L’armée contre le trafic de drogues?!

Les drogues sont au cœur de l’actualité en ce moment, avec la proposition d’un député PS de faire des « salles de shoot » et les propos militaristes d’une sénatrice PS.

Il n’est pas difficile de comprendre ce qu’il se passe : les drogues pullulent et si la société faisait semblant, c’est de plus en plus impossible, avec la crise.

Et si des gens se shootent n’importe comment, dans les cages d’escaliers par exemple, ce n’est pas par gaieté de cœur, mais en raison de conditions de vie terrible. C’est toute l’hypocrisie de la société, une hypocrisie qui continue puisque l’idée est encore de parquer les personnes consommant des drogues dures, de leur permettre de se droguer, avec du matériel stérilisé, et d’oublier les problèmes de fond.

C’est encore plus vrai avec Samia Ghali, sénatrice PS et maire des 15 et 16e arrondissements, qui a lancé une véritable bombe qu’on s’attendrait plutôt à venir de l’extrême-droite.

Même si le PS est aux avant-postes du « on ne change rien, on met plus de policiers » : la position de Samia Ghali est dans la lignée de ce que disait hier un représentant du Mouvement des Jeunes Socialistes, qui mettait en avant qu’il y allait avoir 10 000 policiers de plus, etc.

Voici donc ce qu’elle a dit, suite à des règlements de compte à Marseille, sur fond de trafics de drogues :

« Aujourd’hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n’y a que l’armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d’abord. Et puis pour bloquer l’accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir »

« Ca ne sert plus à rien d’envoyer un car des CRS pour arrêter des dealers. Quand dix d’entre eux sont arrêtés, dix autres reprennent le flambeau. C’est comme combattre une fourmilière »

« La vérité, c’est qu’aujourd’hui, le premier employeur des jeunes dans certaines cités, c’est le trafic de stupéfiants. La drogue fait vivre des familles entières. Les armes prolifèrent. On se tue pour un oui ou pour un non. Si rien ne bouge, on se dirige tout droit vers un système à l’américaine, avec des gangs qui se font la guerre sur des territoires où la loi n’a plus cours »

« Je propose de rétablir une forme de service militaire qui permettrait à des jeunes déscolarisés, sans emploi, sans formation de sortir de leur quartier, et même de quitter Marseille pour huit mois, un an »

« Je ne supporte pas ces pseudo-gauchos-intellos-bobos qui vous disent que fumer un chichon ce n’est pas grave. Moi, j’ai grandi dans une cité, je sais ce que c’est que les dégâts de la drogue »

Nous ne sommes pas des « pseudo-gauchos-intellos-bobos » et refusons les drogues, y compris le cannabis. Mais justement parce que nous sommes pour une société sans drogues, nous savons qu’il est absurde de criminaliser, de culpabiliser le « fumeur de chichon. »

Nous ne disons pas que ce n’est pas grave de fumer du « chichon », mais la posture de Samia Ghali ne tient pas debout trente secondes.

Car nous savons très bien que derrière les drogues festives, il y a un malaise social énorme. Les drogues servent, en apparence du moins, à se déstresser, à fuir la réalité, à trouver une échappatoire.

C’est une fuite, bien souvent une fuite en avant, avec des conséquences terribles pour soi et les autres.

Nous ne trouvons pas cela bien, mais il en va des drogues comme des religions : il ne suffit pas de dire que ce n’est pas bien pour que les gens arrêtent. Par les drogues ou les religions, les gens comblent un manque…

Et ce manque, c’est bien sûr la Nature. Nous savons justement que tout le monde veut être heureux, vivre sa vie paisiblement, du ver de terre au rhinocéros, en passant par le pigeon ramier et la truite.

Comme le dit la sénatrice PS d’ailleurs, « la drogue fait vivre des familles entières », alors que veut-elle, en apportant l’armée ? Laisser mourir les gens ?

Finalement justement, quand elle a peur de « territoires où la loi n’a plus cours », elle ne comprend pas que déjà sur l’ensemble du territoire, la Nature et ses « lois » n’ont plus cours, puisque dominent un style de vie dénaturé et une destruction systématique de la vie sauvage.

Là est le problème. Ce n’est pas en envoyant les jeunes à l’armée que les problèmes seront résolus, mais par la véritable compréhension de Gaïa, du véganisme, de l’écologie radicale.

Quelles perspectives propose la société sinon ? De sur-vivre dans le béton ? Comment ne pas comprendre que triomphent alors la consommation la plus barbare et la déprime la plus totale !

Samia Ghali se trompe donc lourdement en imaginant qu’il suffit de faire un « blocus » militaire et de simplement empêcher les consommateurs de drogues de venir en acheter. Elle nie la question de la culture et de la Nature.

Mais elle a aussi tort par rapport aux dealers. Et que ce soit quelqu’un « de gauche » qui en appelle à l’armée montre en tout cas le désarroi de tous les ennemis de la Nature. On notera d’ailleurs qu’il y a peu de temps, Stéphane Gatignon d’EELV appelait à « envisager une présence de l’armée 24 heures sur 24 » sur certains territoires.

Elle a tort, parce que comme elle est obligée de le constater elle-même, c’est une question de pauvreté. Mais aussi parce que l’argent de la drogue ne disparaît pas, il fait partie d’un système, d’un mode de vie.

Les trafiquants de drogues rejoignent les gens qui sont riches, avec toute la culture de destruction et de superficialité qui va avec.

Tant que cette culture sera mise en avant, il y aura des gens pour vouloir se faire de l’argent rapidement, et ce par les moyens qui rapportent le plus : le trafic d’armes, le trafic de drogues, la prostitution et… le trafic d’animaux.

Il n’est pas possible de faire comme Samia Ghali et de tronçonner la société. Tout est lié et on ne peut pas faire comme si des questions aussi essentielles que le rapport à la Nature, aux animaux, aux végétaux, n’avait aucun rapport avec la question des drogues, ou avec absolument tout par ailleurs !

Gentle Barn: la joie d’un veau et de sa mère se retrouvant

Voici une très belle et émouvante vidéo : une vache retrouvant son enfant. La vache, prénommée Karma, a été sauvée par les bénévoles de Gentle Barn.

Karma se trouvait chez un éleveur où elle n’était ni nourrie ni abreuvée et n’avait pas d’abri pour se mettre au calme.

Séparée de son veau, en arrivant au refuge Karma ne cessait d’appeler son petit. La vidéo montre ce moment plein de sensations où la mère retrouve son enfant. Le veau était, bien entendu, lui aussi sous-nourri, et à cause de cette faiblesse physique et du stress du voyage, on le voit tomber dans la vidéo, pour finir par avoir la force d’aller téter sa mère.

Gentle Barn (la « douce grange ») a pour mission de sauver, réhabiliter et offrir un foyer à des animaux (notamment dits de ferme) maltraités; 160 animaux sont accueillis actuellement (des chevaux, des chats, des chiens, des ânes, des vaches, des cochons, des moutons, des poulets, des dindes, des lamas…

Situé à Santa Clarita, sur la côte ouest des États-Unis, en Californie, Gentle Barn promeut une alimentation végétale. Ce qui coule de source quand on aime les animaux et que l’on s’indigne devant l’exploitation des animaux « de boucherie. »

La réalité et la logique qui découlent de cette vidéo est bien que le végétarisme est un mensonge fait aux animaux. Le lait des vaches n’est destiné qu’à leurs enfants, consommer du lait de vache, c’est séparer la mère de son enfant, leur causer ainsi de graves épreuves émotionnelles (la détresse de la vache est évidente lorsqu’elle cherche son veau) et prendre la nourriture nécessaire au veau.

Se dire qu’en consommant du lait issu de l’agriculture biologique on évite toutes ces souffrances n’est que de la poudre aux yeux, même si la vache et son veau restent un peu ensemble, le lait maternel reste volé à la vache, les deux finissent séparés et à l’abattoir.

Ceci est dit non pas par méchanceté ou par condescendance, mais simplement parce que  le végétarisme reste une grande hypocrisie ; l’exploitation, le vol et le meurtre façonnent ce régime alimentaire qui ne va pas au bout de la logique du refus de la domination infligée aux animaux. Cette vidéo est formelle : le lait de vache aux veaux, le véganisme est LA SEULE manière de respecter tous les animaux.

Il ne faut pas faire de compromis avec le ressenti, les sentiments, les émotions des animaux !

On notera également une initiative de Gentle Barn qui mérite réflexion.

Aux yeux de Gentle Barn, les enfants s’identifient naturellement aux animaux. L’idée est alors de confronter des enfants des villes, qui sont subi des violences, avec les animaux, qui eux-mêmes ont subi des violences, des négligences, des abandons, voire pire.

Les enfants ayant connu des situations similaires, ils sont confrontés comme à un miroir à une situation similaire. Alors, ils transforment la violence qu’ils reproduisent en compassion. L’ambiance de sécurité pour les animaux se reproduit chez les enfants, les rassurant, et les animaux les touchant au plus profond d’eux-mêmes.

On notera qu’en plus des enfants victimes d’abus, Gentle Barn applique un programme similaire pour des enfants trisomiques.

L’idée globale est d’émuler « une empathie et d’unir les enfants avec toute vie« , ce qui est une conception vraiment intéressante, bien entendu! Après, la question est bien sûr de savoir dans quelle mesure les animaux apprécient et recherchent le contact.

C’est une question vraiment très difficile, qui mérite une très grande réflexion.

Enfin, pour finir, nous qui critiquons régulièrement Pamela Anderson, une fois n’est pas coutume voici une information de Gentle Barn qui nous parle, nous qui parlons de Gaïa:

« Pamela Anderson est venu à La Grange douce pour rencontrer tous les nouveaux animaux sauvés de la boucherie.

Alors qu’elle était ici, elle a nommé l’une des vaches Gaïa. Le nom de « Gaïa » vient de la théorie Gaïa formulée par le chimiste James Lovelock et co-développée par la microbiologiste Lynn Margulis dans les années 1970.

