« Les refuges pour animaux croulent sous les retours »

Voici un article venant du Canada et malheureusement très instructif sur l’impact des achats d’animaux au moment de Noël, mais également et c’est le paradoxe des adoptions.

On apprend ici que des refuges au Canada préfèrent fermer au moment de Noël, car il y a un doute sur le fait que certaines adoptions termineront en « cadeau »…

Il y a là une réflexion à faire, même si bien entendu c’est un problème connu de tous les refuges. Même si on fait signer un certificat d’adoption (avec l’engagement par exemple de ne pas se faire reproduire l’animal adopté, ou bien de le ramener au refuge en priorité en cas de volonté d’abandon), on sait très bien que derrière, il n’y a pas la possibilité de vérifier ce qu’il en est.

L’idéal serait bien sûr qu’il y ait tellement de groupes pour la libération animale qu’il y ait des véritables liens sociaux organisés dans la population. Le jour viendra où lorsqu’une personne trouvera un animal blessé dans la rue d’une ville, il saura directement joindre un groupe local ou une association locale s’occupant de ce type d’animal.

Utopie ? A l’époque d’internet et des téléphones avec internet, ce serait très facile. S’il y avait des locaux de quartier spécifiques pour cela, cela irait d’autant mieux.

Mais cela demande aussi et d’abord un changement de mentalité… C’est cela la bataille pour la culture de la libération animale et la libération de la Terre !

Les refuges pour animaux croulent sous les retours

Un mois après les Fêtes, le Service pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) croule sous les retours de «cadeaux» achetés sur un coup de tête.

L’organisme accueille plusieurs jeunes chiens et chats depuis quelques jours, des animaux qui avaient vraisemblablement été offerts à Noël alors qu’ils n’étaient que des bébés.

Encore une fois cette année, des animaux paient le prix de l’immaturité de certains propriétaires. «L’après temps des Fêtes, surtout janvier, est notre deuxième moment le plus occupé après la période des déménagements de juillet, a confié Alanna Devinne, porte-parole à la SPCA.

Les chiens et chats qu’on nous apporte après les Fêtes sont beaucoup plus jeunes que durant le reste de l’année. Ça nous dit qu’ils étaient peut-être bébés à Noël, et donc qu’ils ont été donnés en cadeau à un proche pour leur faire plaisir.»

Les animaux entrent au refuge à un rythme effréné. L’endroit accueille non seulement chiens et chats, mais aussi lapins oiseaux et furets. En ce moment, il est bondé avec une population d’adoption de 175 bêtes, sans compter les dizaines d’animaux en attente de diagnostic et ceux qui ont temporairement été placés dans une famille d’accueil.

Mme Devinne explique que les propriétaires utilisent souvent le prétexte du mauvais comportement de l’animal pour justifier son abandon dans un refuge.

«Pourtant, ce sont les propriétaires qui ne savent pas comment prendre soin de leurs animaux. Les problèmes sont souvent faciles à régler», a-t-elle indiqué.

Noël: non à l’adoption

Plusieurs organismes d’adoption ont, depuis quelques années, fait la guerre aux «cadeaux de Noël» sur quatre pattes.

C’est le cas de Denise Bouchard, directrice du Refuge pour chats de Verdun.

«Environ deux semaines avant Noël, quand on voit qu’il y a soudain plus de gens qui veulent adopter, on se doute que certaines de ces personnes vont offrir le chat en cadeau, a-t-elle remarqué. Alors on arrête tout et on reprend seulement le 8 janvier.» Le propriétaire du Berger blanc abonde dans le même sens. Le centre ferme boutique durant les Fêtes.

«Les gens doivent comprendre qu’offrir un chat ou un chien, ce n’est pas comme donner un écran géant. Si c’est pour grand-papa ou grand-maman, c’est non», a dit Pierre Couture.

Afin de garder sous contrôle la prolifération de la population féline, Mme Bouchard propose aux arrondissements de s’inspirer de Verdun en obligeant les animaleries à vendre des bêtes stérilisées.

Des excuses qui ne tiennent pas la route

Certains propriétaires d’animaux, honteux de ramener au refuge leur chien ou leur chat reçu en cadeau à Noël, tentent de faire croire au préposé qu’ils viennent de trouver la bête dans une ruelle.

Et ils se démasquent parfois eux-mêmes, comme dans cette anecdote survenue à la SPCA, où un homme se pointe au comptoir avec un chat. «Il était abandonné», a-t-il dit à l’employé. Puis, ayant de la difficulté à calmer la bête, l’homme en question s’adresse à son chat, apparemment tout juste trouvé, par son nom: «Boby, reste tranquille!»

Parfois, la conseillère en adoption ne peut aussi s’empêcher de demander aux gens qui viennent porter un animal: «Si vous venez de le trouver, pourquoi avez-vous son collier, sa laisse, de la nourriture et son jouet préféré?»

Lettre à tous les cœurs indomptables

Cette lettre a été publiée le 18 janvier et a été écrite par Luciano Pitronello Schuffeneger, connu sous son surnom Tortuga. Ce jeune vegan chilien de 22 ans a tenté de déposer une bombe devant la banque Santander à Santiago du Chili, le 1er juin 2011.

Malheureusement, la bombe a explosé trop tôt : Tortuga a été grièvement brûlé, il a perdu les deux mains, et a été aveuglé.

Voici donc cette lettre, où il exprime son point de vue anarchiste insurrectionaliste, en faveur de la libération animale et de la libération de la Terre.

Ça m’est difficile de commencer d’écrire avec tout ce que j’ai à communiquer, et encore plus à retenir secret; le silence est devenu un grand allié pour moi, et pas en vain, alors que mes ennemis s’attendent de moi que je communique, m’explique à travers mes idées, pour justifier mon action illégale, pour qu’ils puisse y appliquer la loi anti-terroriste et m’enterrer, même dans les conditions où je me trouve, ils veulent un trophée de guerre, un jeune estropié, emprisonné pour ne pas s’être piégé lui-même dans le confort d’une révolution se faisant selon les termes de la rectitude politique.

L’ambition du Pouvoir dans mon procès est pour la señora du foyer de dire à son petit rebelle que c’est de cette façon que les idéalistes rencontrent leur fin, ceux qui osent rêver, ou seulement penser.

Que ce qui commence par la typique rébellion de la jeunesse peut finir avec de terribles conséquences si ça devient incontrôlé -de justifier ainsi par mon exemple le système carcéral, la répression « pour le bien de nos enfants et pour l’avenir ».

Je sais que c’est ce que le Pouvoir veut, ou au moins espère obtenir, que d’une façon ou d’une autre je sois exposé au public, or j’ai préféré le silence. Je pense que dans de tels moments c’est préférable que d’autres parlent pour moi -mes camarades, connus ou non- comme dans ces interminables attaques pour la libération animale, l’un(e) prend parole pour ceux et celles qui ne le peuvent, je crois que maintenant la même chose devrait être reproduite, car je crois sincèrement que d’autres camarades, même de différents endroits du monde, l’ont fait et ça a eu des résultats splendides, pas juste pour tout ce qui concerne mon moral, mais aussi pour la solidarité, que je pourrais représenter comme la première pièce d’une longue rangée de dominos, dans laquelle quelqu’un(e) pousse le premier, un(e) deuxième pousse le troisième et ainsi de suite, où mon moral aussi en vient à être une pièce de ce domino, où il y a du dommage à faire au système en brisant avec sa logique autoritaire, l’estime que notre action génère, autant au niveau individuel que collectif, et représentant aussi un autre front dans le conflit avec la réalité. Et quelqu’un-e pourrait passer des jours à compter tous les différents effets qu’une action de solidarité peut avoir.

Néanmoins, pour autant que mes ennemis voudraient que je communique, je sais que plusieurs camarades l’ont aussi espéré, et sachez que je suis au courant et suis désolé que vous ayez passé plusieurs mois dans l’incertitude dans ne recevoir de nouvelles de moi, je regrette profondément de n’avoir pu communiquer dans ces circonstances, surtout alors que j’étais celui qui a toujours poussé l’idée que la solidarité ça doit être réciproque, et croyez-moi que plus que tout autre j’ai regretté de n’avoir pu agir plus tôt; j’ai senti me trahir moi-même en restant silencieux.

« Est-ce que ça le rend inconfortable que nous agissions en solidarité pour lui? » ai-je spéculé de que vous avez interprété de mon silence.

Mais j’ai une belle petite fille qui a besoin de son papa, et je ne peux la trahir elle-aussi. Elle m’a incité à garder le silence, mes idéaux au dialogue, et vous -camarades de toujours- à un point entre les deux.

Je n’aime pas écrire sans penser à quoi je veux convier ni sans être sûr d’être pleinement compris. Pour écrire quelque chose sur ma situation mérite une profonde réflexion: ça en vaut-il la peine?

Car dans mon cas, différemment de la majorité des procès politiques qui sont le plus souvent des coups montés, dans mon cas c’est prouvé; car j’ai réellement apporté une bombe au matin du 1er Juin avec comme cible la succursale bancaire située au coin de l’avenue Vicuña Mackenna et Victoria, au centre-ville de Santiago.

Pour ma part, j’ai voulu dire à tout le monde pourquoi l’attaque a échoué. Et comment je pourrais prendre parole sans ne parler de quelque chose de si important? Ou même, pourquoi cette banque? De politiser une attaque anti-capitaliste n’est pas seulement de promouvoir la violence, mais aussi de me mettre une laisse au cou, et pour ça, JAMAIS!

Car aussi longtemps que je suis en vie j’entends continuer de lutter, et ça n’as pas d’importance que j’aie perdu quelques doigts, une main, mon ouïe ou ma vision, je vais continuer d’aller de l’avant à tout prix, et c’est ce que mes ennemis doivent savoir autant que mes camarades!

Alors vous me demandez de briser hors de l’isolation, de cet ermitage qui m’entoure; or je postule que je devrais plutôt avoir honte de communiquer, de le faire simplement, à quoi vous répondrez avec un coup sur ma conscience : « Et tes camarades? » Pensez-vous que communiquer avec vous m’est banal et trivial? C’est vrai que je n’ai pas à tout cracher ce qui est arrivé durant cette nuit, je crois que dans le futur il y aura un temps pour ça…

Or vous voulez savoir ce qui advient de moi? Bien, je vais continuer de me battre pour vivre, et de vivre pour me battre, jusqu’à ce que je sois libre et sauvage encore, je ne me prendrai pas au piège en croyant que je suis moins sauvage parce que je respire artificiellement ou non, parce que je crois que c’est dans une situation comme celle-ci que l’instinct humain le plus bestial fleurit: l’instinct de survie.

Je ne vais pas faire allusion à aucun-e en particulier, car je sais que plusieurs camarades désirent que je meurs pour mon bien, mais ici je veux livrer une leçon pour tous et toutes; que quelqu’un(e) ne peut désirer que la mort d’un camarade le libère de son corps -à moins bien-sûr que ce soit ce qu’il désire- mais si c’était le cas, cette personne chercherait à mettre fin à la vie de ce camarade, sans générer une poursuite judiciaire (pour homicide) de la part d’une tierce partie. Car qu’est-ce qui arriverait si ces «fais-moi une faveur» me tueraient?

Qui sont-ils pour s’appeler mes camarades, à juger pour moi de si ça en vaut, ou non, toute la souffrance de continuer de vivre? Le seul capable de prendre une telle décision est l’individu lui-même, car lui/elle seul(e) sais ce qu’il/elle désire. Et je désire particulièrement de continuer de vivre… pour pouvoir continuer de lutter.

D’un autre côté, je veux que vous sachiez que j’apprécie chacune des actions de solidarité que vous avez faite pour moi, ces bannières accrochées dans différents endroits à travers le monde, ou ces messages qui portent le même “”solidarios” se rendant d’une façon ou d’une autre jusqu’à mes oreilles, chaque pamphlet, chaque bulletin de contre-info, chaque espace de vos vies que vous avez dédié à moi je les garde comme des trésors.

Sachez que j’ai été au courant sur tout, que dans ce monde il n’y a pas de mots pour mes sentiments de gratitude, car chaque bombe, chaque incendie organisé en mon nom reste gravé dans ma tête. Je ne peux oublié la valeur de mes camarades Mexicains, les insubordonnés qui se sont fait mes camarades en Grèce; je veux embrasser les sauvages de Bolivie et des États-Unis, saluer affectueusement les rebel(le)s d’Espagne et l’Italie, les libertarixs d’Argentine, pour ne pas oublier les iconoclastes d’Indonésie.

Force, camarades!

Aux anonymes de la ALF et ELF de Russie et ailleurs dans le monde. Aux camarades emprisonnés-es à travers le monde, j’envoie toute mon attention de ces lettres humbles, à la camarade Tamara, prisonnière au Mexique, à Gabriel Pompo Da Silva, prisonnier en Espagne, à Marco Camenish, prisonnier en Suisse, et aux toujours dignifiés camarades des Cellules de Feu, comment j’envie votre courage.

