Une route en plein parc du Serengeti?!

Aujourd’hui ont lieu des élections en Tanzanie, où le président est censé se faire réélire. Cela aura une conséquence importante, à savoir la réalisation pour l’instant certaine d’un projet totalement fou.

Chaque année en juillet-août a lieu une migration bien connue des amiEs des animaux : celle qui amène plus de deux millions d’herbivores du parc du Serengeti en Tanzanie vers le Masaï Mara au Kenya, par la traversée de la rivière Mara.

C’est un très grand symbole de la nature, de la vie sauvage, de Gaïa elle-même. Mais rien n’arrête la course au profit : d’ici quelques mois vont commencer des travaux pour établir une route à deux voies traversant le parc sur 50 kilomètres!

On peut voir sur cette carte comment la « Serengeti highway » va directement intercepter la migration annuelle absolument incroyable.

En rouge, on a le tracé de la « Serengeti Highway. » En vert, le projet alternatif (qui contourne le parc). En noir, les routes bitumées déjà existantes.

Les lignes avec les flèches montrent les migrations: en rouge, entre mai et juin. En rouge foncé, entre décembre et avril. En jaune, entre juillet et novembre.

Le Serengeti est un parc de 15 000 km2, où vivent quatre millions d’animaux. On y trouve 400 espèces d’oiseaux, des gnous, des zèbres, des gazelles de Thomson, des gazelles de Grant, des lions, des guépards, des léopards, des éléphants, des rhinocéros , des buffles africains…

Si cette autoroute est construite, les ¾ de la migration s’effondreraient en quelques années. Et comme le dit le site Serengi Watch, « Si nous ne pouvons pas sauver le Serengeti, alors que pouvons-nous sauver? »

Tel n’est évidemment pas le point de vue des Tours opérateurs. Voici le point de vue de celui qui se présente comme un grand spécialiste du Serengeti ; ses propos sont très intéressants car il témoigne d’une logique totalement insensée.

Pour Denis Lebouteux de Tanganika.com, tout le problème vient de l’usage malheureux du mot « highway » dans le premier discours du président.

Les chercheurs américains publiés par Nature ont immédiatement visualisé une autoroute, avec couloir protégé et barrières, et sont montés au créneau de la défense de la Grande Migration.

Notre interlocuteur met beaucoup de bémols à cette interprétation. « Le président a bien précisé que le goudron s’arrêtera à l’entrée du parc, il s’agira d’une simple piste sur les 50km de traversée.

Et elle sera fermée au trafic la nuit, de 18h à 6h du matin. » Ce qui change un peu la donne si la promesse est respectée.

Pas d’entraves aux passages d’animaux

L’objectif est de désenclaver Musoma à l’ouest du pays, une ville en forte croissance économique et dont tout le trafic passe déjà à l’intérieur du parc, ainsi que dans le Ngorongoro, par les 450km de routes existantes.

« Cela cause de gros dégâts sur les pistes, leur entretien coûte très cher au parc et l’idée est de limiter ces dégâts à 50 km, à défaut de limiter le trafic automobile en accroissement constant. »

Côté animaux, pour Denis Lebouteux, les gnous traversent déjà la route existante près de cinquante fois par an. Ils sont souvent tués par les camions, d’autant qu’une partie de la piste passe par leurs lieux de reproduction.

Ils n’auront à franchir la nouvelle route que deux fois, lors de leur aller-retour annuel vers le Kenya. « La traversée des rivières où beaucoup se noient est infiniment plus dangereuse pour eux qu’une simple piste.»

Des avantages pour les opérateurs touristiques

Le projet alternatif ne lui paraît pas plus satisfaisant : « Le paradoxe de la route du sud est qu’elle passera en lisière extérieure du parc et sera donc ouverte la nuit.

Il y aura de véritables massacres par les camions, le parc n’étant évidemment pas clôturé. »

« Cette route m’intéresse personnellement en tant qu’opérateur dans le pays depuis des années.

Elle va nous offrir des solutions plus confortables et des sorties du parc plus intelligentes, sans ces allers-retours contraignants que les touristes apprécient de moins en moins.

Elle va aussi désenclaver des merveilles difficiles d’accès comme le lac Natron.

Disons que cela va agrandir le terrain de jeux » conclut Denis Lebouteux, qui se demande pourquoi la Tanzanie est toujours montrée du doigt, sans forcément de raisons valables ni vérifiées.

Voilà pourquoi nous ne cessons de souligner la différence entre libération animale et protection animale. Cette dernière pourrait se satisfaire de tels propos : si la route n’est qu’une piste, qu’elle est fermée la nuit, etc. alors « c’est acceptable », « il faut bien faire avec », etc.

Pour nous, il en est hors de question. Le parc doit être un sanctuaire et les voitures n’ont rien à y faire ! Céder un peu c’est totalement capituler et provoquer la destruction totale. C’est d’ailleurs le point de vue des experts de la migration du parc du Serengeti… et on notera d’ailleurs que les scientifiques eux-mêmes parlent de « route » (et non d’autoroute) et il est totalement ridicule de s’appuyer sur la seule question du mot « autoroute »; c’est déplacer et fausser le débat.

Mais quand on voit que pour le tour opérateur, ce qui compte c’est… l’accès au lac Natron, où vivent presque trois millions de flamants nains, car ce lac aurait le malheur… d’être à l’abri des humains, on voit le niveau ! Même Walt Disney, qui a produit Les Ailes pourpres : le mystère des flamants justement tourné là-bas, apparaît comme d’une radicalité écologiste sans pareille en comparaison !

Nous reparlerons du parc du Serengeti, et il y a déjà une bonne nouvelle : il y a quelques jours, l’UNESCO s’est prononcé contre la « Serengeti highway. » Toutefois, il est évident qu’il faut soutenir la campagne pour sauver le parc du Serengeti!

Le marché global de la « viande » : + 18 % d’ici 2020, + 100 % d’ici 2050, et congrès mondial de la « viande » à Paris en juin 2012

Nous pourrions parler de la robe en « viande » de Lady Gaga, qui est désormais disponible pour 80 000 euros chez un gérant de Steak House à New York.

Ou encore de Lindsay Lohan, figure du show business partie en cure de désintoxication : PeTA n’a rien de mieux à faire que lui proposer 10.000 dollars si elle ne mange pas de viande pendant sa cure, et 10.000 autres dollars si elle continue à ne pas en manger pendant une année de plus…

Mais tout cela est somme toute peu important, comme même par exemple la chasse. Par exemple, une nouvelle marque « Gibier de Chasse Chasseurs de France » a été créée et du 1er au 15 novembre 2010 on aura droit en France à la « Quinzaine du gibier français en boucherie », avec comme devise :

« Avec le gibier de chasse, goûtez la vraie nature au moment où la chasse bat son plein »

Cela aussi est secondaire. Car ni le show business ni la chasse ne sont au coeur du problème qui doit être au centre de l’attention de toute personne végane logique avec elle-même : l’exploitation animale.

C’est là que tout se joue. Bien entendu, il faut rejeter la chasse, mais que signifie-t-elle alors que d’ici 2050, la production mondiale de « viande » va doubler ? Que représente « l’artisanat » par rapport à la machinerie industrielle ?

C’est à la trame de fond qu’il faut s’intéresser. Et justement la commission européenne a procédé en cette fin octobre au lancement d’une grande étude sur le marché de la « viande » dans l’Union européenne. Pourquoi cela ? Nullement pour un motif se rapprochant un tant soit peu du véganisme, non, le motif en est simplement la « satisfaction. »

Il y a en effet eu une sorte d’enquête sur 50 produits de satisfaction et il s’est avéré qu’internet et le marché de la « viande » posent problème. Car la « viande » n’est qu’une marchandise parmi tant d’autres.

Pour preuve, voici le dernier rapport du marché de la viande de cochon breton.

1,107 EURO (- 0,7 CENT)… L’offre du jour était modérée mais largement suffisante compte tenu du férié du 1er novembre.

En outre, certains abattoirs sont perturbés pour la cinquième fois depuis le début septembre, altérant la bonne fluidité dans la période de l’année la plus redoutée. L’activité est correcte, mais pas euphorique. Le cours aura perdu 1,1 cent cette semaine, un rabotage du prix que ne devraient pas subir les marchés étrangers.

A un moment où les coûts de revient atteignent des sommets, cela ne paraît pas forcément opportun. Les éleveurs ont mené et mènent des actions visant à favoriser les circuits de consommation de viande française, ils ne sont pas récompensés en retour. L’idée de Monsieur le Ministre de l’Agriculture de réintroduire les restitutions à l’exportation doit être concrétisée au plus vite, tout comme toute action qui pourrait soulager les tensions sur les marchés des matières premières.

Sur le site marche-porc-breton.com on trouve donc une série infinie de statistiques, de compte-rendus, d’évaluations, etc. Le « porc » est une marchandise, ni plus, ni moins.

Mais comme cette marchandise n’est finalement pas si comme les autres que cela, car il s’agit d’animaux… Pour l’économie, cela ne change rien, mais pour la société, il y a un problème. Alors on cache les abattoirs, on emballe les cadavres sous forme de « viande. »

Malgré cela, c’est tout de même une question explosive. Alors l’Union Européenne s’inquiète, elle ne veut pas que tout lui pète à la tête. Donc elle lance un programme d’étude sur douze mois, afin de mettre au point une idéologie fondée sur quatre repères principaux : prix, sécurité alimentaire, environnement et « bien-être des animaux. »

Cette notion de « bien-être des animaux » ne veut évidemment rien dire, tout comme celle de l’environnement : en fait, sur le plan technique, il en s’agit que de suppléants à la question de la « sécurité alimentaire. »

Sur le plan idéologique par contre c’est très important, car il s’agit de faire passer l’exploitation animale comme étant finalement « humaine », « acceptable » etc. C’est cela l’importance qu’il y a de voir que l’origine de cette « réflexion » n’est pas la condition animale, mais… la « satisfaction. »

Pour preuve, cette « réflexion » de l’Union Européenne durera…. une année. On est bien loin de l’urgence de la situation.

Car la seule urgence pour l’exploitation animale, qui a l’hégémonie complète dans les mentalités et la culture, dans l’idéologie dominante, c’est de faire tourner la machine économique.

Surtout quand on sait que le marché global de la « viande » va progresser de 18 % en volume entre 2010 et 2020. Et que la production de « viande » va doubler d’ici 2050…

Car le « mode de vie » auquel l’exploitation animale a donné naissance est le « modèle » censé triompher partout, comme en Chine, où en 30 ans la consommation de « viande » est passé de 13 à presque 60 kilos…

C’est ainsi de cela qu’on a débattu fin septembre à Buenos-Aires, au 18ème Congrès mondial de la « viande », qui avait comme devise… « De la viande pour un monde durable. » La production de « viande » est destructrice, mais l’exploitation animale ne vise pas à l’arrêter, mais uniquement à l’adapter.

Par exemple, « les ressources nécessaires à la production de boeuf seront trois, quatre, cinq fois plus importantes que celles du poulet et du porc » comme l’a expliqué Henning Steinfeld de l’organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), pour qui le boeuf va devenir « le caviar du futur. Le boeuf deviendra ce qu’était le saumon il y a 50 ans. »

C’est un exemple d’adaptation de l’exploitation animale. Une adaptation à laquelle contribuent les associations de « protection animale » avec leurs propositions de modernisation.

Notons ici que le choix de l’Argentine pour un congrès de haute importance stratégique pour l’exploitation animale ne doit rien au hasard : les pays d’Amérique latine ont été choisis par l’exploitation animale comme les principaux lieux de production.

Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay « produisent » déjà 40% de la « viande » bovine.

Pourtant, cette tendance qui domine aujourd’hui n’est pas forcée de triompher… Cela dépend de nous. Si on arrive à faire avancer la cause de la libération animale et de la libération de la Terre, on peut amener au renversement de la tendance. L’exploitation animale ne tient ni économiquement ni moralement: elle est un colosse aux pieds d’argile.

