La marée noire durera sans doute jusqu’en août!

L’opération de BP visant à colmater la fuite, en cimentant l’ouverture, a échoué. BP parle maintenant de limiter les dégâts, jusqu’à la possibilité réelle de procéder différemment, soit… au mois d’août:

« Si nous pouvons contenir le flot du puits entre maintenant et le mois d’août et faire en sorte que le pétrole ne se répande pas dans la mer, ce serait une issue positive. Ensuite, si nous parvenons à totalement arrêter l’écoulement grâce à un puits secondaire, ce serait aussi une bonne nouvelle. »

En clair cela veut dire que BP va tenter de « limiter la casse » pour en août arriver à peut-être mettre en place un second puits.

Et qu’en attendant, comme l’a précisé le représentant de BP, Doug Suttles, si la majorité de la fuite pouvait être interceptée, cela serait un « succès. »

L’impuissance est donc de rigueur, après le triomphalisme des derniers jours : les médias et les États ont clairement espérer pouvoir en finir le plus vite possible avec cette histoire.

Car ce que nous avons vu dès le départ sur LTD, tout le monde le voit de plus en plus : ce qui se passe est l’assassinat de la planète, et ce de l’une des manières les plus démonstratives qui soit. Tant que cet assassinat n’est pas visible, les industriels sont moins inquiets, mais lorsque tout devient apparent…

Ainsi, voici ce qu’on pouvait lire il y a quelques jours sur le site du Parisien, un quotidien populaire: « Marée noire: la gigantesque fuite de pétrole stoppée. » « Marée noire: le cimentage du puits a commencé. »

On retrouvait la même chose sur le site du Figaro, seul Le Monde restait plus prudent. Voici d’ailleurs un commentaire qu’on pouvait lire aujourd’hui sur le site du Figaro, à la nouvelle de l’échec du colmatage :

crotinette D’un point du vue écologique, ne nous alarmons pas inutilement: 2 à 3 millions de litres de pétrole peut en effet paraitre énorme mais ce ne sont que quelques gouttes dans l’océan, qui seront en quelques mois définitivement absorbées et « phagocytées ». Les pseudo-écolos en font des tonnes…

Cette marée noire n’est pas qu’une catastrophe pour Gaïa, elle est également une catastrophe morale. On peut être certain que les générations futures porteront un jugement terrible sur la passivité dominante et l’absence de rage absolue à l’encontre des destructeurs.

Cela, les puissants l’ont bien compris, d’où leur inquiétude. L’administration Obama reconnaît désormais officiellement qu’il s’agit de la plus grande marée noire de l’histoire américaine, et que ce sont entre 2 et 3 millions de litres qui s’écoulent chaque jour dans la mer depuis la catastrophe (BP parle de 800.000 litres).

L’administration Obama a également approuvé une dernière tentative de BP avant le mois d’août, une tentative extrêmement risquée par l’intermédiaire de robots sous-marins, qui s’ils ratent leur coup agrandira la fuite ! Nous en reparlerons lorsque BP réalisera cette tentative.

En attendant, rappelons cette simple vérité : nous sommes le 31 mai, la catastrophe a commencé le 20 avril. Le mois d’août, posé comme véritable prochaine échéance pour arriver à colmater la fuite, commence dans deux mois…

Et ce alors que la marée noire s’étend vraisemblablement vers la Floride, comme le laissent penser les dernières images satellites…

Il faut choisir entre l’esprit « Tss » et le principe « la Terre d’abord! »

Voici un commentaire que nous avons reçu sur le livre d’or:

paghereTE tutto c’est bien beau tout ça mais pas accorder trois secondes d’attention à l’italien c’est un peu minable, non ?

Cette remarque est relative à la publication hier d’un communiqué d’Argentine dont la source est le site pagherete tutto, et où il y a eu erreur de notre part, puisque nous avons mis « paghere » au lieu de « pagherete. »

Ceci étant, si cette remarque aurait pu être correcte dite en passant, son ton absolument hautain montre le nihilisme de certaines personnes lisant La Terre d’abord, sans nul doute dans l’obsession d’être négatif, destructeur.

L’auteur du commentaire a d’ailleurs signé: « tss. »

« Tss. » « Tss »? Nous faisons un site parlant de libération animale et de libération de la Terre, un communiqué est publié dont le contenu est au moins intéressant… et on s’intéresse à… deux lettres qui manquent? Une faute dans le recopiage est mise en scène comme étant… « minable »?

C’est étrange! Et même le fait d’en parler. On dira peut-être: n’y a-t-il pas quelque chose de négatif, à perdre soi-même son temps avec des gens perdant eux-même leur temps?

Ce serait vrai, mais pour avoir un esprit positif, il ne faut pas se laisser contaminer. Si on veut être au service des animaux et de la planète de manière correcte, il n’y a pas de place pour les perspectives négatives, nihilistes.

D’ailleurs, nous pouvons répondre aisément: oui, l’italien est certainement une belle langue, comme toutes les langues… (et rappelons au passage l’existence du site italien Fino alla fine).

Et pourtant non, il n’y a rien de minable à faire une faute de recopiage du nom d’un site (d’ailleurs français), ni même d’ailleurs à faire une faute d’italien.

La priorité en France est que le véganisme soit une pratique la plus large possible, pas que tout le monde parle un italien courant!

C’est cela, le sens des priorités, c’est cela le sens du slogan: la Terre d’abord!

Etre vegan, et bien entendu encore plus vegan straight edge, c’est ne pas être aigri, et il n’y a pas de « tss » professoral qui tienne dans la construction d’une nouvelle perspective pour la planète!

PeTA achète des actions McDonald’s?!

Hier avait eu lieu une manifestation à Paris en faveur de la scolarisation des jeunes enfants, pour demander plus de personnel, dans le cadre d’une campagne intitulée « Pas de bébé à la consigne. »

On a ainsi pu voir à la télévision des pancartes comme « les bébés ne sont pas des poulets de batterie » ou bien les bébés ne sont pas des « sardines. »

Ceci est très révélateur du manque de vision globale, de vision d’ensemble, de compréhension de la nature de l’oppression.

On peut alors s’imaginer le caractère absurde, littéralement absurde, du message qu’est en train de faire passer l’association PeTA. Cette association achète en effet des actions, et en a désormais un beau petit paquet, notamment de McDonald’s et Burger King !

En achetant des parts de 80 entreprises de ce type, PeTA entend faire « pression », obtenir des accords non publics en faveur des animaux, ou bien éventuellement avoir de l’écho chez les autres actionnaires, etc.

Mais quel intérêt à ce que Burger King explique « maintenir un dialogue ouvert avec PETA et de nombreux autres experts en protection animale » ? Et quelle identité auront alors les protestations publiques de PETA, alors que finalement PETA négocie derrière ?

On voit bien à quel point la protection animale ne peut que errer dans des absurdités, en l’absence d’une attitude morale sans ambiguïtés aucune, avec un objectif très clair et non négociable : la libération animale!

Communiqué d’Argentine

Voici le communiqué d’une action menée en Argentine, et se situant dans l’esprit des positions de Liberacion Total.

Buenos Aires: attaque explosive contre Banco Ciudad

« Une fois de plus la vengeance prolétarienne fait trembler les fondements de l’Etat-Capital.

Une fois de plus les coeurs révolutionnaires disent assez et génèrent de belles étincelles qui interrompent la tranquillité et le confort des bourreaux.

Notre attaque est un signe de haine contre ceux qui ont poussé des milliers de prisonniers à la grève de la faim, ceux qui usent nos corps comme ceux des animaux, et comme ils utilisent la Terre, comme des marchandises pour alimenter leurs bourses.