Et bien-sûr, à mes camarades du territoire dominé par l’État du $hili, à vous que j’ai connu en personne, sachez que je vous porte dans mon cœur partout où je vais.

Je n’ai jamais été séparé de vous parce que je vous porte dans mon sourire; je sais que dans une seule lettre je ne pourrais remercier tous et chacun(e)s pour leurs actions, j’espère que c’est entendu que je ne veux exclure personne, les formes par lesquelles vous avez montré de la solidarité envers moi sont aussi multiples et diverses que cette lutte, des actions illégales à des appels téléphoniques, messages sur Internet, et chansons libertaires; et finalement je veux que vous sachiez, chacun-e de vous rebelles solidaires que ce fou de la liberté ne va JAMAIS, jamais vous oublier, vous avez été connus pour être aussi grands que des grattes-ciels et pour frapper là où ça fait mal, et par-dessus tout, vous avez fait briller les étoiles par votre courage, et c’est quelque chose qu’il vaut la peine d’imiter.

J’aimerais que vous sachiez ce que la solidarité a créé pour moi en ces jours où plus rien ne faisait du sens, quand d’apprendre à refaire ma vie ne faisait pas le moindre sens, car vous saviez que j’étais mal en point. Ce qui m’est arrivé, je le souhaiterais à bien peu de gens, car ce fut horrible – et dans la plus profonde noirceur sont apparus de petits gestes qui m’ont poussé à ne pas lâcher.

Comment pourrais-je trahir ceux qui risquent leurs vies pour m’envoyer des encouragements? Et j’ai appris à conquérir la vie à nouveau; vous ne saurez jamais à quel point vous avez été importants. Maintenant je me trouve à être plus fort que jamais; la prison, loin de m’intimider, m’a endurci ces derniers temps.

La vie est paradoxale, parce que j’ai toujours dit que le fait d’avoir des camarades en prison ne devrait jamais être une raison pour avoir peur, qu’au contraire ce devrait être une cause pour le bout de tissu dans une bouteille d’essence, pour la mèche dans une charge explosive ou incendiaire, pour le sourire dans le cœur d’insurgé(e)s après chaque jour d’attaque; ça, j’y ai cru auparavant et y croit toujours, et maintenant je suis se trouve à être le prisonnier, or si mes ennemis ne réussissent pas à m’intimider quand je me trouve entre leurs griffes, ce sera aussi difficile pour eux de le faire avec mes camarades.

Je veux confronter la prison de la même façon que je confronte la société, avec dignité et bonheur, jamais de façon soumise, pour, comme dit déjà, de rendre la prison combative.

Je vous dit que je suis dans la section médicale de la prison Santiago 1, où il y règne un régime similaire à celui du module le plus sécurisé d’une prison à sécurité maximum, mais sans cour extérieure, sans radio, sans télé, avec une visite par semaine de pas plus de deux personnes et le risque d’attraper les maladies d’autres prisonniers; la pièce est partagée et plus grande qu’une cellule -par ici ils appellent ça la prison des fous- parce que de passer trop de temps ici est assez pour te rendre fou, quoique que je suis de la croyance que ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort, comme ils disent par ici: «nous, les fous, sont ceux qui font les rêves les plus beaux».

Je vous dit que je fais beaucoup d’exercices pour récupérer les muscles que j’ai perdu, je chante beaucoup, en particulier les chansons que personne n’aime, j’écris des lettres à ma petite fille à chaque semaine, parfois quand je partage ma cellule avec un autre je joue aux échecs ou on parle, généralement la prison s’occuppe de moi et m’aide beaucoup en ce sens.

Je suis régulièrement mon traitement de réhabilitation et essaie de m’encourager quand il n’y a que des bribes d’information à parvenir du dehors; aussi je me suis proposé plusieurs projets à moi-même, dont certains sur lesquels je travaille déjà, et les autres pour quand j’aurai fini ma sentence.

Je pense qu’un rebelle devient un guerrier quand il est capable de se relever encore plus fort que lorsqu’il est tombé, quelqu’un qui peut regarder la réalité même s’il a tout à perdre. Un guerrier n’a pas nécessairement à savoir comment faire une bombe ou en avoir une, ou de maîtriser des techniques de camouflage, ce sont des choses que l’on apprend par addition.

Les guerriers sont dangereux par leurs idées et principes à cause qu’ils envisagent toutes les voies vers les conséquences finales, restant toujours fermes et prompts, parce qu’ils ne vont pas trahir eux-mêmes ou leurs camarades, parce qu’ils sont toujours conscients, parce qu’ils ne se laissent pas embarquer par des rumeurs ou des tromperies, parce que quand ils ont des problèmes ils les confrontent, s’ils ressentent de la souffrance ils pleurent, et s’ils sont joyeux ils rient; parce qu’ils savent comment vivre une vie pleinement; or ce ne sera donc jamais pacifique – car ils sont de vrais guerriers; maintenant dans cette guerre il y a plusieurs occasions joyeuses, mais il y a aussi des moment d’amertume, parce qu’il s’agit d’une guerre, pas d’une phase juvénile, et de confronter le système de domination en utilisant ces conclusions peut amener peut amener des conséquences désastreuses que nous devrions connaître dès le départ, parce qu’une erreur, une bref manque d’attention peut tout chambarde. Je l’ai toujours dit et compris, alors j’ai agi en accord avec les termes que j’ai utilisé.

Concernant mes blessures, elles ont toutes guéri, malheureusement les marques vont toujours rester, mais je les porterai avec la même fierté que mes tatous, parce qu’ils sont la meilleure évidence que je suis convaincu de mes idéaux – comment ne pourrais-je l’être? J’ai porté cette bombe avec des rêves et des espoirs, et ceux-ci demeurent intacts.

De l’autre côté, je regrette ne pas être capable de continuer de participer aux projets dans lesquels j’étais, en comprenant que pour moi, personne n’y avait plus de valeur que d’autres, tous et chacuns-es y mettant une contribution à la guerre sociale, et souhaite que ces projets n’aillent pas à la dérive parce que je ne suis plus là.

Au contraire, ça devrait être une raison d’aller de l’avant. Je sais que je ne suis pas absous de critiques, car si j’ai fait ma part à ces rêves, j’aurais dû par contre agir non avec 100%, mais 150% d’attention.

Je suis certain que mon exemple va conclure un chapitre de plus et que les nouveaux comme pas-si-nouveaux combattants vont savoir comment récupérer ce qu’il y a de positif dans tout ça, car la lutte continue et il y a trop de cœurs qui ne trouvent pas leur place dans ce monde autoritaire et veulent ouvrir un sentier.

Parce que nous l’avons fait dans le passé nous savons comment le fait encore dans le présent. Personnellement je vois un bon équilibre dans les luttes anti-autoritaires dans le monde, l’une ou l’autre diminue mais généralement le pronostic regarde bien.

Mais pour autant que la lutte avance, la répression avancera elle aussi, et mon cas sera utilisé pour rouvrir le coup monté de « l’Affaire des bombes », or je fais la suggestion d’être alertes, jamais à l’inaction mais plutôt la précaution, car mon auto-critique peut être appliquée par tous, l’idée est de la partager. Pas que je dise cela avec certitude; c’est de la spéculation.

Peut-être ne vont-ils pas tenter de piéger plus de gens, par peur de s’exposer au ridicule une fois de plus, ou peut-être vont-ils foutre dans les toilettes tout ce sur quoi mes accusations reposent, or l’appel est pour être éveillés, avec tous ces cinq sens, dans les rues.

Pour finir je veux dédier quelques dernières lignes à la personne avec qui j’ai voyagé aux premières heures de ce 1er Juin. Hermanx (petit(e) frère/soeur), je sais que mon accident doit t’avoir marqué. Peut-être as-tu passé des nuits sans dormir, dans l’incertitude de la vie quotidienne, « Vont-ils apprendre que c’était moi? Vont-ils me remarquer? Vais-je me réveiller demain ou mourir dans mon sommeil? Vais-je être trahi-e? »

Je me souviens d’une fois où je t’ai dis que malgré ma haine profonde envers cette ordure qui a poignardé sa compañera, je croyais comprendre que si on se trouverait dans une situation similaire, de voir si nous sommes aussi forts qu’on le dit, car j’ai toujours cru que la trahison est un ennemi intérieur. Et maintenant je peux te dire que ce petit homme n’a pas de couilles! Je me rappelle aussi qu’avant de partir dans les rues cette nuit-là, je t’ai dit que j’y allais sans ma Kabbalah, une chose purement insignifiante, quelque chose que je croyais me porter chance.

Tu m’as dit que c’était cinglé de croire en des choses comme ça, et par chance j’ai amené mon autre amulette. Je suis encore en vie et maintenant on peut rire de toutes ces absurdités.

Hermanx, je veux que tu saches que même si je n’aurais jamais imaginé ces choses horribles qui ont joué avec ton cœur et ton esprit, je continue d’être la même petite tortue qui pue des pieds et qui dort par terre, et je ne vais jamais avoir à te reprocher quoi que ce soit, parce que cette nuit-là, c’était mon tour, tout comme par les fois passées où ça a été ton tour, et si quelque chose arrive, la deuxième personne s’enfuit, tel qu’on s’est entendu et tel que ça devait se passer.

Parce que malgré que tu pourrais t’être plusieurs senti-e comme un-e traître, tu ne l’es pas. Dans cette guerre où on s’est engagé, il n’y a pas de mots pour nous comprendre. C’est possible que je ne te vois plus jamais, et si c’est le cas, bonne chance dans tout ce qui arrivera.

Je l’ai dit une fois et le dis encore avec fierté: Jamais vaincu, jamais repentant!
D’ici j’envoie ma chaude accolade aux gens qui marchent dans la clandestinité.

Avec Mauri présent dans ma mémoire!
Prisonniers de guerre, dans la rue!
Contre toute autorité!
En marche vers le néant créatif!

Luciano Pitronello Sch.
prisonnier politique insurrectionnaliste

Le film Souris City

Souris City est un film d’animation sorti en 2006, qui a eu un certain succès. C’est un film assez divertissant, avec quelques bonnes idées dont une surtout qui forme l’arrière-plan du film et qui est utile par exemple pour un message à faire passer aux enfants.

L’histoire commence avec Roddy, qui est une souris enfermée dans une cage. Il est aliéné : il se croit heureux, parce qu’il peut se promener quand il n’y a personne dans la maison. Il a donc des amis imaginaires, consistant en différents jouets.

L’idée est intéressante, car elle souligne dès le départ la différence entre un être vivant et un jouet. Surtout que la petite fille qui « possède » Roddy part plusieurs jours en vacances, donnant en vrac plein de nourriture, sans s’inquiéter plus que cela. On ne voit d’ailleurs pas le visage des humains, et en fait ils n’en ont pas : ce sont les animaux qui comptent.

La vie de Roddy change lorsque arrive par l’intermédiaire des canalisations un rat d’égout, symbolisant un punk ; il s’appelle d’ailleurs Sid, allusion à Sid Vicious.

Le contraste est fort car Roddy « habite » dans un quartier chic de Londres et dans un grand appartement, il s’imagine lui-même être une sorte d’aristocrate. Il tente de se débarrasser de Sid, mais ce dernier est plus malin et c’est Roddy qui part dans les toilettes, pour arriver à « Souris City. »

« Souris city » est une mini ville délirante peuplée de souris et de rats. En fait, le défaut du film est de vouloir présenter des rats, mais de céder devant l’idéologie dominante et de présenter une sorte d’hybride rat-souris. Ce n’est pas des plus réussis.

Néanmoins, la ville est vraiment réussie, c’est le fruit d’une imagination débordante comme tout le film est finalement assez amusant, et techniquement bien fait (il a d’ailleurs coûté pratiquement 150 millions de dollars). On reconnaît facilement Londres (depuis le Big Ben en passant par la publicité Calvin Klein avec une souris en caleçon sur le mur d’un building, en passant par la souris en burka, dont le nez dépasse de la grille!).

Roddy, très empoté et maniéré, tente de revenir chez lui, et il est aidé en cela, dans des histoires rocambolesques, par Rita sans manières mais débrouillarde, qui vient d’une famille populaire, avec de nombreux enfants. Le contraste des classes sociales est saisissant.

Roddy et Rita affrontent, autre défaut du film, un crapaud, qui veut se débarrasser des rongeurs pour s’approprier la ville. Un tel conflit entre crapauds et rongeurs ne repose sur rien à part l’envie des scénaristes de présenter encore une fois un « contraste » (d’ailleurs le chef crapaud est anglais et est aidé par son cousin français Le Frog, prétexte au contraste anglais/français).

L’humanisation des animaux tourne ici au grand n’importe quoi, même si on comprend que ce sont les humains qui sont à la source des problèmes (le crapaud est un ancien « jouet » du prince Charles, jeté dans les toilettes lorsque un rat a pris sa place comme « animal domestique »).

