La situation de la Cause animale en France en mai 2022

Nous voulons ici faire un petit bilan de la situation de la Cause animale, le moment s’y prêtant selon nous particulièrement bien, ou plutôt mal. La Cause a connu en effet un profond recul, avec non seulement un vrai tassement des initiatives en faveur des animaux, mais même un effacement de nombreuses choses considérées, à tort, comme des acquis.

Autrement dit, on est revenu à une situation où les défenseurs des animaux se retrouvent de nouveau sur la défensive, face à une société indifférente, et surtout des gens indifférents lorsqu’il faut agir concrètement pour protéger les animaux.

Les éléments qui sont ici, pour nous, des centres d’orientation dans l’analyse sont :

– la candidature en mai 2022 d’Aymeric Caron à la députation à Paris ;

– l’élection présidentielle d’avril 2022, avec Marine Le Pen au second tour, qui a cristallisé de très importants espoirs dans une partie significative de la protection animale ;

– le premier procès en mars 2022 d’un groupe, « Animal1st », suite à la répression de la « cellule Déméter » de la gendarmerie ;

– une tendance très forte dans la société française au rejet de la question animale, très bien représenté par un appel publié en février 2022 dans Le Figaro par une centaine de « personnalités ».

La candidature d’Aymeric Caron à la députation

La question d’Aymeric Caron est pour nous emblématique d’un véritable problème de fond. Ce journaliste a eu un grand succès en tant que Chroniqueur dans l’émission On n’est pas couché sur la chaîne France 2 dans la première partie des 2000.

Il s’était alors mis à parler de la question animale, et il a été très vite invité ici et là afin de prendre la parole, commençant à sortir des bouquins comme No steak en 2013. Il était tout à fait évident qu’il jouait sur son côté beau gosse et figure médiatique pour s’imposer et nous avons trouvé le personnage détestable, d’autant plus qu’évidemment il n’était même pas vegan en 2016 encore.

Et quand il a sorti son ouvrage Antispécisme, à la première page il dit qu’il n’aime pas les animaux. Pour nous, cela veut tout dire et c’est non merci. Le type est un intellectuel faisant un hold up sur la Cause pour faire carrière, comme le montre d’ailleurs sa fondation en 2018 d’un mouvement intitulé « La Révolution écologique pour le vivant », qui disait la même chose que nous mais de manière édulcorée, trafiquée, aseptisée, intellectualisée, etc.

Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas sincère. Mais sa sincérité est encadrée par la société et il a servi de cheval de Troie des bobos dans la question animale. L’essor d’Aymeric Caron est d’ailleurs strictement parallèle avec l’émergence et le développement du capitalisme vegan.

Et en mai 2022, on a alors l’exemplarité (négative) de son parcours lorsqu’on voit qu’il se présente pour être député à Paris, dans le cadre de La France Insoumise dont son mouvement est membre (il est membre le premier candidat officiellement investi), dans la 18e circonscription de Paris, qui regroupe une partie du 9e et du 18e arrondissement.

Le bobo retourne chez les bobos, avec forcément un discours bobo, un style bobo, une envergure bobo. On est ici aux antipodes des gens mettant la main à la pâte pour les animaux et cela s’est ressenti d’ailleurs de manière flagrante avec l’important soutien qu’a connu Marine Le Pen.

Le soutien à Marine Le Pen

Aider concrètement les animaux, de manière organisée à travers des structures de la protection animale, implique de subir deux choses difficiles à vivre. La première tient à un certain regard dédaigneux des gens, parce que c’est considéré comme de la « sensiblerie », une attention déplacée, une fragilité exacerbée, etc. La seconde, c’est d’avoir à encaisser des situations odieuses ou horribles, où l’on fait face à la cruauté et à la souffrance, à l’ignominie et à la mort.

Cela est bien connu de qui connaît la protection animale. Malheureusement, celle-ci n’a aucun recul sur elle-même dans son ensemble et vit dans une immédiateté à la fois forcée, en raison des urgences ininterrompues à assumer, et choisie, en raison d’une tendance à un prisme asocial, voire franchement misanthrope.

Il y a ainsi eu toujours des courants d’extrême-droite cherchant à profiter de cette situation, pour happer les gens en leur faveur. Il est bien connu que Brigitte Bardot a longtemps représenté un sas en cette direction. Cependant, c’est davantage une tendance de fond qu’autre chose… Jusqu’à, toutefois, l’élection présidentielle de 2022.

Il y a eu ici tout un mouvement de soutien à Marine Le Pen, porté par une sorte de mélange de rejet complet d’Emmanuel Macron, d’esprit Gilets Jaunes, d’influence des milieux anti-vaccins, d’espoir en Marine Le Pen se mettant en scène comme femme « normale » avec ses chats, de fuite en avant en raison d’un profond sentiment de désespoir.

Il n’y a ici rien d’étonnant, et en même temps on ne peut pas parler d’une évolution dans le sens de quelque chose de réellement politique, ou d’organisé, ou quoi que ce soit qui s’y rapproche. On est dans quelque chose d’élémentaire, on est ici dans la connaissance fondamentale d’être délaissé par la société, ou abandonné, et cela a convergé avec le sentiment de rancoeur qui a été au coeur du vote en faveur de Marine Le Pen.

Un « véganisme » bobo et une protection animale populaire

Si nous savons observer cela aujourd’hui, c’est parce que nous avons pu voir comment le véganisme a connu en France, après une première phase, une vague commerciale et carriériste, avec parfois une dimension pseudo-activiste, assumant de rejeter la protection animale ou du moins de l’ignorer.

Cela correspond à une réalité fondamentale : la situation des refuges pour animaux, des centres de soins, des associations de la protection animale… n’a pas évolué ces dernières années, malgré que la question animale a été abordé par les médias et qu’il y ait désormais des restaurants proposant une alimentation végétalienne dans de nombreuses villes.

La question animale a débarqué dans la société française de manière artificielle, elle s’est développée à sa surface seulement, pour n’aboutir qu’à l’établissement d’une micro-société de plus dans une société totalement fragmentée.

Autrement dit, il y a un milieu urbain très tourné bobo qui se la joue « vegan » ou « flexitarien » (comme Jean-Luc Mélenchon par exemple), sans que les animaux en eux-mêmes ne soient réellement pris en compte autrement que comme objets de projection pour des valeurs très « classes moyennes » cherchant à s’élever par un style néo-branché ou des discours universitaires incompréhensibles.

La protection animale a constaté ce phénomène, lui restant entièrement extérieur, et a ressenti cela comme mise à l’écart de plus de la part de la société, y compris de gens qui auraient dû se tourner vers elle. Une figure médiatique comme Aymeric Caron comme dit plus haut, ou une association tout aussi médiatique comme L214, font leur carrière résolument à l’écart de la protection animale, considérant leurs propres activités comme une fin en soi.

Le pire étant cependant, dans le registre, les activistes « antispécistes ».

Le premier procès d’Animal1st

L’un des mouvements les plus bruyants de l’antispécisme a été « 269 libération animale », qui organisait de la « désobéissance civile » notamment pour des occupations d’élevages industriels.

Ces actions, menées publiquement, avec les personnes présentes devant laisser les photocopies de leur carte d’identité, etc., ont immanquablement amené la répression, puis après des actions similaires dans les pays voisins de la France, il y a eu un repli sur un refuge pour des animaux emportés dans ces actions.

Naturellement, ce refuge se place totalement en-dehors de la protection animale, « 269 libération animale » se contenant de discours néo-anarchistes, tout en ayant plus de dimension activiste, après avoir épuisé l’énergie activiste de plein de gens de bonne volonté, mais se contentant d’intervenir ponctuellement dans des actions spectaculaires.

C’est un phénomène de consommation particulièrement nocif. Les « antispécistes » consomment l’activisme, tout en se présentant comme des gens très déterminés, motivés, et comme des martyrs incompris en première ligne pour les animaux. C’est une sorte d’existentialisme se faisant au nom des animaux, ou plutôt sur le dos des animaux.

On a une exemple révélateur de cela avec le groupe « Animal1st », dont le nom veut d’ailleurs tout dire. C’est une caractéristique des antispécistes en effet que de jouer sur une certaine imagerie visant à frapper les esprits, avec des noms en anglais (ici Animal1st, soit Animal First, soit les animaux d’abord), des actions choc, l’utilisation de l’écriture dite « inclusive », des discours hyper agressifs, etc.

Animal1st, en l’occurence, a été visé par une enquête de cellule de gendarmerie Déméter (visant ouvertement les défenseurs des animaux), ce qui a abouti à un procès avec un délibéré rendu le 31 mars 2022.

Et de manière typique de la démarche « antispéciste », à la fois élitiste et hors sol, Animal1st n’a rien publié sur son site internet à la suite du délibéré. Le groupe s’est contenté d’un live sur Facebook et Instagram le jour même, au tribunal. Les vidéos ont ensuite été publiées sur ces réseaux.

Ce groupe était accusé de dégradations, en l’occurrence des tags, dans des fermes d’élevage, ainsi que d’avoir « volé » sept agneaux. Les peines prononcées vont des quelques mois de prison avec sursis à deux mille euros d’amendes, avec des travaux d’intérêts généraux au milieu. Cependant, ce premier procès concernait avant tout les tags, la question des sept agneaux sera jugée de manière séparée le 15 novembre 2022.

L’affaire n’est pas finie, mais on l’aura compris le groupe vit en vase clos, s’imaginant qu’il va déclencher à lui tout seul, sur la base d’actions qu’il a lui-même défini, un mouvement « antispéciste ». A moins qu’il ne s’imagine rien et qu’il fasse des actions pour faire des actions, car c’est à proprement parler illisible.

C’est un cas exemplaire de comment les animaux sont utilisés pour un aventurisme existentialiste. En juin 2021, par exemple, le collectif publie un long texte sur son site, intitulé « La répression des animalistes s’intensifie comme jamais ». Il s’agit d’un long texte au langage universitaire contestataire (parsemé de « iel »), plein d’indignations qui explique en long et large comment se sont déroulées les perquisitions et les gardes à vue, pour finir deux paragraphes grandiloquents sur l’oppression et des animaux et (surtout) la répression des animalistes.

Au sujet des animaux concernés, on ne sait par contre pratiquement rien ! Alors qu’ils devraient être au coeur de la question. On saura seulement que cinq sont recherchés et que deux sont « sous-scellé ». Le texte ne prend la peine de donner plus d’informations sur l’état de santé des animaux recherchés, ni sur le sort de ceux retrouvés.

Les animaux ne sont pas du tout au centre de la démarche. Ils sont un lieu de projection d’une certaine vision du monde, qui est très négative, tourné vers le nihilisme, sans aucune lecture historique des choses, sans mémoire des luttes passées pour les animaux…

Ce qui révèle pour ce dernier point le fond des choses, c’est que ces gens, prétendument super activistes, passent l’ALF sous silence. C’est que l’ALF, en exigeant l’anonymat, le don de soi aux animaux sans obtenir de reconnaissance, est à l’opposé de leurs valeurs.

Et ces antispécistes, non seulement gâchent les énergies, apportent la confusion, mais sont qui plus est les idiots utiles au service des pires ennemis des animaux.

La tribune du Figaro de février 2022

La tribune du Figaro est pour nous exemplaire du fond réel de la situation sur le plan des idées. En apparence, elle dénonce en effet les « antispécistes ». En réalité, si on regarde ce qui est combattu, c’est très exactement le mot d’ordre « la Terre d’abord ! ». La tribune est un manifeste anti-Nature.

Les « antispécistes » ont réalisé un hold-up sur la question animale, qu’ils vident de sa substance, tout en aidant en même temps le vieux monde à s’adapter, à se protéger, à se préparer contre une opposition réelle.

« Animalistes et écologistes extrémistes ne menacent pas que la chasse, tant s’en faut ! »

 Ruralité, Le Figaro

Les animalistes et certains militants écologistes font preuve d’un véritable acharnement contre la chasse. Et leur hargne s’inscrit dans une entreprise plus vaste de démantèlement de pratiques culturelles ancestrales, s’alarment dans une tribune au Figaro 100 personnalités* parlementaires comme François-Xavier Bellamy et Jean Lassalle ou membres de la société civile tels Pascal Bruckner.

Si, parmi nous, d’aucuns sont chasseurs et d’autres non, nous estimons tous qu’il est de notre devoir de dénoncer l’acharnement dont la chasse fait l’objet : la volonté d’abolir celle-ci n’est que le premier acte d’un mouvement de fond beaucoup plus large et dangereux. Un sapin de Noël qui disparaît. Le foie gras qu’on interdit.

Des « nouveaux fermiers » qui « réinventent la viande à partir d’ingrédients 100% végétaux » – alors que de vrais fermiers meurent. Du poisson sans poisson, là encore à base de végétaux. La pêche de loisir menacée d’interdiction, comme le seul fait de monter à cheval. Les passionnés de véhicules automobiles mis au banc des accusés. Les zoos, les dresseurs pointés du doigt.

De vastes territoires acquis pour être « réensauvagés », c’est-à-dire livrés à eux-mêmes. Des rats et des punaises de lit élevés au rang de commensaux… Tout cela n’est que le début de bouleversements profonds, que le traitement réservé à la chasse est en train de révéler.

S’il a jadis attiré l’attention sur de vraies questions, le « vert » n’est plus, en 2022, la couleur de l’espoir. Aujourd’hui, une poignée d’inquisiteurs confisque l’espace public à la seule fin de transformer la nature en une sorte d’Éden au sein duquel l’humanité devrait faire figure de spectateur bâillonné, menotté.

Tout ce qui fut éprouvé au fil du temps est frappé de détestation automatique. « Il faut déconstruire ! », répètent-ils. Au nom d’une nature personnifiée et d’animaux réduits à leur capacité de souffrir, on nous intime de biffer une part essentielle de nos identités plurielles.

Minoritaires, ces gens répandent leurs thèses dans tous les milieux, avec autant d’efficacité que les tenants du wokisme : université, showbiz, journalisme, culture, marketing, sphère politique. Pas un jour sans injonctions à « vivre autrement », parce qu’il y va de l’avenir de la Terre. Pas un jour sans que l’on ne crie : « Vous êtes coupables ! »

Dans une telle atmosphère de terreur bienveillante, comment imaginer qu’une partie de l’opinion ne se sente pas obligée de rejoindre ces nouveaux croisés ?

Ce n’est pas aux seules conséquences que nous devons nous opposer, mais à l’agrégat d’utopies qui les rend possibles. Que notre rapport à l’animal soit perfectible, que la biodiversité subisse une forme d’érosion qu’il conviendrait d’enrayer , nul ne le conteste. Cependant, eux rêvent d’une mise sous cloche de la nature et d’une mise aux fers de l’humanité.

Nous sommes à un tournant civilisationnel qui, sous couvert d’appliquer partout le principe d’inclusion, ouvre la porte à une multitude d’exclusions : comment le fait de capturer tel gibier par l’acte de chasse ou simplement d’utiliser l’animal serait-il justifiable, dans un univers moral qui s’impose le végétarisme voire le véganisme comme fin ultime ?

Comment la moindre intervention de l’homme sur les espaces naturels serait-elle légitime, quand on répète à l’envi que ledit homme est essentiellement destructeur, et que la nature se débrouille bien mieux seule ?

Nous perdons le sens de la mesure – celui qui nous permet de distinguer entre élevage industriel et traditionnel, chasse et braconnage, agriculture intensive et agroécologie, amour de la nature et idéalisation, ce qui est intolérable et ce qui doit être accepté.

Voilà pourquoi nous lançons un appel à l’adresse de ceux qui ne peuvent plus supporter le diktat des purs autoproclamés de l’écologie.

Alors que l’élection présidentielle approche, que nous assistons à une surenchère de propositions aberrantes de la part d’idéologues plus désireux de détruire que capables de bâtir, il revient à l’opinion de dire non aux animalistes et aux catastrophistes, de se dresser contre l’intolérance qui voudrait que nous rompions avec tout notre passé – parce qu’une coterie a soudain découvert la souffrance et la mort et a tout bonnement décidé de les congédier, avec, parfois, l’appui de puissances financières colossales.