Contre ceux qui partout dans le monde assassinent par milliers de millions, et particulièrement contre les nationalistes dégoûtants qui fêtent avec orgueil 200 ans d’hypocrisie, de faim, et de misère capitaliste.

Notre attaque est aussi pour rappeler le souvenir de tous nos frères tombés ou emprisonnés au cours de la guerre pour reprendre le contrôle de nos vies, notre dignité et notre liberté.

Vive la lutte subversive et révolutionnaire

Cellules révolutionnaires
Brigade Mauricio Morales

Source: Pagherete Tutto.

La diffusion de la zoophilie sera-t-elle interdite en France?

Étant pour la libération animale, nous ne sommes pas pour le « libéralisme » concernant le rapport que les humains doivent avoir avec les animaux.

Nous ne sommes pas seulement « contre » un rapport d’oppression et d’exploitation, nous sommes également en lutte pour des rapports nouveaux, positifs.

Voilà pourquoi nous sommes évidemment catégoriquement contre la zoophilie. Le rapport entre les différentes espèces animales d’un côté et l’humanité de l’autre doit se fonder sur des principes stricts, une approche hautement morale.

Nous ne pouvons donc qu’être favorable à la proposition de loi visant à interdire la zoophilie. La zoophilie en France est en effet interdite en tant que pratique, mais rien n’interdit la diffusion d’images et de vidéos zoophiles.

Des députés ont donc demandé l’interdiction de la zoophilie dans les revues, dans les DVD ainsi que sur internet. Il s’agit des députés suivants : Lionnel Luca (UMP), Jean-Luc Pérat (PS), Patrice Debray (UMP), François Calvet (UMP), Yvan Lachaud (NC), Philippe Vitel (UMP), Jean Roatta (UMP), Michel Sordi (UMP), François Sauvadet (NC), Roland Courteau (PS).

Voici un texte type envoyé dans ce cadre:

M. xxxx attire l’attention de Mme la ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur la diffusion libre de documents à caractère zoophile. Depuis 2004, l’article 521-1 du code pénal a été complété, afin que le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices de nature sexuelle sur un animal soit puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

Cependant, si cette mesure a permis d’obtenir quelques condamnations, elle a également montré ses limites en ne punissant que les auteurs des actes, et non ceux assurant leur présentation et leur diffusion via Internet ou la vente de DVD et de revues consacrés à la zoophilie.

Cette situation n’est pas acceptable vis-à-vis de la protection des animaux et nécessite que les dispositions prises en 2004 soient complétées afin de réprimer également la promotion, la présentation et la diffusion d’actes zoophiles illégaux. Il lui demande donc les mesures qu’elle envisage de prendre dans ce sens.

Évidemment, cette interdiction est un minimum de type réformiste : pour supprimer la zoophilie de manière authentique, il faudra autre chose, il faudra que les valeurs de la libération animale soient dominantes, tant moralement que matériellement.

Et si nous critiquons le « libéralisme » c’est justement parce que les rares réactions à cette initiative sont très nettes : la « sexualité » ne concernerait que l’individu, qui aurait le « droit » de faire ce qu’il veut !

Une conception « libérale » typique d’une société en décadence, où sont célébrés les rapports de domination, d’exploitation, les rapports de force, et ce jusqu’à des manières raffinées comme le sadisme et le masochisme.

Y compris donc aux dépens des animaux, et cela n’est pas étonnant : les animaux sont les plus opprimés des opprimés.

Leur souffrance est le reflet des valeurs de l’humanité, qui s’impose des souffrances à elle-même et également à tout ce qui est vivant.

Mais de cela, les attitudes libérales s’en moquent bien, au nom de la « liberté » – la « liberté » d’être barbare, opposé à la culture, à la civilisation.

Voici un extrait d’une défense de la zoophilie d’une personne qui se veut « libérée », non zoophile mais considérant grosso modo que la liberté (de l’humain!) est à ce prix :

Si vous surfez beaucoup sur internet, vous êtes souvent amené à voir quelque chose sur le sujet ou une démonstration live. Preuve que comme la chanteuse américaine, la zoophilie est un thème qui intéresse beaucoup de monde peu prêt à le reconnaître.

J’imagine que vous avez eu une mine dégoûtée en voyant ce que le web contient de plus zoophile, ce que je peux comprendre, j’aurais fait pareil. Mais après ? Est-ce pour cela que vous irez voir des zoophiles, un petit chat dans une main et un enfant dans l’autre, pour l’insulter, le juger et le faire arrêter au nom de sa dignité humaine ?

Ce que nous a appris la révolution sexuelle, c’est qu’une sexualité épanouie est la seule condition imprescriptible au bonheur. Vous pouvez avoir un bon boulot, une belle femme ou la voiture de vos rêves, si vous n’êtes pas épanoui dans votre sexualité, tout le reste peut paraître superflu.

La question de la zoophilie n’est donc pas mineure, même si elle est accessoire. Et une société qui en vient à interdire des pratiques sexuelles au nom de la dignité humaine, je ne sais pas pour vous, mais moi ça m’inquiète.

Les libéraux sont vite inquiets qu’on empiète sur leur droit d’exploiter.

Notre réponse à nous est très claire : oui les zoophiles sont nos ennemis, comme toutes les personnes (et ce sont le plus souvent des hommes) qui ne vivent que par la domination, l’oppression.

Oui c’est au nom d’un petit chat et d’un enfant de l’autre qu’il est moralement juste de condamner les zoophiles, au nom de l’humanité, au nom des animaux!

La zoophilie est une pratique barbare, célébrée par des barbares, et sa nature est la même que la pédophilie ou le viol : c’est une pratique de domination, de brutalité sordide.

Ceux qui défendent la zoophilie au nom de la liberté ne font que célébrer leur culte de la domination, tout en prétendant faire l’apologie de la sexualité.

Mais la sexualité humaine la plus épanouie est évidemment celle entre êtres humains unis dans un amour clair et sans arrière-pensées aucune. C’est cela justement le sens de la philosophie straight edge!

Par contre, il n’est pas étonnant qu’une personne ayant fait du sexe un business, comme Brigitte Lahaie, ait une position « libérale » justement:

Pourquoi l’interdire ? Après tout, l’animal n’a pas la conscience (sic).

En fait, l’animal nous renvoie à notre côté animal (re-sic); copuler avec lui, c’est en quelque sorte copuler avec le diable, et c’est bien pour cela que les religions sont si sévères avec ces pratiques.

(…) Il me semble que ces pratiques doivent être condamnées lorsque l’animal est utilisé comme un simple objet, lorsqu’on abuse de lui sans tenir compte de son éventuelle souffrance. Pour avoir déclaré qu’il me semblait moins cruel de flirter avec son chien que de l’abandonner attaché à un arbre au mois d’août, je me suis frottée à des réactions virulentes.

Je ne cautionne pas ces pratiques, mais, soyons sérieux, elles révèlent plus souvent une détresse qu’une cruauté envers l’animal.

Brigitte Lahaie

Dictionnaire émancipé de sexualité

Il faut briser la chaîne de l’oppression, et pour cela il faut refuser par principe toute oppression… sauf celle, temporaire, des oppresseurs, pour que leur culture disparaisse… à tout jamais!

La population du grèbe roussâtre a été anéantie

Cela fait 25 ans que l’on a pas vu de grèbe roussâtre, on considère donc officiellement cet oiseau comme disparu.

Cet oiseau vivant sur une partie de ’île de Madagascar a été assassiné par les filets de pêche en nylon des pêcheurs, ainsi que l’introduction de poissons carnivores introduit dans le lac d’Alotra, dernière zone où on l’avait aperçu.

Cet oiseau était encore bien présent durant les années 1940; en 1960 il n’en restait plus qu’une cinquantaine, en 1982 il n’y en avait plus que douze et en 1985, plus que deux.