Naturellement, tout se termine bien : l’inondation organisée par le crapaud échoue malgré le peuple souris qui regarde la finale du match de football. Impossible de ne pas comprendre qu’il y a une critique de l’anesthésie représentée par le football en Angleterre, face aux questions importantes de société.

Roddy a compris son aliénation, grâce à Rita : il rejoint Souris city. Il veut des amis, il ne veut pas réduire sa vie à une « cage dorée » : c’est un point très fort du film.

Sid, lui, décide de remplacer Roddy dans la « cage dorée », mais la famille humaine (qu’il n’a pas pris en compte) revient avec un chat ! Cela signifie qu’il ne pourra pas se promener comme prévu : la cage n’est même plus « dorée. » Par principe une cage ne peut pas être « dorée »…

Souris city est donc un film qui vaut le coup d’oeil. Il est assez intelligent, même s’il ne va pas aussi loin que le brillant Chicken Run, dont nous ne vanterons jamais assez les mérites !

Occuper l’espace, partager la terre et transformer la ville…

Voici le programme pour les mois à venir dans le cadre de la lutte à Notre Dames Des Landes !

Pour les journées de rencontre du 5 au 10 mars, une brochure explicative est à télécharger ici au format A4 et ici au formatA3; on y trouve une critique nette de l’urbanisation.

Le site des occupant-e-s de la ZAD : http://zad.nadir.org
13 février : rassemblement de soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre à Nantes.

Fin février : cycle de projections autour de « luttes collectives contre des projets d’aménagement des villes et des vies » dans les villages alentours.

Du 5 au 10 mars : Substantifique moëlle : occuper l’espace, partager la terre et transformer la ville.

Semaine de rencontres inter-luttes, inter-squats autour de l’espace, pour densifier l’archipel des différents lieux autogérés, faire converger les individus et les groupes, articuler les luttes et les espaces de liberté avec au programme des journées : discussions, ateliers et plus si offensivité.

Pour le moment les thématiques sont :
– Urbanisation et villes invivables
– Luttes rurales et propriété collective
– Expulsions, répression, faire face à l’Etat
– Circuler dans un espace segmenté et contrôlé/migration et nomadisme
Tout atelier, apport de matériel ou idées complètement géniales sont les bienvenues ! L’accueil se fera dans divers lieux habités de la ZAD et à partir du 4 mars aux Planchettes.

– Du 9 au 11 mars : Rencontres « convergences des luttes contre l’artificialisation des terres » invitation à tous les collectifs en lutte en France contre des projets destructeurs de terres (étalement urbain, LGV, THT, autoroutes, aéroport, zones industrielles et commerciales. …)

– 15 mars : Fin de la trêve hivernale, risque d’expulsabilité accrue de plusieurs lieux occupés sur la ZAD ?….

– Samedi 24 mars : Manifestation à Nantes pour l’arrêt immédiat de l’aéroport !

– Du 2 au 7 avril : Semaine artistique (concerts, ateliers, peintures, poésies, marionnettes).

Si vous avez des bonnes idées, des pratiques, des arts, des passions que vous voulez partager n’hésitez pas ! Ce sera l’occasion de partager et d’apprendre des pratiques comme la sérigraphie, …autour d’ateliers musique, concerts ou autres.

– Du 9 au 15 avril : Semaine d’échanges et de partages de savoirs. Partage et apprentissage de savoirs et savoirs-faire : venez avec ce que vous savez et ignorez !

A venir un jour ou l’autre : Manifestation de réoccupation ! à l’appel de Reclaim The Fields (réseau de paysan-e-s en lutte et pas seulement..) et d’occupant-e-s de la ZAD.

Rendez-vous le 4ème samedi après une expulsion fourches,poutres et outils en mains pour re-semer, reconstruire. Contre l’aéroport et son monde ! Appel, tracts, affiches sur www.reclaimthezad.potager.org ou sur le site de la ZAD

Anonymous contre Monsanto

A la suite de la fermeture de l’empire commercial Megaupload, Megavideo, etc., il y a eu une série d’attaques de sites internet.

Parmi celles-ci, en voici une dont nous présentons le communiqué, et qui a consisté, dans le cadre de la campagne « Operation Green Rights », à fermer le site de Monsanto.

Aux citoyens libres-penseurs du monde: Anonymous se tient avec les agriculteurs et les organisations alimentaires dénonçant les pratiques de Monsanto.

Nous saluons la bravoure des organisations et des citoyens qui font face à Monsanto, et nous sommes unis avec vous contre cet abus d’un monopole oppressif .

Monsanto contamine le monde avec des produits chimiques et des cultures vivrières génétiquement modifiées pour le profit, tout en prétendant nourrir les affamés et protéger l’environnement.

Anonymous est tout le monde, toute personne qui ne supporte pas l’injustice et décide de faire quelque chose contre cela, nous sommes partout sur la Terre et là pour rester.

A Monsanto, nous exigeons que vous ARRÊTEZ les choses suivantes:

– Contaminer la chaîne alimentaire mondiale avec les OGM.

– Intimider les petits agriculteurs avec des intimidations et des poursuites judiciaires.

– La propagation de l’usage des pesticides et des herbicides destructeurs à travers le globe.

– L’utilisation de « technologie Terminator », ce qui rend les plantes stériles.

– Tentative de détournement des négociations de l’ONU sur le changement climatique pour votre propre avantage fiscal.

– Réduire les terres agricoles en désert par la monoculture et l’utilisation d’engrais synthétiques.

– Inspirer les suicides des centaines de milliers d’agriculteurs indiens.

– Entraîner des malformations congénitales en continuant à produire le pesticide « Round-up »

– Tentative de corrompre des fonctionnaires étrangers

– Infiltrer les groupes anti-OGM

Monsanto, ces crimes ne resteront pas impunis. Anonymouss ne vous épargnera pas ni personne soutenant vos pratiques commerciales illégales oppressives.

AGRA, un bel exemple:

En 2006, l’AGRA, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, a été créé avec le financement de Bill Gates et la de la Fondation Rockefeller.

Parmi les autres membres fondateurs de l’AGRA, nous trouvons: Monsanto, Novartis, Sanofi-Aventis, GlaxoSmithKline, Procter et Gamble, Merck, Mosaic, Pfizer, Sumitomo Chemical et Yara.

Le fait que ces monopoles sont soit chimiques soit fabricants de produits pharmaceutiques n’est pas une coïncidence.

Le peuple du monde vous voit, Monsanto. Anonymous vous voit.

Graines de l’opportunisme, le changement climatique offre à ces entreprises une excuse parfaite pour s’attaquer aux pays les plus pauvres en plongeant pour « sauver » les agriculteurs et les gens avec leurs cultures d’OGM et les pesticides chimiques.

Ces monopoles éradiquent les manières traditionnelles de l’agriculture du pays pour des motifs de profits énormes.

L’introduction des OGM affecte considérablement le revenu des agriculteurs locaux, comme le prix des produits chimiques nécessaires pour les OGM et les semences de Monsanto paralyse les marges des maigres profits de l’agriculteur.

Il ya même de nombreux cas où Monsanto poursuit les petits agriculteurs, après le pollen de leurs cultures OGM se croise accidentellement avec les cultures de l’agriculteur. Parce que Monsanto a un brevet sur leur marque de semences, ils affirment que l’agriculteur est en violation avec les lois sur les brevets.

Ces pratiques dégoûtantes et inhumaines ne seront pas tolérés.

Anonymous engage tous les citoyens concernés à se mobiliser pour ces agriculteurs, mobilisez-vous pour l’avenir de votre propre nourriture. Protestez, organisez, diffuser l’information à vos amis!

DITES NON AUX PRODUITS CHIMIQUES TOXIQUES DANS VOTRE ALIMENTATION!

DITES NON AUX OGM!

DITES NON à MONSANTO!

Nous sommes Anonymes.

Nous sommes Légion.

Nous ne pardonnons pas.

Nous n’oublions pas.

Redoutez-nous.

http://youtu.be/Q1A-DYK4M4Q

La plantation en quinconce

Le quinconce est une forme telle qu’on en voit sur la face à 5 points d’un dé : quatre points, et un au centre.

Elle a une grande importance pour les jardins ; il s’agit en effet d’une méthode pour planter les arbres, notamment dans l’antiquité et au moyen-âge. Une plantation en quinconce consiste à planter cinq arbres de telle manière que cela forme un quinconce : quatre arbres forment un carré, et au centre on en met un cinquième.

La forme était déjà connue par Pythagore, qui attribuait à une organisation de dix points une valeur « mystique. » Thomas Browne, un anglais du 17ème siècle, s’est lancé dans une grande interprétation mystique de cette forme (notamment dans « Le Jardin de Cyrus » où la forme est attribuée au perse Cyrus et se voit attribué des propriétés magiques) Cela aura par la suite une certaine influence chez les romantiques.

C’est également une forme connue des Romains, et on retrouve aussi le quinconce sur certains blasons.

La plantation en quinconce, qui de fait souligne la diagonale, est très utile pour les arbres fruitiers, car elle permet un accès similaire à la lumière.

Elle est une forme classique des jardins à la française; et la plus grande place de France lui doit son nom: il s’agit de la place des Quinconces dans le centre-ville de Bordeaux.

La plantation en quinconce a été mise en avant notamment par Antoine Joseph Dezallier d’Argenville (1680-1733) dans Théorie et pratique du jardinage, œuvre très connue à l’époque et même traduite alors en anglais en 1712 et en allemand en 1731.

Le titre exact est : La Théorie et la pratique du jardinage, où l’on traite à fond des beaux jardins appelés communément les jardins de propreté, puis à la quatrième édition ce sera : Théorie et la pratique du jardinage, où l’on traite à fond des beaux jardins appelés communément les jardins de plaisance et de propreté, avec les pratiques de géométrie nécessaires pour tracer sur le terrein toutes sortes de figures.

Voici ce qu’on y lit, dans un éloge de la régularité typiquement français.

Cependant, on retrouve le quinconce dans de nombreux motifs architecturaux, y compris dans d’autres pays, comme ainsi pour ce bâtiment en Inde. Avec le quinconce, on a un sentiment d’espace, de ligne régulière.

L’une des caractéristiques de la plantation en quinconce est cependant aussi qu’il est facile pour une personne s’y promenant de s’y perdre, en raison du manque de repères…

Des rats avec des « robes de fées » ?!

Il y a deux jours, nous parlions de l’importance d’adopter des animaux qualifiés de « domestiques ». Car quand ils ne croupissent pas pendant des semaines, des mois, des années dans les refuges-prisons, ils sont souvent maltraités dans des foyers où les animaux n’ont aucune considération, ni aucun respect.

Dans la plupart des foyers, les animaux ne sont que des divertissements, réduits en l’état de peluches. De jouets ou de poupées que l’on manipule et martyrise selon les volontés malsaines et anthropomorphiques de chacunE.

C’est ainsi que les vêtements pour animaux sont un véritable business, ridiculisant au plus haut point nos amis. Généralement les victimes de ce délire sont les chats et les chiens.

Mais cette vidéo montre des rats déguisés avec des habits qu’on croirait destinés aux poupées !

Ce ridicule défilé a eu lieu lors d’une « Rat Convention » en mai dernier à New York City.

Ada Nieves est une styliste pour animaux qui les ridiculise en leur faisant porter des combinaisons aberrantes, inconfortables et sans le moindre intérêt, comme exhibés ici sur son site.

Certains vêtements pour animaux, comme des manteaux, peuvent avoir leur utilité pour les sorties des chiens malades/âgés lorsqu’il pleut, fait trop froid par exemple.

Mais imposer des vêtements de « star » aux animaux est d’une stupidité incroyable qui rabaisse encore les animaux au rang de jouet.

A croire que les animaux ne sont pas assez beau au naturel, et qu’ils ont besoin de tout un déguisement afin de devenir beau, amusant et intéressant.

Pourquoi mettre un collier de perles à un chien ? Pourquoi mettre une robe de soirée à un autre chien ? Pourquoi mettre un costard-cravate à un rat ?

Tout cela n’est ni de l’amour ni du respect. L’animal servant juste à amasser de l’argent et à combler un manque quelconque chez ces « stylistes » pour animaux.

Quand on respecte les animaux, on les laisse vivre tranquillement et on les trouve beaux au naturel, pour ce qu’ils sont tout simplement.

La très grande majorité des personnes trouvera cette pratique totalement ridicule, risible et ne relevant pas de la maltraitance. La maltraitance n’est pas que physique, mais aussi morale, culturelle.

Il n’est pas possible de supporter ou d’accepter ce genre de pratique sous couvert que « c’est pas grave », « elle lui fait pas mal ». Surtout que ce genre d’anthropomorphisme peut aller très loin comme avec le parfum pour chiens « Oh, my dog ».

Accepter de ridiculiser ainsi des rats n’est certainement pas correct… Pas plus que n’importe quel animal!

