Livret de recettes véganes et fausses « viandes »

Voici un petit livret de recettes de cuisine végane. Le livret est gratuitement téléchargeable (cliquez en bas à droite sous la photo).

Les recettes sont simples et accessibles à tout le monde, par contre les appellations « steak » ou « gigot de seitan », « saucisson », « rôti », « bourguignon » sont, malheureusement, présentes !

Rappelons tout de même que tous ces mots qualifient des produits d’origine animale. Ces mots sont liés à une culture, ils ont une histoire. Les mots ont une signification, on ne peut pas les retourner dans tous les sens.

Ainsi, un steak « est une tranche d’un grand morceau de viande, typiquement du bœuf, mais aussi éventuellement de veau, de chevreuil ou de cheval. On parle aussi de steak pour des tranches de thon ou saumon, dont le mode de cuisson est similaire », nous dit Wikipedia. Le dictionnaire Sensagen dit « tranche de bœuf; bifteck » et c’est pareil pour les dictionnaires « classiques » du type Larousse.

Pareillement, le gigot est la cuisse ou la patte arrière d’un animal : l’agneau. Le saucisson est une préparation charcutière à base de chaire animale. Etc etc. Il y a toute une histoire de meurtres derrière cela.

Que ce genre de livret de cuisine soit gratuitement mis à disposition est une très bonne chose, c’est un aspect positif. Cependant, faut-il être unilatéral? Non, bien entendu, et il est, encore une fois, très regrettable que tous ces qualificatifs relatifs aux morceaux d’animaux morts servant de « viandes » se retrouvent dans un livret de recettes… végétales !

Pourtant, l’auteure du blog de cuisine et des recettes définit celui-ci comme « Cyber-carnet d’une végétalienne pour les animaux. » Ce qui nous amène à la question: comment peut-on se dire vegan pour les animaux et faire des recettes au nom assassin de « Bourguignon léger à la méridionale » ?!

Tout cela n’a pas de sens et c’est une grande contradiction culturelle, qui saute aux yeux de manière simplement logique. La nourriture vegane n’apparaît plus comme différente, mais comme un succédané, un équivalent, un ersatz: bref, une (pâle) copie.

Bien entendu, certaines personnes répondront avec mauvaise foi que ces recettes servent à montrer aux mangeurs de « viandes » que la nourriture végane est riche et variée, comme la leur basée sur la « viande » – sauf que justement la nourriture fondée sur la viande n’est pas « riche et variée » mais consiste en du « cadavre ».

Toute l’histoire du monde montre pourtant qu’on ne triomphe pas d’idées en les assumant, mais en les combattant sans rien céder. C’est culture contre culture. La révolution française a triomphé grâce aux Lumières inventant de nouveaux termes avec l’Encyclopédie, et pas parce que Rousseau et Voltaire ont réutilisé les termes de la monarchie absolue!

Une nouvelle éthique, c’est une nouvelle éthique, comment sinon convaincre de manière crédible, durable et sincère que les animaux ne doivent pas être exploités, ni tués, ni mangés?

Comme nous en avons déjà souligné l’importance, le véganisme impose une nouvelle culture dans laquelle il faut s’approprier, entre autres, un vocabulaire végan : galette au lieu de steak, boisson de soja au lieu de lait de soja…

Il faut montrer qu’il est possible et très facile de manger autre chose que des animaux (et pas de « poulet végétal » et autres subalternes hypocrites) et de porter autre chose que du cuir (ou du simili, encore !).

C’est à la Nature et aux animaux qu’il faut faire plaisir, et certainement pas au mode de vie passéiste non vegan.

De flaque de lune en flaque de lune

Voici un beau poème de William Butler Yeats (1865-1939), où cet écrivain irlandais compare les yeux du chat aux différentes apparences de la lune dans le ciel lors de son cycle.

Le chat et la lune
Le chat s’en allait ça et là,
La lune tournait comme une toupie,
Le plus proche parent de la lune,
Le chat rampant, leva les yeux.
Minnaloushe rampe dans l’herbe
De flaque de lune en flaque de lune,
Et là-haut la lune sacrée
Commence une phase nouvelle.
Minnaloushe a-t-il conscience
Que ses prunelles changent sans cesse,
Qu’elles vont du cercle au croissant,
Pour aller du croissant au cercle ?
Minnaloushe rampe dans l’herbe,
Solitaire, sage, important,
Levant vers la lune changeante
Ses yeux changeants.

« …et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort »

Voici une information, parmi d’autres de libération animale, qu’il nous semble juste de commenter car elle souligne un aspect auquel on ne pense pas toujours quand on aborde la question du véganisme.

« Dans la nuit du 27 décembre 2010, nous sommes entrés dans une ferme intensive de cochons à Offanengo (province de Crémone [en Italie]) afin de donner la liberté et la chance de vivre à trois petits cochons, les arrachant au reste de litière.

Même si la mère ne le saura pas, elle aura la rare chance d’avoir trois enfants qui profiteront de la lumière du soleil, de la joie de courir et de jouer librement dans l’herbe.

La ferme est l’une des plus grandes que nous avons jamais visitée.

Nous avons été choqués par le nombre de cochons enfermés (environ 4000 mères avec leurs 12 porcelets, ainsi que des adultes enfermés dans des cages pour être engraissés) et par le système totalement automatisé avec la dernière technologie, où les cochons perdent totalement leur individualité et deviennent du jambon dès la naissance.

Nous avons laissé le destin choisir les trois heureux cochons parmi les milliers, et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort.

ALF »

Cette dernière phrase est indubitablement quelque chose qui relève d’un humanisme propre aux temps modernes. C’est une phrase terrifiante de par sa portée morale.

Car ici il ne faut pas penser seulement aux risques encourus par les gens ayant mené cette action ; il faut penser à l’énorme pression qui va les accompagner après, de par la question du choix des trois porcelets. Une question qui les hantera, de par son dilemme terrible.

Une question en fait décidée par la capacité de transport et d’hébergement. Mais au-delà de cette question et de celle de l’ALF, un tel questionnement est d’une grande importance pour toute personne végane, ou en passe de le devenir.

En effet, beaucoup ne pensent pas à faire le saut, car pensant que la machine de la mort est un grand « tout » et qu’ainsi être vegan à sa propre échelle individuelle ne sert à rien. A quoi cela sert, en effet, puisque « logiquement » et « théoriquement » cela ne changera rien ?

Et finalement le véganisme lui-même apparaît comme « extrême » voire absurde, puisque finalement, il ne change rien à l’échelle globale. C’est un écueil très important, qui traumatise forcément toute personne confrontée au véganisme.

C’est une étape pourtant aisée à surmonter, quand on pense que le véganisme n’est pas la fin d’un processus, mais bien le début. Le véganisme amène à la compréhension de Gaïa et à une nouvelle éthique sur notre planète.

Il ne s’agit pas seulement d’apporter une pierre à l’édifice… il s’agit de vivre de la seule manière possible de vivre vraiment et de manière heureuse.

Aussi, quand on est végan, lire:

« Nous avons laissé le destin choisir les trois heureux cochons parmi les milliers, et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort. »

c’est une chose qui ne peut que nous arracher des larmes, car « on sait » la dimension qu’a le véganisme pour une nouvelle humanité, munie d’une nouvelle éthique.

90 animaux assassinés dans un incendie à « Reptiland »

90 animaux sont morts dans l’incendie de « reptiland », un de ces parcs « d’attraction » témoignant de l’infâme esprit de collection qui peut exister par rapport aux animaux.

En témoigne ce qui est par exemple expliqué :

« Les animaux, présentés en lumière du jour sont calmes à Reptiland. Ils ont été choisis pour leur beauté, leurs dessins et leurs couleurs. »

Il ne s’agit pas d’une exploitation « colorée » et « dessinée » à petite échelle : il s’agit de la « plus grande collection de reptiles de France. »

Et dans cette folie furieuse, il y a évidemment le militantisme qui va avec. Reptiland est un parc « d’attraction » qui prône son activité…

« Reptiland ne veut pas faire de prosélytisme mais se fait un devoir de conseiller les désirs d’acclimatation sérieux et authentiques, autant pour les futurs amateurs que pour le bien être des animaux. »

Reptiland a donc dû affronter un incendie, où 90 animaux ont péri. Voici un compte-rendu journalistique :

« Un violent incendie a ravagé une partie du Reptiland de Martel hier. Pancho Gouygou, placé sous oxygène après avoir été victime de problèmes respiratoires à cause de l’épaisse fumée noire, a tout mis en œuvre avec les pompiers pour sauver son arche précieuse. Mais 90 animaux ont péri.