Voici la seule photo connue de cet animal, qui a donc été assassiné dans le processus d’écocide sur notre planète.

Des milliards pour la guerre, on a même des photos de la lune… mais rien pour le grèbe roussâtre, à part le silence de la destruction!

Corrida et anti-mondialisation?

Voici un « courrier de lecteurs » que l’on nous a fait parvenir, publié dans le journal gratuit « Metro » dans sa version parisienne, dans l’édition du 25 mai 2010.

Ce « courrier » est vraiment très intéressant, et nous pensons que toutes les personnes pour la libération animale doivent comprendre l’importance de ce genre de raisonnement, pour pouvoir bien le combattre.

Si le thème est en effet classique, la forme se veut par contre bien agressive, et même contestataire… Mais voici ce « courrier des lecteurs », qui parle de lui-même :

La corrida contre la mondialisation

SPORTS. L’élevage des taureaux destinés à la corrida permet la survie de cette espèce. Sans corrida, il n’y aurait plus d’élevage.

Cela permet également de préserver les milieux sauvages : en effet, les taureaux sont élevés sur des terres destinées à l’agriculture industrielle.

Se mobiliser contre la corrida c’est aussi se mettre en contradiction avec la volonté de lutter contre la mondialisation et de préserver la diversité culturelle.

Évidemment, de tels propos sont lamentables et même parfois incohérent, mais ce qui est intéressant, c’est de retrouver un discours « localiste », en faveur d’une soit-disant identité locale, ou bien régionale, ou nationale.

Il y a un discours de repli sur soi : puisque la mondialisation c’est mal, alors défendons nos « valeurs. » La libération animale n’a donc aucune valeur, car ce qui compte c’est uniquement ce qu’on a autour de nous.

La crise est prétexte au refus de l’universel, du global, du général, au profit d’une apologie du particulier. Dans ce genre de faux raisonnement, il ne s’agit pas de sauver toute la nature, mais « notre » nature, il ne s’agit pas de critiquer l’exploitation animale, mais celle qui ne correspond pas à « notre » culture, etc.

Cela souligne vraiment à quel point la libération animale doit souligner le fait que tous les animaux sont concernés… et va donc nécessairement de pair avec la libération de la Terre.

Soit on comprend les enjeux à l’échelle de la planète, soit on ne peut pas avoir une vision d’ensemble satisfaisante!

Ours polaires, Ours bruns, Grolars et Pizllys

Au début du mois au Canada, le 8 avril 2010, un ours a été tué par un chasseur Inuit, de la tribu Inuvialuit.

Cet ours avait un pelage blanc comme les ours polaires, mais ses jambes et ses pattes étaient bruns, comme les ours bruns.

Une analyse ADN a montré que cet ours était un grolar, appelé parfois également pizzly. Ces deux termes anglais sont en fait la combinaison des mots « polar bear » (ours polaire) et grizzly, et désignent un ours ayant un père et une mère de ces deux espèces différentes (le nom de l’espèce du père étant mis en premier, le nom de l’espèce de la mère en second).

Or, normalement dans la nature, ces deux espèces s’évitent. Leurs niches écologiques sont également différentes.

Plus important encore, l’ours abattu est plus précisément un grolar de la seconde génération, un cas jamais vu encore par les scientifiques. Cet ours avait comme mère un ours « hybride » de type grolar et son père était un grizzly.

Cela est une preuve d’un phénomène déjà constaté : en raison du réchauffement climatique, les deux espèces se rencontrent de plus en plus. Ces dernières années, on avait déjà découvert des grolars et des pizzlys.

Et il y a évidemment déjà un business : 10.000 Euro pour une peau de ces hybrides ! Terrible constat de comment le profit utilise même la destruction de la planète.

Car en raison du réchauffement climatique, les glaces arctiques ont reculé de 30%, réduisant l’environnement des ours polaires. Il est déjà prévu que 50% des ours polaires mâles meurent dans la baie occidentale de l’Hudson, alors que ces dernières vingt années leur population globale a déjà baissé de 22%.

Les 2/3 des ours polaires vivent au Canada (une grande partie du 1/3 restant vivant en Alaska), et si c’est dans ce pays qu’il est le mieux étudié, les études sur la conservation de cette espèce ne prennent pourtant guère en compte le réchauffement climatique dans leur prévision : l’ours blanc n’est pas une priorité.

Les scientifiques sont par contre bien plus informés de quand il y aura un passage maritime d’ouvert dans l’océan arctique – autour de 2019!

Voici des images montrant la fonte de la banquise de l’océan arctique. Le premier schéma montre le déclin de la surface (en millions de km²), le second consiste en une carte montrant à quel point la banquise recule.

Rappelons que la banquise reflétait une partie de la lumière du soleil: plus la banquise fond, plus c’est l’océan qui est frappé par les rayons du soleil, se réchauffant et ajoutant au réchauffement climatique, faisant fondre la banquise qui donc absorbe moins la chaleur, laissant la place à l’océan en absorbant davantage, etc.

C’est une véritable réaction en chaîne qui se joue dans l’Arctique, mais les puissants, raisonnant en termes « nationaux », ne pensent qu’à leurs intérêts matériels, « géopolitiques », et sont tout heureux d’avoir des perspectives de forage du pétrole par exemple.

Comme nous le disions tout récemment, imaginons que la catastrophe dans le Golfe du Mexique se passe dans l’océan arctique, et ses conditions terriblement dures… Un mois après la catastrophe dans le Golfe du Mexique, la fuite n’est toujours pas colmatée, alors que se passerait-il dans cette zone!

Et quelle triste ironie que le terme « arctique » vienne du grec ancien ἄρκτος (árktos), qui signifie… ours, en référence aux ours polaires de cette partie du monde, alors que ceux-ci sont en voie d’être anéantis d’ici 50 ans…

A moins que le mouvement pour la libération de la Terre renverse du tout au tout les choix dominants actuellement dans l’humanité!

Action de l’ALF à Nîmes

Voici le communiqué d’une action à Nîmes du Front de Libération des Animaux. Les communiqués de l’ALF sont diffusés par le site Bite back!

« Avril, Nîmes, France:

L’ALF a incendié les bureaux de la fédération départementale des chasseurs du Gard et a crevé tous les pneus des 3 véhicules de chasse se trouvant sur place.

Assassins d’animaux et d’humains, vous devrez compter avec l’ALF.

A bientôt.

ALF est vivant partout en France. »

Nous ne sommes pas des modèles d’intégration

Voici le texte d’un tract qui a été diffusé à Lyon, à l’occasion du repas collectif à l’Atelier des Canulars samedi 15 Mai 2010 au soir, dans le cadre de la Veggie Pride. Nous ne nous reconnaissons pas dans l’esprit qui y prédomine, mais bien entendu il s’agit d’un point de vue tout à fait intéressant!

Nous ne sommes pas des modèles d’intégration

Être vegan ça nous rend étranger-es à la société. On se retrouve exclu-es, car nous ne voulons pas exploiter les animaux. Nous sommes fièr-es d’être vegan, nous ne voulons plus nous cacher. C’est pour cela que nous participons à la veggie pride. Mais il nous semble que la principale revendication de cette manifestation est l’intégration du veganisme à la société.

Voulons-nous vraiment nous intégrer à cette société ?

Cette société actuelle qui est basée sur l’exploitation des animaux, de la terre, et de l’humanité entière ?

Comme ce sont aussi les rapports marchands, de profit et de genres dans la société capitaliste qui créent les oppressions et la domination, mettre fin seulement à l’exploitation animale dans la société peut-il être satisfaisant, voire même possible ?

