60% des récifs coralliens menacés de disparition à l’horizon 2030… la quasi totalité en 2050

La semaine dernière sur les côtes américaines du Golfe du Mexique, on a trouvé de nombreux cadavres de bébés dauphins, pour un total de 18 pour les deux derniers mois. On a également trouvé 8 cadavres de dauphins adultes.

On l’aura compris, c’est un effet de la marée noire qui a eu lieu dans cette zone, suite à la catastrophe du Deepwater Horizon.

Les coraux sont également concernés, bien entendu. L’expédition Lophelia II a constaté que sur des zones entières, les coraux sont morts, il ne reste plus que leurs squelettes. Et ils sont mort récemment, les squelettes étant encore recouverts de poussière brune…

Voici une carte de l’implantation des récifs coralliens, qui se situent dans une zone où la température est autour de 20°.

On considère qu’actuellement, avec le réchauffement climatique (provoquant l’acidification des mers) et les diverses activités humaines en général (tourisme, pêche notamment au poison et à la dynamite, pollution, développement côtier…), 75% des récifs coralliens sont menacés.

Voici une carte montrant la situation sur notre planète. En jaune il y a des modifications de la température (un stress thermique) et les points violets marquent les zones où les coraux dépérissent.

C’est un bilan « officiel », rédigé sous la forme d’une « Révision des risques sur les récifs coralliens » réalisée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement avec différentes autres structures.

En fait, il est même considéré que 30% des récifs coralliens sont déjà en état de grande souffrance, et que d’ici 2030, ce sont 60% des récifs coralliens qui auront disparu !

Voici une carte des prévisions du blanchissement du corail, c’est-à-dire son dépérissement.

Voici un tableau présentant les principaux dangers (hors réchauffement climatique) dans la période actuelle.

Voici maintenant deux tableaux concernant le réchauffement climatique. Voici déjà les températures de l’eau et de l’air telles qu’elles sont prévues.

Voici maintenant les prévisions d’acidification en raison du réchauffement climatique.

D’ici 2050, la quasi totalité des récifs coralliens aura, si l’on continue comme cela, disparu. C’est l’océan qu’on assassine, ni plus, ni moins, et voici un tableau présentant les prévisions pour chaque zone.

Ce tableau présente plus précisément la dangerosité de la situation. La première colonne présente la situation actuelle, la seconde celle prévue pour 2030, la troisième pour 2050. En noir la situation est critique, en rouge la situation est très mauvaise.

Quand on pense que l’année 1997 avait été « année Internationale des récifs coralliens » on voit bien qu’il faut régler les problèmes à la base, sans quoi on court à la catastrophe.

D’ailleurs, si l’on s’inquiète pour les récifs coralliens, c’est en fait uniquement parce qu’ils abritent un très grand nombre de vies – et que ces vies sont utilisées comme nourriture par environ un demi milliard d’êtres humains. 275 millions de personnes vivent même directement autour de ces coraux, dans un rayon de 30 kilomètres.

Pour l’instant, les populations de neuf pays sont particulièrement concernées et menacées : celles des Comores, des îles Fidji et Kiribati, de Grenade, de Haiti, du Vanuatu, de Tanzanie, d’Indonésie, des Philippines.

A cela s’ajoute que les récifs coralliens protègent les littoraux d’une centaine de pays, sur 150 000 kilomètres de côtes.

Bref, comme on le voit aisément, les humains détruisent la planète leur permettant de vivre. Au lieu d’acquérir une nouvelle perspective – le véganisme et l’harmonie avec Gaïa, les humains vivent dans le chaos, au jour le jour, célébrant différences nationales et exploitation.

Ceci ne doit pas nous conduire à la misanthropie – nous sommes également des humains. Ni à l’apathie – cela serait trahir notre planète. C’est pleine d’intelligence et de rage que doit être notre pensée… Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Stop au gaz de schiste!

Hier, entre 10 000 et 20 000 personnes ont manifesté en Ardeche contre le gaz de schiste. Ce gaz se situe à 3000 mètres sous terre, et le récupérer est extrêmement polluant. Le ministre de l’environnement a suspendu les travaux en cours en France, mais ce n’est que partie remise, bien entendu.

Voici une explication de ce qu’est le gaz de schiste, par un collectif qui y est opposé. On trouvera ici des cartes des zones concernées.

C’est quoi, le gaz de schiste ?

C’est du gaz naturel, emprisonné depuis des dizaines de millions d’années dans la roche dite de schiste. Il est qualifié de « non conventionnel » parce qu’au contraire du gaz naturel mieux connu, qu’on trouve dans de vastes réservoirs, celui-ci est coincé dans les interstices de la roche, à des centaines de mètres de profondeur, et éparpillé dans des millions de petites bulles. Donc, très difficile à atteindre.

Pourquoi en parle-t-on soudain autant ?

C’est en effet étrange quand on sait que le gaz de schiste, ou gaz de shale en anglais, est connu depuis plus de 150 ans. On en extrayait notamment en Illinois et sous les Appalaches —les géologues appellent ça la strate Marcellus, qui court sous la Pennsylvanie, la Virginie occidentale et une partie de l’État de New York— mais dans des proportions marginales, en raison des coûts trop élevés.

Des progrès technologiques au tournant des années 2000, ont changé la donne. Aux États-Unis, on s’est alors mis à prospecter un peu partout, avec pour résultat qu’entre 2007 et 2009, les statistiques sur les réserves potentielles de gaz naturel ont plus que doublé, selon la firme de consultants IHS Cambridge Energy. En avril 2010, un rapport tout aussi optimiste de la Société canadienne des gaz non conventionnels, allait jusqu’à dire que les quantités connues avaient triplé.

À ce rythme, le gaz de schiste pourrait représenter la moitié de la production de gaz naturel en Amérique du Nord d’ici 2020. L’Australie, l’Afrique du Sud et la Russie ont également annoncé d’importantes découvertes depuis 2009 ; l’Inde et la Chine seraient aussi dans la course.

Ces nouvelles techniques d’extraction sont-elles au point ?

Difficile à dire, parce que l’engouement est récent… et la plupart des données proviennent de l’industrie. À la base, le principe semble simple : injecter, à très haute pression, des tonnes d’eau dans la couche de schiste, accompagnées de sable et de produits chimiques, afin de fracturer la roche (en anglais, fracking) et ainsi, en libérer le gaz. C’est cela que les progrès techniques permettent de réaliser à moindre coût.

Mais les inquiétudes viennent de la possibilité que, en fracturant la roche, une partie du gaz et des produits chimiques ne s’échappent pas juste par le puits du prospecteur, mais par une fuite dans le sous-sol, atteignant ainsi la nappe phréatique. C’est ce qui s’est produit en Pennsylvanie en 2008-2009 : puits contaminés, et une eau devenue impropre à la consommation en deux endroits. Un puits a même explosé en juin 2009, répandant du gaz et de l’eau contaminée pendant 16 heures.

La semaine dernière, le 31 août, le Wyoming s’ajoutait à cette liste peu enviable : l’Agence de protection de l’environnement avisait les résidents de Pavillion de ne pas boire l’eau de leurs puits, et d’utiliser une ventilation lorsqu’ils prennent une douche ou lavent leur linge… afin d’éviter les risques d’explosion. Onze des 39 puits étudiés sont contaminés par les produits chimiques associés à l’extraction de gaz, en cours là-bas depuis cinq ans.

Parmi les produits chimiques en question : du carburant diesel, du benzène et des solvants industriels.

On comprend alors que ses adversaires disent du gaz de schiste qu’il est au gaz naturel ce que les sables bitumineux sont au pétrole.

La qualité de l’eau est donc la grande inquiétude ?

Même le rapport optimiste de l’IHS le reconnaît dans un langage prudent : « l’eau a émergé comme étant le problème environnemental le plus visible du gaz de schiste ».

La ville de New York a réclamé un moratoire sur l’extraction de gaz dans la région où elle puise l’eau pour ses 5 millions d’habitants. En réponse, le Sénat de l’État de New York a voté le 3 août un moratoire sur tout nouveau permis de forage jusqu’en mai 2011. L’Agence américaine de protection de l’environnement a commencé en mars 2010 une étude des impacts du fracking sur la qualité de l’eau. Celle-ci doit s’étendre jusqu’en 2011 [le document date de septembre 2010, NDLR].

Jusqu’ici, les législations floues permettent à des compagnies de se lancer dans l’aventure en court-circuitant les étapes… ou en négligeant d’aviser les municipalités, comme on l’a appris en août au Québec. Dans le cas des incidents de Pennsylvanie, deux compagnies du Texas, EOG Resources et Cabot Oil & Gas, ont été condamnées à des amendes pour avoir failli à des normes de sécurité élémentaires.

Par ailleurs, en 2009, des géophysiciens ont déployé dans le nord du Texas des sismographes pour vérifier l’hypothèse d’un lien entre une activité sismique apparemment anormale et des centaines de forages entrepris ces dernières années.

Le véganisme, mauvais pour le coeur?!

Le véganisme étant relativement installé, on pouvait bien se douter que l’industrie n’en resterait pas à la vitamine B12, qui est une carence possible apparemment pour les personnes végétaliennes. En fait les rares études sont ici contradictoires (puisque logiquement la vitamine C est la seule que les humains ne peuvent pas synthétiser, comme les cochons d’Inde par ailleurs), mais de par son importance sur le système nerveux, aucun risque n’est à prendre et il vaut mieux se compléter en B12 (la vegan society en produit en Angleterre, sous forme de pastilles, que l’on peut acheter sur internet chez différents revendeurs).

Et donc, à part cette question de la vitamine B12, on apprend désormais qu’être vegan… serait mauvais pour le coeur ! Plusieurs articles ont été publié ces derniers jours à ce sujet, en voici un qui résume bien ce qui est mis en avant.

Régime végétalien et maladies cardio-vasculaires

Selon une étude chinoise publiée dans le Journal of Agriculture and Food Chemistry le mois dernier, le régime végétalien pourrait accroître les risques de caillots sanguins et de durcissement des artères, pouvant causer des crises cardiaques et des attaques.

L’étude menée à Hangzhou (Chine) s’est basée sur l’analyse de dizaines d’articles sur la biochimie de ce type de régime publiés au cours des 30 dernières années. Alors que les mangeurs de viande ont des facteurs de risques cardio-vasculaires significativement plus élevés que les végétaliens, l’étude montre que les végétaliens tendent à avoir des taux élévés d’homocystéine dans le sang, un acide aminé lié aux maladies coronariennes, et des niveaux plus bas de HDL, aussi appelé « bon » cholestérol.