Cette théorie propose que tous les organismes et leur environnement inorganique sur Terre sont étroitement intégrés pour former un système unique et autorégulateur complexe, maintenant les conditions de vie sur la planète.

En d’autres termes, nous sommes tous connectés et avons besoin les uns des autres pour survivre.

Nous avons pensé que c’était un nom parfait pour Gaïa; elle a été traitée de façon si horrible parce que notre société oublie cette théorie. Si nous devions retenir cette théorie et savoir que nous sommes tous connectés, nous nous traiterions les uns les autres de manière meilleure et aucun animal n’aurait à souffrir!

C’est parfait que Gaïa ait un coeur sur son front, répandant son message d’amour à l’ensemble d’entre nous! »

Le chat, une place à part (entière)

Nous avions parlé du fait que dans les rues, il y a lieu de s’écarter s’il y a des pigeons, afin de ne pas leur faire peur et aussi tout simplement parce qu’ils sont là et qu’il faut rejeter l’anthropocentrisme.

Lorsque nous avons constaté que des gens critiquent ce point de vue, souvent il y a l’accusation en réponse: vous ne vous poussez pas pour laisser la place au chien, au chat… Une telle affirmation témoigne d’une incompréhension du véganisme.

Le véganisme, c’est reconnaître l’existence d’êtres vivants, avec toute leur dignité, même lorsqu’ils ne sont pas humains. Voici une petite illustration, justement pour… illustrer.

Ce n’est pas une illustration faite par un vegan, ce qui ne change pas grand chose, car toute personne vivant avec un chat a dû faire face, à différents degrés, à de telles situations !

On notera que la dernière image ne nous a pas plu, ni à d’autres qui ont repris l’image (car l’illustration a eu un certain succès) : à la place de l’image, on trouve ainsi un texte, notamment lors d’un cas, disant que ce n’est jamais le chat qui s’adapte à nous, mais nous-mêmes qui devons nous adapter à lui…

Nous avions justement déjà parlé des chats, dans un article sur la fascination exprimée très largement sur internet: Les chats et leur succès sur internet. Et effectivement, les chats ont toujours cette tendance à se placer « là où il ne faut pas », car ils sont curieux et viennent toujours voir ce qui se passe ! Comme ils réclament de l’attention, ils ne sont pas contents d’être placé à l’arrière-plan !

Même si l’illustration est anecdotique, elle relève d’une certaine manière de toute une problématique qui est la nôtre : la coexistence avec tous les êtres vivants.

Et non pas une coexistence au sens passif, comme le veulent les « antispés », mais bien une coexistence active, une rencontre !

Pour nous, dans une société où le véganisme commence à triompher, les pigeons blessés (notamment aux pattes) dans les villes seront soignés, les chiens ne seront plus forcés de marcher sur un bitume brûlant sans même que leurs « maîtres » s’en aperçoivent, pour ne prendre que deux exemples parmi tant d’autres.

Et il n’y a pas lieu d’attendre : dès aujourd’hui, les nouvelles valeurs doivent triompher. Lorsqu’on doit s’asseoir, mais qu’un chat dort sur le siège, on ne le réveille pas ; lorsqu’un chat vient tapoter à la fenêtre, il faut avoir de quoi l’inviter !

Il y a une multitude de détails qui n’en sont pas, qui sont des moments où se joue le véganisme, le refus de l’anthropocentrisme.

Avec un chat, lire un journal change de sens, comme le fait de ranger ses habits, quand on dort un chat peut passer sur sa tête…

Des choses inacceptables pour les gens « chics », qui réclament de « l’ordre » et préservent leurs meubles plus que la richesse de la vie. Mais des choses totalement acceptables, et même souhaitables pour ceux et celles qui prennent la vie telle qu’elle est… et trouvent ça bien !

Salut, sirop d’agave !

Voici une petite blague typiquement vegan straight edge américaine, et que nous trouvons particulièrement sympa.

On a donc un couple vegan straight edge et la personne arrive sympathiquement en disant « honey », dans le sens de « chéri » mais « honey » signifie à la base « miel. »

La seconde personne à qui est destinée le « honey » est donc choquée et reprend la première, qui arrive en disant, de manière absurde, car cela ne se dit pas, « hello sirop d’agave. »

L’agave est une succulente du Mexique, dont on tire du sirop, connu pour « remplacer » le miel pour nous végans.

L’idée de cette blague est très bien trouvée et à notre sens tout à fait juste. L’enfer est dans les détails et assumer une culture vegan straight edge signifie donc évidemment ne pas se faire avoir.

Le miel est historiquement utilisé par les humains en profitant de l’exploitation animale, il n’y a pas lieu de s’en moquer, ou de donner l’impression de cautionner cela !

On notera également les allusions à la sympathique culture vegan straight edge américaine : l’homme a des écarteurs aux oreilles, la femme a un « X » sur la main…

On ne soulignera jamais assez l’importance de cette dimension alternative. Il ne s’agit pas que d’esthétique, même si bien sûr il y a toujours des gens pour faire basculer cela dans la pose… Même si finalement, avec la culture vegan straight edge, ce n’est pas facile !

C’est là le gros problème qu’ont les gens post-punks ou autres qui apprécient le véganisme, sans faire le pas pour devenir vegan. Ces gens s’imaginent que l’on peut « sympathiser », ne rien avoir contre.

D’une certaine manière, ils voient le véganisme comme une sorte de hobby, de choix mystique ou religieux personnel…

Sauf que ce n’est justement pas possible et que le véganisme n’est pas un « hobby » mais quelque chose qui façonne le rapport aux êtres vivants, à la Nature.

Si des gens abandonnent le véganisme, et aussi bizarre que cela puisse paraître il y en a eu, et il y en aura, c’est parce que l’ensemble de la culture n’a pas été assumé, et qu’ainsi à un moment forcément tout s’effondre comme un château de cartes devant la pression.

Il ne faut pas être présomptueux et penser que cela ne peut arriver qu’aux autres. Le véganisme, c’est un processus prolongé, une bataille pour changer toute la société !

Un chien s’enfuit pour rejoindre son frère

Voici une très belle histoire, très émouvante, qui s’est passée à la Réunion. Heureusement que cette histoire se termine bien, il en fallait de si peu! Et malheureusement combien d’histoires similaires passent inaperçu, par incompréhension de la Nature, de la sensibilité!

A noter aussi que la SPA de la Réunion vient de lancer un appel aux gens faisant le trajet depuis la Réunion jusqu’à Paris ou Marseille, afin qu’ils puissent le cas échéant accompagner un chien adopté et attendu dans une de ces deux villes.

Un chien s’échappe d’un refuge de la SPA pour retrouver son frère !

Atchy et Rex sont deux chiens, deux frères abandonnés à la SPA de Sainte-Marie, un refuge de la Réunion.

Un jour Christian et sa femme Marie-Lina décident d’adopter un animal de compagnie et visitent le refuge.

Ils jettent alors leur dévolu sur Atchy. Mais en emportant l’animal avec eux, Christian remarque un autre chien au regard triste qui les regarde partir.

Deux frères inséparables à l’instinct fort

Arrivé dans sa nouvelle demeure, Atchy est heureux et s’habitue rapidement à ses nouveaux maîtres et son bel environnement réunionnais : « C’est un chien très gentil » explique Marie-Lina, épouse de Christian.

Quinze jours passent, Atchy est désormais intégré comme membre à part entière de la famille. Puis dimanche dernier, un incident se produit, Atchy se met à aboyer bruyamment face au portail sans s’arrêter.

A ses appels, un autre chien répond tout aussi tumultueusement créant une véritable cacophonie dans le quartier tranquille de Beauséjour.

Intrigué par tout ce ramdam, Christian sort voir ce qu’il se passe : « Ils ont longtemps aboyé et j’ai fini par ouvrir le portail » raconte Christian.

A l’ouverture de la porte, le chien errant s’engouffre dans le jardin et saute sur Atchy : « Quand l’autre chien est entré, il s’est mis tout de suite à jouer avec Atchy. J’en ai eu des frissons à cause de l’émotion qui est montée à cet instant. Le lendemain, lorsque j’ai appelé la SPA, ils m’ont expliqué que ce deuxième chien était le frère d’Atchy et qu’il s’était échappé depuis plusieurs jours, sûrement parce que son frère lui manquait trop ».

Ils adoptent le frère du chien

Nommé Rex, le frère d’Atchy était affaibli et amaigri par ces longs jours d’errance. Le fidèle toutou aurait parcouru environ 10 kilomètres pour rejoindre le foyer de son frère ! Depuis leurs retrouvailles, les frères sont inséparables.

Il aurait été bien cruel de ne pas écouter le cri du cœur de ces deux chiens. Ainsi, voyant ce débordement de joie et cet amour incommensurable l’un pour l’autre, Christian et Marie-Lina ont décidé d’adopter Rex.

Aujourd’hui, les deux chiens adoptés sont heureux dans leur nouveau foyer, côte à côte. Mais un mystère demeure : Comment Rex a-t-il retrouvé le foyer de son frère Atchy ? Quoi qu’il en soit, nous souhaitons tout le bonheur du monde à cette nouvelle petite famille !

Libération animale et libération de la Terre

[Cette page sera bien entendu améliorée au fur et à mesure… Ce n’est qu’une ébauche un peu constructive, appelée à être bien mieux!]

Nous avons très souvent des demandes de personnes désireuses d’agir. Répondre n’est jamais simple, car la situation en France est encore très difficile : c’est l’isolement qui prédomine.

De plus, l’activisme pour la libération animale et la libération de la Terre n’est pas quelque chose que l’on peut déterminer de manière abstraite, parce que les situations sont très nombreuses et que chacune a besoin d’une évaluation particulière.

Aussi, justement, voici une proposition d’activisme facilement reprenable et nous semblant tout à fait applicable, par n’importe qui et dans n’importe quelle situation.

Il est bien sûr aussi possible de piocher des éléments, même si la logique des choses veut à notre avis que tout soit inter-relié. C’est une question de levier et de pertinence, par rapport à la société actuelle : véganisme et écologie radicale forment une dynamique vraiment révolutionnaire.

