Attention au muguet qui est une plante toxique

Avec le 1er mai et sa tradition du muguet qui approche à grands pas, voici une information qu’il est indispensable de connaître.

Le muguet est une plante toxique, il est hautement vital de garder toujours à l’esprit ce point que peu de personne connaisse, lorsque l’on vit avec un animal, et plus particulièrement avec un chat.

Car en effet, les chats ont besoin de se purger régulièrement en mangeant de l’herbe, et si ils n’ont pas d’herbe à disposition , ils peuvent se tourner par défaut sur n’importe quel autre végétal afin de satisfaire ce besoin vital de purge.

Sauf que beaucoup de plantes sont toxiques pour les chats, et c’est le cas du muguet!

Il faut donc s’occuper de l’herbe à chat, qui s’achète toute prête en jardinerie, ou il est possible de faire simplement pousser des grains d’orge ou de blé, ce qui est plus économique.

Que ce soit avec n’importe quel animal et avec n’importe quelle plante, il faut absolument mettre tout végétal dont la dangeroisité n’est pas vérifiée hors de portée de nos amis et amies « de compagnie » pour leur sécurité.

Voici d’ailleurs une liste de plantes toxiques pour les chiens et les chats, fourmi par Wamiz comme l’article ci-dessous qui est une bonne initiative et quelque chose à faire partager.

On notera au passage, c’est facile à voir, que la vente de muguet relève d’un esprit commercial effréné, dans une tradition installée véritablement par Pétain et auparavant par certains commerces plus ou moins chics. Le muguet s’est imposé en fait pour contrer l’églantine rouge, traditionnellement utilisé dans le mouvement ouvrier à l’initial.

Le muguet, une plante aussi jolie que dangereuse pour vos animaux

Le 1er mai approche et avec lui la jolie tradition du brin de muguet que l’on offre à ses proches. Mais les propriétaires de chats et de chiens doivent rester très prudents.

Car si l’on dit qu’elle porte bonheur, cette plante, de sa tige à ses fleurs en passant par ses feuilles, est très dangereuse pour les animaux. Le muguet est si toxique que même l’eau dans laquelle il repose peut empoisonner un animal.

Vos brins de muguet devront donc rester hors de la portée de vos compagnons à 4 pattes, tout comme des jeunes enfants d’ailleurs. Car cette liliacée est aussi toxique pour les humains.

Quels sont les symptômes d’une intoxication ?

Cette ravissante plante printanière contient des substances irritantes et cardiotoxiques qui peuvent ralentir le rythme cardiaque, augmenter la pression artérielle et engendrer des diarrhées et des vomissements associées à une salivation excessive.

L’animal peut dans les pires cas être pris de tremblements et convulsions.

Ces troubles peuvent se manifester entre 15 minutes et 6h après l’ingestion, les signes cardiaques étant les derniers à apparaître précise le centre antipoison animal, qui reçoit chaque année aux alentours du 1er mai de nombreux appels concernant cette intoxication.

Mon animal a ingéré du muguet, que dois-je faire ?

Si elle n’est pas traitée au plus vite, une intoxication au muguet peut être mortelle. Vous devez donc conduire de toute urgence votre animal chez le vétérinaire qui le fera vomir si la quantité ingérée est faible, ou l’hospitalisera et le placera sous monitoring cardiaque si l’intoxication est plus grave.

Marges des grandes et moyennes surfaces

Il est très difficile d’avoir un aperçu cohérent de l’économie de l’exploitation animale. C’est un système très opaque, comme par ailleurs toute l’économie des entreprises en général, sauf que là évidemment c’est d’autant plus masqué de par les opérations menées.

« Heureusement », si l’on ose dire, on a des organismes de l’Etat donnant un petit aperçu, ceux-ci étant au service des entreprises et fournissant des informations « utiles », des petits topos, des dossiers, etc.

A ce titre voici quelques informations intéressantes concernant les « grandes et moyennes surfaces » (« gms »).

Voici des marchandises relevant de l’exploitation animale, avec le panorama des marges qui sont celles des « gms ».

On comprendra aisément ici que ces marges en question sont énormes: l’exploitation animale ne concerne pas que la production, elle est quelque chose de très important pour la distribution également…

Les prix augmentent, car la bataille pour les marges fait évidemment qu’il y a tout intérêt à frapper les consommateurs au portefeuille. Surtout si l’on a savamment rendu les consommateurs dépendants de tel ou tel produit.

Là où cela devient difficile à saisir, c’est avec les informations en provenance des rayons de grandes et moyennes surfaces. Apparemment, la « théorie » veut que le rayon « boucherie » soit déficitaire, à l’opposé du rayon « charcuterie », le tout formant au final un ensemble incontournable, amenant des bénéfices.

Voici deux exemples.

En quoi consiste les « autres charges » ici, on n’en saura pas plus… Cela peut très bien être fourni à des filiales, succursales, etc. permettant aux marges gagnées et apparemment perdues de revenir.

On voit mal les « gms » accepter d’avoir des rayons déficitaires, surtout quand on a vu les marges dans les schémas plus haut!

Voici d’ailleurs des chiffres plus récents, concernant le « foie gras ». On constate encore l’expansion, contrairement aux prétentions de certaines associations…

On notera pour le dernier schéma que les -2,9% ne représentent qu’une baisse d’un chiffre – désignant en réalité des êtres vivants – restreint en comparaison avec l’autre en augmentation.

Tout est ici question de volume, marge, bénéfice, le tout rentrant dans un système global unissant production et distribution. Si l’on veut – et on doit le faire – abolir l’exploitation animale, il est impossible de nier cette réalité.

On peut la nier et prétendre arriver un jour à changer les choses, mais alors c’est vain. On peut raisonner en terme de « spécisme », mais alors on est dans la morale abstraite qui perd de vue qu’il s’agit de la forme économique régissant la vie quotidienne des humains.

On peut par contre voir les animaux réels, dans le cadre d’une économie réelle. Cela demande à la fois la reconnaissance des sens et l’utilisation de la raison.

Pas touche au refuge de la Mare Auzou!

Voici un appel lancé par la Fondation Brigitte Bardot pour signer une pétition visant à empêcher la fermeture de son principal refuge. On peut signer la pétition sur cette page; nous vous déconseillons de mettre des commentaires militants, par sécurité, bien entendu.

Il va de soi que le soutien à la lutte contre la fermeture du refuge est une nécessité absolue. On peut et on doit critiquer la Fondation Brigitte Bardot, pour son personnalisme, ses t-shirts « FBB Vegan » fait par des gens non végans, ses liens avec une agence de publicité d’extrême-droite.

Cela ne change rien au fait, bien sûr, qu’il y a un aspect positif consistant en le développement d’énergie en faveur des animaux. On notera ici le paradoxe: Brigitte Bardot est très connue et appréciée par l’opinion publique, et pourtant il y a le risque d’une fermeture…

On peut imaginer les risques qui existeront alors dans quelques années, après le décès de Brigitte Bardot. C’est tout le problème de la lutte pour une base démocratique forte, et là Brigitte Bardot a raté un virage essentiel, au profit d’une posture protestataire.

Il faut soutenir les refuges, tous les refuges, et ne pas attendre que les problèmes se posent de manière grave: il faut prendre les devants dans le soutien absolument nécessaire, impérativement nécessaire, formant une cause morale absolue!

Adressée à PREFECTURE DE L EURE
NON A UNE FERMETURE ADMINISTRATIVE DU REFUGE DE LA MARE AUZOU (Fondation Brigitte Bardot)

Le 2 décembre 1992, grâce à la générosité de ses donateurs, la Fondation fait l’acquisition, dans l’Eure (27), d’un grand domaine entouré de forêts, composé d’une maison, d’une ancienne écurie, d’un pigeonnier, de deux bâtiments à l’abandon, le tout sur 8 hectares de terrain : « la Mare Auzou ».

La Fondation Brigitte Bardot trouve alors le lieu idéal pour créer son premier refuge et offrir à ses futurs pensionnaires un cadre de vie convenable.

Aujourd’hui, transformé, aménagé, agrandi, le domaine accueille près de 1 000 animaux : chiens, chats, chevaux, ânes, moutons, vaches…

Les chiens (près de 200) sont répartis, selon leur caractère et leur état de santé, dans 60 parcs aménagés. Une cinquantaine de privilégiés, plutôt âgés et sociables, sont en totale liberté.

Grâce aux soins quotidiens que nous, employés, soigneurs, vétérinaires, leur prodiguons, ces animaux ont l’opportunité de se reconstruire, de réapprendre à vivre dans un environnement sain, et certains ont la chance de trouver une famille aimante qui leur donne enfin l’amour qu’ils méritaient.

Ici ils réapprennent à vivre dans un environnement serein, sécurisant, où nous pouvons leur donner l’amour qu’ils n’avaient probablement jamais eu, en attendant leur prochaine famille…….

Mais NOTRE havre de paix est aujourd’hui menacé et va peut-être prochainement disparaître !

Depuis plusieurs années, nous sommes assaillis de plaintes et de menaces infondées de la part d’un petit nombre de personnes (des riverains) qui souhaitent que nous fermions nos portes. Les chiens soi-disant aboient (???) alors que nous avons tout mis en oeuvre pour qu’il n’y ait plus d’aboiements : les chiens sont dans leurs chalets de 18h à 8h30 le matin.

Toute une organisation pour essayer d’apaiser tout le monde. Malgré ça, nous recevons toujours des menaces téléphoniques, des insultes et même des diffamations de la part d’une riveraine (hautaine dans son comportement !) et ne rêvant que d’une chose la fermeture du refuge ou du moins le silence complet de nos 200 chiens jour et nuit (afin d’ouvrir son gîte se trouvant prés du refuge?).

Nous, famille de cœur, dévoués à la cause animale, ne comprenons pas cet acharnement. Que vont devenir nos protégés si le refuge ferme ses portes ?

Qu’adviendra-t-il de nos emplois, et des emplois qu’offre le refuge aux entreprises externes et à tous les sous-traitants qui vivent grâce à au refuge ?

Montrons à tous que nous n’avons pas peur et que nous sommes plus que jamais motivés et déterminés à protéger nos animaux et à préserver nos emplois, car la société dans laquelle nous vivons a besoin, malheureusement, de refuges animaliers.

Luttons ensemble, aidez-nous à sauver le Refuge de la Mare Auzou en signant cette pétition !

Earth Crisis : « Behind The Wire » et « Biomachines »

Voici les paroles, terribles et combatives comme il se doit, de deux chansons d’Earth Crisis: « Behind The Wire » et « Biomachines ».

Imprisoned behind the wire, the doomed await their end.
Tangled corpses fill the pits, starved, shot, or poisoned.
To the horrors the world turns away from the suffering in apathy.
A blind eye to the victim’s pain that they choose not to see.
Emprisonnés derrière les barbelés, les condamnés attendent leur fin.
Des cadavres inclinés remplissent les puits, affamés, tirés dessus, ou empoisonnés.
Face à ces horreurs, le monde se détourne de la souffrance dans l’apathie.
Un œil fermé sur la douleur de la victime qu’ils choisissent de ne pas voir.

Unless there’s money to be made, unless territory is gained.
Sauf s’il y a de l’argent à faire, à moins qu’il n’y ait un territoire à acquérir.

Imprisoned behind the wire, the doomed await.
Imprisoned behind the wire, the doomed await their end.
Tangled corpses fill the pits, starved, shot, or poisoned.
Emprisonnés derrière les barbelés, les condamnés attendent.
Emprisonnés derrière les barbelés, les condamnés attendent leur fin.
Des cadavres inclinés remplissent les puits, affamés, tirés dessus, ou empoisonnés.

To the horrors the world turns away from the suffering in apathy.
A blind eye to the victim’s pain that they choose not to see.
Face à ces horreurs le monde se détourne de la souffrance dans l’apathie.
Un œil fermé sur la douleur de la victime qu’ils choisissent de ne pas voir.

Unless there’s money to be made, unless territory is gained.
Sauf s’il y a de l’argent à faire, à moins qu’il n’y ait un territoire à acquérir.

Annihilation reigns.
Annihilation reigns, unless there’s money to be made, unless territory is gained.
Unless there’s money to be made, unless territory is gained.
L’anéantissement règne.
L’anéantissement règne, sauf s’il y a de l’argent à faire, à moins qu’il n’y ait un territoire à acquérir.
Sauf s’il y a de l’argent à faire, à moins qu’il n’y ait un territoire à acquérir.

Dawn of the biomachines.
Experiments to spawn the new breed of half living creatures to butcher for organs.
Transplants extend another’s life span, re-created, twisted in neo-god’s hands.
Animals physiologically altered to increase their output for human usage.
Aube des biomachines.
Des expériences pour frayer la nouvelle race de créatures à moitié vivantes pour massacrer leurs organes.
Des greffes étendent la durée d’une autre vie, re-créée, tordue dans les mains des néos-dieux.
Les animaux physiologiquement modifiés pour augmenter leur production pour l’utilisation humaine.

Left immobile as designed, trapped in a tortuous unexistence.
Monstrosities brought into being.
Behind the walls of laboratories, crimes go unseen.
Dawn of the biomachines.
Abandonnés immobiles comme prévu, pris au piège dans une non-existence tortueuse.
Des monstruosités à qui on donne naissance.
Derrière les murs des laboratoires, les crimes se déroulent, invisibles.
Aube des biomachines.

Horrific cruelty inflicted, demons in white coats leer down on their prey.
Trapped in a hell on earth that’s unknown – not heard not seen: until death they’ll stay.
Helpless beings brutalized by madmen, trained to deny that they’re even alive.
The basic motive financial gain, profit estimates drown the cries of pain.
Une horrible cruauté infligée, des démons en blouse blanche lorgnent sur leur proie.
Pris au piège dans un enfer sur terre qui est inconnu – pas entendu pas vu : jusqu’à la mort ils vont rester.
Des êtres sans défense brutalisés par des fous, formés à nier qu’ils sont ne serait-ce qu’en vie.
Le motif d’origine est le gain financier, les estimations de bénéfices noient les cris de douleur.