Le régime végétalien, qui élimine la viande et tout produit animal comme les oeufs et le fromage, manque de certains nutriments-clés comme le fer, le zinc, la vitamine B12 et les oméga-3, qui peuvent faire baisser les risques de maladies cardio-vasculaires. Les acides gras Oméga-3 font baisser les risques d’arythmie (des battements de coeur anormaux), ralentissent la formation de caillots sanguins et permettent de faire baisser la pression sanguine.

L’étude recommande aux végétariens et aux végétaliens d’accroître leur consommation de ces nutriments. On trouve des oméga-3 dans le saumon et les noix, et de la vitamine B12 dans les crustacés, les oeufs et les laits enrichis (comme celui de soja).

Résumé de l’étude: http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf103846u

On a ici une véritable entreprise de guerre psychologique. « Le régime végétalien, qui élimine la viande et tout produit animal comme les oeufs et le fromage, manque de certains nutriments-clés » : voilà une affirmation choc qui montre bien où l’article veut en venir. On joue avec la peur.

Prenons l’exemple du zinc. L’idée ici sous-jacente, c’est qu’on en trouve moins en proportion que dans… les huîtres, la « viande » rouge et le foie de veau ou du cochon. Or, même une personne omnivore ne mange pas ces animaux tous les jours.. Et quand bien même, on trouve du zinc dans les germes de blé, le pain complet, le soja, les haricots secs, les lentilles, les fruits secs, et même les légumes…

Le fer se trouve pareillement dans les légumes, le cacao, les noix de cajou, les biscottes complètes, les algues, les lentilles sèches, les pois chiches, les amandes, le pain de seigle, etc.

On pourra arguer que cela veut dire qu’il faut un minimum s’organiser. Nous répondrons : tout à fait, et il faudrait être fou pour se satisfaire de ce qu’impose l’industrie. La « viande », c’est moralement insupportable mais une source d’exploitation, d’où le mode de vie soit disant « pratique » proposé par l’industrie : en gros, il ne faudrait pas se poser de questions, en mangeant de la viande tout irait bien.

Or, évidemment, il s’agit d’un montage intellectuel, d’un mode de vie imposé par l’industrie surtout ces 50 dernières années, avec la généralisation de la « viande » et du fromage, des produits « laitiers » en général.

L’explosion des problèmes de santé aujourd’hui dans les pays « riches » vient évidemment de là. Les gens consommant passivement, sans réflexion ni distance, ce que propose l’industrie… se retrouvent avec des carences et des maladies. C’est une simple réalité qui saute aux yeux, au point que les riches justement se précipitent vers le bio, et surveillent leur alimentation…

Il faut justement voir quelque chose de très important. Cet article, comme tous les autres, nie totalement l’environnement. Il résume les risques encourus à ce qu’on mange. Il ne prend aucunement en compte le cadre de vie, les activités, le mode de vie, etc.

C’est un point de vue totalement restreint, totalement faux, dont le seul justificatif théorique est justement l’idéologie proposant la « viande » comme solution la plus simple, la plus efficace, la plus sûre.

Finalement, si cet article doit avoir un aspect positif, c’est de rappeler l’importance de l’huile de colza, riche en oméga-3. Pour le reste, il s’agir d’une volonté de pousser à la psychose, par une étude s’appuyant sur des critères qui sont ceux de l’industrie, avec la personne mangeant de la viande prise comme « figure de référence. »

Ici, c’est bien la question des critères qui comptent. Et des gens payés par l’industrie n’auront jamais des critères objectifs!

Le parfum utilisant des produits d’origine animale valorisé comme « précieux » et érotique

On y pense pas forcément, et pourtant c’est logique : les parfums ne sont pas quelque chose à remettre en question uniquement parce qu’ils sont testés sur les animaux.

En effet, les parfums sont nés dans les pays européens comme un produit exotique, précieux, utilisant des produits d’origine animale. Tout comme pour la nourriture, il faut savoir révolutionner ses goûts, et bannir un « goût » : celui issu du meurtre.

Un meurtre considéré comme ayant de la « valeur » ; on peut penser aux lignes de Baudelaire, dans son poème-manifeste « Correspondances » :

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

Citons ici wikipédia, présentant les six produits d’origine animale qui sont le plus utilisés, Baudelaire parlant justement de l’ambre et du musc:

  • Le musc, sécrétion produite par un cervidé mâle appelé chevrotin porte-musc. Le musc est produit par le chevrotin du Tibet pour attirer la femelle (c’est une substance qui peut être sentie à plus de 1 km aux alentours). Pour protéger l’espèce, la chasse a été interdite et l’exportation de musc est sévèrement réglementée : autrefois il fallait tuer le chevrotin pour récupérer ses glandes et désormais les muscs de synthèse sont beaucoup moins chers.
  • Le castoréum, excrétion sébacée du castor. Le castoréum est issu des glandes situées entre l’anus et les parties génitales du castor du Canada (mâle et femelle). Cette substance est un produit huileux qui sert à imperméabiliser la fourrure du castor.
  • La civette, sécrétion de l’animal du même nom. Le produit recherché s’obtient par curetage des glandes situées sous la queue de l’animal.
  • L’ambre gris, calcul intestinal issu du cachalot, qui erre sur les flots pendant de long mois avant d’être recueilli sur les plages des océans indien ou pacifique, le plus souvent.
  • La cire d’abeille, sécrétion produite par les abeilles dans la ruche, on l’extrait sous forme d’absolue (produit final) au moyen de solvants volatils produisant une concrète qui, lavée à l’alcool, donne l’absolue de cire d’abeille ou absolue de brèche d’abeille.
  • L’hyraceum est produite par le Daman du Cap (procavia capensis), un petit mammifère d’Afrique du Sud ayant l’apparence d’un gros rongeur. L’hyraceum est de l’urine riche en phéromones déposées par les membres d’une colonie, toujours au même endroit. Après plusieurs siècles de vieillissement, l’urine est pétrifiée. Elle prend alors la forme d’une pierre d’un brun sombre. Ce produit est alors traité sous forme de teinture, ou par dissolution dans des solvants comme l’alcool. L’hyraceum est utilisé en parfumerie et en médecine traditionnelle.

Et maintenant, citons un article publié il y a deux semines sur le net par « Next Magazine » (« Les premiers samedis du mois, retrouvez notre magazine mensuel mode et lifetime »). Il s’agit d’une publication liée au quotidien Libération.

Nous ne le citons pas en entier (on peut le trouver ici) mais nous mettons en gras les passages les plus parlants pour ce qui nous intéresse ici : le fait que l’idéologie dominante accorde une valeur culturelle à l’exploitation animale.

Analyse | 5 février 2011

Jus interdits

Par AYME THÉE

Bref : l’effluve de perlimpinpin marche depuis la nuit des temps. Du coup, on se pose la question : y aurait-il quelque fondement à cette réputation ? Se pourrait-il, contre toute vraisemblance scientifique, que les odeurs manufacturées aient un effet réel sur la libido ? Voyons voir.

Hypothèse numéro 1 : l’évidence

Un corps, ça sent. Les aisselles sentent le foin. Les pieds sentent le bois ou le cantal, c’est selon. Les cheveux aussi: l’encre ou le cuir. Le sexe, fût-il propre comme un sou neuf, sent, s’il est masculin, quelque chose à la fois lacté, poivré et vaguement fade, ou s’il est féminin, un accord plus salé-sucré dominé par l’iode et l’algue.

En extrapolant, le sexe sent la bête. Un peu l’ammoniaque, beaucoup le gras, voire le caca. « Là où ça sent la merde, ça sent l’être », disait Artaud. D’où, bien sûr, en parfumerie, la réputation des matières « animales » extraites de vrais bestiaux. Civette, castoréum, ambre et musc. La première, une sorte d’hémorroïde prélevée de la poche périanale d’un petit félin africain, est particulièrement agressive, violente, fécale et entêtante.

Convenablement utilisée, elle fait pourtant merveille dans les compositions qui, selon le site osMoz.fr, l’utilisent encore (Jicky de Guerlain, Coco de Chanel, Diorissimo de Dior, KL de Lagerfeld). La deuxième, sécrétée par le castor des rivières, sent la fourrure humide, la terre et, encore, la ménagerie. Épatant dans Magie Noire de Lancôme (vintage 1978) ou Dzing! de l’Artisan Parfumeur.

L’ambre ? Un calcul pâteux qui croît dans l’estomac des baleines et qu’elles régurgitent à la fois dans un grand rot et dans la mer. Tout mou et suintant de mucosités, il flotte alors sur l’océan, ballotté par les vagues, rôti par le soleil, décoloré par le sel. Petit à petit, il s’endurcit, devient caillou et s’échoue enfin sur une plage, attendant encore qu’une main avertie vienne l’y cueillir. Dès lors (mais pas avant, car l’affinage maritime lui est indispensable), il vaut de l’or et sa renommée n’est plus à faire.

Reste le musc… Le parfum par excellence pendant quelques milliers d’années. Ponctionné dans l’abdomen d’une sorte de bouc himalayen, il permet au mâle en rut de signifier son état aux femelles que cela pourrait intéresser. « Si ça excite les chèvres, pourquoi pas nous ? » se sont demandé avec sagacité les gens du coin. Vu que la chose s’est avérée être vasodilatatrice et, subséquemment, un aphrodisiaque en effet de première bourre, ils en ont fait assez vite un commerce des plus fructueux. Au milieu des années 60, peu de temps avant leur protection, plusieurs centaines de milliers d’animaux étaient abattus annuellement.

Résultat : l’espèce est en voie de disparition et le musc interdit d’usage. Presque comme les trois autres produits, accusés de tous les maux par les ligues de protection animales anglo-saxonnes. Alors que pas un cachalot n’a jamais été tué pour son ambre ; alors que les civettes élevées en ferme (suspectées en 2003 de propager le SRAS), sont une source importante de revenus pour les populations démunies de la corne de l’Afrique ; alors que la prolifération des castors bouffeurs d’arbres menace certaines parties de la forêt canadienne.

Alors que, enfin, pas une molécule de synthèse n’a réussi à s’approcher de l’incomparable vibration du vivant. Sauf à reprendre l’exploitation délaissée des humeurs du rat musqué, de l’alligator ou de la mouffette, voire réactualiser les tambouilles que les Grassois utilisaient encore il y a quelques années (sang séché, crottes de lapin, algues déshydratées et copeaux de cèdre), ce n’est donc plus ça qui va nous émotionner.

Suivent deux autres paragraphes, critiquant par exemple de la publicité mensongère car ce serait du « révisionnisme » que d’utiliser du musc synthétique… Ou bien saluant le retour « notes « cuir » boucanées et sensuelle »…

Comme on le voit, la question du goût est d’importance. Tout comme pour la nourriture, une copie sera toujours considérée comme ayant moins de valeur que « l’original. »

Il faut donc révolutionner le goût… Bannir celui issu de l’idéologie morbide de l’exploitation animale!