L’objectif, simple donc dans sa logique, est le suivant : diffuser des idées progressistes, aider concrètement les animaux, faire des rencontres, former un groupe activiste, se développer culturellement.

Souvent, les médias expliquent que le militantisme est borné et ennuyeux, au contraire, dans notre cas, c’est un épanouissement, car ce n’est justement pas du tout égoïste.

******** D’abord, évaluez la situation. Pour cela, délimitez une petite zone (où vous habitez, où vous travaillez, où vous étudiez).

** Ensuite, étudiez la situation, et pour évaluer correctement la situation, il faut se fonder sur deux piliers : la libération animale, en tant que refus de l’exploitation animale et désir d’avoir un rapport heureux avec les animaux, et la libération de la Terre en tant que reconnaissance de la Nature comme réalité de notre planète (et non pas « Dieu », les humains seulement, etc.).

** Regardez où en est la Nature dans cette zone, afin de la défendre et de voir comment les gens la perçoivent (parcs, forêts, oiseaux…). Étudiez le mode de vie des gens au quotidien et leur rapport à l’exploitation animale (supermarché, zoo, chasse…).

******** Organisez-vous au quotidien.

** Faites attention à votre environnement, révolutionnez votre approche de là où vous marchez, là où vous roulez. L’écrasante majorité des gens peut passer à côté d’un animal en détresse, sans même s’en apercevoir. Portez votre attention sur des détails qui n’en sont peut-être pas (une cage de rongeurs apparemment vide placée à côté de poubelles abrite peut-être un animal en détresse!)

** Ayez chez vous une boîte de transport pour chats, ainsi qu’un carton disponible, si jamais dans l’urgence vous trouvez un animal en détresse. Sensibilisez votre entourage sur ce fait.

** Sensibilisez vos proches conduisant des voitures sur leur responsabilité par rapport aux animaux pouvant se trouver sur les routes.

** Rappelez à vos proches « ayant » des animaux « de compagnie » la nécessité que les chiens et les chats disposent d’une puce électronique et de vaccinations à jour.

** Adoptez.

******** La clef : la continuité et l’affirmation

** Tenez un blog local, mis à jour sur une base relativement régulière. Traitez ici principalement voire uniquement de la condition animale locale, de l’environnement local, en faisant des propositions concrètes et en rattachant cela à la question générale du véganisme et de l’écologie radicale.

** Cultivez-vous quant à la vie animale et végétale, notamment locale. Empruntez des livres à ce sujet à la bibliothèque et lisez les de manière critique. Exprimez votre point de vue à ce sujet.

** Prenez des photographies de la nature, d’animaux, surtout localement. Diffusez les, mettez les en avant.

** Portez un regard critique sur votre propre passé, dans votre rapport aux animaux et aux végétaux, et faites partager votre expérience. Soyez philosophe.

******** Reliez-vous aux forces du changement

** Renseignez-vous sur les refuges dans la zone où vous vivez. Soutenez-les : très souvent, les refuges ne tiennent que par l’abnégation et le sacrifice d’une poignée d’individus. Un coup de main même de temps en temps ne coûte rien et dépanne les refuges.

** Dans votre lycée, votre université, votre lieu de travail : cherchez à savoir s’il y a des personnes sensibilisées quant à la question animale et le rapport à la nature. N’ayez ici pas de préjugés par rapport aux formes extrêmement multiples que cela peut avoir (religion, misanthropie, etc.) et mettez en avant les possibilités d’une société nouvelle.

** Organisez des projections vidéos (lycée, faculté, avec des amiEs, etc.), par exemple « Green » et « Earthlings », qui finissent par des discussions (condition animale, huile de palme, réchauffement climatique…).

** Passez voir les associations, les syndicats… lors de réunions et entamez des discussions pour savoir si la question de la Nature, celle des animaux… les intéressent.

******** Faites passer le message

** Collez des autocollants, des affiches…

** Distribuez des tracts à vos proches, dans les boîtes aux lettres, à certaines occasions et sur une base relativement régulière, toujours en précisant le tout par rapport à une perspective locale.

** Ne cédez pas devant les exigences de la vie bourgeoise et assumez un mode de vie alternatif. N’hésitez pas à affirmer votre identité (badges, piercings, tatouages, etc.), à vous cultiver dans le domaine musical, cinématographique, en littérature, etc.

******** Quelques conseils

** Ayez une grande vigilance par rapport aux tentatives de la police et de l’extrême-droite de connaître votre identité. Utilisez un pseudonyme, ne précisez jamais exactement la zone où vous habitez. Au cas où, prétextez l’utilisation d’un second prénom en raison d’une autre personne ayant le même (« il y avait deux Charles, alors j’ai pris mon second prénom, un surnom, etc. »).

** Adoptez un ton constructif et surtout prudent en cas d’isolement relatif, surtout au départ. A la moindre intimidation, diffusez l’information (LTD, Indymédia, médias locaux…) dans un communiqué expliquant brièvement et clairement les faits, et appelant au soutien.

** Faites en sorte que localement les gens puissent vous contacter pour passer des informations ; suivez très attentivement la vie locale.

*** Faites attention à votre santé. En tant que personne végane, vous avez des responsabilités, vous ne devez pas ruiner la mise en avant du mode de vie végane en donnant l’impression que cela est impossible au quotidien.

« Manger du porc est un acte militant »

Il y a peu, nous parlions de gens tirant avec des arcs et des flèches et des fusils sur des truites dans une piscine, aujourd’hui c’est encore de quelque chose de très décadent dont nous allons parler.

Pourtant, en France, les tenants de l’exploitation animale sont prêts à tout pour défendre leur consommation d’animaux assassinés, et on pouvait avoir pensé avoir vu tous les genres d’argumentaires possibles.

Voici cependant une prose unique en son genre, du jamais vu. Elle pourrait prêter à sourire, surtout quand on sait qu’elle provient de la « Fraternité des Artamans », c’est-à-dire de gens qui se veulent « descendants des Aryas, la noble race des hommes libres d’Hyperborée. »

Mais en fait il s’agir de véritables néo-nazis, dans une même veine ultra-violente qu’aux États-Unis, ce qui est pour le moins plus qu’inquiétant !

Voici donc leur discours, qui se veut une apologie du meurtre des cochons, avec une justification jusqu’à présent encore jamais vue :

Fête du cochon le 29 septembre à la Tanière de Fenrir

Le cochon, animal sacré dans l’ensemble des mythologies d’Europe (associé à Demeter chez les Grecs, Esus chez les Romains…), était au centre de nombreux cultes païens, notamment chez les Celtes avec le concept du sanglier tutélaire, et abondamment présent dans la littérature antique (Caton, Homère, Pline…) .

Il est également un fort symbole pour nous, femmes et hommes européens enracinés, pour qui manger du porc est un acte militant. Nous sommes fiers d’être des Gaulois, et si certains adorateurs du Dieu du Désert s’en privent, le 29 septembre prochain nous ferons honneur à Saehrimnir !

Nous convions tous nos amis à une fête du cochon le 29 septembre prochain à la Tanière de Fenrir, organisé par le Clan Allobroges, section Alti-Savoyarde d’Artam Brotherhood. (Nombreux plats de charcuteries, cochon de lait à la broche, plats de crudités, hypocras, bières, hydromel…). Présence de stands.

Oser revendiquer que « manger du porc est un acte militant », en se revendiquant du paganisme d’il y a plus de 2000 ans, c’est du jamais vu dans l’apologie de l’exploitation animale. Une exploitation animale qui est pour le coup, bien ultra-moderne.

On retrouve ici finalement, il est vrai, ce mélange de culte du terroir et d’ultra-modernité typique de l’exploitation animale en France. Les « traditions » sont le masque d’une industrie ultra-moderne du massacre d’êtres vivants, au nom d’un culte anthropocentriste sans limites.

Car il faut un sacré cynisme pour parler d’un « animal sacré » alors qu’il est tué et mangé, et que que le même sort est destiné à son enfant, le « cochon de lait » (un jeune de six semaines resté auprès de sa mère emprisonnée)!

Cela montre à quel point le véganisme est une nouvelle éthique, permise parce que le niveau de conscience est plus haut, qu’on peut s’arracher à l’ignoble barbarie qui prédomine. L’heure n’est pas de retourner aux Gaulois, à Astérix et Obélix tuant des sangliers, mais au contraire de les admirer et de les laisser vivre, tout simplement.

Voici par exemple comment dans la Voix du Nord, il est parlé de pratiques pas si anciennes que cela :

La nostalgie a ses limites. Jadis, aux joutes nautiques du 15 août à Merville, la compétition drainait des milliers de spectateurs.

L’attraction traditionnelle de fin de journée faisait rappliquer plus de monde encore : un lâcher de canards plongeurs dans la Lys. Le spectateurs étaient libres de se jeter à l’eau pour attraper les volatiles apeurés et repartir avec.

Pour tout dire, ils ne s’en privaient pas, quitte à se rompre le cou au bord de la rivière, voire à s’éborgner contre une épave de voiture. Les jeux du cirque à la mode aquatique viraient à la traque : des cochons de lait, enduits de savon noir, étaient lâchés puis livrés à la meute. L’us a disparu et personne ne s’en plaindra.

Non, personne ne s’en plaindra, mais l’industrie de l’exploitation animale, ultra-moderne et cachée dans ses bâtiments, revient au même, et de cela aussi il faut se débarrasser !

Corinne Lepage en plein recul

Les journées d’été des « écologistes » d’EELV, à Poitiers, commencée il y a deux jours, se terminent aujourd’hui 24 août. Pour l’instant, il y est expliqué que tout va bien, l’écologie politique progresserait, etc. Bref, de la tambouille électorale, comme on dit dans ces cas là.

Voici pour illustrer cela la position de Corinne Lepage, qui avait écrit une lettre ouverte très intéressante avant le début de ces journées.

