur pollution…

Voici un documentaire présentant l’arrière-plan de la situation.

Concluons sur une vidéo un peu engagée.

Pas de compromis en défense de notre mère la Terre !

Rapport de l’OMS sur la pollution de l’air

L’OMS (organisation mondiale de la santé), un organisme de l’ONU, a publié un rapport sur la pollution de l’air. La motivation de cela, ce n’est bien entendu nullement la défense de la Nature. D’ailleurs, tout est vu uniquement sur la base du prisme coûts et dépenses.

La presse qui en a fait l’écho est d’ailleurs totalement dans cet esprit. Sciences et Avenir résume cette approche de manière très synthétique :

Selon les calculs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 3 millions de personnes meurent tous les ans des effets de la pollution de l’air. En 2015, près de 19 milliards d’euros ont été consacrés à des soins de santé lié à la qualité de l’air et 1,2 milliard de journées de travail ont été perdues.

En clair, la pollution commence à coûter cher et cela devient un problème. C’est comme pour le réchauffement climatique : il n’y aucun raisonnement qualitatif, uniquement quantitatif.

On est là chez les gestionnaires du désastre, qui accompagnent l’économie… Le rapport n’est, d’ailleurs, disponible qu’en anglais. Un exemple de plus, de la part de l’ONU, de la dimension non démocratique, empêchant l’accès de tous et toutes aux informations.

De manière plus intéressante, il existe un programme en ligne pour constater la pollution de l’air. Voici quelques exemples de à quoi cela ressemble, commençons par la légende.

Quand il y a des points, il y a des unités d’enregistrement de la pollution (en tout il y en a 3000, ce qui est très peu), sinon il s’agit d’estimation. La pollution est indiquée du vert au rouge, avec quelques intermédiaires.

Voici ce que cela donne pour la France. Cette uniformité n’est pas crédible, étant donné que certaines zones sont bien plus industrielles que d’autres… Une expression géographique est la « diagonale du vide », traversant le pays du nord au sud, avec un est industrialisé, un ouest qui l’est moins. Cela ne se lit pas du tout ici…

Que cela soit une catastrophe en Europe de l’Est, on le sait, mais la carte montre bien la situation dramatique de l’Italie. Ce pays est-il pourtant bien plus industrialisé que la France ? Le « triangle de fer » du nord de l’Italie pollue-t-il réellement bien plus que la partie est de la France?

De manière intéressante, et dramatique ici encore, la situation de l’Afrique surprendra certainement beaucoup de monde. Ce qui se passe en Inde et en Chine est par contre malheureusement connu.

Voici ce que cela donne à l’échelle du monde. La situation du Brésil montre que la catastrophe devient mondiale… On remarquera que, comme pour la France, la situation des Etats-Unis est tout de même très étrange. Autant il y a beaucoup de Nature, autant on ne peut pas faire croire qu’on est pratiquement partout dans le « vert ». La pollution semble s’arrêter à la frontière mexico-américaine, tel le nuage de Tchernobyl s’arrêtant à la frontière française à l’époque…

Voici, pour finir, quelques chiffres donnés par l’OMS, dont on remarquera la grande capacité d’autosatisfaction dans l’explication donnée.

Un nouveau modèle de qualité de l’air mis au point par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) confirme que 92% de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air ne respectent pas les limites fixées par l’OMS. (…)

Quelque 3 millions de décès par an sont liés à l’exposition à la pollution de l’air extérieur. La pollution de l’air intérieur peut s’avérer tout aussi mortelle. En 2012, selon les estimations, 6,5 millions de décès (soit 11,6% des décès dans le monde) étaient associés à la pollution de l’air extérieur et à la pollution de l’air intérieur.

Près de 90% des décès liés à la pollution de l’air surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et près de 2 décès sur 3 surviennent dans les Régions OMS de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental.

Les maladies non transmissibles sont à l’origine de 94% des décès, notamment les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, la broncho-pneumopathie chronique obstructive et le cancer du poumon. La pollution de l’air augmente également le risque d’infection respiratoire aiguë.

«La pollution de l’air continue de peser lourdement sur la santé des populations les plus vulnérables, à savoir les femmes, les enfants et les personnes âgées», déclare le Dr Bustreo. «Pour être en bonne santé, il faut respirer un air pur, du premier au dernier souffle» ajoute-t-elle.

On compte parmi les principales sources de pollution de l’air, les modes de transport inefficaces, les combustibles ménagers, la combustion des déchets, les centrales électriques alimentées au charbon et les activités industrielles. Toutefois, l’activité humaine ne constitue pas la seule source de pollution de l’air. Par exemple, les tempêtes de sable, en particulier dans les régions situées à proximité d’un désert, peuvent avoir une influence sur la qualité de l’air.

Le modèle a soigneusement calibré les données provenant de stations au sol et de satellites en vue de maximiser la fiabilité. L’exposition à la pollution de l’air dans les pays a été analysée par rapport à la population et aux niveaux de pollution de l’air, à une résolution de grille d’environ 10 km sur 10 km.

«Ce nouveau modèle constitue une étape majeure en ce qui concerne la production d’estimations encore plus sûres sur la charge mondiale considérable de plus de 6 millions de décès – 1 décès sur 9 dans le monde – dus à l’exposition à la pollution de l’air intérieur et à la pollution de l’air extérieur», déclare le Dr Maria Neira, Directrice, Département Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé, OMS. «De plus en plus de villes surveillent désormais la pollution de l’air, les données satellites sont plus complètes et des progrès sont accomplis dans la précision des estimations sanitaires correspondantes», ajoute le Dr Neira.

Les cartes interactives fournissent des informations sur l’exposition, par pondération en fonction de la population, aux matières particulaires d’un diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5) pour tous les pays. La carte indique également les données émanant des stations de surveillance pour les mesures des PM10 et PM2,5 dans environ 3000 villes.

«Une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique est nécessaire d’urgence», ajoute le Dr Neira. «Il existe des solutions, notamment des systèmes de transports plus viables, la gestion des déchets solides, l’utilisation de poêles et de combustibles propres pour les ménages ainsi que les énergies renouvelables et la réduction des émissions industrielles», souligne-t-elle.

Pique-nique anti gaz de couche en Lorraine le 25 septembre 2016

Le gaz de couche, parfois appelé gaz de houille, voire gaz de charbon, consiste en ce qui est connu comme le grisou. C’est du gaz coincé dans le charbon, les mineurs, en extrayant le charbon, risquaient d’ouvrir une brèche libérant ce gaz.

Pour le récupérer il faut fracturer le charbon, utiliser des produits chimiques, avec bien entendu un impact environnemental… soit par pollution, soit par fuite de méthane (principal gaz de souche), soit par libération d’éléments toxiques, soit par pompage massif d’eau souterraine, soit par la destruction de nappes phréatiques, etc.

Voici l’appel à une initiative en Lorraine, alors que des entreprises partent, en toute discrétion, à la conquête de ce gaz de couche…

Il est regrettable que, par ailleurs, l’appel ne demande pas un pique-nique végétalien.

PIQUE-NIQUE le gaz de couche !

Mais que se passe-t-il en ce moment en Lorraine ?

  • automne 2015 : découverte du projet d’exploration de gaz de couche par les habitant-e-s désinformé-e-s alors qu’une pseudo-enquête publique se déroule incognito
  • été 2016. 20 puits déjà définis par FDE et plus de 220 puits prévus (150 puits sont également prévus dans le Nord-Pas-De-Calais)

C’est dans la discrétion la plus totale avec la complicité des décideurs politiques en place que la FDE Française De l’Energie a commencé ses travaux préparatoires au lendemain du camp de mobilisation à Volmerange-les-Boulay : clôturage, défrichage illégal, terrassement et bétonnage, installation de caméras et de vigiles 24h/24.

Les « gaz non conventionnels » sont des énergies fossiles dont l’exploitation extrêmement polluante a déjà montré ses ravages dans d’autres pays (Etats-Unis, Pologne, Australie,…) et ne se passe pas de la fracturation hydraulique, De nombreux candidats à la présidentielle 2017 promettent d’autoriser cette technique.

Nous ne voulons pas de ce énième projet inutile imposé ! pas de fossile, ni de nucléaire, ni en Lorraine ni ailleurs !
Pas de foreuses, puits ni béton dans nos fôrets et sur nos terres agricoles !

Nous vous appelons pour une balade puis un pique-nique convivial et actif (tiré du sac !) !

Rendez-vous Dimanche 25 septembre à 11 heures à Altviller, parking du CAT (serres à l’entrée du village)

L’impact des particules fines en France

L’organisme institutionnel Santé Publique France a rendu public un document sur les particules fines, expliquant qu’elles sont la source d’au moins 48 000 morts par an.

Les médias en ont beaucoup parlé et on sait qu’en arrière-plan on a la « surprise » d’une humanité anthropocentrique, découvrant que ses activités sortent de la logique Nature…

Voici une carte de France indiquant les niveaux de concentration.

On trouvera sur cette page les résultats région par région, le rapport global de 162 pages étant disponible ici.

Voici ce que Santé Publique France explique dans une petite synthèse, de manière tellement franche qu’on imagine facilement l’ampleur du désastre.

Le document tente de proposer des solutions, mais on voit bien qu’il s’agit de petits raisonnements partiels, sans vue d’ensemble. Rien n’est possible sans tout remettre à plat et de partir du principe : la Terre d’abord!

Santé publique France publie aujourd’hui de nouveaux travaux sur l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé en France métropolitaine.

Ces derniers confirment le poids de la pollution atmosphérique en France : elle correspond à une perte d’espérance de vie [pour une personne âgée de 30 ans] pouvant dépasser 2 ans dans les villes les plus exposées, et au-delà des grandes villes, concerne les villes moyennes et petites, et les milieux ruraux.

Ces résultats confirment l’importance de poursuivre les efforts dans la mise en œuvre de politiques publiques en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air.

La mortalité liée à la pollution particulaire toujours aussi importante
Santé publique France a réalisé une évaluation quantitative de l’impact sanitaire (EQIS) de la pollution atmosphérique afin d’en estimer le poids sur la santé. L’étude de Santé publique France apporte une nouvelle estimation nationale du poids de la pollution par les particules fines PM2.5 en lien avec l’activité humaine.

Ces nouvelles données actualisent la dernière estimation publiée en 2000 dans l’étude européenne CAFE annonçant plus de 40 000 décès liés à la pollution en France.

Estimé à 48 000 décès par an, confirmant le même ordre de grandeur que l’étude européenne.

La pollution de l’air n’affecte pas que les grandes villes
Si les effets de cette pollution sont plus importants dans les grandes villes, les villes moyennes et petites ainsi que les milieux ruraux sont aussi concernées :

dans les zones urbaines de plus de 100 000 habitants les résultats montrent, en moyenne, une perte de 15 mois d’espérance de vie à 30 ans du fait des PM2.5 ;

dans les zones entre 2000 et 100 000 habitants, la perte d’espérance de vie est de 10 mois en moyenne ;

dans les zones rurales, ce sont en moyenne 9 mois d’espérance vie qui sont estimés perdus.

Les travaux de Santé publique France mettent en exergue des bénéfices sanitaires potentiels importants associés à une amélioration de la qualité de l’air.

Les résultats montrent que les scénarios les plus ambitieux de baisse des niveaux de pollution conduisent à des bénéfices importants pour la santé.

Par exemple, si l’ensemble des communes réussissait à atteindre les niveaux de PM2.5 observés dans les 5 % des communes les moins polluées de la même classe d’urbanisation, 34 000 décès pourraient être évités chaque année (gain moyen de 9 mois d’espérance de vie).

Pour réaliser une EQIS de la pollution atmosphérique, l’OMS recommande de s’appuyer sur un couple polluant-effet sanitaire pour lequel les connaissances scientifiques sont suffisantes non seulement pour permettre une quantification de l’impact sanitaire mais aussi pour en assoir la validité.

Le couple « pollution aux particules fines PM2.5 – mortalité » répond à cette condition.

Les résultats d’EQIS de la pollution atmosphérique se fondent en effet sur une relation PM2.5 – mortalité issue des études épidémiologiques françaises et européennes, jugée de nature causale par l’ensemble des épidémiologistes.

De plus, les PM2.5 sont représentatives de la pollution dans sa globalité : prendre en compte des polluants supplémentaires comme l’ozone ne majorerait pas significativement l’impact estimé mais fragiliserait son estimation car la relation ozone-mortalité est moins solide que la relation PM2.5 – mortalité.

Les niveaux de pollution (PM2.5) ont été estimés dans 36 219 communes en France pour les années 2007-2008.

Différents scénarios de réduction des niveaux de pollution ont finalement été testés et les impacts correspondant, exprimés en  nombre de décès évitables et en gain moyen en espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans, ont été comparés.

Les pics de pollution pèsent beaucoup moins sur la santé que l’exposition chronique.

Santé publique France a par ailleurs mené une étude7  dans 17 villes en France, de 2007 à 2010, afin de calculer la part des pics de pollution dans les effets sur la santé.

Les résultats confirment les travaux de surveillance menés jusqu’à présent : c’est l’exposition à la pollution, quotidienne et dans la durée qui a l’impact le plus important sur la santé, les pics de pollution ayant un effet marginal.

Des mesures possibles pour améliorer la santé et la qualité de vie de tous.

De nombreuses études dans le monde ont quantifié les bénéfices sanitaires de diverses politiques d’interventions : modification de la composition des carburants, mise en place de péage urbain, pratique du vélo, réduction d’émissions industrielles, …

La plupart de ces travaux concluent à des améliorations de l’état de santé en termes de mortalité, d’espérance de vie, d’hospitalisations pour asthme, de prévalence des maladies respiratoires et cardiovasculaires, de naissances prématurées…

Par ces travaux, Santé publique France confirme que la pollution atmosphérique a des conséquences importantes en termes de santé publique en France. Ils montrent que la mise en place d’actions visant à réduire durablement la pollution atmosphérique permettrait d’améliorer de façon considérable la santé et la qualité de vie de la population.