Yaroslav Nikitenko

Nous avons régulièrement parlé de la forêt de Khimki en Russie et de la bataille pour la maintenir; voici un intéressant article au sujet de Yaroslav Nikitenko, l’un des activistes, qui plus est devenu végétalien. L’article est tiré du Nouvel Observateur.

Yaroslav Nikitenko : l’écolo total

A seulement 24 ans, il s’est imposé au sein du mouvement écologiste russe. Il a rencontré samedi à Paris la candidate d’Europe Ecologie à la présidentielle Eva Joly.

Yaroslav Nikitenko n’a pas un physique de bûcheron. Logique pour ce défenseur acharné de la nature. Petit, maigre, ses cheveux courts blonds le classent plutôt du côté des bons élèves. Sa jeune barbe encore hésitante est l’unique signe extérieur de révolte. Révolté, le jeune homme de 24 ans l’est, assurément.

« Je veux arrêter les bulldozers, c’est facile, il suffit de s’allonger devant », explique-t-il le sourire en coin. Depuis juin 2010, lui et ses amis luttent corps et âme contre la déforestation de la forêt de Khimki. Un chantier de construction autoroutier pour relier Moscou et St Petersbourg.

C’est le premier combat de Yaroslav. Il a décidé d’y consacrer toute son énergie, passant l’été sous tente, tentant de ralentir l’avancée quasi inéluctable des bulldozers. Une bataille qui n’est pas sans risque.

Dans un classeur il garde les certificats médicaux accumulés au fil des mois. Tantôt dû à des violences policières, parfois celles des milices et même des hooligans fascistes envoyés pour décourager ces empêcheurs de tourner en rond.

« Jusque là, je vivais la tête dans les bouquins de physique ». Il a dû mettre sa thèse sur les Neutrinos entre parenthèse. « J’ai presque rien fait de ma première année » raconte-t-il, avec fatalisme.

Son activisme à temps complet lui vaut d’être fiché dans les trombinoscopes de l’administration russe. Il est arrêté le 24 décembre après avoir participé à une manifestation de soutien au leader du Front de Gauche russe, Sergueï Oudaltsov.

Après un procès expéditif où les droits de la défense n’ont pas été respectés il est condamné à deux semaines de prison administrative. Une première dans sa vie de militant. Un classique en Russie quand on est dans l’opposition. « Quand il était en prison, j’ai eu très peur pour lui car je n’avais aucune nouvelle et aussi parce qu’il est végétalien ».

Roxanna, militante écologiste également, l’admire. Yaroslav Nikitenko milite jusqu’au bout de la fourchette. Il est végétarien depuis 4 ans et végétalien depuis quelque mois. « Les animaux souffrent trop aujourd’hui » justifie-t-il.

« Je souffre quand on détruit les arbres. Je ne suis pas matérialiste, je préfère la nature »

explique le jeune homme. Sa tenue est modeste, pas question de porter des marques. Jean, tee-shirt uni et une bonne paire de chaussures suffisent. Malgré les apparences, il ne vit pas hors du temps. Yaroslav possède un smartphone. Le jeune militant est présent sur tous les fronts : facebook, twitter et Vkontakt, le premier réseau social russe.

Il passe avec aisance du clavier cyrillique à l’alphabet latin pour pouvoir répondre en russe, français ou anglais. L’écologie, il la voit bien au-delà des frontières de Moscou. « Si on détruit la nature, ce sera définitif, il faut se battre partout ». Il était, l’été dernier, aux côtés de militants français pour manifester contre la construction de l’aéroport Notre-Dame des Landes à Nantes. Là encore un projet mené par Vinci, comme dans la forêt de Khimki.

C’est dans les livres qu’il dévorait pendant son enfance, que Yaroslav a découvert son goût pour la nature. Une passion qu’il tient de sa mère, écrivain. « Quand il était petit, se remémore-t-elle un brin nostalgique, lorsqu’on croisait les petits voisins, il me disait « dis leur que je préfère lire plutôt que d’aller jouer avec eux » ». Il cite pêle-mêle quelques livres de chevets. Le Viel homme et la mer d’Hemingway ou le manuel du scoutisme d’Ernest Thompson Seton.

En 2012, il veut tenter de reprendre sa thèse mais désormais il a rejoint la lutte pour des élections démocratiques en Russie. Le jeune militant, les yeux remplis d’espoir, est conscient que plus rien ne sera comme avant. « Jusqu’à maintenant je ne travaillais que la physique. Aujourd’hui je veux allier les deux. Ma vie d’activiste et ma vie de chercheur ».

 

L’adoption, un devoir de la libération animale malgré la tristesse d’un précédent décès

On entend très souvent les gens dire que perdre un animal est trop douloureux et qu’ils n’en veulent plus. Ou au moins pendant un moment, qui peut durer des mois, voire des années. Ce discours est très fréquent surtout chez les personnes qui adoptent des rongeurs. Leur longévité pouvant être très courte (de 2 ans pour un hamster à 5 ans pour un cochon d’inde), on entend alors « [tel rongeur] ne vit pas assez longtemps, quand il meurt ça fait trop mal…. ».

Effectivement, la perte d’un animal est douloureuse et l’absence de sa présence difficile à vivre. Les réactions tristes qui laissent place à un refus d’une adoption prochaine sont tout à fait normales et compréhensives.

Mais quand on est vegan, il est inconcevable que l’adoption ne fasse pas partie de la vie. Quand sa situation financière et matérielle le permet, ne pas adopter est un comportement inimaginable !

Adopter, c’est offrir une chance de vivre correctement et dans la dignité aux animaux qui ont été maltraités et abandonnés par l’être humain. Au vu des milliers et milliers d’animaux qui attendent de vivre dans une famille chaleureuse et aimante, se dire qu’on a trop souffert de la perte d’un animal est un comportement trop égoïste.

Que pensent et ressentent les animaux d’être vendus (et parfois soldés!!) comme de vulgaires marchandises ? Que pensent et ressentent les animaux lorsqu’ils arrivent dans un foyer et que du jour au lendemain il se retrouvent dehors, abandonnés à la porte d’un refuge/d’une association, abandonnés dans la nature, attachés à un arbre ou bien même balancés dans la rue et livrés à leur triste sort ?

Quand on regarde les annonces d’adoption sur Rescue de chiens ici et , de chats ici  et , de cochons d’inde, de rats, de souris, de hamsters, etc http://www.rescue-forum.com/forums/42-Adoption-Autres-Animaux-Urgente?s=0397f28c0d7d2a5d5b8b61d8700192a7 et http://www.rescue-forum.com/forums/128-Adoption-Autres-Animaux, il faut relativiser, prendre sur soi et se dire que notre tristesse n’est rien à côté de ce que subissent les animaux dits « de compagnie ».

Et Rescue n’est qu’une petite partie de l’iceberg, les forums consacrés à un animal particulier regorgent aussi d’annonces d’adoption.

Entre les cadeaux de Noël, les achats compulsifs et capricieux, les faux coups de cœur en animaleries, les allergies vraies ou surtout fausses, les reproductions, et toutes autres causes possibles, inimaginables ou grotesques, les abandons se poursuivent… et il manque cruellement de relais pour les adoptions.

Face à cette déferlante constante d’abandons, il faut vraiment aller de l’avant et penser aux animaux abandonnés qui ont besoin de nous, parce que tous les animaux sont touchés, qu’ils soient mammifères ou non, jeunes ou âgés. Alors oui, une fois de plus, perdre un compagnon poilu (ou pas) est un événement très triste, mais derrière il y a des milliers d’animaux malheureux qui attendant de vivre en paix dans un foyer chaud et confortable.

Etre vegan, ce n’est pas « que » refuser les produits et les pratiques provenant de l’exploitation et du meurtre de nos amis les animaux. C’est aussi s’ouvrir à une nouvelle culture, fondée sur l’émerveillement des mondes végétaux et animaux, mais c’est surtout savoir prendre sur soi quand on pense à ce subissent quotidiennement les animaux « de compagnie » et savoir mettre notre tristesse/complainte de côté, afin d’ouvrir sa générosité d’esprit à celles et ceux qui en ont besoin et qui ne peuvent se permettre d’attendre qu’on se sente prêtE à adopter !

Notre-Dame-des-Landes: face aux expulsions!

Des nouvelles de Notre-Dame-des-Landes, où des expulsions sont annoncées!

Un article de ouest torche paru aujourd’hui (le 22/01)<http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Notre-Dame-des-Landes-premieres-procedures-d-expulsion_6346-2034805-fils-15_filDMA.Htm>mentionne le fait que « le juge des expropriations va passer sur la ZAD ce mardi 24/01 pour signifier aux propriétaires, qui ont résisté aux négociations à l’amiable, leur prochaine expulsion. »

*Un rassemblement de soutien est prévu à cette occasion à partir de 9h30 à Notre Dame des Landes le 24/01* (voir en bas de l’article). Nous rejoignons cet appel, avec la conviction forte que, par notre nombre et notre rage, nous pourrons stopper ces procédures et le projet d’aéroport de NDDL !

Nous ne pouvons que nous battre avec détermination contre ces prochaines expropriations, qui visent à vider une zone de 2000 hectares de toute sa vie paysanne et rurale et à saper toute la résistance qui pourrait s’y mener et qui s’y mène !

Le bétonnage de ces terres agricoles ne se fera pas si nous savons résister à cette première vague d’expulsions, et signifions aux autorités que leur aménagement du territoire est contraire à notre droit à l’auto-détermination de vivre sur un territoire comme nous l’entendons !

N’oublions pas que l’aéroport de NDDL ne bétonnera pas seulement 2000 hectares, mais qu’il augmentera l’urbanisation du 44 <http://wp.me/p1hwU8-qU>et de tout le grand ouest de la France.

A l’heure où l’équivalent d’un département français disparaît sous le béton tous les cinq ans<http://www.actu-environnement.com/ae/news/restauration-humus-sols-14138.php4>, soit l’équivalent de la Bretagne en 20 ans, et que notre autonomie alimentaire est de plus en plus menacé<http://www.notreplanete.info/actualites/actu_3147_terres_Europe_agriculture_etranger.php>, cela ne peut que nous renforcer à résister vivement contre le projet d’aéroport de NDDL !

Toute une biodiversité et un bocage unique en France disparaîtrait par ce projet !<http://www.amisdelaterre.org/Notre-Dame-des-Landes-Vinci-peut.html>L’hypocrisie du développement durable qui permet de détruire de nombreux écosystèmes en le cautionnant par des mesurettes grotesques de greenwashing<http://www.prix-pinocchio.org/rubrique.php?id_rubrique=7>doit cesser !

*Préparons-nous à la résistance contre ces expulsions imminentes ! Contre ce projet inutile et dangereux, nous lutterons avec joie et rage !*

Le collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL<http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/>

N.B: les propriétaires ne sont pas les seul-e-s à être concerné-e-s. Ainsi les occupant-e-s de la ZAD, venu-e-s s’installer sur la ZAD pour soutenir la résistance, seront pour la plupart concerné-e-s plus rapidement par les expulsions. Nous ne pouvons que les soutenir et appeler à défendre les lieux qu’ils occupent ! Voir leur appel ici :

http://zad.nadir.org/spip.php?article166

L’appel au rassemblement de soutien aux propriétaires expulsables, vu sur l’agenda de l’ACIPA <http://acipa.free.fr/Newsletter/Agenda/agenda.htm>: *Mardi, 24 janvier à partir de 09:30*

Solidarité avec les propriétaires qui refusent de vendre à Vinci

Lieu : Notre-Dame-des-Landes – L’Epine

(plan<http://maps.google.com/maps?hl=fr&q=Notre-Dame-des-Landes%20-%20L%27Epine>)

Description :

L’ACIPA appelle à une présence de solidarité avec les propriétaires qui ont refusé la vente à l’amiable de leurs terrains, à l’occasion du déplacement sur place du juge aux expropriations, le mardi 24 janvier.

Rendez-vous à 9h30 à la sortie du village de l’Epine, route de la Paquelais (D42) en venant de Notre-Dame-des-Landes, à côté des containers de tri sélectif, à gauche de la route.

Les dalots, tunnels pour animaux

Un dalot est un conduit permettant un passage. On utilise plutôt le terme pour les liquides, notamment l’eau, mais il peut s’agir aussi en pratique d’un tunnel, sous un pont ou un aqueduc. Au Canada, on trouve l’expression « Il aime se rincer le dalot », qui signifie que la personne aime boire de l’alcool fort, le dalot étant son gosier.

Ce terme de dalot a une importance extrême pour les amiEs des animaux. En effet, si l’on veut la libération animale et la libération de la Terre, alors on doit être capable de prévoir des changements en profondeur de la présence humaine.

Si les humains doivent garder des routes, celles-ci ne pourront plus exister sous leur forme actuelle : elles devront comprendre des dalots, des passages pour les animaux, des tunnels pour que les routes ne soient plus des obstacles.