Très intéressante, parce qu’elle fait du EELV sans faire du EELV : en clair elle se pose comme partenaire plus fiable pour les socialistes qu’EELV.

Au lieu de partir dans une critique radicale devant les faiblesses terribles d’EELV, Corinne Lepage part carrément dans l’autre sens. Elle cherche, en pratique, une future place de ministre, en saluant les possibilités de changement dans le nucléaire grâce aux socialistes (ce qui est d’une hypocrisie complète), en faisant l’apologie d’un capitalisme « écolo. »

Elle ose même parler d’une « approche éthique de l’économie de marché » ! Ce qui bien entendu veut dire qu’elle ne parle, bien évidemment, pas du tout des animaux.

Là est le fond de la question : pour avancer dans l’écologie, Corinne Lepage devrait reconnaître la question animale… Mais elle ne le veut pas, elle ne le peut pas, car elle veut rester dans le cadre existant.

Inévitablement, son écologie se brise sur la question de l’exploitation animale !

Les écologistes doivent se remettre en cause

Par Corinne Lepage, eurodéputée, Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, présidente de CAP21

Le problème des écologistes est sans doute comportemental. A tort ou à raison, leur perception par l’opinion est d’être souvent animés par des ambitions ministérielles et parlementaires qui les conduisent, parfois, à d’étranges concessions sur le fond de leurs convictions.

Si l’on peut comprendre que le jeu politique exige la formation de coalitions, et donc l’acceptation d’un projet qui n’est pas intégralement celui que l’on défend initialement, il n’en demeure pas moins vrai qu’il reste encore à expliquer, sur le fond, les raisons de l’alliance et les perspectives que cette dernière offre pour gagner les combats essentiels.

Ainsi, les écologistes ne sont pas coupables d’avoir conclu un accord avec le Parti socialiste qui ne prône pas la sortie définitive du nucléaire, mais le sont de n’avoir pas expliqué à l’opinion en quoi le projet de François Hollande permettait, à terme, d’envisager une telle sortie. Même chose pour les organismes génétiquement modifiés, l’économie circulaire et les enjeux qui structurent l’identité politique des écologistes.

Le plus grave est ailleurs. Le problème majeur des écologistes est idéologique. Car si l’opinion a sans doute conscience que, s’agissant de la préservation de la planète et de ses ressources, les écologistes sont les plus compétents, s’agissant en revanche des enjeux économiques et sociaux, personne ne croit en leur capacité à trouver des solutions efficaces.

A force, en effet, de se livrer à une course à l’échalote avec l’extrême gauche sur la contestation du système capitaliste et sur la promotion de solutions sociales utopiques parfois absurdes, l’écologie a perdu toute crédibilité là où, justement, elle devait être la plus pertinente.

Car tout l’enjeu du développement soutenable est de faire de la transition économique et de ce qui l’accompagne l’impératif majeur de notre société. Un tel changement appelle de sortir d’une attitude jugée à juste titre par le plus grand nombre comme systématiquement négative envers les entreprises, opposées à tous les projets, et contre-productive pour l’emploi et l’activité économique.

Etre écologiste, pourtant, c’est aimer les entreprises !

Les entreprises dans toute l’acception du terme dès lors qu’elles privilégient l’humain et la gouvernance éthique.

Cela concerne les entreprises familiales quelle que soit leur taille, le tissu des PME-PMI et le formidable vivier de l’économie sociale et solidaire qui démontrent, au quotidien, que l’économie de marché peut oeuvrer en faveur de l’intérêt général ; les entreprises qui, conscientes de leurs responsabilités sociétales, agissent en faveur des nouvelles technologies vertueuses sur les plans écologiques et sanitaires, et qui garantissent un haut niveau de protection de leurs salariés ; les entreprises qui, d’une façon générale, envisagent leur action dans une perspective éthique, qui protège l’homme et son environnement, et qui est la condition sine qua non à la transition de civilisation qui s’impose à l’humanité.

Assurer le mariage de l’économie et de l’écologie sans oublier la dimension sociale, en faisant en sorte que toute décision soit la meilleure sur les trois plans de manière systématique : telle devrait être la doxa de l’écologie responsable.

Si l’écologie politique sait négocier ce double virage (comportemental et idéologique), alors, elle sera le ciment d’une nouvelle alliance pour un progrès soutenable. L’écologie doit s’approprier la notion de progrès, rendue possible par l’approche éthique de l’économie de marché.

Cette affirmation peut apparaître paradoxale alors même que l’écologie est présentée par ses ennemis comme l’antinomie du progrès. Il n’en est rien. Le progrès humain, plus que jamais indispensable, passe par la reconquête du sens autant que par le progrès scientifique qui doit conforter les connaissances et offrir des technologies nouvelles qui seront une partie de la solution.

Les écologistes doivent se faire un devoir de pousser dans cette direction afin d’accélérer la transition inéluctable vers le nouveau modèle de développement. Ils doivent être à la pointe sur les propositions du « comment y parvenir », qu’il s’agisse des nouvelles modalités de calcul économique qui commencent à intéresser les organismes économiques les plus conventionnels, de la recherche et du développement, de la création d’activités économiques inscrites dans la troisième révolution industrielle. Ils doivent également être des moteurs des consensus à trouver et de la promotion de l’intérêt général bien compris.

Cette nouvelle alliance pour un progrès soutenable n’est pas seulement d’ordre sociétal. Elle est aussi politique. Il s’agit de construire une alliance politique, fondée sur la base et non sur le sommet, sur le pragmatisme et non sur des idéologies dépassées, sur le retour au bon sens et à la proximité et non sur la virtualité, sur une confiance dans le renforcement de l’Europe politique et non sur un renfermement hexagonal.

L’écologie, si elle accepte de se remettre en cause, peut et doit devenir la source de consensus autorisant le rassemblement le plus large de tous ceux qui ont compris que nous avons changé de monde. Nombreux sont nos concitoyens en attente de cette nouvelle dynamique. Il ne dépend que de notre volonté commune de la lancer.

Corinne Lepage, eurodéputée, Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, présidente de CAP21

Les post-punks rejettent le véganisme et fantasment sur les hippies

[Article publié initialement le 21 mais enlevé au bout de deux heures, en raison de l’actualité avec ce qui s’est passé dans le Gers!]

Ce que l’on retrouve souvent chez les beaufs en France, c’est leur capacité à se prétendre « ouvert », cool, alors qu’en fait ce sont juste des libéraux je m’en foutistes.

C’est pourquoi, pour justifier leur attitudes, ils ont toujours leur « pote. » Le pote noir, preuve de l’absence de racisme, et parfois même le pote « végétarien », preuve de l’ouverture d’esprit !

C’est aussi un grand classique chez les beaufs post-punk s’imaginant « rebelles » car ils sont nihilistes. Ils ont leur pote straight edge, leur pote végétarien, leur pote végan preuve qu’ils sont alternatifs !

On ne peut pas être un vrai alternatif sans avoir « son » pote végan, alibi et prétendue preuve d’un style de vie différent!

Eh bien chez nous cela ne marche pas. La cause animale est trop sérieuse pour tolérer des compromis « amicaux » de ce genre. On est végan, ou on ne l’est pas, c’est ce que les animaux exigent, et nous n’en rajouterons pas une couche en faisant la liste des groupes punks, en France ou ailleurs, parlant parfois de la cause animale, sans même être végan…

Mais voici justement à titre d’illustration quelques réactions à l’article « Vous êtes Vegan Straight Edge ouais » d’il y a un peu plus dix jours.

On y apprend que nous ne serions pas marrants, car nous ne blaguerions pas avec la souffrance de milliards d’êtres vivants… Mais naturellement ce n’est pas dit ainsi. En fait, on peut voir une très habile manière de tenter d’effacer le contenu au profit des personnes. Le véganisme disparaît comme par enchantement, au profit de la question des personnes, qui n’auraient pas de recul sur elles-mêmes.

C’est subtile: les beaufs post-punks tentent de nier qu’ils critiquent le véganisme (ce qu’ils ne peuvent pas, par principe), en prétendant avoir juste voulu blaguer sur les végans…

Quelle plus belle preuve de beauferie post punk que quelqu’un expliquant « J’suis végétarien et écologiste jusqu’à la moelle » et disant :

« C’est c’que je disais, ce type d’écolos me font chier. Si tu vas sur leur site (car oui, j’ai visité) ils ont une rubrique qui dit en gros, qu’il faut s’écarter dans la rue quand on croise des pigeons. »

On a ici la position classique du végétarien qui s’imagine pouvoir donner des leçons à des végans, et ne trouvant en plus rien de mieux à faire que de dénoncer la défense des pigeons.

Les pauvres pigeons, que personne ne défend… Qui font face à des humains qui ont souvent de véritables réactions de type exterminatrices, en version nazie. Et là le « végétarien et écologiste jusqu’à la moelle » ne trouve rien d’autre à dire à part que cela le fait « chier »…

C’est extrêmement parlant de ce que nous avons appelé le social-darwinisme sur l’affiche en la défense des pigeons, justement. On est là dans une posture viriliste, macho, méprisant les faibles et roulant des mécaniques.

On a d’ailleurs fort logiquement une critique social-darwiniste de LTD assez récurrente dans la scène post-punk :

« Et quand des hippies qui ont pour « modèle » leur « mère la terre » disent que le punk est mort… Bah c’est un peu comme si une tomate parlait de sciences politiques. »

Apparemment, la personne qui écrit cela (et qui joue dans un groupe punk) n’a jamais entendu parler du hardcore ou du metalcore, où l’on retrouve facilement des groupes défendant la libération animale et la libération de la Terre…

Mais il faut dire que lorsqu’en France les beaufs entendent parler de la défense de la Nature, immédiatement ils pensent aux hippies. Les post-punks ne dérogent pas à la règle. Comment le pourraient-ils? Eux-mêmes ne sont que des cyniques sans engagement.