Le programme de surveillance air et santé de Santé Publique France sera élargi à l’étude des maladies en lien avec la pollution, comme les pathologies cardio-vasculaires, le cancer et l’asthme.

Top Gear et l’éloge de la « ringardise » anti-COP21

Top Gear est une émission sur les automobiles qui a commencé à la fin des années 1970. Elle a été reprise par la chaîne RMC découverte, sur la TNT, en mars dernier.

Philippe Lellouche, acteur et présentateur de Top Gear France, a tenu des propos à BFM tv qui ont le mérite d’être une clarté absolue :

Interrogé sur l’absence des voitures électriques dans l’émission, Philippe Lellouche l’a reconnu en souriant : « Ce n’est pas ce qu’on préfère. La COP 21 ce n’est pas vraiment notre souci. Les moteurs atmosphériques, même si ça pollue c’est un grand kiff. Pour l’instant elles sont dégueulasses les voitures électriques ».

Une position pas vraiment dans l’air (pollué) du temps, alors que l’automobile est de plus en plus pointée du doigt et rejetée des centre-villes.

« Je sais que c’est ringard, mais je revendique ma ringardise », dit avec fierté le présentateur de Top Gear, qui assure se moquer d’être taxé de pollueur.

« Je crois que cette histoire de pollution est une immense histoire de faux-culs. Je ne pense pas que ce soit les voitures qui polluent le plus sur cette planète. Donc il faut arrêter cette chasse anti-bagnoles qui est un peu ridicule ».

Ce qui est dégueulasse, ce serait le style et l’apparence des voitures électriques, les voitures normales sont elles prétexte à un « grand kiff ». En termes classiques, c’est ce qu’on appelle beauf, du genre que Cabu assassiné il y a un an se plaisait à croquer, avec le ton moqueur qu’on lui connaissait.

Car le principe du beauf, c’est qu’il assume, justement. Il est ringard, il le revendique, pour lui c’est bien, c’est être vrai, authentique, etc. Que faire face à un tel conservatisme ?

Pense-t-on réellement qu’on peut convaincre de telles personnes ? On ne le peut pas : c’est toute une culture, avec des industries derrières qui en profitent et valorisent cette culture.

Le chasseur qui veut au fond se balader dans la nature, surtout, on peut tenter de le raisonner, mais celui qui porte en lui l’idéologie de la chasse et tout ce qui va avec, c’est impossible. C’est simplement un réac.

La société contourne ce problème, évidemment. Pourtant, si l’on voulait être sérieux dans la lutte contre le réchauffement climatique, on devrait supprimer au moins la formule 1 et les courses de moto, qui en admettant qu’elles relèvent du sport, polluent.

On dira que plein de choses autres polluent. Sauf que là c’est inutile, que ce sont des valeurs individualistes, liées à l’industrie, que cela n’a pas de sens de tourner en rond. Qu’on peut vivre sans.

Les beaufs alors arrivent en disant qu’on ne peut plus rien faire, qu’on supprime des libertés, etc. En réalité c’est leur idéologie du passé qu’ils espèrent maintenir.

Il en va de même pour la voiture. Le principe du beauf, c’est justement le conservatisme, le culte de l’apparence « macho », la mise en valeur des choses chères, le besoin d’avoir l’impression de contrôler quelque chose de puissant, etc.

L’homme au volant est une figure parfaitement critiquable, d’une niveau terriblement primitif.

Rien de nouveau, sauf qu’on a l’impression que la société française est d’une telle pesanteur que la culture beauf a triomphé de manière complète. Il y a l’adulte beauf conducteur de sa voiture à laquelle il ne faut surtout pas toucher, mais il y a aussi le jeune qui va au Mc Donald’s après avoir regardé Star Wars.

Le véganisme est ici un élément fondamental pour savoir qui est beauf et qui ne l’est pas. Être vegan ne suffit pas pour ne pas être beauf… mais le fait de ne pas être vegan témoigne qu’on est encore lié au passé.

Le Préfet de PACA accorde à ALTEO « un véritable permis de polluer et de tuer la vie marine »

Encore une fois au sujet du parc national des Calanques et de l’autorisation à polluer massivement, voici le point de vue de Sea Sheperd Marseille.

#‎BouesRouges‬ : Le Préfet de PACA accorde à ALTEO « un véritable permis de polluer et de tuer la vie marine »

Le préfet de PACA, Monsieur Stéphane BOUILLON, a signé le lundi 28 décembre 2015 un arrêté autorisant la société ALTEO à « continuer à exploiter à compter du 1er janvier 2016 ses usines sur le site de Gardanne et autorisant, pour une durée de six ans, le rejet dans la mer d’effluents aqueux dépassant les limites réglementaires ».

Depuis plus de cinquante ans, l’usine d’alumine ALTEO de Gardanne rejette des « boues rouges » dans la Méditerranée.

Ce ne sont pas moins de 20 millions de tonnes chargées en métaux lourds toxiques pour l’environnement qui sont ainsi déversées sur les fonds marins de la fosse de Cassidaigne.

En dépit des différentes règlementations en vigueur, certains continuer à nier les conséquences tragiques de ces rejets sur l’environnement.

Pourtant, les dégâts causés par ALTEO par le dépôt de boues rouges sont catastrophiques. Les experts estiment qu’il faudra plus de 50 ans à la faune marine pour espérer un retour à la normal.

Le dépôt chargé d’Aluminium, Arsenic, Cadmium, Cuivre, Mercure, Plomb ou autre Vanamium se retrouve à 2 300 mètres de profondeur et s’étend jusqu’à 65 Km des côtes.

L’épaisseur du dépôt polluant est de 50 cm à 25 Km du point de rejet, et 10 cm à 60 Km. Dans sa partie épaisse, le dépôt recouvrirait 2 400 Km.

Le fait pour une usine de déverser des effluents toxiques (boues rouges ou effluents liquides) sur une parcelle de domaine public maritime naturel devrait être considéré en vertu de la loi littoral de 1986 comme illégal.

En outre, le classement Natura 2000 avec 140 espèces terrestres animales et végétales protégées, 60 espèces marines patrimoniales et 14 habitats d’intérêt communautaire considérés comme rares et fragiles par l’Europe et la création récente du Parc National des Calanques n’ont à notre sens fait qu’amplifier cette illégalité.

Ainsi, le caractère particulier de la zone où se situent les rejets (Natura2000 et Parc national), l’absence de mission de service public, le caractère non temporaire de l’occupation du domaine maritime naturel et surtout les résultats de l’enquête scientifique auraient dû conduire à une non renouvellement de l’autorisation de polluer la méditerranée !

Autoriser ALTEO à poursuite ses rejets en mer constitue « un véritable permis de polluer et de tuer la vie marine », comme l’a justement souligné le Pr Henri AUGIER, président d’Union Calanques Littoral et porte-parole des associations et collectif unis, appuyé par Gérard CARRODANO, premier prud’homme de La Ciotat et porte-parole des pêcheurs locaux.

Les dégâts causés par ALTEO par le dépôt de boues rouges et à présent d’effluents liquides sont catastrophiques !

Les effluents toxiques dans les eaux du Parc national des calanques

Hier nous parlions du possible changement de mentalité suite à la COP 21 chez les gens conscients (100 tonnes de neige « de production » par hélicoptère à Sainte-Foy-Tarentaise). On ne peut plus faire comme avant et désormais ce qui est non écologiste apparaît comme anti-écologiste.

En voici un nouvel exemple, avec le « coup de gueule » de la chanteuse Nolwenn Leroy, qui reprend précisément ce mode d’argumentation.

Voici un extrait de l’article du Nouvel Observateur, mis en lien par la chanteuse.

A partir du 1er janvier, l’usine d’alumine de Gardane va pouvoir continuer à rejeter ses effluents toxiques dans les eaux du Parc national des calanques. 270 mètres cube déversés chaque heure, au grand dam de protecteurs de la Méditerranée comme le pêcheur Gérard Carrodano.

Propriété depuis 2012 du fonds d’investissement américain HIG, l’ancien site Péchiney de l’usine Alteo avait, contre toute attente, obtenu l’aval du Parc national pour poursuivre ses rejets.

Un choix qualifié d' »équilibré » par Didier Réault, président du conseil d’administration du Parc qui a précisé que l’avis favorable est assorti de réserves et qu’il pourra faire pression afin de contraindre l’industriel à une pratique plus vertueuse.

L’industriel assure de son côté qu’il se conforme déjà au respect des normes environnementales et ne rejette les fameuses boues rouges tant décriée mais de l’eau filtrée grâce à un dispositif en partie financé par l’Agence de l’eau.

Seulement voilà, pour les associations environnementales impliquées dans ce long combat, l’eau déversée est chargée de métaux lourds, du mercure, de l’arsenic, du plomb…

Y a-t-il donc un changement d’attitude qui serait en cours? L’échec de la COP 21 ne change rien au fait que, pour de nombreuses personnes, la situation est considérée comme grave. Le plus grand problème est malheureusement que la jeunesse est totalement passive à ce niveau.

Mais un glissement de terrain culturel est possible et après tout absolument logique. Les choses ne peuvent pas rester en l’état. L’argument comme quoi après la COP 21, il y a des choses inacceptables, est sans doute le reflet d’une vraie lame de fond.

Tout un travail reste par contre à faire avec l’écologie, il faut que celle-ci se synthétise, se structure, saisisse le véganisme…

L’interdiction des sacs plastiques: enfin?

Les députés n’ont pas fait que modifier la loi concernant les maltraitances d’animaux, ils viennent également d’adopter en commission un amendement sur les sacs plastiques (le vote aura lieu en automne). Cela fait des années qu’on en parle : leur interdiction est une exigence très vieille de tous les écologistes.

Dans certains pays, c’est déjà la règle : par personne, seulement quatre sacs de ce type sont consommés chaque année dans des pays comme le Danemark ou la Finlande, où l’écologie a un poids important. Au Portugal ou en Slovaquie, le chiffre est de 450…

En France, on peut lire qu’on en utilise 700 millions par an, contre encore 10 milliards il y a une dizaine d’années. En réalité, le chiffre ne concerne que les grandes surfaces pour l’alimentation, il est en fait de 5 milliards, à quoi s’ajoutent 12 milliards pour les fameux sacs de fruits et légumes au marché.

Les chiffres sont donc très mauvais… Et la démarche reste intouchable : en 2010, on avait entendu parler d’une taxe de 6 centimes par sac plastique ayant un usage unique, il fut ensuite dit que cela s’appliquerait à partir de janvier 2014, mais bien entendu c’est passé à la trappe.

Des solutions existent pourtant, avec des sacs réutilisables, ou bien des sacs biodégradables. Mais le problème est que cela demande de l’organisation, et par définition dans le capitalisme règne la concurrence et l’individualisme.

La personne qui achète quelque chose ne pense qu’à pouvoir transporter son achat. Elle ne raisonne pas plus loin, alors qu’au-delà des 20 minutes d’utilisation en moyenne, le sac plastique va mettre 400 ans à se désagréger…

On considère d’ailleurs que 14 400 sacs plastiques déboulent sur les plages en France, par… heure, soit 126 millions de sacs annuellement. Ce qui amène des décès par millions chez les mammifères marins et les oiseaux. Cela participe de manière terrible à l’écocide.

Voici comment l’Agence régionale de l’environnement de Haute-Normandie présente la question des « continents » faits de plastiques :

On estime que la Méditerranée contient 250 milliards de particules plastiques, (microparticules et macroparticules), atteignant un poids de 500 tonnes qui flottent à la surface. Hélas, le cas de la mer Méditerranée n’a rien d’exceptionnel.

Ces plaques de déchets résultent de l’accumulation de déchets plastiques : bouteilles vides, bouchons, sacs … et des milliards de débris. La majorité d’entre eux, fragmentés par le séjour dans l’eau, mesurent moins d’un centimètre et pèsent moins de 15 grammes. Cette soupe de plastique contient des déchets parfois très fins.

Elle s’enfonce sous la surface sur 10 à 30 mètres de profondeur avec une densité pouvant atteindre les 750 000 morceaux par km². Ces déchets proviennent des navires et des continents, transportés par le vent et les fleuves vers la mer.

Regroupés par les courants marins, ces plastiques finissent par s’agglutiner pour créer une pollution océanique sans précédent que l’on nomme Gyres ou Vortex. Aujourd’hui, on parle même de l’existence de « continents plastiques ».

Une autre question est le prix. Un sac biodégradable est fait à base d’amidon de maïs, ce qui coûte jusqu’à 10 fois plus cher que pour les sacs à base de polyéthylène. Là aussi on retrouve la question de fond : quel prix l’humanité est-elle prête à payer ? Ou plutôt quel prix l’individu est-il prêt à payer ?

Si l’on prend les gens individuellement, on voit bien qu’on ne peut pas arriver à grand chose. Seule la compréhension comme quoi l’humanité existe globalement peut amener les individus à se comporter de manière rationnelle, à ne pas suivre ce qui leur semble être leur propre intérêt.

On voit chaque jour des gens se comporter de manière fondamentalement erronée sur le plan de l’écologie. Pourtant, on sait en même temps que l’humanité n’a pas le choix et doit se comporter différemment.

Comment relier les deux ? La question des sacs plastiques est ici une question typique de la difficulté à laquelle on fait face. Seule la société peut y répondre, de manière globale.

Voici par exemple des informations concernant la question les menaces que pèsent l’enfouissement ou l’incinération des sacs :

Les dangers de l’enfouissement :

– Imperméabilité et stérilisation des sols à l’eau;
– Inondation;
– Pollution de la nappe phréatique.