Il nous revient à tous d’opposer une fin de non-recevoir catégorique aux prédicateurs de l’apocalypse qui ont tout intérêt à nous faire croire que la fin est proche – parce qu’ils soupirent après l’avènement d’un homme et d’un monde neufs.

Les chasseurs, oui, sont en première ligne. Cependant, bientôt, c’est l’ensemble de notre rapport immémorial à l’animal domestique ou sauvage et à la nature qui sera incriminé.

Le rejet de la prétendue « domination » frappera de plein fouet, et avec les meilleures intentions, aussi bien les éleveurs, agriculteurs, pêcheurs, bouchers, cavaliers, amoureux du cirque, que les sylviculteurs, gastronomes, aquaculteurs ou mushers (conducteurs de traîneau à neige tirés par des attelages de chiens, NDLR).

Non exhaustive, cette liste donne une idée de l’ampleur du front qui, organisé, serait capable de contrarier les architectes du monde terrifiant qui se préfigure.

Face aux contempteurs du passé, prenons garde de ne pas sacrifier la chasse en se disant que le vent retombera. Soyons unis contre l’extrémisme vert, qui se donne pour priorité de bannir toute pratique, profession et tradition qui ne correspond pas à son cadre idéologique. Interpellons nos politiques, faisons entendre notre voix : il y a urgence !

* La liste des cent signataires :

Députés : Julien Aubert (Vaucluse, LR), Anne-Laure Blin (Maine-et-Loire, LR) , Jean-Yves Bony (Cantal, LR), Jacques Cattin (Haut-Rhin, LR), Bernard Deflesselles (Bouches-du-Rhône, LR), Claude de Ganay (Loiret, LR), Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques, Libertés et Territoires), Emmanuel Maquet (Somme, LR), Alain Pérea (Aube, LREM, président du groupe Chasse, Pêche et Territoires), Didier Quentin (Charente-Maritime, LR), Frédéric Reiss (Bas-Rhin, LR), Jean-Luc Reitzer (Haut-Rhin, LR), Antoine Savignat (Val-d’Oise, LR), Nathalie Serre (Rhône, apparentée à LR), Benoit Simian (Gironde, Libertés et Territoires), Guy Teissier (Bouches-du-Rhône, LR).

Sénateurs : Jean Bacci (Var, LR), Philippe Bas (Manche, LR), Christian Bilhac (Hérault, Rassemblement Démocratique et Social Européen), Etienne Blanc (Rhône, LR), Max Brisson (Pyrénées-Atlantiques, LR), Laurent Burgoa (Gard, LR), Jean-Noël Cardoux (Loiret, LR, président du groupe d’étude Chasse et Pêche), Anne Chain-Larché (Seine-et-Marne, LR), Pierre Charon (Paris, LR), Marie-Christine Chauvin (Jura, LR), Guillaume Chevrollier (Mayenne, LR), Pierre Cuypers (Seine-e, Nathalie Delattre (Gironde, Rassemblement Démocratique et Social Européen), Chantal Deseyne (Eure-et-Loir, LR), Dominique Estrosi-Sassone (Alpes-Maritimes, LR), Christophe-André Frassa (Français établis hors de France, LR), Daniel Gremillet (Vosges, LR), Pascale Gruny (Aisne, LR), Charles Guené (Haute-Marne, LR), Alain Houpert (Côte-d’Or, LR), Corinne Imbert (Charente-Maritime, apparentée LR), Alain Joyandet (Haute-Saône, LR), Florence Lassarade (Gironde, LR), Daniel Laurent (Charente-Maritime, LR), Antoine Lefèvre (Aisne, LR), Dominique de Legge (Ille-et-Vilaine, LR), Pierre Médevielle (Haute-Garonne, Les Indépendants – République et Territoires), Franck Menonville (Meuse, Les Indépendants – République et Territoires), Sébastien Meurant (Val-d’Oise, LR), Louis-Jean de Nicolaÿ (Sarthe, LR), Jean-Jacques Panunzi (Corse-du-Sud, LR), Kristina Pluchet (Eure, LR), Rémy Pointereau (Cher, LR), Jean-Paul Prince (Loir-et-Cher, Union Centriste), Frédérique Puissat (Isère, LR), Jean-François Rapin (Pas-de-Calais, LR), Bruno Sido (Haute-Marne, LR), Laurent Somon (Somme, LR).

Député européen : François-Xavier Bellamy.

Ex-députée européenne : Véronique Mathieu.

Président de région : Laurent Wauquiez (président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes).

Membre honoraire du parlement, ancien député : Jean-Charles Taugourdeau.

Société civile : Claude Aguttes (commissaire-priseur), Bertrand Alliot (chercheur, naturaliste, ancien administrateur nationale LPO), Guillaume Beaumont (secrétaire de la Société des Amis de Chambord), Olivier Berthold (président de l’Association Nationale des Chasseurs de Gibiers d’Eau), David Bizet (chef étoilé), Pascal Bruckner (écrivain, philosophe), Thierry Cabanes (président FDC Tarn-et-Garonne), Urbain Cancelier (acteur), Bruno de Cessole (écrivain), Nicolas Chaudun (écrivain), Jacques-François de Chaunac-Lanzac (ancien directeur de la Fondation François Sommer), Benoît Chevron (président FDC Seine-et-Marne, conseiller régional), Thierry Clerc (président de la FICIF et de la Fédération régionale d’IDF), Johanna Clermont (influenceuse chasse), Jean-Marc Delcasso (président FDC Hautes-Pyrénées), Jean-Philippe Delsol (avocat), Frank Demazure (président FDC Aisne), Jean-Pierre Digard (ethnologue et anthropologue), Jean-Luc Fernandez (président FDC Ariège), Marie de Greef (journaliste), Jean-Louis Gouraud (écrivain), Louise Groux (artiste peintre), Charles-Marie Jottras, Philippe Justeau (président FDC Maine-et-Loire et de la Fédération régionale des Pays de Loire), Benoit Labarthe (président de l’Association des autoursiers et fauconniers français), Stanislas Larget-Piet (président du Club Chasse HEC), Jean Le Bret (vice-président du Club Chasse HEC), Didier Lefèvre (président Union Nationale des Associations de Piégeurs Agréés de France), Gilles Luneau (journaliste, essayiste), Emmanuel Michau (chef de la Délégation française du CIC, Comité International pour la Chasse durable et la protection de la biodiversité), Paul Mougenot (conseiller départemental de l’Aisne, agriculteur, président de l’Association nationale de conservation du petit gibier), Olivier Nasti (chef étoilé), Benoît Perrot (président d’Aktis Partners), Jérôme Philippon, Emmanuel Pierrat (avocat, écrivain), Alexandre Poniatowski, Eddie Puyjalon (président du Mouvement de la Ruralité), Gerbert Rambaud (avocat, essayiste), Humbert Rambaud (rédacteur en chef Jours de Chasse), Richard sur Terre (Youtubeur), Dany Rose (président FDC Loire-Atlantique), Pierre de Roüalle (président de la Société de Vénerie), Henri Sabarot (président FDC Gironde), Antoine Sinniger (ancien président du Pôle international du cheval de Deauville), Éric Turquin (expert en tableau), Dominique Villeroy de Galhau, Thibault de Witte (artiste peintre), Steven Zunz.

La question animale n’est pas négociable

Le rapport aux animaux est incontournable pour l’humanité au début du 21e siècle et il n’y a aucune raison de ne pas être vegan. Tout relativisme à ce sujet est une convergence avec les forces du passé cherchant à retarder les échéances, à bloquer le caractère universel et universaliste du véganisme.

La vérité est qu’il faut une révolution des mentalités, qu’aucun compromis n’est faisable avec une société cherchant à « inclure » toutes les différences, à mettre sur le même plan le véganisme et le flexi-tarisme, le véganisme et la consommation de produits d’origine animale, au nom du « respect des différences » et de l’individualisme.

Il est évident que le véganisme n’est pas compatible avec le libéralisme, sous aucune forme. Qui ne le voit pas est obligé de basculer dans la capitulation à un moment ou à un autre. Et on sait comment les capacités de corruption de la société sont nombreuses !

Voilà pourquoi nous soulignons que pour être vraiment vegan, il faut être vegan straight edge, c’est-à-dire refuser et réfuter l’alcool, les drogues, les relations sexuelles sans lendemain, et plus généralement d’ailleurs toutes les fuites dans ce qui intoxique, depuis les jeux d’argent jusqu’aux séries du type Netflix ou Amazon.

L’humanité est à un tournant : elle doit reconnaître qu’elle n’est pas un « empire dans un empire », mais une simple composante de la Nature. Elle doit modifier ses propres valeurs, se soumettre à la Nature et la servir. Tout le reste n’est que fuite en avant délirante d’une humanité s’imaginant posséder une dimension divine.

Les gens tendent d’ailleurs toujours plus à se poser comme des sortes de « néo-dieux » ayant le droit de s’approprier ce qu’ils veulent s’ils peuvent le consommer, de prétendre être ce qu’ils ne sont pas parce qu’ils auraient « choisi », de vivre dans leur bulle particulière sans aucune responsabilité collective, d’être entièrement différent et comparable à personne.

Tout cela est l’expression d’une humanité en perdition, hors-sol, ayant perdu toute orientation cohérente en raison de la cassure assumée avec la Nature. Cela doit cesser.

En avant vers l’Eden !

Journée mondiale de la lutte contre l’abandon en mode Buena Media Plus

La question des animaux de compagnie a toujours été très complexe pour le véganisme. Il va de soi que lorsqu’on est vegan par amour des animaux, l’adoption est une norme et l’animal est considéré comme faisant partie de la famille. C’est un être cher avec qui on partage sa vie et qu’on ne veut pas perdre. Il y a un lien, réel, concret, sensible, bref c’est une famille.

Du côté de ceux pour qui les animaux ne sont qu’un prétexte à la misanthropie, le pessimisme, etc., les animaux de compagnie ne sont que des individus devant vivre leur vie. L’animal devient un objet à repousser, tel un reflet inversé de la consommation massive de ceux qu’on appelle les « animaux de compagnie ».

Pour autant, on ne peut pas voir autrement que de manière très critique l’appel à une Journée mondiale de la lutte contre l’abandon, ce 29 juin. C’est la première initiative du genre, lancée par solidarite-refuges.com et animaux-online.com.

Solidarite-refuges.com est un site utile de mise en contact des refuges avec les personnes désireuses de les soutenir, mais c’est une initiative qui a un arrière-plan commercial. Elle est portée par l’entreprise Buena Media Plus, « spécialisée dans l’édition plurimédia de contenus relatifs à l’animal de compagnie ».

Ce n’est pas le pire des capitalismes, dans la mesure où le thème est vital et où tout est utile, mais ce n’est donc pas une initiative démocratique, par en bas. Ce n’est pas une initiative des refuges ou des grandes associations. C’est une initiative portée par une entreprise.

Et donc forcément cela déforme les choses dans le sens du capitalisme. Car la question animale est en effet un marché, si on rejette le véganisme et qu’on fait des animaux des marchandises.

Nous-mêmes à LTD recevons très régulièrement de beaux graphiques d’explications utiles pour aider les animaux, produits par diverses entreprises, notamment d’assurances pour animaux. Très gentiment, il est proposé que ces graphiques soient publiés… Une manière de pénétrer indirectement le milieu, en se la jouant utile, mais avec des arrières-pensées pragmatiques.

Il va de soi que de telles méthodes sont inacceptables. Elles sont manipulatoires, dans le sens où c’est la négation de la démocratie. Et elles sont un obstacle tant à la mobilisation la plus large qu’au développement de la libération animale.

Regardons maintenant le second signataire de l’appel, Animaux-online.com, qui consiste en le site de la rédaction du magazine 30 millions d’amis. Là encore, business is business, car le site appartient… à Buena Media Plus. Le magazine appartient en effet lui-même à Buena Media Plus !

Mentionnons au passage d’autres sites possédés par l’entreprise : Photos-Animaux.com, Eleveurs-Online.com, Cynofeli.com, Annonces-Animalieres.com, Furty.com, Tribus-Animaux.com. On l’aura compris, l’entreprise se veut le média dominant dans la question animale.

Et pour maintenir sa domination, on a donc une composante de Buena Media Plus et une autre composante de Buena Media Plus qui organisent une Journée mondiale de la lutte contre l’abandon… C’est inacceptable. Comment des associations très importantes – pas la peine de les citer, il ne s’agit pas de les critiquer en soi – peuvent-elles accepter cela ?

Il y a, bien entendu, la question des moyens. Les vegans ne mettant pas les pieds dans les refuges, à part des petites exceptions près, quand ils ne cherchent pas à faire les leurs en mode « sanctuaire pour individuEs » (comme 269, ce qui implique le rejet des autres refuges), il ne reste que des gens engagés avec un grand courage, une abnégation incroyable. Et comme il n’y a aucun moyen, on prend ce qu’on a…

Si l’on ajoute à cela un puissant isolement social dans une société indifférente aux animaux et un taux d’apolitisme quasi maximum (lié clairement à la prédominance quasi totale de femmes sensibles et courageuses mais sans réflexion sur la Cité), forcément…

Pour bien saisir cet arrière-plan, voici les propositions faites par les deux sites de Buena Media Plus. Ce n’est pas absurde, il y a un véritable effort de synthèse des revendications des associations et des refuges. Avec évidemment, des limites patentes, comme la protection des éleveurs et de leurs droits légaux sur les animaux, pour la reproduction…

Mais outre, donc, que cela n’a rien à voir avec le véganisme, le problème de fond est surtout que ce n’est pas le fruit d’un travail à la base.

C’est une action menée par en haut. Cela renforce l’absence de réflexion à la base, cela donne l’impression qu’il y a une réflexion, cela empêche de faire progresser le vivier des gens aimant les animaux, de les amener à s’organiser de manière meilleure, à saisir la question de la libération animale.

13 propositions pour lutter contre l’abandon des animaux de compagnie

A l’occasion de la première Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie, Solidarite-refuges.com et animaux-online.com proposent 13 mesures pour lutter contre ce fléau qui, chaque année, envoie derrière des grilles de refuges ou à la mort des milliers de chats et de chiens.

  1. Que la lutte contre l’abandon des animaux de compagnie devienne une cause nationale
  2. Qu’un recensement national et centralisé soit réalisé auprès de tous les refuges, fourrières et associations qui recueillent des animaux perdus et/ou abandonnés
  3. Que l’animal de compagnie soit considéré dans le droit comme une personnalité juridique non humaine.
  4. Que les commerces et organismes de vente d’animaux de compagnie soient contraints d’informer leurs acheteurs des risques encourus en cas d’abandon ou de maltraitance de leur animal.
  5. Que les contrôles soient renforcés pour les sites d’annonces de ventes et de dons d’animaux de compagnie (réseaux sociaux compris)
  6. Que les programmes scolaires de primaire sensibilisent les enfants à l’animal et à l’empathie envers les animaux
  7. Que des contrôles d’identification soient assurés et le manquement à cette obligation sanctionné afin de lutter contre les trafics et les abandons sauvages.
  8. Qu’un vaste plan de stérilisation des chats errants soit engagé au niveau national
  9. Que la stérilisation des animaux non destinés à la reproduction soit obligatoire.
  10. Que les villes soient dans l’obligation de soutenir par des subventions les associations qui recueillent les animaux abandonnés issus des fourrières (qui elles, sont rémunérées).
  11. Que les villes répondent toutes à l’obligation de fourrière (article L. 211-24 du code rural et de la pêche maritime). Aujourd’hui 1 commune sur 4 n’y répond pas.
  12. Que les Ehpad et autres établissements chargés de l’accueil des personnes âgées et dépendantes favorisent le maintien du lien avec l’animal en acceptant le résident et son animal.
  13. Que les villes développent des structures d’accueil temporaire des animaux de compagnie des personnes fragilisées hospitalisées (haltes canine et féline), en lien direct avec les services d’urgence (pompiers, Samu, etc).