Seulement et c’est révélateur, les hippies n’ont au sens strict jamais été écologistes, et en tout cas certainement pas ouvert à la cause animale…

Le mouvement hippie est un mouvement considérant que les drogues sont une porte ouverte à une attitude meilleure, cassant le rythme effréné de la société de consommation.Ils ne veulent pas un retour à la Nature, mais un passage dans un monde parallèle, au moyen de psychotropes.

Les hippies sont ainsi pacifistes et individualistes, l’engagement ne fait pas partie de leur style de vie… Et si par moments, il y a eu des ouvertures sur l’écologie, elles ne font pas vraiment partie du cœur du mouvement hippie, qui a privilégié le retour à la campagne simplement comme un repli sur un mode de vie artisanal – traditionnel…

L’écologie politique naît par contre comme contre-culture dans le prolongement du mouvement hippie, de sa remise en cause aussi (les Verts en Allemagne, Greenpeace, le mouvement anti-nucléaire en France, etc.). Mais ce n’est déjà plus une composante de l’histoire hippie.

Alors pourquoi l’accusation d’être « hippie » ? Parce que cela fait partie de la tradition des beaufs et des fachos d’accuser de hippie les gens qui aiment les animaux et respectent les végétaux.

Aimer la Nature et l’assumer est une attitude considérée comme « faible », « passive », de « pédés », ni plus ni moins. D’où l’explication également comme quoi « c’est un peu comme si une tomate parlait de sciences politiques. »

Défendre la nature, c’est être une « tomate », un légume, un hippie, un « pédé », quelqu’un de faible, incapable d’affronter la dureté de la vie, etc. D’où la fameuse « blague » anti-végane sur le « cri de la carotte. »

C’est une sacrée preuve que nous avions eu raison de critiquer la chanson « Vous êtes Vegan Straight Edge ouais. » Ce n’est pas une chanson « marrante », mais une position anti-libération animale sur un ton de moquerie beauf.

Car on est pas végan comme on est punk, skin, psycho, gothique ou n’importe quoi d’autre. Être végan, ce n’est pas un lifestyle comme toutes ces cultures et d’ailleurs on peut justement être végan en étant punk, skin, psycho, gothique ou n’importe quoi d’autre ! Même hippie ou post-punk!

Critiquer le véganisme, ce n’est donc pas faire du « chambrage entre amis. » Quand on se moque du véganisme, on attaque directement non pas les personnes véganes, mais principalement les animaux. Et cela, ça change tout. Et c’est ce qui fait que se moquer du véganisme, c’est être un beauf, ni plus ni moins !

Le véganisme n’est pas une démarche individuelle, mais une grande cause: la libération animale!

Des fermiers laissent mourir des milliers de poulets lors de la canicule

Hier, nous parlions de cet étang assassiné dans le Gers, par des agriculteurs. Aujourd’hui, c’est d’un autre aspect de l’agriculture dont nous allons parler, directement liée à l’exploitation animale.

C’est d’ailleurs une situation récurrente en cas de forte chaleur, et à chaque fois on a le même discours honteux des médias. Des animaux meurent dans des fermes, et les articles de presse les plaignent, en niant leur condition concentrationnaire et le fait qu’ils doivent être tués. Puis immédiatement après, l’article plonge dans un appel pathétique en défense des « pauvres producteurs. »

C’est toujours le même scénario dans ce genre d’articles, dont voici malheureusement un exemple (tiré de la Montagne), lié à la canicule que l’on vient de subir dans certains endroits.

11.000 poulets tués par la canicule

Plusieurs élevages ont souffert de la canicule dans l’Allier.

Un sacré coup dur pour l’entreprise. Ces derniers jours, une exploitation agricole a perdu presque la totalité de son élevage de poulets, à cause de la chaleur. Malgré les précautions prises, avec de la ventilation et de l’eau déversée sur le toit du hangar, ce sont 11.000 volatiles qui ont péri.

« On a arrosé les toits, on a ouvert pour aérer, et malgré tout les poulets sont morts. Ils meurent à partir de 33°C car ils ne transpirent pas et il faisait 36,6°C dans le bâtiment », a expliqué lundi à l’AFP Christian Robin, l’agriculteur.

Les volailles ont commencé à mourir samedi, puis l’hécatombe a continué jusqu’à dimanche. « On n’a pas eu de benne, on est obligés de fermer les fenêtres, l’odeur est nauséabonde, pour les voisins aussi », a ajouté sa femme, Barbara Roux. « C’est du jus maintenant à l’intérieur », a-t-elle encore déploré.

Le couple possède un autre poulailler de 25.000 bêtes dans un autre hangar équipé d’un brumisateur, où il n’y a pas eu de décès massif à déplorer.

Dans l’Allier, le cas de ces éleveurs n’est pas isolé. « Il y a eu un cas à Barrais-Bussolles, et d’autres ailleurs, assure Louis Salles, maire d’Isserpent, mais aussi agriculteur et président Groupama pour le secteur. Uniquement dans le secteur de Lapalisse et du Donjon, il y a au moins une dizaine d’élevages hors sols qui ont été touchés, juste pour les gens qui sont assurés chez Groupama. Cela a commencé samedi soir, puis dimanche. Cela ne concerne pas toujours des élevages aussi importants que celui d’Isserpent, ce qui fait qu’il y a moins de mortalité. »

La phrase « C’est du jus maintenant à l’intérieur » fait froid dans le dos et on devine le niveau culturel. On est là dans la gestion barbare et le déni de tout rapport correct à la réalité. On est même plus dans un rapport réel, même d’exploitation, on est carrément dans la gestion barbare, avec un déni complet du glauque, du sordide.

Ces morts en masse sont banalisés, rationalisés selon les échelles du profit. Un être vivant mort est réduit à une odeur « nauséabonde » et au statut de « jus. »

Que dire aussi de la référence à la question des assurances. C’est peut-être le pire : il est parlé de certaines fermes en précisant qu’elles forment un groupe : celles assurées chez Groupama.

C’est dire à quel point le profit façonne l’identité de ces usines de la mort. C’est tout simplement terrifiant.

Des agriculteurs assassinent des milliers de poissons et de tortues dans le Gers

Ce qui s’est passé dans le Gers est très impressionnant, et si les médias en ont parlé, ils ont le plus souvent, sur le plan national en tout cas, « oublié » de préciser qui en étaient les auteurs.

Mécontents d’un nouvel arrêté de restriction d’eau sur l’Adour, un fleuve classé Natura 2000, qui a été décidé par la préfecture, des agriculteurs ont mené une opération commando.

Ils ont cassé une vanne – une simple vanne – afin qu’un étang abritant des milliers d’êtres vivants perdent ses eaux.

Entre 50 000 et 100 000 mètres cubes d’eau se sont déversés, provoquant la mort de centaines de milliers d’alevins, des milliers de carpes et d’anguilles, et également des tortues protégées (les Cistudes d’Europe).

Ce n’est pas tout : ils ont incendié une petite maison de pierre et inscrit des slogans :

  • « de l’eau pour (les) tortues » (sous-entendu, pas pour les agriculteurs)
  • « Martin tu peux en acheter un autre. »

Le « Martin » en question est Philippe Martin, président du Conseil général. C’est justement le Conseil Général qui a acheté cette zone de 37 hectares à Avéron-Bergelle, il y a quelques mois, en mars.

Le site a alors été classé Natura 2000 et devait servir d’exemple de « sensibilisation à l’environnement. »

Il est difficile de trouver des mots pour définir la barbarie des agriculteurs. Le degré criminel de ces gens est à nos yeux absolument total. Déjà que par rapport aux animaux et à la Nature en général domine la barbarie… Que dire de cela ? Il n’y a même plus de mots.

C’est une véritable guerre qui est menée contre Gaïa ! Il faut faire face au camp de la destruction ! Il faut effacer les egos et se mettre au service de notre mère la Terre !

Alcoolisés, avec des fusils à tirer sur des truites dans une piscine

Il y a quelques jours, les médias belges ont diffusé une information proprement hallucinante, un véritable aperçu de la barbarie ambiante. La voici selon la version de Sudinfo.be :

Après un barbecue arrosé, ils lâchent 40 truites dans la piscine et les chassent à la carabine et l’arc à flèches

La semaine dernière, lors d’un barbecue, un groupe de jeunes de la commune de Fosses-la-Ville a déversé 40 truites dans une piscine. La partie de pêche a débuté à l’asticot et s’est terminée… à la carabine. Et même à l’arc à flèche

Le week-end dernier, Arnaud et Maxence (prénoms d’emprunt), participent à une fête bien arrosée du côté de Fosses-la-Ville. Durant cette soirée, une idée folle germe dans leur esprit imbibé d’alcool. Alors que certains s’en tiennent aux concours « d’à fond » de bières, les deux compères vont plus loin. Ils imaginent un scénario tout à fait improbable et insolite.

« On a lancé un pari, comme ça sans trop se poser de questions », explique Arnaud. « Je rénove ma maison en ce moment. Elle est équipée d’une piscine, inutilisée pour l’instant. Le liner, la bâche qui recouvre le fond du bassin, est abîmé et on ne risquait pas de le détériorer. Du coup, on s’est dit: pourquoi ne pas en profiter pour lancer une partie de pêche et, par la même occasion, un barbecue? »

Ce n’est qu’un début. L’eau de la piscine, remplie pour l’occasion, ne comporte pas de chlore. Arnaud va donc trouver un pisciculteur. Il lui formule une demande sans doute peu habituelle…Venir déverser une quarantaine de truites vivantes dans sa piscine!

« Quand le pisciculteur m’a demandé si je voulais qu’on relâche les poissons en rivière ou en étang, j’ai répondu: « Plutôt dans une piscine. » Il a explosé de rire. On n’avait pas dû lui passer souvent ce style de commande. »

Le camion se rend donc sur le terrain de la maison que rénove Arnaud et déverse pour 200 euros de truites dans l’ étang de pêche improvisé. « On a invité une vingtaine d’amis à venir pêcher dedans. Ça a duré du matin jusqu’au soir. On en a profité pour faire un barbecue. » Avec au menu, quelques truites grillées et de l’alcool qui coule à flots. Mais la pêche à l’asticot ne semble pas suffire pas à certains membres du groupe. L’un d’eux décide donc de revenir de son domicile équipé… d’une carabine à plomb. Et un autre… d’un arc à flèche!