Et on a déjà une deadline : juin 2012… date de la tenue du prochain congrès mondial de la « viande » à Paris.

Il faudrait que début 2011, il y ait suffisamment de forces en France pour tenir une campagne au long cours contre ce prochain congrès mondial, moment clef de l’exploitation animale et de la condamnation des animaux à n’être que des marchandises!

John Keats – A l’automne

Voici un poème de John Keats (1795-1821), grande figure de la littérature anglaise.

I

Saison de brumes et de moelleuse profusion,

Tendre amie du soleil qui porte la maturité,

Avec lui conspirant à bénir d’une charge de fruits

Les treilles qui vont courant le long des toits de chaume ;

A courber sous les pommes les arbres moussus des fermettes

Et à gorger de suc tous les fruits jusqu’au coeur ;

A boursouffler la courge et grossir les coques des noisettes

D’un succulent noyau ; à faire éclore plus

Et toujours plus encore de fleurs tardives en pâture aux abeilles,

Au point qu’elles croient que les chaudes journées jamais ne cesseront,

Tant l’été à pleins bords a rempli leurs visqueux rayons.

II

Qui ne t’a vue souvent parmi tes trésors ?

Parfois qui va te chercher loin, il se peut qu’il te trouve

Assise nonchalante sur une aire de grange.

Les cheveux doucement soulevés par le vent du vannage ;

Ou gagnée d’un sommeil profond sur un sillon à demi moissonné,

Somnolente aux vapeurs des pavots, tandis que ta faucille

Épargne le prochain andain et tout son entrelacs de fleurs ;

Et parfois telle une glaneuse, tu gardes bien droite

Ta tête sous sa charge en passant un ruisseau ;

Ou bien, près d’un pressoir à cidre, d’un regard patient

Tu surveilles les dernières coulées des heures et des heures durant.

III

Où sont les chansons du Printemps ? Oui, où sont-elles ?

N’y pense plus, tu as toi aussi ta musique,

Tandis que les stries des nuages fleurissent le jour qui doucement se meurt

Et teintent les plaines d’éteules d’une touche rosée ;

Alors, en un choeur plaintif, les petits moucherons se lamentent

Parmi les saules de la rivière, et montent

Ou retombent selon que le vent vit ou meurt ;

Et les agneaux déjà grands bêlent haut depuis les confins des collines;

Les grillons des haies chantent ; et voici qu’en doux trilles

Le rouge-gorge siffle dans un jardin clos,

Et que les hirondelles qui s’assemblent gazouillent dans les cieux.

Rapport de l’académie des sciences et climato-sceptiques: une comédie

Publié dans les années 1960-1970, le roman « Le Monde vert » de l’anglais Brian Aldiss est particulièrement mauvais, non seulement parce qu’il est totalement délirant, mais surtout parce qu’il attribue le réchauffement climatique… au soleil.

Dans ce roman de science-fiction, la Terre ne tourne plus et sa face tournée vers le soleil consiste en une végétation totale de type jungle, formée de monstres ne pensant qu’à se massacrer les uns les autres et où l’être humain survit tant que bien mal.

Le délire va jusqu’à avoir des insectes géants voyageant dans l’espace, jusqu’à la lune, mais là n’est pas ce qui doit nous intéresser : ce qui compte surtout c’est que dans tout le roman la végétation est considérée comme une ennemie totale, et que ce qui provoque le réchauffement climatique, c’est le soleil.

Une telle affirmation en plein boom économique des trente glorieuses était particulièrement mal vue. Il s’agit d’une conception faisant de l’être humain le centre du monde, l’enfant gâté-pourri de Dieu et pouvant faire ce qu’il veut, comme il veut.

En France, on se considère souvent comme rétif à la religion, et pourtant la même vision religieuse prédomine. C’est ce qui fait qu’on a droit à une bien triste comédie, bien française, dont l’un des avatars a été rendu public hier.

Hier, « l’académie des Sciences » a en effet rendu son rapport sur le réchauffement climatique (on peut le lire ici). Ce rapport est en quelque sorte la position « officielle » de l’État français, cette « académie des sciences » étant en quelque sorte l’équivalent pour la science de ce qu’est « l’académie française » pour la langue française.

Si ce rapport existe, c’est en raison du scandale institutionnel provoqué par la position de Claude Allègre, qui notamment dans « L’imposture climatique » considère qu’il existe un « système mafieux et totalitaire » visant à rendre l’humanité prétendument responsable du réchauffement climatique.

Or, le problème est qu’il est totalement fou de nier la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique. Même les académiciens, parasites institutionnels s’imaginant des êtres à part, sont conscients qu’à pousser le bouchon trop loin…

Par conséquent, le rapport, rendu public hier, reconnaît le réchauffement climatique, en tant que conséquence des activités humaines depuis le 19ème siècle. Mais attention, tout cela ne visait qu’à calmer le jeu.

Car ce rapport, même Claude Allègre l’a signé ! Les climato-sceptiques sont en effet de fins tacticiens. Ils savent que « l’académie des sciences » ne représente rien ni au niveau international, ni pour les gens en France.

Surtout que les réunions de « l’académie des sciences » se sont tenues à huis-clos, avec chaque scientifique parlant sept minutes… au cours d’une seule journée.

Les climato-sceptiques peuvent faire semblant de reconnaître aujourd’hui le rapport, tout en s’appuyant demain sur telle ou telle concession qui leur a été faite, comme la phrase « tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris » leur permettant de remettre en avant la thèse du soleil comme cause du réchauffement climatique.

Cette histoire de rapport de l’académie des sciences, c’est du cinéma, c’est de la poudre aux yeux, tout comme l’a été le Grenelle de l’environnement.

Claude Allègre, on peut en être certain, ne disparaîtra nullement des médias, bien au contraire même. Gageons même qu’il verra ses positions renforcées, car pour la machine du profit, l’écologie est une perte de temps, à part pour quelques niches commerciales.

Quand on veut faire de l’argent, quand on pille, quand on exploite, on a pas le temps ni évidemment l’envie de se préoccuper de Gaïa… Ce n’est pas compatible, car penser à Gaïa veut dire voir les choses à long terme, et agir en conséquence!

Les grandes entreprises et les médias soutiendront donc les climato-sceptiques, Claude Allègre apparaîtra toujours davantage comme un rebelle, et rappelons que dans la même veine le Front National avait organisé un colloque pour dénoncer comme une sorte de « complot » la thèse du réchauffement climatique comme causée par les humains (voir notre article du début de l’année: L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique).

Tout cela est somme toute logique : si on ne comprend pas ce qu’est Gaïa, alors on ne peut pas voir les choses à leur juste dimension ; le réchauffement climatique apparaît comme un épiphénomène, comme une chose vague, floue, finalement secondaire.

Or, le fait est que nous sommes en train d’assassiner la planète. C’est un constat que l’on peut faire partout, depuis l’Arctique jusqu’au rapport des êtres humains avec les pigeons dans les villes. Il s’agit d’une course, d’une course à la mort!

Appel pour l’action « Trainstopping » !

Stage de grimpe en Ardèche, stage « Radioactivité et radioprotection » à Valence, et un appel très intéressant appelant à mobiliser contre le CASTOR en profitant de l’expérience allemande de blocage… Il y a plein de raisons de se mobiliser, d’apprendre des choses, d’échanger!

Voici la présentation du stage de grimpe:

Stage de grimpe militante

Du 6 au 7 novembre

A Lablachère dans le sud Ardèche dans les gorges du Chassezac.

Stage proposé gratuitement (prêt du matériel) par des formateurs (brevet d’état spéléo, cadre fédéral spéléo). Prévoir l’hébergement et la nourriture.

Le but de cette rencontre est de présenter aux personnes novices le matériel nécessaire à la progression en milieu vertical et périlleux, d’initier aux techniques de remontée et de descente sur corde, aux techniques d’escalade sur structure artificielle (hauteur à partir de 2 ou 3 mètres à + de 25 mètres).
Pour les personnes déjà initiées, les techniques d’équipement de corde sur structure naturelle et artificielle seront présentées.
Stage ouvert aux personnes ayant le vertige pour l’assistance au sol.

Contact : williamcayet (arobase) hotmail.com

Voici la présentation du stage « Radioactivité et radioprotection »:

Stage « Radioactivité et radioprotection »

Lieu : Valence (26)

Stage tout public, aucune connaissance scientifique particulière n’est nécessaire.

9h-13h / 14h-18h à la CRIIRAD, Le Cime, 471 avenue Victor Hugo, 26000 Valence.

Matin :
Notions de base sur la radioactivité : types de rayonnements, radioactivité naturelle, radioactivité artificielle
Détection des rayonnements ionisants et identification des radioéléments Manipulation de divers appareils de mesure

Après-midi :
Effets sanitaires des rayonnements ionisants
Modes d’exposition et risques
Normes et réglementation en vigueur

Possibilité d’achat de radiamètre sur place.

Coût du stage : 45 Euros

Inscriptions : marie-christine.pachoud (arobase) criirad.org

Et voici le très intéressant point de vue du Groupe d’Actions Non-Violentes Antinucléaires pour une mobilisation anti-CASTOR en France:

Appel pour l’action « Trainstopping »

Relai de l’appel :  www.castor-schottern.org

Appel pour l’action « Trainstopping » (“Castor Schottern!”) qui aura lieu entre début et mi-novembre de cette année en Allemagne du nord. L’action promet d’être à la fois la plus excitante action anti-nucléaire en Allemagne depuis des années et en même temps le “cran au dessus” le plus prometteur dans le développement de ce genre d’action ‘massive’ de désobéissance civile (Block G8 à Heliligendamm et les blocages anti-nazi à Dresde au début de cette année).

Mais avant de regarder l’appel [en anglais et non reproduit ici, NDLR] — et peut-être de décider de le diffuser dans vos réseaux — je pense qu’une explication de la signification de ce que nous espérons être capable de faire cesser serait peut-être utile. Si vous aimez l’appel, diffusez le le plus possible. Et bien sûr, si vous avez des questions concernant l’action, contactez nous.

La “renaissance du nucléaire” ?

Le lobby du nucléaire en Allemagne a récemment vu rouge. Alors que depuis des années, il semblait qu’on sortait doucement (trop doucement, c’est sûr) du nucléaire, la récente prise de conscience du ‘Peak Oil’ et de la future rareté de l’énergie, liée à une débat techniciste sur les changements climatiques a conduit à ce que certains ont appelé une ‘renaissance’ du nucléaire.

Il semble que l’industrie ressent que ça pourrait finalement ‘sortir’ du trou des relations publiques dans lequel c’était tombé après Tchernobyl, car les gouvernements du monde regardent vers le nucléaire pour leurs besoins de sécurité énergétique.

Le résultat: un gros coup de pouces pour les grosses entreprises d’énergie et leurs alliés dans les gouvernements pour augmenter l’influence de l’énergie nucléaire, avec une garantie gouvernementale de bénéfice en cas de problème.

Ceci est à la fois anti-social: pourquoi garantir les bénéfices des entreprise gouvernementales de l’énergie si les budgets du social, de l’éducation ou de la santé subissent des coupes budgétaires? ; et anti-écologique: une récente étude d’un think-tank gouvernemental montre clairement que nous voulons un approvisionnement 100% renouvelable en Allemagne.

Le moment d’arrêter l’expansion de l’énergie par le charbon ou le nucléaire est maintenant, pas dans dix ans. L’argument gouvernemental selon lequel le nucléaire est simplement une technologie de transition est clairement faux.