Le réveil a été particulièrement agité et violent hier, peu avant 9 heures, pour les 250 animaux hébergés au Reptiland de Martel.

Une serre, la nurserie et le laboratoire du fameux site animalier possédant la plus grande collection de reptiles de France (104 espèces au total), étaient la proie des flammes. Les pompiers ont été alertés aux alentours de 8 h 50.

À leur arrivée, Pancho Gouygou, le directeur du Reptiland, son fils et son assistant se portaient au secours des bêtes menacées par les flammes. « L’une des serres dans laquelle se trouvaient des vivariums abritant des lézards a entièrement brûlé. Près de trente animaux sont morts, mais nous sommes parvenus à sauver un crocodile, deux caïmans et sept tortues aquatiques », énumère le directeur. La situation était plus problématique au niveau de la nurserie et du laboratoire envahis par le feu.

« Tous les serpents ont péri. Il y avait une soixantaine de jeunes animaux. Le toit s’est effondré. Nous avons pu secourir quelques bêtes et éviter la fuite de celles-ci dans la nature. Le protocole de sécurité a très bien fonctionné », indique Pancho Gouygou. »

Reptiland est situé dans un village d’un peu plus de 1500 habitants situé à Martel, dans le sud de la France, dans le Lot. Il s’agit d’un département qui compte d’ailleurs quatre parcs animaliers : Reptiland à Martel, donc, mais également le parc animalier à Gramat, le « rocher des aigles » et la « forêt » des singes à Rocamadour.

Ces quatre parcs comptabilisent à eux quatre 300 000 visiteurs par an, avec bien entendu un pic lors de la saison touristique.

Ce qui est très révélateur : pour les zones mises à l’écart des « richesses » urbaines, il est souvent important de se faire remarquer, et donc parfois de se tourner vers les animaux « exotiques » afin d’attirer l’attention.

C’est ce qui explique que de manière totalement irrationnelle, on en arrive à avoir des reptiles dans le Lot. Qui plus est, dans une structure privée, visant le profit.

L’incendie ne doit donc rien au hasard ; ce n’est pas « par hasard » que les reptiles en question sont arrivés dans le Lot. C’est Reptiland qui a fait office de bourreau, en déplaçant ces reptiles, en les exploitant dans des espaces anti-naturels, et finalement en étant incapables d’assurer leur sécurité.

Recensement de la vie marine

Il y a quelques mois a pris fin un grand recensement de la vie dans les océans. Un recensement qui aura duré dix ans, coûté un peu plus de 600 millions d’euros, avec la participation de 3000 scientifiques de 80 pays pour 540 expéditions.

Les informations concernant ce recensement commencent à se diffuser, de par l’ampleur de l’initiative mais aussi de par les surprises, comme la découverte du Neoglyphea neocaledonica, une crevette des profondeurs qu’on pensait éteinte depuis 50 millions d’années, ou encore trois sortes de loricifères, des organismes multi-cellulaires, vivant dans des zones sans oxygène.

On a pu trouver jusqu’à 38 000 bactéries dans un litre d’eau de mer…

On a pour l’instant les compte-rendus de 200 espèces découvertes, et on est en attente des 5600 autres espèces et en voie de classification. Un programme international continue, où toute personne scientifique peut contribuer.

Jusqu’à présent, 230 000 espèces marines ont été recensées ; on considère qu’il s’agit à peu près du ¼ du nombre d’espèces existantes dans les océans.

Sont particulièrement peu connues les zones arctiques recouvertes par les glaces, ainsi que les grandes profondeurs. On pense que 17 650 espèces vivent sous la barre des 200 mètres, point maximum où va la lumière solaire.

Mais cela est vrai pour les poissons : on pense qu’il y en aurait encore 4 000 espèces inconnues de poissons. Les humains vivent sur une planète qu’ils sont bien loin de connaître ! Une belle preuve que si l’humanité a gaspillé une énergie phénoménale dans la destruction, elle aurait pu et aurait dû se tourner vers la compréhension et le respect de Gaïa.

Nouvelle manifestation parisienne contre Amerijet

Une manifestation aura lieu à Paris dans le cadre de la campagne contre Amerijet.

Lundi 31 janvier de 15h à 18h !

La campagne contre Amerijet, dont H.I.G. Capital est le principal actionnaire, continue avec une journée internationale d’actions. Un nouveau site anglais énumère les clients d’Amerijet, ses bureaux et ses agences dans le monde:
http://www.antivivisection.info/amerijet/index.html

Nous rappelons qu’Amerijet transporte des animaux de laboratoire pour HLS, Primate Products et Worldwide Primates. S’ajoute à cette campagne la société Airnet Systems, appartenant aussi à H.I.G., qui affrète lapins, cochons d’Inde et rongeurs pour plusieurs éleveurs d’animaux de laboratoire dont Harlan et Charles River.

Nous manifesterons donc devant le siège français de H.I.G. Capital pour lui demander de ne plus se rendre complice de cruauté envers les animaux et de fraude scientifique en cautionnant l’expérimentation animale. H.I.G. est en mesure de demander à ses sociétés de cesser le transport d’animaux de laboratoire.

Plus d’informations sur http://airsouffrance.fr

H.I.G. Capital
44 avenue George V
75008 Paris

(Métro George V, ligne 1)
Plan

Délibéré du jugement du GANVA

Nous avions parlé du procès, voici le délibéré dans un compte-rendu par le site Résistances – Caen.

Pour ce délibéré du jugement des militants ayant bloqués le convoi de déchets nucléaires, les forces de l’ordre étaient présentes en nombre : dix fourgons de gendarmes mobiles étaient garés sur l’esplanade de la mairie. Les gendarmes se relayaient à l’intérieur du tribunal, aux entrées de la salle des pas perdus et de la salle d’audience.

Avec un léger retard, le président du tribunal a rendu son verdict : 6 des 7 militants sont condamnés à un mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende, le dernier est condamné à un mois de sursis et 1 500 euros d’amende car il avait refusé de donner ses empreintes. Le tribunal a accédé à la requête des avocats pour l’exclusion du casier judiciaire, bulletin numéro 2 pour la militante travaillant dans l’Education nationale.

En outre, les militants doivent un euro chacun à Areva au titre de dommages et intérêts et collectivement 20 797,50 euros à la SNCF. Ils sont aussi condamnés à verser 1 000 euros à Areva et à la SNCF au titre des frais de justice.

Ces sommes sont prises sur la caution qu’ils avaient du verser (16 500 euros) suivant la répartition suivante : 15 727,13 euros pour la SNCF et 772,87 pour Areva. Les scellés sont confisqués.

A l’issu du délibéré, l’avocat des militants a insisté sur le fait que la condamnation était lourde car il y avait peine de prison plus amende, ce qui n’était jamais arrivé pour une telle action (généralement des amendes).

Il a aussi indiqué que les sept militants ainsi que le réseau sortir du nucléaire avaient saisi le conseil d’Etat sur l’autorisation du convoi qui avait décidé de confier l’instruction au tribunal administratif de Paris.

Sur les violences policières, une requête est toujours en cours auprès de la CNDS (Commission Nationale de Déontologie de la sécurité). Par ailleurs, les militants vont saisir dans les prochains jours le doyen des juges d’instruction afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de désincarcération.

Léger aperçu des plantes carnivores

En tant que vegans, il est intéressant de se confronter aux plantes carnivores. En effet, ces plantes permettent de comprendre comment un équilibre s’est développé sur Gaïa.

Les plantes ne sont nullement « méchantes » ; comme tous les êtres vivants, elles veulent survivre. Leur problème est qu’elles existent dans des zones dont le substrat est pauvre. Elles sont donc en quête de substances nutritives et d’éléments minéraux.

Les informations à ce sujet sont à la fois nombreuses et très faibles. Le monde végétal (pour ne pas parler des champignons et des bactéries!) est très peu connu, et les connaissances des plantes carnivores sont très peu avancées (on ne sait pas si telle ou telle plante a des enzymes digestives ou pas, etc.).

Mais ce que l’on sait, c’est que c’est bien sûr cette quête de substances nutritives et d’éléments minéraux qui poussent les plantes en ce sens.

Ce qu’elles recherchent chez les insectes, ce sont notamment six substances, dont la proportion dans un insecte (desséché) sont les suivantes : l’azote (10,5%), le potassium (3,2%), le calcium (2,3%), le phosphore (0,6%), le magnésium (0,09%), le fer (0,02%).

