Le fast food Quick et ses « amis végétaliens »

C’est une information anecdotique si elle ne montrait pas qu’il y a encore un nombre saisissant d’illusions et un individualisme forcené chez bon nombre de personnes végétaliennes.

L’année dernière, il y a eu un « référendum » en ligne organisé par Quick et voici la proposition qui a terminé première.

C’est une proposition très étrange ou plutôt absurde que de demander à une entreprise phare de l’exploitation animale de laisser une petite place pour les personnes végétaliennes.

C’est vraiment défendre son « confort » personnel en oubliant toute la réalité et les animaux…

Quick – qui vient de se faire racheter par Burger King et qui auparavant appartenait même en partie à l’Etat français par l’intermédiaire de la Caisse des dépôts et consignations – a d’ailleurs rejeté cette proposition.

Le site Rue89 qui s’est intéressé à cette histoire a demandé à Quick quelle était la raison de cette impossibilité. Voici la réponse obtenue :

«  Proposer un burger végétarien consisterait, par exemple, à remplacer le steak haché de bœuf par un steak de protéine végétale comme le soja ou le tofu.

Or, pour garantir le caractère végétarien d’un produit et la traçabilité de chacun de ses composants, il n’est pas possible de cuire sur une même plaque de cuisson ou dans un même bain d’huile de friture des protéines animales et végétales. C’est pourquoi techniquement, inclure un burger végétarien n’est pas possible. »

C’est tout à fait cohérent et juste, on ne comprend pas pourquoi des personnes végétaliennes ont pu oublier cela. A moins que cela ne les dérange pas de cuisiner leurs plats avec de la viande, et d’ailleurs puisqu’ils l’ont demandé, de manger au milieu de gens mangeant des morceaux d’animaux morts…

On voit là tous les méfaits du libéralisme et de l’opportunisme.

Enfin, pour finir, voici quelques commentaires Facebook à l’annonce de Quick à ses « amis végétaliens »…

Vegan pour la libération de la Terre

L’humanité est à la croisée des chemins : ou bien elle trouve une autre manière d’exister au sein de la planète formant un grand tout, un ensemble où tout le vivant est inter-relié et qu’on peut appeler Gaïa, ou bien elle va à l’autodestruction de par les multiples déséquilibres dont elle est la source.

La Nature – les animaux, la végétation – a besoin de partisans au sein de l’humanité, afin de s’interposer et de se confronter à la destruction, afin de mobiliser et de renverser les puissants qui imposent une direction qui est celle de l’anéantissement du vivant.

Le 21e siècle doit être celui du dépassement de l’anthropocentrisme et la formation d’une humanité pacifiée et unifiée. Pour cela, nous devons révolutionner notre manière de vivre. Commencer par nous-mêmes. Adopter un style de vie qui soit respectueux de nous-mêmes et des autres.

Être vegan c’est refuser tout produit issu de l’exploitation animale, que ce soit dans l’alimentation, dans l’habillement ou encore les cosmétiques. C’est rejeter aussi les produits ayant subi des tests sur les animaux, les initiatives qui utilisent les animaux comme les cirques, les manèges avec des poneys, les delphinariums, etc.

Être straight edge, c’est refuser la consommation d’alcool, de drogues ainsi que les rapports sexuels non liés à une relation sentimentale durable.

Être vegan straight edge, c’est faire des choix dans sa vie en toute conscience, en assumant, en se forgeant dans le dépassement des erreurs et le refus des fautes morales. C’est concevoir sa vie comme une construction, comme une amélioration ininterrompue. C’est vivre sa vie de manière naturelle, en ne cherchant pas à fuir, à ralentir les situations à problème ou bien encore à les oublier.

Révolutionner sa propre vie n’est toutefois qu’un début. Être vegan straight edge n’est pas un objectif en soi, mais un moyen d’être soi-même et de participer à la grande bataille pour notre planète.