Jamais! Le mouvement anti-nucléaire en Allemagne

C’est ici que nous, les mouvements, entrons en jeu. Pendant 30 ans, le mouvement anti-nucléaire a été un mouvement social parmi les plus forts en Allemagne: pas seulement car il est continuellement capable de créer des actions de masse efficace, impliquant au fil des ans des centaines de milliers de personnes dans des actions directes et de désobéissance civils, mais aussi parce qu’il est ancré dans le ‘bon sens’ commun, dans une majorité populaire, qui est clairement opposé au nucléaire, et pour qui la désobéissance civile et les dépassements collectifs de la loi sont légitimés lorsqu’il s’agit de cette forme d’énergie.

Depuis longtemps, le mouvement a identifié la question du stockage des déchets nucléaire comme un point clef pour faire pression.

Organisé autour d’un emplacement particulier – le potentiel site d’enfouissement des déchets nucléaires à Goleben, un petit village dans la région du Wendland dans le nord de l’Allemagne – le mouvement a cherché a rendre l’élimination des déchets nucléaires si difficile et (politiquement autant que financièrement) coûteuse que l’énergie nucléaire deviendrait finalement non rentable.

Une fois tous les deux ans, avec brutalité, un train rempli à ras bord de déchets hautement radioactifs – les Castor (de l’anglais Cask for Storage of Radioactive Materials, fût/conteneur pour le stockage de déchets radioactifs) – en allant à Gorleben a été le point de rupture pour des actions de désobéissance civile de grande envergure, et Gorleben est devenu l’épicentre d’un mouvement unique en Allemagne qui unit les radicaux de gauche et les groupes autonomes avec des ONGs, des habitants et agriculteurs locaux ainsi que des scientifiques, et avec eux une majorité de la population.

A chaque fois qu’un train est sur les rails, des milliers et parfois des dizaine de milliers de personnes s’organisent pour le ralentir, le rendre plus coûteux, tenter de le stopper.

A chaque fois, le gouvernement doit déployer plus de 30000 flics pour protéger leur dangereuse cargaison.
A chaque fois, ils perdent de leur légitimité, nous en gagnons.

Désobéissance civile: un cran plus loin

Cette année, un autre Castor circulera en Allemagne, probablement comme d’habitude dans la 1ère quinzaine de novembre. Mais cette année, les choses seront différentes.

Pas seulement parce qu’on est dans une période décisionnelle en terme de politiques énergétiques. Mais aussi parce que les mouvements radicaux ont eu ces dernières années, en Allemagne, quelques succès retentissants grâce à des actions de masse de désobéissance civile.

Sous l’impulsion, entre autres, du mouvement Interventionist Left (Gauche Interventionniste) – un réseau de groupes que certains qualifient de ‘post-autonomes’ – l’idée a été, pour l’aile la plus ‘radicale’, ‘militante’ du mouvement de préciser publiquement que nos actions ne visent pas à combattre la police, mais à accomplir des objectifs précis (arrêter une marche nazie, bloquer un sommet du G8).

Cet engagement à la transparence a permis à des groupes plus ‘modérés’ de s’impliquer plus facilement dans des formes d’action dont ils se seraient autrement tenus à l’écart: entrave collective à la loi, désobéissance civile, action directe. Suivant ces tactiques, les mouvements ont organisé en Allemagne, non seulement le blocage efficace du G8 à Heiligendamm, mais aussi l’arrêt de la plus grande marche nazie d’Europe, à Dresde, en février dernier.

Pas en affrontant les flics, mais simplement en rendant possible pour des milliers de personnes de faire un sitting dans la rue dans une atmosphère sereine, et la police ne s’est évidemment pas sentie prête à simplement dégager la rue (ici, le mot clé est ‘légitimité’).

Gardant ces expériences en tête, nous prévoyons d’aller plus loin pour l’action Castor de cette année.

Compte tenu de l’histoire et de la légitimité du mouvement anti-nucléaire, nous appelons ouvertement les gens à s’organiser, non pas pour ‘seulement’ occuper les chemins de fer, ou les rues – mais pour saboter la voie ferrée, pour carrément démanteler l’infrastructure de la folie permanente des politiques énergétiques capitalistes.

Sur ce combat, il s’agit de l’industrie nucléaire. Mais si ça réussit, nous aurons étendu le concept de désobéissance civile en Allemagne au delà de l’occupation par sitting. Cela signifiera, une fois de plus, résister.

Condamnation d’activistes de SHAC

6 personnes ont été condamnées en Angleterre pour leurs activités au sein de la campagne de SHAC (voir l’article Qu’est-ce que SHAC?).

Il s’agit de Sarah Whitehead, Nicole Vosper, Thomas Harris, Jason Mullan, Nicola Tapping et Alfie Fitzpatrick (sur les photos: dans l’ordre, en commençant en haut à gauche et en finissant en bas à droite).

Sarah a été condamné à six années de prison, Nicole à trois années et demi de prison, Thomas à quatre années de prison, Jason à trois années de prison, Nicola à 15 mois de prison, Alfie à 12 mois suspendus pour deux ans.

Leurs adresses:

Sarah Whitehead VM7684
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

Nicole Vosper VM9385
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

Thomas Harris
HMP Winchester
Romsey Road
Winchester
Hampshire
SO22 5DF
England / Angleterre

Jason Mullen
HMP Winchester
Romsey Road
Winchester
Hampshire
SO22 5DF
England / Angleterre

Nicola Tapping
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

L’empereur d’Exmoor a été décapité

En Angleterre, l’empereur d’Exmoor a été tué. Derrière cette expression féodale d’empereur se cache en fait l’admiration pour un cerf élaphe, considéré comme le plus grand animal sauvage de ce pays. Il faisait 2,75 mètres de haut (bois compris), pesait environ 135 kilos et avait douze ans.

Le parc national d’Exmoor se situe dans le sud-ouest de l’Angleterre, et fait presque 700 kilomètres carré, longeant la côté sur 55 kilomètres. Son « empereur » a été tué, mais également décapité, bien évidemment pour en faire un trophée.

En France également, évidemment, la situation des cerfs élaphes est bien difficile. Les cervidés sont présentés comme « nuisibles » et incompatibles avec… la nature. Il faudrait donc les réguler, les tuer, etc. Voici une présentation à ce sujet du Rassemblement Anti-Chasse:

Les cervidés, occasionneraient-ils des dégâts aux forêts ?

Il arrive parfois que les chasseurs, afin de tenter de se justifier, reprochent aux cervidés d’occasionner des dégâts aux arbres. Ils doivent vraiment être à court d’arguments pour sortir des reproches aussi grotesques.

On n’a bien évidemment jamais vu des populations de cervidés, mangeant quelques feuilles ou écorces, mettre en péril l’avenir d’une forêt ! Ces dégâts sont en réalité très minimes, tout à fait naturels, facilement évitables lorsqu’il s’agit d’arbustes (moyens simples de protection), et sans aucun danger pour la faune ou les milieux. D’autre part, des études ont prouvé que les dégâts des cervidés sont proportionnels à leur stress. Alors, avec des dégâts actuellement extrêmement faibles, peut-être qu’interdire la chasse les rendraient quasi-inexistants…

Les scandaleuses chasses à l’approche organisées par l’ONF

A partir du 1er septembre, l’ONF organise des chasses à l’approche aux cervidés dans ses forêts.

Cette pratique est lamentable, car ils profitent que ces animaux soient en pleine période de reproduction, donc vulnérables, pour les tuer.

Ainsi, à l’aube ou au crépuscule, des chasseurs munis de carabines à lunettes tirent à quelques dizaines de mètres des mâles en rut très peu farouches.

Bien sûr, peu de personnes (à l’exception des chasseurs) sont au courant de cette pratique que l’ONF garde discrète. Quant aux tarifs qu’elle propose, cela vous permettra de comprendre pourquoi cet organisme ne s’en vante pas…

Voici les chiffres qu’un de nos adhérents, de Haute-Normandie, nous a fournis après avoir téléphoné au bureau de l’ONF de son département :

-Pour un brocard de quatre pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 200 €, plus 25 € de bracelet : total 385 €

-Pour un brocard de six pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 320 €, plus 25 € de bracelet : total 505 €

-Pour un daguet :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 470 €, plus 190 € de bracelet : total 820 €

-Pour un cerf de six cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 600 €, plus 200 € de bracelet : total 960 €

-Pour un cerf de dix cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 1000 €, plus 200 € de bracelet : total 1360 €

-Pour les autres cerfs :

c’est selon leur cotation, et comme ils disent, « c’est le trophée qui fait le prix ». La licence guidée est de 160 € et le bracelet à 200€.

La taxe d’abattage varie de 1500 € à 6000€. Cela revient donc au total, à des chiffres commençant à 1860 € et allant jusqu’à 6360 €.

Nous ignorons si ces chiffres varient suivant les départements ou les années, ils ne sont donc donnés qu’à titre indicatif.

Ils se passent de commentaires…

Les animaux ne sont pas des objets, il est inadmissible que l’ONF récupère tant d’argent en donnant l’autorisation de les tuer.

Mais sinon, les chasseurs gèrent la faune… Ils ne chassent que pour réguler, jamais pour le plaisir ou le trophée…

Témoignage de cette actualité destructrice, le plus grand comptage de cerfs a eu lieu en ce début de mois d’octobre 2010, en Haute-Loire.

Margeride : 600 chasseurs sachant compter sur la trace des cerfs

6 h 40. La nuit berce encore la vallée de « La Cronce », près de Pinols. Mais le réveille-matin sonne déjà : c’est un cri rauque et sourd qui résonne dans la vallée. Le brame du cerf.

Dans le gigantesque massif forestier de Combeneyre et de la Margeride, à cheval sur la Haute-Loire et le Cantal, il en est ainsi depuis 1965. Depuis que cinq cervidés (deux cerfs et trois femelles en provenance du parc de Chambord) ont été réintroduits.

Ce week-end, et pour la deuxième fois en cinq ans, une vaste opération interdépartementale de comptage des cerfs était organisée sur ce massif. L’objectif : cerner l’évolution des effectifs et de leur implantation géographique.

Pour cela, six cents personnes étaient mobilisées. Essentiellement des chasseurs venus de Haute-Loire et du Cantal, mais également des non-chasseurs, des agriculteurs et des étudiants. Certains sont même venus de loin, de Corrèze ou de la Loire.

Parce qu’ils savent qu’aux travers de cette opération (la plus vaste jamais réalisée en France), ils pourront aussi être au contact direct du cerf, considéré comme le plus grand animal sauvage en France.

Au total, ce sont 90 000 hectares répartis sur cinquante-quatre communes (dont une quarantaine de Haute-Loire) qui auront été prospectés cette année, autour de Lavoûte-Chilhac, Langeac et Pinols. En revanche, les résultats de l’opération ne seront connus qu’à la fin du mois.

« Il est important que nous ayons le temps d’analyser et de consolider les observations du terrain effectuées ce week-end, et que nous puissions également effectuer les comparaisons avec les données du précédent comptage réalisé en 2005 », a détaillé Hugues Giraud, technicien à la fédération départementale de chasse de Haute-Loire. « Il faut, aussi, prendre en compte que le périmètre de comptage s’élargit.

Les données ne seront donc pas vraiment comparables en l’état. » Il y a cinq ans, près de trois cents cervidés avaient été observés en Combeneyre-Margeride, réunis à plus de 70 % sur Ferrussac, Arlet et Aubazat. Dans l’ensemble, la population ne semble pas avoir « explosé » par son nombre.

Quant aux cervidés, après avoir observé des chasseurs sans fusil ce week-end, ils seront à nouveau chassés à compter du 23 octobre. Près de 500 individus devront être abattus sur toute la Haute-Loire, selon les directives établies dans le plan de chasse.

Train d’enfer : transport La Hague-Gorleben (5-6 novembre 2010)

Nous parlions hier du CASTOR: voici un appel pour des initiatives sur le trajet du transport (Manche, Calvados, Eure, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, Aisne , Ardennes, Meuse, Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin) et tout particulièrement dans les villes de Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy, Strasbourg).

On notera toutefois, et c’est important de le noter, que contrairement au mouvement anti-CASTOR en Allemagne, il n’y a pas d’appel à bloquer le convoi.