Les dangers de l’incinération des sacs plastiques :

– Pollution de l’air;
– Dégagement de fumée noire chargée de gaz toxiques et cellules cancérigènes : L’incinération des sacs plastiques dont la matière première est d’origine fossile, comme la combustion du bois ou du pétrole, émet du dioxyde de carbone, qui est un gaz à effet de serre;
– Risque pour la santé : stérilité des femmes, maladies respiratoires;
– Dépôt de cellules polluantes sur tous les composants de la nature

Y a-t-il ici une solution individuelle ? Absolument pas : seul un renversement de perspective, avec la planète au centre, avec l’humanité intégrée positivement à la planète, permet d’envisager une solution !

Pollution atmosphérique et « oubli de la loi sur l’air »

Voici un intéressant article de Corinne Lepage au sujet du récent épisode de pollution atmosphérique qu’on a connu en France. Il est plein d’illusion, car il y est expliqué qu’il suffirait d’appliquer une loi déjà formulée depuis longtemps.

Mais à ce titre, il montre bien que tout est possible sur le plan du changement, sauf qu’il manque le rapport de forces, la volonté des gens, la culture écologiste qui prédomine.

La loi sur l’air de 1996
La « loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie » du 30 décembre 1996 vise à la « mise en œuvre du droit reconnu à chacun à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé ». En particulier, elle impose la surveillance de la qualité de l’air, la définition de normes de qualité de l’air et l’information du public. A l’origine de cette loi comme ministre de l’Environnement, Corinne Lepage estime que les plans d’urgence prévus n’ont quasiment jamais été mis en place. Rue89

Circulation alternée : comment masquer l’oubli de la loi sur l’air
Si la loi sur l’air avait été appliquée telle qu’elle a été votée en 1996, le droit à respirer un air qui ne nuise pas sa santé – reconnu à l’article premier – ne serait pas virtuel.

Si la loi sur l’air avait été appliquée, chacun d’entre nous, là où il vit, aurait été informé, année après année, non seulement de l’évolution de la pollution, mais également des effets délétères sur la santé publique.

En effet, le droit à l’information concerne non seulement la qualité de l’air mais également les effets sur la santé grâce à la publication annuelle des émissions polluantes et des consommations d’énergie avec l’évolution attendue et les effets sur la santé et l’environnement.

Nul ne peut douter que la pression de l’opinion publique pour que la qualité de l’air s’améliore aurait été d’une autre envergure.
Des plans de protection indispensables

Si la loi sur l’air avait été appliquée, un système simple et efficace se serait mis en place avec :

des objectifs pour la qualité de l’air afin de prévenir ou réduire la pollution atmosphérique (les plans régionaux de la qualité de l’air ou PRQA) auraient fait l’objet de révision tous les cinq ans, pour juger des résultats obtenus et donc de l’efficacité – ou au contraire de l’inertie – des autorités régionales pour améliorer la situation ;
des moyens pour parvenir à ces résultats définis par deux outils : les plans de protection de l’atmosphère pour les zones polluées et les grandes villes, les plans de déplacement urbain pour les transports.

Si la loi sur l’air avait été appliquée, ces plans de protection de l’atmosphère, indispensables, auraient été arrêtés avant le 30 juillet 1998. Leurs objectifs (conformément à l’article 9 de la loi) auraient été de ramener à l’intérieur de la zone concernée la pollution à un niveau inférieur aux valeurs limites.

La loi donne le pouvoir aux autorités de police de prendre toutes les mesures préventives d’application temporaire ou permanente pour réduire les émissions des sources de pollution – y compris pour restreindre ou suspendre les activités polluantes et limiter la circulation des véhicules.
La France a dix ans de retard

Si la loi sur l’air avait été appliquée, les plans de déplacement urbains – qui auraient dû être élaborés avant la fin de l’année 1998 – auraient expressément visé la réduction de la circulation automobile, l’organisation du stationnement, le transport des marchandises, le covoiturage et les plans de déplacement d’entreprises.

Tous ces plans auraient dû être révisés tous les cinq ans pour juger de leur efficacité, notamment au regard des objectifs des plans régionaux. Sauf que Dominique Voynet n’a sorti les décrets d’application de ces différents plans que très tardivement (sauf pour les PRQA dont le décret est sorti en 1998).

Chaque plan s’imbriquant l’un dans l’autre, à la façon d’un puzzle, cette construction n’a jamais pu se mettre en place. Si les premiers PRQA sont sortis en 2000, celui d’Ile de France date de 2009.

De surcroît, ce plan, auquel participent pourtant les Verts, contrevient aux obligations communautaires et prévoit expressément des dépassements. Si les premiers plans de déplacements urbains (PDU) sont sortis au début du XXIe siècle, certains ne l’ont été que vers 2010 et le renouvellement tous les cinq ans n’a presque jamais été opéré.

Enfin, s’agissant des plans de protection de l’atmosphère (PPA), 25 plans ont été approuvés entre février 2005 et janvier 2010. Aujourd’hui, 35 PPA sont en révision ou en cours d’élaboration et trois sont en cours de réflexion.

Dans ces conditions, définir des objectifs dans les plans régionaux de la qualité de l’air n’a aucun intérêt puisque les moyens à mettre en place pour améliorer la situation sont sortis avec près de dix ans de retard. De plus, non seulement les PPA sont tardifs mais la moitié de ceux qui ont été élaborés ne sont même pas conformes aux objectifs communautaires : 12 PPA couvrent des zones faisant l’objet en particulier d’un contentieux avec la Commission européenne concernant des dépassements de valeurs réglementaires en particules PM10.
Notre santé aurait pu être (mieux) protégée

Si la loi sur l’air avait été appliquée, les PPA auraient défini les conditions de gestion des pics de pollution et auraient assuré une large diffusion auprès du public permettant à nos concitoyens de s’organiser en cas de restriction de l’usage des voitures.

La mise en œuvre des plans d’urgence aurait été simple, et lors des nombreux pics de pollution que nous avons vécus depuis dix ans, notre santé aurait été protégée puisque les plans d’urgence prévus par la loi – parfaitement connus du public – qui auraient pu s’organiser, auraient été appliqués non seulement comme le prévoit l’article 12 de la loi lorsque les seuils d’alerte sont atteints mais même lorsqu’ils risquent de l’être.

Si la loi sur l’air avait été appliquée, voilà bien longtemps que la France serait dotée des outils techniques permettant effectivement de réduire la pollution atmosphérique dans nos villes, mais aussi de réduire la consommation énergétique. Nous aurions gagné près de quinze ans par rapport aux lois Grenelle :

contrôle de la consommation d’énergie et des émissions polluantes par les constructeurs ;
limitation de la publicité et des campagnes d’information favorisant la consommation d’énergie ;
spécifications technique des normes de rendement sur les biens mobiliers et immobiliers ;
affichage de la consommation énergétique et estimation du montant des frais de consommation d’énergie dans les logements ;
obligation pour tous les permis de construire délivrés à partir de juin 1997 de permettre le choix et le remplacement de tous types d’énergie ;
identification des véhicules en fonction de leur contribution à la limitation de la pollution atmosphérique ;
construction de véhicules destinés à minimiser la consommation d’énergie et les émissions de substances polluantes, de dioxyde de carbone et autres nuisances susceptibles de compromettre la santé publique (diesel).

L’essor avorté des véhicules propres

Si la loi sur l’air avait été appliquée, 20% au moins de la flotte des véhicules de l’État (des établissements publics, des exploitants publics, des entreprises nationales, des collectivités territoriales et leurs groupements) auraient fonctionné à partir du 1er janvier 1999 à l’électricité au GPL ou au GNV. Cette flotte devant évidemment être renouvelée progressivement par des véhicules non polluants.

Cela signifie qu’aujourd’hui la totalité de cette flotte pourrait être non-polluante, ayant ainsi suscité une forte demande et donc une offre française de véhicules propres.

Si la loi sur l’air avait été appliquée, la France serait aujourd’hui dotée de toutes les prises permettant la charge des véhicules électriques, puisque la loi prévoyait l’installation du réseau de distribution d’électricité publique pour alimenter en courant électrique des emplacements de stationnement de véhicules permettant la charge des accumulateurs.

Si la loi sur l’air avait été appliquée, la fiscalité des énergies fossiles et celle des énergies renouvelables serait totalement différente. En effet, en application de l’article 25, elle prendrait en compte l’incidence de leur utilisation sur la compétitivité de l’économie de la santé publique, l’environnement, et la sécurité d’approvisionnement avec un objectif de traitement équilibré.

Un rapport qui devait être présenté pour la première fois en 1998 aurait été mis à jour tous les deux ans, permettant de suivre l’évolution. Des dispositions fiscales particulières étaient prévues pour encourager les véhicules électriques et les ficus fonctionnant au GPL et au GNV, ainsi que des règles d’amortissement exceptionnel.
Le rôle des lobbys automobiles et pétroliers

Mais la loi sur l’air a été sabotée, par les gouvernements successifs, y compris celui de Lionel Jospin. Si effectivement Dominique Voynet a appliqué la circulation alternée, son manque d’empressement et d’intérêt pour mettre en œuvre le plus rapidement possible la loi grâce aux décrets d’application a planté dès le départ la dynamique extrêmement simple des plans : fixer des objectifs publics, déterminer les moyens d’y parvenir, juger de l’efficacité des moyens pour atteindre les objectifs et ainsi de suite.

La fixation des normes – notamment par Roselyne Bachelot en 2002 – a été caricaturale puisqu’il s’est agi de fixer les niveaux d’alerte et d’information au degré le plus élevé possible, en violation des normes communautaires. D’où les multiples procédures engagées aujourd’hui contre la France, en particulier en ce qui concerne les particules fines.

Quant aux mesures techniques – qui auraient effectivement permis de changer les flottes publiques et privées ou les mesures fiscales – elles ont été anéanties par les lobbys automobiles et pétroliers.

Les premiers avaient fait le choix du tout diesel et l’État avait décidé de le soutenir en refusant de reconnaître l’impact sanitaire (au point de refuser de rendre obligatoire les filtres à particules jusqu’à ce que l’Europe nous y oblige).

Les seconds ne voulaient surtout pas voir se développer le gaz et l’électricité dans le transport.
Pas besoin d’une nouvelle loi

Quelles conclusions tirer de ce qui précède ? Les épisodes de pollution intense que nous vivons – qui sont inédits mais qui, compte tenu du changement climatique, pourrait bien se reproduire – ne laissent désormais plus aucun choix possible autre que celui de prendre le problème à bras-le-corps.

La mise en œuvre de la circulation alternée, bien sûr indispensable pour des raisons de santé publique, n’est en réalité qu’un épiphénomène et un symbole : celui du refus d’agir et de la priorité donnée à de prétendus intérêts économiques sur la santé humaine et les coûts pour les finances publiques.

Nous avons préféré l’industrie automobile du diesel à la santé. Nous avons perdu à la fois la santé (ce qui était attendu) mais aussi l’industrie automobile, aujourd’hui malade notamment de ce choix. Nous avons perdu sur les deux tableaux. Il est plus que temps de se ressaisir.

La seconde conclusion est d’ordre politique. La loi sur l’air n’a pas été appliquée. La loi Grenelle était censée apporter des améliorations à la loi sur l’air ; elle n’a rien changé dans la réalité. Monsieur Martin annonce une nouvelle loi. On n’en a pas besoin. C’est une opération de communication destinée à continuer de ne rien faire.

On a besoin d’appliquer le droit existant et d’être efficace. Tant qu’il n’y aura pas une volonté politique ferme de mettre un terme à ce scandale sanitaire et cette ineptie économique et financière, rien ne changera. Les responsabilités sont claires, mais visiblement l’irresponsabilité reste la norme.

Une fois encore, c’est à nous, citoyens, de prendre notre destin en main et de décider, puisque ne pas respirer n’est pas un choix, que c’est l’environnement dans lequel nous vivons qui doit changer et que nous allons le faire changer.

Mars 2014: épisode de pollution aux PM 10

La pollution de l’air est la grande actualité, puisque c’est un « épisode » durant pratiquement toute une semaine, et concernant toute la France. Dans certaines villes (Paris et même en Ile-de-France, Caen, Grenoble, Reims, Rouen), les transports en commun sont même gratuits d’ici dimanche, afin d’amener moins de gens à prendre leurs voitures.

C’est dire l’ampleur du problème, et c’est un rappel de plus de la nécessité absolue de reconnaître notre planète et d’arrêter de tout saccager.

Pour comprendre ce qui se passe, voici comment un quotidien présente la situation:

« La qualité de l’air est mauvaise depuis mardi et le sera encore jusqu’à samedi. La faute à des particules fines produites par toutes les combustions.

Un épisode de pollution aux PM 10 – particules dont le diamètre est inférieur à 10 microns – touche l’Indre, comme beaucoup de régions françaises, depuis quelques jours. Le niveau d’alerte est déclenché à partir d’une concentration de 80 microgrammes de PM 10 par m3 d’air [sont surveillés quatre polluants :dioxyde d’azote, ozone, dioxyde de soufre, particules de type PM 10]. (…)

Les particules en suspension PM 10 proviennent de toute combustion (automobile, chauffage, industrie) et leur accumulation est étroitement liée aux conditions météorologiques, comme des conditions comme des conditions anticycloniques et l’absence de vent. »

Pour montrer à quel point le problème est massif, voici un document intitulé « Rappel des règles applicables en cas de pic de pollution », produit par l’Education nationale à destination des recteurs. C’est dire si le problème touche la vie quotidienne!

‘Rappel des règles applicables en cas de pic de pollution
Brève – 13/03/2014

Depuis plusieurs jours, une grande partie de la France métropolitaine connaît un épisode de pollution de l’air par les particules.
Une information est dispensée par les préfectures sur le degré de pollution qui, dès lors qu’il y a dépassement des seuils d’information et d’alerte relatifs aux particules (PM 10), déclenchent des procédures assorties de mesures et de recommandations en termes de réduction des émissions, ainsi que des recommandations sanitaires établies par le Haut Conseil de la Santé Publique.
Les seuils d’information et d’alerte sont respectivement égaux à 50 µg/m3 et 80 µg/m3 en moyenne journalière.