Les dalots doivent par conséquent être un terme faisant partie des revendications de la libération animale. C’est un pas nécessaire pour que l’humanité recule et que la Terre soit de nouveau bleue et verte !

Voici des photos prises dans des tunnels de ce type, aux Etats-Unis, pour illustrer le principe.

La SNCF fait la chasse aux lapins

Nous avons remarqué qu’hier ont été publié deux articles extrêmement semblables, et d’ailleurs avec le même titre : « La SNCF fait la chasse aux lapins. »

Or, il n’est pas du tout difficile de voir que plutôt que de véritable « journalisme » (mais cela existe-t-il encore), on a droit à deux personnes retranscrivant à leur manière le point de vue officiel de la SNCF (soit directement, soit par l’intermédiaire d’une dépêche, ou plutôt un mini article de l’AFP).

On a donc droit ici à une version très française de la question de la Nature : « place aux trains » dit en quelque sorte la SNCF, et les animaux eh bien dans la logique des choses, il s’agit ni plus ni moins que de les éliminer !

On a là une contradiction entre l’humanité et la Nature mise véritablement à nu. C’est même un exemple très parlant pouvant servir d’argument.

Une humanité sérieuse dans son rapport à Gaïa ne peut pas bétonner chaque jour davantage, c’est insupportable à vivre, c’est inacceptable par rapport à Dame Nature.

S’il faut des trains, alors qu’ils soient aménagés de telle manière à déranger le moins possible la Nature, et que l’humanité cesse de ne se préoccuper que de ses rails et ses champs ! Ce qui doit compter d’abord, c’est notre mère la Terre !

La SNCF fait la chasse aux lapins

Contre les retards et les dégradations, la SNCF dégaine une arme inattendue: un garde-chasse, William Hup, traque sans relâche depuis trois ans lapins et blaireaux, dont les galeries sont une terrible nuisance pour les voies.

Fusil en bandoulière et cartouchière bien remplie, flanqué de son fidèle Vidocq, un cocker springer brun et beige, William Hup, 42 ans, arpente 700 kilomètres de voies, réparties sur cinq départements situés au sud-est de Paris.

Ce cheminot d’un genre un peu particulier ne semble pas mécontent de ne « vivre que de la chasse ». Le travail de Vidocq, c’est de déloger les animaux dans les fourrés aux abords des voies de l’Yonne, de l’Essonne, du Loiret, de la Seine-et-Marne et du Val-de-Marne.

Importantes dégradations

« Il y a de moins en moins de chasseurs donc on assiste à un développement à grande échelle des lapins, des blaireaux et des sangliers. Ils causent d’importantes dégradations sur les installations de sécurité au sol, des dégâts sur les trains en cas de collision et des risques d’éboulement dus au terriers », dit William Hup.

En 2011 en Ile-de-France, la SNCF a enregistré 100 heurts d’animaux qui ont entraîné le retard ou l’annulation de 516 trains et la perte de plus de 116 heures, souligne la SNCF.

« Les lapins de garenne creusent tout le temps, ce qui impacte la stabilisation de la voie et si on ne fait pas le nécessaire, il pourrait se produire une catastrophe, telle le déraillement d’un train », affirme William, posté au niveau de la voie située sur une digue sableuse entièrement minée de galeries.

Les blaireaux, eux, remuent jusqu’à 20 tonnes de terre par an, selon lui.
M. Hup a d’ailleurs été obligé de faire poser « des dizaines de mètres carrés de grillages » et de « boucher les galeries au béton ».

Mais l’homme brun au yeux marrons, treillis kaki, gilet fluorescent orange siglé SNCF et casquette marron vissée sur la tête, l’assure, « jusqu’à présent, il n’y a jamais eu de risques pour les usagers ».

La SNCF indemnise les agriculteurs

700 lapins ont ainsi été éliminés en 2010, 1.000 en 2011. « Il y a même eu un pic juste avant les fêtes de fin d’année 2011, avec 100 lapins éliminés en une seule semaine », se souvient William.

Ces lapins sont aussi une nuisance pour le monde agricole et la loi considérant que ces animaux vivant sur des terrains de la SNCF lui appartiennent, contraint l’entreprise à indemniser les agriculteurs.

En Ile-de-France, le montant des indemnisations pour les dégâts causés par les lapins que la SNCF a dû payer, s’est élevé à 260.000 euros en 2010 pour chuter à 123.000 en 2011. « Ce chiffre montre que mon travail est nécessaire, c’est encourageant », s’enthousiasme William.

Voici l’article de 20 minutes (Ile-de-France):

la sncf fait la chasse aux lapins

Transports La société ferroviaire emploie un garde-chasse pour aider à la régularité du trafic

Fusil à l’épaule, casquette et gilet orange, William Hup parcourt les abords de la voie ferrée près de Montereau (77).

Il est le garde-chasse de la SNCF et a pour mission de prévenir les dégâts causés par les animaux qui vivent près des lignes. Le poste a été créé il y a trois ans et proposé à ce chasseur passionné, qui travaille dans la société depuis 21 ans.

Il est en charge de 700 km de lignes. « Ici c’est une zone sinistrée par les lapins de garenne, il y a des terriers partout », explique-t-il.
Les nombreuses galeries fragilisent les voies et les talus qui les bordent. Elles abîment également les câbles qui courent sous terre. « Nous n’enlevons même pas un quart de la population », souligne le chasseur.

Chaque jour, il parcourt une portion différente de terrain et passe deux à trois fois au même endroit dans la saison. Pour s’occuper des lapins, William Hup travaille avec trois chasseurs bénévoles, toujours les mêmes. Accompagné par Vidocq, son chien, il part en tête pour faire rentrer les animaux dans leur terrier. Puis des furets sont envoyés dans les galeries pour faire sortir les lapins. En période de chasse, ils sont ensuite tirés au fusil.

D’autres animaux posent problème. C’est le cas des blaireaux qui sont aussi présents près de Montereau. « Ce sont de gros terrassiers, poursuit le chasseur. Ils peuvent remuer une vingtaine de tonnes de terre par an. S’il y a une grosse pluie, cela crée un risque d’affaissement. » Pour ces animaux, la technique est différente. Ils sont sortis de leurs terriers par des chiens, puis les trous sont comblés avec du mortier. Un grillage est ensuite posé sur les talus pour les empêcher de revenir.

Les dégradations ont également des conséquences financières pour la SNCF qui a dû verser 123 000 € d’indemnisation l’année dernière. « Si les lapins de garenne sont sur votre propriété, vous êtes responsable des dégâts qu’ils causent », précise le garde-chasse.

Des animaux plus gros, comme des sangliers ou des cervidés peuvent aussi heurter les trains. « En dessous de 50 kg, il y a peu de risque qu’une collision arrête la circulation », explique William Hup.

En 2011 en Ile-de-France, il y a eu près de 100 heurts d’animaux. Cela a entraîné le retard ou l’annulation de 516 trains et 116 heures ont été perdues.

« Parents végétaliens : pourquoi font-ils peur ? »

Une fois n’est pas coutume, voici un article sur le net « en faveur » du végétalisme (tiré de « Le + Nouvel Obs« ). Nous mettons « en faveur » entre guillemets, car la personne qui l’a écrit n’est pas végétalienne, elle considère par ailleurs le végétalisme simplement sur le plan nutritionnel. Rien à voir avec le véganisme donc.

Mais elle tente de regarder les choses objectivement sur le plan nutritionnel et de démystifier l’énorme propagande anti-végétalisme (elle n’hésite pas à aborder des questions comme celle de la petite Louise morte en raison de négligences par ses parents, où bien l’offensive contre les mères végétaliennes comme Beyoncé).

Dommage qu’elle ne voit pas la dimension spécifiquement française de cet anti-végétalisme. Mais il est vrai que cela demande de comprendre la libération animale et la libération de la Terre, dans un pays où les arbres doivent être « taillés » et assortis comme simple décor d’un « jardin », et où les animaux ne sont considérés que comme des machines!

Le régime végétalien affole les foules, dès lors qu’il est question de l’imposer à un enfant ou de le poursuivre pendant sa grossesse. Et les parents végétaliens sont souvent sommés de se justifier sur leur choix alimentaire, que l’opinion publique se plaît à qualifier de dangereux et d’irresponsable.

Aucun parent végétalien n’est épargné, et les célébrités végétaliennes font régulièrement les gros titres de la presse people, qui les présente comme des irresponsables mettant en danger la santé et la vie de leur enfant.

Pourquoi les parents végétaliens font-ils peur ? Les indignations et autres mises en garde exprimées par la presse sont-elles justifiées ?

Presse people : ces stars qui mettent leurs enfants en danger

Récemment, plusieurs stars végétaliennes ont attiré l’attention pendant leur grossesse. Après Natalie Portman, applaudie à l’unanimité pour sa « bonne résolution consistant à interrompre son régime végétalien pendant toute la durée de sa grossessse » (notons que si la comédienne a effectivement affirmé avoir abandonné ce régime, elle n’a à aucun moment associé cette décision à sa grossesse).

D’autres célébrités ont, quant à elles, été largement huées et montrées du doigt, telles des mères indignes mettant inutilement en péril la vie de leur enfant.

En juillet dernier, c’est l’actrice américaine Emily Deschanel (héroïne de la série Bones) qui suscitait l’indignation à cause de son régime alimentaire. Le magazine Voici (Voici n°1232 du 16 juillet 2011) lui consacrait ainsi un article accusateur intitulé « Emily Deschanel, elle met son bébé en danger ».

Sous les photos de l’actrice au ventre rond, le point de vue est tranché : « enceinte de 7 mois, l’actrice ne veut rien entendre. Son régime c’est fruits, légumes et lait de soja. Même si c’est son bébé qui va payer les pots cassés » (Via le blog famillevegan.fr. A lire !). 

Présentée comme une obstinée doublée d’une irresponsable qui imposerait un choix inconsidéré à son propre enfant, l’actrice n’est pas épargnée : le végétalisme est présenté comme un régime dangereux pour le foetus. Autant dire qu’avant même d’accoucher, la comédienne était déjà estampillée « mère indigne » par la presse people, qui n’aime pas les mauvaises mères.

Plus récemment, ce fut au tour de Beyoncé d’être épinglée par les tabloids, faisant notamment la une du magazine Public avec le titre « Beyoncé, son bébé en danger ! ».

Le magazine people rendait compte d’un entretien avec un professionnel du service nutrition de l’hôpital Hôtel-Dieu à Paris, pour faire le point sur les dangers encourus par l’enfant de la star aux habitudes alimentaires hors norme. Les réponses du nutritionniste sont sans équivoque : clairement et sans appel, la star mettrait en danger la santé de son enfant.

Le médecin va même plus loin puisqu’il n’hésite pas à qualifier de « folie » le choix d’un tel régime pendant la grossesse, rappelant qu’il est indispensable, pour le développement du fœtus, de bénéficier d’un « apport en acides aminés d’origine animale ».

A ce stade, on est donc en droit de s’interroger, et d’avoir peur : dans le cadre d’une grossesse, le régime végétalien est-il véritablement dangereux, comme l’affirme ce nutritionniste ?

Pour ma part, c’est une toute autre question qui me taraude, à savoir : les nutritionnistes sont-ils aussi bien informés qu’ils le prétendent sur la question du végétalisme et ont-ils raison de mettre en garde les futures mères quant au choix d’un régime végétalien pendant leur grossesse ?

Des médecins peu ou pas informés, un régime alimentaire stigmatisé

Pour la plupart d’entre nous, le végétalisme reste un sujet flou, qu’on associe généralement à un mode de vie original, voire marginal ou même sectaire. Il est vrai que peu d’informations fiables nous parviennent en matière de végétalisme.

Si on veut en savoir plus, il faut chercher soi-même les informations, pour tenter d’obtenir des réponses claires (et fiables) aux questions que l’on se pose sur le régime végétalien, et sur ses adeptes.

Car il faut bien admettre que, source d’information privilégiée du citoyen lambda, la télévision ne rend pourtant guère justice au végétalisme : rarement évoqué dans les documentaires sérieux ou lors d’émissions consacrées à la santé, le végétalisme est en revanche largement mis en avant dès lors qu’il est associé à un fait divers aussi dramatique que celui du décès d’un enfant, victime de la malnutrition imposée par ses parents végétaliens.

Dans ces circonstances, les médias montrent volontiers le végétalisme comme une pure folie, et  montrent leurs adeptes comme des gens dangereux qui n’hésitent pas à risquer la vie d’un enfant au nom de leurs convictions. En 2008, tout le monde s’est indigné de la mort de la petite Louise, enfant d’un couple végétalien décédée à 11 mois.

On a crié au scandale, accablé ses bourreaux et finalement, dénoncé le végétalisme comme un danger de mort pour la santé de nos chères têtes blondes.