France Nature Environnement: un pas en avant, deux pas en arrière

France Nature Environnement est une structure rassemblant 3000 associations, dans une sorte de structure semi-institutionnelle, avec des revendications n’allant pas très loin. Bref, une structure donnant un point de vue écolo quand on en veut bien un.

On entend beaucoup parler de cette structure en ce moment, car elle a fait une bourde énorme. Elle a en effet franchi la ligne rouge : celle de l’imaginaire français concernant ses « terroirs. »

Voici la campagne d’affichage lancée par France nature environnement, qui a provoqué un véritable tollé et une série de plaintes. Ce sont les deux-trois premières affiches qui ont déclenché le « scandale. »

En « oubliant » de respecter le cahier des charges institutionnelles – où il est absolument évident qu’il faut nier que l’agriculture française est moderne, capitaliste, un agro-business, et faire semblant que rien n’a changé depuis les années 1960 – France nature environnement est sorti du cadre.

Directement, le ministre de l’agriculture Bruno Le Maire a qualifié cette campagne de « scandale » et de « provocation. »
De manière feutrée mais tout aussi claire de par son poids institutionnel, Sarkozy s’est dit, au Salon de l’agriculture, « choqué par cette campagne de communication très déplacée. »

Le secrétaire d’Etat au tourisme Frédéric Lefebvre a dit au sujet de la campagne qu’elle était « outrancière et injuste. » Elle serait « d’autant plus malvenue qu’elle induit en erreur les touristes français et internationaux sur la qualité des plages bretonnes. » Et il a affirmé que l’agence de développement touristique de la France, « Atout France », portait plainte auprès du jury de déontologie publicitaire.

Le directeur général de cette agence, Christian Manteï a affirmé de son côté que la campagne allait « porter préjudice à l’un des secteurs les plus générateurs de croissance et d’emplois. »

Le président du Conseil régional breton Jean-Yves Le Drian a également annoncé que la Région Bretagne portait plainte !

Mignard, l’avocat (parisien!) de la région (un proche de Ségolène Royal), a justifié ainsi cette démarche : « C’est toute la Bretagne, en tant que collectivité territoriale, qui se voit reprocher de ne pas agir contre les algues vertes. Elle est directement diffamée. »

Et en région parisienne, la RATP a procédé au retrait partiel des affiches…

Voici comment France Nature Environnement fait profil bas, comprenant qu’elle était allée « trop loin » et qu’elle remettait en cause une « image » institutionnelle :

Ouvrir le débat n’est pas déplacé

A l’ouverture du salon de l’Agriculture, le chef de l’Etat a commenté la campagne de communication de France Nature Environnement, la qualifiant de « particulièrement déplacée ».

Bruno Genty, président de FNE :  » Est-il possible dans ce pays d’ouvrir le débat sur les questions agricoles sans que l’on nous reproche d’opposer les français les uns aux autres ? Il n’est pas déplacé de demander la mise en œuvre complète des engagements  » agriculture  » du Grenelle. Les OGM, les pesticides et les algues vertes constituent autant de risques sanitaires et environnementaux qui concernent l’ensemble de nos concitoyens. »

Provoquer le débat…pas la rupture

La campagne de France Nature Environnement, quelles que soient les interprétations dont elle peut faire l’objet, ne poursuit pas un objectif de rupture avec le monde agricole Cette campagne s’attaque aux excès de l’agriculture industrielle.
Au-delà des images choc, les idées affichées ne sont pas nouvelles et sont portées par l’association depuis de nombreuses années. Malgré les crispations que cette campagne peut susciter chez certains agriculteurs, FNE entend poursuivre le dialogue engagé avec les représentants d’une profession qu’elle ne veut pas stigmatiser. La réaction de plusieurs grandes organisations agricoles nous rendent optimistes quant à la poursuite du dialogue.

De l’oxygène pour le Grenelle de l’agriculture

S’il y a un fait reconnu, c’est bien notre implication dans la concertation menée à l’occasion du Grenelle de l’environnement. Porteuse de nombreuses propositions, notamment en ce qui concerne l’agriculture, France Nature Environnement n’a jamais renoncé à l’élaboration d’un compromis qui, même en nous obligeant à revoir certaines de nos exigences à la baisse, a permis d’obtenir des avancées pour l’environnement. Mais depuis plus d’un an, la mise en œuvre des engagements « agriculture » est en panne.

Réinventer le modèle agricole

France Nature Environnement a parfaitement conscience de la détresse économique à laquelle est confronté un grand nombre d’agriculteurs. La compétitivité de notre modèle agricole doit s’appuyer sur les objectifs du Grenelle de l’environnement. La mise en place de nouvelles pratiques donne aux agriculteurs l’occasion unique de mettre fin à un modèle ne profitant qu’à une minorité d’entre eux et laissant la grande majorité sur le bord de la route.

A titre d’exemple, l’arrêt des importations d’OGM pour l’alimentation du bétail est une demande qui va dans le sens d’une meilleure défense des produits issus des terroirs et donc des intérêts économiques du pays.

Jean-Claude Bévillard, responsable du dossier Agriculture :  » Il faut s’engager de façon volontaire pour la réduction des pesticides et l’interdiction des plus dangereux, arrêter l’importation des ogm pour l’alimentation animale et étiqueter la viande  » sans OGM « . Dans l’immédiat, il ne faut plus autoriser la moindre extension du cheptel dans les zones affectées par les algues vertes et réduire de 40%, les effluents à la mer d’ici 2014. Il faut un redéploiement des aides publiques pour que l’argent aille vers les agriculteurs qui s’orientent concrètement vers des pratiques compatibles avec ces objectifs.  »

 » La mise en œuvre des avancées  » agriculture  » du Grenelle passe par la mobilisation et la responsabilisation du monde agricole, de l’agro-alimentaire, de la grande distribution, des élus locaux, régionaux et nationaux, et des consommateurs.  » conclut Bruno Genty.

Tout cela est très clair, limpide : «  ne poursuit pas un objectif de rupture avec le monde agricole », « poursuivre le dialogue engagé avec les représentants d’une profession qu’elle ne veut pas stigmatiser », « n’a jamais renoncé à l’élaboration d’un compromis », « compétitivité de notre modèle agricole », etc.

France Nature Environnement a donné l’impression de remettre en cause l’agro-business, et fait par conséquent machine arrière.

Une réaction logique : soit on considère que la situation est catastrophique et alors on veut un autre modèle – ce qui oblige à aller au bout du raisonnement et à reconnaître Gaïa comme un tout, et par conséquent avoir la morale qui va avec.

Ou bien on continue comme avant en améliorant tant qu’on peut… Si on peut.

Entre les deux, il n’y a rien, et France Nature Environnement a vite fait de se replacer dans le cadre institutionnel, au lieu d’assumer et de critiquer l’agro-business comme exerçant une pression énorme, gigantesque, qu’il faut critiquer et vaincre!

Mais pour cela il faut comprendre le sens de la libération animale. Et force est de constater, de manière réaliste, qu’aujourd’hui, la France est un pays où une simple campagne « écologiste » se confronte directement aux institutions… c’est dire!

Lampes basse consommation: attention au mercure

Nous avons déjà parlé des ampoules basse consommation, mais puisqu’on a parlé du chocolat (toxique pour les animaux) revenons brièvement dessus, alors qu’en plus une institution semi-indépendante de l’Etat, la Commission de sécurité des consommateurs, publie un communiqué à ce sujet.

Les nouvelles ampoules basse consommation qui remplacent les anciennes consomment en effet moins d’énergie, mais sont potentiellement dangereuses. Non seulement il faut être à plus de 30 centimètres de celles-ci si l’on reste plus que temporairement à côté, mais en plus il y a la question des débris si ces ampoules se cassent.

Elles contiennent en effet du mercure, hautement toxique, pour nous comme pour les animaux. Voici ce que dit la commission dont nous parlions:

Le mercure étant relativement volatil, c’est essentiellement par inhalation qu’il va pénétrer dans l’organisme en cas de bris d’une lampe fluocompacte. Cependant, il peut, dans une moindre mesure, pénétrer par contact ou par ingestion accidentelle.

Si l’ingestion des formes organiques du mercure, notamment par le biais des produits de la mer, sont presque totalement absorbées par l’organisme, l’absorption de mercure élémentaire par ingestion est négligeable, alors que, en revanche, les vapeurs de mercure métallique sont absorbées à plus de 70 % par l’Homme.

Le mercure élémentaire inhalé va diffuser à travers la membrane des alvéoles pulmonaires et, en raison de sa liposolubilité, passer en grande partie dans le sang. Sous cette forme élémentaire, le mercure Hg0 traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, qui est le filtre protecteur du système nerveux central pour les agents toxiques.

Le mercure peut ainsi se retrouver dans le cerveau, et notamment dans les cellules participant au développement neuronal et à la plasticité synaptique. Dans ces cellules, le mercure Hg0 peut être oxydé en ions mercureux (Hg+) puis mercurique (Hg++) par le biais de systèmes enzymatiques de type peroxydase. La barrière hémato-encéphalique étant imperméable aux ions mercureux et mercuriques, il peut y avoir ainsi un phénomène d’accumulation de ces éléments toxiques dans le tissu cérébral.

Si une ampoule se brise, il faut alors ramasser les débris avec des gants ou du sopalin humide, et ventiler la pièce. Les débris doivent être mis dans des sacs solides et hermétiques. L’idéal est de quitter la pièce.

Il ne faut pas balayer, ni passer l’aspirateur, car cela diffuserait les particules un peu partout (et contaminerait l’aspirateur).

Et évidemment de telles ampoules – qui contiennent 5 mg de mercure en moyenne – ne doivent pas être jetées n’importe où! Les supermarchés mettent normalement à disposition des bacs spéciaux.

Il est vraiment terrible que la généralisation de ces ampoules n’ait pas été accompagnée d’informations très claires à ce sujet. C’est vraiment représentatif de comment on se moque de Gaïa!

On notera également que la loi a limité la quantité de mercure à 5 mg par ampoule, mais que certaines ampoules n’en ont que 2: ce sont logiquement celles-ci qu’il faut privilégier.

Enfin, pour comprendre les effets du mercure, voici un document « officiel » de l’Etat français puisqu’il provient d’un site du Sénat. Il est consacré à la catastrophe de Minamata.

Minamata est une ville du sud-ouest du Japon, où une usine pétrochimique a versé des résidus de mercure dans l’océan… 400 tonnes de mercure ont été déversées.

L’empoisonnement de la population humaine qui a suivi a produit une onde de choc au Japon, jouant un grand rôle dans la politique de ce pays.