Le ministère de l’éducation nationale veille à ce que ces recommandations sanitaires soient bien communiquées aux autorités académiques des régions concernées.

Il est donc demandé aux recteurs une vigilance particulière dans le relais de l’information auprès des chefs d’établissements et directeurs d’écoles pour qu’ils mettent en œuvre les recommandations qui découlent du niveau d’alerte signalé par les préfectures de zone.

Recommandations à l’attention des populations vulnérables et sensibles et leurs accompagnants: enfants de moins de 5 ans, sujets asthmatiques, souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires

Éviter les activités physiques et sportives intenses (qui obligent à respirer par la bouche), en plein air ou à l’intérieur.
En cas de gêne respiratoire ou cardiaque inhabituelle, consulter un médecin ou pharmacien.
Prendre conseil auprès d’un médecin pour savoir si le traitement doit être adapté.
Si les symptômes sont moins gênants quand le sujet reste à l’intérieur, privilégier des sorties plus brèves que d’habitude.
Eviter de sortir en début de matinée et en fin de journée et aux abords des grands axes routiers.
Reporter les activités qui demandent le plus d’effort.

Recommandations à l’attention de l’ensemble de la population

Réduire et reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur, jusqu’à la fin de l’épisode si des symptômes sont ressentis (fatigue inhabituelle, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations).
Prendre conseil auprès d’un médecin ou d’un pharmacien.
D’une façon générale, il convient de privilégier les activités calmes et de réduire les activités à l’extérieur. »

On en revient ainsi au grand paradoxe actuel : alors que l’écologie est chaque jour plus nécessaire, elle n’est pas présente, elle ne s’impose pas… L’anthropocentrisme reste l’obstacle formidable qui se dresse devant la compréhension de notre planète.

Annie Thébaud-Mony et les légions d’honneur de Duflot

C’est un acte courageux qui se veut symbolique: la ministre du Logement Cécile Duflot entendait remettre la Légion d’honneur à Annie Thébaud-Mony, sociologue de la santé, spécialiste des cancers professionnels.

Ce n’est pas un acte contre Duflot est-il précisé, mais en pratique quand même. Car Duflot et EELV sont outrageusement réformistes, dans une logique d’installation confortable dans le système.

Mais trop c’est trop, et Annie Thébaud-Mony ne peut pas accepter ce qui l’amènerait à accepter tacitement l’ordre dominant.

Au lieu de cela, elle appelle à « la remise en cause de l’impunité qui jusqu’à ce jour protège les responsables de crimes industriels », constatant « l’accumulation des impasses environnementales, en matière d’amiante, de pesticides, de déchets nucléaires et chimique. »

Ce qu’elle dit est simple: les industriels ont les coudées franches et l’Etat leur accorde l’impunité derrière le discours des « faibles doses. »

Et qui paie le prix, en premier lieu? Les travailleurs les plus précaires et les ouvriers bien entendu, qui utilisent des produits dangereux, sans le savoir.

Annie Thébaud-Mony est ainsi engagée, en plus d’être directrice de recherche honoraire à l’Inserm, elle est présidente de l’Association Henri Pézerat (santé, travail, environnement) et porte-parole de Ban Asbestos France.

Deux ouvrages aux titres très parlant avaient été particulièrement remarqués: « L’industrie nucléaire : sous-traitance et servitude » (2000) et « Travailler peut nuire gravement à votre santé. Sous-traitance des risques, Mise en danger d’autrui, Atteintes à la dignité, Violences physiques et morales, Cancers professionnels » (2007).

Elle a ainsi violemment chargé la ligne de sous-traitance d’EDF, qui amène une pression énorme sur les travailleurs, qui doivent par exemple « oublier » leur dosimètre de radiations pour sauver leur emploi…

Ce qui l’a amené bien entendu à être mise relativement de côté dans sa carrière.

Duflot comptait en quelque sorte remettre en avant Annie Thébaud-Mony en l’institutionnalisant, mais c’était trop gros et sans aucune efficacité possible. NI Duflot ni EELV ne peuvent proposer grand chose à personne, à part… à Duflot et EELV.

 Duflot a en effet décerné 21 personnes (sur 60 posible) chevaliers de la légion d’honneur, dont une dizaine… de proches.

On trouve ainsi la maire de Montreuil et ancienne ministre de l’environnement Dominique Voynet.

On a également le maire EELV de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais) et Catherine Calmet-Rebérioux, secrétaire générale du groupe EELV au conseil régional d’Ile-de-France.

On a Maryse Oudjaoudi, secrétaire régionale d’EELV en Rhône-Alpes et candidate dans l’Isère aux législatives, ou encore Jean Malet, conseiller régional Vert d’Ile-de-France, et maire de Mezy-sur-Seine.

On a Michèle Rivet, vice-présidente écologiste du conseil régional du Centre, et Daniel Breuiller, maire et conseiller général EELV d’Arcueil (Val-de-Marne).

Pour la petite cerise sur le gâteau, on retrouve également deux personnes de l’Indre: Thérèse Delrieu qui est conseillère générale PS, et Ghislaine Millet, présidente de la Ligue des droits de l’homme du département.

Or et évidemment, Manuel Flam qui est le directeur de cabinet de Cécile Duflot, est implaté politiquement en Inde…

Ce n’est peut-être pas le pire. Parmi les autres personnes, qui ne sont pas des amis arrosés, on retrouve un architecte-urbaniste, un coprésident d’office HLM, un directeur général d’un office public de l’habitat…

Or, quand on voit la France, peut-on décemment donner une décoration à ces gens-là? Duflot n’a pas un ministère neutre; en assumant celui du Logement, elle va montrer que sur le plan de l’urbanisme elle n’a rien voir avec la Nature, ni de près, ni de loin. C’est là dessus, sur son bilan, que tout sera on ne peut plus parlant!

Pollution en Orissa à cause de l’exploitation de bauxite

En Inde, dans l’état de l’Orissa, la montagne est exploitée et meurtrit à cause de l’exploitation de bauxite par une filiale de la société Vedanta. Voici ici un résumé de la situation.

Mais, « heureusement » en octobre 2010 le gouvernement indien a décidé de rejeter le projet d’agrandissement (capacité 6 fois plus grande) d’une raffinerie d’alumine qui appartient à une filiale de Vedanta Resources. Comme nous l’avions mentionné dans l’article, le projet de Vedanta ne respecte pas les lois indiennes relatives à l’environnement.

Par ailleurs, le ministère de l’Environnement et des Forêts avait déjà rejeté en août un projet d’exploitation minière de bauxite dans les collines de Niyamgiri, projet proposé par une autre filiale de la société Vedanta Resources, Sterlite India. La raison est toujours la même, ce projet bafouerait les lois relatives à l’environnement et aux forêts, ainsi que les droits humains des adivasis, dont les Dongrias Kondhs dont nous faisions déjà référence.

Mais les problèmes existent et persistent à cause de ces bombes à retardement. En effet, en Inde va arriver la période de la mousson – où la pluie très abondante charrie les terres – et il y a déjà un problème de fuite sur le bassin contenant les toxiques boues rouges, menaçant ainsi les 12 villages alentours ainsi que la faune et la flore !

Le bassin posant des problèmes de fuite contient 92 milliards de résidus toxiques et radioactifs issus du raffinage de la bauxite.

Une campane urgente d’envois de mails de protestation a été mise en place par Amnesty International, dont l’appel est reproduit ci-dessous.

Afin de constater l’ampleur de la situation, et les mensonges donnés à la population locale, on peut lire ici (soit en HTML soit en PDF) un rapport témoignant de l’indifférence totale et de la négligence de la population, qu’elle soit humaine, végétale et animale…

Action urgente: Inde. Menace de fuites de déchets toxiques

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011.
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

En Inde, plus de 4 000 familles risquent fortement d’être touchées par des fuites du bassin à boue rouge de Vedanta au moment de la saison des pluies, qui commencera en juin. Des informations ont déjà fait état de deux fuites au cours des deux derniers mois ; le niveau de boue dans le bassin a déjà augmenté, menaçant la sécurité, la santé et les moyens de subsistance de la population.

Le 5 avril et le 16 mai 2011, à la suite de fortes averses, la population locale de l’État d’Orissa a signalé des fuites à travers la paroi du bassin à boue rouge de 28 hectares, qui appartient à Vedanta Aluminium et est géré par la même société, polluant ainsi les cours d’eau environnants et suscitant de vives inquiétudes chez les habitants des villages de Lanjigarh, de Bundel et de Basantpada, situés en aval.

À chaque fois, les employés de l’entreprise auraient réparé les brèches et nettoyé l’origine des fuites, mais à la connaissance de la population environnante, l’entreprise n’a jamais essayé d’évaluer et de nettoyer les dégâts éventuels causés par ces fuites, ni d’estimer le niveau de pollution des terres et de l’eau que cela aurait pu engendrer.

Vedanta Aluminium aurait nié tout débordement du bassin et affirmé que la pluie aurait entraîné de la terre de la paroi de 30 mètres de haut, que l’entreprise cherche à surélever. Le 11 mai, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa s’est rendu à Lanjigarh pour examiner le bassin mais il n’a pas rendu ses conclusions publiques.

Des témoins affirment que le niveau de résidus du bassin a augmenté de façon notable. De 2007 à 2009, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa a souligné les inquiétudes concernant la conception et l’entretien du bassin, notamment les questions portant sur la construction, ainsi que les preuves de fuite d’eaux usées alcalines (ph 11,06) du bassin. On ignore comment ces risques sont actuellement gérés. Amnesty International a consulté un expert international de l’environnement qui estime que ce bassin devrait être considéré comme une installation à haut risque étant donné les questions portant sur sa conception et sa construction, ainsi que les épisodes de pluie.

La population locale proteste contre le fait qu’elle n’ait pas été informée ni des mesures prises par l’entreprise et le gouvernement pour empêcher de nouvelles fissures, ni des implications que comporte l’augmentation de la capacité du bassin à boue rouge ou la surélévation de la paroi. Elle craint de devoir faire face à une grave situation en cas de fissure pendant les pluies de mousson, qui commence en juin.

La Haute cour d’Orissa examine actuellement la proposition de Vedanta de multiplier la capacité de la raffinerie par cinq, après que le ministère indien de l’Environnement et des Forêts l’a rejetée en octobre 2010 après avoir conclu que ce projet bafoue les lois relatives à l’environnement du pays.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en anglais ou dans votre propre langue :

– appelez les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger la population locale de toute contamination de l’eau, des terres ou de l’air ayant déjà eu lieu, notamment en ordonnant que la zone soit nettoyée et en permettant à ces gens d’avoir accès à des solutions efficaces ;

– exhortez-les à cesser de déverser davantage de boue rouge dans le bassin et à veiller à ce que l’expansion de la raffinerie ne soit pas autorisée tant que des mesures n’auront pas été prises pour faire face aux problèmes actuels d’une manière respectueuse des droits humains ;

– priez-les instamment de diligenter immédiatement une enquête indépendante sur les risques de débordement ou de fuites du bassin à boue rouge ainsi que sur les informations faisant état d’une fuite le 16 mai 2011, de rendre les conclusions facilement accessibles pour la population locale et de communiquer toute autre information et rapport concernant ce sujet ;

– demandez-leur d’informer le public des mesures prises par l’entreprise et les autorités locales pour empêcher toute fuite ou débordement du bassin pendant la mousson, ainsi que des mesures de sécurité adoptées pour protéger la population locale et l’environnement en cas de fuite ou de débordement.

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011 À :
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

Ministre de l’Environnement et des Forêts
Jairam Ramesh
Paryavaran Bhavan, Lodhi Road,
New Delhi 110003,
Inde
Courriel : jairam54@gmail.com
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Ministre,

Chef du gouvernement de l’État d’Orissa
Naveen Patnaik
Naveen Nivas, Aerodrome Road
Bhubaneswar 751001,
Inde
Courriel : cmo@ori.nic.in
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Chef du gouvernement,

Veuillez également envoyer des copies à : Ambassade de la République de l’Inde
Chaussée de Vleurgat 217, 1050 Bruxelles
eMail: admin@indembassy.be
eMail: info@indembassy.be
Fax 02.648.96.38

INFORMATIONS GÉNÉRALES

« Les autorités ne se soucient pas de la situation désespérée à laquelle sont confrontées les habitants locaux touchés par ces fuites engendrées par de brèves averses. Que nous arrivera-t-il lorsque ce sera la mousson et qui pourrons-nous croire ? »
Habitants du village de Lanjigarh

La boue rouge est un déchet toxique très alcalin produit lors du raffinage de bauxite pour fabriquer de l’aluminium et constitue un véritable danger pour la santé humaine et l’environnement. Une gestion prudente et une surveillance réglementaire rigoureuse sont nécessaires pour gérer efficacement les risques liées à la boue rouge.

En octobre 2010, plusieurs personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées à la suite d’une fuite du bassin à boue rouge d’une raffinerie d’alumine à Kolontar, en Hongrie, provoquant une coulée de boue rouge dans les villages alentour et contaminant l’environnement dans un large périmètre.

Vedanta Aluminium Limited, une filiale de Vedanta Resources plc, basée au Royaume-Uni, possède et gère la raffinerie et le bassin à boue rouge en Inde. Ces derniers sont installés dans un endroit risqué, à seulement un kilomètre du Vamsadhara, fleuve constituant la principale source d’eau de la région. Quatre villages se trouvent très près de la raffinerie et huit autres sont situés en aval.

La population locale, majoritairement composée d’indigènes Majhi Kondh et de Dalit, qui vivent de l’agriculture, fait régulièrement part de ses inquiétudes concernant les risques que posent le bassin à boue rouge de 28 hectares, actuellement opérationnel, et la construction d’un futur bassin du même type de 60 hectares. Elle lutte également contre la proposition de Vedanta de multiplier par cinq la capacité de la raffinerie, en avançant que cela polluerait davantage ses terres et son eau.