La pêche à la ligne dégénère alors et se transforme en partie de chasse. Car malgré l’eau qui dévie la trajectoire des plombs et des flèches, ils parviennent à faire mouche sur quelques-uns de ces malheureux poissons.

CHEZ SOI, C’EST PERMIS

« La carabine et l’arc à flèche, c’est clair que c’est plus efficace qu’un hameçon », plaisante Arnaud, l’air sérieux. « Mais ce n’était pas le but, à la base. On n’avait pas prévu que ça tourne comme ça. En organisant le barbecue, on voulait simplement pêcher. Ça n’a pas suffi à certains membres du groupe. »

A priori, on imaginerait qu’à la Région wallonne, direction de la Chasse et de la Pêche, on condamnerait ce type de pratique? Mais même pas…

« Franchement, tant que ça se déroule sur une propriété privée, les gens peuvent pêcher de la manière qu’ils désirent », explique Victor Paquet, agent « eau et forêt » pour la Région wallonne.

« Ils peuvent même utiliser de la dynamite. Pour peu qu’ils disposent de l’autorisation de posséder des explosifs. Rien ne l’interdit de notre côté. Après, c’est clair que s’ils avaient fait ça dans un cours d’eau ou dans un étang ce serait différent. »

Reste que ce type de pêche ne plaira sans doute pas aux organismes de défense des animaux. « On se rend compte après coup que le comportement de certains, le fait de tirer sur les poissons, ça peut choquer pas mal de gens », conclut Arnaud.

Alcool, pêche et barbecue, flèches et tir au fusil… on a là un petit condensé de la beauferie dominante. Une beauferie masculine, sans culture, sans compassion, consistant à vivre « sur le tas » sans réfléchir, en obéissant à ses impulsions et à l’idéologie dominante.

Cela s’appelle la barbarie, ni plus ni moins. Si on laisse faire ces gens-là, et d’ailleurs en pratique ils font ce qu’ils veulent, le monde court à sa perte, avec la destruction et le meurtre comme démarche banale.

La culture vegan straight edge s’oppose complètement à cela, c’est très facile à comprendre. C’est vraiment la confrontation de deux visions du monde, et heureusement qu’elle existe, cette conception de la vie quotidienne qui n’a rien à voir avec ce genre de gens !

Incendie de Lacanau: réactions anthropocentristes

Nous avons parlé récemment des incendies, notamment de celui aux Canaries ravageant le parc naturel de Garajonay : le feu a repris alors que les combattants du feu étaient partis, le résultat est qu’une autre partie du parc a été détruit !

La question de la capacité de mobilisation se pose là, comme elle se pose en ce moment au sujet de l’incendie de Lacanau, qui a détruit 650 hectares de forêts. En fait, il n’y a que très peu de moyens. Alors entre cela et les pyromanes au service des promoteurs – un aspect totalement passé sous silence en France, il est facile d’imaginer le résultat.

Mais ce n’est malheureusement pas tout. Il y a également toute la conception dominante du rapport à la Nature qui compte, malheureusement.

Ce qui s’est passé donc, c’est que les Canadair étaient dans les Bouches-du-Rhône, et ils ont mis du temps à arriver en Gironde.

Et voici, ainsi, la réaction proprement hallucinante qu’on peut voir. Ce ne sont pas les arbres qui sont regrettés, ni la vie végétale et animale qui va avec, mais… le profit !

Voici ce que dit Bruno Lafon, le président du syndicat des sylviculteurs :

« Si le gouvernement veut une forêt de production en France, on la protège. Est-ce qu’il préfère protéger la garrigue ? C’est une question de politique forestière. »

Voilà bien une conception parfaitement condamnable et devant être rejeté fermement, totalement. Il est aberrant qu’au 21ème siècle, une conception aussi misérable et mesquine puisse même être exprimé.

On notera d’ailleurs qu’il est rejoint par Christian Pinaudeau, secrétaire général du Syndicat des sylviculteurs, qui rappelle que la filière bois représente « un chiffre d’affaires supérieur à celui des vins de Bordeaux, autour de 3 milliards par an. »

Il a parlé des conséquences « catastrophiques » de l’incendie… pour la filière bois !

Le véritable scandale est là. La négation de la Nature est au cœur du problème. Soit on reconnaît à la Nature une valeur en soi, soit on ne le fait pas. Mais si on ne le fait pas, alors même quelques canadairs en plus ne changeront rien au problème de fond, qui est que la Nature est niée et donc victime d’un processus d’anéantissement.

On notera justement que Florian Philippot, vice-président du Front National, s’est fendu d’un communiqué critiquant l’absence de canadairs. Son point de vue est très intéressant, car finalement justement malgré les apparences critiques, il reprend les arguments dominants :

« Le désengagement de l’Etat dans la sécurité civile, et en particulier dans le domaine de la lutte aérienne contre les feux de forêts, est ici clairement en cause. Rien ne peut justifier que l’Etat néglige une politique publique aussi fondamentale pour la sécurité de nos compatriotes et la préservation de nos espaces naturels.

L’Etat stratège doit se réengager dans ces secteurs essentiels à la vie du pays. Les moyens existent, à condition de faire enfin des économies sur les dépenses les plus nocives : dizaines de milliards d’euros transférés aux pays victimes de la monnaie unique, fraude sociale massive ou bien encore aide médicale d’Etat réservée aux clandestins. »

Non seulement il est parlé de choses n’ayant rien à voir (pour payer soi-disant les canadairs), mais surtout il est parlé de « la sécurité de nos compatriotes et la préservation de nos espaces naturels. »

C’est une vision totalement anthropocentriste, totalement conforme à l’idéologie dominante.

On notera enfin qu’en même temps qu’avait lieu l’incendie, sur les plages de Lacanau avait lieu une compétition internationale de surf… On reconnaît là le sens anthropocentriste des priorités… Alors que la Nature devrait être l’origine d’une mobilisation générale pour sa défense !

La chasse et la (très) haute bourgeoisie

Les médias traitant de l’économie ont diffusé hier l’information de la mort de Patrick Ricard, fils de Paul Ricard, et lui même président de Pernod Ricard.

En filigrane, comme une sorte d’anecdote pour « gens au courant », il était fait mention qu’il s’agissait d’un « grand amateur de chasse. »

Dans sa nécrologie, Le Figaro présente ainsi benoîtement le profil du « bon entrepreneur » :

« En novembre 2008, il avait cédé la direction générale de l’empire, dont la famille Ricard détient encore 14 % du capital, à Pierre Pringuet. Depuis, ce grand amateur de chasse, très attaché à l’entreprise et à sa famille, passait plusieurs fois par semaine dans son bureau au siège parisien du groupe, et visitait régulièrement les filiales du groupe partout dans le monde. »

C’est très fin comme allusion, et c’est l’occasion de préciser cet aspect de la chasse, qui n’est pas forcément connu. Dans les milieux de la haute bourgeoisie en effet, la chasse est une activité très appréciée.

Quand on pense à la chasse, on a en tête des gens de milieu rural, pas forcément riches loin de là ; c’est une vision réductrice, car l’idéologie de la chasse est largement dépendante de la haute bourgeoisie.

Prenons donc le cas de Patrick Ricard, président de Ricard en 1971 et de Pernod-Ricard en 1978. Pernod-Ricard, c’est en France pratiquement 30 % des spiritueux, et c’est le numéro deux au niveau mondial (en font partie par exemple Jameson,Chivas, Ballantines, Malibu, Mumm, Absolut, etc.).

En pratique, Patrick Ricard était donc la 13ème fortune de France, pesant 2,4 milliards d’euros…

Membre de la très haute bourgeoisie, la chasse faisait donc partie de sa culture. A ce titre, il avait l’habitude de convier des gens de « la haute » dans son domaine, qui est domaine de Clairefontaine de Ricard, à Clairefontaine-en-Yvelines, sur 170 hectares.

Pour bien comprendre l’ampleur de cette culture, il faut savoir qu’acheter une forêt permet une réduction d’impôt de 25 % des frais d’investissement… Ce que rapporte les coupes de bois n’est même pas imposable…

Et tant qu’à faire, pour le calcul de l’impôt sur la fortune, les forêts sont prises en compte qu’au ¾, voire pas du tout s’il s’agit d’un bien professionnel. D’où le fait que la propriété en question héberge parfois des séminaires ou le XV de France…

Et pour les frais de succession, ou même de donation ne sont pris en compte que les 25 % de la valeur…

C’est dire tout le système, et à quel point la culture est ancrée. Par exemple, Didier Schuller, l’ancien conseiller général RPR de Clichy, ex-directeur général de l’office d’HLM des Hauts-de-Seine, responsable de 30 000 logements, louait chaque week end pas moins de 2000 hectares auprès de l’Office national des forêts, ce qui lui permettait de nombreuses rencontres (le Canard enchaîné parlera des « béton-flingueurs »).

Dans un vieil article de l’Express à ce sujet, on lit de manière intéressante :

Les réseaux cynégétiques perdurent et prospèrent. « Quand vous passez la journée avec quelques compagnons, tous couverts de boue, les cuissardes dans la vase, le courant passe plus vite », assure Antoine Cohen-Potin, l’ancien rédacteur en chef du magazine Plaisirs de la chasse.

Il a lui-même fondé fin 1995 avec quatre amis chasseurs un « cercle Gaston-Phoebus », du nom du comte de Foix, éphémère président de la République des Pyrénées et chasseur émérite, pour réunir les meilleurs fusils de toutes les professions. Des écrivains comme Jean d’Ormesson et Michel Déon côtoient le restaurateur Bernard Loiseau, le patron du CNPF Jean Gandois, ou l’ancien ministre François Abadie, membre du Conseil constitutionnel. « Quinze jours après sa création, raconte le fondateur, les uns me téléphonaient pour avoir les coordonnées des autres. » Ainsi naît un réseau.