Toutes les oppressions étant liées les unes aux autres, n’en changer qu’une partie n’est pas possible. Donc il nous apparaît impossible de réformer cette société.

Nous voulons manifester notre solidarité avec les animaux par des actes symboliques mais pas seulement, nous sommes ravi-es de faire perdre du fric aux exploiteureuses car le système spéciste ne s’effondrera pas seul, il faut l’aider !

N’est-ce pas envoyer un message plus fort que de revendiquer notre retrait de cette société qui exploite, détruit, pollue, opprime et tue ?

Voulons-nous vraiment rentrer dans les cases que la société a faites pour nous ? Est-ce que montrer des « familles » vegan composées de couples hétéros blancs riches, avec enfants, c’est lutter contre l’oppression faite aux autres personnes marginalisées de cette société ?

Nous ne voulons pas être des modèles d’intégration !

Ce qui nous rend fièr-es c’est de ne PAS appartenir à cette société ! C’est de ne pas prendre part au massacre.

LE VEGANISME EST UNE ÉMEUTE,

PAS UN RÉGIME ALIMENTAIRE !

Pour la libération animale, des opprimé-es et de la terre !

(G)Nous.

Des antispécistes s’invitent à la fête des bouchers d’Ile de France !

Nous parlions du Barbecue géant à Paris dans un article il y a quelques jours; des activistes se sont invités à cette triste « fête. » Voilà leur compte-rendu, alors que des photos sont disponibles ici.

Aujourd’hui avait lieu sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris un barbecue géant et gratuit organisé par les fédérations des boucheries d’Ile-de-France et sponsorisé (entre autres) par la Ville de Paris, la région Ile de France, le Centre d’Information des Viandes (le CIV) qui depuis la rentrée mène sans vergogne une campagne pro-viande en s’introduisant directement dans les établissements scolaires.

Ce dimanche, le parvis de l’Hôtel de ville avait donc été transformé en boucherie géante. Au programme, le sacrifice de trois bœufs, un veau et dix agneaux rôtis sur place, une grande dégustation de cadavres, des stands de propagande niant l’exploitation et la souffrance engendrées par la consommation de viande.

Un bel endoctrinement pro-viande qu’une dizaine d’antispécistes ne pouvaient pas laisser passer sans réaction.

Pendant 45 minutes nous avons occupé le terrain, nous postant au beau milieu du parvis avec nos panneaux « Viande = meurtre », « Abolition de la viande », « Non à la peine de mort » et des centaines de tracts « Pourquoi refuser de manger la viande ? », « La place accordée aux animaux » du réseau antispéciste et « Abolissons la viande. »

Aussitôt arrivé-e-s, nous nous sommes placé-e-s entre la rôtisserie géante et la tonnelle de dégustation. Nous avons eu la chance d’arriver juste au moment de la cérémonie de remise des diplômes d’artisans bouchers et de la séance photos, détournant aussitôt une nuée de photographes vers nos panneaux.

Le timing était parfait ! Malgré plusieurs provocations verbales proches du ridicule, des discussions constructives ont eu lieu.

Après 45 minutes de présence, la police, appelée à la rescousse par les organisateurs nous a gentiment demandé de partir avant d’être convié-e-s au commissariat. Nous avons préféré obtempérer. Bref, une action courte mais loin d’être inutile : nos panneaux ont été vus par des centaines d’individus, notamment par les apprentis bouchers qui posaient pour les photographes (!), par leur famille et par le nombreux public qui se trouvait là.

Merci aux antispécistes qui ont « participé » à la fête. Nous pensons qu’il est important  de montrer notre mécontentement lors de telles occasions.

Critiquer la « cupidité » ou s’attaquer au profit?

Il est clair, quand on s’intéresse à la nature et aux animaux, qu’il y a en face, du côté de l’exploitation, énormément d’intérêts matériels. L’exploitation animale est un business, qui rapporte.

Alors, logiquement, on doit critiquer ce business, et donc tous les business ; vouloir supprimer l’exploitation animale signifie forcément vouloir supprimer le principe d’exploitation lui-même.

C’est notre point de vue, mais il n’est pas forcément partagé, notamment par des gens partageant ce principe qu’un « primitiviste » nous avait expliqué : « Je mange tous les animaux car je ne suis pas spéciste. »

Oui, c’est une bizarrerie, il y en a qui pensent qu’il est possible de tuer et de manger les animaux, tout en se disant anti-spéciste, respectueux de la vie. A la limite, quand ce point de vue est exprimé par les nations amérindiennes, cela est compréhensible.

Mais quand il s’agit d’un point de vue de gens en costards-cravates, là il y a lieu de s’inquiéter. Et ce n’est pas une tendance anecdotique : que ce principe ait été mis dans l’énorme succès « Avatar » ne relève pas du hasard.

Il existe une mode « romantique » qui veut se rapprocher de la nature, sans pour autant bien entendu assumer la libération animale et la libération de la Terre.

Cette mode a été théorisée par Teddy Goldsmith, dont nous faisons une présentation ici. Et il y a désormais en France une structure qui est tout à fait dans cette ligne-là : la « Convention vie et nature pour une écologie radicale. »

Bien entendu, cette « Convention » ne se revendique pas ouvertement de Teddy Goldsmith, mais les idées sont exactement les mêmes.

Cette association, qui est présidée par un juge (!), développe une « critique » très avancée du « capitalisme » et de la « démocratie », ce qui n’est pas sans rappeler les années 1930, évidemment. Parler de « démocratie ploutocratique » est quelque chose d’assez typique…

De plus, cette critique du capitalisme ne concerne que les banques, jamais l’industrie : « La finance internationale, les agences de notations économiques, les spéculateurs, les banques, en un mot, le Marché fait la loi et lui seul. »

Il n’y a ainsi aucune critique des fermes-usines ; il est surtout parlé de la chasse. Or, critiquer la chasse est bien entendu très important, mais il est bien plus central de critiquer l’exploitation animale de type industriel.

Ce n’est pourtant pas ce qui intéresse la « Convention », qui préfère parler de la « vie » en général. Avec cet argument, il n’y a plus de principes : au nom de défendre tout le monde, on ne défend personne, et on peut alors mettre en avant une sorte de conglomérat de végétarisme, de décroissance, de critique des puissants, etc.

S’il est donc parlé… d’antispécisme (!), absolument jamais il n’est parlé de véganisme. Il est donc également dans l’ordre des choses qu’il soit par contre parlé de « protection animale » et que l’association « Droit des animaux » soit en lien. D’ailleurs, on a la même volonté de construire un « pôle » pour la « protection animale. »

Le tout dans un esprit très classes moyennes « propre », sur le mode costards-cravates, avec une grande distanciation des « fanatiques », la volonté de tenir un discours « responsable », appelant à changer les lois.

Et ce changement des lois est présenté comme… une révolution ! Les mots sont galvaudés, dans un esprit très middle-class. On ne s’étonnera donc pas que si l’on regarde bien et que l’on farfouille de lien en lien, de document en document, on s’aperçoit donc évidemment que le discours de cette « Convention » est de soutenir les petites entreprises, exactement dans la ligne de Teddy Goldsmith.

La « Convention » ne défend donc pas la libération animale et la libération de la Terre, il s’agit d’une critique des très puissants par des gens d’esprit classes moyennes tentant de faire face à la crise en cachant leurs intérêts matériels derrière un discours abstrait sur la « vie. »

Et la critique de la chasse est là pour donner un côté populaire, même si au fond il y a un mépris pour les gens que l’on retrouve dans tous les textes.

Car exactement comme dans le mouvement de protection animale, un grand mépris est exprimé pour les gens, pour le peuple, qui par définition serait « cupide. » C’est un discours néo-chrétien, mais non religieux.