La totalité de ces éléments n’est pas assimilée, toutefois cela suffit à la survie des plantes en question. De la même manière, la proportion des substances d’origine animale change selon les plantes carnivores. La part d’azote d’origine animale dans une plante carnivore peut être de 25% comme de 75%, selon les plantes.

Certaines plantes sont totalement carnivores, comme les différentes Genlisea. Ses pièges sont souterrains et n’ont pas de chlorophylle ! C’est dire la foisonnement de leurs différents genres.

Quand on pense aux plantes carnivores, on pense également souvent aux feuilles en forme de mâchoire. En fait, la nature a multiplié les méthodes. Elles sont diverses : soit passives (pièges glissants, à nasse, adhésifs), soit actives (pièges à mâchoires et à succion), soit un peu des deux (certains pièges adhésifs).

Dans le cas de la Sarracenia flava par exemple, l’insecte est attiré par le nectar, mais la surface interne de la feuille en cornet est glissante. L’insecte dérape et va mourir au fond.

Même la digestion est variée : elle peut être permanente, par cycle, partielle (adaptée à la taille de l’insecte capturé)… La Drosophyllum lusitanicum met 24 heures à digérer une mouche, par exemple.

Les plantes carnivores vivent bien entendu en symbiose avec leur environnement. Les Nepenthes voient ainsi environ 150 espèces animales séjourner dans le liquide de leurs « urnes »… Sans parler des bactéries, des champignons, des micro-organismes…

On appelle « phytotelme » le bassin fourni par les plantes. Ici une photo d’un tel bassin chez la Nepenthes rajah.

On notera que certaines plantes ne font que capturer momentanément un insecte, qui fait office de pollinisateur. C’est même le cas chez certaines orchidées, comme ici avec la Caleana.

Concluons cette courte présentation en rappelant que l’écocide concerne également les plantes carnivores, notamment les Nepenthes. Avec la colonisation, elles ont été à la mode en raison de la « fascination » morbide qu’elles ont exercé, et elles ont presque été totalement anéanties dans leur milieu naturel.

Les plantes carnivores soulignent également pourquoi le véganisme présuppose la reconnaissance de Gaïa. Si l’on prend le raccourci comme quoi les plantes ne souffrent pas, et si l’on considère que tuer des animaux est une chose erronée, alors la conclusion faussement logique serait qu’il faut se débarrasser des plantes carnivores, « meurtières » qui seraient « inutiles » et dont la disparition ne causerait pas de « souffrance »!

Il va de soi qu’un tel raisonnement est absurde de par sa dimension totalement déconnectée de la nature. C’est dire ici combien les plantes carnivores ont une existence exigeant de notre part une réflexion profonde, et une connaissance approfondie de Gaïa!

Code FlexBlue : le projet français de 200 centrales nucléaires sous-marines

Le sort de notre planète est entre nos mains : soit nous stoppons leurs projets, soit… Dernier symbole en date : le projet de centrale nucléaire sous-marine. C’est, bien entendu, un projet français, à la croisée des délires de la Marine nationale et de ceux de l’industrie nucléaire.

Ce projet a comme initiateur DCNS. DCNS appartient à 75% à l’Etat français et à 25% à Thalès, et produit des sous-marins (classiques comme nucléaires), des porte-avions, des systèmes d’armes embarqués, etc. En 2008, son chiffre d’affaires était de 3,4 milliards d’euros.

Il s’agit donc ni plus ni moins d’une des principales composantes du complexe militaro-industriel français !

Ajoutons-y Areva, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et EDF, et on a le pourquoi du projet, qui vise les « pays émergents. »

Voici comment DCNS présente le projet.

Flexblue, un concept innovant

Flexblue serait une unité immergée de production d’énergie nucléaire de petite puissance (50 à 250 MWe) comprenant une petite chaudière nucléaire, un groupe turbo-alternateur, une usine électrique et des systèmes auxiliaires. Des câbles sous-marins achemineraient l’électricité produite par Flexblue vers la côte.

Flexblue serait ancrée dans un environnement sous-marin extrêmement stable par 60 à 100 mètres de fond et à quelques kilomètres des côtes. Un système de ballasts permettrait le déplacement vertical aisé de Flexblue dans les phases d’installation, d’entretien et, en fin de vie, de démantèlement. Chaque unité de production d’énergie Flexblue permettrait d’alimenter une zone de 100 000 à 1 000 000 habitants (en première analyse) – selon la puissance de l’unité Flexblue et le niveau de vie de la population servie (industries incluses).

De forme cylindrique, les unités Flexblue mesureraient une centaine de mètres de long pour environ 12 à 15 mètres de diamètre et une masse d’environ 12 000 tonnes. Elles seraient transportables par navire spécialisé.

Des technologies éprouvées, un concept innovant

Flexblue s’appuierait sur des technologies parfaitement éprouvées dont l’association inédite en ferait une innovation majeure sur le marché de l’énergie. Flexblue combinerait les 40 ans d’expérience de DCNS dans le nucléaire et ses 100 ans d’expérience dans les sous-marins.

Flexblue bénéficierait du savoir-faire unique de DCNS en matière de systèmes navals et de propulsion nucléaire. Flexblue intègrerait ainsi le meilleur des compétences de DCNS en matière de conception de sous-marins à propulsion nucléaire. Son design profiterait également des connaissances uniques du Groupe sur le milieu marin afin d’assurer à Flexblue performance, fiabilité, sûreté, durabilité et respect de l’environnement.

Un concept intégrant des réacteurs éprouvés

Flexblue intégrerait des modèles de chaudière dérivés de celles utilisées dans les sous-marins à propulsion nucléaire. Ces chaudières, conçues et réalisées sous maîtrise d’œuvre d’AREVA-TA avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et DCNS, ont fait la preuve de leur fiabilité et leur sûreté. Par rapport aux chaudières de sous-marins, les spécifications de la chaudière de Flexblue seraient adaptées puisqu’il s’agirait de produire de l’énergie électrique et non de répondre aux besoins de manœuvrabilité d’un navire. La modularité intrinsèque de Flexblue lui permettrait ultérieurement d’intégrer différents types de chaudières nucléaires de petite puissance qui seront développées.

En Russie, un projet plus ou moins similaire est en production, afin de fournir l’électricité à la ville de Vilyuchinsk : la centrale nucléaire serait sur un bateau, nommé Akademik Lomonosov.

En France, le projet nommé Code FlexBlue va pour l’instant regrouper une centaine d’ingénieurs (du DCNS, d’AREVA, du CEA et d’EDF) pendant deux ans, pour organiser la faisabilité du projet, qui sera réalisé autour de 2017.

Il n’est pas la peine de préciser la dangerosité de ces centrales nucléaires qui seront dans la mer, à une soixantaine de mètres de profondeur, entre 5 et 10 kilomètres des côtes.

Des centrales qui font d’ailleurs partie des projets… « low cost » du nucléaire ! Il est ainsi prévu environ 200 de ces centrales vers la fin de ces décennies… Et il est même vanté qu’en cas de catastrophe, la dispersion radioactive sera freinée par l’océan !

Un tel projet doit être connu, critiqué et combattu. Quand on voit cela, on ne peut que constater que l’idéologie de la destruction ne connaît aucune limite. Les grandes centrales ne leur suffisent même plus, maintenant ils veulent disséminer des mini centrales un peu partout dans l’océan !

Des vegans sur TF1?!

Samedi soir (22 janvier 2011) au 20 heures de TF1 présenté par Claire Chazal, il y a eu un petit reportage consacré aux « vegans. » On ne sera nullement étonné qu’une partie des vegans trouvent cela excellemment bien, et que d’autres, dont nous faisons partie, s’en moquent complètement, voire trouvent cela dommageable.

La raison en est simple : TF1 est un média partie prenante de la société et de ses valeurs ; 97 des 100 meilleures audiences de l’année 2010 ont été faites par TF1…

Donc, les vegans qui ne considèrent pas que le véganisme soit une rupture complète avec les valeurs dominantes trouvent forcément bien qu’un média de masse comme TF1 parle des vegans, que soient montrés des produits similis (fausse « viande », faux « cuir », etc.).

Par contre, les vegans considérant que le véganisme va avec une critique totale des valeurs de cette société trouvent bien entendu cela insupportablement petit-bourgeois.

Il s’agit de deux mondes, aux valeurs différentes, à l’esprit différent, à la démarche différente, à la culture différente. Et à LTD, nous savons que le véganisme n’est pas né en France dans les années 2000, mais justement dans les années 1990 dans les squatts (notamment à Paris et Lille).