Ce qui compte, c’est de participer à un processus général qui amène un bouleversement à l’échelle du monde entier, pour faire en sorte que la planète redevienne bleue et verte. Il y a en assez des vies brisées, des espoirs abandonnés, de la vie considérée comme un simple moyen ou outil pour satisfaire une quête grotesque de profits.

Il est possible de vivre une vie heureuse et épanouie, en harmonie avec la Nature. Il est possible d’exister sans être une source de violence, d’oppression, d’exploitation. La société humaine à l’échelle mondiale a les moyens et le devoir de se réorganiser totalement, afin que son existence devienne positive et non pas résolument négative comme on peut le voir actuellement.

La quête de l’ego contamine tout un chacun ; les guerres s’accumulent ; la pauvreté s’accroît ; la Nature est attaquée de manière toujours plus immense.

Il n’est plus possible d’être timoré, de raisonner en termes de réformes, d’exceptions, d’excuses, de compromis. Il faut prendre sa vie en main, faire face à l’écocide, assumer le combat… pour la libération animale et la libération de la Terre !

La Terre d’abord est un média à ce service. « La Terre d’abord ! » est un slogan qui synthétise bien notre approche, notre mise au service de la Nature.

 

Interview de la revue 30 millions d’amis par la fondation éponyme

En s’attaquant à 30 millions d’amis et en annonçant la suppression de l’émission d’une manière on ne peut plus brutale, France 3 a commis une erreur plus que grossière.

Les gens aiment les animaux, même si leur vie quotidienne est décidée par l’exploitation animale dans leur rapport à la Nature. L’émission 30 millions d’amis est à ce titre très apprécié, au moins symboliquement. Cela fait partie du patrimoine historique du rapport aux animaux et de la tentative d’améliorer ce rapport.

Une telle attaque est donc considérée comme inacceptable, c’est considérée comme une agression, la négation de l’existence de toute une partie de la population, surtout féminine, car comme le note presseedition.fr :

Les acheteurs kiosques de 30 Millions d’amis : En priorité des femmes de plus de 50 ans. Puis, les femmes de 20-49 ans ayant des enfants. Enfin, les enfants de 7 à 13 ans.

La revue, qui tire à 70 000 exemplaires, a en fait surtout des abonnés. Voici justement comment la fondation 30 millions d’amis présente, au moyen d’une interview, la publication du prochain numéro de la revue éponyme.

Pourquoi une interview? Parce que la revue est indépendante de l’association : elle a appartenu notamment au groupe de presse Mondadori et est désormais dans les mains de l’entreprise « Télé-Animaux ».

C’est franchement aberrant qu’une association voit une revue avec son nom exister de manière autonome, sous la forme d’une marque vendue et achetée par des entreprises!

Cela en dit long sur les limites de la fondation 30 millions d’amis, qui ne s’oppose pas à l’exploitation animale, qui s’oppose par contre à la libération animale, qui pratique une sorte de réformisme mou totalement en décalage avec la réalité.

Katia Renard, rédactrice en chef du mensuel 30 Millions d’Amis, revient sur l’édition de février exceptionnellement consacrée à l’émission supprimée brutalement des grilles de France 3 à partir de juin prochain.

Fondation 30 Millions d’Amis : Pourquoi ce numéro spécial ?

Katia Renard : Ce n’était pas prévu au départ. Mais alors que nous étions en plein bouclage, on a dû bouleverser notre contenu suite à l’annonce abrupte par Dana Hastier (directrice exécutive de France 3, NDLR) de la suppression de l’émission 30 Millions d’Amis fin juin.

Cela a été un vrai choc pour nous qui avions prévu de célébrer les 40 ans de l’émission. Nous avons interrogé Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis et productrice de l’émission, afin qu’elle s’exprime sur le sujet. Nous avons aussi ouvert nos colonnes à la nouvelle « génération 30 Millions d’Amis » avec une interview de Delphine Wespiser, miss France 2012, qui a toujours mis en avant son amour des animaux.