Toute la vision du monde de la « Convention » est de dire:

« Ce tyran dirige le monde, se moque des États, ignore les aspirations des peuples et souille l’océan par son pétrole, dévaste partout la Nature, exploite la vie pour servir son culte : la cupidité. »

Cela est inexact : ce qui domine le monde, c’est le profit. Et face à l’exploitation, il faut une culture de refus de toute exploitation, de toute oppression.

Il ne s’agit pas de changer les lois et d’imposer par en haut, mais d’abolir les lois car la morale prédominerait dans tous les esprits, selon les principes de la libération animale et de la libération de la Terre.

Telle est la différence entre notre vision, populaire, et celle de gens de culture « classes moyennes » qui veulent vaguement changer les lois pour tenter de sauver leur existence dans un capitalisme en perdition.

« Est-ce que je pense qu’ils savent exactement ce qu’ils font? Pas totalement »

Un porte-parole de BP a expliqué que l’interception d’une partie du pétrole par le long tuyau de 1,6 kilomètres de long ne fonctionnait plus aussi bien. 216 000 litres de pétrole ont été siphonnés ces dernières 24 heures, alors que vendredi le chiffre était de 350 000 litres.

A côté de cette nouvelle encore une fois peu rassurante, BP a défendu l’utilisation de son dispersant et affirmé ne pas vouloir stopper son utilisation pour le moment, malgré la demande du gouvernement américain de cesser ce genre d’opération dans les 72 heures.

Ce qui se passe est en réalité assez simple: il est désormais clair que la situation est hors-contrôle. BP va de nouveau essayer de cimenter la fuite (une opération dénommée « top kill » soit « meurtre par le haut »), mais cette fois le triomphalisme passé, non seulement parce que la crise est déjà d’une grande ampleur, mais en plus parce qu’il est désormais plus que clair que stopper la fuite est extrêmement difficile.

Le gouvernement américain n’a plus d’autres choix que d’espérer que cela fonctionne, et l’amiral Thad Allen responsable de la lutte contre la marée noire a affirmé sa « confiance » en BP, et Lisa Jackson, directrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), a réaffirmé que cette affaire concernait avant tout… le « secteur privé »!

Comme on le voit avec la marée noire dans le Golfe du Mexique, tout est une question de priorité.

Ainsi, il y a trois ans, les gardes-côtes du secteur de Key West en Floride et les agences gouvernementales locales avaient prévu un plan d’urgence et de gros manuels pour parer à l’imprévu : depuis une marée noire provoquée par un échouage de tankers jusqu’à une attaque atomique.

Mais bien évidemment, la destruction d’une plate-forme n’avait elle pas été prévue, malgré les centaines et centaines de plate-formes présentes dans la région.

Pourquoi cela? Parce que l’Etat ne se mêle surtout pas des affaires de business…

C’est une question de priorité ou, si l’on préfère, de culture. Soit on a une culture avec Gaïa, soit on a une culture contre. Et il n’est pas difficile de voir dans quel camp est la culture dominante, parce qu’elle sert l’industrie.

On a ainsi l’exemple de cette même administratrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), Lisa Jackson, qui est passée ce dimanche sur les plages, afin de tenter de calmer les esprits…

Alors que le secrétaire américain aux Affaires intérieures, Ken Salazar, dit: « Est-ce que je pense qu’ils savent exactement ce qu’ils font? Pas totalement », tout en ne remettant bien entendu pas en cause la direction des affaires par BP…

Les gouvernants jouent leur rôle : ils se dédouanent de toute responsabilité. Barack Obama a expliqué de la même manière que « D’abord et avant tout, ce qui a conduit à ce désastre, c’est une rupture de responsabilité de la part de BP et peut-être d’autres, dont Transocean et Halliburton. »

Ces propos ont été tenus il y a deux jours, samedi, dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur internet. Il a demandé à ce que les futurs forages pétroliers en mer ne soient autorisés qu’avec suffisamment de garanties pour prévenir d’autres catastrophes du même type.

L’État fait ce qu’il fait à chaque fois : il affirme qu’il fera en sorte que « cela ne se reproduise plus. » Il se pose comme un contre-pouvoir par rapport aux grandes entreprises.

Mais ce contre-pouvoir n’agit, comme par hasard, qu’après!

Or, il est évident qu’il est totalement fou de laisser l’industrie faire ce qu’elle veut, alors que tout ce qui l’intéresse, c’est le profit, qui n’amène que mort.

La vision de Judi Bari, dont nous parlions hier, est certainement moralement juste, mais les voeux de décentralisation doivent forcément passer en arrière-plan devant les besoins globaux, à l’échelle d’un pays, de la planète elle-même.

Rien n’est pire ici que le localisme, sans parler du « nationalisme », alors que l’enjeu c’est Gaïa elle-même. Rien ne sert de vouloir agir localement si l’on a pas conscience qu’une société comme Shell est sans doute responsable à elle seule du déversement de 4,5 millions de gallons de pétrole dans le Delta du Niger…

Pour changer le monde, il faut comprendre la dimension des problèmes qui se posent; sans libération animale et libération de la Terre, on passe à côté de cette dimension.

Et la compréhension de cette dimension est inévitable, soit avant la crise écologique, soit pendant la crise écologique.

Ainsi, à défaut de vision globale, on peut en tout cas déjà voir qu’il y a des prises de conscience. En Floride une campagne est lancée pour recruter des volontaires pour faire face à la marée noire.

La colère monte évidemment également en Louisiane : la population commence à protester, il est vrai malheureusement uniquement parce que leurs intérêts immédiats sont en jeu. Il faut cependant se rappeler que le peuple américain tient énormément à son environnement.

A côté de la culture de consommation massive, il y a une fascination très puissante de la nature sauvage, la wilderness, et nous ne pouvons que rappeler ici le caractère historique des films « Silent Running » et « Koyaanisqatsi. »

Enfin, voici quelques vidéos concernant les marais de Louisiane, et la marée noire. La première montre les plages et l’absence de tout nettoyage, alors que « le pire reste à venir. » La seconde montre la situation dans les marais. La troisième présente la situation sur les plages. Enfin, une vidéo montrant ce que ressemblait la vie avant la marée noire.

Rappelons également qu’il y a quelques jours, Pavan Sukhdev, directeur de l’Initiative pour une économie verte du Programme des Nations Unies sur l’environnement a affirmé la chose suivante:

« Si les différentes estimations que nous avons reçues se réalisent, alors nous sommes dans une situation où effectivement, dans 40 ans, nous n’aurons plus de poisson. »

Evidemment, la seule solution proposée ici est de mieux gérer les « stocks » et non pas d’avoir une perspective totalement différente. Mais les choses sont de plus en plus claires: loin de tout catastrophisme, les faits rattrapent la fiction: on peut se souvenir du film « Soleil vert. »

Ce film, dont nous faisions récemment une présentation, raconte comment l’industrie se procure « comme elle peut » des protéines alors que les océans ont été assassinés…

Rappelons également la scène la plus connue de ce film (ici à partir de 1h13), alors qu’une personne âgée se suicide par poison, et voit dans les dernières minutes de sa vie des images de la nature, nature qui a été anéantie…

Il y a 20 ans, l’attentat contre Judi Bari

Aux USA on célèbre la mémoire de la tentative d’attentat contre des activistes d’Earth first!, dans la nuit du 23 au 24 mai 1990. Évidemment, les responsables de cet attentat n’ont jamais été retrouvés, et l’enquête a été « bâclée. »

Pire encore, les deux personnes sérieusement blessées, Darryl Cherney et Judi Bari, ont été au départ accusées d’avoir placé la bombe ! Alors que l’enquête montrait clairement que la bombe ne pouvait se déclencher que lorsque la voiture était en marche, et était cachée sous le siège du conducteur.