Tout cela n’a rien d’étonnant dans la situation présente, où toute aide est bonne à prendre. Mais se mettre à la remorque d’une entreprise pour une telle initiative, c’est vraiment capituler sur toute la ligne quant à la possibilité d’une perspective concrète. C’est offrir à Buena Media Plus toutes les clefs : les données, la direction à suivre, la manière de voir les choses, de les exprimer, etc.

Même en admettant qu’on a besoin d’aide, là c’est véritablement un suicide sur le plan de l’autonomie des idées et de la structuration, sans parler de la question démocratique.

DOM TOM : paradis pour les touristes, enfers pour les animaux ?

Voici un appel de l’association Collectif Outre-mer de Protection Animale, qui vient rappeler la situation terrible de la condition animale outre-mer et demande à ce que les refuges des Dom-Tom soient soutenus. C’est bien entendu quelque chose à relayer!

Le Collectif Outre-mer de Protection Animale (COPA) – basé en Lorraine – lance en soutien aux associations ultramarines une campagne médiatique bilingue, intitulée «Respect des lois et stérilisation pour les animaux des DOM TOM».

Problématique de l’errance et politiques d’euthanasie massive

L’errance animale est une caractéristique des paysages de la France d’Outre-mer. Si les causes en sont diverses, la réponse apportée depuis des décennies par les collectivités locales est quasiment unilatérale : l’euthanasie de masse.

es initiatives en matière de stérilisation existent, mais les budgets consacrés demeurent nettement inférieurs à ceux alloués aux captures, mises à mort et ramassages d’animaux écrasés.

Manquements aux lois françaises

Absence d’identification, divagation, animaux jamais détachés, chiots de moins de 6 mois attachés, actes de cruauté non sanctionnés, refus d’enregistrements de plaintes, plaintes classées sans suite, business florissant de la reproduction à fin de ventes…

Tel est le quotidien auquel doivent faire face les associations locales. Pour mettre un coup de projecteur sur cette situation, le COPA diffuse une vidéo titrant “DOM TOM, zones de non-droit pour les animaux?”. Cette vidéo est associée à une pétition destinée, entre autres, au ministère de l’Outre-mer.

Leurs versions anglaises seront relayées aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande, Australie et au Canada anglophone. La Polynésie et la Nouvelle-Calédonie accueillant de nombreux touristes en provenance de ces pays, l’association va également s’adresser à eux.

Cette campagne s’inscrit dans le projet COPA, dont l’objectif premier est d’impulser une gestion humaine et effective de la population canine et féline, s’inscrivant dans la durée. L’identification et les actions de sensibilisation en sont également des composantes prioritaires.

A ce jour, le collectif a deux associations affiliées : COPA Guadeloupe et Protection Animale de Guyane.

La condition animale en Outre-mer, sclérosée, doit évoluer.

Séverine Fontan, présidente

Collectif Outre-mer de Protection Animale

> association-copa.fr
> facebook.com/CollectifOutremerPA

Jacques-Charles Fombonne à la tête de la SPA de Paris

Ainsi, elle a réussi cette opération dont nous avons parlé il y a peu au moment de la démission de la responsable de la SPA (de Paris), la présentatrice Natacha Harry. C’est un haut responsable militaire, Jacques-Charles Fombonne, qui prend les commandes de cette importante structure de la protection animale, sans en avoir jamais fait partie.

C’est une solution purement pragmatique, sans aucun contenu, visant à « épurer » une structure entachée de très multiples scandales ces dernières années.

Sauf que cela ne marche nullement comme cela. Il ne suffit pas de nommer un soldat pour compenser les multiples problèmes internes à l’approche générale de la protection animale.

Il ne s’agit pas de « rétablir l’ordre » ou de surveiller administrativement les sphères pouvant céder à la corruption. Cela, c’est la réponse d’extrême-droite, la réponse du coup de force, la réponse qui vient a posteriori, sans établir la nature des problèmes.

Quelle est la nature de ces problèmes ? On peut en dresser la liste :

  • il y a une multitude de SPA (et les refuges en général), ce qui disperse les forces. C’est terriblement vrai pour les refuges, qui tiennent avec des bouts de ficelle, ce qui amène certaines personnes à être horrifié et à dénoncer… les refuges au lieu de mettre la main à la pâte !
  • l’État s’appuie systématiquement sur ces associations, sans n’apporter ni moyens ni reconnaissances. En clair, lorsqu’un animal est trouvé par la police, la gendarmerie ou les pompiers, une association locale est prévenue pour le prendre en charge. Il n’y a ni suivi ni soutiens financiers. Les associations doivent assumer ce que la société ne veut pas assumer elle-même, avec leurs propres moyens, un grand sens du sacrifice.
  • il n’y aucune démocratie dans les associations, et par contre un culte de l’ego pour la direction des associations, avec des individus se mettant sans cesse en avant, déformant la nature du projet. Cela ne concerne d’ailleurs pas que la protection animale, il n’y aucune différence d’approche dans la personnalisation entre la Fondation Brigitte Bardot ou 269. C’est la course à la photo, aux propos chocs, à la médiatisation, etc.
  • cette absence de démocratie va de paire avec la nullité du niveau de discussion, ce qui est amené par l’absence de perspective. La SPA, par exemple, n’a aucune ambition pour le futur, elle est une fin en soi, comme d’ailleurs la plupart des associations. Cela amène cette course à la participation aux procès pour toucher des fonds, ce qui irait si les associations n’étaient pas plusieurs à le faire en même temps, empêchant toute vue d’ensemble.
  • il y a beaucoup d’argent et sans morale la plus stricte, fondée sur le véganisme le plu intransigeant, les craquages par la corruption sont inévitables. Et encore, il ne faut pas seulement le véganisme, à notre sens, mais la culture vegan straighte edge, avec la morale de l’affrontement et la victoire totale comme objectif !

Finalement, d’ailleurs, c’est bien cela le problème. Ce qui manque, ce sont des activistes ayant la tête sur les épaules, ayant une bonne culture et une bonne capacité de problématiser, avec un objectif très clair en tête : la libération animale.

La libération animale a besoin de cadres. Ce qui perd la Cause, c’est d’un côté une fuite dans des actions épisodiques, un actionnisme qui épuise les gens (avec un turn-over immense, les gens ne restant pas et à chaque cycle tout recommence avec des gens s’imaginant découvrir quelque chose maintes fois déjà fait), et de l’autre une forme d’intellectualisme coupé de toute réalité.

Ce qui ramène au problème de fond, qui est que la base même de tout mouvement de libération animale doit être non pas l’obsession sur les animaux morts, mais la focalisation sur les animaux vivants. Et partant de là, tant que le véganisme n’aura pas comme fondement la participation concrète et générale aux refuges, il n’obtiendra pas de substance réelle.

Bientôt un haut responsable de la gendarmerie à la tête de la SPA (de Paris)?

Les administrateurs de la SPA de Paris ont coopté… un responsable de la gendarmerie, quelques jours avant la démission de Natacha Harry de la présidence… Et à l’instigation de cette dernière.

Son choix est logique : elle-même n’était pas adhérente de la SPA et elle était extérieure à la protection animal lorsqu’elle est devenue présidente… Alors pourquoi ne pas prolonger la démarche ? Tant qu’à faire, s’il pouvait être élu aux élections de la mi-juillet pour sa succession…

Ce que si on ne comprend pas qu’il faut aller au véganisme, à la libération animale, à la Nature, avec une morale intransigeante, alors il faut bien trouver autre chose. Comme la police, l’armée, la nation, le nationalisme, la guerre, ce genre de choses « qui marchent ».

Voilà pourquoi, dans peu de temps, on risque donc d’avoir un gendarme à la tête de la SPA de Paris et Laurence Parisot, ancienne dirigeante du MEDEF, à la tête de la Fondation Brigitte Bardot!

Le Canard Enchaîné, dans une brève intitulée « Un képi pour les toutous », rapporte justement les propos suivants de Natacha Harry :

« Son brillant parcours en tant que colonel de gendarmerie, avocat et ancien magistrat, est un apport précieux. »

On nage en plein délire. Quel rapport entre un des gendarmes ayant l’un des parcours les plus exemplaires dans la gendarmerie et les refuges ? Absolument aucun.

Et pour quelle raison ce gendarme, qui ne peut pas ne pas le savoir, a-t-il accepté? Quel prétexte peut-il bien avoir été inventé?

Il ne peut avoir qu’une raison : la prétention militariste à savoir gérer. Il n’y a rien d’autre, ou qu’il le prouve.

Voyons justement quel est le parcours du colonel Jacques-Charles Fombonne.

Il est commandant du centre national de formation à la police judiciaire de la Gendarmerie et commandant du Centre National de Formation à la Police Judiciaire de la Gendarmerie. En clair, il forme les gendarmes au plus haut niveau.

Il est directeur de projet informatique depuis cinq ans à la Gendarmerie, après avoir été adjoint d’un office central de PJ, chef du groupe d’Intervention Régional de Montpellier, chef de la section des recherches d’Orléans, magistrat de l’ordre administratif à Clermont-Ferrand, commandant de compagnie à Bastia, chef du service juridique et de l’enseignement au laboratoire de police scientifique à Rosny-sous-bois.

Il est expert en Sûreté des Entreprises de par son passage à l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice. Il est avocat après un passage à Assas pour un Doctorat d’Etat, Droit pénal et Sciences Criminelles, et un Master II Droit notarial à Lyon III.

Quel rapport y a-t-il dans tout cela avec les animaux ? Aucun! Surtout qu’un gendarme est un militaire, avec un droit de réserve. Il ne pourra prendre aucune position au sujet des animaux… Alors qu’on en a justement besoin.

Déjà que dans tout cela il y a un déni de démocratie, mais là avec un gendarme, c’est carrément la totale ! Et on risque donc de passer, aux élections de la SPA de Paris de la mi-juillet, d’une chroniqueuse télé à un responsable de gendarmerie…

Quelle faillite morale, culturelle, intellectuelle. Que ne faut-il pas faire de la part de ces gens-là pour réfuter le véganisme, la libération animale!

Natacha Harry démissionne de la SPA

[L’article contient des photos d’animaux à adopter actuellement et ensemble.]

Les journalistes ne font pas leur travail et les animaux sont un prétexte pour de « bons sentiments » dénués de profondeur et d’engagement. Tel est encore l’enseignement de la démission de Natacha Harry, au-delà par ailleurs de ce scandale de plus à la SPA de Paris.

En effet, il y a beaucoup de SPA en France, mais la SPA de Paris n’en centralise qu’une partie. Ce qui n’empêche pas les médias de parler de la SPA en général de manière systématique. Preuve que les journalistes n’enquêtent pas, se moquent de la vérité, trop pressés de faire croire qu’il y aurait une SPA en général s’occupant des animaux.

L’arrêté de la cour de cassation fait en octobre 1981 accorde à toute association le droit de s’appeler SPA, à condition de préciser l’endroit, la « SPA » tout court étant celle de Paris. Un article du Monde de 2015 relate d’ailleurs la bataille judiciaire de Natacha Harry pour torpiller la dénomination « SPA » des autres, notamment ceux de la confédération, c’est-à-dire la SPA dite de Lyon regroupant de très nombreuses SPA locales – 260 -, ne s’appelant pas forcément d’ailleurs SPA.

Natacha Harry qui démissionne d’ailleurs parce qu’elle est lasse. La pauvre ! Elle a été nommée présidente sans avoir été membre de la SPA, elle a tout décidé, et maintenant elle est lassée des critiques à son encontre.

Elle quitte le navire, purement et simplement. Voici ses propres propos sur le site de la SPA (de Paris) :

« J’ai pris la décision de remettre ma démission au prochain Conseil d’administration qui se tiendra le 16 juillet prochain. Je fais ce choix d’abord pour protéger l’association des violentes attaques dont je fais l’objet.

Une poignée de personnes mène en effet depuis quelques semaines une campagne insensée à mon encontre qui est de nature à fragiliser la SPA. Il est responsable, je crois, que je me mette en retrait de cette maison où je me suis investie bénévolement avec ardeur et conviction depuis juin 2013.

La seconde raison est plus personnelle. Je suis lasse de ces attaques ignobles et mensongères et je veux désormais m’en préserver. »

Et elle conclut par ces propos totalement honteux :

« Salariés, bénévoles, adhérents, donateurs, testateurs, vous pouvez être sereins quant à l’avenir car, contrairement à ce que certains aimeraient faire croire, la SPA va bien. »

Aucune mise en perspective des animaux, mais par contre la mise en valeur d’une structure comme fin en soi. Avec une attention toute particulière aux donateurs et testateurs, c’est-à-dire les gens croyant donner leur argent aux animaux, mais finançant en fait des organismes ne servant que partiellement ceux-ci.

Plus sérieusement, voici comment Le Journal du Dimanche présente la situation terrible :

En mars 2017, dans un troisième rapport, la Cour des comptes a épinglé « une gestion fragilisée par une forte instabilité des ressources humaines », « la défaillance des contrôles internes » ou encore « un retard dommageable » dans la rénovation des refuges et dispensaires.

Elle a aussi regretté les honoraires « excessifs » et « disproportionnés » de l’administratrice judiciaire désignée sur les exercices 2011 à 2013.

La mandataire, qui a empoché à la SPA 1,1 million d’euros sur trois ans, avait par ailleurs été condamnée à rembourser 230.000 euros au Racing club de France et 50.000 euros à la Fédération française des sports de glace pour avoir surévalué sa rémunération. Pour Joël Pain, la SPA aurait dû contester ces honoraires.

Depuis fin mars, l’association est contrôlée par l’Agence française anticorruption (AFA). Une enquête de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) est encore en cours.

Et, le 25 juin, l’ancien trésorier, Thierry Courrault, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir perçu 12.000 euros de faux frais kilométriques.

Tout cela ne pourra qu’attrister les amis des animaux. Et encore une fois, il est ici important de souligner un fait capital : la progression du véganisme en France n’a pas eu d’impact sur le soutien aux refuges.

Cela montre bien que le véganisme actuel n’est bien souvent qu’une façade, un prétexte, une utilisation des animaux, une farce sentimentale abstraite coupée de toute réalité. Un véganisme authentique va forcément de paire avec un engagement concret, au quotidien, pour les animaux.

Ce n’est pas une abstraction où l’on utilise les animaux pour fuir la réalité.

Le raton-laveur et l’UBS Plaza de 23 étages

C’est une histoire qui heureusement se termine bien et qui touchera toutes les personnes aimant les animaux, mais cela doit être également un prétexte à une réflexion sur l’architecture, ainsi que sur les modalités d’intervention lors du sauvetage d’animaux.

En l’occurrence, cela s’est passé aux Etats-Unis, dans la ville Saint-Paul, dans le Minnesota. Un raton-laveur y a attiré l’attention, car il s’est retrouvé coincé sur un bâtiment de 23 étages, l’UBS Plaza. Internet aidant, beaucoup de gens ont exprimé de l’empathie pour sa situation.

Bloqué pendant deux jours, le raton-laveur a heureusement alors grimpé, grimpé, grimpé, pour finir par arriver sur le toit. Heureusement, car il n’était pas possible d’intervenir depuis le bâtiment pour l’intercepter, et les pompiers ont refusé de mettre l’un des leurs en danger pour le sauver.

Capturé sur le toit, le raton-laveur a ensuite été relâché dans la nature. Le pauvre a dû être traumatisé de bout en bout par tout cela! On voit d’ailleurs que la capture, faite par une entreprise privée à la demande des responsables du bâtiment, ne fut vraiment pas sympathique, pour autant qu’une capture puisse l’être…

C’est un exemple vraiment parlant de comment les humains sont incohérents encore : d’un côté, l’exploitation animale est omniprésente, de l’autre la compassion pour un raton-laveur perdu sur un immeuble attire une attention très importante.

C’est dans cet espace qu’il faut promouvoir le véganisme. Et également montrer comment les villes sont des pièges monstrueux pour les animaux.

Quiconque connaît les sauvetages d’animaux sait combien c’est vrai et c’est d’ailleurs quelque chose qui plombe littéralement le moral, parce que parfois on ne peut rien. On assiste à la mort en direct, une longue agonie parfois, c’est terrible.