Elle devait incarner l’émission à la rentrée dernière mais la direction de France 3 avait refusé le projet d’aménagement du programme proposé par la production. Nous avons aussi sélectionné des réactions émises sur les réseaux sociaux. Beaucoup de jeunes se sont exprimés sur Twitter notamment pour soutenir l’émission et protester contre sa suppression.

F30MA : Vous avez choisi de mettre Mabrouk en couverture ?

KR : D’abord, parce que le magazine 30 Millions d’Amis a toujours présenté un animal sur sa Une. Ensuite, parce qu’il fallait que ce numéro, dédié à la défense de l’émission, soit facilement identifiable. Or Mabrouk représente précisément l’émission dans l’inconscient collectif : il en est le symbole, presque l’icône.

Nous avons donc repris son portrait que l’on a placé sur un fond de verdure avec le logo où l’on voit normalement Mabrouka au générique de l’émission. Une façon de les réunir ! Ainsi, nous avons marqué le coup pour tous les enfants de Mabrouk que nous sommes !

F30MA : Parmi tous les témoignages de ceux qui se sont exprimés, sur les réseaux sociaux, sur le Net, par mails ou par courriers, ou encore dans les médias, qu’est-ce qui vous a marqué ?

KR : Ce qui ressort, c’est qu’en touchant à 30 Millions d’Amis, c’est un peu comme si on touchait à ce qui appartient à toute la famille ; c’est au patrimoine familial, qu’on transmet de génération en génération, que la décision de France 3 porte atteinte.

En plus, les émissions qui défendent le droit des animaux, qui permettent d’agir concrètement en leur faveur, il n’y en a qu’une et c’est 30 Millions d’Amis ! Dana Hastier se trompe en disant que 30 Millions d’Amis est une vieille émission. C’est une émission culte ! Ce n’est pas la même chose.

F30MA : Pour vous, quelles sont les valeurs de l’émission ? Vos souvenirs ?

KR : Cette émission a réussi à montrer que quel que soit son âge, son milieu social, sa couleur de peau ou le lieu où l’on vit, on se retrouve tous autour des animaux. Et que ces animaux nous aiment peu importe qui l’on est ! Quand j’étais plus jeune, je regardais Mabrouk. D’ailleurs, je regardais l’émission presque uniquement pour lui ! Je suivais ses aventures et je trouvais ça drôle de le voir vadrouiller partout.

Je n’avais pas de chien à l’époque, j’en avais même un peu peur, mais Mabrouk était l’exception. Ensuite, quand je suis arrivée au magazine 30 Millions d’Amis en 2006, j’ai eu l’honneur de rencontrer Reha Hutin. Cette rencontre m’a marquée car elle était l’incarnation de mes rêves d’enfance : elle avait été aux côtés de Mabrouk et de Jean-Pierre Hutin !

F30MA : Le magazine est lui aussi l’un des derniers moyens de défendre encore la cause animale, notamment auprès des jeunes. Une sacrée responsabilité, non ?

KR : Oui bien sûr, mais c’est notre rôle !

« Veggan », le nouveau et horrible concept

Il y a quelques jours, nous parlions du véganisme et des oeufs. Nous y disions, pour résumer, que les oeufs ne tombent pas du ciel mais dépendent d’une certaine production, qui elle-même est nécessairement liée à l’exploitation animale.

C’est cela avoir une vision universelle et ne pas se limiter à un point de vue individuel. Naturellement, les partisans de la petite production, du localisme, des zads, réfutent cela.

« Il n’y a pas de mal », voilà le refrain, tel que celui d’Ellen DeGeneres, présentatrice américaine qui se dit vegan mais qui « accepte » les oeufs de sa voisine qui « possède » une poule.

Il y a même désormais un terme pour cela, car ces dandys de la morale sont prêts à tout : « veggan » – ce qui donnerait une personne se disant « vegan » mais intégrant les oeufs dans son alimentation.