Appel commun du Réseau « Sortir du nucléaire » et de Greenpeace.

Train d’enfer : transport radioactif record les 5 et 6 novembre 2010. Mobilisons-nous contre le nucléaire et ses déchets dangereux !

Signataires : Réseau « Sortir du nucléaire », Greenpeace

Les déchets nucléaires resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d’années. Arrêtons d’en produire et sortons du nucléaire !

=> Lien vers le formulaire pour inscrire une action

Les 5 et 6 novembre 2010, onze conteneurs de déchets très hautement radioactifs, issus du retraitement par Areva des combustibles usés allemands, vont quitter La Hague (Manche) pour retourner en Allemagne. Ils seront stockés temporairement dans un hangar sur le site de Gorleben en Basse-Saxe, en attente d’une « solution ».

Ni à la Hague ni à Gorleben : aucune solution satisfaisante n’existe aujourd’hui pour la gestion des déchets radioactifs

Si la Hague n’est pas un lieu de stockage satisfaisant, Gorleben ne l’est pas plus. Ces déchets doivent retourner sur leur lieu de production, car le nucléaire est un choix dont chacun doit assumer les conséquences morales, politiques, financières et environnementales.

Ces déchets doivent donc logiquement retourner à l’envoyeur. En l’occurrence, les centrales nucléaires appartenant aux quatre grands producteurs d’électricité allemands.

Le transport le plus radioactif du monde : aucun transport cumulant en une seule fois autant de radioactivité n’aura jamais été réalisé.

Les rayonnements radioactifs émis par les onze conteneurs « CASTOR » entraînent un risque d’irradiation des cheminots et des populations riveraines des voies où le convoi passera. Le retraitement des déchets nucléaires est directement responsable de la concentration phénoménale de radioactivité de ce convoi.

En France, en Allemagne et ailleurs, le nucléaire est une impasse !

Ce transport-record est l’occasion de rappeler quelques vérités sur les milliers de transports nucléaires qui circulent chaque année dans l’Hexagone, et sur la réalité du retraitement des déchets nucléaires.

Tout transport de matières hautement radioactives comporte des risques réels. Pourtant les populations locales ne sont pas informées du passage des convois, pas plus que des risques associés.

Sous couvert de « tri sélectif » et « recyclage », Areva, dans son usine de la Hague, fait augmenter le volume de déchets radioactifs produits (pour une tonne retraitée, environ 65 m3 de déchets sont produits), la contamination environnementale (rejets gazeux et liquides) mais aussi les risques de prolifération (extraction du plutonium).

Mobilisons nous contre les fausses solutions de l’industrie nucléaire

Les associations environnementales – dont Greenpeace et le Réseau « Sortir du nucléaire » – ont obtenu l’arrêt du retraitement des déchets allemands. Ainsi, si l’Allemagne n’envoie plus ses combustibles usés en France, il reste encore des centaines de tonnes de déchets allemands entreposés dans l’attente d’une solution à la Hague, ou encore dans les centres de stockage de la Manche ou de l’Aube. Le stockage de déchets nucléaires, présenté comme sûr il y a 40 ans, tourne au désastre dans l’ancienne mine d’Asse II en Allemagne. Chaque jour, depuis des années, plus de 12 m3 d’eau entrent dans la mine.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » et Greenpeace appellent à une mobilisation la plus large possible les vendredi 5 et samedi 6 novembre sur le trajet du transport (Manche, Calvados, Eure, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, Aisne , Ardennes, Meuse, Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin) et tout particulièrement dans les villes de Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy, Strasbourg).

Notre objectif n’est pas d’interférer avec ce convoi mais de faire toute la lumière sur les fausses solutions de l’industrie nucléaire pour gérer ces déchets, que ce soit à Gorleben, à la Hague (Manche) ou encore à Bure (Meuse).

Pour agir près de chez vous, nous mettons du matériel à votre disposition (banderole, affiche, tract, tee-shirts…).

=> Lien vers le formulaire pour inscrire une action

Action de l’ALF près de Chartres

« Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie s’est déclaré dans la cour de l’entreprise Ronsard Ile de France, un abattoir de volailles basé à Jouy. Deux camions chargés de cages vides ont brûlé. »

A première vue, l’info ressemble à celle qu’on trouve dans les journaux le 1er avril, et pourtant, elle semble véridique : l’incendie de deux camions garés à proximité d’un abattoir, le week-end dernier à Jouy, aurait été perpétré par les militants de l’ALF, un acronyme qu’on peut traduire par le Front de libération des animaux, un mouvement né en Angleterre dans les années 70, puis qui a émigré aux Etats-Unis.

Objectif de l’ALF, tel qu’il est exprimé sur leur site Internet : « abolir la souffrance des animaux en obligeant les entreprises qui les torturent, à mettre la clé sous la porte ».
A savoir que le très sérieux Département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis considère l’ALF depuis 2005 comme une menace terroriste.

Sur leur blog, les activistes de l’ALF mentionnent leurs différentes opérations menées dans plusieurs pays du monde : Suède, Russie, Italie, Mexique, Espagne ou encore Canada.

C’est ainsi que des activistes français ont revendiqué l’incendie de Jouy à travers un simple message :

« Nous avons incendié deux camions dans un abattoir. Notre but était de détruire totalement cet abattoir, mais nous avons échoué ».

Faut-il prendre cette information au sérieux ? Un chiffre nous incite à le croire : depuis 2009, l’ALF a revendiqué une vingtaine d’actions, dont l’incendie des bureaux de la Fédération départementale des chasseurs du Gard, en avril dernier.

Source: Radio intensité (également ) et Bite back

Mobilisation anti-CASTOR en Allemagne… A quand en France?

En Allemagne a lieu de nouveau une mobilisation énorme contre le CASTOR, avec plus de 100 initiatives visant à préparer le bloquage de ce transport ferroviaire de déchets nucléaires; il y en aura encore trois d’ici la fin de l’année.

Le mouvement nucléaire anti-CASTOR mobilise en effet des dizaines et des dizaines de milliers de personnes, qui attendent patiemment et de manière organisée le « jour X » : le jour du passage (censé être secret). Le slogan est ainsi « castor niX » (soit « castor nichts » c’est-à-dire « pas de castor »).

Le CASTOR, c’est le « cask for storage and transport of radioactive material » c’est-à-dire un conteneur de produits radioactifs, transportés ici par train.

Un train en fait en provenance… de la Hague en France. A la Hague, les déchets nucléaires sont donc mis dans des containers, ceux-ci sont placés dans des trains, et ces trains vont donc en Allemagne, à Gorleben.

Évidemment, ce qui se passe en Allemagne n’a rien à voir avec la passivité française. Le mouvement est tel que la mobilisation policière est énorme, avec une progression très lente des trains afin de vérifier les rails et de repousser les nombreux groupes de bloqueurs.

Le mouvement d’opposition au centre de récupération des déchets de Gorleben a plus de 30 ans, il s’agit d’un mouvement très connu en Allemagne, et très populaire, avec même un foklore local : celui de la république du Wendland libre, avec des passeports, une radio, etc.

On peut voir ici de très nombreuses et longues vidéos des initiatives de protestation (en cas de téléchargement à faire, le mot de passe sera « nix-da ») et là des vidéos courtes sous-titrées en français (cliquez directement ici et pour y accéder), celle-ci balayant en fait tout un très large spectre, allant de l’initiative locale aux actions clandestines.

Notons d’ailleurs ici deux faits au sujet du CASTOR par rapport à la France : tout d’abord, un activiste français, Sébastien Briat, est mort en 2004 écrasé par le convoi, alors qu’il participait à un groupe tentant de bloquer le convoi. Il était membre de la CNT.

Et il faut savoir que l’accusation faite dans « l’affaire Tarnac » s’appuie en fait sur une démarche tout ce qu’il y a de plus connue en Allemagne, notamment dans le cadre du mouvement anti-CASTOR, à savoir le sabotage des caténaires par une sorte de crochet métallique.


30 octobre: le jour de la nuit

Le 30 octobre aura lieu la seconde édition du Jour de la Nuit, une initiative institutionnelle (avec de nombreuses initiatives) mais certainement intéressante si l’on pousse la compréhension du phénomène jusqu’au bout. L’humanité dénaturée supprime en effet la nuit… Les chiffres donnés parlent d’eux-mêmes: « En dix ans, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % en France et s’élève à plus de 8,7 millions de points. »

Voilà un grand problème posé par les villes!

Et comme il est dit dans le texte, « Le dôme de pollution lumineuse au-dessus des villes prive les humains du spectacle des étoiles, ce halo orangé permanent nous coupe de notre seul lien visuel avec l’Univers. » Pourtant l’être humain aurait bien besoin de cela pour comprendre qu’il n’est pas le centre du monde!

Pourquoi un Jour de la Nuit ?

L’augmentation de l’éclairage artificiel fait disparaître la nuit noire. En participant au Jour de la Nuit, les organisateurs reconnaissent qu’il est important de prendre en compte et sensibiliser aux conséquences de la pollution lumineuse et d’en réduire les impacts.

Depuis quelques années, la nuit est confrontée à la montée d’une pollution lumineuse issue d’une généralisation de l’éclairage nocturne.

En dix ans, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % en France et s’élève à plus de 8,7 millions de points. Le plus souvent, les systèmes d’éclairage sont mal conçus et renvoient la lumière vers le ciel, en France les villes et les villages sont sur-éclairées… Mais les effets de l’éclairage nocturne sont insidieux : il provoque la disparition du ciel étoilé et trouble fortement les écosystèmes.

Attirés par la lumière, de nombreux insectes sont ainsi menacés, grillés ou capturés par leurs prédateurs. Des oiseaux migrateurs sont désorientés par la pollution lumineuse ou viennent heurter les bâtiments ou ponts illuminés, et les chauves-souris désertent de plus en plus les régions urbaines.

Appeler l’attention sur la pollution lumineuse, dans son entourage immédiat, est donc une manière de sensibiliser la population au problème plus large de l’importante perte de biodiversité.
La pollution lumineuse cause aussi la disparition des étoiles !

Difficile en effet de retrouver le plaisir, le rêve et le souffle poétique inspirés par un beau ciel étoilé ! Le dôme de pollution lumineuse au-dessus des villes prive les humains du spectacle des étoiles, ce halo orangé permanent nous coupe de notre seul lien visuel avec l’Univers et les astronomes sont obligés de parcourir des kilomètres pour s’éloigner des villes.

Enfin, cette pollution lumineuse engendre une forte consommation d’énergie qui, dans un contexte mondial de réchauffement climatique, devrait pourtant être maîtrisée et réduite. Il est nécessaire de revenir vers une utilisation plus raisonnée de l’énergie et donc de l’éclairage artificiel.

En participant à cette grande action festive et participative, les différents acteurs, collectivités locales, associations, gestionnaires d’espaces naturels et citoyens, s’impliquent dans une grande marche pour la préservation de la nuit, de la biodiversité, du climat et de l’environnement.

Voici un second document à ce sujet:

LE SECOND JOUR DE LA NUIT aura lieu le 30 octobre 2010 !

Le samedi 30 octobre prochain aura lieu la seconde édition du Jour de la Nuit.

En 2009, pas moins de 400 manifestations ont été organisées partout en France pour fêter la nuit noire et sensibiliser au phénomène de pollution lumineuse.

Cette année, les 19 partenaires organisateurs appellent de nouveau les collectivités locales, les associations et les gestionnaires d’espaces naturels à monter encore davantage d’animations grand public et d’extinctions de l’éclairage public.

Pour faire prendre conscience de la pollution lumineuse et de ses conséquences sur l’environnement

Le Jour de la Nuit a pour objectif de sensibiliser aux conséquences de la pollution lumineuse et de renouer un lien avec la nuit. Depuis quelques années, la nuit est en effet confrontée à la montée d’une pollution lumineuse issue d’une généralisation de l’éclairage artificiel, qui engendre un gaspillage d’énergie important, trouble les écosystèmes et fait disparaître le ciel étoilé.