En septembre 2005, le Comité central de la Cour suprême indienne a souligné que « […] l’emplacement du bassin à boue rouge, mélange de produits chimiques alcalins très toxiques, qui contient plusieurs métaux lourds dont des éléments radioactifs, et du bassin de décantation des cendres sur le fleuve Vamsadhara pourraient provoquer une forte pollution de l’eau. La fissure de ces deux bassins pourrait engendrer d’importants dégâts en aval. La probabilité d’un tel événement n’est pas véritablement évaluée […] ».

Dans son rapport Ne détruisez pas nos vies pour produire du minerai. En Inde, des vies dévastées par une mine de bauxite et une raffinerie d’alumine, publié en février 2010, Amnesty International soulignait le fait que les témoignages d’habitants locaux ainsi que les informations rassemblées par le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa soulèvent de vives inquiétudes concernant les conséquences négatives de la raffinerie sur les droits à l’eau, à la santé et à des moyens de subsistance de la population vivant à proximité de cette installation, auxquelles ni l’entreprise ni les autorités n’ont réagi de manière appropriée.

Amnesty International a appelé les autorités à prendre des mesures immédiates pour empêcher toute nouvelle contamination du fleuve et pour faire face aux problèmes existants.

L’organisation a également recommandé que Vedanta s’attaque aux conséquences négatives actuelles de la raffinerie de Lanjigarh sur l’environnement, la santé et les droits sociaux et humains, en précisant que cela devrait être fait en consultant véritablement et ouvertement la population concernée.

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

La pollution nucléaire massive de la mer et Fukushima

On savait déjà que l’océan subissait de graves attaques avec les usines de retraitement des déchets de La Hague (France) et de Sellafield (Royaume-Uni), à l’origine d’une contamination radioactive dans une large zone.

On connaissait également, dans la région de Mourmansk en Russie, un grand dépotoir de bateaux soviétiques, au nombre de 71, avec propulseurs et résidus de combustible nucléaire, 30 fois ce qu’il y avait à Tchernobyl. On y trouve 21 067 m3 de déchets radioactifs solides, 7 523 m3 de déchets radioactifs liquides, 29 095 éléments combustibles usés.

On trouve également des sous-marins dans l’océan pacifique, ainsi que vingt réacteurs de sous-marins nucléaires et le réacteur de brise-glace qui auraient été immergés depuis 1965 dans l’océan Arctique. L’association Bellona s’occupe de cette question russe, avec également une actualité sur ce qui se passe au Japon.

A cela s’ajoute les essais nucléaires et les déchets radioactifs placés dans des fûts métalliques (avec une « robe » de béton ou de bitume) et littéralement balancés au fond des mers.

Il existe au moins 50 sites dans le monde où des déchets nucléaires sont jetés au fond de la mer, la première ayant eu lieu en 1946, à 80 km des côtes californiennes, et la dernière (tout au moins de manière officielle) dans l’Atlantique, en 1982.

L’arrêt de ces immersions a été motivé par… la volonté de ne pas nuire aux « ressources marines » ! On reconnaît bien là l’esprit de l’exploitation animale et du mépris de Gaïa.

D’ailleurs, quand on pense à la pollution nucléaire de l’océan, il faut avoir en tête le rejet d’effluents liquides faiblement radioactifs en provenance des centrales nucléaires, des installations de retraitement, de l’industrie, des hôpitaux, des centres de recherche, des installations d’armements nucléaires… (Les centrales nucléaires utilisant de l’eau de mer ont des filtres mais leur aspiration de l’eau de mer tue tout de même des centaines de milliers d’êtres chaque année).

Pensons aussi aux accidents de navires fonctionnant au nucléaire ou en transportant, d’avions transportant des armes nucléaires, des générateurs isotopiques produisant de l’électricité pour les aides à la navigation…

Au moins quatre sous-marins à propulsion nucléaire sont perdus dans l’océan ! Ainsi qu’au moins trois engins spatiaux à propulsion nucléaire!

N’oublions pas les satellites rentrant dans l’atmosphère alors qu’ils contiennent des matières radioactives, ou encore les stations météorologiques automatiques…

Mais aussi, et c’est d’importance, les sources radioactives scellées employées pour les études, la construction, la prospection et l’extraction du pétrole et du gaz…

Ce qui se passe au Japon ajoute à ces contaminations massives de l’océan.

Nous l’avons dit et nous le répétons : aucun média ne parle de cette contamination.

Les animaux et les végétaux de l’océan sont passés par pertes et profits. Difficile de dresser un petit panorama des conséquences. Essayer, car il y a à ce sujet très peu de documents, quasiment pas d’informations, et en fait même pratiquement pas d’études.

Quand il y en a, elles sont de toutes manières liées à l’exploitation (soit de la part de l’industrie nucléaire, soit de la pêche, les deux rentrant parfois en conflit, comme les pêcheurs norvégiens avec l’usine britannique de Sellafield).

Ainsi, la question commerciale actuelle est que le Japon pêche 4,5 millions de tonnes de poissons et que des questions se posent pour la sécurité des importations de ces animaux tués. En gros, les consommateurs paniquent pour « leurs » sushis !

Du côté pro-nucléaire, on se veut rassurant, bien entendu : on peut continuer à exploiter et tuer. Voici maintenant un exemple, typique de la mentalité dominante. Il s’agit de la réponse faite par François Bochud, physicien, directeur de l’Institut de radiophysique du CHUV de Lausanne en Suisse.

– Faut-il arrêter de consommer des produits importés du Japon?
– Non, il n’y a aucune raison d’arrêter de consommer ces produits. Au Japon, les courants partent en direction de l’est, entraînant avec eux le nuage radioactif. Exception faite de la zone immédiate de la centrale de Fukushima, il n’y a pas eu de dépôt radioactif sur le sol japonais.

– Quid des poissons?
– Je ne me fais aucun souci pour les poissons! L’eau est mille fois plus dense que l’air: on est donc bien mieux protégé sous l’eau qu’à l’air libre. Les particules radioactives sont extrêmement diluées. De toute façon, des contrôles vont avoir lieu, en Suisse comme ailleurs. Nous collaborons déjà avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Pourtant, cela est bien entendu faux. Voici un schéma montrant comment les poissons sont irradiés ou contaminés.

Voici maintenant deux schémas montrant comment la contamination se développe dans l’écosystème.

 

Voici maintenant un exposé succinct mais exemplaire par ce que constate l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité de l’Ouest en 2008 :

Le transfert de la substance radioactive en milieu aquatique pourrait en effet avoir de lourdes retombées sur l’ensemble de l’écosystème, estiment les scientifiques. S’intéressant au phénomène de la « bio accumulation », ils ont démontré que l’incorporation du tritium à la matière organique lui permettait de s’introduire à chacune des étapes de la chaîne alimentaire. Il pénètre ainsi dans l’organisme des cétacés, des mollusques et des poissons.

Plus préoccupant, ce processus de transmission s’intensifie lors de l’assimilation du tritium par les molécules organiques. Une enquête menée par l’ACRO dans la baie de Cardiff, située au Sud du Pays de Galles, a révélé que les teneurs en tritium prélevées sur les poissons plats étaient 1 000 à 10 000 fois supérieures à celles contenues dans l’eau de mer du même site !

En fait, les pro-nucléaires partent du principe suivant : la mer est vaste et les sels marins contiennent du potassium et du calcium.

Or, le cesium 137 ressemble au potassium (assimilé par les muscles) et le strontium 90 au calcium (assimilé par les os). Donc, en raison de la richesse des sels marins, il y a moins de risques d’intégration de ces éléments, et de plus le tout sera dispersé rapidement.

En clair, on part du principe que la mer est un dépotoir, et les effets sur les êtres marins, très différents des humains, ne présentent pas d’intérêt en soi. Faire des études n’a pas d’intérêt en soi pour des animaux n’ayant pas d’intérêt en soi, sans compter qu’il faut des moyens et des investissements (il est en effet difficile d’analyser la présence de contamination nucléaire dans l’océan, il faut par exemple dix tonnes d’eau et deux semaines d’analyses pour étudier la présence de neptunium 237).

Tout cela fait que l’humanité, préoccupée par totalement autre chose que sa propre planète, ne se soucie en rien de l’océan, qu’elle ne respecte pas, dans une vision dénaturée totalement suicidaire, comme en témoignent les événements actuels.

Des millions de sardines retrouvées mortes

Redondo Beach, en Californie, a été marqué par un de ces phénomènes récents se multipliant de plus en plus : la mort massive, et inexpliquée, d’animaux. Ici, ce sont des millions de sardines qu’on a retrouvé mortes dans le port.

Il est tenté d’expliquer cela par l’absence d’oxygène dans l’eau ; est repris ici l’explication d’un événement similaire à cet endroit, en 2003 et 2005 par des morts de poissons dus à des algues ayant consommé l’oxygène.

Mais là, il s’agit d’un mouvement de grande ampleur. Tant localement (comment des poissons peuvent-ils se retrouver par millions dans un tel endroit?) que sur le plan international.

Nous avions déjà donné ce lien, mais le revoici : cette carte mise à jour montre depuis décembre 2010 les morts massives d’animaux.

On en dénombre un peu moins de 200, allant des dauphins aux merles, des cygnes aux baleines…

Et évidemment, également en France.

C’est une véritable catastrophe. Et là il n’y a que deux possibilités.

Ou l’on considère, comme nous, que Gaïa et son équilibre sont remis en cause par les activités insensées des humains.

Ou bien on fait confiance à l’idéologie dominante qui considère que… En fait qui ne considère pas grand chose. Ou plutôt si, qui considère que la loi du plus fort l’emporte, et que donc finalement tout cela n’est pas bien grave.

C’est-à-dire qu’au lieu de l’équilibre naturel de Gaïa, les anti-écologistes considèrent que le déséquilibre est la règle. Dans ce « chaos », la loi est celle du plus fort. Voici par exemple ce qu’on peut lire sur le net (à côté d’articles comme « Sorties sex-shop et photos nues pour Rihanna »).

« Sur le net, certains avancent même l’hypothèse du rapprochement fatidique de la fin du monde, le 21 décembre 2012. Plus sérieusement, les ondes magnétiques qui traversent la planète pourraient expliquer certaines morts de volatiles. Pour les animaux aquatiques, le réchauffement climatique qui entraine le refroidissement des eaux semble être important dans ces phénomènes.

La situation semble inquiétante, mais ne tombons pas dans le catastrophisme exagéré.  La « patte » de l’homme serait faible dans la plupart des cas observés (même s’il y a quand même des progrès à faire à ce niveau). Et peut-être qu’effectivement, seule la sélection naturelle est impliquée, qui sait ? »

« Malheur au vaincu ! » « Ce qui nous tue pas nous rend plus fort ! » On reconnaît bien là l’explication ridicule qui veut que s’il y a du malheur, c’est parce que c’est comme cela, le monde est ainsi fait.

De manière moins flagrante, mais exactement pareil finalement, voici un extrait d’article concernant la mort de poissons dans la région d’Angers:

20 tonnes de poissons morts ont été retrouvés sur les rives du lac de Maine

4 Janvier 2011. Angers, France – Que s’est-il passé au Lac de Maine ? Des promeneurs ont découvert des milliers de cadavres de mulets. Bactérie ? Epidémie ? Impossible, car d’autres espèces auraient été contaminées ! Plutôt un phénomène climatique ou un changement de la nature de l’eau.

Pas d’explications = une explication, telle est la logique de plus en plus claire de ceux qui gèrent une planète en perdition. Survivra qui survivra! Comme on voit, l’esprit de repli sur soi et de fermeture sur le monde n’existe pas qu’en politique: c’est une véritable vision du monde!

60% des récifs coralliens menacés de disparition à l’horizon 2030… la quasi totalité en 2050

La semaine dernière sur les côtes américaines du Golfe du Mexique, on a trouvé de nombreux cadavres de bébés dauphins, pour un total de 18 pour les deux derniers mois. On a également trouvé 8 cadavres de dauphins adultes.

On l’aura compris, c’est un effet de la marée noire qui a eu lieu dans cette zone, suite à la catastrophe du Deepwater Horizon.

Les coraux sont également concernés, bien entendu. L’expédition Lophelia II a constaté que sur des zones entières, les coraux sont morts, il ne reste plus que leurs squelettes. Et ils sont mort récemment, les squelettes étant encore recouverts de poussière brune…

Voici une carte de l’implantation des récifs coralliens, qui se situent dans une zone où la température est autour de 20°.

On considère qu’actuellement, avec le réchauffement climatique (provoquant l’acidification des mers) et les diverses activités humaines en général (tourisme, pêche notamment au poison et à la dynamite, pollution, développement côtier…), 75% des récifs coralliens sont menacés.

Voici une carte montrant la situation sur notre planète. En jaune il y a des modifications de la température (un stress thermique) et les points violets marquent les zones où les coraux dépérissent.

C’est un bilan « officiel », rédigé sous la forme d’une « Révision des risques sur les récifs coralliens » réalisée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement avec différentes autres structures.

En fait, il est même considéré que 30% des récifs coralliens sont déjà en état de grande souffrance, et que d’ici 2030, ce sont 60% des récifs coralliens qui auront disparu !

Voici une carte des prévisions du blanchissement du corail, c’est-à-dire son dépérissement.

Voici un tableau présentant les principaux dangers (hors réchauffement climatique) dans la période actuelle.

Voici maintenant deux tableaux concernant le réchauffement climatique. Voici déjà les températures de l’eau et de l’air telles qu’elles sont prévues.

Voici maintenant les prévisions d’acidification en raison du réchauffement climatique.

D’ici 2050, la quasi totalité des récifs coralliens aura, si l’on continue comme cela, disparu. C’est l’océan qu’on assassine, ni plus, ni moins, et voici un tableau présentant les prévisions pour chaque zone.