Judi Bari fut d’ailleurs très grièvement blessée dans l’attentat.

En 2002, l’Etat américain a reconnu son erreur et accordé 4,4 millions de dollars aux deux activistes pour avoir empêché leur droit à l’expression et fausse accusation. Mais la criminalisation d’Earth first ! avait alors déjà été menée, et Judi Bari était décédée en mars 1997, d’un cancer du sein.

Il faut savoir qu’il y avait alors un grand mouvement contre la déforestation dans la région de Redwood (voir ici une présentation du parc national de Redwood), en Californie du Nord, et une très grande criminalisation du mouvement Earth first ! Plusieurs centaines de millions de dollars étaient en jeu.

La répression, y compris par de telles actions, n’est donc pas étonnante. Et cela d’autant plus que, contrairement à tous les mythes anti-écolos propagés en France alors (et jusqu’à maintenant même bien souvent), il y avait un engagement social extrêmement fort de la part d’Earth first!

Judi Bari considérait en effet que c’est le capitalisme qui détruisait la nature, et qu’il fallait donc mobiliser les ouvriers. Earth First! a alors même réussi à mobiliser les bûcherons contre leur direction, en montrant comment les programmes géants d’abattage se faisaient également aux dépens des travailleurs.

Judi Bari pensait ainsi que l’écologie passait par le contrôle ouvrier et une industrie décentralisée ; elle prônait ainsi le syndicalisme de type libertaire (les IWW aux USA) avec des revendications écologistes et une affirmation féministe, anti-patriarcale.

Le point de vue de Judi Bari est notamment exprimé dans Revolutionary Ecology, un document qu’il est possible de lire (en anglais) sur cette page. On peut également lire ici un article de Judi Bari concernant la féminisation d’Earth first! Il existe également un site consacré à Judi Bari, et en été 2010 sortira un ouvrage sur la pensée de Judi Bari, « One big union » (un seul grand syndicat).

Il va de soi que tout cela est très intéressant, et qu’il y a beaucoup à apprendre des eco-activistes des USA. Rien n’a plus été faux que la vision qui prédomine en France depuis une vingtaine d’années au sujet de gens courageux mettant tout en oeuvre en défense de notre mère la Terre!

Et notons à ce titre que depuis l’expérience de Judi Bari, on peut aisément voir que l’ampleur du désastre écologique nécessite plus qu’un « seul grand syndicat », et ce alors que de toutes manières un syndicat se focalise forcément sur les luttes économiques immédiates.

Un syndicat ne peut pas mettre en avant une éthique, une culture, il ne peut pas avoir de principes fermes comme la libération animale, sans compter que la libération de la Terre passerait au second plan, derrière les priorités locales.

Mais, dans tous les cas, quelles que soient les options que l’on choisit en faveur de la libération de la Terre, il y a forcément à apprendre de Judi Bari!

Adresses d’activistes en prison

L’éco-activiste suédois Jonatan Strandberg a encore changé de prison. Son adresse actuelle est désormais:

Jonatan Strandberg
anstalten storboda
19595 Rosersberg
Suède

En Suisse, trois personnes ont été arrêté en possession d’une importante quantité d’explosifs et sont accusées d’avoir eu comme objectif un site de nanotechnologies d’IBM en construction à quelques kilomètres de là.

Ce site en construction, d’une valeur de 63 millions d’euros, est situé à Rueschlikon et ouvrira normalement l’année prochaine, il sera alors le plus important centre européen de nanotechnologies et de recherche biologique.

Les personnes arrêtées sont Costantino Ragusa et Silvia Guerini, d’origine italienne, et le suisse Luca Bernasconi. Elles sont véganes et connues pour leur éco-activisme; les médias les présentent comme faisant partie d’une organisation nommée « Il Silvestre. »

Leurs adresses en prison pour l’instant:

Costatino Ragusa
c/o Regionalgefängnis Bern
22 Genfergasse
3001 Bern
Suisse

Luca Bernasconi
C/o Regionalgefängnis Thun
Allmendstr. 34
3600 Thun
Suisse

Silvia Guerini
C/o Regionalgefängnis
Spitalstrasse 20
2502 Biel
Suisse

L’enfer s’installe en Louisiane et dans le Golfe du Mexique

Les langues se délient au fur et à mesure que la pression monte contre les assassins de notre planète.

On a ainsi appris que les survivants de l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon n’ont pas été immédiatement ramenés sur la côte: la société gérant la plate-forme les a transporté en bateau pendant 36-40 heures, avec interdiction de ne serait-ce qu’approcher des moyens de communication.

Puis ils ont été amené sur la côte et ont dû immédiatement signer un texte où ils expliquaient qu’ils n’ont rien vu de l’explosion…

L’État américain vient également de retirer son autorisation donné à BP concernant l’utilisation des dispersants de type Corexit 9500. Ce que cela signifie, c’est très clair : ces dispersants sont terriblement nocifs pour l’environnement.

En fait, on est en train de s’apercevoir que les documents concernant ces dispersants contiennent les lignes suivantes :

« No toxicity studies have been conducted on this product. »

Aucune étude toxicologique n’a été mené au sujet de ce produit ! La directrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement, Lisa Jackson, l’a elle-même reconnu… et prétexté avoir donné l’autorisation uniquement en raison de l’urgence (voir ici son communiqué en anglais).

Ce qui s’est passé, c’est que Lisa Jackson a permis l’autorisation du Corexit EC9527A, car le Corexit 9500 n’était pas disponible, tout en sachant que le premier était plus nocif que le second.

Mais tout son raisonnement tient à cela, car selon elle de toute manière, les dispersants étaient peut-être polluants, mais moins que le pétrole, donc au final leur utilisation était justifiée…

Ce qui ne l’empêche pas non plus d’assumer le fait qu’elle n’a aucune idée d’à quel point les dispersants se dissémineront dans les océans…

Rappelons que ces dispersants ont été utilisé dès la mise en place d’une réponse à la catastrophe. 655 000 gallons de dispersants (soit un peu plus de 2 885 198 litres) ont été employés ! 600 000 gallons ont été employé à la surface, et le reste directement sous l’eau.

On peut voir ici une vidéo présentant une partie de la vie sous-marine menacée par tout cet empoisonnement. Rappelons aussi que la quantité d’oxygène a chuté de 30%, rendant la vie de plus en plus difficile…

Selon BP, il y a actuellement 19 000 personnes actives contre la marée noire, avec 750 bateaux.

Il y a également 19 bateaux de recherche de la NOAA (l’administration américaine pour les océans), alors qu’on a d’ailleurs appris que le principal bateau de recherche de cette flotte de la NOAA, le Ronald H. Brown, était en Afrique lors de la catastrophe, et qu’il n’a été décidé que…. trois semaines après de l’amener dans la zone de la catastrophe.

En France, par contre, on préfère donner la parole à l’industrie, comme le fait exemple le journal l’express, qui titre son article : Marée noire: « Les dispersants sont très efficaces. »

Il s’agit d’une interview… du directeur du département de géochimie à l’Institut français du pétrole (IFP). Un organisme d’Etat, au budget de 253 million euros, qui sert directement l’industrie!

A côté de ce véritable scandale des dispersants, on a la mort des marais. Les marais de Louisiane sont en train de mourir!

40 kilomètres de marais en Louisiane, une partie du Bayou, sont déjà un lieu de dévastation.