Le Jour de la Nuit permet de faire découvrir la biodiversité nocturne et de retrouver le plaisir d’observer le ciel étoilé pour attirer l’attention sur ces enjeux.

En participant à cette grande action festive et participative, les différents acteurs, collectivités locales, associations, gestionnaires d’espaces naturels et citoyens, s’impliquent dans une grande marche vers la préservation de la nuit, de la biodiversité, du climat et de l’environnement.

Redécouvrons la magie de la nuit noire

Inscrit dans le cadre de l’Année Internationale de la Biodiversité, le second Jour de la Nuit met cette année la biodiversité nocturne à l’honneur.

A l’occasion du Jour de la Nuit, de nombreuses animations et activités seront proposées au grand public partout en France : sorties nature, écoute des animaux, observations des étoiles, expositions, balades nocturnes, conférences… En parallèle, de nombreuses villes éteindront symboliquement tout ou partie de leur éclairage public.

Rassemblement anti-HLS en banlieue parisienne

Une manifestation aura lieu le lundi 25 octobre de 14h00 à 16h00 devant le siège d’AstraZeneca à Rueil-Malmaison et de 16h30 à 18h30 devant les bureaux de Schering-Plough/Merck à Courbevoie.

AstraZeneca, Schering-Plough et Merck sont des multinationales du médicament, ces groupes sont parmi les principaux clients d’ Huntingdon Life Sciences. Schering-Plough a été racheté par Merck en 2009.

Cette action a pour but de faire pression sur ces firmes pour quelles rompent leur contrat avec HLS et aussi en solidarité avec les six militants de SHAC qui passent en procès le 21 et 22 octobre.

Pour cette action vous êtes invités à venir déguisés, un masque tête de mort et une blouse blanche ou tout autre costume évoquant la mort/science !

Toutes les infos ICI: http://forum.cav.asso.fr/viewtopic.php?f=8&t=209

Paris en 2100: un « paradis » grâce au réchauffement climatique?!

Jusqu’à la fin de l’année aura lieu à Paris une exposition d’architecture consacrée à la ville de Paris et le réchauffement climatique. On y voit des scénarios de la ville de Paris imaginé telle qu’elle serait en 2100.

Il s’agit d’une initiative à la fois bobo et parisienne prétendant que le réchauffement climatique est une « chance. » Voici un extrait très parlant de la présentation:

Le dérèglement climatique annoncé est un nouveau paramètre à prendre en compte dans notre façon de penser la ville. Nous devons nous faire à l’idée que, même s’il est amorti, le réchauffement mondial est inévitablement lancé. Nous serons ainsi tenus d’adapter nos modes de vie, dans le sens de faire avec, mais surtout de vivre avec et d’en tirer profit.

En tirer profit… On croit rêver. Paris est imaginé comme une sorte de paradis, dans un grand élan fantasmatique.

On notera d’ailleurs ces intelligentes remarques faites dans un article du Monde parlant de l’expo en question :

Les mentalités qui changeraient au point de foutre la bagnole de particulier hors de la capitale, ce n’est plus de la prospective, ce n’est même plus de la science fiction, c’est de la propagande naïve du type “demain ce sera mieux, ne vous en faites pas”.

Est-il responsable de faire rêver les gens à un réchauffement climatique ?

On notera que l’équipe d’architectes ayant imaginé ce futur n’ont pas pensé qu’à Paris. Sur cette page (en cliquant sur prospective), on trouvera également quelques images des villes d’Avignon, Dunkerque, et Rennes, en 2100 mais cette fois avec un réchauffement de 6°C (pour Paris c’est la version « optimiste » d’une augmentation de 2° qui a été utilisée).

L’architecture généralise en effet de plus en plus son propos, prétendant être capable de tout changer, au moins dans les plans. En réalité, il s’agit simplement ici d’une idéologie servant à faire accepter le réchauffement climatique et la destruction de la nature…

Soutenir les projets de solidarité

De la même manière qu’il est important d’adopter et de disposer de boîtes de transport dans le cas de sauvetages éventuels, il faut soutenir les projets de solidarité, faire passer le message, mobiliser.

Nous avions parlé d’une SPA du sud de la France qui a fait faillite et où les animaux avaient tout simplement été abandonnés. Une association, SOS animaux en détresse, s’était montée pour aider les animaux.

Cette association a encore besoin d’aide matérielle, à l’approche de l’hiver!

Le refuge de Pierrelatte a un grand besoin de couvertures, coussins, lainages, niches… tout ce qui est nécessaire pour réchauffer les animaux à l’approche de la mauvaise saison (qui a d’ailleurs déja commencé) .

Je vous ai présenté ce nouveau refuge dans un précédent article. Il fonctionne avec toute la bonne volonté des bénévoles. L’un d’eux s’est chargé de la création et du fonctionnement d’un site internet : http://www.sosanimauxpierrelatte.com

Dans la moyenne vallée du Rhône, où est situé ce refuge, il fait très froid en hiver (et cette année il semble précoce !). Le refuge a donc grand besoin de tout ce qui pourra apporter du confort aux petits pensionnaires.

Si vous habitez la région, n’hésitez pas à aller rendre visite à ce refuge ; il est ouvert du lundi au samedi de 13 h 30 à 17 h 30.

Des brocantes sont aussi organisées périodiquement pour apporter quelques euros supplémentaires (le nombre d’animaux a considérablement augmenté depuis la reprise du refuge par la nouvelle association). A suivre sur le site internet de SOS Animaux.

Merci pour les animaux qui comptent sur vous !

Rappelons également que cette association a besoin de bénévoles, par exemple pour les chiens:

Les promenades :
Sans choisir un chien en particulier, vous pouvez nous aider en offrant à nos pensionnaires de petites ou grandes balades. Cela les change un peu des parcs de détente, ils découvrent de nouvelles odeurs, et cela nous aide aussi à connaître leur comportement en laisse et à l’extérieur du refuge.

L’aide spécifique pour les vieux chiens :
Pour ceux qui ont peu de chance de retrouver un foyer car les gens les trouvent trop vieux, un petit geste, une caresse, une promenade, une aide pour leur entretien seront toujours appréciés. Et pourquoi pas un petit week end de temps en temps chez vous ?

Dans le même ordre d’idées, il y a une nouvelle initiative pour venir en aide aux galgos (voir notre article Les lévriers Galgos, torturés et massacrés à grande échelle en Espagne). Il s’agit d’une boutique vendant des porte-clefs muraux, des bijoux de sacs, des boucles d’oreille, des boîtes à mouchoir, des colliers pour chiens (attention ils sont en partie fait en feutrine, matière d’origine animale).

Et à propos des galgos, l’association Galgos Espoir organise des voyages de sauvetage en Espagne, et voici quelques photos des prochains chiens à adopter. Certains ont été grièvement blessés (une chienne a ainsi été amputée d’une jambe), et on notera qu’il y a également des chiens qui ne sont pas des galgos (qui seraient sinon incinérés vifs).

L’importance d’avoir des boîtes de transport

Les situations « exceptionnelles » d’animaux se retrouvant perdus dans les villes ne sont pas si exceptionnelles que cela, car les villes empiètent de plus en plus sur la nature. Le monde se bétonne.

Au Japon, 400 ours ont été tués depuis le début de l’année rien que dans l’île de Hokkaido. Dans la région de Fukushima, ce sont plus de 150 ours qui ont été tués !

Hier dans la ville de Hokkaido c’est une ourse et son ourson qui ont été tués. Non pas endormis, et ramenés dans la forêt, mais tués.

Il y a bien eu tentative de les repousser vers la forêt, mais comme on le voit les efforts d’une civilisation bétonnée sont très limités, et l’on ne perd pas son temps.

On se souvient également qu’il y a quelques temps il y avait eu une vidéo circulant sur internet, où l’on voyait une femme de 40 ans jeter une chatte dans une poubelle (en prenant bien soin de refermer le couvercle derrière elle).

Cela se passait en Angleterre et elle a été condamnée il y a quelques jours à… 284 euros d’amende, se justifiant en disant : « C’est juste une chatte », « J’ai voulu faire une blague » et ne comprenant pas « pourquoi cela faisait tant de bruit. »

La chatte a heureusement été sauvé, mais elle a passé une quinzaine d’heures enfermée… On peut se douter de comment la pauvre a été traumatisée.

Sur la vidéo, on peut voir que la pauvre chatte a fait confiance à la femme et que celle-ci feignait de la caresser… Le comble de l’ignominie. On notera d’ailleurs que cette femme a été placée sous la protection de la police en raison des menaces contre elle (c’est également cela qui justifie pour le juge que l’amende ne soit pas trop élevée).

Ce qui nous amène à ce que nous voulons souligner ici : les personnes véganes ne doivent pas seulement adopter, elles doivent disposer de boîtes de transports.

En effet, vouloir la libération animale va de pair avec la défense de la planète comme lieu de vie des êtres vivants. Partant de là il faut être capable d’intervenir contre la situation faite aux animaux, également sur le plan individuel et quotidien.

Si l’on prend l’exemple de la chatte mise dans la poubelle : être végane signifie être prêtE à faire face à ce genre de situation, en sachant comment prendre le chat et en profitant d’une boîte de transport.

Bien entendu cela signifie ici qu’il faille ne pas être loin de chez soi, cela demande en plus de faire vite, etc. Il y a ici beaucoup de paramètres, et ces situations sont toujours difficiles et stressantes pour tout le monde…

Mais il faut construire ici une culture de la compassion, à l’opposé de l’indifférence. Plus du monde a des boîtes de transport, plus on avancera en ce sens.

Il faut également penser, par exemple si on trouve un pigeon – ou un autre oiseau, qu’on peut envelopper celui-ci dans son pull, son blouson ou un foulard etc. Mais dans tous les cas, lorsqu’on trouve un animal en détresse, l’idéal est de disposer de boîtes de transport afin d’organiser un hébergement temporaire et un transport vers une famille d’accueil ou un refuge.

Internet est ici très pratique pour passer le mot : rappelons l’existence de forums comme Rescue, qui est d’une valeur inestimable.

Il ne faut pas hésiter à apprendre les connaissances de base, comme par exemple que pour attraper un chat, ce qui est difficile par ailleurs, il faut le prendre délicatement par la nuque ou plus précisément la peau du cou, tout en soutenant les fesses (sinon avec le poids du chat, on risque de lui déchirer la peau du cou).

Dans tous les cas d’ailleurs, il faut soutenir les fesses de tout animal quand on le prend, afin de ne pas casser sa colonne vertébrale.

Il faut également savoir certaines choses comme le fait que le cochon d’Inde ne synthétise pas la vitamine C et qu’il faut donc lui en proposer systématiquement sous forme de légumes frais, mais aussi par exemple, que le pigeon est exclusivement granivore et qu’il est davantage rassuré quand il fait sombre (d’où la qualité de la photo suivante où un pigeon trouvé blessé se repose dans une boite de transport pour chat).

Toute une culture est à construire, et on peut commencer tout de suite. Il s’agit d’apprendre, d’avoir une pratique conforme à la culture de la libération animale!

Bardot candidate à la présidentielle : une initiative régressive

Il y a deux courants principaux parmi les gens s’intéressant à la question animale. Il y a ceux et celles qui s’intéressent aux animaux et à la nature, considérant les deux comme victimes d’une logique folle de destruction au nom du profit.

Se désengager de cette destruction et assumer un mode de vie alternatif forment alors un choix important, et un ouvrage comme « Un éternel Treblinka » de Charles Patterson est une référence. La « libération totale » est le sens de la vie.

Et il y a les autres. Qui sont misanthropes, qui sont cyniques, qui voient tout en noir. Qui sont tristes, qui finalement prennent la souffrance animale en otage pour étaler leur rancoeur, leur vision du monde pessimiste et tragique.