Tout comme nous savons que le véganisme tel qu’il s’est développé en Angleterre va de pair avec l’affirmation d’un mode de vie alternatif, de valeurs alternatives. Sans parler des USA et l’Amérique latine, avec la culture activiste combinant véganisme et écologie radicale.

Bien entendu, nous comprenons tout à fait que certains fassent le choix de s’extasier que TF1 parle des « vegans », tout en satisfaisant très bien que les communiqués de l’ALF soient considérés comme du terrorisme dont il-ne-faut-surtout-absolument-pas-parler.

Il est effectivement bien plus facile de se voiler la face et de nier que les choses vont de mal en pis, que de plus en plus d’animaux se font tuer dans le monde, que la planète se fait de plus en plus martyrisée.

Dire qu’il y en a qui critiquent LTD comme quoi nous serions « religieux » parce que nous parlerions de Gaïa pour exprimer le fait que toute vie sur notre planète est liée à l’ensemble.

Alors que la véritable croyance sans fondement, elle est là : dans le fantasme d’un progrès unilatéral, proprement bourgeoise, sans contradictions, d’une évolution vers le progrès… et soutenue par TF1?

Earth Crisis – La disparition de l’Eden

Texte de la chanson d’Earth Crisis, « Edens Demise » (La disparition de l’Eden).

Edens Demise
Poisoned tears fall from a corroding sky down
to a tortured earth that’s been left to die.
The oceans diseased, the stricken lands decay.
Disparition de l’Eden
Les larmes empoisonnées tombent du ciel corrosif
sur une planète torturée qui a été abandonnée à la mort.
Les océans malades, les terres sinistrées décadant.

Mankind’s supremist mentality has set this world ablaze.
Nature’s plan forever altered,
animals lost to extinction.
La mentalité suprémaciste de l’humanité a incendié ce monde.
Le plan de la nature altéré pour toujours,
des animaux perdus dans l’extinction.

This society based on greed fuels the onslaught of destruction.
The circle of death ends with the instigators victimized.
The means to quench a selfish lust brings eden’s demise.
Cette société fondée sur l’avidité nourrit l’assaut de la destruction.
Le cercle de la mort se termine avec les instigateurs devenus victimes.
Les moyens pour assouvir le plaisir égoïste provoquent la disparition de l’Eden
.

Mass-murder, demonic cruelty. Absolute fascism.
To end the enslavement and slaughter,
the antidote is veganism.
Le meurtre en masse, la cruauté démoniaque. Le fascisme absolu.
En terminer avec l’esclavage et le massacre,
l’antidote est le véganisme.

Don’t let your outrage for injustice ends where your selfishness begins.
I have conquered through selfcontrol, together we can win.
Respect for nature and innocent life,
the end of human over human oppression.
Ne laisse pas ton indignation pour l’injustice terminer là où commence ton égoïsme.
J’ai conquis par le self-control, ensemble nous pouvons gagner.
Le respect pour la nature et la vie innocente,
la fin de l’oppression de l’humain sur l’humain.

A peaceful world can evolve after animal liberation.
To persist with what is immoral is illogical.
Un monde pacifié peut s’élaborer après la libération animale.
Persister dans ce qui est immoral est illogique.

There’s no excuse for violence against nature
or for the innocent to be killed.
I see so much sickness. The enemy surrounds.
I see so much sickness.
I fear what the future holds.
Il n’y a pas d’excuse pour la violence contre la nature
ou pour la mort de l’innocent.
Je vois tellement de folie. L’ennemi est partout.
Je vois tellement de folie.
Je crains ce que le futur réserve.

I have hope that the point of no return has not yet been passed.
These are the final moments. Sand pours from a broken hourglass.
J’ai l’espoir que le point de non-retour n’a pas été atteint.
Ce sont les derniers moments. Le sable coule d’un sablier brisé.

Dimanche 30 janvier : adoptions à la SPA de Lyon

La SPA de Lyon lance une nouvelle campagne d’adoption, avec une journée spéciale le 30 janvier.

L’accueil et la prise en charge des animaux abandonnés, c’est une des missions de la SPA de Lyon. Mais son champ d’action ne s’arrete pas là… Sa priorité est aussi le placement des nombreux animaux qui sont accueillis au refuge de Brignais, c’est-à-dire l’adoption. Tout au long de l’année, ce sont des rencontres et des belles histoires qui se racontent au sein du refuge… Savez-vous que l’association recoit chaque jour de nombreux témoignages de propriétaires d’animaux qui veulent partager leur bonheur ? Quelques mots griffonnés sur un bout de papier ou des pages entières soigneusement rédigées, ces adoptants ressentent tous le besoin de dire tout ce que leur compagnon leur apporte au quotidien… C’est pourquoi la SPA de Lyon lance une campagne autour de l’adoption et de ses bienfaits. L’objectif est de rappeler ce que signifie vraiment une adoption. Adopter ne se résume pas seulement à l’accueil d’un animal de compagnie chez soi. L’adoption est le début d’une relation durable et responsable, c’est un engagement, mais c’est aussi un acte militant.

Un animal est un être vivant, sensible, avec une personnalité propore, et des besoins spécifiques. L’adopter, c’est le considérer comme un des siens et l’admettre dans son cercle de famille. Un être vivant ne s’achète pas. Adopter est un choix ; le choix de la tendresse et de l’amour. La SPA de Lyon vous offre ce choix.

Une journée de l’adoption se déroulera dimanche 30 janvier, de 10h à 18h, au refuge de Brignais dans le Rhône, à côté de Lyon.

Action de l’ARM en France

Le site Bite Back vient de rendre public un communiqué d’une action menée en France : à la mi-décembre 2010 (soit le mois dernier), un incendie a détruit deux étages d’un bâtiment administratif à Chasse-sur-Rhône (à une trentaine de kilomètres de Lyon).

Cette incendie visait BIOMATECH et a été revendiqué par l’ARM – Animal Rights Militia, la Milice pour les Droits des Animaux.

BIOMATECH appartient à NAMSA (North American Science Associates) ; aux USA, NAMSA a affirmé avoir « utilisé » en 2009 17.000 animaux pour ses tests (cochons d’Inde, lapins, hamsters, chiens, moutons, cochons).

C’est à notre connaissance la première fois qu’une action de l’ARM a lieu en France.

Rappelons que l’ARM (voir ici une présentation) se distingue de l’ALF par sa considération comme quoi la vie humaine peut être menacée le cas échéant. Sa figure la plus connue est Barry Horne, mort en 2001.

Costa, Billy et Silvia (voir le site de soutien), qui sont saluées dans le communiqué, sont des personnes arrêtées récemment en Suisse pour avoir planifié une action contre un centre de biotechnologie / nanotechnologie d’IBM.

Une nuit, notre team de 6, 2 sentinelles, 4 exécutants, a placé 2 dispositifs incendiaires (bouteilles de gaz) dans le département exécutif de BIOMATECH (vivisecteurs).

5 repérages furent nécessaires pour cette action en honneur à Costa, Billy et Silvia.

BIOMATECH, basé en France, massacre des milliers de chiens, lapins, moutons, cochons, poneys…

Nous n’allons pas les laisser perpétrer leurs crimes et laisser faire le projet d’extension de ce centre de torture.

ARM

Cyberaction contre le renvoi de la Directive Cosmétiques

La Coalition Anti Vivisection lance un appel à une cyberaction contre le renvoi de la Directive Cosmétiques. Rappelons que théoriquement en 2013 il est censé ne plus y avoir de cosmétiques testés sur les animaux en Europe. Nous n’en avons jamais parlé sur LTD, car nous sommes partiEs du principe que cela ne serait jamais appliqué.

Cela semble être malheureusement le cas, et voici un appel pour tenter de renverser la tendance.

Depuis le 11 Mars 2009, la Directive Cosmétiques 76/768/CEE interdit en Europe:

* La réalisation de tests sur les animaux pour les produits et ingrédients cosmétiques.

* La mise sur le marché de produits ou d’ingrédients cosmétiques testés sur les animaux SAUF en ce qui concerne les tests de toxicité des doses répétées, de toxicité pour la reproduction et de toxicocinétique.

Une interdiction totale de commercialisation sur le territoire européen de produits cosmétiques testés sur les animaux, SANS exceptions, doit entrer en vigueur le 11 Mars 2013 (voir l’étude de la CAV France <http://cav.asso.fr/fr/legislations/cosmetics-evolution.html> sur la Directive Cosmétiques).