Sauf qu’on a signalé les carences en vitamine B12 de cette enfant en généralisant ce phénomène à l’ensemble de la communauté végétalienne (La mère de l’enfant était apparemment carencée en B12) et sa fille était uniquement nourrie au sein.

Le problème n’est pas la dénonciation de ce cas particulier par les médias, mais la généralisation : et c’est aller un peu vite en besogne que de réduire le végétalisme à ces parents condamnés par la justice.

Mais les raccourcis faciles ont les gros titres ont primé : « Un couple de végétaliens devant les assises après la mort de leur fillette » (Libération) ou encore « Parents végétaliens : 30 mois ferme » (Le Figaro), comme si le simple fait d’être végétalien en France relevait du crime.

Le miraculeux yaourt, sacralisé à l’exclusion de tout le reste

La communauté végétalienne a parfaitement conscience de ce risque de carences, et veille à se supplémenter en conséquence : dans l’ensemble, la population souffre d’un manque d’information, et le végétalisme est associé à des tragédies ponctuelles ou à des pratiques de sectes parfois évoquées dans les médias.

Ajoutons à cela la récurrence de spots publicitaires le caractère indispensable des aliments d’origine animale : il est donc difficile pour le grand public d’admettre que les « yaourts des os costauds » censés assurer la bonne croissance de nos enfants et réduire l’ostéoporose de nos mamies, contiennent finalement moins de calcium que le persil, les graines de sésame ou que l’algue wakame (laquelle contient près de 10 fois plus de calcium que le yaourt). Certes, la notion d’assimilation par l’organisme a également son importance, mais il faut rester mesuré.

Ne pas donner de yaourt à son enfant suffit donc à scandaliser l’entourage, comme si la croissance du squelette d’un enfant dépendait uniquement de la consommation de Petit Gervais.

Tenir tête à ce genre de réactions, et répondre que les végétaux peuvent contenir plus de calcium qu’un produit laitier, c’est s’exposer à un « Non, c’est faux ! Si c’était le cas, ça ce saurait ! ».

Eh bien non, justement, ça ne se sait pas. Alors on continue à croire que le yaourt est l’unique allié des os solides, sans se poser plus de questions, et condamnant le régime végétalien au profit de ce que nous ont inculqué les théories nutritionnelles classiques, ainsi que des spots publicitaires et autres campagnes télévisées.

Dans la conscience collective, les produits restent  « nos amis pour la vie », envers et contre tout.

Ce qu’il faut savoir sur les végétaliens

Je côtoie régulièrement des personnes (couples et familles) végétaliennes. Nous avons beaucoup échangé sur ce sujet, ce qui m’a permis de découvrir le végétalisme au quotidien et de reconsidérer bon nombre d’idées reçues sur la question.

Avant de condamner les parents végétaliens, il me semble utile de préciser quelques éléments concrets, sans toutefois entrer dans de fastidieuses démonstrations sur les apports nutritionnels comparés d’un régime végétalien et d’un régime omnivore.

– Les végétaliens sont parfaitement informés des possibles carences découlant de leurs choix alimentaires. La carence principale est celle en vitamine B12, carence contre laquelle les végétaliens se prémunissent, par une simple supplémentation.

– Les végétaliens sont bien plus soucieux de leur équilibre alimentaire que la plupart des omnivores. Alors que les omnivores pensent avoir acquis de bons réflexes en matière d’alimentation les mots d’ordre : « complète et variée »), les végétaliens s’efforcent de diversifier au maximum leurs sources d’apports en vitamines et protéines, afin d’éviter précisément toute carence. Ils sont ainsi beaucoup plus pointilleux et soucieux de ce qu’ils mettent dans leur assiette.

– Parce que la plupart des aliments industriels sont incompatibles avec leur régime (sachez que l’on trouve des traces de lait dans à peu près tout, y compris dans certains légumes surgelés), les végétaliens privilégient les aliments frais et la cuisine maison. Peu ou pas de plats préparés pour eux, un choix méticuleux des produits alimentaires transformés qu’ils consomment, un recours régulier voire systématique aux produits bio au détriment des marques industrielles. Là encore, le végétalien marque un point en s’efforçant d’avoir, dans son assiette, des aliments aussi sains que possible.

La grossesse n’est nullement incompatible avec le végétalisme. J’ai pour ma part été enceinte plusieurs fois en étant omnivore et j’ai toujours souffert de carences pendant ces périodes. Je connais des mamans végétaliennes qui, pour leur part, ont eu des bilans sanguins exemplaires pendant leurs grossesses, et qui ont donné naissance à de beaux bébés bien portants, en parfaite santé. Comme quoi.

– Enfin, avant que l’on ne m’accuse de prêcher pour ma paroisse (car je le précise, je ne suis pas végétalienne) (ni membre d’une secte crudivore, je vous le promets), terminons simplement sur un rapport médical de l’association américaine de diététique (en français ici), rapport médical très complet qui conclut que « Les régimes végétariens menés de façon appropriée sont bons pour la santé, adéquats sur le plan nutritionnel et sont bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies » et que « Une alimentation végétalienne bien planifiée et les autres types d’alimentations végétariennes sont appropriés à toutes les périodes de la vie, y compris la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, et l’adolescence ».

Peut-être serait serait-il enfin temps de se réconcilier avec ces énigmatiques mangeurs de verdure auxquels on prête d’étranges mœurs et motivations.

On pourrait également s’interroger sur le bien fondé de leur choix et les bénéfices de leur alimentation. Et cesser de s’indigner devant les parents qui font le choix du végétalisme, alors que nous trouvons quasi normal de faire de nos enfants des adeptes de la junk food et du fast food.

Il n’existe pas UNE alimentation fiable mais DES alimentations fiables. Et le régime végétalien n’est pas à proscrire ou à condamner sous prétexte qu’il serait responsable de plus de troubles médicaux qu’un régime omnivore équilibré. Et puis après tout, comme le dit l’adage : dans le cornichon, tout est bon.

EELV en faveur de la chasse « responsable »

La libération animale présuppose le refus catégorique de la chasse. Si cela ne peut pas être un thème central, car l’exploitation animale n’est pas érigée en système moderne et perfectionné à très grande échelle, le refus de la chasse est une obligation morale face à la culture de la mort et l’attitude de domination patriarcale.

Les chasseurs, même s’ils sont en partie de culture populaire, sont des alliés de tout ce qui s’oppose à l’écologie et aux animaux. Le fait qu’Europe Ecologie – les Verts soutienne désormais la chasse est révélateur et totalement honteux. Et bien entendu inacceptable.

C’est un excellent point de départ si l’on discute avec des gens d’EELV, car comment peut-on se dire écologiste et soutenir la chasse, une tradition sordide entretenue artificiellement en nourrissant des animaux pour mieux les assassiner ensuite, tout en se prétendant « utile » à l’environnement dont ils rétabliraient « l’équilibre. »

Voici ce que dit la secrétaire nationale d’EELV, Cécile Duflot, dans une interview accordée à Libération hier 18 janvier 2012.

Lors de ses voeux au monde rural mardi, Nicolas Sarkozy a critiqué des règles environnementales «tatillonnes», notamment sur la protection de l’eau, et a proposé de «relâcher la pression» sur la protection de l’environnement. Comment réagissez-vous ?

On ne peut être que stupéfait de la faiblesse de l’argumentaire et de l’humiliation pour tous ceux qui ont cru à une part de sincérité dans la démarche du Grenelle de l’environnement en 2007 et y avaient vu un espoir. Ces critiques sur la protection de l’eau, qui est essentielle pour notre avenir, à l’heure où on parle des algues vertes et de maladies liées à la pollution de l’eau, et que nous, écologistes, considérons comme un bien commun de l’humanité, traduisent une incompréhension sur ces sujets et même une bêtise.

Le chef de l’Etat a aussi voulu rassurer les chasseurs, en désapprouvant notamment une décision rendue le 23 décembre par le Conseil d’État pour avancer la date de clôture de la chasse de certaines oies…

Il y a une même incompréhension des réalités. Cette manière d’opposer chasseurs et protecteurs de l’environnement est ringarde et inopérante. Je suis frappée aussi par cet irrespect des décisions de justice.

Qu’un Président en fonction attaque une décision du Conseil d’État, voilà qui est exotique et étonnant. On se dit que le candidat a fait perdre la tête au Président.

C’est-à-dire ? Une manière de reconquérir un électorat traditionnellement à droite ?

C’est une démarche de politique à la papa, et je suis sûre qu’un certain nombre de gens ne seront pas dupes.

Nicolas Sarkozy a ajouté que «les chasseurs ne sont pas les ennemis de l’environnement». Selon vous, avez-vous réussi à dépasser cette opposition ?

Il joue de l’opposition entre les Français, comme il l’avait fait sur le thème de l’identité nationale. Mais les écologistes, à bas bruit et depuis longtemps, ont tissé des liens avec le monde de la chasse pour penser la pratique d’une chasse responsable.

Nous engageons ce dialogue, quitte à ce qu’il soit parfois musclé. En parlant ainsi aux ultra-chasseurs, Nicolas Sarkozy ne fait que flatter les bas instincts et caricaturer, ce qui constitue l’un des ressorts de sa politique.

Pour rappel voici ce que disait Eva Joly il y a quelques mois. On remarquera qu’elle prétend d’habitude vouloir que la justice soit appliquée partout à la lettre, et qu’ici elle justifie des lois différentes selon les endroits, et « excuse » même qu’en Angleterre la loi soit contournée !

Et cela au nom des « différences » et de la « liberté » ! Ici Eva Joly s’oppose à l’universalisme et dit précisément la même chose que les « identitaires » et ceux qui défendent le « terroir » et ses « traditions. »

« La corrida est très populaire dans le Sud de l’Europe et il convient d’empêcher que cela se développe ailleurs que là où c’est ancré dans les traditions. Il faut limiter l’accès à ce spectacle aux adultes. »

« Je suis hésitante sur une interdiction, car en Espagne, cela fait partie vraiment de la culture. Une interdiction ne peut se faire que progressivement, en concertation avec les populations locales. »

« La chasse à courre est aussi une chasse ancestrale et très implantée dans certaines régions, et donc ma réponse est la même. Il y va du respect des cultures locales, des régions, des identités culturelles. »

Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport ! Soyons présents au procès du 13 février 2012!

Nous avions parlé des arrestations qui ont eu lieu tout début décembre 2011, dans le cadre d’une initiative de résistance à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Voici un appel à la solidarité qui circule, et qui doit bien sûr circuler le plus possible !

On notera que le communiqué donne des détails sur la garde à vue, et notamment le fait que

 Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous vêtements sous prétexte d’identification de tatouages.

L’arbitraire est ici évident puisque ce n’est pas cela qui est censé ici permettre d’aider la police à reconnaître les « criminels » ayant commis un prétendu « délit. » Il s’agit bien d’intimider et de ficher « pour plus tard », « au cas où. »

Cela en dit long sur la nature de la répression. Et cela en dit long aussi sur ceux qui font confiance à cette même répression pour appliquer d’éventuelles lois favorables aux animaux. Même si dans un pays démocratique imaginaire, il y avait des lois pour les « droits » des animaux qui passeraient, qui les feraient appliquer ? Cette police ?

Il va de soi que non, et cela montre les changements en profondeur qui doivent exister. L’écologie, la libération animale, c’est une question de sensibilité, de vision du monde… de société !  On ne peut pas faire confiance à n’importe qui, n’importe comment!

Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport ! Soyons présents au procès du 13 février 2012!

Le 20 octobre en Loire-Atlantique, une cinquantaine d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre-Dame –des-Landes manifestaient devant les locaux de Vinci à Couëron.

Après avoir distribué des tracts et tenté de discuter avec les employé-e-s, du fumier a été déversé sur le perron et des œufs remplis de peinture lancés contre la façade.

Ils-elles voulaient dénoncer la destruction des terres agricoles et des habitations, au détriment de l’intérêt collectif, et interpeller Vinci, principal bénéficiaire de ce projet insensé.

A le suite d’une plainte de Vinci, 7 personnes ont été arrêtées à Couëron et Chauvé (Loire-Atlantique).

Alors qu’une simple convocation aurait suffi pour les interroger, ce sont plus de 15 véhicules de gendarmerie et de police qui débarquent sur les lieux, prêts à défoncer portes et fenêtres

Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous vêtements sous prétexte d’identification de tatouages.

Sur les terres occupées par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-dame-des –Landes, 27 véhicules et un hélicoptère sont venus en force pour rechercher d’autres participants à l’action.

En fin de journée, 5 paysan-ne-s sont inculpé-e-s de « dégradations commises en réunion » et de « refus de prélèvements d’ADN ». La date du procès est fixée au 13 février 2012.

On constate qu’il y a une volonté de saper la mobilisation paysanne et d’intimider les militant-e-s qui se sont engagé-e-s dans cette lutte.

Cette rafle du 1er décembre n’est que la poursuite d’un acharnement policier contre les opposant-e-s à l’aéroport. D’autres procès sont à venir : pour l’occupation du square Mercoeur à Nantes, le départ de la tracto-vélo et l’action contre la caravane du PS, etc.