Nous avons prévenu : ces « autres » sont nombreux et ont des moyens. Ils profitent de la « protection animale », du discours juridique sur le « droit » pour renforcer leur position. Sous couvert d’apolitisme, ils font tout casser la lutte contre l’exploitation animale et contribuer à une critique régressive de la société. Et nous prévenons encore : la boucle va se boucler.

Avec bien évidemment en actrice de premier plan, Brigitte Bardot, celle qui rejette Sarkozy « qui préfère s’occuper des Roms que des animaux. » Une phrase parfaitement représentative d’une logique régressive conduisant non pas à un humanisme assumant la libération animale, mais à une vision raccourcie du monde.

Et dans ce film régressif, on a bien entendu comme réalisateur l’inévitable Jean-Marc Governatori de la France en action. Gageons donc ici qu’on peut être certain que Végétariens magazine soutiendra l’initiative.

Et il ne manquerait ici plus que la campagne profite des services de la même agence de communication que la Fondation Brigitte Bardot (agence issue d’une maison d’édition d’extrême-droite et ayant travaillé également pour le Front National).

Récapitulons ce qui s’est passé : jeudi dernier Brigitte Bardot annonçait qu’elle menaçait de se présenter aux élections présidentielles, ayant été sollicitée par l’Alliance Ecologiste Indépendante (dont les dirigeants sont Antoine Waechter et Jean-Marc Governatori).

La raison ? Non pas l’exploitation animale, ni même la lutte pour le végétarisme. Non, simplement… l’abattage conformes aux rites religieux juif et musulman.

Bien entendu cet abattage est inacceptable, mais comme tous les abattages et comme l’exploitation animale dans son ensemble. En fait, le choix de cet aspect saute aux yeux…

Voici justement la lettre de Bardot à Sarkozy, que l’on a pu trouver en ligne sur le site de la Fondation Brigitte Bardot (mais uniquement au format PDF!), en date du 15 octobre (les gras sont dans l’original):

Monsieur le Président,

Je dois bien admettre que vous êtes incapable de faire ce que vous dites et de tenir vos engagements, c’est déplorable, scandaleux, mais c’est ainsi!

« Je veux, maintenant, que les abattoirs halal s’engagent, concrètement et rapidement, dans la voie d’une généralisation de l’étourdissement préalable », voilà ce que vous m’écriviez le 22 décembre 2006. Vous m’avez tenu des propos plus fermes encore, le 27 septembre 2007 à l’Elysée, en m’assurant qu’il vous appartenait de « trancher » en imposant l’étourdissement des animaux lors des abattages juifs et musulmans.

Non seulement vous n’avez rien fait, mais vos ministres de l’Intérieur successifs ont tranché à votre place en s’opposant fermement à la généralisation de l’étourdissement des animaux avant leur saignée.

Par votre faute,les bêtes sont égorgées conscientes dans nos abattoirs, elles ont la gorge tranchée mais restent sensibles à la douleur jusqu’à leur perte de connaissance… Ces procédés barbares sont indignes, inacceptables à notre époque prétendue civilisée !

Monsieur le Président, vous ne tenez pas vos promesses c’est un fait, tout le monde le sait, mais ce qui est plus grave encore, c’est que vous refusez de dire la vérité à vos concitoyens.

Aujourd’hui, la dérogation qui permet d’égorger les animaux sans étourdissement n’est plus une exception « limitée » à l’abattage rituel mais une règle qui se généralise alors que les Français ignorent consommer une viande issue de ces abattages cruels. L’Union européenne s’inquiète de cette dérive qui touche notre pays et prévoit un étiquetage spécifiant la méthode d’abattage des animaux.

Votre ministre Brice Hortefeux a déclaré qu’il s’opposerait à cette mesure de transparence pour le consommateur. Ses services vont plus loin encore puisqu’ils travaillent actuellement à un « référentiel halal » qui interdirait toute forme d’insensibilisation des animaux.

Le comble est que les autorités musulmanes n’en demandent pas tant puisqu’elles reconnaissent que rien dans les textes sacrés ne s’oppose à ce que l’animal soit étourdi avant sa saignée. Nous sommes ici bien au-delà de la collaboration et cela ne grandit pas notre Nation !

Puisque vous faites le contraire de ce que vous dites et que vos ministres cachent la vérité aux Français, je vais étudier la proposition de « l’Alliance Ecologiste Indépendante » d’être leur candidate pour les élections présidentielles de 2012… Il faut bien qu’une voix se lève pour défendre les animaux puisque tout le monde, à droite comme à gauche, s’en fout !

Je n’ai plus confiance en vous mais si vous pouvez limiter les dégâts en rappelant à votre ministre de l’Intérieur que la France est laïque, ce serait déjà un moindre mal.

La phrase de conclusion est très parlante : parler de laïcité alors que la question est censée être celle des animaux… c’est très révélateur de « l’ennemi » visé, et cet ennemi n’est pas l’industrie exploitant les animaux. Ce qui est mis en avant ici ce sont les « Français », la « nation » face aux « envahisseurs. »

Bardot joue bien évidemment sur la corde de : on nous trahit, on nous ment, tous pourris, etc.

Cela date donc du milieu de la semaine dernière. Et dans la foulée, il y a la réaction étrange d’Antoine Waechter :

« Je ne sais quel quiproquo a pu conduire à une telle supposition : la question n’a jamais été évoquée par les instances de l’Alliance et aucune démarche à l’adresse de BB ne m’a jamais été soumise. »

Drôle d’imbroglio ! Car alors Jean-Marc Governatori a-t-il envoyé la lettre seule? Waechter bluffe-t-il? En tout cas, juste après est apparue sur le site… « Pure People » la copie de la lettre envoyée par Waechter et Governatori :

« Chère Madame,

Notre mouvement rassemble donc trois partis politiques sans idéologie socialiste ou libérale mais pour le bon sens et l’action. Nous nous positionnons au-delà du clivage droite-gauche, avec un coeur écologique qui se traduit par l’écologie environnementale, l’écologie économique, l’écologie intérieure et l’écologie démocratique.

Évidemment, notre sensibilité est forte pour la protection animale comme en attestent nos liens avec les différentes organisations oeuvrant dans ce domaine.

En juin 2009, deux mois après notre naissance, nous devenions le septième partie français par notre score électoral des Européennes.

Nous présenterons des candidats partout aux législatives 2012 (577 candidats et 577 suppléants) et réfléchissons à la meilleure personne qui pourrait nous représenter à la Présidentielle 2012.
Nous pensons à vous, et souhaiterions vous en entretenir.
Soyez assurée, Chère Madame, de nos salutations respectueuses. »

Comme on le voit, tout cela n’est pas encore très au point…. Ou alors trop au point et il s’agit d’une très bonne tactique? Car pourtant, à lire l’interview de Bardot dans le Nice-matin du 16 octobre, les choses ont l’air bien plus avancées que cela…

Elle affirme vouloir devenir militante du mouvement, soutient ouvertement la ligne « ni droite ni gauche »…

BB présidente. Quelle mouche vous a donc piquée?

Ma décision d’être la candidate d’Alliance Ecologiste Indépendante pour 2012 c’est avant tout pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Sarkozy est incapable de faire ce qu’il dit et de tenir ses engagements. C’est déplorable et scandaleux, alors il faut bien que quelqu’un hausse le ton. Dire que je suis obligée de m’occuper de politique alors que j’en ai horreur… Mais c’est comme ça qu’on fait passer des lois. Le poids de ma Fondation n’est hélas! pas suffisant.

N’est-il pas anachronique de vous retrouver dans le camp écolo, là où on vous attend du côté d’une droite « dure »?
Dites-vous que je ne suis ni de droite ni de gauche, mais du parti des animaux et de la nature. Le reste je m’assois dessus!

Reconnaissez que vous n’avez jamais été tendreavec les écologistes…
Oui, mais là on parle de Noël Mamère, Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot et compagnie. Les problèmes que je dénonce ils s’en foutent! En revanche, je trouve la ligne d’Alliance Ecologiste honnête. C’est le mouvement qui entre le plus en résonance avec la cause animale que je défends depuis tant d’années.

Savez-vous que vous allez côtoyer des genscomme Francis Lalanne? (Le chanteur s’était présenté aux Européennes 2009 comme tête de liste en Provence-Alpes-Côte d’Azur sous l’étiquette Alliance écologiste indépendante.)
Non je ne le savais pas. C’est formidable! Lalanne est un type qui a le courage de ses opinions. On le bâillonne pas mal à cause de ça d’ailleurs. Il est comme moi : entier dans ses convictions.

La présidentielle vous a déjà démangé dans le passé?
Non, non. Mais pour une fois, la proposition d’Antoine Waechter et Jean-Marc Governatori m’incite à la réflexion… J’assume en tout cas pleinement ma décision de devenir militante du mouvement et de figurer sur leur liste. Si ça peut mieux faire connaître cette formation tant mieux, car elle mérite que tous les amoureux de la nature non politisés la rejoignent.

Sérieusement, irez-vousjusqu’au bout?
Comme je disais, je réfléchis… Vous vous rendez compte que ça fait trente-sept ans que je m’occupe des animaux et qu’il n’y a toujours pas eu d’améliorations. J’ai soixante-seize ans et j’en ai plein le dos. Comme je ne vais pas encore vivre cent cinquante ans, il faut bien que je me décide à faire bouger les choses! Les politiques doivent réagir. En général pour cela, d’abord je leur écris une lettre, ensuite je les insulte.
Là je décide de me présenter! [Rires]

Alors nageons en pleine fiction. Vous gravissez le perron de l’Élysée, votre première annonce?
Il y en aurait tellement… Je prononcerais les propres mots que m’a écrits Nicolas Sarkozy le 22 décembre 2006 : « Je demande à ce que les abattoirs halal s’engagent, concrètement et rapidement, dans la voie d’une généralisation de l’étourdissement préalable. » Une promesse de plus qu’il n’a jamais tenue…

Vous estimez-vous trahipar Nicolas Sarkozy comme Giscard par le passé?

Sarkozy fait le contraire de ce qu’il dit. Giscard n’est pas allé au bout.
Il avait bien fait interdire les importations en France de peaux de bébé phoque mais moi, ce que je demandais, c’était une interdiction totale de tous les produits dérivés provenant des phoques. Pas seulement des bébés… Nous sommes au 21e siècle. Il faut évoluer. On ne peut pas rester au Moyen-Age et continuer à considérer les animaux comme de la merde ou juste de la viande sur pattes.

Pour reprendre la chanson de Jean-Louis Aubert, en 2010 :BB est-elle « Bleu-Blanc-Vert »?
Les gens se déshumanisent. Il serait temps de se rendre compte qu’il existe une chaîne écologique dont dépend notre existence sur Terre. Il faut la respecter. Il y a tout ce bla-bla sur la protection de la planète, mais rien pour les animaux. La disparition croissante d’espèces menace notre propre équilibre.

A défaut du chef de l’État, avez-vous au moins des soutiens au sein du gouvernement actuel?

Non. Je me suis encore engueulée avec Borloo dernièrement. Comme l’histoire des sangliers à Saint-Tropez, il autorise des battues aux biches, cerfs et faons sous prétexte que, faute de prédateurs, ils se reproduisent trop. Quarante mille y sont déjà passés. Mais où va-t-on?

Carla Bruni que vous aviez remercié pour sa prise de position contre le port de la fourrurepeut-elle être celle quivous tendra une main amie?

Pffff… Non. En juin dernier, je lui avais fait envoyer le premier sac Bardot sorti des ateliers Lancel, elle a mis deux mois et demi pour daigner me dire merci. Et encore, c’est parce que j’ai parlé de son impolitesse dans les médias. Je n’attends plus rien d’elle pas plus que de son mari qui préfère s’occuper des Roms que des animaux.