Voici une définition donnée par Metro Montreal :

Qu’est-ce que la diète «veggan»?

Non, ce n’est pas une faute de frappe. La diète «veggan», avec deux «g», veut dire qu’on mange végétalien, mais qu’on accepte aussi les oeufs dans son alimentation. On retrouve donc le mot «egg» dans «veggan». L’expression est anglophone, mais elle est utilisée par tous.

Si le mot «veggan» a été créé, c’est parce qu’en mangeant des oeufs, on ne peut pas se considérer comme végétalien. Pour être végétalien, il faut s’abstenir de consommer tous les produits issus d’animaux, dont les oeufs. Certains végétaliens se laissent cependant tenter par les oeufs, qui sont une excellente source de protéines.

La tendance est bien imprégnée sur les réseaux sociaux, alors que plusieurs partagent leur repas «veggan», incluant un oeuf ou deux.

Il va de soi qu’internet est justement ici le vecteur « chic » d’une telle démarche, surtout sur instagram, avec par exemple une « experte » journalistique en alimentation comme Vicky Anne Hadley.

On est ici dans la course à ce qui sera à la mode, nouveau, original, etc.  On est dans une démarche non seulement anthropocentriste, mais également individualiste.

Tellement d’ailleurs, que heureusement les réactions sont très nombreuses en Angleterre, où cette horreur « veggan » est née, afin de tenter d’organiser un contre-feu à ce qui apparaît comme une tentative hypocrite de plus visant à relativiser le véganisme.

Mais comme la presse est friande de choses « originales » pour remplir du papier, qu’il est toujours utile pour les libéraux de nier les principes formels et « dogmatiques » du véganisme, il y a un espace pour le « vegganisme ». Il est restreint, mais cela contribue à attaquer le véganisme.

On ne soulignera d’ailleurs jamais assez à quel point Paris joue ici un rôle d’avant-garde bobo « semi-vegan », à la mode New Yorkaise et « fashion », qui est à l’opposé de Berlin et Vienne. On a l’impression que des bobos, des grands bourgeois désireux de faire une carrière universitaire, des entrepreneurs notamment dans la restauration, ont fait main basse sur le véganisme.

Ce n’est pas qu’une impression d’ailleurs, et cela montre le côté friable du véganisme en France. C’est une sorte d’effet de mode, qui ne durera qu’un temps.  Aussi s’agit-il de souligner les valeurs d’origine et véritables!

Terrasses chauffées « rétablies » à Paris et loi sur la biodiversité écornée

Ce qui est vraiment frappant, c’est à quel point la société ne fait même pas semblant d’aller dans le sens de l’écologie. Il suffit de lire la presse pour voir à quel point les choses avancent… pour reculer.

Voici deux exemples pathétiques. Le premier concerne l’interdiction des terrasses chauffantes, le second la loi sur la biodiversité. Dans les deux cas, cela fut un pas en avant, deux pas en arrière.

Voici ce que Le Parisien constatait hier, dans son article La justice autorise les contre-terrasses chauffées :

Non, les contre-terrasses des bars et restaurants de la capitale ne sont pas interdites de chauffage ! C’est du moins ce qu’a jugé, vendredi dernier, le tribunal administratif de Paris, après l’examen du dossier présenté par la propriétaire de l’établissement les Patios, un établissement de la place de la Sorbonne (Ve).

La décision, qui vient contredire un arrêté municipal de mai 2011, interdisant de chauffer ces espaces — généralement situés en vis-à-vis des brasseries, un peu à l’écart de l’établissement dont ils dépendent — devrait, à l’évidence, faire jurisprudence.