La contamination par le mercure : l’exemple de Minamata

Dans les années 50, une épidémie mystérieuse se déclenche dans la baie de Minamata, au sud du Japon. Les troubles affectent plus particulièrement les familles de pêcheurs (malformation de nouveau-nés, dysfonctionnement du système nerveux) et les animaux domestiques (chats atteints de convulsions, se jetant dans la mer du haut des falaises), tous deux gros consommateurs de poissons.

Les analyses montrent qu’une usine de produits chimiques, fabriquant du plastique (PVC -chlorure de vinyle) utilise le mercure comme catalyseur, rejeté en mer après usage. Bien que le mercure le soit sous forme inorganique (oxyde de mercure), peu biodisponible et peu toxique, la condensation, la salinité et l’activité bactérienne des micro-organismes marins transforment le mercure en une forme organique (méthylmercure), très biodisponible et très toxique.

Des analyses de vase révèlent des concentrations de mercure dans les sédiments pouvant atteindre plus de deux grammes par kilo, en majorité sous forme organique et 0,15 gramme de méthymercure par kilo de poids sec dans les vases. Un phénomène de bioamplification (concentrations successives) a amplifié le risque, puisque les concentrations dans le poisson étaient 100 000 fois plus fortes que la concentration dans l’eau de mer.

Les concentrations maximales de mercure dans les coquillages et les poissons atteignent respectivement 179 mg/kg de poids sec (norme OMS 2,5 mg/kg de poids sec) et 23 mg/kg de poids frais (norme OMS 0,5 mg/kg de poids frais). Les concentrations de mercure dans les cheveux des malades peuvent monter jusqu’à 705 ug/kilo (pour une norme OMS de 10).

Les principaux symptômes et signes de la maladie dite de Minamata sont les suivants (en % des personnes malades):

Restriction du champ visuel 100 %

Trouble de la sensibilité 100 %

Ataxie (manque de coordination des gestes) 93 %

Altération de la parole 88 %

Altération de l’audition 85 %

Altération de la marche 82 %

Tremblement 76 %

Troubles mentaux légers 71 %

Les personnes avec une haute teneur en mercure dans le sang présentent également des anomalies chromosomiques.

Le lien entre l’épidémie et la présence de mercure étant établi, l’activité de la société a été arrêtée, la pêche a été interdite pendant plus de quarante ans, des opérations gigantesques de dragage ont été menées (pour retirer 1,5 million de m3 de sédiments). Les concentrations ont graduellement diminué. L’épidémie a causé au moins 48 morts, 158 invalides, incapables de subvenir seuls à leurs besoins, et 1 742 victimes.

On notera évidemment que les chiffres sont ceux reconnus par l’Etat japonais (25 000 personnes sont en attente de se voir reconnus comme contaminées!).

Et que bien évidemment, les habitants de l’océan ont été « oubliés »: on ne les considère ici que dans la mesure où certains ont été mangés et ont contaminé des humains…

Forage pétrolier au large de la Guyane

« En France, on a pas de pétrole, mais on a des idées » : voilà ce que disait le spot publicitaire de 1978 de l’agence pour les économies d’énergie.

Sauf que les moyens technologiques et les vélléités commerciales changent la donne. Ainsi, du pétrole il y en a désormais en France. Ou plus exactement dans ses colonies, que l’on trouve un peu partout dans le monde, et pour être encore plus précis au fond de l’océan.

C’est le projet extraplac (en gros: on agrandit la plaque appartenant à la France), qui touche aussi la Martinique, la Réunion, la Nouvelle-Calédonie… et est géré par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER).

Le fait d’aller chercher les richesses au fond de la mer est annoncé ouvertement:

Objectifs de la France

La possibilité d’agrandir encore les zones maritimes sous sa juridiction intéresse la France à plusieurs titres:
– Elle lui permettra d’affirmer encore plus sa place de nation maritime majeure,
– les extensions du plateau continental concernent des grands fonds, naguère encore inaccessibles à l’exploitation opérationnelle.

Ce projet s’est vu accorder une importance très grande ces dernières années, et les objectifs sont clairs : trouver pétrole, hydrate de gaz, minerais, enzymes.. et les exploiter commercialement.

C’est pour cela que ces jours-ci commencent la mise en place d’un forage au large de la Guyane. Le forage s’y trouve au large, à 3000m mètres de profondeur.

Sur la route ? 933 espèces de poissons, 29 espèces de mammifères marins, 5 espèces de tortues… sans compter les invértébrés ! Et à côté, on a une mangrove gigantesque :

La mangrove en Guyane couvre la quasi totalité (80 % environ) des quelques 350 km de côte, soit une superficie de 70 000 ha. Elle grandit à la fois sur la côte et dans les estuaires des fleuves.
Sa présence est intimement liée au déplacement des bancs de vase, déplacements qui s’expliquent par les apports alluvionnaires du fleuve Amazone le long des côtes guyanaises sous l’influence notamment des courants marins et des alizés.

Tout cela, évidemment, ne compte pas face au profit. Et là, toutes les réglementations, comme par hasard, sautent, car là ne serait pas l’important.

Ainsi, en cas de marée noire, la société TULLOW OIL promet d’intervenir… dans les 36 heures ! C’est ce qu’on appelle avoir le sens de l’urgence…

Et Tullow Oil n’est pas BP : c’est une entreprise bien plus petite, qui vise à explorer et découvrir s’il y a du pétrole (par exemple au Ghana, en Ouganda). C’est le sens du forage en Guyane (ici TOTAL et SHELL sont participants à hauteur de 33 et 25% du projet). Les moyens en oeuvre en cas de catastrophe seraient bien moindres.

Ce qu’on connaît de ces moyens, ce sont surtout les dispersants (nous en avions parlé au moment de la catastrophe dans le golfe du Mexique). Eh bien ces dispersants prévus par TULLOW OIL sont même interdits en France !

Plus délirant encore : le procédé de forage prévu est lui-même interdit en France !

On a donc, de nouveau, tous les ingrédients pour une catastrophe à venir. Et cette fois, les écologistes et les vegans français ne pourront pas faire comme si de rien n’était, comme lors de la catastrophe du Deep Water Horizon.

Rappelons ici qu’il y a encore aujourd’hui par endroits, au fond de l’océan du golfe du Mexique, des zones avec quasiment 10 centimètres d’épaisseur de pétrole. Et que si BP prétend que tout sera revenu dans l’ordre d’ici 2012, cela ne sera évidemment pas le cas!

Le chocolat, poison pour les chats, les chiens, les rongeurs…

[Si vous tombez sur cet article lors d’une recherche urgente sur internet,

appelez le Centre AntiPoison Animal 04 78 87 10 40

Ouvert 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, toute l’année.]

C’est quelque chose de malheureusement trop peu connu, mais le chocolat est un poison pour nos amis félins, canins et rongeurs. Pourtant, le chocolat est quelque chose de largement diffusé, alors il vaut mieux que cela se sache !

La raison en est la présence dans le cacao d’un composé amer, la théobromine. Ce terme vient du grec, de Theo (« dieu ») et broma (« nourriture »)… Rien que le choix du terme montre à quel point le cacao peut être, pour certains, une véritable drogue. La théobromine agit en effet sur l’humeur, comme c’est bien connu, et c’est pour cela que le cacao est apprécié.

Mais la théobromine est un poison ; 18 grammes suffisent à tuer un humain de 65 kilos. Or, proportionnellement, nos amis canins, félidés et rongeurs sont plus petits, et pour le coup réagissent malheureusement de la même manière.

Et les doses à partir desquelles cela est dangereux commencent à un faible niveau. A partir de 20 mg de théobromine d’ingéré par kilo, on se sent mal, le coeur en prend un coup à partir de 40-50 mg par kilo, et au-dessus de 60mg/kilo les effets s’aggravent.

Or, le cacao en poudre contient de 20 à 28,5 mg de théobromine par gramme (plus le cacao est dilué, moins la dose est forte).

Chats et chiens sont donc menacés et d’un empoisonnement, et de mort (en l’occurence ici les chiffres divergent, mais à partir de 25 grammes un chien de 20 kilos est plus que très menacé). Les chats ont ici l’avantage de ne pas aimer le sucré.

Mais les chiens, et bien entendu les rongeurs (les rats surtout), peuvent très bien se retrouver face à du chocolat, et le manger. De la même manière, la chose étant peu su, il peut en arriver que des gens leur en donnent, ayant une conception dénaturée de « leurs » animaux.

Notons ici que les rats ne peuvent pas vomir : l’empoisonnement est donc encore plus dangereux puisque c’est l’un des principaux moyens de se débarrasser du produit (voire le seul, avec le charbon actif qui va fixer le poison et repartir dans les selles, étant donné qu’il n’existe pas d’antidote).

En ce qui concerne les symptômes, on a tout d’abord les vomissements et la diarrhée, et en cas d’intoxication plus grave, des tremblements, des convulsions, la théobromine étant passée dans le sang. La sensation de soif sera également accentuée (on peut donc voir l’animal souvent aller uriner, ce qui peut être révélateur de la situation).

Les symptômes, chez les chiens, sont présents environ 72 heures. Et bien sûr le facteur temps est capital, pour soigner l’animal empoisonné!

Comme nous vivons une époque barbare où l’infâme vivisection coexiste à côté des fusées spatiales, on ne sait même pas si la théobromine est dangereuse pour les oiseaux, mais on pense que oui. C’est également un poison pour les animaux des familles des équidés et des bovidés.

Excellente raison donc de planquer son chocolat, en particulier s’il est noir, et de ne pas le partager!

« Salariée d’une entreprise de découpe de volaille »

Avant-hier s’est terminé le congrès de l’un des principaux syndicats français, CGT-Force Ouvrière. Ni sur une ligne plus ou moins revendicative comme la CGT, ni « moderne » comme Solidaires, ni ouvertement réformiste comme la CFDT, CGT-Force Ouvrière est un syndicat avec une identité culturelle très conservatrice, tout en ayant des revendications sociales.

Quel rapport avec la libération animale, donc ? Jutement, en raison du positionnement de ce syndicat, à son congrès il y a eu un peu de remue-ménage au sujet des retraites. Un journaliste faisant un compte-rendu note notamment ceci, qui justement nous intéresse :

15h35 – Vibrant plaidoyer d’une déléguée issue de la fédération de l’alimentaire sur l’inscription explicite dans la résolution aux 37,5 années de cotisation.

Salariée d’une entreprise de découpe de volaille, où elle règle le sort de 14 poulets à la minute, elle ne se voit pas le faire pendant 42 années pour pouvoir partir en retraite.

« Je souhaiterai rentrer la semaine prochaine dans mon syndicat en pouvant dire que la ligne confédérale est celle d’un retour aux 37,5 ans », a-t-elle crié à la tribune, provoquant bon nombre d’applaudissements dans la salle. Ecartée ce matin lors de la résolution protection sociale, cette vieille revendication de FO refait surface lors de la générale. Suspens…

Nous avons là une situation très compliquée, et en même temps pas du tout. Mais il est évident que le véganisme ne gagnera pas du terrain en France s’il ne sait pas répondre à ce genre de problématique.