Monstrosities brought into being.
Behind the walls of laboratories, crimes go unseen.
Des monstruosités à qui on donne naissance.
Derrière les murs des laboratoires, les crimes se déroulent, invisibles.

Medical Research, subjects aren’t even seen as alive.
Behold the dawn, behold the dawn
Behold the dawn, behold the dawn
Behold the dawn, behold the dawn
Behold the dawn of the biomachines.
La recherche médicale, les sujets ne sont même pas considérés comme vivants.
Voici l’aube, voici l’aube
Voici l’aube, voici l’aube
Voici l’aube, voici l’aube
Voici l’aube des biomachines.

Monstrosities brought into being.
Behind the walls of laboratories, crimes go unseen.
Des monstruosités à qui on donne naissance.
Derrière les murs des laboratoires, les crimes se déroulent, invisibles.

Au nom du surf : les requins chassés en pleine réserve naturelle

Une honte, un crime. On peut lire dans le Figaro que :

« Le gouvernement a donné vendredi son feu vert à la pêche de requins tigres et bouledogues jusque dans la réserve naturelle marine de La Réunion. »

Et on parle de réserve naturelle ? En réalité, il n’y a pas de réserve naturelle qui tienne pour les folies égoïstes d’une humanité combattant la Nature coûte que coûte, tout cela au nom d’un mode de vie destructeur, fondé sur la consommation et l’ego.

En l’occurrence, les meurtres d’êtres vivants sont faits au nom du surf, et c’est sans doute ici une preuve pour sa condamnation historique. Dans 200 ans, on considérera le surf et le golfe comme des crimes contre la Nature, dont l’idéologie va totalement de pair avec les egos surdimensionnés propres au capitalisme et à son anthropocentrisme.

Bien sûr, la mort de quelqu’un est toujours quelque chose de triste. Toutefois, cela ne doit pas être prétexte à masquer que l’individualisme et l’anthropocentrisme sont radicalement meurtriers. On va voir que la Fédération Française de Surf utilise directement la mort de ce jeune d’une manière ignoble moralement.

Alors, utilisons la logique, rien que la logique et les faits, pour y voir clair. Dans l’article du Figaro du 13 avril 2015, on lit l’information suivante :

C’était un jeune espoir du surf. Elio, un adolescent de 13 ans, est mort dimanche matin à la Réunion après avoir été happé par un requin. Peu après 9 heures, un requin lui a arraché les membres et une partie de l’abdomen. L’adolescent se trouvait dans une zone interdite aux activités nautiques aux Aigrettes, sur la côte ouest de l’île.

Il y surfait avec six autres membres du pôle espoir de la Ligue de surf de la Réunion. Les pompiers n’ont pu que constater son décès malgré leur arrivée quasi immédiate et l’intervention des occupants d’un bateau qui avait ramené le jeune homme très vite sur le rivage.

On lit bien, dans l’article parlant d’un décès forcément déplorable, que cela s’est déroulé dans « une zone interdite aux activités nautiques ».

On lit par ailleurs dans le même article :

« C’est la seizième attaque depuis 2011, la septième mortelle. La dernière remontait au 14 février. Une baigneuse de 22 ans avait été attrapée par un requin à 5 mètres du rivage à Pont Mulla, Étang-Salé, là encore dans une zone interdite en raison de sa dangerosité. »

Là encore, il est parlé de « zone interdite »…

Seulement, la raison pour laquelle ces interdictions ne sont pas suivies, le même article l’explique ainsi :

« Mi-février, juste avant la précédente attaque mortelle, le préfet Sorain avait reconduit jusqu’au 15 février 2016 l’arrêté interdisant la baignade et toutes les activités nautiques en dehors du lagon et des zones surveillées.

Cette décision «d’interdire la mer», selon une expression souvent utilisée avec agacement par bon nombre de Réunionnais, avait été prise par la préfecture en juillet 2013 après la mort d’une jeune fille de 15 ans tuée par un requin à cinq mètres du rivage à Saint-Paul. »

En clair : c’est interdit, mais l’individualisme veut qu’on rejette cette interdiction, au nom du principe que la mer appartient aux humains.

Et l’État abandonne ses propres lois afin de satisfaire l’ego et le business. La palme ici de l’expression de cette horreur tient à la Fédération Française de Surf, qui n’hésite pas à justifier la présence de l’enfant en disant que « Un enfant de 13 ans, quand on lui interdit quelque chose, il a plutôt tendance à essayer de le faire en cachette », alors qu’il était avec d’autres jeunes et qu’on peut parfaitement penser qu’ils avaient l’accord des adultes, dont la responsabilité est ici patente, mais évidemment occultée…

Communiqué de la Fédération Française de Surf

Suite à l’attaque de requin du 12 avril 2015, dont a été victime le jeune Elio Canestri, 13 ans, membre du Pôle espoirs de surf de La Réunion, et après la visite dans le département de Jean-Luc Arassus, président de la Fédération Française de Surf, le président et le bureau directeur de la Fédération Française de Surf communiquent.

En préambule, la FFS espère que l’intelligence collective humaine pourra trouver une solution à ce problème. À la condition sine qua non qu’il n’y ait pas de transgression et d’analyse perverse de la situation.

Les requins à La Réunion

50% des attaques mortelles de requins en 2015 sont concentrées sur… 30 km de plage à La Réunion.

Il s’agit de la 16e attaque de requins à La Réunion depuis 2011. La 7e mortelle (5 surfeurs et 2 baigneurs) pour trois ayant causé de graves mutilations. C’est la deuxième attaque mortelle cette année. Il y a deux mois, le 14 février, une jeune femme de 20 ans avait été mortellement attaquée par un requin tigre alors qu’elle se baignait à quelques mètres du rivage à l’Etang-Salé. La dernière attaque sur un surfeur avant celle d’Elio remontait au 22 juillet 2014, sur le spot de Saint-Leu. Un surfeur de 51 ans avait été mordu au mollet et au poignet droit.

Toutes ces attaques sont concentrées sur une bande de 30 km sur la Côte Ouest de La Réunion, pourtant épargnée jusqu’à 2011. Cinq sont à imputer au requin bouledogue, deux au tigre.

Les deux espèces impliquées dans ces attaques sont le requin bouledogue et le requin tigre. Deux espèces qui ne sont pas menacées et ne sont pas protégées.

En quatre ans, les attaques de requins ont eu de lourdes répercussions sur la pratique du surf à La Réunion. Le nombre de licenciés est passé de 1600 en 2011, date de l’augmentation brutale des attaques, à 400 aujourd’hui.

L’attaque du 12 avril 2015

Le jeune Elio Canestri (13 ans) a été attaqué alors qu’il surfait avec six amis sur le spot des Aigrettes situé à 50 mètres du bord, à 500 mètres de la plage la plus populaire de La Réunion, Boucan Canot.

Il a été attaqué une heure et demi après le début de la session.

Il a été attaqué après avoir pris une vague, dans une situation où il était seul et isolé du groupe. Une procédure d’attaque classique du requin.

La FFS trouve inacceptable le fait que l’on puisse considérer Elio responsable de cet accident. La situation d’interdiction ne génère pas de la sécurité, bien au contraire.

Un enfant de 13 ans, quand on lui interdit quelque chose, il a plutôt tendance à essayer de le faire en cachette.

Seule la pédagogie et la connaissance du milieu permettront une prévention efficace.

La présence anormalement élevée de requins dans les eaux réunionnaises

Selon une étude des scientifiques de La Réunion remise le 13 mai 2013 au Préfet de La Réunion, il y a « un déséquilibre, une densité anormale de requins, une agressivité, une côte ouest infestée, des spécimens de taille importante »; Cette étude faisait déjà été d’un « déséquilibre de l’écosystème marin au large de la Côte Ouest ».

Quand on parle requin à La Réunion, on parle ici d’un prédateur hors norme, furtif. On sait de manière empirique que, depuis une dizaine d’années, le nombre de requins bouledogues s’est intensifié. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas un nombre en augmentation peut-être exponentielle.

La vente de requin bouledogue et de requin tigre est interdite au prétexte que leur chair contiendrait une toxine (Ciguatera). Depuis 1999 et cette interdiction, aucun cas d’intoxication n’a été relevé à La Réunion alors que la population locale continue d’en consommer.

La recherche scientifique à La Réunion

La FFS continue à être favorable au programme de recherche sur les requins mené par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), tout en lui demandant de procéder à un effort dans la gestion du gain de temps.

La gestion du facteur temps et de l’efficience des procédés de collecte d’informations (fiabilité des balises, fiabilité des marquages) doivent être améliorés.

La FFS et les surfeurs réunionnais, participent à ces améliorations.

La FFS demande également à ce que tous les procédés innovants (électromagnétiques, etc…) soient réellement testés.

L’interdiction des activités nautiques et de baignades à La Réunion

La FFS rappelle que la Réunion est la seule île au monde où la baignade et le surf sont interdits en raison de « la présence anormalement élevée de requins particulièrement agressifs », selon les spécialistes de ces poissons.

Aujourd’hui, l’interdiction de baignade est justifiée parce que les moyens de sécurisation commencent à intervenir. Cela met du temps à se mettre en place. La FFS a demandé à ce que ce temps soit réduit.

Les surfeurs sont citoyens et respectent une certaine interdiction. Ils sont très prudents. Il y a un problème de territoire, cela passe par des barrières, par la pêche.

La FFS demande aux pratiquants de respecter l’interdiction de surfer.

La pêche d’un requin tigre le 19 avril

Le président de la Fédération Française de Surf est allé à la pêche avec un compétiteur de pêche au gros, samedi dernier à l’Ile de La Réunion. Ancien élu de la Ligue réunionnaise de surf et père d’un surfeur, champion de France et membre des équipes de France. Comme le font des centaines de milliers de professionnels et de touristes tous les jours de par le monde.

Le président de la Fédération Française de Surf a participé à la capture d’un requin tigre de 400 kilos. Cette espèce n’est pas menacée, ni protégée.

Cette pêche sportive est autorisée.

Rappelons que la pêche traditionnelle existe depuis 40.000 ans et n’a jamais menacé la survie d’une espèce de poisson. Contrairement à la pêche industrielle de requins que la FFS condamne.

Cette pêche artisanale est inscrite dans le patrimoine culturel réunionnais.

Témoignage du président de la FFS : « Ce n’était pas une expédition punitive. Ce serait mal connaître la redoutable capacité de prédateur d’un requin que de prétendre, à l’avance, d’aller le pêcher à la demande. Nous avons sorti un prédateur de 4 mètres et 400 kilos de l’eau. L’émotion provoquée par cette pêche ne risquait pas de m’émouvoir au regard de la semaine vécue. »

Suite à la pêche de ce poisson, dont rappelons-le l’espèce n’est pas protégée, le président Jean-Luc Arassus a reçu des menaces physiques.

La FFS indique que suite à cette pêche du 19 avril, l’Etat a procédé à la pêche de 6 requins tigres de 2m50 à +4 mètres dans le cadre du dispositif Cap Requins. Deux autres requins tigres avaient été pêchés par l’Etat peu avant.

La pêche régulière et ciblée reste une condition incontournable à la reconquête du territoire abandonné aux requins durant les 15 dernières années.

L’impact économique de la crise requins à La Réunion

La FFS rappelle qu’avant la série d’attaques qui a débuté en février 2011, La Réunion comptait 17 écoles de surf. Il n’en existe plus qu’une seule qui donne des cours de Stand Up Paddle dans le lagon de l’Hermitage.

La situation est catastrophique pour l’ensemble des activités économiques de La Réunion, sérieusement impactée par la crise requin : tourisme, restauration, hôtellerie, activités nautiques, plongée, etc…

25.000 touristes en moins en 2012.

30.000 touristes en moins en 2013. Pas encore de chiffres pour 2014 mais des estimations portant entre -10 et -18% par rapport à 2013.

Les critiques envers la FFS

La FFS n’a pas attendu ces évènements pour être solidaire de la protection de toutes les espèces menacées.

La FFS proposera aux autres nations comme l’Afrique du Sud, qui pêche 600 requins par an sur 40 km de filets maillants, de collaborer à l’amélioration de tous les procédés.

En France, où l’on pêche 25 tonnes de requins par jour, ces polémiques retardent la mise en place des mesures ciblées, visant la réinstallation des activités sur les 30 km de la Côte ouest de La Réunion.

La FFS rappelle qu’elle défend le monde marin et les sites naturels. On ne peut pas l’accuser de vouloir nuire à la nature.

La FFS rappelle que les surfeurs de La Réunion ont participé à la rédaction d’un arrêté préfectoral visant à protéger le requin de récif, dont le rôle environnemental est réel comparé aux bouledogues et aux tigres. Quant certains s’activent sur les réseaux sociaux, les surfeurs de la Réunion réalisent de vraies actions environnementales.

La FFS tient à souligner qu’elle ne cautionnera jamais le massacre de requins. Elle regrette qu’un amalgame soit délibérément fait par des personnages mal intentionnés entre la pêche industrielle qui prélève à des fins commerciales plus de 20.000 tonnes de requins chaque année en France et la prise de quelques spécimens par des pêcheurs traditionnels réunionnais.

La FFS fait savoir qu’une reprise normale de la pêche artisanale de requins à La Réunion représenterait 1/1.000.000 de la pêche artisanale dans le monde.

La FFS est solidaire des surfeurs et des associations d’usagers de la mer, qui luttent pour un retour à la normale à La Réunion. Au prétexte de la sauvegarde de certaines espèces de requins, qui ne sont pas rappelons-le protégées, La Réunion ne peut devenir un sanctuaire de requins bouledogues, lesquels ont ruiné l’écosystème originel. Il en va de la vie de ses habitants, de ses enfants.