Et concerner des centaines de cafés parisiens. « Cette décision, détaille Me Philippe Meilhac, l’avocat des Patios, s’applique à tous les titulaires de l’autorisation d’exploitation d’une contre-terrasse, qui peuvent désormais utiliser du chauffage, qu’elle que soit la période de l’année. »

La Ville de Paris, qui devrait faire appel de cette décision, plaide son côté, la dangerosité des dispositifs de chauffage pour la sécurité des consommateurs, et leur incompatibilité avec la préservation de l’environnement… Des arguments qui n’ont pas convaincu la justice.

« En l’absence de tout élément de nature à démontrer ce qui est avancé, l’article du règlement des étalages et terrasses prévoyant une interdiction totale de tout dispositif de chauffage sur les contre-terrasses, est entaché d’illégalité », tranche le tribunal administratif.

Précisant également que les Patios sont déchargés des 28 589 € qui étaient réclamés à l’établissement par la Ville de Paris, au titre de la taxe sur le chauffage… pourtant interdit par l’arrêté !

La triste blague dans cette histoire, c’est que les terrasses chauffantes n’ont de toutes manières jamais cessé d’exister à Paris…

Voici également ce que Le Monde constate dans son article « Biodiversité : le Sénat vote une loi écornée par le lobby des chasseurs » :

Des reculs importants sur la chasse ou les néonicotinoïdes

A côté de ces avancées, le texte issu des travaux du Sénat affiche aussi d’importants reculs.

« Il s’agit, au final, d’un texte très hétérogène, commente Ronan Dantec (Loire-Atlantique), chef de file du groupe écologiste. Nous avons obtenu de vraies victoires pour la protection de la biodiversité, mais le lobby des chasseurs, des agriculteurs et des industriels reste très organisé au Sénat. » De fait, le groupe d’études chasse et pêche de la chambre haute, qui transcende les courants politiques, compte 84 membres, sur 348 sénateurs, qui se sont montrés extrêmement actifs tout au long des débats.

C’est ainsi que l’interdiction de la chasse aux oiseaux à la glu ou à la colle, approuvée par les députés, a disparu. De même que l’interdiction de chasser les mammifères en période de reproduction. Ainsi encore que l’autorisation du chalutage en eaux profondes – une pratique dévastatrice pour la faune et les fonds marins –, qui avait été supprimée par la commission du développement durable du Sénat, et qui a été rétablie.

Une autre régression marquante concerne les néonicotinoïdes, ces pesticides reconnus nocifs pour les insectes pollinisateurs et, plus généralement, pour l’environnement et la santé. Les députés avaient voté leur interdiction à compter du 1er janvier 2016. Les sénateurs sont revenus sur cette mesure. Il est seulement prévu que le ministre de l’agriculture prenne, dans les trois mois suivant la promulgation de la loi, un arrêté déterminant « les conditions d’utilisation » de ces substances chimiques. Cela, en tenant compte des « conséquences sur la production agricole », ce qui augure mal d’un bannissement de ces produits.

En conclure que les lobbies ont imposé leur loi serait excessif. « Une frange de sénateurs, notamment pro-chasse, mène un combat de fond contre la loi, mais une partie de leurs amendements a été retoquée, note Christophe Aubel (Humanité et biodiversité).

Dans la plupart des groupes, les rapports de force sont différents de ceux d’il y a quelques années. Une part importante des sénateurs ont compris que l’avenir de la biodiversité est aussi celui des sociétés humaines, bien au-delà de simples histoires de fleurs et d’oiseaux. »

On remarque comment l’article tente tout à fait classiquement de relativiser le poids du « lobby » de la chasse. Alors que tout ce qui est raconté ici est tout à fait clair et devrait être totalement dénoncé. Rompre avec tout cela est une nécessité. On voit bien que par « respect » des valeurs dominantes et des institutions, le pas n’est ici pas franchi par Le Monde, ou encore Le Parisien…

Vegan Reich : « Rage of a prophet »

Voici les paroles de la chanson « Rage of a prophet » de Vegan Reich, de 1995, où l’on retrouve l’expression « Forward to Eden » qui deviendra l’un des mots d’ordre hardline.