Voici à ce titre la vidéo de la première tentative, totalement ratée, d’aider le raton-laveur. Il ne s’agit pas de juger, on fait avec les moyens du bord, même si évidemment l’humanité est responsable de par son architecture absurde.

Mais, donc, le raton-laveur a eu peur, il n’a pas saisi comment il pourrait descendre avec la perche.

Il y a un aspect très difficile dans les sauvetages qu’on reconnaît ici : celui de faire passer le message à l’animal. Celui-ci est fatigué, a peur des humains, est stressé par le piège dans lequel il se trouve… Ce n’est jamais facile.

Parfois, il le saisit bien, parfois non. C’est dans tous les cas délicat.

Et c’est également en cela qu’il faut une continuité de l’engagement, pour faire passer les expériences, pour organiser davantage et mieux, pour aider les animaux.

Le pillage continue-t-il à la SPA (de Paris) ?

[L’article contient des photos d’animaux actuellement à adopter.]

Il y a un refuge qui vient de rouvrir quelque part en France, destiné aux oiseaux. En fait, ce ne sont que pour les rapaces, les autres se faisant condamner… Et pour cause, le responsable, ancien braconnier, a ses préférences… Et une certaine approche aussi, puisqu’à un moment il utilisait auparavant le refuge pour élever des oies, pour les revendre pour Noël…

On voit le tableau ! Il ne s’agit pas ici de dénoncer les refuges, bien au contraire, ni de critiquer leurs activistes qui donner littéralement leur vie, refusant un petit confort par ailleurs totalement illusoire et vide.

Cependant, il s’agit de bien comprendre la situation : peu de moyens, énormément de responsabilités, des gens sincères mais sans niveau de conscience sociale élevée, et aussi des opportunistes terribles.

Selon nous, seule la morale vegan straight edge la plus impitoyable peut sauver la situation. A petite échelle, on peut en faire l’économie… Toutefois, les refuges ont besoin d’un cadre à l’échelle du pays, pour centraliser les moyens. Et là, donc, il faut des incorruptibles.

Ce qui amène, une fois de plus, à parler de la SPA dite de Paris, car il y a également la fédération dite de Lyon, qui elle ne défraie pas les chroniques de manière régulière. La SPA de Paris, il y a peu, annonçait que de janvier à avril, il y avait 15 % d’adoptions en moins par rapport à l’année d’avant.

Et malgré ce sérieux apparent, il y a encore un énième scandale de la SPA de Paris. Voici donc quelques extraits de l’article à charge du Monde, intitulé Temps de chien à la SPA, article par ailleurs non seulement à charge mais racoleur et sans âme, sans compassion pour les animaux.

La SPA, 650 salariés, 4 000 bénévoles, 20 000 adhérents, est à l’image des animaux estropiés ou battus qu’elle recueille : après plusieurs années noires, elle tente de se refaire une santé, mais avance encore clopin-clopant. (…)

Dans son collimateur figure en particulier Image 7, la société de communication d’Anne Méaux, qui conseille une bonne partie des patrons du CAC 40 et plusieurs hommes politiques de droite.

La SPA lui a versé plus de 450 000 euros depuis décembre 2013 pour des prestations contestées par certains. Joël Pain, l’ancien directeur général de l’association, licencié en mars pour faute grave, les estimait soit fictives, soit destinées à valoriser l’image de la seule Natacha Harry. (…)

La juged’instruction Claire Thépaut, connue pour avoir mis en examen Nicolas Sarkozy pour corruption, est elle aussi saisie, à la suite de plaintes qui visent en particulier la gestion des années très sombres, jusqu’en 2013.

La Cour des comptes suit également de près le redressement de la maison, trop lent à ses yeux. Le tribunal correctionnel de Paris doit de son côté examiner le 25 juin le cas de l’ex-trésorier de la SPA, Thierry Courrault.

En 2013-2014, ce bénévole s’était fait rembourser 12 074 euros de frais de déplacement en neuf mois sans fournir le moindre justificatif. Depuis, il a démissionné et rendu l’argent, sans que cela stoppe la plainte déposée par des adhérents.

La SPA, enfin, donne du travail au conseil de prud’hommes. En quelques mois, Natacha Harry vient de se séparer brutalement de trois de ses principaux dirigeants, dont le directeur général, Joël Pain. Ils sont accusés d’incompétence et d’avoir « tenu des propos grossiers, insultants et scandaleux ».

Dans certains e-mails, ils se moquaient entre eux de bénévoles « déjà empaillés », d’une donatrice « un peu fossilisée » ou encore d’une déléguée syndicale, comparée à une « dinde ». Quant à la présidente de l’association, elle s’y trouvait ravalée à « son vrai rôle de Miss météo ». Un « humour potache », plaident les intéressés. (…)

Début mai, les responsables ont choisi de se moquer de cette crise, le temps d’une grande fête interne. Ce soir-là, plus de 250 dirigeants, salariés et bénévoles se retrouvent au Musée des arts forains, à Paris, pour la remise des « Os-wards », une cérémonie animée par le journaliste de « Télématin » Laurent Bignolas et ponctuée de sketches.

L’un d’eux se déroule au standard du siège. « Allô ! Je peux parler au directeur général ? – Non, il n’est plus là. Au directeur financier, alors ? – Non plus. A la directrice juridique, au moins ? – Non, désolé. Bon, passez-moi le service courrier ! – Ah… Il n’est ouvert que de 14 heures à 14 h 15 et, comme il est 14 h 13, je ne sais pas si vous pourrez le joindre… »Eclat de rire général. Une sorte de catharsis. (…)

Polémiques, affaires, scandales. La SPA retombe dans ses pires travers. Cette vénérable association, fondée en 1845, a longtemps été mal gérée. « C’est logique,explique un ancien responsable, le président est élu en fonction de sa capacité à défendre la cause animale, pas de son savoir-faire de manageur.

Beaucoup d’argent en jeu, mais peu de procédures écrites, peu de contrôles, des décisions politiques : le terrain était propice aux gaspillages et aux fraudes. »

Depuis plusieurs décennies, « elle fait l’objet d’un pillage permanent et impuni », certifie Henri Barbe, dont l’association, Les Vrais Amis de la SPA, chiffre les détournements à « peut-être 20 ou 30 millions d’euros ».

En 2009, la situation est devenue si critique que l’association a dû être placée durant plus de trois ans sous administration judiciaire. « A l’époque, chacun se méfiait des autres, et la communication entre les dirigeants de Paris et le terrain était difficile, se souvient Nicolas Dumas, qui dirigeait un refuge à Perpignan.

Quand on voyait les chiffres 01 43 s’afficher sur le téléphone, on disait : “C’est le siège, qui veut répondre ?’’ Tout le monde partait en courant. On avait peur… »La période a laissé un goût amer.

Non seulement à cause des réorganisations nécessaires pour sortir les comptes du rouge, mais aussi parce que les adhérents ont découvert après coup que l’administratrice judiciaire, Michèle Lebossé, s’était payée sur la bête, en touchant près de 1,2 million d’euros.

Une rémunération « disproportionnée par rapport aux résultats obtenus », selon la Cour des comptes, et aujourd’hui sous l’œil de la justice. C’est cette administratrice qui, en fin de mandat, a contacté Natacha Harry pour lui proposer sa succession, alors même que la journaliste n’était pas adhérente. Elle espérait ainsi donner une image plus glamour à la SPA.

Comment quelqu’un qui n’est pas adhérent d’une association peut-il être amené à en prendre la direction ? N’est-ce pas là un vrai problème de démocratie ? Regardons justement quelque chose de particulier : le nombre d’adhérents.

Voici un tableau comparant L214 et la SPA – rappelons qu’il s’agit donc ici de celle de Paris. On peut voir que la SPA (de Paris) a moins d’adhérents que L214! Ce qui est totalement incohérent et en décalage complet avec l’ampleur de sa tâche et de son budget.

L214 SPA de Paris
nombre de salariés 45 656
budget 4 millions 56 millions
nombre d’adhérents 30 000 21 000

Evidemment, on peut tout aussi bien dire qu’avec 4 millions d’euros et 45 salariés, on ne peut pas vraiment dire que L214 fasse grand chose avec autant de moyens. Il y a là également une incapacité à organiser les gens et à former des structures démocratiques, à impliquer tout le monde.

Mais ce qui compte ici surtout c’est qu’on voit que tout est bureaucratique,  remplis d’interstices ou des gens peuvent se faufiler, avec des spécialisations techniques propices aux profiteurs. Et que cela fait des décennies que cela dure.

Alors, quelle solution? C’est pourtant simple. La société doit assumer ses responsabilités. Les refuges doivent être centralisées dans une SPA nationale nationalisée, avec absolument tous les comptes publics, avec absolument tout de public d’ailleurs, avec une adhésion de masse et des débats démocratiques ouverts.

Sans cela, dans une société toujours plus égoïste, c’est un travail sans fin et les accapareurs auront encore leur place. Mais, là encore, étant donné qu’un tel programme est une utopie aujourd’hui, cela signifie que la révolution est nécessaire pour pouvoir réellement changer les choses demain…

Le Monde découvre les refuges faisant des sauvetages

[Les photographies montrent des souris d’un sauvetage récent dans le 92, deux malous étant encore à l’adoption – ils vous attendent!]

Sur le Lemonde.fr, on peut lire un article intitulé :

Incroyable « opération sauvetage » de 266 rats

Le chapeau explique :

Lors de l’expulsion d’une personne de son logement insalubre en région parisienne, des rongeurs par centaines ont été découverts par les employés de la fourrière animale.

Il s’agit d’un article relativement long, dont voici le début pour bien voir de quoi il en retourne :

Ceux qui sont entrés dans la pièce ont eu la surprise de leur vie. Ils savaient bien que la femme expulsée de son logement insalubre ce jour-là avait des animaux, et qu’il faudrait les récupérer, comme toujours en pareil cas.

Mais là… ce n’est pas un chien ou quelques chats que les employés de la fourrière animale départementale de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, découvrent derrière la porte, à la toute fin d’avril. A la place, des rats en nombre incroyable.

« Environ 200 », selon la première évaluation. Le chiffre réel, après comptage, se révèle encore plus effrayant : 266 rats se trouvaient entassés dans une petite pièce insalubre !

Il y avait des mâles et des femelles, des nouveau-nés, tous laissés en liberté. Des blancs, des gris, des noirs. Quelques blessés, présentant des abcès ou des plaies.

« Ils étaient à la merci des chats et des chiens qui passaient de temps en temps en croquer un ou s’amuser avec d’autres », précise un responsable appelé à la rescousse. L’occupante du logement s’était visiblement laissé dépasser. « La misère sociale est le quotidien de ceux qui s’occupent de protéger les animaux », commente un professionnel.

Suit une présentation – plutôt allant dans le bon sens – de la mise en branle d’associations pour placer les pauvres rats, avec le passage chez le vétérinaire, la cagnotte d’urgence, etc.

Sauf que malheureusement, erreur ou plutôt faute, il n’y a aucun lien, alors que tous ne sont pas sauvés encore!

Il reste des rats mâles à adopter : 4 séparés et vivant a l’heure actuel seul, un groupe de 5, un groupe de 3.

Rappelons ici que les adoptions les plus efficaces sont malheureusement les animaux « à la mode » (en raison de leur couleur notamment) et il revient aux végans de s’organiser pour adopter ceux qui ont le moins de chance d’être adopté en priorité.

Tout saccage de sa vie sociale est un égoïsme par rapport aux besoins des animaux en détresse !

Le luxe de l’égoïsme et de l’individualisme est non seulement absurde, mais criminel dans les faits !

D’un côté, donc, diffuser l’information est évidemment très bien : les journaux devraient le faire tout le temps.

De l’autre côté, c’est tout de même incroyable que cet étonnement de la part d’un journaliste.

On retrouve cette étrange approche, qui malgré une éventuelle bonne volonté témoigne d’une fascination journalistique pour le pittoresque, voire de l’étrange… Et, conséquence de cela, il n’y a aucune enquête, aucun étude du fond du problème.

Le lecteur lit cela comme une anecdote. Pas de lien, pas de présentation de la situation.

Or, n’importe qui connaissant les refuges et leurs activités sait qu’il y a des situations de crise de ce type, en particulier pour les rongeurs, ou les poissons.

Si une centaine, plusieurs centaines d’animaux adopter n’est pas une norme, cela peut arriver. Quiconque a travaillé dans un refuge sait cela d’expérience.

Et pourquoi cela ? Parce que l’État ne fait rien. Parce que la société ne fait rien. Parce que tout repose sur l’abnégation des bénévoles des refuges.

Sans cette activité des bénévoles, cette activité occupant toute une vie privée, sans réelle reconnaissance, une activité usante, épuisante même, qui ne peut pas s’arrêter en raison des responsabilités, eh bien sans cela, il n’y aurait rien.

Les refuges n’ont pas d’argent. L’Etat compte sur eux pourtant pour se débarrasser de tout ce qui dérange le conformisme d’une vie quotidienne d’où l’animal est soit objet, soit marchandise, soit étranger.

Mais l’Etat ne soutient en rien. Tout repose sur le sens du sacrifice. Les bénévoles des refuges sont les héros du quotidien.

Le Monde peut bien trouver une information pittoresque sur un sauvetage de 266 rats, mais de tels événements se produisent souvent, dans l’ombre d’une société aveuglée par l’individualisme, pétrie par l’égoïsme.

La bataille pour les refuges, en ce sens, est une priorité pour les gens pour qui le véganisme ce n’est pas le bien-être, l’alimentation, la santé… mais bien les animaux !

Et ici tout le combat reste à mener! Malgré la diffusion du véganisme – ou bien d’une forme de véganisme -, d’un discours « antispéciste », la situation n’a pas du tout changé pour les refuges.

Il y a plus de gens qui parlent des animaux, mais dans les faits rien ne change! Or, il faut que cela change!

« Salaire protégé à la Société protectrice des animaux »

Faut-il partager ce genre d’informations? C’est toujours délicat, car cela nuit à l’image des refuges. Mais ces histoires sur la SPA de Paris – rappelons qu’il y a plein de SPA autonomes et parfois reliées – témoignent encore une fois de la nécessité d’une intégrité totale ne pouvant aller qu’avec un engagement sur une base saine.

Evidemment, on ne peut pas attendre cela de quelqu’un passé qui a fait comme études l’IEP d’Aix Marseille III,  HEC management-CESA, qui a eu des postes de responsabilité chez Geodis, CMA CGM, Mory Group, SFP, Bolloré, etc.

Vibur le teckel compte sur nous

Vibur est un teckel de 13 ans et demi, la personne qui s’occupait de lui est décédée… A nous d’en prendre la responsabilité, en contribuant au moins à lui trouver une nouvelle famille pour le reste de sa vie! Ici, la page facebook pour ce faire. Il est en ce moment en Eure-et-Loire, à Dreux.

Faisons triompher la compassion.

Bilan de l’ICAD sur les animaux perdus en 2016

L’ICAD – pour « Identification des carnivores domestiques », un organisme ministériel – a publié deux infographies qui sont très intéressants à connaître.

Il s’agit en effet du bilan annuel, pour l’année 2016, des animaux perdus trouvés en France. Il faut relativiser ce bilan, ou plus exactement en voir les limites : ne sont concernés que les animaux identifiés, à savoir les chats, les chiens, les furets.

Ce qui signifie que ce bilan rate au moins la moitié des animaux perdus dans sa comptabilisation…

Mais il est à vraiment à connaître pour qui s’intéresse à la cause animale.

Le PDF de l’infographie est disponible ici, tandis que là on trouvera en plus un panorama par départements.

Cela est ici très utile bien entendu pour le travail local.

« 4 pattes pour une famille » sur Gulli

« 4 pattes pour une famille » est une émission  sur Gulli, passée dimanche dernier. Il est toujours difficile d’avoir un avis tranché quand il s’agit d’adoptions, car celles-ci sont toujours une bonne chose.