Cependant, la Commission Européenne dit être incapable de remplir son engagement au motif que certaines méthodes substitutives ne seraient pas disponibles à l’échéance de 2013. Fortement influencée par les industriels, la Commission pourrait repousser l’échéance jusqu’en 2019 !

Elle va probablement se réunir durant le mois de février car elle a jusqu’au 11 Mars 2011 pour se prononcer sur le report ou non de l’échéance.

Il faut rapidement écrire à ceux qui décideront de l’avenir de la Directive Cosmétiques (lettre type en dessous):

Jose-Manuel.Barroso@ec.europa.eu
<Jose-Manuel.Barroso@ec.europa.eu>, john.dalli@ec.europa.eu
<john.dalli@ec.europa.eu>, Frank.zammit@ec.europa.eu
<Frank.zammit@ec.europa.eu>, Joanna.Darmanin@ec.europa.eu
<Joanna.Darmanin@ec.europa.eu>, Nils.Behrndt@ec.europa.eu
<Nils.Behrndt@ec.europa.eu>, Rossella.Delfino@ec.europa.eu
<Rossella.Delfino@ec.europa.eu>, Edward.Demicoli@ec.europa.eu
<Edward.Demicoli@ec.europa.eu>, Harry.Vassallo@ec.europa.eu
<Harry.Vassallo@ec.europa.eu>, Paula.Duarte-Gaspar@ec.europa.eu
<Paula.Duarte-Gaspar@ec.europa.eu>, Harald.Kandolf@ec.europa.eu
<Harald.Kandolf@ec.europa.eu>, Patricia.Meaney@ec.europa.eu
<Patricia.Meaney@ec.europa.eu>

Monsieur le Président Barroso, Monsieur le Commissaire Dalli,

Selon le 7ème amendement, adopté en 2003, de la directive sur les Cosmétiques (76/768/CEE), l’interdiction de tous les tests sur animaux pour les produits cosmétiques doit prendre effet le 11 mars 2013. Aujourd’hui, sept ans plus tard, vous annoncez que la Commission Européenne est incapable de remplir son engagement au motif que certaines méthodes de remplacement ne seront pas disponibles à temps pour respecter l’échéance de 2013.

Nous rejetons complètement vos arguments et exigeons que vous respectiez vos obligations légales pour les raisons suivants:

1.

Une société civilisée n’a pas besoin de nouveaux cosmétiques si le fait de les produire signifie aveugler, brûler, intoxiquer, étouffer et tuer des animaux. Les produits sans cruauté que nous trouvons déjà sur le marché s’avèrent être largement satisfaisants.

2.

Les tests sur animaux que la Commission Européenne tient à maintenir en vigueur ne servent guère à protéger la santé des consommateurs. Le principe que l’expérimentation animale n’est pas scientifiquement fiable ni prédictive pour l’homme est reconnu par un nombre toujours grandissant d’académiciens et d’institutions de renommée internationale. Ces derniers exigent, avec une insistance toujours croissante, un changement radical de paradigme dans le domaine de la toxicologie, et la substitution des tests sur animaux par des tests /in vitro/, /in silico /et par les technologies « /–omiques/ » qui se servent de matériel d’origine humaine.

3.

Compte tenu du fait que les tests sur animaux ne sont pas prédictifs pour l’espèce humaine, il est évident que le vrai cobaye sur lequel les industries expérimentent chaque jour l’éventuelle dangerosité de ce qu’elles produisent n’est autre que le consommateur. C’est sur nous que sont testés les 20’000 nouveaux produits introduits chaque année sur le marché.

4.

Une approche basée sur le « poids des preuves » (épidémiologie, observation clinique, études /in vitro/ et /in silico/) devrait remplacer l’actuelle procédure qui sert à valider de nouvelles méthodes. D’ailleurs, la procédure de validation actuelle a été le principal obstacle à leur approbation réglementaire et a retardé l’utilisation de technologies innovantes qui sont fiables, pertinentes et beaucoup plus rapides pour déterminer les risques que les substances chimiques font courir à la santé publique. Les méthodes substitutives doivent être soutenues par tous les moyens: elles doivent être subventionnées, encouragées, rendues publiques et obligatoires par la loi.

5.

La loi exige que les tests substitutifs soient scrupuleusement filtrés et validés avant d’entrer dans l’usage courant. Mais la même obligation n’existe pas et n’a jamais existé pour les tests sur animaux: Aucun d’eux n’a en effet jamais été validé. Si cette même rigueur scientifique était appliquée à l’expérimentation animale, celle-ci serait *interdite* depuis fort longtemps !

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de respecter l’échéance de 2013.

Interdisons une fois pour toutes ces tests qui tuent tant d’animaux pour les cosmétiques !

Des pigeons stérilisés à vif !

Une enquête en caméra cachée montre comment des pigeons sont stérilisés à vif en France, avant d’être ramenés en Belgique. Voici l’explication de l’association belge GAIA:

GAIA dénonce une boucherie sur pigeons vivants

En caméra cachée, l’organisation de défense des animaux GAIA a filmé des opérations chirurgicales douloureuses pratiquées pour le compte de la ville de Bruxelles sur pigeons conscients et mal anesthésiés.

L’association rend public le film difficilement soutenable de son enquête, révélé hier par RTL-TVI dans Images à l’appui. Elle demande à la Ville d’abandonner d’urgence cette pratique, et d’installer des pigeonniers contraceptifs pour réguler la population de pigeons dans le respect des oiseaux.

Stérilisations à la chaîne sur des oiseaux mal anesthésiés

Pour intervenir contre la reproduction des pigeons urbains, la ville de Bruxelles recourt à une méthode choquante : la stérilisation chirurgicale sur animaux pas ou mal anesthésiés. La vidéo publiée aujourd’hui par GAIA montre des oiseaux opérés à la chaîne, incontestablement conscients et réagissant vivement tandis qu’ils subissent à vif une ablation des testicules ou des ovaires.

Ces opérations sont menées en France (région parisienne) pour le compte de la Ville de Bruxelles, par la SACPA, une société spécialisée dans la capture des animaux considérés nuisibles.

« Inacceptable » pour les scientifiques spécialistes des oiseaux

GAIA a soumis ses images à plusieurs vétérinaires spécialistes des oiseaux. Pour le Professeur Dr An Martel, chef de clinique spécialiste des oiseaux et animaux exotiques à l’Université de Gand, « cette anesthésie inadéquate est inacceptable ». Pour cette experte, ces « conditions d’hygiène insuffisantes favorisent la contraction d’infections durant l’opération. »

Certaines infections engendrent des souffrances chroniques précédant la mort des oiseaux. Également interrogés par GAIA, les responsables de l’Université vétérinaire d’Utrecht (Pays-Bas) et du groupe de travail néerlandais sur les oiseaux et les animaux exotiques (NOIVBD) ont respectivement qualifié d' »inacceptables » et de « maltraitance animale » les pratiques commanditées par la Ville de Bruxelles.

Illégitime en Belgique, Bruxelles paie aux pigeons un voyage à l’étranger…

Parce qu’elle engendre des souffrances sévères, la pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001[1] . La ville de Bruxelles a passé un contrat avec une société française pour procéder à des opérations illégales en Belgique. Chaque année, 4000 pigeons sont ainsi capturés, transportés jusqu’en région parisienne et opérés avant d’être réexpédiés à Bruxelles, pour un montant annuel de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Mutisme des autorités

Malgré les efforts pour rencontrer l’échevinat de la propreté en charge du dossier, et des invitations lancées depuis plus de deux ans à mettre en place d’autres méthodes plus respectueuses du bien-être animal, GAIA a toujours trouvé porte close et aucune discussion n’a pu être entamée avec les autorités communales.

En novembre dernier, la Ville a clôturé un appel d’offre visant à poursuivre pour les 5 prochaines années ses opérations de stérilisation des pigeons, et d’autres opérations d’euthanasies de masse [2].