Ce tableau présente plus précisément la dangerosité de la situation. La première colonne présente la situation actuelle, la seconde celle prévue pour 2030, la troisième pour 2050. En noir la situation est critique, en rouge la situation est très mauvaise.

Quand on pense que l’année 1997 avait été « année Internationale des récifs coralliens » on voit bien qu’il faut régler les problèmes à la base, sans quoi on court à la catastrophe.

D’ailleurs, si l’on s’inquiète pour les récifs coralliens, c’est en fait uniquement parce qu’ils abritent un très grand nombre de vies – et que ces vies sont utilisées comme nourriture par environ un demi milliard d’êtres humains. 275 millions de personnes vivent même directement autour de ces coraux, dans un rayon de 30 kilomètres.

Pour l’instant, les populations de neuf pays sont particulièrement concernées et menacées : celles des Comores, des îles Fidji et Kiribati, de Grenade, de Haiti, du Vanuatu, de Tanzanie, d’Indonésie, des Philippines.

A cela s’ajoute que les récifs coralliens protègent les littoraux d’une centaine de pays, sur 150 000 kilomètres de côtes.

Bref, comme on le voit aisément, les humains détruisent la planète leur permettant de vivre. Au lieu d’acquérir une nouvelle perspective – le véganisme et l’harmonie avec Gaïa, les humains vivent dans le chaos, au jour le jour, célébrant différences nationales et exploitation.

Ceci ne doit pas nous conduire à la misanthropie – nous sommes également des humains. Ni à l’apathie – cela serait trahir notre planète. C’est pleine d’intelligence et de rage que doit être notre pensée… Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Stop au gaz de schiste!

Hier, entre 10 000 et 20 000 personnes ont manifesté en Ardeche contre le gaz de schiste. Ce gaz se situe à 3000 mètres sous terre, et le récupérer est extrêmement polluant. Le ministre de l’environnement a suspendu les travaux en cours en France, mais ce n’est que partie remise, bien entendu.

Voici une explication de ce qu’est le gaz de schiste, par un collectif qui y est opposé. On trouvera ici des cartes des zones concernées.

C’est quoi, le gaz de schiste ?

C’est du gaz naturel, emprisonné depuis des dizaines de millions d’années dans la roche dite de schiste. Il est qualifié de « non conventionnel » parce qu’au contraire du gaz naturel mieux connu, qu’on trouve dans de vastes réservoirs, celui-ci est coincé dans les interstices de la roche, à des centaines de mètres de profondeur, et éparpillé dans des millions de petites bulles. Donc, très difficile à atteindre.

Pourquoi en parle-t-on soudain autant ?

C’est en effet étrange quand on sait que le gaz de schiste, ou gaz de shale en anglais, est connu depuis plus de 150 ans. On en extrayait notamment en Illinois et sous les Appalaches —les géologues appellent ça la strate Marcellus, qui court sous la Pennsylvanie, la Virginie occidentale et une partie de l’État de New York— mais dans des proportions marginales, en raison des coûts trop élevés.

Des progrès technologiques au tournant des années 2000, ont changé la donne. Aux États-Unis, on s’est alors mis à prospecter un peu partout, avec pour résultat qu’entre 2007 et 2009, les statistiques sur les réserves potentielles de gaz naturel ont plus que doublé, selon la firme de consultants IHS Cambridge Energy. En avril 2010, un rapport tout aussi optimiste de la Société canadienne des gaz non conventionnels, allait jusqu’à dire que les quantités connues avaient triplé.

À ce rythme, le gaz de schiste pourrait représenter la moitié de la production de gaz naturel en Amérique du Nord d’ici 2020. L’Australie, l’Afrique du Sud et la Russie ont également annoncé d’importantes découvertes depuis 2009 ; l’Inde et la Chine seraient aussi dans la course.

Ces nouvelles techniques d’extraction sont-elles au point ?

Difficile à dire, parce que l’engouement est récent… et la plupart des données proviennent de l’industrie. À la base, le principe semble simple : injecter, à très haute pression, des tonnes d’eau dans la couche de schiste, accompagnées de sable et de produits chimiques, afin de fracturer la roche (en anglais, fracking) et ainsi, en libérer le gaz. C’est cela que les progrès techniques permettent de réaliser à moindre coût.

Mais les inquiétudes viennent de la possibilité que, en fracturant la roche, une partie du gaz et des produits chimiques ne s’échappent pas juste par le puits du prospecteur, mais par une fuite dans le sous-sol, atteignant ainsi la nappe phréatique. C’est ce qui s’est produit en Pennsylvanie en 2008-2009 : puits contaminés, et une eau devenue impropre à la consommation en deux endroits. Un puits a même explosé en juin 2009, répandant du gaz et de l’eau contaminée pendant 16 heures.

La semaine dernière, le 31 août, le Wyoming s’ajoutait à cette liste peu enviable : l’Agence de protection de l’environnement avisait les résidents de Pavillion de ne pas boire l’eau de leurs puits, et d’utiliser une ventilation lorsqu’ils prennent une douche ou lavent leur linge… afin d’éviter les risques d’explosion. Onze des 39 puits étudiés sont contaminés par les produits chimiques associés à l’extraction de gaz, en cours là-bas depuis cinq ans.

Parmi les produits chimiques en question : du carburant diesel, du benzène et des solvants industriels.

On comprend alors que ses adversaires disent du gaz de schiste qu’il est au gaz naturel ce que les sables bitumineux sont au pétrole.

La qualité de l’eau est donc la grande inquiétude ?

Même le rapport optimiste de l’IHS le reconnaît dans un langage prudent : « l’eau a émergé comme étant le problème environnemental le plus visible du gaz de schiste ».

La ville de New York a réclamé un moratoire sur l’extraction de gaz dans la région où elle puise l’eau pour ses 5 millions d’habitants. En réponse, le Sénat de l’État de New York a voté le 3 août un moratoire sur tout nouveau permis de forage jusqu’en mai 2011. L’Agence américaine de protection de l’environnement a commencé en mars 2010 une étude des impacts du fracking sur la qualité de l’eau. Celle-ci doit s’étendre jusqu’en 2011 [le document date de septembre 2010, NDLR].

Jusqu’ici, les législations floues permettent à des compagnies de se lancer dans l’aventure en court-circuitant les étapes… ou en négligeant d’aviser les municipalités, comme on l’a appris en août au Québec. Dans le cas des incidents de Pennsylvanie, deux compagnies du Texas, EOG Resources et Cabot Oil & Gas, ont été condamnées à des amendes pour avoir failli à des normes de sécurité élémentaires.

Par ailleurs, en 2009, des géophysiciens ont déployé dans le nord du Texas des sismographes pour vérifier l’hypothèse d’un lien entre une activité sismique apparemment anormale et des centaines de forages entrepris ces dernières années.

France Nature Environnement: un pas en avant, deux pas en arrière

France Nature Environnement est une structure rassemblant 3000 associations, dans une sorte de structure semi-institutionnelle, avec des revendications n’allant pas très loin. Bref, une structure donnant un point de vue écolo quand on en veut bien un.

On entend beaucoup parler de cette structure en ce moment, car elle a fait une bourde énorme. Elle a en effet franchi la ligne rouge : celle de l’imaginaire français concernant ses « terroirs. »

Voici la campagne d’affichage lancée par France nature environnement, qui a provoqué un véritable tollé et une série de plaintes. Ce sont les deux-trois premières affiches qui ont déclenché le « scandale. »

En « oubliant » de respecter le cahier des charges institutionnelles – où il est absolument évident qu’il faut nier que l’agriculture française est moderne, capitaliste, un agro-business, et faire semblant que rien n’a changé depuis les années 1960 – France nature environnement est sorti du cadre.

Directement, le ministre de l’agriculture Bruno Le Maire a qualifié cette campagne de « scandale » et de « provocation. »
De manière feutrée mais tout aussi claire de par son poids institutionnel, Sarkozy s’est dit, au Salon de l’agriculture, « choqué par cette campagne de communication très déplacée. »

Le secrétaire d’Etat au tourisme Frédéric Lefebvre a dit au sujet de la campagne qu’elle était « outrancière et injuste. » Elle serait « d’autant plus malvenue qu’elle induit en erreur les touristes français et internationaux sur la qualité des plages bretonnes. » Et il a affirmé que l’agence de développement touristique de la France, « Atout France », portait plainte auprès du jury de déontologie publicitaire.

Le directeur général de cette agence, Christian Manteï a affirmé de son côté que la campagne allait « porter préjudice à l’un des secteurs les plus générateurs de croissance et d’emplois. »

Le président du Conseil régional breton Jean-Yves Le Drian a également annoncé que la Région Bretagne portait plainte !

Mignard, l’avocat (parisien!) de la région (un proche de Ségolène Royal), a justifié ainsi cette démarche : « C’est toute la Bretagne, en tant que collectivité territoriale, qui se voit reprocher de ne pas agir contre les algues vertes. Elle est directement diffamée. »

Et en région parisienne, la RATP a procédé au retrait partiel des affiches…

Voici comment France Nature Environnement fait profil bas, comprenant qu’elle était allée « trop loin » et qu’elle remettait en cause une « image » institutionnelle :

Ouvrir le débat n’est pas déplacé

A l’ouverture du salon de l’Agriculture, le chef de l’Etat a commenté la campagne de communication de France Nature Environnement, la qualifiant de « particulièrement déplacée ».

Bruno Genty, président de FNE :  » Est-il possible dans ce pays d’ouvrir le débat sur les questions agricoles sans que l’on nous reproche d’opposer les français les uns aux autres ? Il n’est pas déplacé de demander la mise en œuvre complète des engagements  » agriculture  » du Grenelle. Les OGM, les pesticides et les algues vertes constituent autant de risques sanitaires et environnementaux qui concernent l’ensemble de nos concitoyens. »

Provoquer le débat…pas la rupture

La campagne de France Nature Environnement, quelles que soient les interprétations dont elle peut faire l’objet, ne poursuit pas un objectif de rupture avec le monde agricole Cette campagne s’attaque aux excès de l’agriculture industrielle.
Au-delà des images choc, les idées affichées ne sont pas nouvelles et sont portées par l’association depuis de nombreuses années. Malgré les crispations que cette campagne peut susciter chez certains agriculteurs, FNE entend poursuivre le dialogue engagé avec les représentants d’une profession qu’elle ne veut pas stigmatiser. La réaction de plusieurs grandes organisations agricoles nous rendent optimistes quant à la poursuite du dialogue.

De l’oxygène pour le Grenelle de l’agriculture

S’il y a un fait reconnu, c’est bien notre implication dans la concertation menée à l’occasion du Grenelle de l’environnement. Porteuse de nombreuses propositions, notamment en ce qui concerne l’agriculture, France Nature Environnement n’a jamais renoncé à l’élaboration d’un compromis qui, même en nous obligeant à revoir certaines de nos exigences à la baisse, a permis d’obtenir des avancées pour l’environnement. Mais depuis plus d’un an, la mise en œuvre des engagements « agriculture » est en panne.

Réinventer le modèle agricole

France Nature Environnement a parfaitement conscience de la détresse économique à laquelle est confronté un grand nombre d’agriculteurs. La compétitivité de notre modèle agricole doit s’appuyer sur les objectifs du Grenelle de l’environnement. La mise en place de nouvelles pratiques donne aux agriculteurs l’occasion unique de mettre fin à un modèle ne profitant qu’à une minorité d’entre eux et laissant la grande majorité sur le bord de la route.

A titre d’exemple, l’arrêt des importations d’OGM pour l’alimentation du bétail est une demande qui va dans le sens d’une meilleure défense des produits issus des terroirs et donc des intérêts économiques du pays.

Jean-Claude Bévillard, responsable du dossier Agriculture :  » Il faut s’engager de façon volontaire pour la réduction des pesticides et l’interdiction des plus dangereux, arrêter l’importation des ogm pour l’alimentation animale et étiqueter la viande  » sans OGM « . Dans l’immédiat, il ne faut plus autoriser la moindre extension du cheptel dans les zones affectées par les algues vertes et réduire de 40%, les effluents à la mer d’ici 2014. Il faut un redéploiement des aides publiques pour que l’argent aille vers les agriculteurs qui s’orientent concrètement vers des pratiques compatibles avec ces objectifs.  »

 » La mise en œuvre des avancées  » agriculture  » du Grenelle passe par la mobilisation et la responsabilisation du monde agricole, de l’agro-alimentaire, de la grande distribution, des élus locaux, régionaux et nationaux, et des consommateurs.  » conclut Bruno Genty.

Tout cela est très clair, limpide : «  ne poursuit pas un objectif de rupture avec le monde agricole », « poursuivre le dialogue engagé avec les représentants d’une profession qu’elle ne veut pas stigmatiser », « n’a jamais renoncé à l’élaboration d’un compromis », « compétitivité de notre modèle agricole », etc.

France Nature Environnement a donné l’impression de remettre en cause l’agro-business, et fait par conséquent machine arrière.

Une réaction logique : soit on considère que la situation est catastrophique et alors on veut un autre modèle – ce qui oblige à aller au bout du raisonnement et à reconnaître Gaïa comme un tout, et par conséquent avoir la morale qui va avec.

Ou bien on continue comme avant en améliorant tant qu’on peut… Si on peut.

Entre les deux, il n’y a rien, et France Nature Environnement a vite fait de se replacer dans le cadre institutionnel, au lieu d’assumer et de critiquer l’agro-business comme exerçant une pression énorme, gigantesque, qu’il faut critiquer et vaincre!

Mais pour cela il faut comprendre le sens de la libération animale. Et force est de constater, de manière réaliste, qu’aujourd’hui, la France est un pays où une simple campagne « écologiste » se confronte directement aux institutions… c’est dire!