L’agro-business représente beaucoup d’emplois, et il ne suffit donc pas de dire qu’il faut fermer les abattoirs. De même, cette travailleuse est objectivement une meurtrière puisqu’elle tue des poulets, mais pas subjectivement : elle n’a rien choisi.

Et elle ne se voit pas faire cet emploi pendant 42 années, une manière de souligner le caractère inhumain de l’entreprise.

Pourquoi n’arrête-t-elle pas, demandera-t-on ? C’est là que montrent leurs limites tant l’antispécisme que la lutte pour les « droits des animaux. » Car cette travailleuse n’a pas choisi l’oppression, l’antispécisme se trompe en opposant les humains aux animaux, de manière abstraite.

Et les droits des animaux ne pourront jamais exister dans une société où l’exploitation animale ramène un tel profit. En fait, tant qu’il n’y aura pas de critique de la nature même de la société, le véganisme n’avancera pas.

Critique de la société cela veut dire critiquer l’absence de la nature, son rejet en périphérie de villes toujours plus géantes et invivables. Cela veut dire aussi critiquer le mode de vie, tant celle de travailler que de passer son temps dans une société de consommation.

Le texte de Walter Bond sur son expérience dans les abattoirs est d’un grand intérêt, car il montre justement comment les humains confrontés aux massacres peuvent réagir, si on leur en donne les moyens, si on ne les rejette pas abstraitement comme « assassins. »

Il est totalement ridicule de critiquer la viande halal ou casher, ou encore les Chinois, etc., car tout cela est de la stigmatisation abstraite, de la généralisation fondée uniquement sur des clichés, des stéréotypes.

De la même manière, les gens qui travaillent dans les abattoirs le font car ils n’ont pas eu le choix, ils ont été entraînés dans la nécessité de gagner de l’argent pour vivre.

La travailleuse qui veut partir plus tôt à la retraite exprime un besoin bien plus grand qu’elle n’en a elle-même conscience. Mais alors, pour la convaincre, il faudra un projet solide, pas seulement des arguments moraux. Et là, seule est valable comme objectif l’harmonie avec Gaïa, au lieu de la destruction et du meurtre, conduisant à des vies aliénées et exploitées pour les humains.

Ce n’est pas 42 années, ni même 37,5 années qu’il faut travailler dans la « découpe de volaille », mais justement pas du tout. Pour cela, la société doit changer ses fondements et avoir des choix tournés vers l’harmonie avec notre planète, en refusant l’asservissement, l’exploitation, l’humanité faisant le choix d’être naturellement heureuse, tout simplement!

Avoir des Nike vegan… ou pas

La question des chaussures est un détail important et lancinant quand on est une personne végane. Le problème est en effet que, contrairement au reste de l’habillement, il est paradoxalement plus difficile de s’y retrouver niveau chaussures.

Le cuir est en effet omniprésent, et malheureusement quand il n’y en a pas ce sont souvent des chaussures de mauvaise qualité (vendus dans des magasins du type « La halle aux chaussures »). Pourtant, paradoxalement il y a une marque à laquelle on ne pense pas, et qui pourtant propose des chaussures vegans… Nike.

Au sens strict, Nike n’est pas une marque végane (donc on trouvera des produits non vegans dans les ateliers, que ce soit pour la colle ou pour d’autres chaussures). Et il y a eu des grandes campagnes contre Nike, en raison de leurs usines basées dans des pays du tiers-monde, avec des salaires de misère, des conditions de travail terrible.

Malheureusement, c’est le cas de toutes les grandes marques, y compris pour les Converse. Qui plus est, dans le domaine sportif, il est incontournable d’avoir des chaussures de qualité. On ne peut donc pas faire l’impasse sur des marques spécialisées…

Et ces marques savent qu’il existe un « public » vegan. Voici par exemple une liste appelée « Vegan Items » (produits vegans) proposée par Nike l’année dernière lorsqu’on fait la demande s’il y a des chaussures vegans.

On peut voir qu’il y a de très nombreuses chaussures :

Running homme/femme : Air Max 360 / Air Max 180 / Air Vomero / Air Max 90 / Air Pegasus / Air Pegasus (4E) / Air Zoom Miler / Air Huarache Run / Air Structure Triax / Air Cesium / Air Max Moto / Air Zoom Elite (2) / Air Zoom Hayward / Air Coos / Air Max 30/40 / Nike Shox TL IV / Nike Shox Ride III / Nike Shox FSM / Nike Shox 2:40 / Nike Shox Turb OH / Nike Impax Revolution Trainer / Nike Free 5.0 v2 / Nike Free Trail 5.0 / Air Run Dual-D II / Air N’Sight / Air N’Sight (4E) / Air Validus / Dart IV Plus + Nike Shox Junga / Air Zoom Kyotee / Air Zoom Steens III / Air Max Assail III / Air Run Dual-D II / Air Alvord IV / Air N’Sight / Air Validus / D4C2 Strap Runner / Nike Recoupe / Dart IV Plus

Athlétisme : Zoom Forever / Kennedy XC / Zoom Miler XC / Zoom Waffle XC V / Zoom Waffle Racer IV / Zoom Streak XC / Air Zoom Marathoner / Air Zoom Katana Racer / Air Zoom Katana Cage II / Zoom Eldoret II / Zoom Lanang St / Zoom Miler / Rival D Plus II / PV Lite / Zoom Jav / Zoom HJ II / Zoom Long Jump III / Zoom Rotational III / Monsterfly / Zoom Powercat / Zoom Maxcat / Zoom Superfly G5 / Zoom Lisista / Zoom Rival S III

Training homme/femme: Zoom Vick IV / Nike Free Trainer 7.0 / Nike Shox Explodine / Air Trainer Huarache 2K6 / Air Dual-D TR / Air Max 360 Trainer / Zoom Haven II / Air Max 90 TR / Nike Impax Interine Ltr / Air Max Resolution II + Air Max 180 Trainer / Air Max 90 Trainer / Air Max Resolution II / Nike Free Trainer 7.0 / Nike Impax Interine / Nike Shox MC / Air Max Melodic / Air Mix Down / Nike Slat Trainer Pro / Air Max Agora Mid / Nike Incyc Trainer / D4C2 Trainer / Steady III

Tennis : Air Zoom Revive / Air Max Breathe 3 / Air Zoom Vapor 3 / Air Zoom Court 2 Court

Basketball : Air Zoom Huarache 64 / Air Finesse Uptempo / Nike Shox Bounce

Football : Zoom Total 90 Supremacy SG / Zoom Total 90 Supremacy FG / Zoom Total 90 Supreme SG / Zoom Total 90 Supreme FG / Zoom Total 90 Supreme TF / Total 90 Shift IC / Total 90 Shift FG / Total 90 Shift TF / Total 90 Shift MG / Nike Noventa VT / Nike Noventa TF / Nike Noventa IC / Nike Total 7 VT

Sandales : Air Deschutz CVT / Santiam 4 / Straprunner VI / Celso Thong Plus / Celso Thong NTS / Atee Thong / Air Moray Thong / Air Moray Slide / T90 Slide / Benassi Swoosh / Land Slide / Bati Slide

Football américain : Air Zoom Super Bad / Super Speed D ¾ / Super Speed D / Speed TD / Vapor Jet TD / Air Astrograbber ¾ / Air Astrograbber / Vick III D / Vick III Shark / Air Zoom Apocalypse IV / Air Zoom Blade II D / Air Zoom Blade II Turf

Air Max 360 / Air Max 180 / Air Max 36 / Air Max 90 / Air Max 30/40 II / Air Huarache Run / Air Structure Triax / Air Coos / Air Zoom Elite / Air Zoom Percept / Air Max Moto / Air Pegasus / Air Zoom Apace / Air Zoom Hayward / Nike Shox TL / Nike Shox Ride III / Nike Shox 2:40 / Nike Shox Now / Nike Shox Turb OH / Nike Impax Revolution Trainer / Nike Free 5.0 V2 / Nike Free Trail 5.0 / Nike Free 4.0

Air Max Total 365 / Mercurial Vapor III SG / Mercurial Vapor III FG / Mercurial Talaria III SG / Mercurial Talaria III FG / Steam FG / Nike Mercurial Vapor 365 / Nike Tiempo Natural TF / Nike Tiempo Natural IC / Nike Tiempo Natural VT / Air Zoom Control / Air Zoom Control FS / Nike First Touch Mesh / Nike First Touch FS

Blade II TD / Blade II Shark / Air Zoom Boss D / Air Zoom Boss Shark / Air Zoom Boss Turf
Open Field Boss ¾ (3E) / Strike Force ¾ / Strike Force / Land Shark Mid Plus / Land Shark Mid Plus Wide / Land Shark Mid / Land Shark

Que faire avec cela ? Disons que déjà il est bien de le savoir. Avoir des chaussures de sport peut être inévitable : il est utile de savoir qu’il existe de très nombreux modèles. Certains modèles sont d’ailleurs bien plus en mode « casual », urbain, que destinés au sport.

Après, quant au reste il existe de nombreuses petites entreprises proposant des chaussures véganes, notamment celles en version « bourgeoise », c’est-à-dire ayant la même forme et le même esprit (voire la même apparence) que les chaussures en cuir des beaux quartiers, bien loin de toute valeur alternative.

Des arbres tués au bénéfice de panneaux solaires

Bien que l’alimentation biologique soit une très bonne chose pour la Nature, elle est un business. Cette mode de l’écologie qui a court depuis quelques années n’échappe pas à cette règle.

Comme en témoigne ce stupéfiant article où il est question de querelles (juridiques) et de massacres d’arbres afin de laisser une place de plus en plus aux panneaux solaires. Panneaux solaires qui seraient gênés par des arbres trop hauts, trop grands…

En lisant cet article, on se demande bien si de un on parle d’arbres et donc d’êtres vivants, et de deux on constate que le business des panneaux solaires importe plus que la vie ! Certaines personnes lançant même des procédures juridiques afin de faire tronçonner des arbres ! Une histoire de fou qui n’est pathétiquement pas unique : Une résidente de Winter Springs (Floride) a dépensé 26 000 dollars pour faire installer des panneaux solaires dans l’espoir que la municipalité lui permettrait de couper les arbres qui bloquaient son investissement. Cette même personne se défendant même de vouloir « faire quelque chose qui favorise l’environnement » !!