GAIA demande la mise en place de pigeonniers contraceptifs

GAIA réclame l’installation de pigeonniers contraceptifs urbains, comme mis en place avec succès dans plusieurs villes des Pays-Bas[3] et dans d’autres pays d’Europe. Pour Ann De Greef, directrice de GAIA, « stabilisée autour d’un pigeonnier, la colonie s’y reproduit et y pond ses oeufs qui n’ont plus qu’à être retirés et substitués par des leurres. Le contrôle des naissances remplace les abattages massifs et les stérilisations, dans le respect des oiseaux… et des amis des oiseaux. »

[1] Arrêté Royal relatif aux interventions autorisées sur les vertébrés pour l’exploitation utilitaire de l’animal ou pour limiter la reproduction de l’espèce, 17/05/2001 (M.B 04/07/2001)
[2]  » Bruxelles: la guerre aux pigeons est déclarée » Sudpresse du 01/11/2010 : http://www.lacapitale.be/regions/bruxelles/2010-11-01/bruxelles-la-guerre-aux-pigeons-est-declaree-820990.shtml
[3] Almere, Rotterdam, Amsterdam, Zutphen…

Voici comment la mairie se « défend »:

La Ville de Bruxelles s’explique

L’installation de pigeonniers, pouvant accueillir chacun 160 pigeons, coûterait 25.000 euros pièce, a indiqué mardi le cabinet de l’échevin de l’Urbanisme de Bruxelles, Christian Ceux, en réponse à une demande de l’organisation de défense des animaux GAIA qui accuse la ville de maltraitance sur des pigeons. Compte tenu du fait que l’on dénombre environ 8.000 pigeons à Bruxelles, cela nécessiterait un investissement total de 1.250.000 euros. A cela s’ajouterait encore 200.000 euros par an pour l’entretien de ces installations, précise le cabinet.

Par ailleurs, il a été démontré que ce système de pigeonniers n’était pas efficace dans les régions métropolitaines. C’est pourquoi, la Ville de Bruxelles ne voit pas l’intérêt de recourir à cette mesure. De même, la Ville a expliqué avoir préféré la stérilisation chirurgicale à d’autres mesures possibles comme, par exemple, l’euthanasie pure et simple.

Dans la volonté d’exercer un pouvoir sur leur population, les villes ont encore recours aux meurtres par caisson à vide où les oiseaux sont enfermés dans un caisson étanche. Une pompe puissante fait le vide en quelques secondes. Les animaux meurent par les effets physiologiques de cette décompression, mais ils ne meurent pas sur le coup et ont largementle temps de souffrir. Les gaz qui se dilatent et qui sont emprisonnés dans les cavités du corps causent inévitablement maintes douleurs avant la mort de l’animal.

La ville de Bruxelles a choisit, elle aussi, une méthode bien cruelle pour contrôler le nombre de pigeons : la stérilisation chirurgicale, sur des oiseaux conscients de l’atrocité qu’ils sont en train de subir ! Cette ignoble vidéo faite par l’association belge laisse parfaitement deviner à quel point cette opération doit être insupportablement douloureuse. Plusieurs milliers de pigeons seraient victimes de ces actes de cruauté réalisés par la SACPA, société spécialisée dans la capture et le meurtre d’animaux décrétés comme « nuisibles ».

Des opérations faites en France pour le compte de la ville de Bruxelles: en effet, à cause des souffrances engendrées par cette stérilisation, cette pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001…

Alors qu’il existe des méthodes « douces » comme les pigeonniers contraceptifs, certaines municipalité avides de profit préfèrent les méthodes barbares et rapides, montrant que ces gens n’ont rien compris. Ce sont en effet les humains les responsables du chaos par la prolifération de monstrueuses villes assassinant la Nature, Gaïa sachant gérer elle-même la population de ses habitantEs; la Nature n’a certainement pas besoin de gros bras virils de chasseurs exterminateurs pour l’aider.

C’est à nous d’inverser la tendance, c’est à nous de défendre Gaïa et ses habitantEs!

« Norbert, mon voisin, est un écologiste forcené »

Le parti des « Verts » devenant Europe écologie les Verts, c’est tout un symbole de l’intégration dans les institutions et de la perte des valeurs initiales. Sans parler de l’incompréhension totale de la question animale !

Résultat, ces derniers mois, l’écologie n’est plus qu’un folklore. Un folklore auparavant dérangeant, et maintenant dont on peut « rire. » Voici un exemple avec un article tiré du Midi Libre.

On y retrouve une philosophie réduisant l’écologie à un folklore, en lieu et place d’une vision du monde fermée et combative ! L’écologie est ici transformée en « maniaquerie » de personne « trop » sensible, le tout évidemment sur un mode un peu « con-con. »

L’HUMEUR   VAGABONDE  

L’écologiste
Norbert, mon voisin, est un écologiste forcené. Etre écolo plus que lui, est impossible. Dès son réveil, il se lève et avant de prendre un petit-déjeuner de céréales bio, il vérifie son tri sélectif à quatre containers, l’œil sur le baromètre pour vérifier qu’il n’y a pas aggravation du réchauffement de la planète.

Penser que, pendant la nuit un morceau de banquise s’est fait la malle, lui minerait le moral pour la semaine. Il n’utilise jamais, pour son rasage quotidien, la mousse en bombe qui a tendance à nuire à l’environnement en agrandissant le trou dans la couche d’ozone !

Il me raconte que son beau-frère, Marcel, avec lequel il a toujours un différend sur la cause, ne tient aucun compte, lui, de tout ce qui menace sa chère planète. Dernièrement, au cours d’un repas de famille, le débat a été relancé sur le sujet. Norbert, s’adressant à son « beauf » lui assène : « Tu comprends, tout ce que vous provoquez, toi et tous ceux qui se comportent sans discernement : les allergies, l’augmentation du nombre d’asthmatiques, les cancers, les pingouins qui disparaissent, les baleines qui meurent, les canards qui chopent la grippe H1N1, la déforestation…

Et moi-même qui ne me sens pas terriblement bien avec tout cet air vicié que je respire, à cause d’inconscients tels que vous ! Et les requins de Polynésie en voie d’extinction ! ».

Les belles sœurs ne pipaient mots pendant que Marcel imaginait le Norbert en vacances, se baignant dans la mer des Philippines, tout bonnement en train de se faire bouffer par un de « ses » requins survivants dont il voulait assurer la pérennité !

Il se retenait d’en rire, mais au dessert, il ne put s’empêcher d’une petite provocation, et il lança innocemment : « Et pourquoi ne formerais-tu pas un comité pour la défense du rat d’égout ? Y a pas de raison de défendre les rhinocéros, les hérissons, les requins blancs, les tortues caouannes et pas les rats d’égout ! Parce qu’il a une sale gueule, une mauvaise réputation ? C’est une injustice épouvantable. Et as-tu songé, mon cher Norbert, à ce militant en train de se faire bouffer par un de ces squales qu’il défend. Est-ce qu’il est content de se transformer en beefsteak et de contribuer ainsi à la survie de l’espèce, ou est-ce qu’il a quand même dans l’idée qu’il n’y a pas plus con que lui ? ».

Sentant venir l’orage, les belles sœurs se levèrent d’un bel ensemble pour dire : « On passe au salon, à la télé il y a un beau film, ‘Vingt mille lieux sous les mers ‘». Vous pouvez imaginer tout ce qui peut arriver quand deux partis s’affrontent sur l’écologie ou autre politique… À éviter absolument. Je vous quitte, je vais arroser mes fleurs, à l’eau de pluie, bien entendu.

La pseudo-écologie dont il est parlé est d’autant plus caricaturale que les femmes n’ont ici aucun avis et sont réduites au statut de « potiches. » On ne sera nullement étonné que les animaux ne soient jamais pris en compte non plus, à part quand ils sont lointains et exotiques.

Cette écologie folklore ne comprend rien à Gaïa, elle est incapable de saisir la planète comme un tout.

Bien entendu, il s’agit d’un article qui se moque. Cependant, il n’est nullement difficile de voir que le niveau des personnes liées à « Europe écologie les Verts » correspondent à ce portrait. Leur écologie ne va pas loin, pour ne pas dire nulle part.

Rien que le site d’Europe écologie ne parle même pas d’écologie en ce moment, trop préoccupé par les élections présidentielles qui ont lieu dans plus d’une année, en 2012 ! L’écologie n’est ici qu’un prétexte pour une vision du monde « réformiste » et « social », une sorte de nouvelle « social-démocratie » branchée.

Rien à voir avec une compréhension juste de l’écocide en cours sur notre planète!

Le flop de la simulation de catastrophe nucléaire à Gravelines

Hier a eu lieu une simulation d’accident à la centrale nucléaire de Gravelines, tout au nord de la France. Voici le principe et l’appel à la population.

Exercice à Gravelines : incident à la centrale à 8 h 04

C’est parti pour l’exercice de sûreté nucléaire à la centrale de Gravelines. Ce matin, un incident est survenu à 8 h 04.

La mobilisation des secours propres à la centrale a été immédiate. Le préfet du Nord a par ailleurs mobilisé l’ensemble des services de secours afin de prendre les mesures nécessaires à la protection des populations et de remédier à cet incident.