Le quotidien Le Figaro cite un amérindien de la nation Houma:

« Ils nous ont pris nos terres ; ils ont amené l’eau de l’océan en creusant des canaux pour que leurs bateaux rejoignent leurs plates-formes dans les marais ; maintenant ils nous envoient une marée noire. »

Rappelons que ceux qui ont colonisé cette partie de l’Amérique, ce sont des Français! Une raison de plus de relire l’admirable Montaigne, grand précurseur de la libération animale et de la libération de la Terre, qui avait justement critiqué comme il se doit la colonisation et le mépris de la vision du monde des peuples amérindiens.

Barbecue géant à Paris en l’honneur de la diversité?!

Dans notre dernier article, nous disions que la France était en quelque sorte le pays anti-végan par excellence, en voici encore une sinistre démonstration.

Le 23 mai aura en effet lieu sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris un barbecue géant et gratuit organisé par les fédérations des boucheries d’Ile-de-France.

Avec évidemment, un tirage en sort et des cadeaux relevant de cette « culture »: croisière au soleil, cours de cuisine, cours d’oenologie. Vacances polluantes et inutiles dans une nature réduite au paysage, cours de cuisine où les estomacs sont des cimetières, et bien sûr le pinard considéré comme une valeur « civilisationnel. »

Et cerise sur le gâteau, ce barbecue rentre dans le cadre de… « Nature capitale », un événement rentrant dans le cadre de la Journée Mondiale de la Biodiversité!

Bien entendu, il s’agit là d’une vaste campagne, qui se déroulera en fait du 3 au 31 mai, le barbecue étant le point culminant. Voici un communiqué des organisateurs, les Fédérations des Artisans Bouchers d’Ile-de-France et les Labels Rouge (nous soulignons certains passages importants). Il est destiné aux bouchers pour qu’ils participent à cette campagne.

DIMANCHE 23 MAI 2010

Comme lors de chaque campagne de communication des Fédérations et des Boucheries d’Ile-de-France, les artisans bouchers proposent aux Parisiens et banlieusards de découvrir et redécouvrir les races à viande française autour d’une rôtisserie et d’une grande dégustation.

Cette année, en collaboration avec les Labels Rouges et plus particulièrement leur gestionnaire FIL ROUGE, les Fédérations des boucheries leur sont associées pour proposer, le dimanche 23 mai 2010, une grande dégustation de 3 bœufs, 1 veau et 10 agneaux cuits à la broche.

Cet événement sera notamment l’occasion pour les artisans bouchers de présenter les produits, mais également les hommes, le métier et les opportunités de développement.

En mai prochain, tout au long de la promotion et de la communication des artisans bouchers d’Ile-de-France, les opérations et animations seront relayées dans les médias.

A la radio sur Chérie FM et Nostalgie, 140 spots radio ont été commandés !

Dans la presse, 24 parutions dans les pages régionales du “Parisien” ont été également commandées !

Sur Internet, le grand public pourra avoir accès à l’une des 2 277 000 annonces qui apparaîtront sur les pages des sites internet ViaMichelin.fr, Pourellescuisine.fr et les pages d’information des communes d’Ile-de-France d’Orange.fr.

Accompagner de Fil Rouge, du CIV, des apprentis de l’Ecole Professionnelle de la Boucherie, des artisans bouchers bénévoles, les Fédérations des Boucheries d’Ile-de-France ont pour ambition de faire parler de la Boucherie Artisanale !

Alors n’attendez pas ! N’hésitez pas à réserver votre kit (*) dès maintenant !
(*) dans la limite des stocks disponibles

Vous gagnerez peut-être l’un des 20 écrans plats réservés aux bouchers participants. (par tirage au sort)

Chérie FM, Radio Nostalgie, et Le Parisien. Que du beau monde: la France du passé, en quelque sorte, la France qui a peur du nouveau. Et malheureusement aussi, une France en partie populaire, transformée en « prolo PMU » par une industrie avide d’exploitation.

C’est là qu’on voit à quel point le véganisme est une contre-culture, qui doit s’assumer tel quel.

Car, en attendant, la France est connue pour être le pays de la gastronomie. La gastronomie française est exclusivement axée sur les ingrédients d’origine animale, les listes des restaurants sont très claires à ce sujet : viande en entrée, viande au plat principal et dessert composés de produits d’origine animale encore (lait, oeufs, gélatine, miel…).

La campagne des bouchers rentre dans ce cadre: c’est pour éduquer qu’il y aura un barbecue, des animaux rôtissant directement sur place, devant les yeux du public, des adultes et des enfants.

Et c’est pour passer « comme une lettre à la poste » que cette initiative se tient en même temps que « Nature capitale » où les Champs-Elysées à Paris seront bloqués, afin que le public puisse y voir des fleurs, des arbres et des animaux (des vaches, des moutons, des cochons…).

Une opération à 4,2 millions d’euros, payés bien entendus par les agro-industriels. On trouve ainsi Quick comme partenaire! Quick qui sortira également en septembre un « hamburger bio »…

Le véganisme passe en procès, jugé par l’Etat français

Le véganisme passe en procès en France. Au sens strict, ce n’est pas le véganisme qui passe en procès, évidemment. Mais en pratique, on peut dire que ça l’est, au niveau médiatique et au niveau institutionnel.

Pour comprendre de quoi il s’agit, voici un message qu’on nous a fait parvenir:

aujourd’hui j’ai entendu a france inter que le vegetalisme pour les enfants s’assimiler a de la maltraitance car il ne pouvait pas se dévelloper cérébralement par manque de protéine je sais que cela n’est pas totalement vrai mais de quel maniére se nourrir sans viande sans danger?

C’est une question évidemment très pertinente, et en fait il y a un contexte: celui d’un procès dans la Somme, en Picardie. Voici un article, tiré de la version internet du magazine Elle, qui présente ce procès. Avec évidemment une démarche anti-végan assez évidente.

MORT D’UN BÉBÉ : LES PARENTS VÉGÉTALIENS DEVANT LES ASSISES

La petite Louise, 11 mois, est morte emportée par une bronchite le 25 mars 2008. Ses parents ont été renvoyés aujourd’hui devant la cour d’assises de la Somme pour défaut de soins. Lorsqu’elle est tombée malade, la petite fille n’aurait en effet pas reçu les soins médicaux nécessaires.

Une situation aggravée par le régime alimentaire de la fillette. Sa mère, qui la nourrissait au sein, et son père étaient strictement végétaliens : ni viande, ni poisson, ni œufs. Louise aurait ainsi souffert de graves carences alimentaires. A 11 mois, elle ne pesait que 5,7 kilos, soit 3 kilos de moins que la normale.

Conditions d’hygiène déplorables

« Ils privilégiaient les plantes car ils pensaient profondément que c’était bien pour la santé. Ils ont été abusés par un discours bien pensant. Ils sont tout autant victimes », explique l’avocat de la mère au micro de France Info. Mais ce n’est pas le seul grief retenu contre les parents.

Car la famille vivait en outre dans une maison pas chauffée et mal entretenue, dans « des conditions d’hygiène déplorables ».

A la mort de la petite fille, le couple a été placé en détention provisoire et mis en examen pour « privation de soins ou d’aliments ayant entraîné la mort. » Libérés sous contrôle judiciaire, ils iront finalement aux Assises, mais pas avant la fin de l’année.

Amalgame justifié ?

L’annonce de ce procès relance en tout cas le débat sur le végétalisme. La Miviludes, l’organisme public de lutte contre les sectes, a récemment alerté la population sur les mouvements qui prônent le jeûne ou le strict végétalisme.

Ces approches « portées par la vague écologiste et la mouvance new age ont connu un réel succès ces dernières années attirant un nombre important d’adeptes, mais sont en revanche responsables de nombreuses victimes », selon l’organisme.

Les associations qui défendent ce régime alimentaire sont quant à elles montées au créneau, dénonçant « l’amalgame qui a été fait dans les médias entre le décès d’un nourrisson et l’alimentation végétalienne. » Ce sera à la justice de décider si cet amalgame avait tout lieu d’être.