Les contradictions du point de vue de Bardot sont trop nombreuses pour les énumérer. Disons simplement : cette personne n’est même pas végane, et sa fondation prétend s’opposer à toute « souffrance animale » alors que le véganisme n’est même pas un thème abordé…

Et là dans son programme, le végétarisme n’est même pas à l’ordre du jour ! Seulement la lutte contre l’abattage non conforme à la « tradition » française…

C’est vraiment peu pour la question animale… Ou alors celle-ci n’est qu’un prétexte pour faire passer un autre message (comme on a déjà pu le voir au moment de la campagne contre le trafic d’animaux).

Quant à la notion d’écologie qu’on trouve ici, elle est simplement utilitariste (du style notre existence dépend de la chaîne écologie) et vaguement sentimentale. Là encore, c’est un autre fond qui apparaît: une vision pessimiste prônant le repli sur soi.

Alors qu’en fait il faut comprendre Gaïa !

Tout cela est donc une véritable escroquerie, et il faudra que chaque personne luttant pour les animaux se positionne clairement. Soit on va de l’avant et on comprend qu’il faut répondre aux questions qui se posent par la libération animale et la libération de la Terre. Cela exige de voir l’humanité comme étant une unité.

Soit on sombre dans un pessimisme misanthrope célébrant le tribalisme, le choc des « civilisations. »

Blocage de la raffinerie Coryton Oil Refinery près de Londres et initiative au Havre

Les activistes ont réalisé une action très réussie à Londres (plus bas nous parlerons de l’initiative parallèle au Havre, en France). Une mobilisation a ainsi eu lieu samedi dernier, 16 octobre, passant notamment dans trois gares: Euston, Waterloo, Victoria, et divisés en trois blocs sur un ton de carnaval (le bloc de l’argent sale, le bloc de la construction, et le bloc corporel).

Mais en réalité, il s’agissait d’un mouvement visant à bloquer une raffinerie, la Coryton Oil Refinery, près de Stanford-le-Hope et qui appartient à Shell. La direction à prendre a été donné au fur et à mesure, par SMS et par Twitter.

Les activistes ont donc pris le train et ayant atteint alors leur objectif, ont coupé à travers champs pendant 30 minutes, empêchant ainsi la police de les intercepter.

500 personnes ont ainsi pu bloquer les routes menant à la raffinerie. Un groupe de douze femmes a pu pénétrer dans la raffinerie, s’allongeant pour couper l’unique voie d’accès, avant d’être rejoint par un premier bloc, alors que des tripodes étaient construits ailleurs par un autre bloc.

La raffinerie fournit notamment BP, Shell et Exxon. 50 transporteurs de 34.000 litres chacun ont été bloqué durant le blocage.

On peut voir ici une vidéo de plusieurs minutes (et vraiment bien faite) au sujet de cette initiative. On notera l’excellent slogan: « pas contre les ouvriers du pétrole. »

Nous avions parlé du Camp Climat (voir le Mini bilan du Camp climat) dont l’objectif était le blocage de la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher le 16 octobre 2010.

Voici le compte-rendu de l’action:

Une centaine d’activistes du climat se sont rassemblés cet après-midi aux portes de la raffinerie Total de Normandie.

Leur objectif était de bloquer son fonctionnement. L’action, prévue de longue date, a rencontré l’aide inattendue des grévistes des retraites qui ont stoppé la raffinerie. Les activistes ont souhaité entrer sur le site afin de marquer leur détermination à la voir définitivement arrêtée. Ils accusent l’industrie pétrolière de contribuer dangereusement au changement climatique.

Confrontés à une barrière policière, les activistes tentent d’atteindre le site pendant plusieurs heures. Treize manifestants à vélo y parviennent et se rendent à l’entrée de la raffinerie où ils échangent avec les grévistes du mouvement contre la réforme des retraites.

Au même moment, trois activistes pénétraient dans l’usine Chevron, la deuxième compagnie pétrolière la plus importante des États-Unis, sur son site du Havre proche de la raffinerie Total, pour tenter d’y déployer une banderole.

Dans la matinée, un défilé a eu lieu et les manifestants avaient organisé plusieurs actions de protestation dans la ville (remplacement des publicités par des messages contre Total, « guérilla jardinière » ou plantation de potagers sauvages, dépôt de plainte contre Total…)

L’un des participants, Emmanuel Verger, déclare : « Nous n’avons aucune chance de régler le problème du changement climatique si nous ne trouvons pas dès maintenant un moyen de dépasser la société du pétrole.

« Les compagnies pétrolières dévastent l’environnement local des zones d’extractions, réduisant les droits des peuples autochtones à néant, et nous poussent au-delà du seuil d’un changement climatique catastrophique.

« Nous nous trouvons à la source du problème, à la plus grande raffinerie et source d’émissions de gaz à effet de serre du pays. Nous sommes ici pour mettre un frein à la production de pétrole et pour dire « ça suffit ». Cet endroit, cette industrie, doivent devenir de l’histoire ancienne. »

Les manifestants exprimaient aussi leur soutien aux grévistes des retraites : « La justice environnementale ne se fera pas sans la justice sociale, ajoute Emmanuel. « Ceux qui exploitent les travailleurs, mettent leurs droits en péril, et ceux qui détruisent la planète, sont les mêmes. Nous voulons une transition sociétale et énergétique menée en coopération avec les travailleurs de ce secteur. Les travailleurs qui bloquent actuellement la production ont un pouvoir crucial ; à chaque litre de pétrole qui est ainsi laissé dans le sol correspond des vies humaines sauvées de catastrophes climatiques telles que les inondations récentes au Pakistan. »

La journée d’action du Havre, soutenue par des groupes tel que le Camp Action Climat et le réseau mondial Climate Justice Action (Action pour la justice climatique), s’inscrivait dans le cadre d’une semaine d’actions contre l’industrie des énergies fossiles et pour la justice climatique.

EDF prône le surf à côté d’une centrale nucléaire

Siouville, en Normandie: sa plage de sable fin, son spot de surf (la zone où l’on peut surfer, la vague et la plage, pour résumer). Son eau de « bonne qualité. »

Dangers particuliers toutefois? Une centrale et une usine de retraitement nucléaire à proximité!

Siouville-Hague a en effet un « spot » de surf et une centrale nucléaire à côté, à Flamanville, non loin de Cherbourg et également de l’usine de retraitement de la Hague.

On y trouve Flamanville 1 et 2, deux réacteurs nucléaires à eau pressurisée de 1 300 mégawatts chacun, datant de 1986 et 1987. Et on y trouvera normalement à partir de 2014 Flamanville 3, un réacteur EPR, le premier de son genre.

On en a beaucoup parlé car pour la première fois en France l’Autorité de sûreté nucléaire a exigé la suspension des travaux de bétonnage, puis la reprise a coûté cher : à 3,4 milliards d’euros à la base, et on est déjà à 5 milliards…

Ce qui n’empêche pas EDF de faire une vidéo suréaliste où il est expliqué qu’on peut surfer « à quelques vagues » de la centrale…

Tout simplement aberrant. La culture du surf est tout sauf proche d’une idéologie comme celle du nucléaire. Tout comme le skate-board, le surf a un fond individualiste, mais aussi une véritable culture pacifique et un esprit collectif certain. Notons d’ailleurs qu’il y a quelques mois, il y avait des protestations contre un projet de centrale nucléaire en Afrique du Sud, à Thyspunt, non loin d’un spot de surf (Jeffreys’ Bay).

Les personnes intéressées par le surf connaissent également une ONG très intéressante, la Surfrider foundation.

Voici le principe de la section française (il en existe dans plusieurs pays d’Europe) :

Surfrider Foundation Europe est une association à but non lucratif (loi 1901), ayant « pour but la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit ».

A sa création, la zone littorale de loisir fut choisie comme zone de référence, mais aujourd’hui notre action englobe de plus en plus les zones de loisirs nautiques des lacs et rivières.

Il existe également désormais un blog en français.

Cette association est, on s’en doutera, née aux USA. Fonctionnant de manière démocratique à la base, elle nettoie des plages, revendique l’accès libre aux plages par tout le monde sans discrimination,  organise des campagnes d’éducation écologique, mène des campagnes, teste l’eau pour étudier la pollution, etc.

Et son premier principe est très intéressant:

SURFRIDER reconnaît que la biodiversité et l’intégrité écologique des côtes de la planète sont nécessaires et irremplaçables. SURFRIDER est engagée à préserver la diversité naturelle vivante et non vivante et l’intégrité écologique de l’environnement côtier.

Comme on le voit ici très bien, les surfers des USA ont développé un niveau de conscience élevé concernant la planète: ils ont compris qu’il n’est pas possible de parler des êtres vivants sans parler de l’environnement, et les côtes elles-mêmes se voient reconnues une valeur pour elle-même. Il y a ici quelque chose de très fort.

Pour en revenir à l’EPR, voici quelques informations à ce sujet, fournies par le réseau Sortir du nucléaire. L’EPR est le symbole d’une fuite en avant totalement folle : il est important de s’y retrouver.

Dossier sur le réacteur nucléaire EPR

EPR : le fiasco annoncé

Le réacteur nucléaire EPR (Réacteur Pressurisé Européen) est en construction à Flamanville (Manche) et Olkiluoto (Finlande). Nicolas Sarkozy a également fait part de sa volonté d’en construire un troisième à Penly (Seine-Maritime). Ce réacteur d’un nouveau type est plus puissant que les réacteurs précédents. Il est également censé être « plus sûr ».

En octobre 2010, le rapport de sûreté de Flamanville sera rendu, et EDF devrait se positionner sur le projet d’un EPR à Penly. L’occasion de faire le point sur ce réacteur qui pourrait, espérons-le, ne jamais être mis en activité. En effet, même des partisans du nucléaire lâchent l’EPR. En juillet 2010, le très officiel rapport Roussely lui tire dessus à boulets rouges. En septembre 2010, GDF-Suez annonce son retrait de Penly 3. La multinationale devait financer environ un quart du projet.

Septembre 2010 : nouveaux documents internes à EDF

Nous avions déjà dévoilé sur ce site des documents confidentiels concernant les graves défauts de conception de l’EPR (Cliquer ici). De nouveaux documents internes à EDF confirment les failles de conception majeures. Ils révèlent également la fragilité de l’enceinte sous pression, qui protège les mécanismes de commande. Sur le papier, cette pièce essentielle se révèle déjà trop mince, fragilisée par des soudures trop nombreuses et conçue dans un matériau banni du parc nucléaire français ! (Cliquer ici)

L’EPR : trop complexe et trop cher, qui y croit encore ?

Retards et surcoûts

L’EPR est trop complexe, probablement impossible à construire. Déjà les retards s’accumulent.

  • Flamanville : 2 années de retard déjà prévues. Surcoût minimal : 1,7 milliards d’euros (déjà +50% par rapport à la somme annoncée lors du débat public).
  • Olkiluoto : 4 années de retard au moins. Surcoût minimal = 5,7 milliards d’euros. Pour l’essentiel, ce sont les contribuables français qui paieront ces surcoûts.

Exportation utopique

Le prototype de Flamanville a été d’abord conçu comme une vitrine pour l’export : la France n’a pas besoin de cette production électrique supplémentaire. Mais les mésaventures de ce chantier, en France et en Finlande, ont refroidi les pays potentiellement intéressés par l’EPR. Fin 2009, Abou Dhabi a préféré la Corée à la France pour construire 4 centrales (un contrat à 20 milliards de dollars).

L’EPR est encore plus dangereux que les réacteurs plus anciens

Des défauts de conception connus de longue date :

Dès 2003, l’association allemande IPPNW alertait sur de graves défauts de conception du réacteur EPR. Lourd et complexe, celui-ci multiplie les points de vulnérabilité. Son système de contrôle-commande numérique a fait l’objet de nombreuses critiques (y compris, fin 2009, par trois autorités de sûreté nucléaire). Par ailleurs, un de ses dispositifs de sécurité les plus vantés, le « récupérateur de corium » (destiné à réceptionner le coeur du réacteur en cas de fusion) pourrait générer de violentes explosions de vapeur. Enfin, selon Greenpeace, les déchets produits par l’EPR seront sept fois plus toxiques, car plus irradiés.