La FFS ne peut plus tolérer que la sauvegarde des usagers de la mer soit bafouée par des propos déplacés.

La FFS ne peut plus tolérer que la mémoire des surfeurs morts et des surfeurs mutilés soit bafouée par des propos injurieux.

La gestion requins chez les voisins de La Réunion

Après deux attaques mortelles en 2011, le gouvernement des Seychelles a obligé les petits pêcheurs à reprendre la pêche côtière aux requins et à relancer la consommation. Depuis 2011, les Seychelles ont instauré une filière de pêche aux squales artisanale et durable, soumise à quotas, réajustés chaque année selon que les prises augmentent ou diminuent.

La consommation de requins bouledogue et tigre n’est pas interdite à l’île Maurice, distante de 200 km, ni à Mayotte, département français, situé à 300 km de Madagascar où sévirait la toxine Ciguatera.

L’Afrique du Sud pêche 600 requins par an et dispose de 40 km de filets maillants sur ces côtes, installés au large des plages publiques. Ce dispositif a été installé voici plus de 60 ans.

La gestion requin et le surf international

La FFS rappelle que le mercredi 5 mars 2014, un grand requin blanc de 3m50 a été capturé puis tué car il rodait autour de Snapper Rocks (Gold Coast, Australie), site du Quiksilver Pro et du Roxy Pro. Selon l’Australien Jeff Krause, en charge du programme de contrôle des requins : « Le fait d’avoir tué l’animal était nécessaire car il se trouvait à une trop faible distance du site de la compétition. »

L’avenir du surf à La Réunion

La FFS assure qu’elle se battra pour que le Pôle Espoir continue à fonctionner à La Réunion. La Réunion représente 50% des effectifs des équipes de France de surf.

Le surf a de l’avenir à la Réunion. Il est inconcevable d’arrêter l’activité. C’est un atout économique pour l’île, il faut trouver des solutions à cette crise requins.

A son retour de La Réunion, le président de la FFS a rencontré des représentants de l’Etat à Paris ce lundi 20 février. Il existe une forte probabilité d’une aide substantielle pour permettre des stages en métropole, ou à l’étranger, pour les surfeurs du Pôle Espoir de La Réunion.

Les menaces de l’ONG Sea Sheperd

Cette ONG a été fondée et présidée par l’animaliste Paul Watson. Lequel a été renvoyé de Greenpeace pour ses agissements contre productifs. Il est actuellement recherché par plusieurs Etats et réside en France où il a reçu l’asile politique.

C’est donc depuis la France que l’ONG est désormais active et qu’elle a fait de la crise requins de La Réunion son nouvel axe de propagande.

Cette ONG est omniprésente sur la scène médiatique.

Sur son site, elle assure protéger la biodiversité marine partout dans le monde. Installée au début de la crise requins à La Réunion, où la vie marine est un enjeu, elle ne s’est jamais senti concernée par la surpêche industrielle, la pêche illégale, le trafic d’espèces, les prises accessoires de cétacés, de requins, de tortues, la pollution, la quasi disparition des requins de récifs, les grands travaux d’aménagement, etc…

La seule position de cette ONG est d’assurer sa promotion, vendre une image, mener une vendetta contre ceux qu’ils ont désigné « connards de surfeurs ».

Depuis quelques jours, les membres actifs de cette ONG mènent une campagne de dénigration envers la FFS sur les réseaux sociaux, les boites mails, les partenaires de la FFS.

Des insultes ont été proférées par des gens qui placent la vie d’un poisson avant celle d’un humain.

Cette ONG n’a aucun comité scientifique ou technique composé de gens de mer permettant d’assurer la diffusion d’informations vérifiées.

Cette ONG est également en guerre contre : Europe Ecologie Les Verts, la Fédération française d’études et de Sports Sous-Marins (FFESM), le Comité Régional d’Etudes et de Sports Sous-Marins de la Réunion (CRESSM).

Ils ont quitté cette ONG :

Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada

Hubert Reeves, astrophysicien, communicateur scientifique et écologiste franco-canadien

Steven Guilbeault, écologiste canadien

Murray Bookchin, philosophe américain de l’écologie sociale

François-Xavier Pelletier, Ethno-cétologue, réalisateur, photographe et écrivain français

Florentine Leloup, ancienne présidente de Shark Angels France et maintenant de Shark Citizen, dénonce les agissements néfastes de cette ONG.

Plusieurs demandes ont été faites auprès du gouvernement français pour qu’il reconsidère l’asile politique offerte au leader de l’ONG.

Les demandes qui ont été faites par la Fédération à l’Etat

La FFS a demandé à l’Etat un effort de pêche ciblée par les experts.

La FFS a demandé la reprise du dispositif des vigies requins renforcées au plus vite.

La FFS a demandé l’installation le plus rapidement possible de barrières physiques sur les plages.

La FFS se félicite des mesures qui ont été prise par les différentes communes de l’ouest, notamment la commune de Saint-Paul où la dernière attaque mortelle a eu lieu. Des filets doivent être installés d’ici septembre sur les plages de la commune. Ces filets, dits de « nouvelle génération », longs de 700 mètres, installés du fond à la surface de l’eau, et qui contrairement aux filets maillant australiens, n’ont pas de prise et ne capturent pas toutes sortes de poissons.

La FFS a demandé que le filet proposé par monsieur Patrick Florès, élu de la Ville de St Paul, vienne en avion de Bretagne pour être assemblé à La Réunion et gagner deux mois de délais.

Verbatim

Philippe Mespoulhé, docteur en biologie marine et installé à La Réunion : « Certains spécimens identifiés et sédentarisés de plus de 3 mètres, qui représentent une menace évidente pour les usagers, devraient être prélevés. Au nom de la survie des océans, il faut certes accepter la présence des requins – qui ne sont ni cruels ni sanguinaires – pour conserver l’équilibre général du milieu. Mais une réflexion s’impose : la régulation d’une population d’animaux qui pose problème doit rester envisageable. »

Bernard Séret, chercheur à l’IRD : «  La réserve n’est pas la cause des attaques. On ne peut pas avoir un parc d’attractions aquatiques et une réserve au même endroit. Il faudra faire un choix. »

Bertrand Baillif, pêcheur professionnel à La Réunion : « On a tellement protéger le requin qu’aujourd’hui, il y a une surpopulation de requins. On sait qu’il y a une surpêche au large qui rabat les requins sur nos côtes. En pêche de nuit, on perd 30% de notre pêche à cause du requin. »

Jérémy Florès, n.1 français et originaire de La Réunion : « De génération en génération, il y avait toujours des pêcheurs. Puis des écologistes venus d’ailleurs sont arrivés et ils ont arrêté la pêche dans un rayon de 10 kilomètres où toutes les attaques de requin surviennent actuellement. »

On a ici une machine de guerre contre la Nature, malgré la prétention de la Fédération française de surf qui dit qu’on ne peut « l’accuser de vouloir nuire à la nature ». Nous, on ne va pas se gêner de l’accuser. Entre les requins et les surfeurs, il faut choisir les requins… la Terre d’abord ! L’océan n’appartient pas à des humains en mal de promotion de leur ego sur la base culturelle des entreprises et de leur anthropocentrisme !

Il y avait d’ailleurs 14 écoles de surf à la Réunion, il n’y en a plus qu’une ; les licenciés sont passés de 1600 à 400. La fin est inévitable.

Dans un article de Bfmtv business, on lit cela :

Nous ne voulons pas que tout s’arrête », martèle Anne-Gaëlle Hoarau, plusieurs fois championne de France et d’Europe, avant de montrer l’océan: « On ne peut pas l’admettre lorsqu’on a ça devant soi ».

Eh bien si, justement, en voyant « ça » devant soi, on cesse son égoïsme, son individualisme, aussi simplement que cela.

« Ne ramassons pas les oisillons »?!

Voici un article publié par Ouest-France qui est extrêmement discutable, pour ne pas dire même franchement faux, au moins dans la présentation qui est faite.

Le thème est d’une très grande importance, il y a lieu de s’y attarder avec discernement.

Animaux. Ne ramassons pas les oisillons

Quoi de plus attendrissant qu’un petit oiseau tombé du nid, tout seul, qui piaille. Difficile de l’abandonner. Et pourtant…

« Souvent, mieux vaut le laisser sur place, prévient Anne-Laure Dugué, de la ligue de Protection des oiseaux (LPO). Ils sont rarement orphelins. Les parents ne sont pas très loin. »

Souvent, ils sont aux alentours, en train de chercher de la nourriture. « Pour en être sûr, mieux vaut s’éloigner et regarder. Si vous restez à côté, les parents ne viendront pas. » Pourtant, ils sont les plus à même d’élever leur couvée.

« Dans les centres de sauvegarde, ces oisillons tombés du nid constituent 40 % des effectifs. Et cela mobilise énormément de bénévoles. »

Une mésange doit recevoir la becquée toutes les deux heures.

Si un danger menace l’oisillon, comme un chat errant, une route fréquentée, mieux vaut le placer en hauteur sur une branche, un muret, le replacer dans son nid ou le cacher sous un buisson.

Ses parents ne seront pas gênés par votre odeur.

Si l’oiseau est blessé, il faut contacter la LPO ou un centre de sauvegarde.

Le fait de dire que les parents ne seront pas gênés par l’odeur humaine est tout à fait discutable. Il n’y a pas de point de vue scientifique clair à ce sujet.

Et quand nous parlons de scientifique, nous ne parlons pas ici des gens pratiquant la vivisection, mais des gens s’y connaissant dans la solidarité avec les oiseaux.

Ce qui est par contre indiscutable, c’est que prétendre qu’il ne faut pas ramasser les oisillons est criminel. Exception faite pour les bébés chouettes qui quittent leur nid en étant incapables de voler et en ayant encore du duvet. L’article sous-tend d’ailleurs clairement que les oisillons sont une grande charge pour l’association… C’est particulièrement glauque.

C’est carrément un appel, dans un esprit cynique, au dédain pour les oisillons. Le coup de cacher l’oisillon sous un buisson non seulement est d’une stupidité sans bornes, mais c’est même pratiquement de la bonne conscience catholique à l’extrême…

Ne sont pas rares les témoignages de personnes ayant trouvés des oisillons au sol, qui expliquent que la LPO conseille de les laisser sur place, malgré le danger des « prédateurs » et la survie impossible de l’oisillon tombé au sol. Le tout sous prétexte que ce serait « la nature »…

On peut même constater que derrière tout cela, il y a une approche masquée : celle du néo-darwinisme qui dit que seuls les plus aptes doivent survivre car telle serait le mouvement de l’évolution, etc. Ce n’est ni plus ni moins que du capitalisme appliqué à la Nature.

Là où c’est également honteux, c’est que la Ligue de Protection des Oiseaux nie les pigeons. A ses yeux, ils n’existent pas. Or, il est évident que les oisillons qu’on trouve le plus, ce sont justement des petits pigeons…

Dans les villes, il est impossible de ne pas tomber parfois (u régulièrement) sur un pigeon blessé, voire sur un oisillon tombé du nid.

Sans compter les gens faisant des travaux et se débarrassant des pigeons en les mettant dans un carton à côté d’une poubelle, au mieux !

Dans les campagnes, un incident peut arriver et l’oisillon peut tomber, et on devrait l’abandonner ?! On ne devrait pas s’attendrir, éprouver de la compassion, et l’aider ?!

On a là une idéologie terrible. Que des gens osent écrire et dire cela, c’est révoltant. Sacrée époque que la nôtre où le chacun pour soi l’emporte, où le repli nationaliste se développe, où on massacre sous prétexte de religion.

L’humanité est gorgée d’anthropocentrisme, d’égoïsme, d’individualisme, d’esprit du type « malheur aux vaincus », « seuls les forts survivent », etc.

On enseigne aux jeunes le scepticisme, le relativisme, le cynisme. C’est intolérable.

Le « Produit Marin Brut annuel »?!

Le WWF a publié un dossier intitulé « Raviver l’économie des océans » (le pdf est ici), qui témoigne d’une logique qui est précisément celle qu’il faut réfuter.

L’idée du WWF est que pour sauver les océans, il faut les valoriser symboliquement, en mettant en avant des critères sur le plan économique. C’est le coup traditionnel visant à promouvoir l’écologie en expliquant que l’environnement est utile, que la Nature est là pour fournir des ressources, qu’il serait absurde de détruire ce qui peut être utile, etc.

Comme si justement et inversement l’anthropocentrisme ne portait pas, par définition, en lui la destruction de la Nature faisant face à sa prétendue omnipotence et omniscience.

Voici un extrait de la position du WWF, qui fait un acte horrible: quantifier en termes monétaires des êtres vivants, en les présentant comme des stocks à gérer… En parlant d’un « océan bénéficiant aux individus, aux entreprises et à la nature », le WWF montre qu’il n’a rien compris: l’océan relève directement de la Nature, les entreprises il faut renverser leur démarche visant le profit, quant aux « individus » ils forment une seule humanité…

Si leur richesse place les océans au 7e rang des économies mondiales, le rapport publié aujourd’hui par le WWF n’en met pas moins en évidence leurs érosions rapides. Intitulée Raviver l’économie des océans : plaidoyer pour l’action 2015, l’étude analyse le rôle crucial joué par les océans au plan économique et expose les menaces qui les rapprochent à présent du seuil de rupture.

Conscient du fait que la science n’est pas une incitation à agir suffisante à elle seule, le WWF a décidé d’associer les preuves de la gravité de la dégradation de l’écosystème à un exposé économique en faveur d’une action urgente.

Produit conjointement avec le Global Change Institute de l’Université du Queensland et le Boston Consulting Group (BCG), le rapport est le premier du genre à se pencher aussi précisément sur la question du patrimoine océanique. Il souligne l’ampleur colossale des richesses marines, évalue les biens et des services procurés par les environnements marins et côtiers mais décrit également les agressions incessantes subies par des ressources océaniques, exposées à la surexploitation, aux mauvaises pratiques et au changement climatique.