Il est demandé aux habitants de la commune de Gravelines et plus particulièrement ceux des quartiers des Huttes et du Pont de Pierre et des communes environnantes de se mettre à l’abri et de rester à l’écoute de la radio France Bleu Nord (Dunkerque 92.6, Calais 100.2 et fréquence régionale 94.7) ou Delta FM (Dunkerque 100.7, Saint-Omer 98.8, Boulogne 100.7) qui diffuseront des messages d’information régulièrement afin d’être tenus au courant de l’évolution de la situation.

La population a été avertie de l’incident par le déclenchement des sirènes installées autour de la centrale et par son système d’alerte.

-Ne restez pas à l’extérieur, rentrez chez vous ou dans un bâtiment clos, fermez toutes les ouvertures et arrêter la ventilation ou la

climatisation. Si vous êtes dans un bâtiment endommagé, rejoignez un bâtiment intact.

– Un véhicule n’assure pas une mise à l’abri efficace.

– Restez calme.

– N’utilisez pas le téléphone fixe ou portable sauf si vous êtes en difficulté pour laisser les secours disposer au mieux des réseaux..

– N’allez pas à l’école chercher vos enfants, ils y sont en sécurité et les enseignants s’en occupent.

– Votre sécurité dépend du respect de ces consignes.

Voici maintenant comment France 3 Nord Pas de Calais présente ce qui s’est passé.

Une partie de la population de Gravelines a été évacuée pour un exercice de simulation d’accident nucléaire.

Plus de 3000 personnes ont été évacuées de leur domicile ou confinées dans des lieux sécurisés à Gravelines. Les habitants ont pariticpé à un exercice catastrophe. Tous les 4 ans le dispositif de sécurité est testé dans le cadre d’un accident nucléaire de la plus importante centrale d’Europe.

Voici maintenant le compte-rendu bien plus « réaliste » de l’association Virage énergie…. On peut également voir des photos ici.

Exercice de crise à Gravelines : un bide pour une opération bidon

Ce mardi 18 janvier, une simulation d’accident nucléaire a eu lieu à Gravelines (Nord), où est située la plus grosse centrale nucléaire d’Europe. Il était prévu d’évacuer près de 3 000 personnes dans deux quartiers, avec des bus spécialement affrétés.

Selon nos observateurs présents sur place, l’opération tant vantée par les autorités s’est révélée un bide :

Une infime minorité de la population s’est rendue aux points de rendez-vous pour l’évacuation, la plupart des gens préférant rester chez eux

Dans un gymnase censé accueillir 350 personnes, seules 25 se sont présentées.

A la maison de quartier des Huttes, un des quatre centres de regroupement des évacués, devaient être accueillies 1600 personnes et 80 bus étaient mobilisés. Elle n’a finalement accueilli que 41 personnes, dont un quart étaient des employés de la mairie…

Le moins que l’on puisse dire est la population n’a pas joué le jeu, et que les autorités ne peuvent prétendre à une opération réussie, démontrant le contrôle de la situation !

Il n’est guère étonnant que les habitants, soumis à une propagande permanente vantant un nucléaire sans risque, ne se sentent pas concernés.

Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », au-delà du flop constaté, un tel exercice est une tromperie : en cas d’accident sérieux, les moyens mis à disposition et tant vantés seraient de toute façon dérisoires. Un accident nucléaire majeur ne s’annonce pas, son ampleur ne se maîtrise pas et ses retombées sont irréversibles. Et quid de la réaction de la population en cas d’accident réel ?

Le Réseau « Sortir du nucléaire » rappelle que la seule solution pour prévenir le risque nucléaire est l’arrêt des réacteurs…

C’est possible comme le propose le plan Virage-énergie Nord-Pas de Calais qui inclut la fermeture de la centrale nucléaire de Gravelines !

Doit-on manger des animaux?

Hier, nous donnions notre point de vue sur l’ouvrage de Jonathan Safran Foer, « Faut-il manger les animaux ? » Voici un article tiré d’un blog de la revue l’Express. Il est vraiment très intéressant, car il dit la même chose que nous, mais le contraire.

Nous voulons dire par là qu’il constate la même chose concernant cet ouvrage, sauf qu’évidemment, l’article en question trouve tout cela très bien… Il est d’ailleurs d’un cynisme outrancier et suinte la barbarie de tous ses pores. Il est pratiquement un cas d’école!

Une preuve très parlante comme quoi « Faut-il manger les animaux ? » n’est là que pour servir d’information « intellectuelle » et sans conséquence sur ce qui se passe dans le monde… Qu’il ne s’agit nullement d’une contribution au fait de transformer notre société, pour vivre en harmonie avec et dans Gaïa!

Doit-on manger des animaux?

Couv’ provoc’ des Inrocks du 12 janvier, sujets chez nous, Libé, Le Monde, Nouvel Obs, Arte, Elle, Grazia… et tout plein d’autres médias, qui  ont tous applaudi le livre-enquête de l’Américain Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux? (Eating animals).

J’arrive un peu après la cavalerie, mea culpa. Honteuse de n’être qu’à la page 90 sur 300 -cela dit je consulte les notes bibli’ hein! Jonathan, en évoquant les affres de cette dernière, détails gorissimes à l’appui, adopte un ton mixant ironie, humour, modestie et pédagogie. Bien sûr, il ne s’agit pas pour l’écrivain de convertir la planète au régime pour lapins, mais surtout d’informer le citoyen sur l’élevage industriel. Les pratiques douteuses des fournisseurs de KFC US horrifient par exemple:

« Dans un abattoir de Virginie-Occidentale (…), il a été établi que les employés arrachaient la tête de poulets vivants (…), leur coloraient la tête à la bombe à peinture et les piétinaient violemment. (…) Cet abattoir (…) (était) un « fournisseur de l’année » ».

Comme l’auteur, je n’ai que peu de considération pour un chien aux yeux pleurnichards.

Mais s’interroger sur le respect de la vie animale conserve un sacré sens: dans quelle mesure « fait-on du mal » à un animal? Quand s’applique la notion de cruauté chez l’éleveur industriel? Et chez nous, consommateurs gourmands?

Faut-il manger des animaux? est tout sauf une ode au végétarisme.

Ni un pamphlet de fou furieux défenseur des droits des bêbêtes.

Pour preuve, un intéressant « plaidoyer pour manger les chiens » : « (…) Les chiens implorent quasiment qu’on les mange. Trois à quatre millions de chiens et chats sont euthanasiés chaque année. Cela revient à jeter à la poubelle plusieurs millions de kilos de viandes. »

Cette enquête accule à repenser sa manière de consommer. Je vous garantis qu’après lecture -de seulement 90 pages! bis repetita!- mes genoux tremblottent rien qu’en mangeant mes sushis, même si l’enseigne où je vais garantit « une pêche respectable » -page 67, on lit « Imaginez que l’on vous serve une assiette de sushis. Si l’on devait y présenter également tous les animaux qui ont été tués pour que vous puissiez les déguster, votre assiette devrait mesurer un peu plus d’un mètre cinquante de diamètre« .

Et hier soir, c’était dîner quasi-veggie.

Ouvrant tout de même mon bocal de rollmops, je ne cessais d’imaginer des poissons-fantômes d’espèces menacées tourmentant ma bonne conscience. Mais Le Parrain 2 a tôt fait de dissiper ce trouble.

Au final, après la 240e page, ma consommation de viande va peut-être se limiter à un tartare au resto ou au rôti du dimanche en famille. Pour le poisson, hélas, ça va être plus dur. D’où sempiternelle question: comment concilier convivialité et végétotalitarisme?

Et si chacun -journalistes, consommateurs- commençait d’abord par harceler les commerçants/restaurateurs/industriels de questions sur la provenance des produits et le mode de pêche/élevage? Dans l’idéal, il faudrait aussi acheter de plus en plus bio, dans des petits circuits de distribution -je dis bien dans l’idéal, vu les prix ruineux de l’affaire.

En attendant, je vous conseille fermement la lecture de cet ouvrage, qui ne plongera même pas dans l’ennui les carnivores les plus féroces.

Faut-il manger les animaux?, de Jonathan Safran Foer, paru aux éditions de l’Oliver le 6 janvier 2011, 362 pages, 22 euros.

« Faut-il manger les animaux ? » de Jonathan Safran Foer : ouvertement contre le véganisme et la libération animale

La libération animale est un objectif qui demande une certaine ténacité, car l’ennemi est puissant. Et intelligent : il ne se contente pas de décrier le véganisme, il fait également en sorte de l’admettre dans une certaine mesure, pour l’intégrer.