Cependant, cela ne peut aller de pair qu’avec le soutien aux refuges et la non mise au premier plan des êtres humains. Or, forcément, qui dit télévision et émission dit promotion, faire-valoir, jeu sur les émotions…

Inévitablement, l’émission a eu une dimension niaise, avec un chantage aux émotions, avec les enfants et les animaux…

Voici la présentation officielle de l’émission et on notera la présence de la vétérinaire Laetitia Barlerin, extrêmement présent dans les médias et le monde de l’édition.

On notera aussi le ton : des célébrités « acceptent » de venir aider…

À l’occasion de la 1ère Journée Nationale des Droits des Animaux en France, 4 pattes pour une famille débarque en exclusivité sur Gulli.

Avec Elodie Gossuin aux commandes, 3 célébrités ont accepté de venir en aide à des animaux se trouvant dans une situation de détresse.

Julien Courbet, Joan Faggianelli et Jarry seront les parrains de ces petites boules de poils dont la vie ne tient qu’à un fil. Grâce à leur soutien, elles vont enfin connaître le bonheur au sein d’une nouvelle famille d’accueil.

Au cours de cette émission, Elodie Gossuin part à la rencontre de 3 familles qui, afin de faire une surprise à leurs enfants, ont décidé de faire appel à Gulli pour adopter un chien dans un refuge.

Grâce à une équipe de 3 spécialistes menée par la vétérinaire de renom Laetitia Barlerin, ces animaux vont se voir offrir une seconde chance : soins, toilettage, éducation, conseils pratiques… les animaux vont être remis sur pattes pour rejoindre leur famille, impatiente de les accueillir !

Kara, Gulli et Baka, ces 3 boules de poils stars de l’émission, vont enfin pouvoir trouver un second souffle et être comblées d’amour !

En route dans la  » 4 pattes Mobile  » d’Elodie pour découvrir les histoires de ces animaux dont le destin va enfin changer.

4 pattes pour une famille, une émission exceptionnelle avec des rires, des conseils pratiques, beaucoup d’émotions et surtout… de belles histoires d’amour !

Il y a ici une manipulation des émotions dans une perspective de divertissement. C’est un chantage émotionnel. Voici une interview tirée de Presse Océan, pour avoir une perspective plus concrète encore.

Ce qui est frappant, c’est qu’Elodie Gossuin avoue elle-même qu’elle ne sait pas s’il y aura d’autres émissions.

C’est très clairement, donc, une opération de promotion, éventuellement un appel d’air pour une émission à succès.

Il n’y aucune mise en perspective, aucun sens des responsabilités…

Aider concrètement les refuges

Voici un appel publié dans Nice matin, présentant ce qu’il est notamment possible de faire pour aider les refuges.

Vous voulez donner un coup de main aux refuges pour animaux? Voici comment faire

SPONSORISÉ PAR FONDATION ASSISTANCE AUX ANIMAUX

Vous aimez les animaux et vous souhaitez vous rendre utile ? Plusieurs solutions s’offrent à vous pour aider les refuges pour animaux.

Dans chaque refuge de la région, c’est toujours le même constat. On se rend très vite compte qu’ils sont pleins.

Des dizaines d’animaux abandonnés qui attendent derrière les grilles de leur box qu’un regard s’arrête sur eux et les emmène vers une nouvelle vie.

Bien sûr, il y a le personnel et les bénévoles qui se relaient pour les sortir et leur offrir caresses et balades. Mais ils ne sont jamais assez.

Voici donc plusieurs façons de venir en aide à la Fondation Assistance aux Animaux (FAA) de Brignoles, Carros et Toulon.

1 – DEVENIR BÉNÉVOLE
Pas besoin de supers compétences! Il suffit juste d’avoir du temps et d’aimer les animaux.

Les refuges vous ouvriront toujours leurs portes si vous souhaitez vous investir auprès d’eux !

Comment faire? Vous pouvez consacrer une journée, une demi-journée par semaine ou plus selon vos disponibilités, pour sortir les chiens du refuge ou jouer avec les chats.

Et si vous possédez des compétences particulières dans l’éducation canine ou dans les soins pour les animaux, votre aide sera précieuse et la bienvenue dans les refuges.

2 – FAIRE DES DONS: MATÉRIELS OU FINANCIERS
De nombreux refuges ont le statut d’association ou de fondation et survivent grâce aux dons financiers des particuliers ou des entreprises.

Il est possible de faire des dons directement au refuge Assistance aux Animaux de votre région, ou directement au siège de la Fondation.

A quoi ça sert ? Financer les structures des refuges et leur capacité à accueillir les animaux, leur proposer des soins vétérinaires, de la nourriture…

La Fondation étant reconnue d’utilité publique, les dons vous donnent droit à 66% de réduction fiscale sur les sommes versées et ce jusqu’à 20% du revenu imposable.

Vous pouvez également déduire votre don de l’Impôt sur la Fortune ou l’impôt sur les sociétés selon les limites légales.

Couvertures, friandises, caisses de transport, accessoires et jouets…

Les refuges ont également besoin de dons matériels qui permettent d’améliorer le quotidien des animaux hébergés mais aussi d’aider les personnes démunies qui auraient des difficultés ponctuelles à assumer leurs animaux.

3 – PARTICIPER ET RELAYER DES ÉVÉNEMENTS EN FAVEUR DE L’ADOPTION

Si vous aimez les animaux et internet, vous êtes notre homme/femme !

N’hésitez pas à relayer sur les réseaux sociaux les campagnes en faveur de l’adoption, des collectes de fonds ou encore des messages de sensibilisation contre l’abandon et la maltraitance animale.

Pour aider les animaux et éveiller les consciences, rien de tel que d’être l’ambassadeur d’initiatives en faveur de l’adoption.

Vous pouvez aussi rejoindre la page Facebook de la Fondation Assistance aux Animaux, qui relate les nombreuses actions menées.

4 – LÉGUER UNE PARTIE DE VOS BIENS
On y pense pas souvent… mais vous pouvez décider de léguer toute ou partie de vos biens à des fondations comme la Fondation Assistance aux Animaux aux Animaux après votre décès, pour continuer votre engagement auprès de la cause animale.

Les legs sont totalement exonérés des droits de succession, et peuvent permettent de créer de nouvelles structure, où d’améliorer les structures existantes!

5 – ET BIEN SÛR, ADOPTER !
En adoptant un animal de compagnie abandonné dans un refuge, vous sauvez 2 vies: celle de votre nouveau compagnon et celle du futur animal qui pourra être recueilli dans le refuge à sa place.

Pour plus d’informations : www.fondationassistanceauxanimaux.org

Concours de BD du grand refuge de la SPA de Pervenchères

Le grand refuge de la SPA de Pervenchères dans l’Orne accueille des chevaux, des ânes et des poneys. A l’occasion de ses portes ouvertes les 20 et 21 mai 2017, il organise un petit concours de BD, avec quelques vignettes devant  représenter « une histoire heureuse sur les animaux ».

Nous vous invitons à participer, à appeler des dessinateurs à participer, le tout bien entendu en refusant tout cadeau éventuel, tous les efforts devant être fait au service des refuges et non pas de sa propre personne.

(cliquer pour agrandir l’image)

1700 chiens et chats auraient été tués dans un refuge de Pau

C’est une affaire terrible, qui a été hier largement reprise par de très nombreux grands médias.

L’histoire est la suivante : l’association Animal Cross émet de très graves accusations, au moyen d’une enquête très approfondie, contre la  SPA de Pau.

Celle-ci aurait, selon Animal Cross, pratiquait la mise à mort générale d’animaux entre 2010 et 2013, tuant 1 700 chiens et chats adultes, dont la moitié avant le délai légal de 10 jours réservé à la recherche des propriétaires légaux.

Animal Cross explique qu’il y a eu une sorte de dérive complète :

« Il faut aussi signaler que la Spa de Pau Berlanne avait coupé tout pont avec les associations de protection des animaux locales permettant de trouver des adoptants plus facilement.

De même les bénévoles n’étaient pas les bienvenus et les chiens n’étaient pas promenés.

La Spa n’avait d’ailleurs pas un fonctionnement normal puisqu’il n’y avait plus d’assemblée générale depuis des années, ni conseil d’administration régulièrement et réellement élu. »

L’association considère également que l’enquête de gendarmerie a été insuffisante, ainsi que les deux inspections de la direction départementale de la protection des population.

Le 17 mai, on aura également la décision de la chambre régionale de discipline de l’ordre national des vétérinaires qui, il y a deux jours, a convoqué le vétérinaire travaillant alors à Pau.

Mais voici une vidéo faite par Animal Cross, expliquant toute l’affaire. Ce qu’on y apprend est terrible.

Portes ouvertes des refuges SPA les 20 et 21 mai 2017

Rien n’est possible pour les refuges s’il n’y a pas un engagement local approfondi et de longue durée en leur faveur.

Aussi, il y a lieu de diffuser localement l’information de l’initiative suivante de la SPA de Paris (quoi qu’on puisse penser de celle-ci, cela étant entièrement secondaire ici).

Bien sûr, il faut le faire en général, mais d’autant plus lorsqu’il y a une petite campagne comme ici. De manière générale, il faut essayer de proposer des initiatives pour ramener des fonds, pour faire en sorte que des gens fiables donnent des coups de main.

Le moindre détail compte, la moindre aide est précieuse. Les refuges ne fonctionnent qu’avec l’abnégation de peu de personnes, faisant pratiquement don de leur vie, ayant conscience de la détresse qu’elles tentent de soulager.

Si on a conscience de la condition animale, alors on doit nécessairement encourager le soutien aux animaux, aider matériellement et moralement les refuges, participer autant qu’on le peut – la moindre minute a du sens, aussi infime que cela puisse paraître.

PORTES OUVERTES LES 20 ET 21 MAI DANS LES 63 REFUGES ET MAISONS SPA !

Comme les très célèbres Philaé, Sumo et Baltique, les animaux en attente d’adoption à la SPA ont toutes les qualités requises pour entrer à l’Elysée… ou, mieux, dans le foyer de français aimants et attentifs !

Pour permettre à tous de faire la rencontre de leur « élu », la Société Protectrice des Animaux (SPA) lance son opération Portes Ouvertes le week-end des 20 et 21 mai.

Au total, ce sont près de 9 000 animaux (chiens, chats, NAC – mais aussi chevaux, poneys et ânes) qui seront présentés à l’adoption dans les 63 refuges et Maisons SPA.

Pour Natacha Harry, Présidente bénévole de la SPA : «Nous continuons à rester vigilant sur les principes de l’adoption responsable : il est impératif de mener une réflexion approfondie avant d’intégrer un animal à sa vie quotidienne.

Cette responsabilité n’est pas une option, elle est une obligation pour tous ceux qui ont conscience de l’importance du bien-être animal ».

Cette opération du printemps, à la veille d’une période estivale qui apportera son lot d’abandons, est l’occasion pour les équipes de la SPA de se mobiliser sur toute la France pour sensibiliser le public à l’engagement que représente l’accueil d’un animal.

Pour trouver le refuge le plus proche : http://www.la-spa.fr/refuges

Les refuges, dispensaires, maisons ouverts se trouvent dans toute la France.

Aisne : un bébé renard a besoin de soutien

Voici encore un exemple de la capacité de la presse régionale – quand elle n’est pas au service de l’idéologie dominante – à constater ce qui se passe réellement, à pointer des doigts des questions essentielles.

Car cette mésaventure contée par le Courrier Picard – un animal sauvage trouvé, mais aucune structure n’existe et l’Etat veut le tuer – se produit quotidiennement, par de très nombreuses personnes.

Combien? Nul ne le sait, c’est cela qui est fou. Et tout dépend ici d’une poignée de gens combatifs, qui ne lâchent pas, dans les refuges, d’individus (comme ici) qui font un choix et qui l’assument, sans abandonner l’être en détresse!

Aisne : elles se mobilisent pour sauver un bébé renard de l’euthanasie [c’est un abus de langage extrêmement courant : en réalité, il ne s’agit nullement d’une « euthanasie », mais d’une mise à mort]

Dans le sud de l’Aisne, l’animal, espèce nuisible, devait être euthanasié. Deux jeunes femmes se sont mobilisées.

Lucie et Magali (ce sont des prénoms d’emprunt, les jeunes femmes craignent de voir les demandes d’aide se multiplier et de plus recueillir des animaux sauvages est illégal et amendable) travaillent toutes les deux dans le secteur des animaux domestiques.

Elles ne s’attendaient pas à se trouver devant tant de difficultés quand elles ont accepté de s’occuper d’un petit animal sauvage trouvé sur les bords de la route. «  La petite bête a été trouvée pendant la nuit de lundi à mardi 18 avril sur une route près d’Essises.

Elle ressemblait à un chiot. C’est en regardant sur internet que nous avons compris que c’était un renardeau. la couleur noire et le bout de queue blanc sont caractéristiques  », raconte Lucie. Biberons de lait pour animaux, bouillotte, Lucie et Magali vont s’occuper de la petite bête toute la journée puis la nuit pour la maintenir en vie.
Mais que faire d’un bébé renard ?

Lucie et Magali vont entamer un marathon téléphonique.

Pas moins de dix interlocuteurs.

Tout d’abord auprès d’une connaissance, garde forestier. Il les renvoie vers la fédération du centre de sauvegarde sauvage.

Mais là, un répondeur est au bout du fil. Elles appellent ensuite la communauté de communes de Château-Thierry qui les renvoie vers la sous-préfecture puis vers les services vétérinaires et la Direction départementale de protection des populations (DDPP).

Cette fois-ci, on leur demande leurs coordonnées, on leur signifie que le renard est classé espèce nuisible, qu’il faut l’euthanasier et qu’on les recontactera. «  Nous nous sommes attachées à cette petite renarde, nous ne pouvions accepter cette fin  »

Alors les deux jeunes femmes vont contacter la fondation « 30 millions d’amis » et puis aussi Picardie Nature et la presse pour essayer de sauver la petite bête.

Une course contre la montre : le lieutenant de louveterie du secteur a été mandaté par la préfecture. l’homme assermenté appelle : il passera jeudi à 19 heures prendre en charge l’animal.

Effectivement, à l’heure dite le lieutenant de louveterie, un corps fondé en 812 par Charlemagne, sonne à la porte.

Des tractations commencent. Peur de la réaction des associations ou du public, l’homme promet : le petit renard sera emmené à Hirson au centre de sauvegarde de la faune sauvage et des oiseaux.

Il emmène la petite renarde. Vendredi, Magali a le responsable du centre au téléphone. Il confirme avoir réceptionné la petite renarde.

Est-elle sauvée ou est-ce simplement un sursis ?

De notre côté, nos appels au centre se sont, pour l’instant, heurtés à un répondeur.

Le refuge Volée de piafs rouvre et demande du soutien

Nous avions relayé l’appel au soutien du refuge Volée de piafs, obligé de fermer ses portes : il a désormais réouvert, mais seulement temporairement, en attendant un soutien en assurant la pérennité.

Voici leur communiqué.

Reprise des accueils à partir du 26 mars 2017

Le Conseil d’Administration de Volée de piafs s’est réuni aujourd’hui et a voté la reprise des accueils d’animaux à partir du 26 mars 2017.

Les subventions accordées par la Région Bretagne, le département du Morbihan, la DREAL de Bretagne, notre député Philippe Noguès, ainsi que le très fort soutien de votre part, le public, nous permettent de reprendre notre mission, au moins pour 2017.

En effet, comme nous l’avons expliqué précédemment [voir ci-dessous], la Région et le département nous ont accordé des aides d’urgence qui ne sont pas renouvelables, le financement des centres de soins n’entrant pas dans leurs attributions.

Ces subventions vont nous permettre d’embaucher le personnel nécessaire, mais nous ne savons pas si ce personnel pourra être conservé en 2018 si nous n’avons pas de subventions. Notre grande crainte est de nous retrouver dans un an au point de départ.

Nous sommes reconnaissants à nos collectivités, qu’elles le sachent, pour l’effort consenti cette année, mais inquiets pour l’avenir.

Grâce à la solidarité du grand public, nous avons gagné 166 nouveaux adhérents et 103 donateurs, sans compter les 648 participants à la cagnotte Leetchi. Grâce à votre élan, des dizaines (des centaines ?) de courriers sont arrivés dans les boites de nos collectivités et ont enfin suscité un intérêt de leur part.