Calculé de la même manière que le PIB national, le Produit Marin Brut annuel placerait les océans au septième rang des économies mondiales grâce à une production annuelle de biens et de services évaluée à 2 500 milliards d’US dollars. La valeur globale du patrimoine océanique est quant à elle estimée à 24 000 milliards d’US dollars, une valeur sans commune mesure avec celles des plus grands fonds souverains.

« Dans ce contexte global, la mer Méditerranée s’impose comme un patrimoine crucial pour les pays côtiers » précise Giuseppe Di Carlo, Directeur de l’Inititative Méditerranée Marine du WWF. « Le tourisme maritime et côtier représente à lui seul, plus d’un tiers de l’économie maritime en Méditerranée, génère une valeur d’environ 100 milliards d’euros et emploie 1,7 million de personnes. »

« Certes, la richesse de l’océan n’a rien à envier à celle des pays les plus riches du globe, mais nous sommes en train de la laisser sombrer et de précipiter du même coup la chute de cette économie », prévient Marco Lambertini, Directeur général du WWF International. « Aucun acteur responsable ne peut raisonnablement continuer à prélever les précieux actifs océaniques sans investir dans l’avenir. »

D’après le rapport, la valeur de la production économique annuelle des océans dépend à plus des deux tiers de la santé du patrimoine océanique. Or l’effondrement des stocks de poissons, la déforestation des mangroves, la disparition des coraux et des herbiers mettent en péril le moteur économique marin dont sont tributaires la vie et les revenus de nombreux humains sur Terre.

« C’est en quantifiant la valeur annuelle produite par les océans du globe et celle du patrimoine correspondant que nous pouvons pointer du doigt les vrais enjeux aux plans économique et environnemental. Ce que nous espérons, c’est que cela amène les dirigeants d’entreprise et les décideurs politiques à prendre des décisions plus raisonnables et plus avisées pour façonner l’avenir de notre économie océanique commune », déclare Douglas Beal, Associé au Boston Consulting Group.

La croissance démographique humaine et notre dépendance à l’égard de la mer font de la restauration de l’économie maritime et des actifs océaniques une urgence planétaire.

Les océans évoluent à un rythme inédit depuis des millions d’années.

« L’océan encourt davantage de risques aujourd’hui qu’à n’importe quel autre moment de notre histoire. Nous prélevons trop de poissons, rejetons trop de polluants, réchauffons et acidifions l’océan au point que les systèmes naturels essentiels vont tout simplement s’arrêter de fonctionner », annonce Ove Hoegh-Guldberg, auteur principal du rapport et Directeur du Global Change Institute de l’Université du Queensland (Australie).

Le changement climatique fait partie des premières causes du déclin de la santé océanique. Les études incluses dans le rapport montrent qu’au rythme de réchauffement actuel, les récifs coralliens, qui procurent alimentation et emplois à plusieurs centaines de millions de personnes et en assurent aussi la protection contre les tempêtes, auront complètement disparu en 2050. Au-delà du réchauffement des eaux, le changement climatique induit une acidification océanique dont la résorption s’étalera sur des centaines de générations humaines.

Autre cause majeure de détérioration des océans : la surexploitation, puisque 90 % des stocks mondiaux de poissons sont surexploités ou pleinement exploités. A titre d’exemple, la population de thons rouges s’est effondrée de 96 % depuis que l’espèce est pêchée.

Il n’est toutefois pas trop tard pour inverser les tendances inquiétantes à l’œuvre et garantir la bonne santé d’un océan bénéficiant aux individus, aux entreprises et à la nature.

Le rapport Raviver l’économie des océans présente pour cela un plan d’action en huit points permettant de restaurer pleinement le potentiel des ressources océaniques.

Parmi les solutions les plus urgentes présentées dans le rapport : l’incorporation de la reconstitution des actifs océaniques aux Objectifs de développement durable de l’ONU, la lutte contre le changement climatique au niveau mondial et la définition d’engagements ambitieux en faveur de la protection des zones côtières et marines.

« L’océan nous nourrit, nous donne du travail et contribue à notre santé et à notre bien-être, et pourtant, nous le laissons se dégrader sous nos yeux. Si l’actualité prouve chaque jour le délabrement de sa santé, elle ne suffit pas à faire réfléchir nos dirigeants. Peut-être une analyse économique poussée y parviendra-t-elle. Une tâche ardue nous attend pour protéger les océans, à commencer par la définition de réels engagements internationaux en faveur du climat et du développement durable », ajoute Marco Lambertini.

Baptisée Sustain Our Seas (Préservons nos océans), la campagne mondiale lancée par le WWF pour les océans s’appuie sur plusieurs décennies de travaux menés par l’organisation et ses partenaires sur le thème de la conservation marine. Le WWF collabore avec les gouvernements, les entreprises et les communautés pour encourager les dirigeants à prendre des mesures urgentes permettant de redresser l’économie des océans et de protéger la vie et les moyens d’existence de milliards d’êtres humains sur la planète.

Action de l’ELF à Athènes

C’est un document important qui est publié ici, puisqu’il s’agit du communiqué d’une action de l’ELF à Athènes. Traditionnellement la scène « insurrectionaliste » grecque n’aborde, en effet, pas le thème de la libération animale et de la libération de la Terre, contrairement à son équivalent latino-américain.

La nuit du dimanche de Pâques (12 au 13 avril), nous avons attaqués à l’aide de 3 engins incendiaires à retardement, pour la destruction de l’entrée et de 3 véhicules (1 camionnette et 2 fourgonnettes) d’une entreprise avicole dans la rue Aghiou Pavlou, dans le quartier athénien de Peristeri, comme geste de solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les prisons grecques.

Force à ceux qui sont encore en grève de la faim, aux membres prisonnier-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu, et à celles et ceux qui sont en train de récupérer après s’être levé-e-s avec dignité et cohérence contre l’État durant toute cette période, et dans la conjoncture actuelle également contre les administrateurs et les représentants gauchistes du Pouvoir, qui dès le premier jour qu’ils se sont agrippés aux postes gouvernementaux ont clairement fait voir leurs intentions (au moins pour ceux voient les choses telles qu’elles sont), culminant jusqu’au moment de la gestion tactique de la grève de la faim et l’expulsion de l’occupation solidaire du Rectorat des Propylées le 17 avril.

Satisfaction IMMEDIATE des revendications des grévistes de la faim :

– L’abolition des articles 187 y 187A
– L’abolition de la loi de la cagoule
– L’abolition des prisons de type C
– Libération immédiate de Savvas Xiros, qui souffre de plusieurs lésions graves
– Délimitation de l’usage de l’ADN

Nous avons choisi cet objectif parce que nous considérons qu’il ne peut être exclu l’opposition de fait à l’industrie de commercialisation des animaux non-humains dans la bataille contre l’État, le Capital et chaque structure du Pouvoir.

Il n’y a qu’une pratique de l’enfermement, et elle doit être repoussée sous toutes ses formes, que ce soient les prisons humains – « institutions correctionnelles » – ou les camps de concentration pour migrants, ou l’infrastructure de l’industrie de la viande et produits dérivés.

La date de notre attaque n’a en rien été accidentelle. Nous avons choisi le moment lors duquel la masse humaine était encore plongée dans l’inactivité après avoir accompli son devoir envers l’église et les fantômes saints qui rôdent et définissent leur existence même les jours antérieurs.

Chaque temple de la société, matériel ou mental, chaque moule, chaque stéréotype, chaque coutume qui reproduit, alimente, ou reflète simplement les nombreux visages du Pouvoir ne mérite rien d’autre que d’être démoli.

L’une de ces coutumes est la consommation de viande, qui s’est établie exactement de la même manière que l’on établit comme « normale » la pratique du pillage de la nature, comme nous voyons que c’est le cas avec les mines d’or dans le bois de Skouries en Chalcidique, dans le nord de la Grèce, ou avec le TAV en Italie et dans chaque recoin de la planète.

Cette action est une réponse à l’appel des compagnon-ne-s au Chili, dont les actions nous ont fait sourire tant de fois. Force à Nataly Casanova, Juan Flores et Guillermo Duran, en grève de la faim depuis le 14 avril.

Nous envoyons en même temps notre signe de solidarité et de complicité avec tou-te-s celles et ceux qui sont mis-es en cause, incarcéré-e-s et poursuivi-e-s pour avoir milité dans la ligne d’attaque du Front de Libération de la Terre et du Front de Libération Animale.

Nous faisons un appel à chaque individualité insurgée, à chaque groupe d’affinité, à chaque noyau d’action directe pour aiguiser les attaques sur tous les fronts, par la manière que chacun-e pensera être la meilleure, par tous les moyens disponibles.

Synapsis d’Ignition pour la Lutte Multiforme Anarchiste – Front de Libération de la Terre (ELF)

Le « rapport des Français à la nature »

Du 20 au 24 mai a lieu la « fête de la nature », organisée depuis 2006 par le Comité français de l’union internationale de conservation de la nature (UICN) et le magazine Terre Sauvage.

Dans ce cadre a été rendu public un sondage sur le « rapport des Français à la nature », sans majuscule à ce mot. Le choix des réponses est forcément dépendant des choix proposés. Voici un graphique exposant les réponses principales.

On peut également lire le sondage intégral ici. Ce qui est frappant, c’est qu’en fait rien ne rime à rien dans les réponses.

Par exemple, à la question de savoir si la nature est « une ressource à exploiter au profit de l’être humain », 18 % ne sont pas du tout d’accord, 30 % pas d’accord.

Ce qui fait quand même 35 % plutôt d’accord, 16 % tout à fait d’accord…

Mais à la question de savoir la nature est un lieu de loisirs, 32 % sont tout à fait d’accord, 57 % plutôt d’accord !

Seulement 9 % ne sont plutôt pas d’accord, 1 % pas du tout d’accord…

Or, il est évident que si la nature est un lieu de loisirs, alors c’est une ressource exploitable, même si cela ne relève pas de la destruction comme matières premières.

La Nature en soi, avec une majuscule, n’est pas reconnue. C’est quelque chose à côté, quelque chose où l’on passe, quelque chose dont on profite, quelque chose dont on a peur aussi. Mais on ne pense pas en faire partie,  et ensuite on ne la reconnaît pas, on prend le mot fourre-tout, mêlant faune, flore, promenades, etc.

C’est toute une vision du monde qui s’expose ici, de par les choix mêmes des sondeurs également. Au mieux, il s’agit ici de préserver l’environnement. Mais l’environnement, ce n’est pas la Nature, les deux mots représentant une dimension bien différente…

L’environnement entoure un individu, la Nature est un système global, celui de la vie sur la Terre!

Le cannabis chez les adolescents en 2014

L’enquête ESCAPAD (Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la Défense) 2014 de l’Observatoire Français des Drogues et de la toxicomanie a été rendu public.

On y apprend notamment que :

Entre 2011 et 2014, on observe une recrudescence importante de l’expérimentation (de plus de 6 points), qui concerne à la fois les filles et les garçons, dans des proportions comparables (44,0 % vs 49,8 % pour les garçons et 38,9 % vs 45,8 % parmi les filles).

En 2014, l’expérimentation reste en deçà de celle de 2003 (47,8 % vs 50,3 %).

Si le niveau d’usage dans la vie des garçons retrouve un niveau comparable à celui de 2000 (50,1 %), celui des filles, en revanche, est clairement supérieur (40,9 % en 2000), traduisant une convergence des comportements.

En 2014, près de 7 adolescents de 17 ans sur dix ont déjà fumé une cigarette (68,4 %) et près de 9 sur 10 déclarent avoir déjà bu de l’alcool (89,3 %).

Si l’expérimentation du tabac est plus fréquente parmi les filles (70,1 % vs 66,8 %), l’initiation à l’alcool demeure davantage le fait des garçons : 90,2 % contre 88,3 % des filles.

Toutefois, en dépit de cette inflexion de la diffusion de tabac et d’alcool à 17 ans, les usages plus fréquents augmentent sensiblement entre 2011 et 2014.

On peut lire le rapport ici. François Beck, directeur de l’OFDT, a fourni également un questions-réponses; voici celle dressant un panorama de la situation.

Quelle est l’évolution de la consommation de cannabis entre 2010 et 2014 ?

En 2014, on estime à 4,6 millions le nombre de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année, dont 1,4 million d’usagers réguliers (au moins 10 usages au cours des 30 derniers jours). Les niveaux estimés à partir des enquêtes précédentes de 2010 et 2011 étaient respectivement de 3,8 millions et 1,2 million de personnes.

Quatre adultes sur 10 déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage au cours de l’année (usage actuel) concerne en 2014 une personne sur dix (11 %), contre 8 % en 2010.

Il atteint son niveau maximum chez les 18-25 ans en se situant à 28 %.

L’usage régulier est, pour sa part, passé de 2 % à 3 % entre 2010 et 2014. Après une décennie de relative stabilité, ces indicateurs issus du Baromètre santé de l’Inpes sont orientés à la hausse.

Dans l’enquête ESCAPAD centrée sur les adolescents de 17 ans on observe une hausse de l’expérimentation qui concerne 48 % des jeunes contre 42% en 2011.

Les usages au cours de l’année concernent 38 % des jeunes de 17 ans et près d’un sur dix (9%) consomme au moins 10 fois par mois.

Il s’agit d’augmentations très nettes par rapport à l’enquête de 2011. Ces niveaux restent toutefois encore en deçà du pic atteint en 2003.

Comme parmi les adultes et pour les autres drogues illicites, les hommes sont davantage concernés par ces consommations. Les deux enquêtes montrent toutefois que, entre 2010/2011 et 2014, les usages ont eu tendance à beaucoup augmenter parmi les femmes de 18 à 40 ans comme parmi les jeunes filles de 17 ans.