Inévitablement, cette actuelle mode de l’écologie n’échappe pas à cette course effrénée à la rentabilité et aux économies de tout bord, même au détriment de vies. Aux Etats-unis, le surplus d’électricité dans le réseau fait tourner le compteur en arrière : la facture diminue en été (et augmente en hiver). De ce fait, certains clients arrivent à ne pas payer leur facture d’électricité et peuvent même de recevoir un avoir à utiliser pour les années où le soleil sera moins présent.

On comprend bien ici que les panneaux ne sont qu’un prétexte pour ne pas dépenser d’argent, et que l’environnement est bien secondaire. Bataille environnementale entre panneaux solaires et arbres, entre le matériel et le vivant, et ce sont les arbres qui se font massacrer. Est-il bien question de respect de l’environnement ici ?!

Les Américains aiment leurs arbres. Mais alors qu’un nombre croissant de propriétaires installent des panneaux solaires dans des quartiers résidentiels boisés, une polémique insolite se propage : de l’énergie propre ou des arbres, qu’est-ce qui est le plus important à long terme pour l’environnement et pour l’homme ?

Alors que les États-Unis continuent de mettre au point des sources d’énergie renouvelables et d’encourager les propriétaires à tirer parti des crédits fiscaux qui leur sont offerts pour l’énergie solaire et éolienne, les partisans de l’énergie propre se retrouvent de plus en plus opposés aux défenseurs de l’environnement qui ont d’autres priorités. Ce qui peut contraindre les collectivités à faire des choix difficiles.

À Takoma Park, une banlieue de Washington dans l’État limitrophe du Maryland, les responsables municipaux ont signifié à un propriétaire que l’érable argenté dans son jardin était protégé par la réglementation très stricte de la ville sur la préservation des arbres, et ce, malgré le fait qu’il jetterait de l’ombre sur les panneaux solaires qu’il prévoyait d’installer. Du fait que son tronc mesurait plus de 60 centimètres, l’arbre en question faisait donc partie de « la forêt urbaine » très prisée qui couvre plus de la moitié de la ville.

À Sunnyvale (Californie), les panneaux solaires ont gagné la bataille. Un couple s’est battu contre eux jusque devant un tribunal fédéral mais a fini par recevoir l’ordre de couper deux arbres qui jetaient leur ombre sur les panneaux solaires du voisin. Selon la loi de l’État de Californie sur le contrôle de l’ombre solaire, les propriétaires ne peuvent pas avoir d’arbres dont l’ombrage couvre plus de 10 % des panneaux solaires de leurs voisins entre dix heures du matin et midi, quand la lumière du soleil est le plus intense.

Une résidente de Winter Springs (Floride) a dépensé 26 000 dollars pour faire installer des panneaux solaires dans l’espoir que la municipalité lui permettrait de couper les arbres qui bloquaient son investissement. Elle a été autorisée à le faire mais à condition de les remplacer par d’autres ou de payer 250 dollars par arbre que la municipalité planterait ailleurs. « Nous cherchions à faire quelque chose qui favorise l’environnement », a-t-elle dit, étonnée, à une chaîne de télévision locale. « Nous pensions que tout le monde nous en féliciterait. »

De tels débats se produisent ailleurs dans le monde. En Suède, par exemple, des groupes ont protesté contre la construction de grandes éoliennes dans des régions qu’ils qualifiaient de fragiles sur le plan écologique. Au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine, des projets hydroélectriques se sont heurtés à l’opposition de certains qui affirmaient que les barrages seraient une menace aux écosystèmes sensibles et aux communautés d’Amérindiens.

Le pour et le contre

Quand il s’agit de choisir entre les arbres et les panneaux solaires, la décision dépend parfois de l’endroit où vous vous trouvez, a dit M. Pieter Stroeve, professeur à l’université de Californie à Davis et codirecteur de la California Solar Energy Collaborative. « Dans les États où il y a moins de soleil, sacrifier les arbres n’est pas tellement utile du fait que les économies d’énergie réalisées en évitant d’avoir recours aux combustibles fossiles ne seraient pas très importantes », a-t-il expliqué.

Un collègue de M. Stroeve, M. Jan Kleissl, est aussi expert de l’énergie solaire et enseigne à l’université de Californie à San Diego. Il a indiqué que beaucoup de gens oublient que lorsque les arbres meurent ou pourrissent, ils rejettent le gaz carbonique qu’ils avaient capturé. « En général, le public donne trop d’importance au rôle des arbres par rapport au dioxyde de carbone », a dit M. Kleissl qui est, lui aussi, codirecteur de la California Solar Energy Collaborative. « En remplaçant les combustibles fossiles, les panneaux solaires éliminent le carbone une fois pour toutes. Ils sont aussi de 10 à 20 % plus efficaces que les arbres par rapport à la capture du carbone. » Couper un grand arbre pour faire place à un seul panneau solaire serait du gaspillage, mais la plupart des gens ont un groupe de panneaux qui est égal ou plus grand que l’arbre, a-t-il souligné. « Et c’est à ce moment-là que les panneaux solaires l’emportent. »

Les arbres contribuent à la climatisation des maisons et empêchent l’érosion

M. Patrick Earle, le propriétaire à Takoma Park et professeur de science environnementale dans une école secondaire, avait fait ses calculs. Il a dit aux responsables municipaux qu’il faudrait 140 ans à son érable argenté pour capturer autant d’émissions de dioxyde de carbone que son système solaire permettrait de prévenir en un an. La moitié de l’électricité utilisée chez lui provenait jusqu’ici d’une compagnie locale dont les centrales sont toutes au charbon, a fait remarquer M. Earle. « Les mines de charbon en Virginie occidentale, l’État où est née ma femme, ont eu des conséquences catastrophiques sur l’environnement et sur la société », a déclaré M. Earle aux responsables de sa municipalité lors d’un récent débat sur la réglementation des arbres. « Des forêts ont été éliminées. Des sommets de montagnes ont été entièrement enlevés, laissant des empreintes grotesques dans le paysage. Les sédiments et les drainages miniers acides ont pollué les rivières. Les accidents dans les mines ont coûté de nombreuses vies. Nous nous sommes rendu compte qu’en dépendant du charbon, nous contribuions indirectement à tous ces problèmes. »

Pour M. Earle, il s’agit de justice écologique autant que de réduction des gaz à effet de serre. « Lorsque nous restons focalisés sur la protection des arbres dans nos jardins, nous perdons de vue le fait que nous forçons ainsi d’autres collectivités à épauler le fardeau des conséquences sur l’environnement de notre production d’énergie », a déclaré M. Earle à America.gov. L’érable argenté a fini par tomber, mais seulement après que M. Earle eut convenu de planter 23 autres arbres dans différents endroits de la ville. Il a réussi à faire réduire ce nombre à 15 après avoir acheté des semis plus grands que prévu.

Victoire sur Amerijet, et initiatives anti-vivisection à Paris

Voici trois informations: tout d’abord la campagne contre Amerijet a été un succès, puisque cette société a décidé d’arrêter de transporter des primates. Rappelons ici justement qu’en France le site airsouffrance mène campagne en ce domaine. Et qu’Air France transporte les animaux de laboratoire!

Enfin, dans les prochains jours auront lieu une série de manifestations à Paris et en région parisienne, contre l’INRA et le principe des vaches « hublot », ainsi qu’AstraZeneca, dans le cadre de la lutte contre HLS. On trouvera toutes les informations à ce sujet sur le site de la Coalition Anti-Vivisection.

Campagne Amerijet

Mardi, 15 Février, 2011

Victoire ! Amerijet cesse de transporter des primates !

Nanci Alexander, présidente de Animal Rights Foundation of Florida, a reçu cette déclaration du PDG de Amerijet, Dave Bassett, le jour de la Saint-Valentin  :

« Cette lettre de la part d’Amerijet International, Inc vous est envoyée pour vous confirmer que, comme indiqué sur notre site web, Amerijet cesse de transporter des primates pour quelque but que ce soit. »

Nous félicitons Amerijet pour leur décision d’arrêter ces si cruels transports aériens de singes, et invitons nos militants à cesser toute activité de protestation à l’égard de H.I.G. et d’AMERIJET !

Plus d’infos sur http://www.airsouffrance.fr

Voici l’appel à la première manifestation.

Manifestation contre l’INRA

Vendredi, 18 Février, 2011

Venez manifester contre ces pratiques barbares:

Vendredi 18 février de 13:00 – 16:00
147 rue de l’Université, Paris 7ième – 75007

Facebook: http://www.facebook.com/?sk=messages#!/event.php?eid=177204122324687&index=1

On parle beaucoup en ce moment des vaches « hublot » expérimentées au centre Theix, de l’INRA.

Une pratique répugnante et peu divulguée consiste à aménager une ouverture sur le flanc de l’animal, comme accès direct au rumen (panse), afin de contrôler le synchronisme énergie-protéine, la digestibilité de différents aliments, notamment pour combattre l’acidose lente qui a des effets défavorables sur la valorisation de la ration.

L’objectif est la performance laitière la plus efficace. Dans la foulée méritante du Grenelle, on nous dira peut-être que cela participe à la réduction du méthane éructé et qui contribue au réchauffement de la planète.

Avec l’INRA on recule plus qu’on avance et les chercheurs se servent de nouveaux arguments pour conforter l’idée que l’expérimentation animale est un mal nécessaire.

Il y avait (et il y a toujours) la recherche pour faire « progresser » la médecine humaine, désormais la carotte est de parler menaces environnementales comme avec les vaches « hublots » qui aideraient à mieux comprendre le phénomène de digestion des bovins pour, à terme, limiter l’émission de méthane (cela dit, depuis le temps que cette expérimentation existe il est surprenant qu’aucun résultat n’ait été encore publié).

La manifestation du 18 février, si elle mobilise, sera là pour montrer que nous ne sommes pas dupes et que nous n’acceptons plus l’inacceptable.

VISIONNER L’EXPERIMENTATION TELLE QU’ELLE SE PRATIQUE:
http://www.youtube.com/watch?v=dY4QkhwQMRA&feature=player_embedded#at=85

Voici l’appel à l’initiative contre AstraZeneca, avec deux rassemblements:

AstraZeneca est le premier client de Huntingdon Life Sciences (HLS), le plus gros laboratoire d’expérimentation animale d’Europe qui tue 500 animaux par jour.

Ce laboratoire a été dénoncé à de nombreuses reprises pour maltraitance animale grâce à des caméras cachées (simulation d’actes sexuels sur des singes, coups de poings donnés à des chiots,…). Des employés se sont faits licencier pour avoir refuser de falsifier des résultats. HLS a de gros problèmes financiers mais arrive encore à survivre à cause de quelques rares clients qui s’accrochent. Il est temps qu’ils cessent !
Une vidéo du laboratoire :

http://www.youtube.com/watch?v=JGLQnBwlCJg&feature=player_embedded
Deux manifestations sont prévues dans le cadre de la semaine d’action contre AstraZeneca :

Lundi 21 février
15h-17h
1 place Louis Renault
92500 Rueil-Malmaison
(à moins de 5 minutes à pied de la gare)
RER A gare de Rueil-Malmaison

puis

Mardi 22 février
15h-17h
1 place Louis Renault
92500 Rueil-Malmaison
(à moins de 5 minutes à pied de la gare)
RER A gare de Rueil-Malmaison

Venez nombreux et faites passer l’information !