Vulnérabilité à une attaque du type 11 septembre

Comme toutes les autres centrales nucléaires, l’EPR n’est pas conçu pour résister au crash d’un avion de ligne. Contrairement à ses aînés, ce réacteur est pourtant construit, lui, après le 11 septembre 2001. Mais la priorité politique n’est pas de protéger la population. Au contraire, la justice et la police poursuivent les lanceurs d’alerte, y compris au sein du Réseau « Sortir du nucléaire ».

Une catastrophe de type Tchernobyl est possible

Par ailleurs, selon des documents internes révélés par le Réseau « Sortir du nucléaire » en mars 2010, certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes. Un accident de réactivité peut provoquer une catastrophe du type de Tchernobyl. Le chef du département combustibles nucléaires à EDF écrit dans un des documents : « l’idéal serait d’essayer, pour les réacteurs du futur, de ne plus prendre en compte ce type d’accidents ». Pour résumer : casser le thermomètre, plutôt que de soigner la fièvre mortelle.

Une cible pour les cyber-terroristes ?

Le contrôle commande de l’EPR utilise des automates programmables en Simatic Step 7 créés par Siemens. À l’été 2010, des automates programmables de ce type ont été la cible d’une cyberattaque sans précédent (virus Stuxnet), en particulier dans des installations nucléaires iraniennes. Si des pirates informatiques réussissent à modifier le code des automates, comme les créateurs du virus Stuxnet semblent vouloir le faire, ils peuvent provoquer l’explosion de l’EPR.

Le peuple de l’eau bleue-verte contre les mines d’uranium dans le grand canyon

Une chose est entendue : la machine s’emballe. La Terre ne va cesser d’être meurtrie, et dans cette tendance il n’y a plus de protection qui tienne. Le grand canyon en Arizona lui-même devient ainsi une cible.

Pourquoi cela ? Parce qu’en 2006, 66.500 tonnes d’uranium ont été utilisées dans le monde, et selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, en 2030 il en faudra le double.

Par conséquent, ce sont des milliers de demandes de forage dans la zone du grand canyon qui ont été faites ces toutes dernières années (voir ici le site du Grand Canyon Trust Fund).

La dernière mine d’uranium dans le grand canyon avait fermé ses portes en 1972, et la zone elle-même a été reconnue patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1979.

Mais que vaut le droit devant la force ? Ce qui a été donné peut être repris, du moment qu’on a le pouvoir.

Il y a ainsi une seule mine qui fonctionne pour l’instant, l’Arizona 1 de l’entreprise canadienne Denison Mines Corporation. Mais on considère que ses activités menacent la rivière Colorado, qui alimente notamment en eau potable 30 millions d’humains (Las Vegas, Los Angeles…) sans parler des animaux.

L’uranium, au contact de l’oxygène, devient soluble dans l’eau, et le vent peut transporter des poussières radioactives… Dans la région, la rivière Little Colorado a déjà officiellement une eau impropre à la consommation ou même à la baignade.

A cela s’ajoute le processus de production du « yellow cake. » Il s’agit du concentré d’uranium pour les centrales nucléaires.

Le processus présuppose de faire un tri, les déchets étant 80% plus radioactif que le « yellow cake » et sa durée de vie est de 4,7 milliards d’années. Des milliers de tonnes sont enterrées dans des containers pour des plans d’au moins 200 ans. Mais après ?

Et comme nous parlions de rapport de force : les projets de forage ont été gelés pour deux ans et le Grand Canyon Watersheds Protection Act a été promulgué afin de protéger la zone…

Sauf que le congrès ne l’a pas encore validé. Et que même s’il le fait, cela ne sera pas valable pour les projets de mine établis avant la promulgation de la loi!

Mais il existe des gens dont l’identité est de défendre le grand canyon. Il s’agit de la nation Havasupai – le peuple de l’eau bleue-verte. Elle ne regroupe que 650 personnes (voir le site gouvernemental et le site public), mais mène campagne pour préserver la région du grand canyon, se considérant comme devant protéger le lieu.

On peut voir ici une vidéo de pourquoi cette nation a ce nom. Mais les photos parlent également d’elles-mêmes.

Voici également la présentation du grand canyon sur le site de l’UNESCO :

Brève description

Sculpté par le Colorado, le Grand Canyon, de près de 1 500 m de profondeur, est la gorge la plus spectaculaire du monde. Situé dans l’Arizona, il traverse le parc national du Grand Canyon. Ses strates horizontales retracent une histoire géologique s’étendant sur 2 milliards d’années. On y trouve aussi les vestiges préhistoriques d’une adaptation humaine à un environnement particulièrement rude.

Valeur exceptionnelle

Le Grand Canyon offre l’un des plus grands spectacles géologiques permanents de la planète. Son étendue est impressionnante et le témoignage qu’il révèle sur l’histoire de la Terre a une valeur inestimable. La gorge d’une profondeur de 1,5 km, mesure de 500 m à 30 km de large. Elle serpente sur 445 km de long et ses sinuosités résultent de six millions d’années d’activité géologique et d’érosion causée par les eaux du Colorado sur la croûte terrestre soulevée. Vus des bords du canyon, les temples, les buttes, les pointes et autres mesas donnent l’impression d’être des montagnes. Les strates horizontales du canyon retracent 2 milliards d’années d’histoire géologique et illustrent les quatre grandes ères géologiques qui la composent.

Critères

(vii) Fort de sa réputation et de sa beauté naturelle exceptionnelle, et considéré comme l’un des paysages les plus puissants du monde sur le plan visuel, le Grand Canyon doit son renom au caractère vertigineux de ses profondeurs, à ses buttes en forme de temples et à sa topographie aussi vaste que multicolore et labyrinthique. Le parc recèle parmi ses merveilles naturelles de hauts plateaux, des plaines, des déserts, des forêts, des cônes de cendres, des coulées de lave, des cours d’eau, des cascades et l’une des plus grandes rivières d’eaux vives d’Amérique.

(viii) Le parc renferme des données géologiques sur les quatre ères de l’histoire de l’évolution de la Terre, du Précambrien au Cénozoïque. Les périodes précambrienne et paléozoïque sont particulièrement visibles sur les parois du canyon et présentent une forte concentration de fossiles. De nombreuses grottes abritent des fossiles et des vestiges fauniques qui étendent le registre paléontologique jusqu’au Pléistocène.

(ix) Le Grand Canyon est un exemple exceptionnel de milieux biologiques ayant évolué à diverses altitudes à mesure que la rivière a creusé son lit, illustrant cinq des sept zones de vie d’Amérique du Nord dans les parois du canyon. Les espèces végétales et animales se chevauchent dans un grand nombre de zones et se retrouvent dans l’ensemble du canyon.

(x) La topographie variée du parc a constitué des écosystèmes d’une égale diversité. Les cinq zones de vie à l’intérieur du canyon sont représentées dans une zone géographique remarquablement restreinte. Le Parc national du Grand Canyon est un refuge écologique, avec des vestiges relativement intacts d’écosystèmes en régression (à l’instar des forêts boréales et des communautés ripicoles du désert) et de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques, rares ou menacées.

8ème journée de l’animal à Fontenay sous Bois

Ce dimanche 17 avril en banlieue parisienne a lieu la Fontenay sous Bois. Voici une présentation critique par les Red Lions 94:

Ce week end aura lieu à Fontenay sous Bois, la 8ème journée de l’animal. Ce salon sera l’occasion pour de nombreuses associations œuvrant pour les animaux de présenter leurs activités au public. On pourra y croiser par exemple la FLAC anti-corrida, des associations de la SPA, Fourrures-tortures, l’association Liberté du chat, ou bien nos amiEs du collectif Contre L’Exploitation Des Animaux, etc.

Des expositions sur différents thèmes sont prévues, ainsi que des animations (poterie, maquillage, sculpture sur ballon, etc.) et des démonstrations d’éducation canine.

Cette journée sera aussi on l’espère, le moment venue pour quelques chiens et quelques chats de trouver une famille puisqu’un stand d’adoptions présentera des animaux (pour les personnes intéressées, il faut prévoir un justificatif de domicile et ses papiers d’identité, ainsi qu’une participation financière). Il est évident que nous encourageons toutes les personnes qui le peuvent à adopter des animaux qui ont été abandonnés et qui aujourd’hui attendent tant bien que mal dans des refuges ou dans des familles d’accueil temporaires.

En milieu d’après midi (16h), l’école de cirque de Italo et Josiane MEDINI proposera un spectacle avec comme thème «aimer le cirque sans animaux», ce qui est une très bonne idée !

L’existence des cirques avec animaux illustre totalement les contradictions que vivent les personnes vivant en ville. D’un coté il y a la volonté de côtoyer les animaux, c’est le sens du succès des cirques, des zoos, des aquariums, mais d’un autre coté ces animaux sont totalement soumis et torturés tandis que que le mode de vie produit par le milieu urbain est hostile à la Terre et à ses habitants.

Cette journée à justement pour but de rassembler des « associations de protection de la nature et des animaux » dans le but de « présenter au public leurs actions en matière d’écologie urbaine »… Dans cette optique, des grands thèmes sont mis en avant comme :

– La gestion de l’animal libre en ville : chats, pigeons, oiseaux, biodiversité

– La prise en compte de la mode des NAC, Nouveaux Animaux de Compagnie

– L’opposition aux jeux utilisant les animaux : corridas, chasse, delphinariums

– Le contrôle des industries et commerces de produits issus des animaux : viandes, fourrures

– La préservation de la faune sauvage :

. dans le milieu rural avec la présence des loups et des ours

. dans les océans avec les cétacés, les poissons, etc

. en ville avec les abeilles, les renards, etc

– Les choix de vie : les chrétiens et les animaux, le végétarisme

– Les aspects juridiques et politiques de l’animal

Tout ceci est certainement intéressant mais reste malgré tout assez limité puisque c’est finalement organisé par une mairie, c’est à dire une institution.

Dans les grandes métropoles suffocantes dans lesquelles nous devons vivre la biodiversité n’existe pas, la nature à été dévasté et le sort réservé à nos amis les animaux y est souvent des plus terrible. Que cela soit ceux qui doivent (sur)vivre dans des cages, ceux qui sont abandonnés ou bien ceux qui sont amenés dans des abattoirs pour y être assassinés. On pense aussi à de nombreuses espèces animales qui vivent en ville et qui doivent faire face à l’hostilité constante comme les pigeons ou les rats. Ils ne sont pas des « problème » à « gérer », il faut bien voir que ces animaux sont prisonniers et aliénés dans les villes capitalistes de la même manière que les être humains.

Les « industries et commerces » qui sont responsables de la barbarie envers nos amis les animaux ne doivent pas seulement être contrôlés, il faut en finir avec leur logique mortifère !

A notre époque, il n’y a plus de place pour les illusions ! Les villes capitalistes ne sont pas à aménager ou gérer mais à démolir ! Plus personne ne souhaite vivre dans les banlieues bétonnées complétement coupées de la nature et hostiles à la vie. Le Peuple veut et doit pouvoir vivre en harmonie avec la nature et les autres animaux sur une planète débarrassée de la pollutions et de l’exploitation causées par les vieilles industries capitalistes !

Malgré ses limites, cette initiative va dans le bon sens et peux participer à l’émergence d’une nouvelle culture positive tournée vers les animaux et la planète,  et donne à des associations qui prônent le mode de vie Vegan comme le CLEDA l’occasion de présenter leur activité !

La journée de l’animal aura lieu à la Salle Jacques-Brel de Fontenay-sous-Bois
de 11h à 18H

l’entrée est gratuite

Accès par le RER A – Val de Fontenay ou Fontenay sous Bois
puis bus 124 ou navette arrêt Hôtel de ville.