Par ailleurs, en 2014, toutes les tranches d’âge sont concernées par les hausses d’usage.

Le cannabis est un produit dont on savait déjà qu’il touchait des milieux sociaux très variés et était consommé sur l’ensemble du territoire.

Ce caractère transversal se double aujourd’hui d’une diffusion transgénérationnelle.

En clair, le cannabis se banalise. Il est présent dans toute la société. On voit déjà les marchands de mort et d’aliénation se précipiter pour revendiquer alors la légalisation de ce qui est déjà ancré culturellement dans les moeurs.

Comme quoi la bataille contre les drogues est vraiment à mener sur le plan culturel. C’est une question de mentalité, de vision du monde. Et le cannabis se renforcera d’autant plus que l’idéologie dominante sera de proposer comme modèle de vivre de manière opportuniste, en étant sceptique, en relativisant tout, en niant la Nature…

Drogues dans les campagnes : un soutien dans l’Oise

La drogue est un fléau qui n’épargne pas les « campagnes » et les zones péri-urbaines. Ce ne sont pas forcément les mêmes drogues qu’en ville qu’on retrouve, mais elles sont présentes, et parfois de manière massive.

Pourtant, il n’y a aucune prévention effectuée dans cette direction – seule compte la tranquillité des beaux quartiers des villes. Les personnes des campagnes sont mises de côté, car socialement elles sont précaires.

Elles n’existent tout simplement pas pour un Etat qui se préoccupe du maintien de l’ordre, et pour qui la santé publique n’a aucune importance en soi si elle n’est pas là pour aider des entreprises à faire des bénéfices.

Sur le site lasantepublique.fr, on peut lire cette présentation assez édifiante de la situation:

« Si la drogue a longtemps été considérée comme un problème propre aux villes, une étude du service d’aide aux toxicomanes de l’Oise (Sato) sur les addictions en milieux ruraux prouve le contraire. Selon cette étude, les « consommations à risques chez des personnes vivant dans les villages et les hameaux » ne sont pas des cas isolés. En ville, en zone périurbaine ou à la campagne, les drogues n’ont aucune frontière en France.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette diffusion des drogues en zones rurales, à commencer par l’organisation de plus en plus fréquente de fêtes alternatives sur la scène rurale.

Free et rave parties donnent en effet un contexte favorable à l’expérimentation de drogues, principalement psychostimulantes et hallucinogènes, dont l’usager finit par être dépendant.

La pénibilité du travail en milieu rural ou littoral est également à prendre en compte. Le colonel Pierre Tabel rappelait déjà en 2011 que dans certains secteurs comme « la pêche, métier très dur, la consommation de cocaïne est assez importante ».

Si la consommation de drogues à la campagne est la même qu’en ville, ses conséquences peuvent être bien plus graves. Contrairement aux milieux citadins, les zones rurales ne bénéficient pas du même approvisionnement et les personnes dépendantes, en manque, peuvent vite se retrouver à faire leurs propres mélanges, détournant des médicaments de leurs usages premiers et associant des produits dangereux. Selon l’étude du Sato, parmi les habitués de l’absorption nasale, 40 % déclarent avoir déjà partagé leurs matériels. »

Comme on le sait, on manque de médecins dans les campagnes, et ceux qui y sont présents ne connaissent pas nécessairement de manière approfondie les addictions. On ne peut que saluer l’initiative du Sato dont parle ici Le Courrier Picard :

Le SATO-Picardie (Service d’aide aux toxicomanies de l’Oise), association médico-sociale intervenant dans le champ des addictions depuis plus de 30 ans, a ouvert, il y a une quinzaine de jours, une antenne à la maison des associations de Crèvecœur-le-Grand. Dans ce bâtiment, situé à proximité de l’hôpital local, deux éducateurs spécialisés et un médecin en addictologie accueillent les personnes chaque lundi et vendredi.

« Cela répondait à une demande des usagers. On a des centres de soins dans les grandes agglomérations de l’Oise – à Beauvais, Creil et Compiègne – mais nous n’étions pas encore présents dans les campagnes. Or, là-bas aussi, les habitants ont des problèmes d’addictologie », souligne Xavier Fournival, chef de service dans deux centres de soin du SATO. (…)

L’équipe du SATO accueille toutes personnes majeures ou mineures dans une relation problématique ou de dépendance avec un produit licite comme illicite : drogue, alcool, jeux vidéo, jeux d’argent…

« On les reçoit de manière anonyme et gratuite. Cela concerne aussi bien la personne concernée par le produit que son entourage qui s’interroge sur la consommation d’un des proches. Ces addictions ont aussi des répercussions sur le cercle familial », rappelle Hervé Lepicier, l’un des deux éducateurs spécialisés, avec Delphine Duflot. (…)

Le docteur Jean-Jacques Pic, qui a longtemps travaillé au sein du centre d’accueil et de soins aux conduites addictives (CASA) à l’hôpital de Clermont, sera le médecin référent de ce projet : « La drogue est souvent associée à la ville, au quartier et à la précarité. À la campagne aussi, le problème existe mais il est moins visible car il y a moins de réseau d’alerte. Tout est souterrain. »

Ce professionnel de santé a des indicateurs qui laissent penser que les problèmes d’addiction sont tout aussi présents à la campagne : « Un pharmacien, installé en Picardie verte, m’a confié dernièrement qu’ils avaient une trentaine de clients qui venait lui demander des produits de substitution. Une association comme le SATO peut aider ces personnes, en les accompagnant. »

Maison des associations, place de l’Hôtel-de-Ville. Permanence le lundi, de 10 heures à 12 h 30 et de 13 à 17 heures. Le mercredi, de 14 à 18 heures.

Il est difficile de décrocher des drogues. Les gens qui aident à décrocher ont une activité honorable, que la société devrait valoriser, tout comme elle devrait encourager matériellement et culturellement les gens qui tentent de s’arracher à la tyrannie de l’addiction.

Alors que des footballeurs gagnent des millions pour divertir, les héros du quotidien sont bien ailleurs!

La religion comme opium du peuple

Nous vivons une époque vraiment plus que mauvaise sur le plan des religions. Celles-ci gagnent de plus en plus du terrain en France, et il y a une chose qui est particulièrement visible: les gens qui basculent dans la religion sont comme droguées.

Elles n’ont plus aucun sens critique; celui-ci est tellement anesthésie que les arguments rationnels ne marchent plus. La mauvaise foi triomphe, comme chez les personnes dépendantes aux drogues ou à l’alcool.

En fait, c’est comme un refuge, une manière de s’évader de la réalité, tout en critiquant la réalité comme quoi elle devrait être différente. Difficile de faire mieux que Karl Marx avec sa fameuse expression selon laquelle la religion est un « opium ».

Comment empêcher les gens de tomber dans cette drogue? C’est très difficile, bien sûr, mais il y a une chose qui doit être ici frappante: les gens qui parlent de Dieu parlent toujours en fait des êtres humains…

C’est encore un anthropocentrisme – c’est-à-dire une négation de la Nature -, masqué derrière un discours sur Dieu, qui ne parle en fait pas tant de Dieu (comme la théologie le fait) que des humains parlant de Dieu…

Pour l’Allemagne, la critique de la religion est finie en substance. Or, la critique de la religion est la condition première de toute critique.

L’existence profane de l’erreur est compromise, dès que sa céleste oratio pro aris et focis [« discours pour les autels et les foyers », c’est-à-dire pour Dieu et la patrie] a été réfutée.

L’homme qui, dans la réalité fantastique du ciel où il cherchait un surhomme, n’a trouvé que son propre reflet, ne sera plus tenté de ne trouver que sa propre apparence, le non-homme, là où il cherche et est forcé de chercher sa réalité véritable.

Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci : l’homme fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme. La religion est en réalité la conscience et le sentiment propre de l’homme qui, ou bien ne s’est pas encore trouvé, ou bien s’est déjà reperdu. Mais l’homme n’est pas un être abstrait, extérieur au monde réel.

L’homme, c’est le monde de l’homme, l’État, la société. Cet État, cette société produisent la religion, une conscience erronée du monde, parce qu’ils constituent eux-mêmes un monde faux.

La religion est la théorie générale de ce monde, son compendium encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa raison générale de consolation et de justification.

C’est la réalisation fantastique de l’essence humaine, parce que l’essence humaine n’a pas de réalité véritable. La lutte contre la religion est donc par ricochet la lutte contre ce monde, dont la religion est l’arôme spirituel.

La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle.

La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple.

Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole.

La critique a effeuillé les fleurs imaginaires qui couvraient la chaîne, non pas pour que l’homme porte la chaîne prosaïque et désolante, mais pour qu’il secoue la chaîne et cueille la fleur vivante.

La critique de la religion désillusionne l’homme, pour qu’il pense, agisse, forme sa réalité comme un homme désillusionné, devenu raisonnable, pour qu’il se meuve autour de lui et par suite autour de son véritable soleil. La religion n’est que le soleil illusoire qui se meut autour de l’homme, tant qu’il ne se meut pas autour de lui-même.

L’histoire a donc la mission, une fois que la vie future de la vérité s’est évanouie, d’établir la vérité de la vie présente.

Et la première tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, consiste, une fois démasquée l’image sainte qui représentait la renonciation de l’homme à lui-même, à démasquer cette renonciation sous ses formes profanes.

La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique.

« Ce puritanisme anglo-saxon »…

Le Monde a publié un article intitulé « Le filon de l’hygiène intime de l’homme ». C’est un journal appartenant à la presse catholique, et voici comment, en passant, on retrouve un thème très connu des personnes vegan straight edge…

Mais pourquoi chercher à effacer toute animalité du corps ? « On sait que le désir sexuel est intimement lié à l’odorat et que les anosmiques ont de gros problèmes de libido, rappelle Denyse Beaulieu, auteure de Parfums – Une histoire intime (Presses de la Cité, 2013). 

Or, depuis les années 1980, on éradique progressivement dans les parfums toutes les notes animales pour les remplacer par des odeurs de propreté. Ce puritanisme anglo-saxon questionne notre aptitude à accepter un corps adulte qui sécrète. »

Le coup du puritanisme anglo-saxon est quelque chose de vraiment typique à la France. En apparence d’ailleurs, c’est un discours plutôt de gauche, moderne, ouvert d’esprit, appréciant la vie, etc. mais en réalité c’est totalement catholique.

Il n’y en effet pas de tel puritanisme. Rappelons simplement que les hippies sont nés aux Etats-Unis… Que l’Angleterre est le berceau de la cause animale, donc de la reconnaissance des animaux… Que l’Autriche a toujours connu un fort courant naturiste… Et que dire du Danemark, qui a tellement été ouvert d’esprit sur la nature que cela a été utilisé par l’ultra-libéralisme pour lancer la pornographie ?

L’argument de l’article est ici d’autant plus ridicule que la France, pays de Descartes et de Malebranche, rejette ouvertement tout ce qui est animal, sans même parler de la Nature, qui est tellement niée que même les antispécistes, qui se prétendent les grands « rebelles », nient tout autant la Nature…

Est-il bien nécessaire de rappeler ici que la base de tout cours de philosophie de terminale au lycée, c’est l’affirmation de la séparation totale de la Nature et de la culture ? Seule une chose produite par les humains pourrait être belle, etc. etc.

Le premier parc national a été ouvert historiquement aux Etats-Unis, certainement pas en France où la Nature est combattue à coups de « régulations » systématiques. Quant au catholicisme n’en parlons pas : faut-il souligner encore et toujours que les prêtres ne peuvent pas se marier, contrairement aux pasteurs des pays « puritains » anglo-saxons ?

En vérité, le terme de « puritanisme » sert uniquement à faire peur, à promouvoir le libéralisme, y compris sous sa forme classiquement hypocrite catholique (je fais des « péchés » puis je me confesse donc je peux).
C’est un masque pour dénoncer la morale, au nom de l’éloge de l’individu, de l’individualisme, de l’ego s’affirmant sans aucune mesure…

Action de l’ALF en Alsace

Le site Bite back a rendu public deux actions de libération animale en France. Voici le premier qui a un communiqué (et des photos visibles ici):

« Deux élevages de faisans détruits, dont leurs transformateurs car les clôtures étaient électrifiées, tous les faisans ont été libérés, une quarantaine en tout + destruction d’un piège à corneilles. Fait dans une forêt en Alsace. Pardon pour les photos pas très explicatives et de mauvaise qualité. »

Un message en anglais informe également de la libération de trois lapins et de deux poules d’un élevage « lugubre » à Metz tenu par un « homme étrange ».

Voici également à titre informatif le communiqué d’une action en Italie:

Savona, Italie – L’ALF vandalise L’Institut Zooprophylactique Expérimental

Dans la nuit du 5 au 6 avril, nous avons rendu visite au siège du laboratoire IZS (Institut Zooprophylactique Expérimental) à Savona.

Après avoir bloqué le portail d’entrée pour empêcher les gardiens d’y accéder en auto, nous avons complètement abîmé la peinture de l’auto de service du laboratoire garée à l’arrière, recouvert les vitres et les phares de peinture, et laissé des tags IZS = MORT et ALF.

Toutes les fenêtres du premier étage ont été recouvertes de peinture, tout comme la serrure d’entrée et le portail. D’autres tags ont été laissés su le bâtiment : liberté pour les animaux, stop vivisection, assassins.

A l’intérieur du laboratoire de l’IZS meurent chaque année dans l’agonie des milliers d’animaux, uniquement pour pouvoir en torturer et en tuer des millions d’autres dans les élevages intensifs voués à la production de viande, d’œufs et de produits laitiers.

Il existe des centres IZS dans presque toutes les provinces italiennes, dont de nombreux sont facilement attaquables, et des actions comme celle-ci sont facilement reproduisibles.
Eteinds ton ordinateur, sors de chez toi et agis pour la libération animale cette nuit.
La résignation est complicité.