La lutte contre l’aéroport n’est qu’un exemple, la répression frappe partout dans l’hexagone : les Conti à Clairoix, les anti-nucléaires à Valognes, les sans-papiers à Calais et à Paris, les faucheurs d’OGM à Colmar.

Alors que les multinationales ne cessent d’accumuler les profits, avec l’aide des politiciens qui imposent l’austérité et leur désastreuse politique d’aménagement du territoire ; la police et la justice intimident et cherchent à casser toute tentative de protestation, de refus ou de résistance.

Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport !

Soyons présents au procès du 13 février !

Yves-Marie Le Bourdonnec et le film « Global Steak » : apologie de la barbarie

Hier nous parlions des « bouchers bohèmes » à l’occasion d’une libération ratée de lapin, regardons en France ce qu’il en est, puisqu’on a droit à une « personnalité » connue jusque outre-atlantique pour son « romantisme boucher. »

En France, la mode barbare du « boucher bohème » est en effet  promue par Yves-Marie Le Bourdonnec, qui organise les soirées « Ce soir, I love bidoche! », présentées ainsi :

 « Ce soir, I love bidoche! Et les autres soirs aussi d’ailleurs. Pas tant que ça en fait mais celle d’Yves-Marie le Bourdonnec si. Le boucher bohême d’Asnières lance le mouvement pro steack avec ses potes new yorkais, les neo butchers, convertis à la french barbaque. Ces anciens traders américains ont appellé notre boucher national pour se former au métier et ce soir ils viennent manger un bout de beef à la Maison de l’Aubrac. Ils vont pouvoir tâter de la Limou. A côté leur Angus, c’est du mou! Tonight, show case carné et ça va saigner!

Contre le végétarisme de Jonathan Safran Foer, pour la réduction du pets des vaches, pour le rôti et son yorkshire, pour repousser la bavette en barquette, avec nos Brunon, Valette et autres Yves Marie, lovons nous dans la bidoche, aimons nous les uns sur les côtes des autres. »

Dans le « documentaire » Global Steak (2010), le « boucher bohème » se met en scène, tenant un discours faisant l’éloge d’une viande de qualité, locale… et par la même occasion de son business.

Ici, les animaux sont avant tout vu comme des futurs produits : les vaches présentées à un salon de l’agriculture sont qualifiées de « tréteau », d’ « usines à lait ». Plus tard dans le film, une infographie les décrit comme des « machines à protéines ». De la même manière, les vaches exploitées aux Etats-Unis sont qualifiées de « machines à viande ».

Dans ce film, les éleveurs ne cachent pas leur vision dominatrice : un éleveur évoque un moment « une vache [qu’il a] fait naître » (sic).

Les animaux sont uniquement valorisés pour l’aspect gustatif de leur chair, l’intérêt économique qu’ils procureront. Lorsqu’il évoque le sort d’une vache qui va être conduite à l’abattoir, Yves-Marie Le Bourdonnec fait preuve également d’un cynisme certain : la mise a mort d’une vache se résume de façon lapidaire en « l’histoire est horrible ».

Il assume d’ailleurs son cynisme comme avec cette sinistre photographie ci-dessous, montrant la sordide mise en scène, révélant un esprit bien morbide.

Le film semble même exprimer une vraie haine des animaux. Ainsi les Zébus qui sont exploités sur les espaces de la forêt amazonienne sont décrits comme des sortes de nuisibles, évacuant au passage la responsabilité humaine dans la déforestation de la forêt.

La valorisation d’une « viande » « éthique », élitiste se fait d’une part, avec des « bouchers bohèmes new-yorkais » qui consomment une « bonne » « viande », et d’autre part une version réactualisée du « petit éleveur » associé à un aspect néo-folklorique, et complètement réactionnaire !

Pour les pauvres, la solution proposée pour résoudre « la faim dans le monde », c’est de recourir à l’exploitation des insectes, vus comme des sources de protéines à haut rendement. Bien sûr, l’évocation du véganisme comme outil d’émancipation sociale n’est envisagé à aucun moment…

Le véganisme est également évacué lorsque le film aborde le problème éthique de la consommation de chair animale.

Global Steak présente d’abord le problème comme relevant d’un choix purement individuel (« pour ceux qui refuse le sang des bêtes dans leur assiette »), et met en avant des initiatives de « lundis végétariens », de « jeudis sans viande » qui ne remettent rien en cause, ou encore un cocktail végétarien à l’assemblée nationale (!) où Yann Artus-Bertrand fait la promotion du végétarisme comme démarche individualiste pour se donner bonne conscience.

Et un aspect révélateur de ce film est aussi la dimension sexiste du discours d’Yves-Marie Le Bourdonnec : il parle du « joli petit cul » d’une vache, ou plus tard dans le film, sur des vaches « laitières », « ce qu’elle perd dans le cul elle gagne dans les seins ». Les propos de Carol Adams sur la politique sexuelle de la viande apparaissent ici très nettement.

Cet extrait de la présentation faite par l’Agence Capa, productrice du film résume assez bien la vision du film :

« Loin de jeter la terreur sur votre assiette, Faut qu’ça saigne [global steak] est un film bien plus pervers, qui vous fera saliver à l’heure où Paul McCartney et les Verts militent pour une journée sans viande ! Car ce n’est pas la peine de se mentir, la viande est un plaisir dont il est difficile de se passer…

Faut qu’ça saigne encourage une prise de conscience mais propose aussi des solutions. Plus ou moins naturelles : Aux Etats-Unis, les élevages à l’herbe, 100% bio, qui fournissent les bobos new-yorkais en viande politiquement correcte.

En France le cochon breton sur paille garanti sans nitrates. Plus ou moins futuristes : la culture de viande artificielle in vitro dans les labos hollandais, le cochon OGM canadien qui pollue moins ou enfin la consommation d’insectes pour un meilleur bilan carbone. Bon appétit !  »

Si les initiatives de ces « bourgeois bohèmes » version boucher devraient se limiter à une minorité, ils sont clairement des ennemis de la libération animale, diffusant, comme par l’intermédiaire du film Global Steak, une culture réactionnaire et barbare sous des apparences branchées. C’est pour cela que nous nous permettons de montrer de telles photos sordides que nous évitons normalement, en raison de la dignité revenant à tout être vivant assassiné.

Il faut aussi remarquer que ces discours pro-bouchers entretiennent d’ailleurs la confusion chez des personnes ayant des valeurs progressistes, pouvant cautionner cette forme d’exploitation animale, vue comme un « moindre mal ». Il y a là un grand danger, qui ne peut être combattu qu’en étant clair et net: pas de compromis dans la libération animale, en défense de notre mère la Terre! C’est seulement comme cela qu’on peut être authentique et rejeter des images honteuses et barbares comme celle ci-dessous.

Les « bouchers bohèmes » et les lapins de Portland

Puisque nous mettions hier en avant quelques adoptions, voici une petite histoire qui vient de se passer aux États-Unis. Elle est triste, mais assez exemplaire de comment, à l’opposé et quand on veut aider les animaux, il faut faire preuve d’intelligence.

Le 8 janvier, le site internet du « Portland Meat Collective », c’est-à-dire des bouchers, ont annoncé qu’entre 18 et 23 lapins leur avaient été « volés », et qu’ils passaient le mot au cas où quelqu’un pouvait leur donner des informations à ce sujet.

Le « vol » avait eu lieu la veille d’une journée de formation, où les lapins devaient se faire tuer.

Puis, le 13 janvier, il a été annoncé que les lapins avaient été ramenés. Que s’était-il passé ?

En fait, la nuit même du « vol », des lapins ont été déposés devant la porte d’un refuge pour lapins, appelé « Rabbit Advocates. » Ce qui en soi n’est pas malin, on le devine.

Car en quelques jours, les animaux ont été placé, mais par la suite – on ne sait pas trop comment – l’information est parvenue au « Portland Meat Collective » qui a alors exigé « ses » lapins.

A coup d’avocat et de pression policière, le refuge a décidé d’obtempérer – c’est triste et rageant, mais on peut se douter de la position très difficile du refuge, qui n’a pas les moyens de faire face à un procès tout en devant continuer de s’occuper des animaux.

Par contre, « Portland Meat Collective » n’a pas hésité à remercier le refuge de s’être occupé si bien des lapins, ce qui enfonce le clou de manière bien odieuse.

Mais il y a un lapin qui manque. « Portland Meat Collective » constate ironiquement qu’il s’appelle… « Roger », en allusion au film Qui veut la peau de Roger Rabbit. Ils n’ont peur de rien !

La personne ayant adopté le lapin refuse en effet de le rendre, et a pris un avocat. En fait, on le devinera, c’était aux adoptants de s’organiser et de dédouaner le refuge, afin de le couvrir.

Évidemment cela demande beaucoup de conscience et d’organisation, que n’ont pas forcément toutes les personnes adoptantes, et de plus tout s’est passé très vite.

On notera au passage que le « Portland Meat Collective » est une initiative « bobo. » Ce collectif propose de la « viande » locale et des cours pour s’en occuper ; il s’agit du trip proche de celui des « chasseurs-cueilleurs » et dont l’un des théoriciens aux États-Unis est Michael Pollan.

On notera d’ailleurs que le « Portland Meat Collective » propose même un lien vers un article sur un site français : « Qu’il est bobo mon boucher! Ils sont jeunes, diplômés, tiennent des blogs et sont ultra-médiatisés. Outre-Atlantique, la boucherie-charcuterie est à la mode et tente de s’inscrire dans le long terme. »

On y lit notamment :

Tom Mylan, jeune boucher à Brooklyn, a un problème peu commun pour un membre de sa profession: il est surmédiatisé. Depuis l’année dernière, il est devenu tellement à la mode qu’il s’en est même un peu lassé. «Il y a eu des tonnes d’articles sur les bouchers rock stars, les bouchers sexy, c’est un peu superficiel», explique-t-il, blasé.

Chaque semaine, sa boucherie new-yorkaise attire des nuées de bobos qui viennent apprendre à dépecer des porcs et faire des saucisses au romarin. Il reçoit un nombre incalculable de demandes de stages, et une de ses employés a quitté une carrière en communication pour se consacrer à l’art du steak.

Depuis deux ans, la boucherie et la charcuterie font fureur aux Etats-Unis. Les nouveaux artisans de cette renaissance sont établis à New York et sur la Côte Ouest. Ils sont jeunes, diplômés, souvent tatoués, avec une poignée de femmes et beaucoup d’anciens végétariens. Certains font des démonstrations dans des bars, où ils manient des carcasses devant une foule à moitié ivre. Ils ont des blogs, découpent leur bœuf la musique à fond, et sont passionnés par le bacon et les races porcines. Londres vit aussi sa petite révolution bouchère, symbolisée par le Ginger Pig, un établissement qui compte trois fermes, quatre boutiques, et offre des cours cinq fois par semaine pour les Londoniens qui voudraient approfondir leur relation avec la viande qu’ils ingurgitent.

(…)
Faire ses courses dans ces nouvelles boutiques est presque devenu un acte politique, une forme de boycott de l’élevage de masse. Sorti en 2008, le film Food, Inc montrait notamment des poulets élevés dans un hangar crasseux où ils pataugeaient dans leurs propres excréments. De quoi vider les assiettes.

L’intérêt pour la viande de qualité est le dernier volet d’un vaste mouvement de rééducation alimentaire qui a germé dans le pays il y a cinq ans.

(…)

«J’adore leur démarche, ils ne se contentent pas de la production industrielle, et puis c’est des mecs cool qui ne se prennent pas la tête, résume Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher à Asnières. Là-bas le métier est tendance. Ici on est un peu pris pour des ploucs, des ringards.» Celui qui a acquis le surnom de «boucher bohème» aimerait importer cet engouement en France…

Il va de soi qu’une telle horreur arrivera en France. Les « flexitariens » d’aujourd’hui se précipiteront dans cette nouvelle mode, tout comme tous les ultra-libéraux n’en ayant rien à faire des animaux, mais prenant la question animale en otage pour leur mode de vie « branché. »

D’où la nécessité d’être inflexible dans la démarche végane et dans le rapport aux animaux !

Servir nos amiEs !

L’adoption est une composante essentielle du véganisme… Et il faut faire passer le message, il y a beaucoup de messages, qui sont autant de vies, à faire passer!

A Paris, une quarantaine de rats a été abandonnée dans une chambre de bonne. Sont cherchées des familles d’accueil et évidemment des adoptants; il en reste une quinzaine à placer, tous et toutes ont été très courageux et courageuses et toujours sympathiques malgré l’épreuve…

Dans le Morbihan, une chatte perdue a été amenée à un vétérinaire; âgée d’au moins dix ans, elle est en cage depuis deux mois, et n’attend plus que vous!