Lampes basse consommation: attention au mercure

Nous avons déjà parlé des ampoules basse consommation, mais puisqu’on a parlé du chocolat (toxique pour les animaux) revenons brièvement dessus, alors qu’en plus une institution semi-indépendante de l’Etat, la Commission de sécurité des consommateurs, publie un communiqué à ce sujet.

Les nouvelles ampoules basse consommation qui remplacent les anciennes consomment en effet moins d’énergie, mais sont potentiellement dangereuses. Non seulement il faut être à plus de 30 centimètres de celles-ci si l’on reste plus que temporairement à côté, mais en plus il y a la question des débris si ces ampoules se cassent.

Elles contiennent en effet du mercure, hautement toxique, pour nous comme pour les animaux. Voici ce que dit la commission dont nous parlions:

Le mercure étant relativement volatil, c’est essentiellement par inhalation qu’il va pénétrer dans l’organisme en cas de bris d’une lampe fluocompacte. Cependant, il peut, dans une moindre mesure, pénétrer par contact ou par ingestion accidentelle.

Si l’ingestion des formes organiques du mercure, notamment par le biais des produits de la mer, sont presque totalement absorbées par l’organisme, l’absorption de mercure élémentaire par ingestion est négligeable, alors que, en revanche, les vapeurs de mercure métallique sont absorbées à plus de 70 % par l’Homme.

Le mercure élémentaire inhalé va diffuser à travers la membrane des alvéoles pulmonaires et, en raison de sa liposolubilité, passer en grande partie dans le sang. Sous cette forme élémentaire, le mercure Hg0 traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, qui est le filtre protecteur du système nerveux central pour les agents toxiques.

Le mercure peut ainsi se retrouver dans le cerveau, et notamment dans les cellules participant au développement neuronal et à la plasticité synaptique. Dans ces cellules, le mercure Hg0 peut être oxydé en ions mercureux (Hg+) puis mercurique (Hg++) par le biais de systèmes enzymatiques de type peroxydase. La barrière hémato-encéphalique étant imperméable aux ions mercureux et mercuriques, il peut y avoir ainsi un phénomène d’accumulation de ces éléments toxiques dans le tissu cérébral.

Si une ampoule se brise, il faut alors ramasser les débris avec des gants ou du sopalin humide, et ventiler la pièce. Les débris doivent être mis dans des sacs solides et hermétiques. L’idéal est de quitter la pièce.

Il ne faut pas balayer, ni passer l’aspirateur, car cela diffuserait les particules un peu partout (et contaminerait l’aspirateur).

Et évidemment de telles ampoules – qui contiennent 5 mg de mercure en moyenne – ne doivent pas être jetées n’importe où! Les supermarchés mettent normalement à disposition des bacs spéciaux.

Il est vraiment terrible que la généralisation de ces ampoules n’ait pas été accompagnée d’informations très claires à ce sujet. C’est vraiment représentatif de comment on se moque de Gaïa!

On notera également que la loi a limité la quantité de mercure à 5 mg par ampoule, mais que certaines ampoules n’en ont que 2: ce sont logiquement celles-ci qu’il faut privilégier.

Enfin, pour comprendre les effets du mercure, voici un document « officiel » de l’Etat français puisqu’il provient d’un site du Sénat. Il est consacré à la catastrophe de Minamata.

Minamata est une ville du sud-ouest du Japon, où une usine pétrochimique a versé des résidus de mercure dans l’océan… 400 tonnes de mercure ont été déversées.

L’empoisonnement de la population humaine qui a suivi a produit une onde de choc au Japon, jouant un grand rôle dans la politique de ce pays.

La contamination par le mercure : l’exemple de Minamata

Dans les années 50, une épidémie mystérieuse se déclenche dans la baie de Minamata, au sud du Japon. Les troubles affectent plus particulièrement les familles de pêcheurs (malformation de nouveau-nés, dysfonctionnement du système nerveux) et les animaux domestiques (chats atteints de convulsions, se jetant dans la mer du haut des falaises), tous deux gros consommateurs de poissons.

Les analyses montrent qu’une usine de produits chimiques, fabriquant du plastique (PVC -chlorure de vinyle) utilise le mercure comme catalyseur, rejeté en mer après usage. Bien que le mercure le soit sous forme inorganique (oxyde de mercure), peu biodisponible et peu toxique, la condensation, la salinité et l’activité bactérienne des micro-organismes marins transforment le mercure en une forme organique (méthylmercure), très biodisponible et très toxique.

Des analyses de vase révèlent des concentrations de mercure dans les sédiments pouvant atteindre plus de deux grammes par kilo, en majorité sous forme organique et 0,15 gramme de méthymercure par kilo de poids sec dans les vases. Un phénomène de bioamplification (concentrations successives) a amplifié le risque, puisque les concentrations dans le poisson étaient 100 000 fois plus fortes que la concentration dans l’eau de mer.

Les concentrations maximales de mercure dans les coquillages et les poissons atteignent respectivement 179 mg/kg de poids sec (norme OMS 2,5 mg/kg de poids sec) et 23 mg/kg de poids frais (norme OMS 0,5 mg/kg de poids frais). Les concentrations de mercure dans les cheveux des malades peuvent monter jusqu’à 705 ug/kilo (pour une norme OMS de 10).

Les principaux symptômes et signes de la maladie dite de Minamata sont les suivants (en % des personnes malades):

Restriction du champ visuel 100 %

Trouble de la sensibilité 100 %

Ataxie (manque de coordination des gestes) 93 %

Altération de la parole 88 %

Altération de l’audition 85 %

Altération de la marche 82 %

Tremblement 76 %

Troubles mentaux légers 71 %

Les personnes avec une haute teneur en mercure dans le sang présentent également des anomalies chromosomiques.

Le lien entre l’épidémie et la présence de mercure étant établi, l’activité de la société a été arrêtée, la pêche a été interdite pendant plus de quarante ans, des opérations gigantesques de dragage ont été menées (pour retirer 1,5 million de m3 de sédiments). Les concentrations ont graduellement diminué. L’épidémie a causé au moins 48 morts, 158 invalides, incapables de subvenir seuls à leurs besoins, et 1 742 victimes.

On notera évidemment que les chiffres sont ceux reconnus par l’Etat japonais (25 000 personnes sont en attente de se voir reconnus comme contaminées!).

Et que bien évidemment, les habitants de l’océan ont été « oubliés »: on ne les considère ici que dans la mesure où certains ont été mangés et ont contaminé des humains…

Des milliers d’oiseaux et des millions de poissons à la mort « mystérieuse »

Une personne a eu la bonne idée de créer une carte répertoriant les décès en masse d’animaux ayant eu lieu dans le monde. La carte créée le 5 janvier a été mise à jour, et on peut la voir ici. La voici également reproduite ci-dessous.

Rappelons les faits : le 2 janvier, on trouvait 5 000 oiseaux (des carouges à épaulette) morts dans l’Arkansas aux Etats-Unis, à Bebee (on peut voir une vidéo ici). Deux jours après, on en trouvait 500 en Louisiane (toujours des carouges à épaulette), puis des centaines (des choucas des tours) en Suède à Falköping le 5 janvier.

Au départ, les médias ont expliqué que les morts avaient été provoquées par les feux d’artifices du réveillon. Une explication facile et plus ou moins douteuse, même s’il est vrai que ceux-ci peuvent s’avérer dérangeant et très dangereux pour les animaux, notamment en raison de la peur endurée.

Mais là il est évident que l’explication ne tient pas : on a en effet remarqué depuis que des millions de poissons sont également morts. On a retrouvé 100 000 poissons morts dans un fleuve de l’Arkansas, deux millions dans la baie de Cheasapeake (Maryland).

Pareillement, on a retrouvé des poissons décédés sur les côtes de Nouvelle-Zélande et du Brésil, et il y a quelques jours 40.000 étrilles (des crabes) mortes sur des plages anglaises.

Notons également (les médias n’en ont pas parlé) qu’un même phénomène s’est déroulé fin décembre à Haïti, dans le lac Azuei

En fait, même si l’on sépare le vécu des oiseaux et des poissons (ce qui est a priori le cas, leur environnement étant différent), on peut voir que les prétendus « scientifiques » ne savent en fait rien du tout.

Lisons par exemple le caractère absolument ridicule des propos de Philippe Dubois, ornithologue membre de la LPO (Ligue de protection des oiseaux).

«La seule explication scientifique raisonnable reste celle d’un mouvement de panique en pleine nuit, explique-t-il à 20minutes.fr. Pour les oiseaux retrouvés dans l’Arkansas, on n’a identifié aucun poison ou lésion neurologique (…).

Ils se sont posés en urgence et se sont écrasés sur le bitume. »

Il faut vraiment considérer les oiseaux comme des « animaux-machines » pour s’imaginer que ceux-ci auraient réagi suffisamment « mécaniquement » et hors-contrôle pour aller se pulvériser sur le sol.

De manière plus sérieuse, regardons une information nous venant du Canada. L’article en question parle du phénomène des oiseaux morts, qui a eu également lieu là-bas, à Saint-Augustin-de-Desmaures.

On y apprend une chose très intéressante (c’est nous qui soulignons).

Les policiers pourraient intervenir, parce qu’à deux occasions, le 18 décembre et le 5 janvier, l’un des propriétaires, qui habite le 3e rang Ouest à Saint-Augustin, a composé le 9-1-1, craignant une main criminelle pour expliquer ce phénomène étrange.

En août 2009, un phénomène semblable était survenu en plein cœur du quartier Limoilou à Québec, alors qu’une quarantaine de pigeons avaient été en proie à de violents spasmes avant de s’effondrer au sol.

L’enquête avait alors déterminé qu’une substance chimique appelée Avitrol, utilisée pour éloigner les oiseaux nuisibles nichant dans des lieux où l’humain est dérangé, était responsable de ces décès.

On a ici une piste plus sérieuse que ce que dit le « spécialiste » de la LPO ou bien que Le Figaro, dont un article titre : « Les hécatombes d’animaux en série pas si mystérieuses. »

Le Figaro explique le tout en effet par les feux d’artifice ou les maladies visant une espèce précise. Soit, admettons, mais on sent bien que l’explication ne vise qu’à se débarrasser du « problème. » L’absence complète d’empathie montre bien le caractère faux du raisonnement.

Voici d’ailleurs le tour de passe-passe final de l’article :

La célèbre «pluie de l’Arkansas» a donc tout simplement provoqué un effet boule de neige médiatique sans que les différents événements ne soient liés entre eux. Robert Thomson, professeur de «pop culture» à l’université de Syracuse, l’explique bien :

«En 1960, quand des oiseaux se mettaient à tomber du ciel, c’était peut-être noté par quelques personnes et repris dans le journal local, mais cela n’allait pas plus loin. Aujourd’hui, certaines de ces histoires, du fait qu’elles apparaissent sur internet, font tout de suite les titres de la presse nationale si elles sont spectaculaires». Piqués, les curieux n’ont alors aucun mal à trouver des histoires similaires par dizaines dans la masse d’informations disponible sur le net. Au risque d’alimenter les fantasmes les plus délirants.

A LTD, nous sommes démocratiques et nous ne pensons pas que les gens soient idiots. Nous ne pensons pas que l’inquiétude concernant la mort de ces animaux soit un phénomène « pop » fabriqué par internet…

Nous considérons au contraire l’intérêt massif des gens pour la question de ces morts « mystérieuses » comme quelque chose de très bien!

Bien entendu, les explications complotistes (tests de l’armée américaine etc.) n’ont aucun sens, mais elles ne forment qu’une goutte d’eau dans l’intérêt énorme et réel des gens pour Gaïa. Une telle chose est bien entendu intolérable pour ceux qui veulent que la Terre ne soit qu’un « caillou » à détruire le plus vite possible…

Nous ne faisons nullement confiance à des « spécialistes » dont les valeurs sont coupées de la Nature, et qui sont formés par et pour l’exploitation animale. Ces gens ne creusent jamais bien loin. Ils sont payés pour effacer les traces des crimes.

Nous ne ferons ainsi jamais confiance aux explications rapides qui nous sont jetées à la tête.

Nous exigeons des explications. Et même dans le cas où des millions de poissons et des dizaines de milliers de crabes seraient morts d’hypothermie, nous voulons savoir : d’où provient ce changement de température ? Quelle en est l’origine ?

Car nous savons qu’il n’est pas « normal » que des millions de poissons meurent d’un coup, de telle manière! Nous n’acceptons pas que l’idéologie dominante fasse passer cela pour un « fait divers » !

Ce que nous pensons, c’est que toutes les explications sont jetées à la figure des gens, afin d’éviter une colère terrible par rapport à l’arrière-plan : la destruction de Gaïa.

Pollution radioactive au Niger : la CRIIRAD interpelle les responsables d’AREVA

Si hier nous parlions de l’agent orange américain employé au Vietnam, il ne faudrait pas pour autant dire qu’il n’y a que lors de la guerre, et que par les Américains, que la planète est attaquée. La politique de la France au Niger est une terrible illustration de cela, et voici justement un communiqué de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad).

Nous en avions déjà parlé (par exemple ici) : afin de se procurer de l’uranium, la France se comporte en pillard forcené dont les activités sont destructrices. La « propreté » du nucléaire est un mensonge: tant en amont (afin de se procurer l’uranium) qu’en aval (avec les déchets), le nucléaire est pollueur et anti-démocratique au possible dans sa gestion.

Ici en l’occurence, on a une coulée de boues radioactives, sans doute 200 000 litres…

Pollution radioactive au Niger : la CRIIRAD interpelle les responsables d’AREVA

Le contexte

Depuis le début des années 70, la SOMAÏR – une filiale du groupe AREVA – exploite dans le nord-ouest du Niger, à quelques kilomètres d’Arlit, plusieurs gisements uranifères ainsi qu’une usine de traitement des minerais (pour extraction de l’élément uranium).

En 2009, la production a atteint 1 808 tonnes d’uranium métal (sous forme de concentrés uranifères).