Bienvenue à nos nouveaux membres ! Nous espérons que vous continuerez à nous soutenir et à nous accompagner durant ces prochaines années. Plus nos adhérents et nos donateurs sont nombreux, moins nous sommes dépendants des aides publiques.

Les dons, adhésions et contributions à la cagnotte Leetchi représentent 44500 € !

Un immense merci à vous tous, à Gaëlle pour la cagnotte et à ceux qui en ont eu l’idée également, merci pour vos pétitions, vos messages glissés dans les enveloppes d’adhésion et que nous conservons pour les relire les jours de chagrin, merci aux associations amies pour leur soutien amical et financier : la SPA, C’est Assez, L 214, la LPO 35 et le sanctuaire des hérissons, aux Fondations Brigitte Bardot et 30 Millions d’Amis qui ont spontanément proposé leur aide (déjà accordée dans le passé) et que nous solliciterons à nouveau.

Merci aux particuliers qui ont accepté de garder les animaux en détresse et de s’en occuper durant ces dernières semaines. Merci aux vétérinaires qui ont pris les animaux en charge et en particulier aux nôtres qui sont formidables.

Voici le second document, expliquant le caractère temporaire des aides reçues.

Compte-rendu de l’assemblée génerale – Mars 2017

Lors de cette journée, nous avions annoncé l’arrêt des accueils et les difficultés, principalement financières, auxquelles nous étions confrontées. Depuis, les pouvoirs publics nous ont reçus.

Le mercredi 15 mars dernier, une table ronde était organisée à la Sous-préfecture de Lorient avec les représentants des diverses collectivités territoriales et des représentants de nos administrations de tutelle.

Autour de la table présidée par M P-E Portheret, secrétaire général de la préfecture, étaient présents deux représentants de la Région, une représentante du Conseil Départemental, un représentant de Lorient Agglo, notre interlocuteur principal auprès de la DREAL de Bretagne, deux représentants de la DDPP, notre administration de tutelle et Madame Patricia Kerjouan, Maire de notre commune.

Concernant le soutien de ces collectivités en 2017, le département du Morbihan a voté pour Volée de piafs une aide d’urgencede 12000 €, La direction régional de l’environnement (DREAL) nous soutient à la même hauteur (c’était déjà le cas en 2016) et le Conseil Régional Bretagne doit faire voter lundi 21 mars une subvention de 15000 €.

Par ailleurs, ce dernier nous accorde son aide pour la création d’un emploi associatif (soutien financier réparti sur 3 ans pour la création d’un CDI).

Nous les remercions très sincèrement pour cet effort.
Notre communauté d’agglo affirme avoir voté un accord de principe pour nous soutenir …

Quant à notre commune, Languidic, nous savons qu’elle nous aide déjà dans la mesure de ses possibilités et en particulier en nous mettant à disposition depuis deux ans un grand emplacement au camping municipal durant les mois d’été, ce qui nous permet d’accueillir de très nombreux bénévoles et stagiaires.

Conclusion pour 2017 : grâce à vos dons, vos adhésions, grâce à votre générosité sur Leetchi et les aides qui viennent de nous être accordées par ces collectivités, l’année en cours est sauvée.

Malheureusement, pour les années suivantes, les choses se gâtent.

Comme nous l’avons dit et maintes fois écrit, notre principal souci est la pérennité du centre et en particulier celle des postes salariés que nous avons à présent les moyens de créer et sans lesquels nous ne pouvons poursuivre notre mission.

Lors de la réunion du 15 mars, les personnes présentes nous ont réaffirmé que le financement des centres de soins n’est pas de la compétence de la Région, ni du département et qu’il n’existe aucune ligne budgétaire à ce titre. Les aides accordées cette année ne le sont que de manière exceptionnelle afin de sauver le centre de soins. Il semble que le financement des centres soit du ressort de l’Etat, sauf que ce dernier s’y refuse depuis toujours.

Notre contrôleuse de la Direction départementale de la protection des population (DDPP), qui nous suit depuis 10 ans, a fait remarquer à l’assistance, texte de loi à l’appui, qu’il est strictement interdit à tout particulier de détenir un animal sauvage fût-il blessé ou en détresse et qu’il doit obligatoirement l’acheminer vers un centre de soins agréé. Encore faut-il qu’un tel centre existe et comment fait-il s’il n’est du ressort de personne de le financer ?

Les centres de soins sont reconnus par l’Etat, leur réglementation est très stricte, ils sont contrôlés par des organismes d’Etat (DDPP et ONCFS) mais il n’existe aucune ligne budgétaire nulle part pour eux. Ils ne doivent donc compter que sur vous, le public, sur les Fondations et le mécénat d’entreprise quand il y en a.  Les représentants présents du Département et de la Région se sont engagés à interpeller eux-mêmes Ségolène Royal à ce sujet.

Nous avons donc peu de choses auxquelles nous raccrocher pour 2018 et les années suivantes. Devons-nous embaucher le personnel envisagé au risque de devoir licencier tout le monde dans un an ? Devons-nous reprendre notre activité et nous retrouver dans la même situation l’année prochaine ?

Avouons que nous sommes ressortis de cette réunion le moral en berne.

Notre CA va se réunir très prochainement afin de faire le point et de décider ce qu’il convient de faire à présent.

Dans quelques jours nous vous communiquerons le bilan de ces 45 jours de solidarité et de générosité dons vous avez fait preuve [il s’agit du document publié plus haut].

En attendant ce sont les animaux qui trinquent, qui restent sur le bord de la route ou sont euthanasiés par les vétérinaires.

Que faire, que dire, si ce n’est notre désarroi.

Le youtubeur Norman et l’adoption d’un chat à la SPA

La nouvelle vidéo du youtubeur Norman traite d’un sujet très important : l’adoption d’un animal à la SPA.

Or, quand on a des millions de gens qui regardent ses vidéos, on a une responsabilité sociale. Norman réfute tout engagement politique, suivant une ligne commerciale maximum.

On pourrait penser que pour l’adoption, il va faire un effort… Mais non, même pas. Ce qui fait qu’on a une vidéo où Norman se met en scène, cherchant à renforcer sa bonne image avec une opération de charity business.

On ne voit que lui, il ne dit pas un seul mot en faveur de l’adoption, il pratique un humour ignoble expliquant qu’on peut « piquer le chat » s’il n’est pas content des jouets achetés pour lui…

Mais le plus simple est de se forger un avis en la regardant.

D’autres informations viennent renforcer cette impression inévitable. Sur Facebook, Norman avait posté une demande pour avoir un chat le 31 janvier. Pas de SPA en vue, il est même parlé de vente…

L’animal est ici présentée comme un simple objet, un « animal de compagnie ». Rien de plus classique… Mais venant de la part de quelqu’un qui a un énorme écho social, cela relève de la facilité la plus complète.

Trois semaines auparavant, il annonçait par ailleurs le décès de son chat. Là encore c’est problématique, car cela donne vraiment l’impression chez les gens suivant Norman que le chat va être « remplacé ».

Il avait une vidéo à ce sujet, « avoir un chat », en 2013.

Et il avait produit un mug avec une allusion à la vidéo, le chat disant « je n’ai pas de cerveau », s’excusant de ne pas réveiller Norman à l’heure qu’il faut.

Il y a des choses douteuses, critiquables, d’autres plutôt bien vues, mais tout cela ne vole vraiment pas très haut. C’est d’un simplisme outrancier, d’ailleurs volontairement choisi par Norman.

Mais dans tous les cas, le fait qu’il n’y ait pas un seul mot sur la SPA est scandaleux.

On pourra dire : il met en avant la SPA, c’est très bien. Sauf que la SPA n’est pas un service public, que les refuges sont au bord de l’effondrement, tenant à l’abnégation de quelques uns.

Toucher des millions de personnes et prétendre avoir un regard « réel » sur les choses comme le fait Norman exige un minimum d’étude sur ce quoi on parle.

Ou alors on est dans la célébration de soi-même surtout et là Norman ne peut nullement échapper à cette critique.

Lettre type pour aider le refuge Volée de piafs

La méthode n’est  pas suffisante en soi,  mais cela fait partie des possibilités d’une vaste campagne : voici un courrier à envoyer aux élus pour soutenir le refuge Volée de piafs du Morbihan, menacé de fermeture pour raisons financières.

Une version en PDF, prête à imprimer, existe également à télécharger.

Mme M. ………………
A l’attention de …………………………………….
……………………………………………….
……………………………………………….

Objet: Non à la fermeture imminente du centre de sauvegarde de la faune sauvage Volée de piafs

Madame, Monsieur,
Je sollicite aujourd’hui votre attention sur la situation alarmante et urgente du centre de soins de la faune sauvage Volée de piafs menacé par une fermeture imminente.

Créé en 2007 et basé à Languidic (56), il est l’un des plus gros centres français. Il répond à l’urgence de soins pour les animaux en détresse de notre faune sauvage, pour la plupart victimes des activités humaines.

Il joue également un rôle capital de vigilance sanitaire en recueillant des données sur l’évolution des maladies, des zoonoses et du parasitisme.

En 10 ans d’existence, les accueils ont été multipliés par 12. Au total ce sont 13 350 animaux qui ont bénéficié d’une prise en charge depuis 2007. L’association a ainsi répondu à un besoin très fort.

Nous, citoyens sommes de plus en plus vigilants quant à la sauvegarde de la faune : Volée de piafs compte plus de 600 adhérents et donateurs et de nombreux bénévoles œuvrent au quotidien pour faire vivre le centre de soins. Sa disparition va laisser un très grand vide et serait une catastrophe pour tous les animaux en détresse.

L’association perdure uniquement grâce aux efforts démesurés des bénévoles et aux dons des adhérents. Depuis 2007, elle n’a de cesse de solliciter des soutiens financiers auprès des collectivités locales et territoriales afin que l’activité qu’elle effectue soit subventionnée.

Elle a trouvé porte close lorsqu’elle a sollicité l’aide du Conseil Régional, de la Communauté de Commune ou de l’association
des maires du Morbihan, aboutissant ainsi à une fatalité que Volée de piafs redoutait depuis plusieurs années : la fermeture du centre de soins !

Et pourtant si chaque collectivité territoriale contribuait financièrement au fonctionnement de Volée de piafs, le centre de soins ne serait pas dans l’obligation de fermer ses portes.

Nous sommes indignés par le manque de soutien des acteurs publics et leur totale indifférence quant à la faune sauvage. Nous vous demandons aujourd’hui de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour sauver Volée de Piafs et garantir les activités sur le long terme de ce centre de soins indispensable pour la biodiversité de la Région.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de mes sentiments respectueux.
Mme, M ……………………………………..

A qui envoyer ce courrier ?

Au maire de votre commune

M. Jean-Yves Le Drian, Président du Conseil Régional de Bretagne
283 avenue Gén Georges Patton CS 21101 35711 Rennes cedex 7

M. Norbert Métairie, Président de Lorient Agglomération
Maison de l’Agglomération, Esplanade du Péristyle, Quai du Péristyle, 56100 Lorient

M. François Goulard, Président du Conseil Départemental du Morbihan
Hôtel du Département 2 rue de Saint-Tropez CS 82400 56009 Vannes cedex

L’association « Volée de piafs » appelle à la rescousse pour ne pas fermer

L’association « Volée de piafs« , basée à à Languidic, dans le Morbihan, s’occupe des animaux sauvages, mais depuis hier, elle n’est plus en mesure de le faire, risquant même de fermer en mars.

Comme on s’en doute, c’est encore une question de moyens et il y a donc un appel à la rescousse pour sauver ce grand centre qui s’est occupé de 3030 animaux l’année dernière (des goélands, des hérissons, des chouettes, des écureuils, des chevreuils, des loutres, des chauves-souris, des phoques, des veaux marins…).

On peut faire des dons, en sachant qu’il manque 70 000 euros et nous rappelons ici qu’il s’agit d’un problème central pour tous les refuges.

150 personnes se sont rassemblées à Lorient pour appeler à soutenir l’association, dont voici ici le communiqué au sujet de la fermeture.

Nous faisons face à un très grand bouleversement: l’obligation de fermer le centre de soins.

A compter du 11 février 2017, aucun oiseau ou mammifère en détresse ne pourra être accueilli au centre pour y être soigné.

Vers qui vous tournerez-vous alors quand vous trouverez en animal en détresse ? La réponse est : nous n’en savons rien !

Tout ce que nous savons aujourd’hui, c’est qu’il est impossible de continuer ce travail de titan sans y laisser des plumes.

Pour rappel, Didier et Marie, fondateurs du centre en 2007, se sont voués corps et âme à cette entreprise devenue titanesque au fil des années et y ont investi toutes leurs économies personnelles. Aujourd’hui, nous sommes épuisés, physiquement ET moralement.

Imaginez-vous : 1 seul et unique capacitaire soins BÉNÉVOLE (qui a par ailleurs un métier d’artisan) qui gère au quotidien sans prendre un jour de congé et ceci depuis 10 ans, à la fois l’arrivée des nouveaux pensionnaires, mais aussi les équipes changeantes de bénévoles et de services civiques qui sont là pour aider.

Nous remercions d’ailleurs toutes ces personnes qui ont à chaque fois pris leur tâche au sérieux et sans qui des centaines d’animaux n’auraient pas survécu.

Epuisés aussi moralement. Pendant 10 ans, nous avons lutté pour trouver des subventions, des bénévoles réguliers, des financements pour assurer les frais de fonctionnement du centre et salarier des personnes en contrat aidé.

Nous avons sollicité l’aide d’élus, en vain. M. Métairie, Président de notre communauté de communes a même refusé de nous recevoir en rendez-vous alors que de 40 % des animaux accueillis proviennent de ce périmètre.

C’est vous, les donateurs et adhérents (+ 600 à ce jour), les sympathisants, les bénévoles qui nous ont le plus aidés !

Nous tenons néanmoins à souligner le soutien de notre député M. Philippe Noguès depuis le début de son mandat et encore à présent en cette période très difficile et celui des communes de Languidic, Plouharnel, Erdeven, Carnac, Etel, Plouhinec et Pluméliau durant ces 3 dernières années.

Aujourd’hui, il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts pour qu’il n’y ait plus de tempêtes en Bretagne qui affaibliraient les animaux, plus de marées noires, plus de dégazages intempestifs en mer, plus de chouettes imprudentes qui viennent nicher dans les cheminées, plus de voitures pour choquer les oiseaux intrépides, plus de psychopathes pour les maltraiter, plus de phoques désorientés, plus de vitres transparentes, plus de chats croqueurs d’oiseaux (plus de 10 % des accueils)…

Il y a un dicton qui dit : personne n’est irremplaçable, et pourtant on a beau faire le tour de la question, il s’avère qu’il n’existe aujourd’hui en région Bretagne AUCUNE structure capable d’accueillir, de soigner et de réhabiliter tous les animaux qui ont été confiés à l’association Volée de piafs ces 10 dernières années, soit 13350 animaux.

Le succès de Volée de piafs est incontestable. Les citoyens sensibles à la préservation de l’environnement et en particulier à la souffrance de la faune sauvage et des animaux en général ont prouvé que l’existence des centres de soins de la faune sauvage comme le nôtre est indispensable.

Vous êtes indignés par cette fermeture? Vous voulez nous soutenir?

Faites le savoir: Envoyer un courrier à vos élus, au Conseil Régional de Bretagne, au Conseil Départemental 56, à Lorient Agglomération – Courrier type à télécharger:  « Télécharger Courrier à envoyer aux élus.pdf« 

Il faut soutenir l’association, et toutes les associations, faire en sorte que la Nature soit reconnue, car là l’un des problèmes essentiels est en l’occurrence celui-ci : l’humanité prétend vivre en-dehors de la Nature, sans aucune responsabilité.

Les refuges pour la vie sauvage, pour les animaux sauvages vivant dans les villes comme les oiseaux, doivent être soutenus le plus largement possible !