ALF

Voici aussi un communiqué du Chili, dans l’esprit « insurrectionnaliste » de la « libération totale ».

Chili : Attaque incendiaire contre une entreprise d’exploitation animale

Jour après jour, minute après minute, le pouvoir se maintient et se reproduit dans les relations sociales de tous ceux qui acceptent cet ordre basé sur l’exercice de l’autorité, de la domination et de l’exploitation ainsi qu’en chacune des institutions, entreprises et machineries qui permettent leur développent normal, sans oublier jamais l’action volontaire des dignitaires du pouvoir et de leurs complices : patrons, politiciens, policiers et citoyens défenseurs du pouvoir et de la soumission, qui s’efforcent de faire en sorte que l’ordre établi se maintienne et fonctionne.

Lorsque l’on décide de se confronter à l’autorité sous toutes ses formes et expressions, la lutte pour la libération totale acquiert tout son sens car elle englobe les différentes scénarios à travers lesquels le pouvoir exécute sa domination. Notre lutte ne parcelle pas, elle intègre, ce qui fait que lutter pour la liberté totale implique de lutter également contre l’État, le capital, le spécisme, les hiérarchies, la spécialisation et les diverses expressions de l’autoritarisme.

Et malgré les efforts de le l’État chilien pour éliminer les idées et les pratiques de révolte, l’attaque directe des groupes d’action anarchiste continue.

Le matin du 7 avril, nous avons attaqué les bureaux administratifs de l’entreprise carnassière Ganadera Rio Bueno S.A., qui se dédie à l’enfermement et à la tuerie d’animaux dans leurs prisons fangeuses pour leur postérieure commercialisation en tant que marchandise pour la consommation humaine massive. Nous l’avons fait à l’aide d’un engin incendiaire pourvu d’un mécanisme de retardement qui a fonctionné sans problèmes, endommageant une partie de la façade du bâtiment.

Les raisons sont claires et il y en a plus qu’il n’en faut. Quand nous avons décidé de lutter pour la libération, nous avons assumé la lutte de façon intégrale et totale, sans hiérarchiser les espèces. Voilà pourquoi nous ne pouvons rester passif/ves face à la machine spéciste et assassine que représente cette entreprise, nous ne pouvons pas rester passif/ves face à l’enfermement, l’isolement et la mort de centaines d’animaux.

Notre lutte est antispéciste parce qu’elle est avant tout anti-autoritaire, elle est pour notre libération, celle de la terre et celle des animaux.

Les symboles et les structures du pouvoir se trouvent partout, la question est d’oser et de faire le pas vers l’offensive, en mettant en pratique nos idées et valeurs de libération, nos connaissances et notre ingéniosité en guerre.

Et si nous comprenons la lutte comme un acte multiforme et que nous ne hiérarchisons pas les moyens et les instruments que nous employons, nous faisons un appel à la multiplication des actions d’attaque directe. Nous le faisons humblement, mais aussi avec la certitude que la proposition anarchiste de l’attaque autonomes à travers des groupes d’affinités d’individus organisé-e-s de manière horizontale est possible, réelle et toujours en vigueur et nécessaire

Nous revendiquons également cette action comme partie de la proposition organisationnelle pour l’action de la Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI), car nous partageons les objectifs qu’elle se donne : ATTAQUE ANARCHISTE AUTONOME, toujours en offensive et libre de hiérarchies et de spécialisations ; INTERNATIONALISME, puisque la praxis anti-autoritaire ne reconnaît pas de barrières, d’États ni de nations, en nous connectant avec d’autres volontés insurgées autour du monde ; et SOLIDARITE, parce que nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir.

Nous inscrivons également cette action dans le Projet Phoenix, pour donner de nouvelles impulsions à l’action violente anti-autoritaire sur ce territoire dominé par l’État du Chili, comme forme d’affronter la répression et de démontrer que l’attaque anarchiste est toujours vivante et ne se rendra pas.

Actuellement, le pouvoir global tente d’assurer sa domination en faisant évoluer son mode d’opération de répression à travers une façon d’agir toujours plus totalitaire. Avec ses opérations répressives, le pouvoir s’en prend à des compagnon-ne-s anarchiques et révolutionnaires pour tout mettre sous la large et répandue idée de « terrorisme ». Ainsi, les entourages solidaires sont frappés pour punir le soutien aux prisonnier—es et isoler encore plus celles et ceux qui sont entre les grilles. Les dernières opérations répressives en Espagne, l’incarcération de parents de compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce en sont un exemple, tout comme l’est la récente arrestation de Enrique Guzmán, ami solidaire du compagnon Juan Flores, que le pouvoir tente d’impliquer dans l’attentat contre une caserne de police. La cruauté médiatique se pose aussi comme une autre expression de la répression étatique, comme cela s’est vu dans le cas de Juan Pino et Natalia Collao, accusé-e-s d’avoir incendié un bus des transports publics, et qui ont aujourd’hui besoin de notre solidarité.

Force et solidarité avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et à tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte sur ce territoire.
Une étreinte à Nicola Gai, Alfredo Cospito et tou-te-s les anarchistes prisonnier-e-s en Italie.
Saluts complices à Mario et Carlos López, compagnons du Mexique aujourd’hui en clandestinité.
Solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les anarchistes détenu-e-s en Espagne.
Santé éternelle au prisonnier Mumia Abu-Jamal, qui résiste en lutte aux USA.

Amour et solidarité en guerre avec Nataly Casanueva, Juan Flores, Guillermo Durán, Juan Aliste, Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Carlos Gutierrez, Hans Niemeyer et Sol Vergara. Que l’appel à l’agitation du 10 au 20 avril soir fructifère en action multiforme !

LE JOUR EST VENU DE PASSER A L’OFFENSIVE
POUR EN FINIR AVEC LA PEUR ET LA COMODITE
MULTIPLIONS LES ATTAQUES CONTRE LE POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International – Chili.

Au services des amphibiens: les 20 ans de la Route des Salamandres

Lorsque l’on voyage en voiture, le nombre de petits animaux écrasés sur les routes est catastrophique.

A défaut d’avoir les moyens économiques pour installer des barrages et des tunnels sur toutes les routes, l’information à son entourage et la responsabilisation des automobilistes sont les bases élémentaires pour commencer un processus de sauvegarde et de protection de la Nature et de ses habitants et habitantes.

Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons et salamandres) vivent dans les lieux boisés avec des points d’eau, au printemps ils migrent vers les étangs, les marais, leurs lieux de reproduction.

Seulement, pour rejoindre cet endroit, les amphibiens doivent traverser les routes, et bon nombre d’entre eux succombent sous les roues des automobilistes bien peu attentifs à la Nature qui l’entoure.

Depuis 20 ans, en Champagne-Ardennes, un dispositif est mis en place, tous les ans, au sortir de l’hiver afin d’aider les grenouilles à rejoindre leur lieu de reproduction, et à les empêcher de se faire écraser sur la route.

Cette démarche est à l’initiative du Parc naturel régional de la forêt d’Orient, un court reportage est visionnable ici.

Ceci est bien évidemment une démarche utile qui bénéficie aux amphibiens, il faudrait développer ces corridors écologiques sur toutes les routes, toute l’année et que tous les animaux soient concernés par cette protection.

De nombreux départements et associations sont sensibilisés à ce problème que rencontrent les amphibiens chaque année, il n’est jamais trop tard pour sensibiliser à cette cause ni pour aider à installer ces barrages temporaires.

Les 20 ans de la Route des Salamandres,
Installation du dispositif

Comme chaque année, les grenouilles, crapauds, salamandres et tritons entament leur course aux amours dès les premiers redoux. Pour cela, ils convergent pour regagner les mares et autres dépressions humides situées près du Lac d’Orient.

Hélas, pour accomplir cette marche nuptiale, ils devront franchir un obstacle au péril de leur vie : une route départementale.

Afin d’éviter que des centaines d’amphibiens terminent leur vie sous les roues des automobilistes un dispositif de protection de la migration des amphibiens, baptisé « Route des Salamandres » est installé chaque année depuis 20 ans.

Ce dispositif est situé sur la route départementale au lieu-dit de la Fontaine Colette (queue du Lac d’Orient) entre Mesnil-Saint-Père et la Maison du Parc.

Le 27 janvier 2015 et le 29 janvier 2015, les équipes du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient et de la Ligue de l’Enseignement ont mis en place ce projet avec l’aide d’une classe de terminale S de la Sarthe, une classe de seconde et une de terminale du lycée agricole de Sainte Maure.

Après quelques heures avec les pioches, les pelles et divers outils, la Route des Salamandres a été mise en place. Elle est composée d’une longue bâche noire de 30 cm de haut et a été installée sur 450 mètres de chaque côté de la route.

Ainsi, les nombreux amphibiens souhaitant traverser la route, sont bloqués par ce rempart et ils tombent dans les seaux enterrés le long de la bâche pour les recueillir.

Chaque matin, de février à mai, les bénévoles se relaient pour identifier chaque individu (espèce, sexe, âge), les comptabiliser et relâcher de l’autre côté de la route chaque animal ainsi collecté.

En 2014, le nombre d’individus a été de 35 000.

Cette collaboration entre étudiants et les deux structures lors de la mise en place de ce projet est un moment d’échanges apprécié par chacun.

Les lycéens apprécient de participer à un projet d’envergure sur un site migratoire d’importance nationale et européenne. Et sont ainsi sensibilisés à la protection de la nature.

Les entreprises à l’assaut des forêts françaises

Hier, la Fédération nationale du bois a annoncé la naissance d’une nouvelle marque : « Bois français ». Voici comment c’est présenté :

« Après avoir lancé en juin dernier le slogan « Préférez le bois français », la filière bois se fédère à nouveau pour annoncer la création de la marque « Bois Français ». (…)

La marque garantit que le bois d’un produit, ou contenu dans un produit, est d’origine française, qu’il est issu de forêts gérées durablement, et que la transformation et l’assemblage du bois ont été réalisés sur le sol national. »

Un site a été créé à cette occasion : www.bois-francais.fr. Et le moment ne doit rien au hasard. Il y a une semaine en effet, la Cour des comptes a rendu public un document de novembre 2014, intitulé « Les soutiens à la filière bois », dans le cadre d’une « enquête demandée par la commission des finances du Sénat ».

Ce qui y est dit est simple : seulement la moitié des 85 millions de mètres cubes de bois produit chaque année sont récoltés, il faut faire bien « mieux », surtout qu’il y a eu 910 millions d’euros d’aides accordées entre 2006 et 2013… chaque année !

Ce qu’il faut avoir en tête ici, c’est qu’il n’y a plus de forêt sauvage en France. Tout est géré. Donc, dans une optique de profit, tout doit être géré de mieux en mieux. Voici un aperçu de la situation que fait justement la Cour des comptes :

« La forêt couvre 31 % du territoire français métropolitain, ce qui fait de la France le 4 ème pays le plus boisé d’Europe. Elle est composée à 75 % de forêts privées, détenues par 3,3 millions de propriétaires forestiers.

Les forêts publiques, appartenant à l’État et aux collectivités territoriales, sont gérées et exploitées par l’Office national des forêts. Les peuplements feuillus, au sein desquels les chênes sont prédominants, occupent les deux tiers de la forêt française. »

La première mesure qu’on devrait faire si la libération de la Terre et la libération animale prévalaient, ce serait de sanctuariser une large part de la Nature. Malheureusement, l’humanité sera encore obligée pendant longtemps d’utiliser du bois, donc de tuer des arbres, mais à terme il y aura bien des solutions de rechange.

Alors, l’exploitation de la Nature sera réellement du passé et on protégera enfin toute vie. A ce titre la libération animale n’est pas la fin d’un processus individuel, mais le début de ce qui doit être un programme collectif.

Sinon, la planète Terre aura vite fait de calmer les prétentions humaines à la toute puissance, à l’omnipotence. L’anthropocentrisme doit connaître sa fin !

Ce que propose la Cour des comptes, c’est justement le contraire. Elle demande la chose suivante :

« En conséquence, la Cour émet les recommandations suivantes :

pour l’État :

1. créer une instance interministérielle unique de réflexion et de pilotage stratégique de la politique de soutien à la filière forêt-bois ;
2. organiser une gouvernance unifiée et élaborer une stratégie pour la filière. Dans un premier temps, éviter les contradictions entre le contrat de filière issu du comité stratégique de filière « industries du bois » et le « programme national de la forêt et du bois » issu du conseil supérieur de la forêt et du bois ;
3. confier aux comités régionaux de la forêt et du bois la responsabilité de l’animation et du financement de la filière au niveau local ;
4. confier intégralement au centre national de la propriété forestière la mission de développement forestier pour les forêts privées, et en décharger les chambres d’agriculture ;

pour les professionnels de la filière :

9. fusionner France Bois Forêt, France Bois Industries Entreprises et le CODIFAB dans un organisme interprofessionnel unique, doté d’un contrat d’objectifs avec l’État et dont l’action territoriale s’articule avec celle des interprofessions régionales. »

C’est là qu’on arrive à l’initiative « bois français ». Tout a été mis en place entre novembre et avril. D’abord la Cour des comptes rend « légitime » quelque chose, puis dans les deux semaines, comme par magie, cela se réalise…

Le but, évidemment est de renforcer l’industrie du secteur. Quel est-il ? Voici ce que dit, encore une fois, la Cour des comptes :

« La filière industrielle du bois est composée d’environ 60 000 entreprises des première et deuxième transformations du bois. Ces entreprises ont un chiffre d’affaires estimé entre 35 et 40 Md€ et emploient directement près de 220 000 personnes, dont près de 71 000 salariés 9 dans le sciage et le travail du bois (charpentes, menuiserie, placages,
panneaux et emballage), segment d’activité le plus important, avant l’industrie du papier et carton. »

On comprend que la Cour des comptes propose de

« supprimer par étapes successives l’exonération applicable à la forêt privée pour le calcul
de l’impôt de solidarité sur la fortune et des droits de mutation à titre gratuit »

Il faut que les propriétaires abandonnent leurs forêts aux mains des industriels… L’État est ici directement là pour aider le capitalisme à partir à l’assaut des forêts :

« Malgré ses faiblesses, la filière forêt-bois représente une production de richesse et des emplois qu’il convient de préserver voire de développer. Elle reste un secteur économique d’avenir, pour lequel la France dispose d’un atout majeur : sa ressource forestière abondante, qui doit être davantage renouvelée et économiquement valorisée.