C’est le principe de la mise en avant du « végéta*isme », une absurdité qui vise à effacer les définitions, la distinction entre végétarisme, végétalisme et véganisme, pour mettre en avant l’illusion d’un progrès abstrait, non quantifiable, non vérifiable. Une absurdité d’ailleurs mise en avant notamment par la « veggie pride. »

C’est cela qui explique la mise en avant absolument massive par les médias de l’américain Jonathan Safran Foer et de son ouvrage « Faut-il manger les animaux ? »

Et il y a lieu de critiquer vigoureusement cela, tout comme la naïveté ou le désespoir de ceux et celles qui penseraient que les choses avancent avec ce genre de fumisterie organisée à grand échelle….

Car rappelons que l’éditeur aux USA est tout de même Hachette (deuxième éditeur mondial, chiffre d’affaires annuel de 2 milliards d’euros!).

En France, l’éditeur s’appelle l’Olivier, qui en réalité fait partie du Seuil… maison d’édition faisant elle-même partie du groupe La Martinière, troisième plus puissante maison d’éditions en France, avec 260 millions d’euros de chiffre d’affaires…

Enfin rappelons que Jonathan Safran Foer n’est pas vegan, très loin de là. Il avoue même sans honte que plus jeune, il se revendiquait végétarien, mais sans l’être : il était végétarien uniquement en public et agitait le drapeau du végétarisme, « pour la forme. »

Tout son ouvrage est à l’avenant. Il se promène dans l’univers des fermes-usines, donnant des chiffres et une sorte de point de vue de romancier un peu philosophe. Ce qui est le cas: son livre n’est sorti que comme prolongement d’un best-seller précèdent…

Jonathan Safran Foer est ainsi une sorte d’humaniste bon teint, après « Alice au pays des merveilles » on a ici « Jonathan au pays du désenchantement. » Il a compris que tout cela allait très mal tourner – et cela à LTD nous l’avons compris aussi. Sauf que lui a peur de la colère des gens face à la destruction de Gaïa.

Alors que Jonathan Safran Foer veut retourner dans le passé…

Voici par exemple ce qu’il dit dans une interview au journal Le Point, paru il y a quelques jours :

« Ce qui me fait le plus plaisir, c’est que les réactions les plus favorables à mon livre sont venues de fermiers. Ils aiment les animaux et s’en tiennent aux techniques ancestrales. »

Dire qu’un fermer « aime » les animaux, c’est l’exact contraire de la position de la libération animale. Évidemment, une personne défendant les droits des animaux peut vaguement affirmer une chose pareille, et penser que sur le plan subjectif les fermiers « aiment » les animaux (mais mal).

Mais nous qui sommes pour la libération animale, nous n’y croyons pas une seconde : on ne peut pas « aimer » et avoir un rapport d’exploitation ; on ne peut pas aimer les animaux sans être vegan…

Remarquons justement que dans « Faut-il manger les animaux ? » il est donné la parole, de manière on ne peut plus délirante, à une personne qui serait vegan (depuis la moitié de sa vie) et dont l’activité est de construire des… abattoirs (voir ici son projet de « fermes-usines » de type « innovative »).

Une telle chose est une provocation honteuse : des activistes vegans sont en prison pour leurs actions contre les abattoirs, et Jonathan Safran Foer ridiculise les définitions, estompant tout contenu au véganisme et le réduisant à une sorte de foklore, une sorte de cousine éloignée (et un peu cinglée) du végétarisme…

Cela souligne d’ailleurs le fait qu’ on ne peut pas être vegan sans assumer la libération de la Terre ; c’est même là la clef qui permet de démasquer Jonathan Safran Foer. Prenons par exemple ce qu’il dit encore dans l’interview à la revue Le Point:

« Il est vrai que les pauvres ne peuvent pas manger de la bonne viande élevée et abattue correctement, mais dans tous les menus de tous les restaurants il y a des plats végétariens qui sont toujours beaucoup moins chers que la mauvaise viande et aussi riches en protéines. »

Il ne s’agit pas uniquement du fait qu’il parle de « bonne viande » (sic) qui aurait été « élevée et abattue correctement. » Un animal « élevé » et « abattu »… correctement? C’est totalement à l’opposé de la libération animale, mais nous l’avons déjà dit alors voyons un point essentiel : Jonathan Safran Foer ne parle pas des animaux.

Comme certaines personnes véganes (malheureusement!), il se moque des animaux et ne s’intéresse qu’à sa propre personnalité, à sa propre morale.

Dans « Faut-il manger les animaux ? » les animaux n’existent jamais pour eux-mêmes. S’il faut cesser de pêcher, c’est parce que sinon il n’y aura plus de poissons, s’il faut arrêter de consommer de la « viande » c’est parce que cela provoque des dommages à la planète et que cela nous nuira à nous, humains.

Jonathan Safran Foer ne reconnaît jamais la nature, il ne lui reconnaît jamais un droit à exister ; son seul point de vue est que nous vivons sur cette planète et que donc il ne faut pas « déconner. »

La nature ? Les animaux ? Ce n’est pour lui pas la question. Nous, à LTD, disons que le véganisme est un tremplin pour dépasser son aliénation et reconnaître Gaïa, et donc pouvoir assumer le bonheur sur notre belle planète bleue et verte.

Par contre pour Jonathan Safran Foer, ce qu’il faut c’est assumer une posture morale, et « pratique » dans la mesure où on ne trouble pas l’ordre planétaire.

Conséquence inévitable : Jonathan Safran Foer ne parle absolument jamais du véganisme, et il est même ouvertement contre.

Dans une interview au Washington Post en date du 19 novembre 2009, il dit:

« C’est une erreur que de penser à ce sujet de manière binaire. Les mots « végétarien » et « végan » ont causé du tort aux conversations, parce que cela implique que l’une des deux personnes l’est ou ne l’est pas, alors que le fait est que presque tout le monde se situe entre ces deux extrêmes.

Nous ne devrions pas être intimidés par l’idéal de perfection de quelqu’un d’autre si cela nous empêche de faire des pas que nous voulons vraiment faire.

Plutôt que d’essayer d’être vegan demain, pourquoi ne pas arrêter de servir de la viande pendant une semaine (si tous les Américains faisaient cela, cela serait l’équivalent d’enlever des routes cinq millions de voitures!). Tu vois comment tu te sens ? Si tu te sens bien, et je parie que oui, continue. »

Non seulement l’objectif du véganisme est ouvertement rejeté, et même caricaturé comme un « idéal de perfection », mais en plus on passe des animaux aux… voitures. Les animaux ? Aucun intérêt à part comme prétexte pour une posture morale et une volonté de retourner il y a quarante ans.

Et si on pense que nous exagérons, voici une autre question à laquelle il répond, et où il assume ouvertement de ne pas vouloir supprimer l’exploitation animale.

La question est de savoir où mettre la frontière sur le plan éthique : les vaches, les poissons, les oeufs, les plantes ? Jonathan Safran Foer répond ainsi :

« Ce n’est pas vraiment mon argument. Mon argument est que nous ne devrions pas faire passer toute leur vie des choses vivantes dans des enceintes exiguës, sans exposition au soleil, tout en étant nourris par une alimentation extrêmement non naturel.

Je ne rentre pas dans l’argument philosophique si oui ou non il y a le « droit » de manger des animaux, parce que je ne pense pas que cela soit la question importante.

La question importante, c’est – et presque tout le monde est d’accord pour la réponse, quand on connaît les faits – « est-il juste de manger des animaux étant donné la manière avec laquelle on les élève et on les tue? »

Les choses sont ici très claires : on est ici dans la même logique que des associations du type L214, mais pas du tout dans la libération animale. On ne sera pas étonné donc que dans « Faut-il manger les animaux ? » on trouve une apologie en règle de PeTA.

Il salue même les négociations entre PeTA et l’industrie de la « viande » (visant à empêcher que PeTA ne critique par la suite tel ou tel industriel!)… Et appuie l’euthanasie des animaux dans les fourrières de PeTA (en ne les critiquant pas).

Chez Jonathan Safran Foer comme chez tous les partisans des « droits des animaux », les seuls animaux existant sont ainsi ceux des abattoirs et des fourrières, et dont la situation et la mort « perturbent » la « conscience morale. »

Alors que ce qu’il faut, c’est une conscience ouverte aux animaux sur toute la planète, un amour pour tous les êtres vivants (et non pas seulement une compassion pour l’animal opprimé). On ne peut pas être vegan sans aimer les animaux… et Jonathan Safran Foer n’aime pas les animaux!