Polémique stérile et egotrip : Rémi Gaillard, la SPA de Montpellier, la SPA de Paris

Quand on soutient un refuge, on se doit d’être discipliné et de mettre son ego de côté. Le refuge a une histoire, les gens un savoir-faire.

Si on n’est pas d’accord, on en parle en interne, de manière posée. Si, enfin, cela ne nous plaît pas, on part faire mieux, en restant constructif.

C’est une loi élémentaire du travail en refuge, que tout le monde de ce milieu connaît (et applique… plus ou moins).

Rémi Gaillard ne nous avait déjà pas convaincu, c’est le moins qu’on puisse dire (Les 86 heures de Rémi Gaillard dans une cage de la SPA de Montpellier), mais là son outrancière polémique avec la SPA de Montpellier est honteuse et participe à une décrédibilisation des refuges.

« Règlement de comptes entre Rémi Gaillard et la SPA de Montpellier » titre par exemple l’article du Figaro.fr (qui est en pratique le premier site d’information sur le net).

Nous publions ici la position de la SPA de Montpellier et la réponse de Rémi Gaillard. La question n’est pas de savoir si ce dernier a tort dans la polémique : à partir du moment où il lance cette polémique, il a tort.

De plus, il n’est lui-même pas un refuge à lui tout seul et dans sa réponse il flatte son ego de se voir décerner un prix par PeTA (cette association participant de ce fait elle-même honteusement à la polémique). C’est lamentable !

Et à ce cinéma s’ajoute la SPA de Paris, qui en profite pour en rajouter une couche en expliquant que la SPA de Montpellier ne serait pas une vraie SPA… Sans expliquer qu’il y a deux réseaux de SPA (dites de Paris et de Lyon, cette dernière étant une confédération de 260 refuges).

Une attitude vraiment ignoble de la part de la SPA de Paris qui tente de torpiller un « concurrent » par un coup bas…

Toutes ces querelles d’egos, en dehors de tout contenu moral strict – la libération animale sans compromis – est pathétique et contre-productive.

Voici la position de la SPA de Montpellier.

LA SPA DE MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE S’EXPRIME APRÈS L’ACTION DE RÉMI GAILLARD.

Le 11 novembre 2016, Rémi Gaillard s’enfermait dans une cage, sollicitant du public des dons en désignant la SPA comme bénéficiaire, ne s’autorisant à sortir que pour un montant minimum de 50.000€ (réévalué par lui-même à 150.000€) ou lorsque les 300 chiens présents seraient adoptés. Toute liberté lui a été laissée par la SPA, acteur et partenaire dans l’organisation matérielle de l’événement.

Durant ces jours d’enfermement volontaire, 19 chiens et 38 chats ont été adoptés. Les dons versés directement au compte de la SPA ont été de 37.744€ et sur le site www.leetchi.com de 154.005€. Aucune nouvelle du sponsor Bravoloto, qui devait reverser à la SPA 0.01€ par grille téléchargée.

Le bénéficiaire initial (la SPA) a été requalifié après la fin de l’opération en « association désignée par Rémi Gaillard », pratique qui ne pourra qu’interpeller ceux qui pensaient aider la SPA.
Sans concertation avec la SPA, le 17 novembre 2016, Rémi Gaillard rencontre le Président de la Métropole et le Vice-président en charge de la protection animale pour leur exposer un projet dont la SPA n’avait aucune connaissance : la construction de grands espaces où les chiens évolueraient en
meute.

La SPA œuvre quotidiennement pour la protection animale au sens large :
– maltraitance y compris des animaux d’élevage,
– contrôle démographique des populations animales,
– lutte contre les abandons et promotion de l’adoption,
– médicalisation des animaux des personnes démunies, protection de la faune sauvage,
Les champs d’action sont vastes !

Sans opposition dogmatique mais découvrant fortuitement ce projet « espaces de liberté », la SPA tente d’engager une discussion avec son concepteur : Il est de la responsabilité du Conseil
d’administration d’étudier la mise en œuvre et d’évaluer les conséquences :

– Sur le plan financier : la somme récoltée ne représenterait qu’une petite partie des fonds nécessaires ; c’est la métropole et donc le contribuable, qui devrait en assumer la plus grande partie
– Sur le plan des coûts d’entretien et de gestion pour lesquels aucune étude n’existe
– Sur le plan de l’intérêt des animaux : au plan éthologique, les chiens vivant en meute entrent en compétition hiérarchique avec agressions entraînant souvent des morsures. Le risque de
désocialisation vis à vis de l’homme est réel, et peut rendre problématique l’adoption qui reste, rappelons-le, notre but 1er.
– Sur le plan sanitaire car la surveillance individuelle deviendrait illusoire

Enfin, améliorer le confort des animaux (isolation des box, chauffage pour les animaux à risques : jeunes, vieux, malades) n’est en rien incompatible avec les « espaces de libertés »
Et qu’en est-il des chats, totalement exclus de ce projet???

Autant de questions qu’un Conseil d’administration responsable se devait d’aborder, notamment au cours d’une réunion en présence de Rémi Gaillard qui n’entend ni les avis du personnel ni des bénévoles, se bornant d’exiger la démission du Conseil d’administration, d’invectiver le Président en termes peu avenants.

Comportement qui a choqué l’assistance par son agressivité et le refus de soumettre à la discussion son projet pour lequel il exige maintenant de disposer de l’argent versé par les donateurs au profit de la SPA pour financer sa propre association avec menaces si la SPA ne s’exécute pas :

Extrait du mail de Rémi Gaillard le 19 décembre 2016
« … c’est sous réserve que je ne dévoile rien à la presse, à mes fans et surtout aux donateurs…. j’ai proposé une dernière solution à la Métropole qui est séduite ( ?? ) …La SPA s’engage à reverser
l’intégralité de la cagnotte à une association que je vais créer… Les espaces de liberté et les bureaux de l’association seraient à Villeneuve-lès-Maguelone également, mais ça n’aura rien à voir avec la SPA. En contrepartie, je ne révèle rien, je la ferme. Vous continuez de faire votre vie et je m’en fous… »

Discours qui pourrait relever de faits réprimés par la section II du Code pénal en ses articles 312-10, 312-11 et 312-12.
Soutenue par ses salariés et ses bénévoles, respectueuse du droit et animée par l’honnêteté, la SPA, ne craint aucune mystérieuse révélation et ne cédera pas à des manœuvres d’intimidation relevant du chantage.

La SPA affectera les sommes collectées grâce à la générosité de nombreux donateurs qui ont mis leur confiance dans l’association, à des projets réfléchis et raisonnés pour l’amélioration de la condition des pensionnaires du refuge (chiens ET chats), qui ne compromettent ni leur avenir, ni leurs chances d’adoption et pour le soutien d’autres associations de protection animale et de refuges, souvent en situation difficile voire précaire.

Cette politique est génératrice de résultats tant au regard de la dynamique des adoptions (près de 1800 animaux adoptés en 2016) qu’au regard du taux d’euthanasies qui n’a jamais été aussi bas : 1.61% de chiens en fourrière, 3.09% au refuge ! (chiffre cumulé des chiens malades sans espoir de survie et des chiens dangereux à l’adoption impossible).

La générosité n’a pas besoin d’événements tapageurs pour s’exprimer, tel le legs récent de cette vieille dame qui s’est éteinte , sans bruit. « Tel donne à pleines mains qui n’oblige personne : la
façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne ». Pierre Corneille
Il est regrettable que cette belle action qui a mis en lumière notre SPA et la cause animale en général s’achève de cette façon. Quoiqu’il en soit, la SPA continuera son action avec détermination
et constance.

Merci de votre soutien à tous, de votre générosité et de votre présence à nos côtés depuis et pour de nombreuses années.

La réponse de Rémi Gaillard :

La SPA de Montpellier vient de s’exprimer suite à mon action en cage.
Mon projet pour utiliser l’argent récolté avec vous, ne les a pas vraiment convaincus : marqué par mon expérience, j’ai proposé que les 200.000€ servent avant tout à créer des espaces ouverts pour les animaux.
Je trouve dommage pour tous les animaux et pour toutes les associations qui les défendent d’en arriver là, mais je dois répondre au communiqué de presse de ce refuge.

La SPA : « Le 11 novembre 2016, Rémi Gaillard s’enfermait dans une cage, sollicitant du public des dons en désignant la SPA comme bénéficiaire, ne s’autorisant à sortir que pour un montant minimum de 50.000€ (réévalué par lui-même à 150.000€) ou lorsque les 300 chiens présents seraient adoptés. Toute liberté lui a été laissée par la SPA, acteur et partenaire dans l’organisation matérielle de l’événement. »

Rémi Gaillard : « L’opération a été très médiatisée et je crois que tout le monde se souvient de mes engagements. Moi, je ne considère pas les donateurs comme des distributeurs automatiques de billets et je veux me porter caution pour eux. Durant mon enfermement, j’ai constaté d’importants dysfonctionnements au sein de ce refuge. Depuis ma sortie, je n’ai plus confiance et je préfère le dire.

Concernant l’organisation, je tiens à préciser que c’est le partenaire BRAVOLOTO qui a intégralement produit l’événement. »

La SPA : « Durant ces jours d’enfermement volontaire, 19 chiens et 38 chats ont été adoptés. Les dons versés directement au compte de la SPA ont été de 37.744€ et sur le site leetchi de 154.005€. Aucune nouvelle du sponsor Bravoloto, qui devait reverser à la SPA 0.01€ par grille téléchargée. »

Rémi Gaillard : « BRAVOLOTO a récolté via son application 20.000€ environ, ce qui arrondie la cagnotte à 210.000€. La directrice de la SPA a le numéro de téléphone des gérants, je l’invite à les contacter si elle est inquiète. J’en profite pour rappeler que c’est ce même sponsor qui m’a permis d’offrir 10.000€ à la SPA de Montpellier au mois d’octobre dans une vidéo qui a fait le buzz. »

La SPA : « Le bénéficiaire initial (la SPA) a été requalifié après la fin de l’opération en « association désignée par Rémi Gaillard », pratique qui ne pourra qu’interpeller ceux qui pensaient aider la SPA. »

Rémi Gaillard : « Le bénéficiaire initial, la SPA, a appuyé l’idée du Vice-président en charge de la protection animale, après ma sortie : « Rémi Gaillard doit avoir un rôle de décision dans l’utilisation de la somme récoltée. » Il se trouve que depuis ma sortie, c’est très compliqué de défendre des projets qui sont uniquement destinés à améliorer la vie des animaux du refuge. »

La SPA : « Sans concertation avec la SPA, le 17 novembre 2016, Rémi Gaillard rencontre le Président de la Métropole et le Vice-président en charge de la protection animale pour leur exposer un projet dont la SPA n’avait aucune connaissance : la construction de grands espaces où les chiens évolueraient en meute. »

Rémi Gaillard : « Avant que je sorte de la cage, la directrice de la SPA a déclaré à la presse qu’elle voulait utiliser la cagnotte pour installer des chauffages dans les boxes. J’ai trouvé l’idée largement insuffisante : améliorer des prisons, c’est les légitimiser, c’est entretenir une souffrance insupportable. Après 85 heures, enfermé comme un chien abandonné, je sais que le plus dur, c’est la privation de liberté.

Lors d’un rendez-vous informel, j’ai donc exposé au Maire de Montpellier et au Vice-président en charge de la protection animale un projet novateur : faire de Montpellier un exemple national pour le bien-être animal. J’ai proposé, notamment, de libérer les animaux qui sont dans l’attente d’une famille, en créant des espaces de liberté. La Métropole a proposé de mettre les terrains autour du refuge gratuitement.
La fondation Brigitte Bardot m’a m’expliqué « qu’il existe des alternatives aux barreaux ». Ils m’invitent à visiter le refuge de la Mare Auzou en Normandie, qui semble à la hauteur de ce que tous les animaux méritent (Lien vidéo en commentaire).
Je suis le parrain des animaux de la SPA de Montpellier. Et simplement je souhaite le meilleur pour eux. Je ne suis pas le parrain des dirigeants de la SPA… »

La SPA : « Sans opposition dogmatique mais découvrant fortuitement ce projet « espaces de liberté », la SPA tente d’engager une discussion avec son concepteur : Il est de la responsabilité du Conseil d’administration d’étudier la mise en œuvre et d’évaluer les conséquences. »

Rémi Gaillard : « J’ai rencontré le directeur de la SPA pour lui exposer mon idée. Sa réaction dont l’intérêt m’a semblé uniquement politique m’a déçue. Le refuge est basé sur un territoire appartement à la Métropole et ça pose des problèmes : j’ai un SMS de la directrice qui dit qu’elle espère un gros legs pour racheter les terrains. Ce qui est important pour moi, c’est la liberté des animaux et non sa liberté à elle.
Le président de la SPA m’a exposé des projets qui, selon moi, pourraient d’abord servir ses intérêts. J’ai donc bien compris que mon projet n’était pas une priorité. »

La SPA : « Sur le plan financier : la somme récoltée ne représenterait qu’une petite partie des fonds. »

Rémi Gaillard : « Le président de la SPA a dit à France 3 que j’étais « un idéaliste » et que « 200.000€, ce n’est pas une grosse somme dès qu’il s’agit de construction ». Si la SPA de Montpellier minimise la somme récoltée, je suis d’accord pour travailler avec des personnes de confiance et relever ce défi : Prouver qu’avec 200.000€, de la volonté et des idées, on peut concrétiser beaucoup de projets. »

La SPA : « Autant de questions qu’un Conseil d’administration responsable se devait d’aborder, notamment au cours d’une réunion en présence de Rémi Gaillard qui n’entend ni les avis du personnel ni des bénévoles, se bornant d’exiger la démission du Conseil d’administration, d’invectiver le Président en termes peu avenants. Comportement qui a choqué l’assistance par son agressivité et le refus de soumettre à la discussion son projet pour lequel il exige maintenant de disposer de l’argent versé par les donateurs au profit de la SPA pour financer sa propre association avec menaces si la SPA ne s’exécute pas. »

Rémi Gaillard : « J’ai en ma possession un enregistrement audio d’une réunion qui s’est déroulée le 13 décembre 2016. J’ai proposé au Président et à la directrice du refuge un vote démocratique projet contre projet, à bulletins secrets, pour que les bénévoles et les salariés puissent s’exprimer. J’ai également proposé que les donateurs puissent suivre concrètement l’avancée de l’opération. Tout cela a été refusé.
Contrairement à ce que la SPA laisse entendre, la direction n’est pas vraiment enchantée à l’idée de créer des espaces de liberté. Voici un court extrait d’un enregistrement audio qui laisse perplexe : (Lien en commentaire) »

La SPA : « Extrait du mail de Rémi Gaillard le 19 décembre 2016 « … c’est sous réserve que je ne dévoile rien à la presse, à mes fans et surtout aux donateurs…. j’ai proposé une dernière solution à la Métropole qui est séduite ( ?? ) …La SPA s’engage à reverser l’intégralité de la cagnotte à une association que je vais créer… Les espaces de liberté et les bureaux de l’association seraient à Villeneuve-lès-Maguelone également, mais ça n’aura rien à voir avec la SPA. En contrepartie, je ne révèle rien, je la ferme. Vous continuez de faire votre vie et je m’en fous… » Discours qui pourrait relever de faits réprimés par la section II du Code pénal en ses articles 312-10, 312-11 et 312-12. »

Rémi Gaillard : « La SPA dévoile l’extrait d’un mail que j’ai écrit, clairement sorti du contexte et je suis disposé à livrer l’intégralité des échanges, ça ne me pose aucun problème. C’est un peu chiant à lire en entier, mais les gens pourront se faire leur propre idée. Dans mes mails, y a aussi des pièces jointes comme un article de presse de 2014 : La SPA (de Montpellier) protectrice de ses dirigeants. En fait, j’ai découvert d’autres faits troublants sur la gestion de ce refuge. »

La SPA : « Soutenue par ses salariés et ses bénévoles, respectueuse du droit et animée par l’honnêteté, la SPA , ne craint aucune mystérieuse révélation et ne cédera pas à des manœuvres d’intimidation relevant du chantage. »