Au cours des dernières années, AREVA a largement communiqué sur les certifications obtenues par sa filiale et sur ses objectifs de développement : la production devrait atteindre 3 000 tonnes en 2012, grâce, notamment à la mise en service d’installations de lixiviation en tas dédiées au traitement des minerais à faible teneur en uranium (inférieure à 0,1%).

AREVA est restée en revanche très silencieuse sur les nombreux dysfonctionnements pointés par la CRIIRAD. Rappelons par exemple que la « gestion » des résidus d’extraction de l’uranium qui sont des déchets radioactifs de très forte radiotoxicité et très longue durée de vie (centaines de milliers à milliards d’années) s’effectue par simple amoncellement, à même le sol, jusqu’à former de véritable collines de déchets, dépourvues de toute protection.
Le décalage entre le discours d’AREVA et la réalité du terrain n’augurait rien de bon, surtout dans un contexte de forte augmentation de la production.

L’accident

Il serait survenu le 11 décembre 2010 sur le site de la SOMAIR Il a été confirmé à la CRIIRAD par le président d’Aghir in Man qui s’est rendu sur place le 16 décembre et a pu constater la rupture des digues de plusieurs bassins de décantation des effluents radioactifs et le déversement d’importantes quantités de boues radioactives. Il est question d’une fuite de 200 000 litres et la contamination concernerait 2 ou 3 hectares.

La CRIIRAD a adressé aux responsables d’AREVA une demande d’information sur les circonstances et les conséquences de l’accident et appuyé la démarche du représentant de l’association AGHIR IN MAN qui souhaitait participer au prélèvement d’échantillons, en particulier d’échantillons d’eaux souterraines.

AREVA n’en finit pas de communiquer sur la transparence. Il serait temps qu’elle mette ses actes en cohérence avec ses discours.

L’accident doit conduire à un réexamen en profondeur des conditions d’exploitation et de protection environnementale et sanitaire.

On peut trouver ici deux documents de l’association Aghir In Man au sujet d’AREVA:

Les mines d’uranium au Niger – Areva du discours à la réalité (PDF, 730ko, v5) (PDF, 730ko)

Areva du discours à la réalité (PDF, 730ko, v5)

Apocalypse Vietnam – Agent orange

Aujourd’hui, c’est le premier jour de 2011, et cela fait quarante ans que l’agent orange empoisonne Gaïa au Vietnam. De 1961 à 1971, les USA ont utilisé massivement de la dioxine, sur des millions d’hectares, afin d’assassiner la végétation et en même temps le Front National de Libération du Vietnam.

Il y a deux jours, un accord a été signé entre le Vietnam et les USA, accord qui « confirme la volonté mutuelle des deux gouvernements de coopérer dans l’espoir que la décontamination puisse commencer en juillet 2011 et être terminée en octobre 2013. »

Non seulement c’est dans six mois, mais ce qui est concerné ici c’est une base utilisée par l’armée américaine, à Danang, un de trois grands sites contaminés. Quant à l’expression « dans l’espoir »… On voit bien ici le problème.

Il n’y a jamais eu de volonté réelle d’affronter le problème, les USA ne voulant pas, rappelons que ce sont des entreprises énormes (comme Monsanto) qui produisaient l’agent orange. Et le Vietnam ne pouvant pas: aujourd’hui encore quatre millions de personnes sont contaminées par l’agent orange.

Les effets de l’agent orange sont terrifiants. Sur les humains, cela est largement documenté. En français, un site est consacré à cet empoisonnement (Vietnam-dioxine) et un livre est sorti tout récemment: Apocalypse Vietnam Agent Orange, dont on peut voir une présentation détaillée ici.

Le livre a été écrit par André Bouny, dont voici plus bas la présentation de l’agent orange.

Précisons toutefois que si la dimension humaine est donc relativement connue, la connaissance concernant la Nature est quasi nulle. La dioxine déversée dans la Nature a évidemment eu un effet dévastateur pour Gaïa, il s’agit d’un écocide très clair, et pourtant les informations concernant les animaux et la végétation… sont d’une si faible existence, que l’on reconnaît bien là le sens des valeurs des sociétés rejetant Gaïa.

Parmi les rares chiffres, on a les données fournies par un chercheur de Harvard, qui a comparé, plusieurs années après la diffusion de la dioxine, trois zones: l’une ayant vu la dioxine se répandre, deux autres ayant été épargné.

La première avait 24 espèces d’oiseaux présentes, contre entre 145 et 170 pour les autres; le nombre d’espèces de mammifères pour la première zone était de 5, contre entre 30 et 55 pour les autres.

L’agent orange a été meurtrier… Il faut réparer cela, établir les crimes contre Gaïa, et juger les coupables!

L’Agent Orange en 10 questions

Qu’est-ce que l’Agent Orange ?

C’est l’herbicide le plus utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Les herbicides servaient à défolier les forêts (afin d’empêcher la guérilla vietnamienne de se cacher), à protéger les installations militaires et à détruire les récoltes ennemies. L’Agent Orange est en fait de couleur rose-brun. Il doit son nom aux bandes de couleur orange peintes sur les barils dans lesquels il était stocké. De même furent baptisés les autres produits chimiques dit « Arc en ciel » que sont les Agents Blanc, Bleu, Rose, Vert et Pourpre.

Pourquoi l’Agent Orange est dangereux pour l’homme ?

Deux tiers des herbicides utilisés pendant la guerre du Viêt Nam, notamment l’Agent Orange, contenaient de l’acide 2,4,5-T connu pour ses capacités défoliantes. Or les procédés de fabrication industrielle de cet acide, élaborés pour maximiser les profits, eurent pour conséquences de le contaminer par des doses plus ou moins importantes d’une substance extrêmement toxique : la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD).

Combien de dioxine a-t-on déversé au Viêt Nam ?

La quantité de dioxine variait selon les herbicides. Selon les dernières estimations,* entre 1961 et 1971, l’armée américaine aurait à elle seule déversé près d’une centaine de millions de litres d’herbicides contenant plus de 300 kilos de dioxine TCDD, sur des centaines de milliers d’hectares, dans le sud et le centre du Viêt Nam principalement, mais aussi au Laos et au Cambodge. Or les normes internationales fixent les seuils limites de dioxine en millionièmes de millionième de gramme par personne.

Quels sont les effets de la dioxine ?

La dioxine est une substance cancérigène et tératogène (produisant des malformations au stade foetal). Elle provoque des maladies de peau, des cancers, et porte atteinte au système immunitaire, reproductif et nerveux.

Combien de personnes ont-elles été touchées par les herbicides au Viêt Nam ?

Selon les dernières estimations,* de 2,1 à 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides entre 1961 et 1971, auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de Cambodgiens, de Laotiens, de civils et militaires américains, et de leurs divers alliés (australiens, canadiens, néo-zélandais, sud-coréens). Mais le nombre total de victimes va sans doute au-delà car la dioxine se transmet par la chaîne alimentaire : lait maternel, lait de vache, consommation de viandes ou de poissons contaminés.

Qu’est-ce que l’opération Hadès ?

C’est le nom originel de l’opération américaine de défoliation par voie aérienne au sud du Viêt Nam, qui fut ordonnée sous la présidence Kennedy en 1961, et se termina en 1971. Comme le nom Hadès fut jugé trop « explicite » (Hadès est le dieu des morts), il fut changé peu après en opération « Ranch Hand » (Ouvrier agricole).

Les États-Unis ont-il admis leur responsabilité pour les dommages causés par les herbicides au Viêt Nam ?

Non, ils réfutent toujours toute responsabilité, et n’ont jamais versé le moindre centime aux victimes vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes de l’Agent Orange.

Les victimes de l’Agent Orange ont-elles porté plainte ?

Les vétérans américains victimes de l’Agent Orange ont porté plainte contre les fabricants de cet herbicide chimique, car ils n’avaient pas le droit de poursuivre le gouvernement américain. En 1984, ces industriels ont signé un accord à l’amiable avec les associations de vétérans : en échange de l’arrêt de toute poursuite, les fabricants ont versé 180 millions de dollars à un fonds de compensation aux vétérans américains victimes de l’Agent Orange. Début 2004, l’association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange a porté plainte contre les fabricants de ce qu’elle considère être un poison. Les deux principaux producteurs étaient Dow Chemical et Monsanto. Fin février 2009, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la requête des victimes vietnamiennes et américaines.

La dioxine, problème passé ou actuel ?

Trente cinq ans après la fin de la guerre, les maladies et symptômes liés à la dioxine sont toujours présents au Viêt Nam, et dans certaines zones, il reste une quantité considérable de dioxine. On compte aujourd’hui trois générations de Vietnamiens touchées par les herbicides.

La dioxine, problème local ou mondial ?

La dioxine n’est pas un problème qu’au Viêt Nam. En effet, plusieurs activités industrielles courantes occasionnent la production de dioxine, notamment la combustion d’ordures ménagères et le blanchiment de pâte à papier. L’accident industriel de Seveso en Italie (1976) témoigna des dangers de la dioxine dans le monde entier.

* J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, « The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Vietnam », Revue Nature, Volume 422, Avril 2003.

L’Agent Orange en 10 chiffres

2,3,7,8 -tetrachlorodibenzo-p-dioxin (ou TCDD) est le nom du poison.

1,68 million d’hectares contaminés par la dioxine (16 797 km2), soit 10 % du territoire du Sud-Viêt Nam.

3 formes de contamination possibles : par ingestion, contact cutané ou inhalation.

83 millions de litres de défoliants déversés (au strict minimum), dont 65 % contiennent de la dioxine.

366 kg de dioxine pure déversés ; quelques nanogrammes (milliardièmes de gramme) suffisent pour provoquer des anomalies à la naissance (fausses couches, naissances prématurées et malformations graves)

3 735 jours d’épandage, selon les sources officielles (1961-1971)

3 181 villages touchés directement à des degrés divers.

Durée de la demi-vie : 10 à 20 ans, voire plus suivant les sols, 5 à 8 ans dans le corps humain.

33 (*) maladies provoquées par l’Agent Orange

2,1 à 4,8 millions de personnes concernées. Chaque jour de nouvelles personnes sont contaminées.

(*) Liste des 33 maladies provoquées par l’Agent Orange (Source : Anciens combattants et Agent Orange – mise à jour en 1996, Institut de Médecine, presse de l’Académie nationale, Washington, 1997)

A/ Maladies offrant une preuve suffisante d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Sarcome des tissus mous – Lymphome non-Hodgkinien – Maladie d’Hodgkin – Chloracnée

B/ Maladies offrant une preuve limitée de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers respiratoires (poumons, larynx, trachée, bronches) – Cancer de la prostate – Myélome multiple – Neuropathie périphérique – Spina bifida – Porphyrie cutanée tardive

C/ Maladies offrant une preuve insuffisante de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers hépatobiliaires (foie, voies biliaires) – Cancers nasal/naso-pharyngé – Cancer osseux – Cancer du sein – Cancers de l’appareil reproductif féminin (cervical, utérin, ovarien) – Cancer du rein – Cancer du testicule – Leucémie – Avortement spontané – Anomalie (défaut, imperfection) à la naissance (autre que la spina bifida) – Mort néonatale /du nourrisson et mort-né – Petit poids de naissance – Cancer de l’enfance dans la progéniture – Paramètres spermatiques anormaux et infertilité – dysfonctionnement moteur/de coordination – Désordres métaboliques et digestifs (diabète, modifications des enzymes hépatiques, anomalies lipidiques, ulcères) – Désordres du système immunitaire (baisse immunitaire et auto-immunité) – Désordres circulatoires – Désordres respiratoires – Cancers de la peau – Cancer de la vessie

D/ Maladies n’offrant pas de preuves suffisantes d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Tumeurs gastro-intestinales (cancers de l’estomac, du pancréas, du colon, du rectum) – Tumeurs du cerveau…

Écocide des rivières Torna et Marcal, alors que le Danube est touché

Nous avons souligné l’importance de la compréhension du rythme des saisons pour une conscience non dénaturée. En Hongrie, ce rythme des saisons sera assassiné : les agents chimiques pénétreront cet hiver le sol, et le printemps n’apportera pas la vie, mais le poison.

Un poison apporté par 1,1 million de mètres cube de boues rouges, gorgées de plomb, de cadmium, de chrome, d’arsenic.

Un poison qui touche « officiellement » une zone de 40 km2, contaminant grosso modo au moins 4 millions de m3.

Si on décidait d’enlever toute la terre contaminée, pour l’enfermer dans des réservoirs de béton, et qu’on décidait d’enlever les 50 premiers centimètres, ce sont 36 millions de tonnes de terre qu’il faudrait enlever.

Soit 1 800 000 allers-retours de camions de vingt tonnes…

Et sinon ? Eh bien sinon le poison reste, comme donc au moins 50 tonnes d’arsenic. Le poison se diffuse déjà bien entendu, s’enfonçant plus profondément dans la terre, ou bien étant diffusé par le vent.

Et cette catastrophe a eu lieu lundi dernier. Nous sommes presque une semaine après, et qu’est-ce qui règne ? La surprise, la désolation… alors que les structures gouvernementales réagissent, tardivement, sans les moyens adéquats.

Pour la guerre, l’humanité est toujours prête, mais pour protéger Gaïa… Les rivières Torna et Marcal sont déjà victimes de l’écocide : toute la vie animale a été anéantie.

Le Danube est également touché, on a déjà constaté par endroits la mort de nombreux poissons… Mais il est encore à espérer que l’impact restera « faible » pour ce fleuve.

Tout cela ne relève pas du hasard. Il y a dix ans en Hongrie également, 100 000 m3 de boue toxique avec du cyanure s’étaient répandus dans le fleuve Tisza…

Et hier, deux bateaux sont entrés en collision en Bretagne : 6 000 tonnes de solvants ont failli être répandus dans l’océan…

Il est plus que temps de suivre le principe : la Terre d’abord!