Souscription « Changeons d’ère, sortons du nucléaire ! »

Voici un appel du réseau sortir du nucléaire, afin de diffuser une brochure anti-nucléaire le plus largement possible!

Pour changer d’ère et sortir du nucléaire, nous comptons sur vous !

Aidez-nous à diffuser UN MILLION de brochures antinucléaires partout en France

Areva vient de lancer une nouvelle campagne de propagande en Europe et aux Etats-Unis, dont le coût est annoncé pour au moins 20 millions d’euros. Rien qu’en France, Areva diffuse pendant 3 semaines 1500 spots télé et des pubs dans 10 journaux nationaux !

Nous devons faire progresser largement le message antinucléaire dans la population française, en vue des élections présidentielles et législatives de 2012. Elles peuvent être le coup d’envoi de la sortie du nucléaire en France, si nous parvenons à en faire un enjeu incontournable de ce scrutin.

Pour atteindre cet objectif, nous voulons diffuser gratuitement UN MILLION de brochures antinucléaires partout en France d’ici les élections, bien au-delà du cercle des convaincus. Nous avons besoin de vous pour concrétiser cette ambition !

Souscrivez pour financer l’impression et la diffusion de brochures « Changeons d’ère, sortons du nucléaire ».

Si vous êtes imposable, votre don pour cette souscription est déductible de vos impôts à 66 %. Dans ce cas, une souscription de 40 € ne vous coûtera en fait que 13 €… et nous permettra d’imprimer et diffuser 100 brochures !

À chaque fois que nous atteindrons un palier de 40 000 €, nous lancerons l’impression de
100  000 brochures et organiserons leur diffusion. Grâce à vous, les brochures seront mises gratuitement à disposition de toute association, publication ou personne motivée pour en assurer la diffusion. Et à votre disposition également, bien sûr : votre aide sera précieuse pour faire passer le message !

« L’animal est une personne »

« Quand je joue avec ma chatte, qui sait si je ne suis pas son passe-temps plutôt qu’elle n’est le mien? Nous nous taquinons réciproquement. » (Montaigne)

Voilà ce que disait Montaigne (voir notre article ici). Mais l’esprit humaniste n’a guère cours dans une société fondée sur le profit et où les animaux sont des marchandises.

Hier soir, sur France 2 on pouvait ainsi voir une émission intitulée « Prise directe » consacrée à « l’animal est une personne. »

La présentation est la suivante (et on peut voir l’émission ici [Nous mettons le lien dans les heures qui suivent, dès qu’il est disponible]) :

Ils sont 60 millions en France, un foyer sur deux en possède ; ils sont petits, grands, parfois exotiques et prennent de plus en plus de place dans notre vie. Selon un récent sondage, 90% des Français considèrent leur animal comme un membre de la famille…

L’animal serait-il alors devenu l’égal de l’homme, un compagnon que l’on traite, que l’on soigne, à qui l’on parle comme à un humain. Pourquoi ce besoin ? Que nous donnent-ils en échange ? Quelle forme d’intelligence développent-ils ? Prise Directe ce soir sur cet amour et cette fascination parfois sans limite des Français pour leurs animaux.

Une émission totalement à vomir, du genre un rat a une tumeur (et ne survit pas à l’intervention chirurgicale) et le journaliste demande à la mère de l’adolescente qui « a » le rat si… il ne valait pas mieux en acheter un autre !

Tout est focalisé sur le fait, considéré comme « fou », d’accorder une personnalité à un animal. Dépenser pour elles et eux des sommes conséquentes serait honteux et anormal. La société serait « malade » car elle donne une place de plus en plus grande aux animaux de compagnie, etc. etc.

Mais au-delà des totalement lamentables remarques et incompréhensions de la part des journalistes, c’est le fond culturel qu’il faut bien comprendre. Car l’idéologie dominante est très claire : les personnes aimant les animaux seraient des « faibles » dépourvues de toute vie sociale. Et les animaux, des sortes de robots, ou de jouets.

Ces personnes qui aiment les animaux – donc, nous ! – retomberaient dans une sorte d’enfance, seraient « gaga. » Elles seraient donc une menace pour la société qui se doit d’être « dure » comme doit l’être une civilisation fondée sur la conquête, la hiérarchie, la production incessante de biens et leur mise en vente.

Aimer une personne humaine est déjà un passe-temps considéré comme du luxe dans la société, alors « perdre » du temps ou de l’argent pour un animal est vu comme quasi criminel et « too much », expression récurente du reportage.

Sauf chez les personnes aimant les animaux justement, et ici les statistiques sont formelles : plus une personne est en bas de l’échelle sociale, plus elle « possède » des animaux de compagnie. C’est très révélateur du besoin de nature et de relations aux animaux existant chez les personnes ne disant pas d’être dure, rigide, coincé, méprisant comme peuvent l’être les personnes bourgeoises, les notables, et même les bobos.

L’émission de France 2 a ainsi consisté en une offensive tout azimut contre les « doux dingues », contre ces personnes montrées quasiment comme étant dérangées. Quel intérêt sinon de monter des gens en Amérique allant jusqu’à mettre 150 000 dollars pour un clone de leur chien décédé ?

La journaliste a d’ailleurs présenté le pays comme « le pays de la démesure »… mentionnant au passage les cas de demande de garde en cas de divorce, ou bien les cours sur les droits des animaux à la faculté.

C’est bien dans l’idée toute française comme quoi les Américains sont dingues, ils exagèrent, même avec les animaux ils en font trop, etc.

Cette émission n’est donc que très révélatrice du fond culturel. Les personnes aimant les animaux sont considérées comme « infantiles », comme des personnes trop « sensibles. »

Rien ne serait pire d’ailleurs – et c’est malheureusement encore à craindre ! – que le véganisme se développe en France, en étant une sorte « d’accident sociologique », une simple pourcentage de gens qui ne « peuvent » pas faire comme tout le monde, des sortes de marginaux d’une société où l’exploitation animale est une norme absolue.

En un certain sens, c’est déjà le cas ; toutefois, le véganisme est encore en conflit absolu avec l’idéologie française dominante. Sa démarche est encore inacceptable.

Mais si demain le véganisme n’est que l’appendice d’une lutte pour les « droits » des animaux, lutte dont la perspective serait extrêmement lointaine, à l’horizon 2050-2100-2200 etc. (bref, la Saint-Glinglin!)… alors le véganisme sera une simple mode, surtout acceptable pour des jeunes plus ou moins à la marge.

On peut voir cela aux Etats-Unis : dans certaines villes, comme New York, on peut très bien être vegan, et se contenter de son petit univers en circuit fermé.

Il ne faut donc pas céder, jamais, et faire en sorte que l’humanité pense comme Montaigne l’a fait :

« Mais quand je rencontre, parmi les opinions les plus modérées, des raisonnements qui tendent à prouver combien nous ressemblons étroitement aux animaux, combien ils participent de ce que nous considérons comme nos plus grands privilèges, et avec quelle vraisemblance on peut les comparer à nous, certes, j’en rabats beaucoup de notre présomption, et me démets volontiers de cette royauté imaginaire qu’on nous attribue sur les autres créatures. »

Ce qui va avec une reconnaissance de Gaïa, comme lieu de la vie :

« Et pourtant la saveur et la délicatesse de divers fruits de ces contrées, qui ne sont pas cultivés, sont excellentes pour notre goût lui-même, et soutiennent la comparaison avec ceux que nous produisons.

Il n’est donc pas justifié de dire que l’art l’emporte sur notre grande et puissante mère Nature.

Nous avons tellement surchargé la beauté et la richesse de ses produits par nos inventions que nous l’avons complètement étouffée.

Et partout où elle se montre dans toute sa pureté, elle fait honte, ô combien, à nos vaines et frivoles entreprises.

Et le lierre vient mieux de lui-même
Et l’arbousier croît plus beau dans les lieux solitaires,
Et les oiseaux, sans art, ont un chant plus doux,
[Properce, I, 2, 10.]
»

« 16 raisons de manger les animaux » de Frédéric Beigbeder

Nous avons parlé du livre de Jonathan Safran Foer et nous y reviendrons de nouveau. Mais voici déjà une critique très représentative de cet ouvrage, par Frédéric Beigbeder.

Frédéric Beigbeder est relativement connu depuis le vaste succès de son roman 99 francs, et il fait office de « rebelle » de la littérature, en quelque sorte de bobo ne sachant pas vraiment se tenir.

Il est donc « légitime » à expliquer dans… le Figaro,  revue de droite (alors que lui-même s’est occupé de la présidentielle de Robert Hue, du PCF, en 2002) en quoi il faut se moquer des « prétentions » de Foer, au nom du « savoir-vivre. »

16 raisons de manger les animaux

Jonathan Safran Foer nous avait époustouflés avec ses deux premiers romans. Son dernier livre, plus lourd, prétend nous convaincre de répondre non à son titre : Faut-il manger les animaux? Voici donc seize raisons de manger des animaux.

1. Parce que les animaux ont été créés par Dieu pour nourrir ses enfants (les humains).

2. Parce que le foie gras est une tradition française et le saucisson, un hobby national.

3. Parce que toutes les espèces qu’on ne mange pas sont en voie de disparition : manger les animaux est donc le seul moyen de préserver leur existence.

4.Parce que, sinon, à quoi servirait la sauce béarnaise ?

5. Parce que déjà qu’on ne peut plus fumer dans les restaurants, si en plus on fout dehors les carnivores…

6. Parce que le tofu, ça va cinq minutes.

7. Parce que, quand Jonathan Safran Foer évoque sa grand-mère, affamée pendant la guerre, pour défendre la cause des vaches exterminées, il est aussi subtil qu’Alexandre Jardin instrumentalisant son association « Lire et faire lire » pour se faire pardonner les pseudo-crimes de son grand-père.

8. Parce que chez Lipp il n’y a que la côte de bœuf de comestible.

9. Parce que Safran Foer a raison : il faut bien traiter les animaux, surtout pour le goût (le bœuf de Kobé massé et abreuvé de bière japonaise est meilleur que le poulet déplumé, claustrophobe, dopé aux hormones et électrocuté dans une baignoire).

10. Parce que les animaux n’avaient qu’à inventer la poudre.

11. Parce que manger des animaux nous rappelle notre fragilité, notre violence, notre finitude, bref, la cruauté de la vie.