Rémi Gaillard : « Comme je l’ai dit, j’ai proposé aux salariés et aux bénévoles de s’exprimer à bulletins secrets. En terme d’honnêteté, il est difficile de faire mieux. Par ailleurs, j’ai appris que plusieurs bénévoles ont été radiés de la SPA. Ils m’ont fait parvenir un dossier que je suis en train d’étudier. »

La SPA : « La SPA affectera les sommes collectées grâce à la générosité de nombreux donateurs qui ont mis leur confiance dans l’association, à des projets réfléchis et raisonnés pour l’amélioration de la condition des pensionnaires du refuge (chiens ET chats), qui ne compromettent ni leur avenir, ni leurs chances d’adoption et pour le soutien d’autres associations de protection animale et de refuges, souvent en situation difficile voire précaire. »

Rémi Gaillard : « Je rectifie : redistribuer la somme récoltée à des petits refuges est une proposition que j’ai suggéré car personne n’étaient d’accord. Proposition qui a d’ailleurs été appréciée par le président lui même, qui n’a pas attendu pour me faire parvenir par mail une liste d’associations de la région. Etonnamment, l’une d’elles à la même adresse que le siège social de sa propre clinique vétérinaire. Une autre est gérée par un membre du CA de la SPA de Montpellier.
Et j’ai des doutes, sur au moins une autre proposition. »

La SPA : « Cette politique est génératrice de résultats tant au regard de la dynamique des adoptions (près de 1800 animaux adoptés en 2016) qu’au regard du taux d’euthanasies qui n’a jamais été aussi bas : 1.61% de chiens en fourrière, 3.09% au refuge ! (chiffre cumulé des chiens malades sans espoir de survie et des chiens dangereux à l’adoption impossible). »

Rémi Gaillard : « Je suis ravi si 2016 est une année exceptionnelle pour les adoptions. Je pense avoir participé activement à ça, puisque je m’engage régulièrement pour sauver les animaux du refuge. Mais j’aimerai que ceux qui n’ont pas la chance de trouver une famille rapidement, puissent avoir une vie descente. Actuellement, c’est seulement une ou deux balades par semaine. »

La SPA : « La générosité n’a pas besoin d’événements tapageurs pour s’exprimer, tel le legs récent de cette vieille dame qui s’est éteinte, sans bruit. « Tel donne à pleines mains qui n’oblige personne : la façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne ». Pierre Corneille »

Rémi Gaillard : « Est-ce que cette vielle dame était au courant de ce qui se passe à la SPA de Montpellier ? On ne le saura jamais… Donc je ne parlerai pas à sa place. Que son don honore sa mémoire. »

La SPA : « Il est regrettable que cette belle action qui a mis en lumière notre SPA et la cause animale en général s’achève de cette façon. Quoiqu’il en soit, la SPA continuera son action avec détermination et constance. »

Rémi Gaillard : « Excusez moi de douter de l’action et de la détermination de la SPA de Montpellier. Une chose est sûre, mon seul intérêt c’est le bien être des animaux et je suis tout aussi déterminé à me battre pour eux. »

PS : Je profite de l’occasion pour remercier PETA, plus grande organisation au monde œuvrant pour les droits des animaux, qui vient de me décerner le titre de la personnalité 2016 de PETA.
Merci, je vais pouvoir me la « peta ».

Rémi Gaillard

Voici la position pathétique de la SPA de Paris, qui joue sur l’ambiguité en n’expliquant pas qu’il y a un autre réseau SPA, apportant ainsi la suspicion sur la SPA de Montpellier…

FLASH INFORMATION – RÉMI GAILLARD ET LE REFUGE DE MONTPELLIER

L’action de Rémi Gaillard, contre l’abandon des animaux domestiques que nous avons soutenue en son temps, ne s’est pas déroulée dans un des refuges de la Société Protectrice des Animaux (la SPA).

La confusion est liée au fait que ce refuge utilise le nom de la SPA, bien que ne faisant pas partie de son réseau. La SPA n’est donc en aucune façon mêlée à la polémique en cours entre ce refuge de Montpellier et Rémi Gaillard.

Les 400 millions de Monique Piffaut n’iront pas aux animaux

C’était une bonne nouvelle que la revue économique « Challenges » a diffusé hier : une femme richissime avait légué sa fortune à une fondation pour animaux…

Avec une condition particulière : s’occuper de Gaétan, « troisième du nom », son chien, un caniche nain.

Il s’agit de Monique Piffaut, présidente et unique actionnaire de la holding Financière Turenne Lafayette, dont le chiffre d’affaires chaque année est de 1 milliard d’euros.

Monique Piffaut étant la 166e fortune de France, possédant d’ailleurs de nombreux immeubles à Paris, cela voulait dire qu’environ 400 millions d’euros iraient à une fondation pour animaux !

Le paradoxe qu’on aurait pu avoir alors, c’est que ce groupe,  qui a 21 sites industriels, c’est notamment William Saurin, Madrange, Garbit… Bref tout sauf du végétalien.

« Challenges » remarque d’ailleurs :

Symbole de sa stratégie d’acquisition d’une taille critique pour répondre aux besoins de la grande distribution, en 2010, elle avait injecté plus de 20 millions d’euros dans une usine de fabrication de jambons de 20.000 mètres carrés à Goussainville (Val-d’Oise).

La plus grande d’Europe!

Une fabrique dernier cri permettant de « sortir » des millions de tranches de jambons sous blister à la chaîne, s’apparentant plus à l’usine de Tricatel dans l’Aile ou la Cuisse, qu’à un haut lieu de la charcuterie traditionnelle.

La propriétaire de la plus grande usine à « jambons » d’Europe aurait laissé sa fortune aux animaux…

Seulement voilà, ce genre de choses n’existe que dans les films américains.

FranceTVinfos et d’autres médias ont répercuté la correction :

Sauf que Monique Piffaut n’a jamais évoqué cette idée. Ni auprès de ses proches, ni devant ses 3 200 collaborateurs.

Son souhait était en fait de léguer son patrimoine à une fondation de protection de l’enfance, qui est en cours de constitution.

« Celle-ci sera dirigée par des personnalités du monde économique reconnues pour leur expertise et par des personnes de confiance, proches de Madame Piffaut, qui ont contribué à ses côtés au développement du Groupe, indique le communiqué de la holding. Leur mission est de poursuivre son œuvre par le biais de cette fondation. »

La holding est d’ailleurs furieuse de cette publicité « négative », comme si il était inconcevable que ce soit une fondation pour animaux qui reçoive les millions…

Mais on l’a compris, chez les richissimes on reste dans l’entre-soi, puisque ce sont des « personnalités du monde économique » qui pourront pratiquer leur charity-business en restant dans les clous de l’idéologie dominante !

Il y avait pourtant un fond réel derrière cette erreur. LCI a découvert pourquoi le rédacteur de l’article de Challenges s’est trompé :

Pour le savoir, nous avons contacté le journaliste de Challenges à l’origine de l’article, partagé et repris en masse. Très humblement, il reconnaît d’emblée : « Je plaide coupable, l’erreur vient de moi. »

Et détaille pour LCI : « Spécialisé dans l’agro-alimentaire, il se trouve que je connaissais cette dame. A une époque, on échangeait par téléphone et on déjeunait quelques fois ensemble. Un jour, je lui ai posé la question de son héritage.

Quand elle ne serait plus là, à qui donnerait-elle sa fortune ? Elle m’a alors répondu qu’elle pensait léguer son héritage à une fondation qui s’occupe des animaux.

Elle parlait beaucoup de son chien Gaëtan, qu’elle avait toujours avec elle. Vendredi, quand j’ai reçu le communiqué de presse de la marque et que j’ai lu que son héritage serait transmis à ‘une fondation’, sans autre précision, j’ai fait le raccourci à tort. »

C’est un bon exemple. Les bons sentiments ne suffisent pas dans un monde encadré selon des valeurs bien déterminées. On ne contourne pas l’exploitation animale : on peut la refuser, mais on ne peut la contourner.

[dept 35] Urgence 100 rats mâles de laboratoire à réserver pour le 30 novembre

Voici une annonce pour un sauvetage pour cent rats ayant servi dans des laboratoires et qui sont promis à la mort si on ne les adopte pas. Le contact est celui de l’incontournable forum RESCUE.

Lieu : 35 – Ille-et-Vilaine
Grosse urgence pour 100 rats mâles albinos à sauver de l’euthanasie [le terme est absolument impropre, il s’agit d’une mise à mort]. Ils sont en laboratoire et ce dernier vide le stock.
Les rats sont manipulables (car manipulés quotidiennement par les étudiants), gentils, non mordeurs. L’association Bêtes de Scène en a déjà sorti cette année, il n’y a eu aucun problème de comportement.

Nous recherchons donc des adoptants, des associations, des covoitureurs pouvant aider!
Adoptables dans toute la France, mais covoits à prendre en charge.

Pour l’adoption: adoption sous contrat associatif, don libre.

Date de réservation le 30 novembre. Date de sortie le 5 décembre.

C’est bien entendu une information qu’il faut diffuser massivement !

Il y a, en effet, une pénurie d’adoptants en général, notamment pour les animaux qui sortent des laboratoires, encore plus pour les rats mâles, et d’autant plus s’ils sont déjà âgés.

Il existe une certaine tendance de fond, par ailleurs, ces derniers temps, à la « sortie » de rats de laboratoire, soit de manière semi-officielle, soit de manière officielle (avec autorisation administrative, enregistrement administratif des adoptants, etc.).

Le problème, c’est que cela s’accompagne de plus en plus d’une tendance à « accepter » le principe de vivisection, tout au moins de ne pas le critiquer, au nom du bien-être animal.

C’est le principe de « réhabilitation », relevant de la « protection des animaux utilisés à des fins scientifiques » définie par la loi, avec trois conditions, à savoir que :

-l’état de santé de l’animal, certifié par un vétérinaire, le permette ;

– il n’existe aucun danger pour la santé publique, la santé animale et l’environnement ;

– des mesures appropriées aient été prises pour préserver son bien-être.

Ce principe de « réhabilitation » s’inscrit pleinement dans la démarche réformiste du « bien-être animal », où les activistes pro-animaux devraient entièrement s’inscrire dans les institutions.

L’association « White Rabbit » se pose ainsi directement en opposition à l’ALF :

« Limiter les initiatives personnelles isolées, illégales et risquées.

En effet, l’implication émotionnelle combinée à l’ignorance, peuvent mener à des comportements illégaux, contreproductifs et risqués (au niveaux sanitaire et écologique), comme la sortie ponctuelle, par des scientifiques ou des activistes, d’animaux qui ne répondent pas aux trois conditions cumulatives posées par la loi. »

Les militants historiques de l’ALF seraient-ils vraiment des gens combinant « implication émotionnelle » et comportements « risqués » ?

N’importe qui connaît l’histoire de la libération animale sait à l’inverse comment les actions demandent une grande froideur de raisonnement et un vrai travail de fond quant aux conséquences de ses actes.

Quant aux scientifiques qui trahissent et font sortir « en douce » des animaux, sont-ils des irresponsables à dénoncer ou ont-ils rejoint la cause de la libération animale, au moins un tant soit peu ?

Mais on connaît la manière avec laquelle les personnes rejetant la libération animale font passer ses partisans pour des gens dangereux, irresponsables, etc.

Cela ne veut bien entendu pas dire qu’il faille rejeter la bataille pour les adoptions, notamment des animaux de laboratoire. Opposer la libération animale à ces adoptions n’a strictement aucun sens, il faut la mauvaise foi réformiste pour le faire.

Car le but est d’être une partie de la solution, pas du problème. Et par conséquent, il faut savoir ne pas devenir dépendant des institutions et être amené à accepter la vivisection.

Cette situation, ce genre de dilemme, de problématique, souligne la nécessité qu’il y a d’avoir un mouvement pour faire en sorte que les actes aillent toujours dans le bon sens. Mais ce mouvement ne saurait être réformiste : il ne peut qu’être révolutionnaire. On ne transige pas sur la morale.

L’association Giapa de Coulommiers a besoin de soutien

Encore une fois, c’est un exemple de la valeur de la presse locale par rapport à la presse nationale dans la quête de la vérité de terrain. Il s’agit ici de la présentation de l’association Giapa de Coulommiers par Le pays briard.

L’auteur de l’article – consistant en une sorte de reportage concret, « à l’ancienne », c’est-à-dire associant enquête de terrain et point de vue engagé – se présente ainsi : « Journaliste misanthrope aimant les chiens pour leur fidélité, les chats pour leur indépendance et les vaches pour leur lait ».

Coulommiers
[Animaux en danger] Giapa veut sauver davantagede chiens et chats

Fondée à Coulommiers il y a un an et demi, l’association Giapa doit faire face à une tâche gigantesque. Les chiens et les chats en danger de mort sont toujours aussi nombreux les sauver demande de l’argent et beaucoup de bonnes volontés…

Créé le 10 février 2015 à Coulommiers, le Giapa (pour Groupe Intervention Actif Protection Animale) est présidé depuis l’origine par le Columérien Philippe Toutenelle et il est particulièrement actif, en effet. Depuis la fondation, pas moins de 400 animaux ont été pris en charge par le Giapa dont 150 ont déjà pu être adoptés.

« Il s’agit de chiens et de chats qui ont été abandonnés, saisis parce que maltraités ou mal nourris ou mal logés ou tout simplement trouvés errants. Bref, ce sont des animaux qui étaient en détresse », explique le président fondateur.

100 chiens et chats en garde
Actuellement, l’association gère quelque 100 chiens et chats placés sous sa responsabilité.

« Rien que cet été, nous avons sauvé une cinquantaine de chiens et de chats en Seine-et-Marne, dans le Val-d’Oise et en Seine-Saint-Denis. Nous avons également recueillis des chiens dans un camp de roms où l’on pratiquait l’élevage sauvage pour fournir des chiens de rue à Paris. Nous aurions pu faire encore beaucoup plus, mais nous avons manqué de fonds, de bénévoles et, surtout, de familles d’accueil » ajoute Philippe Toutenelle.

« Ne pas revivre le traumatisme de l’abandon »

L’association dispose déjà d’une quarantaine de familles d’accueil pour les chiens et les chats qu’elle recueille, mais c’est très loin d’être suffisant.

Le président du Giapa nous dit pourquoi : « Les familles d’accueil ne peuvent prendre beaucoup d’animaux, parfois, elles ne peuvent en prendre qu’un en raison de son caractère ou de la place dont elle dispose. De plus, et c’est très bien, les familles d’accueil se transforment souvent en adoptants. C’est très bien pour le chien ou le chat ainsi sauvé qui n’a pas à vivre une nouvelle fois le traumatisme de l’abandon, mais cela limite nos possibilités d’accueil. Ces familles ne peuvent souvent plus, en effet, accueillir d’autres animaux »

Soutenir l’action du groupe de sauvetage

Les besoins dont donc criants et urgents. Le Giapa aimerait être davantage soutenu par tous ceux pour qui la souffrance animale est intolérable. Et chacun, selon ses moyens, peut faire quelque chose.

Si vous disposez de place, vous pouvez demander à devenir famille d’accueil et sinon, vous pouvez toujours faire un petits dons. Le Giapa intervient sur un large secteur et les déplacements ne sont pas gratuits… Il faut aussi subvenir aux besoins, alimentaires et vétérinaires, des animaux sauvés d’une détresse certaine voire d’une mort imminente.

Et l’action du Giapa porte ses fruits. C’est une grande satisfaction quand des petits être innocents sont rendus à une vie normale d’animaux de compagnie. Ainsi en est-il pour les 14 petits chihuahuas saisis le 14 mars dernier à Servons et confiés pour moitié aux associations Giapa et Lamart (cette dernière s’étant portée partie civile contre les responsables de l’élevage).

« Lors de l’audience au tribunal de Melun, lundi, l’affaire a été mise en délibéré au 14 novembre, mais le procureur a réclamé la saisie des chiens et la propriétaire a reconnu que « la qualité de vie des chiens n’était pas optimale »… », raconte encore Philippe Toutenelle qui espère bien pouvoir replace dans de bonnes familles les petits chiens qui vont maintenant bien mieux.