C’était il y a dix ans, mais c’est encore vrai aujourd’hui. Le problème étant qu’il est difficile d’obtenir des informations, évidemment.

Le même article constatait :

« Les plus discrets sont sans conteste les chasseurs de grands fauves, un réseau très sélect de gens qui rêvent tous d’appartenir au « Rowland Ward’s records of big game », le gotha international des meilleurs fusils. Longtemps, leur modèle fut Bernard Dumon, le patron de la société sucrière Saint-Louis, décédé en 1994 dans un accident d’avion, en partance pour un week-end de chasse en Europe de l’Est. Dumon était l’un des compagnons de traque en Roumanie de Claude Bébéar, le Pdg du groupe d’assurances Axa, qui exhibe ses trophées dans son bureau: deux antilopes empaillées et une peau de panthère. S’il a décidé de s’accorder du temps pour vivre – il quitte le travail le jeudi soir – c’est pour pouvoir consacrer plus de temps à la chasse.

Le joaillier Alain Boucheron qui tire la grouse écossaise, le ministre Yves Galland, qui possède des droits d’exploitation en Afrique centrale, François Dalle, l’ex-patron de L’Oréal et son successeur Lindsay Owen-Jones qui affectionnent le perdreau rouge espagnol, Jean de Mouy, Pdg des parfums Jean Patou, qui chasse le canard en Argentine, Gérard Clayeux, président d’une entreprise de layette et vêtements pour enfants, qui totalise plus d’une centaine de trophées, Philippe Delagrange, du laboratoire du même nom, qui a créé en plein Texas un ranch où il a implanté des espèces rares, tous ont partagé, et parfois au cours des mêmes parties, les mêmes sensations fortes. « Cela crée des liens, confie un amateur de safaris, qui peuvent, c’est vrai, se révéler fort utiles à l’occasion. »

Inutile d’attendre davantage de précisions. L’omerta est de règle chez les chasseurs, de faisan comme d’antilope. Même si l’on sait que la prise de contrôle de Roussel-Uclaf par Hoechst se décida lors d’une battue en Sologne. Ou qu’une opportune discussion lors d’une chasse présidentielle à Rambouillet en 1978, entre Giscard d’Estaing et Roger Martin, le président de Saint-Gobain, permit à ce dernier d’accélérer l’entrée de sa société dans le capital de Bull… »

Plongeons-nous donc dans un article plus récent, publié dans Challenges l’année dernière. C’est tout un monde (avec Patrick Ricard, donc), celui des plus riches, pour qui la chasse est une valeur sacrée

Qui va à la chasse gagne une place – Le cercle des chasseurs

On les imagine très bien dans l’ambiance feutrée des conseils d’administration. Beaucoup moins crapahutant dans un labour de l’Oise, des paquets de boue collés aux bottes, sous un ciel bas d’hiver; ou progressant difficilement au milieu d’inextricables broussailles solognotes, desquelles à tout instant peut surgir un cochon furieux poursuivi par une meute de teckels hurlants.

Et pourtant, même si certains rechignent à l’avouer en public, la chasse est une passion partagée par de nombreux industriels, banquiers, cadres supérieurs, hauts fonctionnaires, médecins, avocats, architectes, élus locaux ou nationaux qui se retrouvent, plusieurs week-ends par an, pour traquer petit ou gros gibier, en battue ou devant soi. Cela, dans une ambiance où la convivialité n’exclut pas un strict respect de l’étiquette. Amateurs s’abstenir…

Grand passionné, Olivier Dassault n’hésite pas à avaler les kilomètres pour chasser la tourterelle au Maroc, le perdreau en Espagne, le sanglier en Hongrie, avec une préférence pour «l’approche du brocard au moment du rut». Familier des plus belles chasses, il grave tout en haut de son panthéon les domaines de Voisins et de Dampierre (Yvelines) en France, de Castle Hill en Angleterre et de La Nava en Espagne.

Egalement passionné, Albert Frère reste cependant mystérieux quant à ses destinations. Non sans humour, il explique: «Je ne veux pas divulguer le nom des propriétaires qui me témoignent beaucoup de gentillesse en me conviant régulièrement chez eux. Je pourrais bien entendu dévoiler leur identité, mais je crains d’oublier l’un d’eux et qu’il ne voie dans cette omission un irrémédiable critère d’exclusion pour l’avenir. C’est un risque que je ne veux pas courir.»

En revanche, le baron Albert est fort disert sur ses compagnons d’armes habituels. «Ils s’appellent, entre autres, Patrick Ricard, Claude Bébéar, Henri de Castries, Hubert Guerrand-Hermès, les Paul Desmarais, Juan Abello, Carlos Marsh, Henry Kravis, Maurice Lippens.» Bref, le gotha industriel et financier de la planète. Et la liste est loin d’être exhaustive. «J’en demande par avance pardon à ceux que j’aurais pu oublier dans mon énumération.»

Olivier Dassault aussi apprécie la compagnie de Patrick Ricard, des frères Bouygues ou de François Bich, «et par-dessus tout celle de mon père, tient-il à préciser, avec qui je partage ces moments privilégiés». Si Patrick Ricard ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet, Martin Bouygues a tenu à préciser à Challenges qu’il ne pratique jamais de chasse d’affaires, cette passion relevant de la sphère privée.

A ces calibres prestigieux, on peut ajouter Amaury de Sèze (Carrefour), Antoine Cohen-Potin (Moët-Hennessy), les frères Wertheimer (Chanel), Yves Forestier (Le Petit Forestier), Claude Tendil (Generali) et quelques associés-gérants de Lazard ou de Rothschild. Mais, comme dirait le baron Albert, la liste n’est pas exhaustive…

Elle l’est d’autant moins que la discrétion est l’une des vertus cardinales exigées des invités s’ils souhaitent être de nouveau couchés sur ces listes prestigieuses, minutieusement dressées avant chaque été. Dès juillet, en effet, les propriétaires organisent le calendrier de la saison à venir – de une à dix journées selon la taille du domaine et la qualité du gibier. En être ou ne pas en être, c’est, pour beaucoup d’amoureux de la chasse, la question de l’année. Certains se damneraient pour recevoir le précieux bristol qui leur permettra d’assouvir leur passion tout en étoffant leur carnet d’adresses.

Elle l’est d’autant moins que la discrétion est l’une des vertus cardinales exigées des invités s’ils souhaitent être de nouveau couchés sur ces listes prestigieuses, minutieusement dressées avant chaque été. Dès juillet, en effet, les propriétaires organisent le calendrier de la saison à venir – de une à dix journées selon la taille du domaine et la qualité du gibier. En être ou ne pas en être, c’est, pour beaucoup d’amoureux de la chasse, la question de l’année. Certains se damneraient pour recevoir le précieux bristol qui leur permettra d’assouvir leur passion tout en étoffant leur carnet d’adresses.

Pour ceux qui possèdent une domaine, pas de souci: on s’échange les invitations entre propriétaires. Pour les autres, il faudra faire ses preuves. La relation se noue souvent au cours d’un repas d’affaires où une seule petite phrase – «Ah! Vous êtes chasseur?» – va opérer comme un sésame. Après une petite enquête discrète – «Machin, vous connaissez? C’est un bon fusil?» –, l’invitation est lancée. L’impétrant doit ensuite se révéler digne de la faveur qui lui est faite et suivre un code non écrit de bonne conduite. «L’étiquette est très importante, reconnaît Eric Ber- ville, éditeur du Guide des meilleures chasses de France. A partir du moment où vous êtes bon chasseur, les barrières sociales tombent vite.»

Respecter les consignes de sécurité est le b.a.-ba. Mais certains, emportés par l’ivresse de l’instant, en viennent à l’oublier. Ils seront exclus du circuit avec l’infâmante étiquette de «viandards». Ne pas arriver déguisé en Tartarin de chez Hermès sponsorisé par Purdey, ne pas amener son chien s’il n’est pas impeccablement dressé, éviter de vanter ses prouesses passées sont aussi vivement recommandés.

De même que faire preuve de discrétion, voire de désintéressement, au moment de la «bourriche» – quand vient l’heure de répartir les pièces tuées. Et surtout ne pas «défourailler» à tout-va: laisser tirer celui qui est mieux placé que vous, faire montre d’un élégant coup de fusil et ne jamais jalouser celui qui se révélera plus doué.

A ces conditions, des moments inoubliables vous seront offerts qui vous fourniront un lot d’anecdotes pour le reste de votre existence. «Je me souviens d’une battue incroyable, où des dizaines de faisans traversaient l’enceinte par escadrilles, raconte un haut fonctionnaire. De vraies bombes volantes! J’ai compté cinq faisans à mon actif. A ma gauche, Giscard en avait abattu quarante!» Tel autre se rappelle l’instant privilégié où, entre deux traques, Claude Bébéar lui a offert un exposé de vingt minutes sur l’avenir économique de la Chine.

Partager ces moments rares de convivialité n’exclut pas de parler business, à condition de le faire avec discernement. Pas question de sortir à tout bout de champ sa carte de visite ou de partir à l’assaut d’un invité en lui proposant une affaire. Une ou deux phrases suffisent parfois pour nouer le contact. «Bien sûr, on s’intéresse au business des autres, mais on évite d’en parler pendant la chasse», explique Eric Coisne, directeur exécutif de Colam Entreprendre, président d’une chasse au perdreau regroupant une quinzaine d’actionnaires amis – et autant d’invités – à la frontière de l’Oise et de l’Aisne. «Si une opportunité se présente, on se recontacte après.»

Bertrand Verspieren, PDG du groupe nordiste DP&S, qui consacre 40 à 50 jours par an à sa passion, le plus souvent dans un cadre familial et amical, n’a jamais conclu d’affaires à cette occasion. Mais il reconnaît volontiers que les grandes chasses peuvent être un lieu de pouvoir. «Comme tous les réseaux, elles révèlent une première affinité qui présage d’autres qualités que l’on peut aimer retrouver dans un contexte professionnel.»