Ielena a vécu onze ans dans la rue, et elle cherche un foyer, elle vous attend à Pantin, dans la banlieue parisienne!

Praline a 12 ans, elle a été opéré des yeux et elle a été abandonnée par une famille sans coeur… Elle vous attend en banlieue parisienne!

Pénélope est une tourterelle qui vous attend dans la région de Toulouse!

Valognes – Cherbourg : Départ immédiat!

Voici un appel pour une initiative de solidarité! Face à la répression, le principe est simple: on se serre les coudes!

Nous nous sommes croisés du coté de Valognes, par un matin brumeux de novembre. Retrouvons-nous le mardi 31 janvier 2012 à 8h30 à Cherbourg pour soutenir les personnes poursuivies.

Le 23 novembre dernier, une action massive contre le train de déchets nucléaires “CASTOR” a permis d’imposer ce qu’on peut appeler pudiquement des “interférences” dans les plans bien huilés d’Areva, et la communication lénifiante de l’Etat. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu des centaines de personnes s’attaquer directement à l’un des maillons de l’industrie nucléaire, usant pour cela de tous les moyens nécessaires.

Comme cet affront ne pouvait rester impuni et que les flics furent bien trop débordés, ce jour-là, pour pouvoir identifier l’auteur de quoi que ce soit, le parquet de Cherbourg se donne le ridicule de poursuivre les quelques camarades qu’il avait réussi à se mettre sous la dent alors, sous des prétextes futiles.

Et puisque l’on n’a au fond rien à leur reprocher, on leur invente des délits fumeux. A l’un, on tente justement de coller la détention d’un fumigène qu’il n’a jamais brandi, mais que les gendarmes ont, eux, bel et bien ramassé dans un taillis.

L’autre, que l’on n’a pas pu raisonnablement accuser d’avoir incendié un camion logistique des CRS, se voit au moins reprocher d’avoir ramassé une cannette à proximité. Une vague intrusion sur les voies, qui ne serait jamais advenue si les gendarmes mobiles n’y avaient pas détenu la camarade pendant des heures, des détentions d’armes de 6ème catégorie (un opinel tout de même!) dans des voitures de gens qui n’étaient même pas encore arrivés au rassemblement… Tout cela ne devrait donner lieu qu’à un grand éclat de rire, mais le parquet de Cherbourg en a décidé autrement : il y aura donc deux jours de procès, les 31 janvier et 7 février.

Nous qui étions à Valognes le 23 novembre savons bien que ce que nous avons fait ce jour-là est en fait le minimum de ce que nous devons à Areva et aux nucléocrates, et que ce n’est que le début du règlement des comptes. Il importe au plus haut point, dans le souci des développements futurs, de ne laisser personne sur le bord du chemin. Il est crucial de soutenir les 6 personnes inculpées.

Venez donc prendre le petit-dej’ ensemble le mardi matin 31 janvier dès 8h30 devant le tribunal de grande instance de Cherbourg (15, rue des Tribunaux) et participer à notre grand jeu-concours de découpe de rail à la scie à métaux. Le ou la plus rapide gagnera un vin chaud!

Si vous ne pouvez pas venir ce jour-là, placez des banderoles sur les gares, devant les tribunaux ou chez les nucléaristes de chez vous, faites des inscriptions, marquez votre solidarité.

N’hésitez surtout pas à faire savoir autour de vous que, nos caisses étant vides, tout l’argent nécessaire à couvrir les suites judiciaires de Valognes reste encore à trouver, ou contribuez directement par chèque à l’ordre de :

APSAJ-Valognes
Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique
6 cours des Alliés
35000 Rennes
IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207
CODE BIC : CCOPFRPPXXX

A tout de suite, donc,

Le collectif Valognes Stop Castor

Covoiturage pour le procès du 31 janvier :

Rennes : RDV 5h45 au parking de la Fac de Villejean

Coutances : RDV 7h, place de la Croute.

« Peut-on faire du sport quand on est végétarien ou végétalien? »

Voici un article de Rue89 allant dans un sens vraiment intéressant, et qui intéressera notamment les personnes véganes pratiquant le sport de haut niveau. C’est évidemment une goutte d’eau dans un océan de propagande anti-vegane que l’on peut trouver sur le net, et cela en est d’autant plus rafraîchissant!

Régis a fait le calcul. En 2010, entre ses compétitions et ses entraînements, il a couru quelques 4 700 kilomètres (100 par semaine, quoi). A côté de ça, son régime alimentaire est très strict. Il est végétalienet ne mange donc aucun produit issu d’un animal. Pas d’oeufs, pas de lait, pas de bonbons avec de la gélatine dedans.Sans donner de leçon, il explique son choix fait « par conscience de la condition animale » :

« Je suis devenu végétalien parce que la maltraitance existe aussi dans la production d’oeufs et de produits laitiers. »

Un cliché pour commencer : parce qu’il ne mange jamais de viande, vous imaginez sans doute Régis souffrir et ramper à la fin de ses courses. Comme ces dames qui ont connu une fin de triathlon compliquée.

Détrompez-vous, il va très bien. Comme Pierre, coureur :

« Je n’ai jamais ressenti de faiblesses, jamais eu de vertiges. Je fais 1,83 m et je pèse 93 kilos. Je n’ai pas du tout l’air d’un maigrichon. »

Aujourd’hui âgé de 33 ans, il est devenu végétarien il y a quatre ans, puis végétalien deux ans plus tard. Il n’a jamais été question pour lui de renoncer au sport. Il est même en train de monter une équipe de coureurs végétaliens.

Il y a chez ces sportifs légumophiles et tofuvores une démarche militante. Régis a un modèle : c’est Scott Jurek. Ce coureur de haut niveau – végétalien, cela va sans dire – est vice-champion du monde des 24 Heures de course à pied.

Laurent Dervaux, coureur lui aussi, a formé avec « 3-4 coureurs », une équipe de France végétarienne en 2001. Ils sont aujourd’hui une vingtaine, pratiquant diverses sports, de la boxe française aux arts martiaux.

« On s’affiche avec un tee-shirt siglé du nom de l’équipe. L’idée, ce n’est pas de dire que c’est la panacée mais plutôt de montrer qu’être végétarien n’empêche pas de faire du sport, au contraire. »

Aux Etats-Unis, le mouvement est considéré comme assez normal. Le New York Times y a consacré un article il y a peu et explique que le site des body-builders végétaliens veganbodybuilding.com a plus de 5 000 inscrits.

Déjà, en 1888, rappelle Laurent Dervaux, un certain Arnold Hills avait fondé un club d’athlétisme et de vélo végétarien. Laurent raconte ce que l’on peut retrouver sur le site du club :

« Dans les années 30, les sportifs étaient si bons qu’ils gagnaient toutes les compétitions et un critique avait demandé à ce qu’on interdise leur présence. »

Aujourd’hui, l’excellence est toujours possible pour un végétarien ou un végétalien. Sur son site, l‘Association végétarienne de France propose une liste des sportifs qui ont dit non à la viande. On y trouve entre autres :

  • la patineuse artistique Surya Bonaly, neuf fois championne de France en solo ;
  • le coureur Carl Lewis, végétalien, et vainqueur de neuf médailles d’or récoltées aux J.O ;
  • Ivan Lendl, légende du tennis ;
  • Martina Navratilova, autre légende du tennis.

Quand un sportif végétalien vient le consulter, Jean-Jacques Menuet, médecin du sport et auteur d’un site très fourni sur ce sujet, est même plutôt content.

« On peut être sportif de haut niveau et végétalien sans que ça ne pose aucun problème. »

Il ajoute :

« Le sportif lambda mange trop de viande, ce qui abîme le coeur et les artères. Il faut aussi surveiller son cholestérol. Généralement, je me réjouis presque plutôt de voir dans mon cabinet un sportif qui a décidé de ne manger que des légumes. »

Même si manquer de protéines, c’est aussi prendre des risques pour un sportif :

« On s’expose à une blessure un claquage, un coeur qui bat trop vite, des pertes de cheveux par exemple. »

Il est donc indispendable de consulter un médecin pour un végétalien très sportif.

Quand un tel patient le consulte, Jean-Jacques Menuet lui demande d’abord son bilan biologique pour dresser un état des lieux d’éventuels manques : « le magnésium, le calcium, la vitamine D, les minéraux, le fer »…

Ensuite, il calcule son apport protéïque quotidien, mais rien n’est impossible : tout ce qui est « perdu » en viandes, oeufs et laitages peut se retrouver dans d’autres aliments. Dans certaines légumineuses par exemple, comme le tofu, les pois chiches ou les pois cassés.

Le médecin conseille aussi de faire un tour sur des sites très bien faits, qui font des fiches culinaires développées, mais il met aussi en garde :

« Il faut faire attention à certains mythes. Les lentilles, par exemple, ça ne remplace par le fer de la viande. Elles en sont pleines, mais l’organisme n’absorbe que 0,1% du fer des lentilles, tandis qu’il absorbe 10% du fer de la viande. »

Pour ceux qui s’inquièteraient malgré tout, tous ces sportifs assurent que leur régime alimentaire n’est synonyme ni d’austérité, ni de tristesse.

Sylvain Niay, qui a gagné les 24 h du Mans roller en 2009 en catégorie duo, parle de son assiette avec joie : jus de légumes ou fruits frais, graines germées…

« Le moment du repas est hyper agréable, j’adore cuisiner et mettre les petits plats dans les grands. »

Régis :

« La seule chose qui me manque dans la vie, ce sont les oursons en chocolat. J’adorais ça quand j’étais petit. »

Notre-Dame-des-Landes : mise au point sur l’appel à réoccuper en cas d’expulsion

Voici des nouvelles de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Cet été, Vinci lançait des procédures d’expulsion contre une dizaine de maisons et espaces de résistances installé-e-s sur la zone (ZAD) sur laquelle ils espèrent construire l’aéroport. Afin de signifier clairement qu’ils ne nous feraient pas lâcher de terrain, nous lancions en septembre un appel à date ouverte à une manifestation massive de réoccupation en cas d’expulsion.

Depuis, les jugements des procès à Nantes et Saint-Nazaire ont laissé des délais variés aux espaces concernés : entre 2 mois et 1 an. Théoriquement, certains pourraient donc être menacées dès le 15 janvier. Nous ne pouvons présumer de ce que sera la tactique et temporalité des Vinci, Ayrault, préfectures et consorts pour dégager la zone et « passer les opposants au karshër »* (*comme le demandait finement Auxette, président de région PS, au préfet), mais nous voulons rappeler que l’appel à réoccuper en masse court toujours et que nous nous y préparons activement.

Cet appel à réinstaller un espace collectif d’organisation sur la zone ne doit pas signifier que la lutte contre l’aéroport entre aujourd’hui dans une phase d’attente défensive. Les actions se poursuivent cet automne (tractovélo, dépiquetages, rassemblements, péages gratuits et « visites » de locaux et de chantiers Vinci ailleurs en France…) et des initiatives larges et manifestations hors de la zone s’annoncent pour les mois à venir. Alors que les partis éligibles sont de toute façon d’accord pour l’aéroport, il est primordial, en cette période électorale, de montrer que nous pouvons gagner dans la rue et sur la zone menacée.

Face au mouvement, la machine répressive s’emballe avec des arrestations et inculpations systématiques sur les diverses actions et manifestations publiques. Des expéditions avec des dizaines de gendarmes sont menées pour venir chercher les opposants dans les bourgs alentours et sur la zone menacée. Une série de procès est annoncée de janvier à mars. Il est nécessaire, dans ce contexte, de montrer une solidarité à une échelle large et de ne les laisser isoler personne.

## En ce qui concerne la manifestation de réoccupation : Le signal sera lancé depuis la zad suite à des expulsions des habitats et espaces d’organisation actuellement menacés. La date exacte de la manifestation sera alors spécifiée par communiqués, affiches et tracts et sur les sites de la zad et reclaim the fields. Nous vous invitons à contribuer à leur diffusion le plus largement possible et à organiser des soirées d’infos et des déplacements groupés. Une assemblée publique sera convoquée rapidement autour de Nantes pour faire le point sur la manif et les autres réactions possibles.

Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre de personnes possibles. Prévoir la journée et plus pour maintenir l’occupation, continuer les constructions, et en faire émerger des idées pour la suite. Tou-te-s ceux et celles qui le peuvent sont invité-e-s à arriver dès la veille.

Un espace de campement et de rassemblement sera proposé. La manifestation de réoccupation sera convoquée à 11H, le 4eme samedi après les expulsions. On invite à y amener des outils divers et variés, des bleus (ou vert on est pas sectaires) de travail, des instruments de musique, des sandwiches et de la détermination. On appelle aussi dès maintenant à des soirées de soutien en vue de récolter un peu de sous pour la mise en place de cette action.

Pour plus d’infos guettez http://zad.nadir.orghttp://www.reclaimthefields.org/fr

A bientôt dans les rues et les champs.

Des occupant-e-s de la zad + Reclaim The fields