La logique du procès présenté par les médias est la suivante: l’enfant était allaité, les parents étaient végétaliens, donc l’enfant était végétalien et est mort de ses carences.

Or, cela ne correspond pas à la réalité: le fond du problème est que la petite Louise, morte il y a deux ans, avait onze mois et était pourtant encore nourrie exclusivement au sein.

L’allaitement ne doit pourtant exister de manière exclusive que pendant six mois. Après, on peut continuer l’allaitement, mais il faut bien entendu une nourriture complémentaire.

Et des bébés, des enfants végétaliens, il y en a plein: on peut par exemple en voir sur cette page, en anglais. Sur cette page (et également ici) on a des guides informatifs pour une alimentation végane pour les femmes enceintes, les bébés, les enfants.

Evidemment, cela est malheureusement en anglais.

Car l’article du magazine « Elle » explique paradoxalement deux choses: d’un côté pourquoi la Veggie Pride n’a rassemblé que très peu de monde à Lyon (300 personnes), et pourquoi de notre côté, nous prônons un véganisme sans compromis.

En effet, de tous les pays européens, et peut-être même du monde, la France est le pays qui dispose des mentalités les plus anti-véganes, et également les plus anti-écolos.

Le véganisme est présenté comme une chose irrationnelle, qui conviendrait à la limite aux Anglais et aux Allemands et autres « anglo-saxons » puritains ou même nazis, mais certainement pas aux Français, qui seraient naturellement « jovial », aimant la bonne chère, et « rationnel. »

Le procès qui se déroule dans la Somme est donc tourné en procès du véganisme. Une telle chose est inévitable. Cela s’est passé à de nombreuses reprises aux USA, cela se produira forcément également en France, avec une « chasse aux sorcières » bien plus grande.

En France, et quoi qu’en pensent les associations en faveur des droits des animaux qui soutiennent dans certains cas le végétalisme, le véganisme est considéré comme intolérable et en rupture totale avec les traditions « françaises. »

Si on ne comprend pas cela, on ne peut pas lutter de manière adéquate pour faire avancer la libération animale…

Les côtes de Floride menacées par la marée noire

La marée noire dans le Golfe du Mexique a désormais une superficie de 26 341 km2.

A titre de comparaison, l’Auvergne a une superficie de 26 013 km2, et la Bretagne en a une de 27 208 km2.

Et un nouveau danger apparaît désormais: la marée noire risque de passer dans le champ d’action du courant océanique Loop. Ce courant se situe le long de la péninsule de Floride, et justement des boulettes de pétrole ont été découvertes à la station balnéaire de Key West, dans le parc national Fort Zachary Taylor.

Le maire de Key West, Craig Cates, a tenu des propos « rassurants » et à ce titre fort étranges, au sujet de cette vingtaine de galettes de pétrole de 7 à 20 centimètres :

« Nous croyons qu’il est improbable que les boulettes de pétrole proviennent de la fuite du golfe mais nous aurons la confirmation dans deux jours. Si nous sommes préoccupés par la situation actuelle, nous essayons de garder une attitude positive. »

En gros, jusqu’ici tout va bien, après, on verra…

En attendant, le courant Loop fonctionne en fait en boucle dans le Golfe du Mexique, pour finalement prendre la direction de l’Atlantique, par le détroit de Floride.

La marée noire est donc une menace terrible pour la barrière de corail en Floride, la plus grande des Etats-Unis et la troisième de la planète après celles d’Australie et du Bélize.

A ce risque s’ajoute celui d’une catastrophe possible pour les tortues du Golfe du Mexique, dont la saison de la ponte arrive. Officiellement ce sont déjà pas moins de 150 tortues de mer qui ont été retrouvées mortes sur les côtes. ..

Rappelons par comparaison, ce que BP disait dans un document daté du 23 février 2009 et destiné à l’Agence américaine de gestion des ressources minières (MMS) par BP :

« Dans l’éventualité d’une explosion inattendue qui causerait une fuite de pétrole, il est peu probable qu’un impact se fasse sentir, en raison d’un équipement et d’une technologie fiables pour y faire face. »

Faire confiance aux assassins de la planète est une folie: on en a ici une terrible démonstration! Et BP continue d’ailleurs dans l’optimisme béat : désormais, l’arrêt de la fuite est prévu pour la semaine prochaine, grâce à un tuyau installé dimanche à 1500 mètres de profondeur.

BP a en effet réussi, avec son dispositif de siphonage, à intercepter une partie de la fuite : l’équivalent de 2000 barils par jour est désormais pompé. Ce qui est intéressant et déprimant, c’est de voir ici que la semaine dernière encore, BP ne donnait pas de chiffre officiel, tout en distillant en certains cas aux médias que la fuite était de… l’équivalent de 1000 barils par jour.

Donc, BP pompe déjà deux fois plus de pétrole qu’il ne devrait y en avoir selon elle…

Forcé de changer de ligne, BP considère désormais officiellement que la fuite est de l’équivalent de 5000 barils ; toutefois, les experts non liés à BP donnent comme chiffres entre 20 000 et 100 000 barils…

L’étonnante construction florale de l’abeille Osmia avosetta

Sur LTD, nous disons régulièrement que connaître les cultures animales fait partie intégrante du véganisme.

Il ne s’agit pas donc de ne pas se « borner » à la défense des animaux tués et consommés. Il faut s’ouvrir à toute la nature!

La culture végane passe donc non seulement par les adoptions en refuge (par exemple), mais aussi par une connaissance du monde animal (et végétal) sauvage.

Il s’agit de construire une nouvelle sensibilité, un nouveau type d’humanité, à l’opposé de ce que la société exige de nous.

A ce titre, nous avons déjà parlé des talents (artistiques) que possèdent les oiseaux, tel l’exemple de l’oiseau lyre qui reproduit les sons de son environnement, ou tel le jardinier brun qui décore le lieu de séduction ou bien encore les spectaculaires parades nuptiales des oiseaux de paradis, qui sont décrites ici.

Eh bien le monde des invertébrés n’est pas en reste : en Turquie, les abeilles solitaires Osmia avosetta confectionnent des nids sous la terre…

Nids qui ont la particularité d’être créés avec des enchevêtrements de pétales de fleurs, que l’abeille coupe directement sur la fleur.

La première couche de pétales est  recouverte d’une couche d’argile, qui est à son tour recouverte d’une seconde couche de pétales. Le tout étant amalgamé avec le nectar des fleurs, qui sert alors de colle.

La construction s’étale sur 1 à 2 jours et pendant ce temps la femelle abeille peut construire jusqu’à 10 cocons.

Une fois le nid finit, la femelle y dépose une larve et ferme l’ouverture du nid laissant ainsi l’œuf se développer durant 10 mois, jusqu’à l’éclosion printanière…

La réalisation de ce type de cocon permet de garder un taux d’humidité relativement élevé et de conserver nectar et pollen qui alimenteront la larve.

Les images de ces constructions ne laissent aucun doute quant à l’ingéniosité des insectes.

Il devient alors nécessaire de rappeler que les produits issus de la ruche sont volés aux abeilles – par exemple, le miel stocké leur sert de nourriture pour les périodes climatiques difficiles. Les abeilles travaillent dur pour récolter le miel qui est leur nourriture.

Et rappelons également que la pollution est une menace terrible pour les abeilles. Sur Arte sera justement diffusé ce soir un documentaire à ce sujet: « Le mystère de la disparition des abeilles », à 20h35.  Un grand dossier existe sur le site d’Arte (avec également un chat en direct de prévu en même temps que la diffusion), ce documentaire sortant en DVD le 20 mai .