Olivier Dassault, lui, invite parfois ses clients en semaine, histoire de «les remercier de leur confiance et de leur fi délité aux avions ou aux supports de presse du groupe». Il a même réussi à vendre des Falcon. «J’ai un jour convaincu un invité d’acheter un Falcon 900X, à la grande surprise de notre direction des ventes qui ne pensait pas une seconde que cette société acquerrait directement un gros modèle tel celui-ci. Ce type d’exemple s’est répété plusieurs fois, surtout avec des clients étrangers.»

«L’utile et l’agréable ne sont pas forcément inconciliables, confirme Albert Frère. La chasse m’a permis d’étoffer mon carnet d’adresses, d’élargir mon réseau de relations et de nouer des contacts suivis avec des décideurs. Elle m’a aussi permis de rencontrer des gens de tous horizons, intéressants à bien des égards, avec lesquels j’ai tissé d’indéfectibles liens, tantôt amicaux, tantôt professionnels, tantôt les deux.»

A-t-il décidé d’investissements à cette occasion? «La réponse est incontestablement: oui.» Impossible d’en savoir plus: «Je m’en voudrais d’abuser de votre temps.» Incorrigible baron…

Les hauts fonctionnaires ou les élus locaux sont particulièrement sollicités, non sans arrière-pensées parfois. «Depuis que je ne suis plus en poste, je suis moins invité», reconnaît l’un d’eux. Ce côté trop ouvertement intéressé de certaines invitations a fini par lasser les chasseurs à la recherche de relations plus authentiques.

«Je devrais inviter plus souvent des institutionnels ou des politiques, comme certains de mes concurrents, mais l’argent a changé la donne, admet un banquier influent. Trop de gens rentabilisent les chasses d’affaires, et l’ambiance est devenue moins conviviale.» D’autres s’avouent lassés par la multiplication de ces chasses «à la cocotte» où l’on tire des faisans d’élevage poussifs lâchés juste avant la battue. Et ne sélectionnent plus que les chasses où les oiseaux sont élevés «à l’anglaise», c’est-à-dire dans des volières à ciel ouvert.

Du coup, nombre de chasseurs, échaudés par les chasses bling-bling, en reviennent aux valeurs sûres: la chasse au chien devant soi, en famille ou avec des amis. «Les plus belles parties se font à deux ou trois copains avec un chien dans les bois ou à la hutte», dit Eric Coisne. Comme l’assure un proverbe nordiste: «Le bruit ne fait pas de bien; le bien ne fait pas de bruit.» Un bon chasseur non plus.

La fin est éloquente : c’est dire si ces gens aiment la chasse ! C’est un moyen de faire partie d’un réseau, mais c’est aussi un « plaisir » faisant partie de leurs valeurs !

Une course de dromadaires dans la Sarthe ?!

C’est dans ce genre de situations que l’on voit à quel point l’exploitation animale est une folie ultra-moderne qui se veut en même temps « traditionnel. »

Il y a quelques jours en effet a eu lieu une course de… dromadaires, à l’hippodrome de La-Chartre-sur-le-Loir, dans la Sarthe.

Une initiative « exotique » lancée par une association, Dromas, qui fait également l’apologie du cirque, et entend occuper le créneau de « l’animation » autour de l’exploitation du dromadaire.

Il y a même des propositions d’élevage de la part de l’association Dromas, comme suit :

« Nous proposons à la monte pour saillir vos femelles un dromadaire brun , manipulable (ici sur la photo)
Nous invitons sur nos courses que nous proposons sur les hippodromes Français toute personne souhaitant s’engager avec son dromadaire.
Pour tous renseignements complémentaires ou devis vous pouvez contacter Olivier ***
Olivier dispose d’un certificat de capacité dromadaire agréer par la préfecture de la Vienne et du CAPTAV [certificat d’aptitude au transport d’animaux vivants – NDLR] pour le transport d’animaux »

On découvre donc au passage que la préfecture de la Vienne délivre un « certificat de capacité dromadaire », ce qui est pour le moins étrange ! Mais pas moins vrai pour autant : le « certificat de capacité » exigé par l’Etat dans certains cas (élevages, refuges…) est un « mammifère domestique » faisant partie de la liste des animaux que l’on peut élever en France…

Une belle preuve de la vigueur de l’exploitation animale, et on remarquera que l’on trouve deux parcs participant à l’initiative : la « ferme exotique » et le « Domaine de Bienné. »

On notera au passage que la course de dromadaires s’est tenue avec comme prétexte le 125ème anniversaire, la Société hippique de la ville… Ce qu’il y a en arrière-plan, ce sont les paris sportifs.

Des paris sportifs qui sont très importants en ce domaine dans les pays riches en pétro-dollars (Arabie Saoudite, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Qatar…).

Dans ces pays, on est passé des très jeunes enfants (âgés de quatre ans, victime de sous-nutrition et d’esclavage) à des robots pour « piloter » les dromadaires.

En fait, les robots-jockeys comme on les appelle sont téléguidés, et les coups du petit fouet donnés par le robot sont commandés par un humain, à distance…

Une parfaite illustration de la nature de l’exploitation animale. Derrière le masque de la tradition, on a l’hyper-modernité, derrière le « terroir », les abattoirs les plus modernes.

C’est quelque chose dont il faut avoir conscience si l’on veut extirper culturellement l’exploitation animale !

Sauvetage d’un animal en vie au CMU !

Voici une belle histoire qui s’est déroulée dans la prison où est Walter Bond / Abdul Haqq. La traduction a été difficile, car Walter décrit une clôture et des tuyaux faisant partie de la prison. Ce qu’on pourrait avoir du mal à se représenter, mais c’est bien entendu totalement secondaire.

Et c’est une leçon sur la nécessité d’être attentif et attentive, où que l’on soit…

Pour rappel, l’expression « Communication Management Unit » désigne un secteur de la prison où toutes les communications sont surveillées de très près par le FBI.

Sauvetage d’un animal en vie au CMU !

Le 13 Juillet 2012, un oisillon est tombé de la clôture de la cage de loisirs du CMU [Communication Management Unit] de Marion.

Le poste depuis lequel il est tombé était d’environ six mètres de hauteur et creux au sommet, tout comme les postes sur une clôture de jardin standard, destinée aux oisillons dont il existe une quantité surprenante ici.

Cela peut être un monde perfide où l’on apprend à voler. Ils sont parfois pris dans les barbelés à lames de rasoirs qui sont partout, ou, comme dans ici ce malheureux jeune faisant l’éprouvante expérience d’essayer de se percher, mais glissant et faisant une chute de six mètres au fond d’un étançon [renforcement de la clôture].

La seconde partie de ce scénario malheureux, c’est que le fond du poteau de clôture se termine sur une bordure de béton, alors pour essayer comme nous l’avons fait de l’aider à sortir vers la liberté était une manœuvre impossible.

Il y avait donc ce bébé oiseau avec un quart de pouce de jeu entre un tuyau et une bordure de béton, criant à l’aide vers sa famille qui restait vigilante à 20 pieds de haut, à l’ouverture des postes et sur le terrain en criant vers nous, les malheureuses victimes de la ridicule guerre de l’Amérique contre le terrorisme.

Son petit bec sortait et quand on était sur le sol on pouvait voir sa petite tête, le bec et les coins jaunes de sa bouche.

Pendant 5 jours, il fut coincé. Son sort au niveau du poste se propagea rapidement à travers la communauté musulmane et a été une cause de détresse pour nous tous. Nous l’avons tour à tour nourri à la main avec des morceaux de pain et une cuillère pour l’alimenter en eau.

Au cinquième jour de sa difficile situation, un plan a été conçu. Un morceau de fil a été lentement manœuvré vers le poste. Il y avait un petit rocher attaché à l’autre extrémité, de sorte qu’il tomberait sur la longueur des tuyaux, tout en étant pas assez lourd pour blesser le bébé oiseau.

Une fois que cela a été accompli, le fil a été retiré du fond du tube. Puis un panier préparé avec un crochet, qui ressemblait à un panier miniature que l’on peut voir sur un ballon à air chaud, a été lié à la chaîne.

Un des prisonniers politiques, ici dans le CMU, a commencé à tirer la chaîne, en faisant cela il l’a fait plier dans le fond du tuyau, enveloppant facilement le bébé oiseau et le remontant le long du tuyau, qui était essentiellement un petit ascenseur juste fait pour lui.

Alors que nous étions en train de voir cela à partir du sol, il a atteint le sommet et maladroitement, mais rapidement, s’est envolé depuis le poteau de clôture. Il est venu se reposer sur le sol dans la cage avec nous dans la cour de récréation!

Sa famille a commencé à gazouiller frénétiquement et heureusement, et est aussi descendu pour voir qu’il allait bien, tandis que les 5 humains captifs criaient Allahu Akbar (Dieu est le plus grand)!

Littéralement sautant de haut en bas avec joie, moi y compris!

Miraculeusement, il allait bien, avec pas même une égratignure. Bientôt, tous les frères étaient dans la cour de récréation à venir voir l’oiseau libéré. Nous l’avons nourri avec du pain et avons regardé sa famille prendre le relais à partir de là.

On m’a demandé : « est-ce qu’il va bien, Abdul Haqq ? » et « tu dois raconter cela à tout le monde ! » J’ai répondu : « il va aller bien et bien sûr je serai fier d’annoncer ça! »

Sur une note personnelle, je dirais que cela m’a rappelé que peu importe qui nous sommes et où nous pouvons nous trouver, nous pouvons aider et sauver une vie animale, si nous le choisissons.

Il n’y a pas besoin d’être dans des circonstances idéales ou une personne vegan parfaitement politiquement correct pour le faire. Tout ce dont vous avez besoin est d’être attentif, compatissant et prêt à prendre des mesures avec votre cerveau et votre corps.

La Libération Animale, quel qu’en soit les moyens !

ALF POW [prisoner of war, prisonnier de guerre],

Abdul Haqq