Cette ressource pourrait ainsi être mieux mobilisée pour relever le défi environnemental et climatique et in fine pour
répondre à une demande en bois tirée par des marchés industriels porteurs, comme celui de la construction, tout en satisfaisant les besoins en bois-énergie induits par les objectifs de la politique de développement des énergies renouvelables.

Rationaliser et organiser les soutiens publics, en visant quelques objectifs prioritaires pour la gestion et l’exploitation des forêts et pour les usages du bois, et en mettant fin au saupoudrage et aux effets d’aubaine, est désormais nécessaire.

Les modalités du soutien public à l’amont forestier devraient être profondément revues, pour encourager l’investissement forestier avant tout et mieux servir ainsi l’objectif de valorisation économique de la forêt.

Les aides à l’investissement pour le secteur-clef des scieries devraient être plus concentrées et conçues dans l’optique de restructurer le secteur et d’améliorer sa compétitivité. Les soutiens accordés aux autres industries de bois devraient venir en appui de stratégies industrielles préalablement définies, créatrices de valeur ajoutée. Le bois-construction, secteur permettant de valoriser notamment la ressource feuillue française, mérite à ce titre un appui continu.

Enfin, les soutiens au bois-énergie, pour nécessaires qu’ils soient au titre du développement des énergies renouvelables, devraient mieux prendre en compte la ressource forestière disponible afin de prévenir les conflits d’usage dommageables à la filière.

Cet effort de hiérarchisation et de définition d’une stratégie claire et partagée suppose l’instauration d’une gouvernance unifiée de la filière, associant l’ensemble des parties prenantes de l’amont à l’aval. L’État et les régions sont appelés à y jouer un rôle central, en tant que pilotes et financeurs. »

L’Etat doit aider les entreprises à partir à l’assaut des forêts françaises… Un bien triste programme, à quoi il faut s’opposer!

Anomalie concernant le couvercle et le fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville

« Je ne présage en aucune manière de la décision qui sera prise, compte tenu de l’importance de l’anomalie, que je qualifie de sérieuse, voire très sérieuse » : tels ont été les propos de Pierre-Franck Chevet, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

L’anomalie en question concerne le couvercle et le fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville actuellement en construction… Cela concerne ainsi un réacteur nucléaire de « troisième génération », construit par EDF et Areva.

Les médias ont largement parlé de cette affaire ces dernières jours; il est vrai que l’Autorité de sûreté nucléaire a vraiment tapé du poing sur la table devant les réticences des industriels à admettre la vérité… Pour que cela soit dit ouvertement, on peut s’imaginer de la profondeur du problème!

Voici en termes relativement clair la nature du problème de la cuve, fournis par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Normandie:

Concrètement, la teneur en carbone de l’acier utilisé sur une calotte étalon de la cuve testée pour son caractère ‘comparable’ avec celle de Flamanville était ‘supérieure à celle attendue’.

Par ailleurs la résilience de certaines zones du couvercle – c’est-à-dire la capacité du matériau à absorber un choc – était en moyenne ‘inférieure à la limite réglementaire’.

Or, comme le rappelle l’ASN, la cuve, qui pèse 425 tonnes et mesure 11 mètres, est un équipement ‘important’, car il contient le coeur du réacteur et sert de deuxième barrière de confinement aux éléments radioactifs.

Evidemment pour les industriels, c’est un coup dur… La raison est simple à comprendre, comme le constate Le Monde au sujet des intérêts économiques:

La cuve du réacteur de Flamanville, qui mesure 13 mètres de hauteur avec son couvercle pour un peu plus de 5 mètres de diamètre, a été posée en janvier 2014.

Elle a été positionnée dans le « puits de cuve » situé au centre du bâtiment réacteur, et elle est déjà raccordée et soudée aux tuyauteries du circuit primaire de refroidissement.

Son éventuel remplacement entraînerait donc de nouveaux retards et surcoûts, alors que le calendrier a déjà dérivé de plus de cinq ans – la mise en service, initialement prévue en 2012, a été repoussée à 2017 –, tandis que la facture grimpait de 3,3 à 8,5 milliards d’euros.

Voici le communiqué de Sortir du nucléaire :

Alors que l’EPR était présenté comme le nec plus ultra de la sûreté, le couvercle et le fond de la cuve du réacteur en construction à Flamanville présentent d’inquiétantes anomalies [1].

En cas de choc thermique lié à l’injection d’eau de refroidissement, des fissures se propageraient plus rapidement, laissant craindre la rupture de la cuve.

Ce problème grave ne fait que s’ajouter aux innombrables malfaçons qui affectent déjà l’EPR : vannes montées à l’envers, béton mal coulé, dôme endommagé, utilisation d’aciers de mauvaise qualité…

Ces défauts sont sans doute plus nombreux encore, l’Autorité de sûreté nucléaire elle-même reconnaissant qu’elle ne disposait pas du temps suffisant pour mener efficacement le travail de certification.

Et que dire des autres fragilités qui pourraient découler des conditions de travail inhumaines sur le chantier, avec le recours à la sous-traitance en cascade et aux centaines de travailleurs étrangers sous-payés et non déclarés ?

D’autre part, ces problèmes ne sont-ils pas susceptibles de se retrouver sur les trois autres réacteurs EPR en construction dans le monde ?

Face à des malfaçons aussi graves, le rôle des autorités ne devrait pas être de demander des modifications et de nouveaux essais.

Il est criminel de s’entêter à vouloir mettre en service un réacteur aussi dangereux qu’inconstructible, sans parler du gaspillage financier entraîné par de nouveaux retards et surcoûts.

Pour protéger la population d’un futur accident, le Réseau « Sortir du nucléaire » demande à l’Autorité de sûreté nucléaire et au gouvernement l’arrêt immédiat du chantier EPR et l’abandon de tout nouveau projet de réacteurs.

Pour en savoir plus sur le flop du réacteur EPR :
http://www.sortirdunucleaire.org/EPR-le-flop-monumental-du-reacteur-nucleaire-324

[1] Voir le communiqué de presse de l’ASN du 07/04/15 :
http://www.asn.fr/Informer/Actualites/EPR-de-Flamanville-anomalies-de-fabrication-de-la-cuve

« Le risque d’une forme d’autisme social »

Le quotidien La Croix a donné la parole à deux personnes au sujet du thème « Est-ce qu’on en fait trop pour nos animaux ? ». La Présidente de la Fondation 30 millions d’amis y exprime le point de vue que ce n’est pas très grave si c’est le cas de la part des « maîtres », dans un point de vue sans grand intérêt.

Celui de Jean-Pierre Digard l’est bien plus. Il s’agit d’un spécialiste de la « domestication » des animaux, avec un CV extrêmement fourni : directeur de recherche émérite au CNRS, auteur de 19 ouvrages, plus de 330 articles et de 450 comptes rendus critiques, Il est lauréat de la Fondation de la Vocation (1967), de l’Académie française (1990) et de l’Académie vétérinaire (1994), chevalier dans l’Ordre du Mérite agricole (2005) et membre de l’Académie d’Agriculture (2013) etc.

Et pourtant ce qu’il dit, à part quelques vérités, est d’une banalité, d’une simplification outrancière….

Jean-Pierre Digard : «Le risque d’une forme d’autisme social» 
 
JEAN-PIERRE DIGARD
Anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS

«On en fait trop pour les animaux de compagnie, parfois jusqu’au ridicule. L’animal de compagnie a selon moi une fonction rédemptrice : les aimer avec une telle ostentation et dépenser tellement d’argent pour eux est une manière de se déculpabiliser du sort que l’on fait subir aux autres animaux. C’est selon moi le ressort de cet investissement affectif excessif. On en fait des membres de la famille. On les anthropomorphise jusqu’à les maltraiter. 

Faire de son chien ou de son chat un substitut d’enfant, de conjoint ou de tout autre humain est une forme de maltraitance car c’est prendre un animal pour ce qu’il n’est pas. D’où la multiplication des troubles du comportement chez ces animaux, qui a abouti à l’apparition depuis une vingtaine d’années de vétérinaires comportementalistes.

Tout ceci n’est pas sans conséquence. “Plus je connais les hommes, plus j’aime les animaux”, ai-je entendu des milliers de fois dans mes enquêtes. J’y vois pour ma part le développement d’une forme d’autisme social. Les relations avec un animal de compagnie sont forcément très simples et gratifiantes : un chien vous fera toujours la fête quand vous rentrez chez vous…

À force de glorifier ce type de relation, on risque de développer une forme d’incompétence dans les rapports avec ses semblables.

Il y a plus grave que de dépenser une fortune pour opérer un chien d’une arthrose de la hanche. Chacun fait ce qu’il veut de son argent. Mais tous les animaux finissent par être vus au travers du prisme de l’animal domestique. C’est ainsi que le statut des animaux a fini par entrer dans le code civil. Nous sommes partis pour des années de bataille devant les tribunaux. 

Loin d’être purement symbolique, cette mesure va avoir des conséquences néfastes sur les filières agricoles et sur l’alimentation.

La défense des animaux ne peut pas être placée au-dessus de toute autre considération, y compris celle d’une alimentation équilibrée. Plus largement, tout ceci va finir par remettre en cause la place de l’homme dans l’univers telle que nous l’avaient léguée les Lumières.»

Disons le tout de suite car c’est un argument essentiel : ce que dit Jean-Pierre Digard au sujet des Lumières est faux. Les Lumières ne sont pas du tout anthropocentristes. Elles placent les humains au sein de la Nature et accordent même souvent une valorisation certaine aux animaux.

La « place de l’homme dans l’univers » dont il parle, c’est bien sûr le point de vue des religieux (ou des auteurs « existentialistes » comme Sartre et Camus). Il y a bien entendu des auteurs des Lumières largement influencées par la religion, mais prétendre que les Lumières font de l’être humain la clef de voûte de leur argumentation est absolument faux.
Jean-Pierre Digard a toutefois besoin de détourner la vérité afin de justifier sa conception de « l’autisme social », terme ne voulant rien dire puisque comme on le sait malheureusement, l’autisme est un trouble du développement qui relève de la santé et qui débouche notamment sur des problèmes d’interaction sociale.

Jean-Pierre Digard est en fait dans la dénonciation, au nom de l’anthropocentrisme, qu’il maquille en « Lumières » et en « humanisme », comme lorsqu’il a pu dire, dans une de ses très nombreuses interventions du genre car il est coutumier du fait :

« Je suis positiviste. Or, les faits montrent que l’homme est supérieur aux autres espèces vivantes. Le tout fait de moi un spéciste, si vous voulez. Moi je dis, un humaniste. »

N’importe quel humaniste et n’importe quel auteur des Lumières reprocherait pourtant facilement à Jean-Pierre Digard d’avoir un raisonnement tout à fait faux, puisqu’il rend l’être humain à la fois juge et partie dans sa démonstration : ce sont selon des critères humains que l’humain décide s’il est supérieur…

Mais c’est là son but, d’ailleurs Jean-Pierre Digard est d’ailleurs moins prudent dans son approche… lorsqu’il est en bonne compagnie, comme lors d’un « séminaire des personnels de direction de l’enseignement technique agricole public français », où il exprime ouvertement sa conception.

« Nous ne devons aucun droit aux animaux en tant qu’individus, sensibles ou non. »

La seule chose qui compterait selon lui, c’est l’importance éventuelle des espèces animales pour nos descendants humains, le reste n’a aucun intérêt.

Il ne peut pas dire cela, bien sûr, alors il dit que les gens en font trop. Mais son but est d’isoler l’humanité du reste de la vie. Or, justement, de notre point de vue, il faut au contraire partir de la planète en tant qu’ensemble, certainement pas de l’humanité prise isolément. C’est le principe de « la Terre d’abord ! ».

Jean-Pierre Digard combat tout ce qui s’en rapproche et il vise donc à disqualifier comme une « régression » tout ce qui n’est pas anthropocentriste. C’est là son leitmotiv, qu’il a résumé ailleurs par exemple avec la formule :

« En fait, je ressens plus d’indignation à voir traiter les chiens ou les chevaux comme des bébés qu’à assister à une corrida. »

En apparence, il en appelle la raison, en réalité il fait son Descartes qui veut nier les sens au nom de la « conscience » calculatrice.

Jean-Pierre Digard ne vise pas à critiquer les gens qui déborderaient d’affection mal placée, il vise à caricaturer en parlant d’anthropomorphisme, pour renforcer la muraille de Chine qui existe dans les têtes et les coeurs entre les humains et les animaux.

C’est le coup classique de la sordide dénonciation de la « vieille folle aux chats« , des gens défendant les oiseaux et notamment les pigeons… On a ici la moquerie au service de la barbarie, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de nier la sensibilité, la compassion, l’aide pratique aux animaux, la reconnaissance de leur existence, de la sensibilité en général…

Les Lumières ont justement fait le contraire de Jean-Pierre Digard… Pour qui de toutes manières c’est sans importance: il sait que dans La Croix il a un public qui lui est acquis d’avance, son rôle étant ici d’aider les religieux à peaufiner leur discours face à la reconnaissance de la Nature, qui est précisément le vrai athéisme !