12. Parce que vous trouvez que c’est plus gentil de faire comme Alain Passard : cultiver des fruits et légumes pour finir par les arracher du sol, les dépecer et les faire bouillir vivants ?

13. Parce que manger des animaux est une métaphore de la sympathique philosophie capitaliste (bouffer ou être bouffé).

14. Parce qu’aucun animal n’a écrit Les Fleurs du mal.

15. Parce que si on devient tous végétariens, que vont manger Gargantua, Athos, Porthos, Aramis, Bérurier et Obélix ?

16.Parce que Jonathan Safran Foer essayant de nous émouvoir avec l’évasion d’un bovin dans le Missouri est involontairement plus rigolo que Fernandel dans La Vache et le Prisonnier.

Faut-il manger les animaux?de Jonathan Safran Foer, L’Olivier, 328p., 22€. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par G. Berton et R. Clarinard.

On reconnaît ici un esprit « cocasse » tout à fait français, avec d’un côté une tendance à la moquerie gentille, de l’autre une tendance outrancière à assumer le côte le plus beauf qui soit.

Il faut cependant reconnaître que Beigbeder a raison quand il affirme que « le foie gras est une tradition française et le saucisson, un hobby national » et que les animaux n’ont pas inventé la foudre.

Car, inversement, la libération animale propose justement que le rapport de force soit utilisé afin que le véganisme soit la norme, et l’exploitation animale strictement interdite.

Et cela veut dire donc forcément que les traditions françaises et les hobbys nationaux de ce type peuvent et doivent passer à la trappe.

La libération animale est forcément alternative et internationale, car elle parle de l’humanité et ne s’intéresse pas aux cafés luxueux, aux restaurants des beaux quartiers, aux « traditions » meurtrières.

Et elle est culturelle : quand Beigbeder dit « Parce qu’aucun animal n’a écrit Les Fleurs du mal » il pose un problème énorme. Un problème qui ne sera pas résolu en proposant des « vegans playmates » ou en raisonnant de manière universitaire sur les droits des animaux.

Un problème qui ne peut être résolu qu’à la lumière de la libération de la Terre, qui montre que le véganisme est un premier pas vers une manière vraie et correcte de regarder le monde, et d’y vivre.

Etre végan n’est pas qu’un choix qui ne prête pas à conséquences dans la société, et d’ailleurs la société le fait bien sentir. Etre vegan, quand on l’est jusqu’au bout donc jusqu’à la reconnaissance que sur la planète il y a des êtres vivants qu’il faut protéger, c’est immédiatement raisonner de manière collective.

Nos vies ne nous « appartiennent » pas, ou plus précisément : elles nous appartiennent, mais dans un cadre précis, celui d’une planète agonisante, et pour laquelle il faut lutter!

Voiturettes pour chiens

Si notre compagnon de vie, chien ou chat, a subit un accident, si il est malade ou si il a une déformation de naissance, il existe cet extraordinaire petit engin qui leur facilite grandement la vie.

Cette voiturette est ici réalisée par une équipe franco-belge d’orthésistes animalier, et il existe déjà de nombreuses marques par exemple aux États-Unis.

Chaque modèle de chariot est confectionné sur mesure, selon les spécificités des problèmes du chien, ou du chat.

Cet appareil pourrait sembler à première vue être un engin de « torture » qui ne sert qu’à satisfaire notre amour égoïste pour notre chien ou chat, afin de vouloir le garder à nos côtés le plus longtemps possible.

Pourtant, ce chariot permet aux animaux de prolonger leur vie de manière relativement autonome, certes de manière délicate et désagréable, peut-être.

Toutefois, si l’euthanasie est indispensable et nécessaire en cas de vieillesse avec graves maladies, grande souffrance, maladies dégénératives et/ou incurables, alors ce genre d’appareil peut être une formidable solution de rechange!

Il rend quand même le quotidien un tant soit peu vivable et supportable, voire plus (comme en témoigne cette surprenante vidéo).

Sans ce pratique appareil, la seule solution serait très probablement l’euthanasie pour l’animal privé d’une locomotion simple et naturelle. Même si le chariot semble être laborieux pour les déplacements de l’animal, il reste un objet révolutionnaire pour l’indépendance des chiens et chats ne pouvant se servir des pattes arrières.

Quant à la question de savoir où est la limite du choix entre l’euthanasie ou imposer ce genre d’engin à nos amiEs, la réponse dépend de la capacité de l’animal à accepter la voiturette ; certains le refusent en effet catégoriquement.

Et même dans le cas des animaux qui ont la capacité de pouvoir s’adapter à ce genre de situation, cela ne doit pas être une « excuse » pour imposer cet appareil de locomotion coûte que coûte. Il faut avant tout savoir si l’animal souffre avec cet appareil, si selon sa personnalité il supportera cette voiturette, s’il l’accepte dans sa vie de tous les jours.

Il y a ici une véritable réflexion compliquée et difficile…

Mais il faut bien garder en tête que nous avons le devoir d’aider les animaux qui partagent notre vie, que se soit en abrégeant les souffrances ou en aidant à améliorer, simplifier le quotidien d’un animal handicapé.

La voiturette pour chiens et chats (et même pour moutons ou poneys) est une grande contribution face au malheur, et est la preuve que l’humanité peut aider les animaux… quand elle a un bon état d’esprit.

Rappelons d’ailleurs ici que recueillir ou adopter des animaux est un acte volontaire et responsable, il faut donc assumer les conséquences en étant au service de l’animal que l’on a amené dans notre vie.

Déclaration finale de Walter Bond au tribunal

Voici la déclaration faite par Walter Bond avant que ne tombe le verdict. Cette déclaration est conforme à la position de Walter Bond depuis le début… Et cette position a payé. Walter Bond a en effet reçu la peine minimale prévue pour ses actes.

Son caractère politique a dû être reconnu par la juge, qui a même mentionné les 50 lettres de soutien à Walter Bond qu’elle a reçu. Elle a également noté la qualité de ses écrits!

Déclaration finale au tribunal

Je suis ici aujourd’hui parce que j’ai incendié la Sheepskin Factory [usine de peaux de moutons] à Glendale, au Colorado, un business qui vend des peaux, des fourrures et d’autres peaux d’animaux morts.

Je sais que beaucoup de gens pensent que je devrais éprouver des remords pour ce que j’ai fait, j’imagine que c’est le moment traditionnel où je suis supposé m’aplatir et implorer le pardon.

Je vous assure que si c’est ce que je ressentais, je le ferais. Mais je ne suis pas désolé pour quoi que ce soit que j’ai fait. Pas plus que je ne crains l’autorité de cette cour.

Parce qu’est un système injuste tout système de lois qui donnent de la valeur aux droits de l’oppresseur sur ceux qui sont foulés aux pieds.

Et bien que cette cour a un pouvoir réel et concret, je remets en question sa moralité. Je doute que la cour soit intéressée dans les précautions que j’ai pris pour ne blesser aucune personne ni aucun passant, et même qu’elle se sente encore moins concernée par les vies misérables qu’ont enduré, jusqu’à la mort, les moutons, vaches et visons, et cela afin qu’un business du Colorado puissent tirer du profit de leur enfermement, de leur esclavage et de leur meutre.

Evidemment, les propriétaires et employés de la Sheepskin Factory ne s’y intéressent pas non plus, ou bien ils ne participeraient pas à un tel macabre et sinistre commerce sanglant. Aussi ne perdrais-je pas mon souffle devant des oreilles sourdes.

C’est pourquoi je me suis tourné vers l’action directe illégale pour commencer, parce que vous vous en foutez. Peu importe à quel point nous, activistes des droits des animaux, parlions ou raisonnions avec vous – vous vous en foutez. Eh bien, Monsieur Livaditis (propriétaire de la Sheepskin Factory), je m’en fous de vous.

Il n’y a aucune base commune entre moi et des gens comme vous. Je veux que vous sachiez que peu importe les sentences de la cour à mon sujet aujourd’hui, vous n’avez rien gagné !

La prison n’est pas une grande privation pour moi. Dans une société qui accorde de la valeur à l’argent plus qu’à la vie, je considère que c’est un honneur que d’être prisonnier de guerre, la guerre contre l’esclavage inter-espèces et la transformation des êtres en objets !

Je veux également que vous sachiez que je ne vous paierais jamais volontairement le moindre dollar, même pas un ! J’espère que votre business s’effondrera et que vous étoufferez jusqu’à la mort de chaque centime de profit tiré du meurtre d’animal ! J’espère que vous en étoufferez et que vous irez en enfer !

A mes soutiens, je voudrais dire merci pour être derrière moi et montrer à cette cour et ces exploiteurs d’animaux que nous soutenons les nôtres et que nous, en tant que mouvement, ne nous excuserons pas d’avoir un sens de l’urgence.

Nous n’allons pas placer les intérêts du commerce au-dessus de la sentience [le fait d’avoir des sens] ! Et nous ne cesserons jamais d’éduquer, d’agiter et de se confronter aux responsables de la mort de notre Mère la Terre et de ses Nations Animales.

Mes frères et soeurs véganes, nos vies ne sont pas les nôtres.

L’égoïsme est la voie des gloutons, des pervers et des pourvoyeurs de l’injustice. Il a été dit que pour que le mal triomphe, il suffit que les gens biens ne fassent rien. Inversement, tout ce qu’il faut pour stopper l’esclavage, l’utilisation, le mauvais traitement et le meurtre des animaux non humains est de se décider à lutter dans leur intérêt!

Faites ce que vous pouvez faire, faites ce que vous devez, devenez des guerriers vegans et de vrais défenseurs des animaux, et ne faites jamais de compromis avec les meurtriers et les profiteurs.

Le Front de Libération Animale est la réponse. Rarement dans l’histoire humaine y a-t-il eu un tel mouvement particulier efficace puissant et international.

Vous ne pouvez pas rejoindre l’ALF, mais vous pouvez devenir l’ALF. Et c’est la chose dont je suis le plus fier, la chose la plus puissante que j’ai jamais faite.

Quand vous quitterez cette salle de tribunal aujourd’hui, ne soyez pas dans le désarroi en raison de mon incarcération. Toute la férocité et l’amour dans mon coeur continuent à vivre.

A chaque fois que quelqu’un libère un animal et détruit ses cages, ils continuent à vivre ! A chaque fois qu’un activiste refuse de se soumettre aux lois qui protègent le meurtre, ils continuent à vivre !

Et ils continuent de vivre à chaque fois que le ciel de la nuit illuminent les ruines en flammes d’un autre business d’exploiteurs d’animaux !

C’est tout votre honneur, je suis prêt à aller en prison.

Walter Bond  # P01051760
PO Box 16700
Golden, CO 80402-6700