Fermeture du zoo du Bouy et sauvetage

Le zoo du Bouy, dans le Puy-de-Dôme, a fermé ses portes. Voici un petit aperçu de ce qui s’est passé, avec d’abord la raison de la fermeture, donnée par La Montagne:

Le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a tranché ce vendredi, lors d’une audience à huis clos: le zoo du Bouy, situé à Champetières, près d’Ambert, est placé en liquidation judiciaire. Cette décision signifie la disparition de la structure, qui accuse un déficit d’environ 200.000 euros et était en redressement depuis mars 2014.

La liquidation du parc animalier, créé en 1975, intervient quelques jours seulement après la mise en examen du propriétaire belge des lieux. Alain Albrecht est notamment poursuivi pour trafic international d’espèces protégées en bande organisée et actes de cruauté sur les animaux. Il est en détention provisoire depuis vendredi dernier.

Sciences et avenir donne ici quelques précisions:

Souffrant d’un déficit de quelque 200.000 euros, le zoo niché dans les Monts du Forez a en effet été placé en liquidation judiciaire le 3 avril 2015 par le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Originaire de Belgique, son propriétaire, Alain Albrecht, a été mis en examen et écroué le 27 mars, puis condamné en 2012 pour maltraitance animale à 6 mois avec sursis assortie d’une interdiction d’exercer toute activité en contact avec les animaux pendant un an. Il est également soupçonné d’avoir participé à un trafic international d’animaux protégés, en bande organisée.

La question de la condamnation de 2012, peu claire, est davantage compréhensible avec ce que dit FR3 Auvergne:

Tigres, ocelots, panthères des Neiges, jaguars, lémuriens, macaques, aras, lions, lynx, servals, amazones, kangourous, wallabies, zèbres, gnous, bisons, loups. Les 150 animaux du zoo de Bouy, situé à Champetières dans le département du Puy-de-Dôme sont évacués de l’établissement jeudi 9 avril au matin. (…)

Pour mémoire :
La Fondation 30 Millions d’Amis était déjà intervenue sur place en 2012 pour saisir des animaux, à la demande des autorités. Quatre lémuriens, 2 mangoustes et 1 pygargue, ainsi que 2 loups de Mackenzie, qui vivaient dans des conditions déplorables, avaient été confiés à la Fondation.

Le propriétaire du zoo avait alors été condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, à 1800 euros d’amende et à une interdiction d’exercer toute activité en lien avec les animaux pour une durée de 1 an avec exécution provisoire. La saisie définitive des animaux avait alors été prononcée.

Comme on le voit, la situation actuelle est le prolongement terrible d’une situation à laquelle il aurait été tout à fait possible de mettre fin plus tôt.

On notera d’ailleurs que dans cette folie administrative, le tribunal de commerce avait ordonné la poursuite de l’activité du parc pendant un mois avant la liquidation, afin de vendre ou placer les animaux…

Résultat, cela a été un sauvetage fait dans l’urgence, et on notera les réactions aberrantes d’une soigneuse, racontée par La Montagne:

L’arrivée de plusieurs dizaines de véhicules sur le parking du zoo a été vécue comme un crève-cœur par les deux soigneurs du site, réquisitionnés depuis la mise en examen et l’incarcération de leur propriétaire, le 28 mars dernier. « On ne nous avait avertis de rien, se désole Cindy Roi, employée du zoo depuis quelques mois seulement. On ne pensait pas que les animaux dont on s’occupait allait partir aussi vite. Beaucoup sont nés ici, n’ont connu que leur enclos, j’ai peur que le transport ne leur fasse du mal. D’assister à tout ça, c’est pour nous un déchirement ».

L’évacuation, décidée en urgence suite à la liquidation du zoo, s’est soldée par plusieurs décès. De sources concordantes, trois émeus et une jeune antilope n’ont pas survécu.

« C’est la preuve que tout a été fait de façon trop brutale, s’insurge Cindy Roy, la soigneuse du Bouy, très remontée. On nous a parlé d’opération de sauvegarde des animaux, mais pour moi, c’est de la spoliation organisée. À vouloir tout faire vite, dans la précipitation, ils ont fait beaucoup de dégâts et de mal. Les bêtes qui restent sont tellement stressées qu’elles ne s’alimentent plus ».

La Fondation 30 millions d’Amis, elle, refuse d’endosser la responsabilité de ces quatre décès subits. « Ces animaux, nous n’avons même pas pu les approcher, certifie Arnaud Lhomme. Malheureusement, ils sont morts parce qu’ils étaient trop faibles. Nous avons aussi récupéré des moutons extrêmement maigres, qui n’avaient pas été tondus depuis des années. Tout cela prouve que notre intervention était indispensable ».

Enfin, la Fondation 30 millions d’amis, choisie par le tribunal pour s’occuper des animaux, note la chose suivante:

Selon les premières constatations sur place du Dr Laetitia Barlerin, vétérinaire de la Fondation 30 Millions d’Amis, de nombreux animaux vivaient dans des installations précaires. Certains étaient infestés de parasites et ne bénéficiaient pas d’un accès suffisant à l’eau. Par ailleurs, de nombreuses espèces dont la législation impose une identification par puce électronique en étaient totalement dépourvues.

Voici, enfin, la vidéo que l’association propose du sauvetage:

Le « polyamoureux »

Dans une société libérale, il n’y a par définition pas de loyauté. On vole des sentiments comme on vole des biens, on vole de l’argent comme on vole des idées. C’est le grand self service des individus, qui s’imaginent tout permis.

C’est, bien sûr, un style de vie, désormais tout à fait assumé, que ce soit par le bobo, le libéral, l’anarchiste, etc. et qu’on peut retrouver dans toute la société, à différents niveaux, et dont la figure des « queers » est la plus extrême de par le refus de toutes définitions, de toutes attaches, etc.

A l’occasion d’un film promouvant cette approche, un parmi tant d’autres d’ailleurs, voici comment Madame Figaro fait l’interview d’un « polyamoureux ». On pourrait tomber amoureux de plusieurs personnes, aimer vraiment plusieurs personnes en même temps, ce serait moderne, romantique, etc.

C’est ni plus ni moins que l’éloge de l’ultra-libéralisme, de l’esprit de consommation, de l’incapacité à assumer ses émotions, ses sentiments.

Lefigaro.fr/madame. – Vous êtes ce qu’on appelle un « polyamoureux ». Pourquoi avez vous choisi de vivre l’amour autrement ?

Sylvain. – J’ai été amoureux pendant dix ans de mon amour d’enfance, puis j’ai rencontré un autre type de grand amour, l’amour romanesque, l’étrangère croisée sur un quai de la Seine.

Comment savoir si l’un est plus intense que l’autre ? Je me suis d’abord questionné, gêné de m’épanouir dans quelque chose de condamnable.

J’ai ensuite essayé de comprendre le polyamour au lieu de le combattre. La façon classique de vivre en couple est juste un héritage. Mais remettre en cause ce modèle demande beaucoup de réflexion. Faire ce choix assumé et l’expliquer aux personnes qu’on aime demande beaucoup de sincérité. Le polyamour est une hygiène sentimentale.

Pensez-vous faire souffrir les personnes avec qui vous partagez votre vie en leur imposant votre polyamour ?

J’ai blessé beaucoup de femmes. Elles m’ont blessé aussi. Quand on est polyamoureux, on est très prévenant, très honnête, même quand on a peur de ne pas être compris par la personne qu’on aime.

Être sincère, expliquer notre vision de l’amour, c’est donner la possibilité à la personne en face de penser que notre histoire n’est finalement pas sérieuse. On prend le risque de devenir un passe-temps pour elle. Comme elle part du principe que ce n’est pas solide, c’est elle qui finit par construire quelque chose de malhonnête.

Accepteriez-vous la situation inverse?

Ma compagne acceptait mon polyamour sans avoir cette même conception de la relation amoureuse que moi. Aujourd’hui, elle a un autre homme dans sa vie. Elle comprend enfin ce sentiment que je lui explique depuis dix ans. Je ne souffre pas de cette situation car elle est restée sincère.

Certaines opinions sont tranchées sur le sujet : aimer deux personnes en même temps est impossible, du moins pas avec la même intensité. Êtes-vous amoureux et impliqué de la même façon dans chacune de vos histoires ?

Je n’aime pas l’une plus que l’autre. Et je ne les aime pas de la même façon. L’amour qu’on porte à une personne est aussi particulier que la personne elle-même.

Mais comme polyamoureux, je suis très impliqué dans toutes mes histoires. Je cherche à partager mon temps, à trouver un équilibre.

Ce n’est pas parce qu’on aime une nouvelle personne qu’on aime moins la première. Quand un nouveau petit frère arrive dans une famille, les parents n’aimeront pas moins son aîné par exemple. Ce type de relations amoureuses demande une vraie implication émotionnelle. Je vois cela comme un défi à relever pour combler toutes les femmes que j’aime.

Juridiquement, votre façon de vivre vos amours est illégale aujourd’hui en France. Comprenez-vous pourquoi ?

Je comprends que la polygamie soit illégale en France par rapport au respect de la tradition. D’un point de vue intellectuel, c’est regrettable. Cela nous interdit la liberté de penser autrement l’amour.

Le polyamour est-il selon vous l’avenir du couple ?

Je pense que les polyamoureux ont un temps d’avance. Ce type de relations va se répandre. Il ne faut pas que le polyamour soit un simple effet de mode.

Ni un prétexte pour les professionnels de l’adultère. C’est facile de faire croire qu’on aime plusieurs personnes pour pouvoir avoir plusieurs aventures. Contrairement aux coureurs de jupons, le polyamoureux est bienveillant et agit de façon désinteressée. Il est romantique. Amoureux de l’amour.

Master Ethique et sociétés spécialisation « Animal : science, droit et éthique »

Encore et toujours dans cette idée d’institutionnaliser la cause animale, voici une initiative du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique (Ceere) de l’université de Strasbourg : proposer un master Ethique et sociétés spécialisation « Animal : science, droit et éthique ».

La directrice du Ceere est Marie-Jo Thiel, qui est docteur et… une théologienne catholique. Les autres responsables sont des professeurs de droit orientés vers la cause animale.

Voici la présentation officielle de ce master :

NOUVEAUTÉ à Strasbourg : spécialisation « Animal : Science, Droit et Éthique »

Les animaux ont-ils des droits ? Les humains ont-ils des devoirs envers les animaux? Comment améliorer l’exploitation et le bien-être des animaux servant à produire de la nourriture ou à contribuer à la recherche scientifique ?

A partir de septembre 2015, il sera proposé deux unités d’enseignement (UE) spécifiques – « Droit de l’animal » et « Éthique animale » – dans trois des parcours du Master « Ethique et sociétés », offrant ainsi la possibilité d’obtenir un Master Ethique et société, Parcours « Ethique médicale et bioéthique » ou « Ethique et droits de l’homme » ou « Ethique, économie et sociétés » avec à chaque fois une spécialisation sur la question animale. À noter que ces deux UE peuvent aussi être suivies en Formation continue (non diplômante).

Public concerné : Étudiants intéressés par l’éthique animale et le droit de l’animal de par leur formation initiale ou professionnels (avocats, membres de comité d’éthique, membres des bureaux d’expérimentation animale, personnel de la direction départementale de la protection des populations, personnel des institutions ou associations de bien-être et de protection animale, personnel des commissions spécialisées du parlement européen et du conseil européen, des secteurs RH ou R&D des industries agroalimentaires ou pharmaceutiques, vétérinaires).

Comme on le voit, ce master s’adresse à la fois aux gens menant la vivisection et aux gens de la protection animale. On trouve en même temps la question des devoirs et celle du bien-être… dans le cadre de la « contribution » à la recherche scientifique.

Du point de vue institutionnel, c’est inévitable. Il ne peut pas y avoir, dans notre société, d’études en faveur des animaux. C’est tout simplement impossible. Alors, on devine ici que les professeurs favorables à la cause animale ont cherché à louvoyer, à trouver une forme intermédiaire afin que cela passe.

Mais est-ce que cela un sens que de se faire côtoyer, car c’est le principe, des gens défendant les animaux avec des techniciens de la vivisection, des représentants des labos, de l’industrie de l’exploitation animale? C’est littéralement absurde.

Ou plus précisément, le sens qu’il y a en faisant cela, c’est qu’on contribue à moderniser les institutions. C’est une question de cadre.

Et que voit-on? Dans le cadre juridique et institutionnel actuel, il ne peut pas y avoir de libération animale. L’aider à se moderniser, à s’adapter ne peut qu’être contre-productif.

Selon les derniers chiffres, la consommation mondiale de « viande » a augmenté de 3 % entre 2013 et 2014.
En Inde, la consommation de viande en 2014… est de deux fois supérieure à celle de 2009. Rien que ce dernier chiffre témoigne de la situation, tellement il est frappant.

On comprend facilement que dans les pays occidentaux, l’exploitation animale cherche à se stabiliser, alors qu’elle est inversement en pleine offensive dans le tiers-monde.

Logiquement, on devrait donc être très offensif, particulièrement vindicatif, puisque l’exploitation animale se montre à bout de souffle.

Si l’on prend McDonald’s par exemple, ses revenus ont baissé en 2013-2014, de 2,4 %, ce qui fait que le chiffre est tout de même de 27,44 milliards de dollars… mais le revenu net est de 4,76 milliards de dollars, ce qui marque une chute de 15 %.

Le modèle de toujours plus d’accumulation sur le dos des animaux (et des employés) touche à ses limites, d’où l’exportation générale du modèle comme solution pour avoir toujours plus de profits.

On devine ce que cela signifie si le modèle se généralise et il est en train de se généraliser.

A ce rythme, dans 25 ans, l’exploitation animale aura connu une expansion généralisée… mais on aura des cours sur les droits des animaux, droits des animaux assumés fièrement par 5 % de la population fréquentant ses lieux à elle sans pour autant avoir une quelconque influence sur le cours de l’histoire, sur la situation des animaux.

Un tel scénario catastrophe – qui est ce qui se présage dans les conditions actuelles – est bien entendu à éviter à tout prix…