On devine ici déjà comment la tendance « religieuse » l’emporte sur le projet révolutionnaire et plus la cause semble « impossible » plus il y a du mysticisme et de la misanthropie.

C’est la contradiction : il faut à la fois revenir en arrière à notre « état originel » et aller de l’avant vers l’Eden, ce qui s’oppose et rend les propos du « prophète » qui parle dans la chanson paradoxaux.

We came onto this scene revealing truths not told by those in search of fame and gold.
Made a plea for you to change your evil ways. A warning: we won’t tolerate the way you live in a fall from grace.

Nous sommes venus dans cette scène révélant des vérités non racontées par ceux à la recherche de la gloire et de l’or.

Ayant fait un plaidoyer pour que vous changiez vos voies maléfiques. Un avertissement : nous ne tolérerons pas la façon dont vous vivez dans une chute de la grâce.

Back to our original state, forward to Eden and the way it should be.
A demand that one law’s obeyed and all transgressions cease your choice deliverance from hell or riddance by the flame.

Retour à notre état d’origine, en avant vers l’Eden et la façon qui devrait être.

Une exigence selon laquelle une loi doit être obéie et toutes les transgressions cessent, votre choix la délivrance de l’enfer ou la mise de côté par la flamme.

You made the choice to turn your back again and then blame me for what I said would come:
A prophecy of rage which foretold of coming days where you are laid to waste by the storm your evil deeds did bring.

Vous avez fait le choix de tourner le dos à nouveau et de me blâmer pour ce que je disais qui viendrait :

Une prophétie de rage qui prédit des jours à venir où vous êtes mis au rebut par la tempête qu’a amené vos mauvaises actions.

How dare you shift the blame when it’s you who wrought this pain. It wasn’t us who turned away it wasn’t I who went astray.
Our sols are pure our hands are clean we live our lives in harmony.

Comment osez-vous porter le blâme quand c’est vous qui avez forgé cette douleur. Ce ne fut pas nous qui nous sommes détournés, ce n’est pas moi qui me suis égaré.

Nos sols sont purs nos mains sont propres nous vivons nos vies en harmonie.

The laws of nature we obey from its call we never flee to break the chains from life enslaved a pledge we’ll keep to our dying day.
With wise thoughts and thoughtful deeds a higher power guides our way.

Aux lois de la nature nous obéissons à son appel nous ne fuyons pas afin de briser les chaînes de la vie asservie un serment que nous allons garder jusqu’à notre dernier jour.

Avec des sages pensées et des actes réfléchis une puissance supérieure guide notre chemin.

While you who condemn such righteous ones point those fingers with bloodstained hands in shadows – committing sins bringing darkness across the land.
That wickedness you have sewn will surely cause your blood to run. Nobodies fault but your own, remember that when you hear… The executioner’s song!

Alors vous qui condamnez de tels justes pointez ces doigts de mains entachées de sang dans l’ombre – commettre des péchés apporte l’obscurité à travers le pays.

Cette méchanceté que vous avez cousu va certainement faire couler votre sang. La faute de personne, mais la vôtre, rappelez-vous cela lorsque vous entendez … Le chant du bourreau!

Le véganisme et les oeufs

C’est une question qui revient de temps en temps : pourquoi, après tout, disent des non véganes, refuser les œufs de poule ? Ceux-ci sont produits de manière naturelle par la poule et s’ils ne sont pas fécondés, alors ils ne servent à rien, donc autant les « récupérer ».

Voici une présentation scientifique du processus par Espace Sciences :

« A l’âge adulte, la poule possède quelques milliers d’ovules appelés ovocytes. Chaque jour, un d’eux se développe jusqu’à devenir, en une dizaine de jours, le jaune dit vitellus. Le vitellus mûr est libéré dans l’oviducte, sorte de tuyau de 65 cm dans lequel l’oeuf se forme.

En quelques heures, le blanc d’oeuf se forme autour du vitellus qui tourne sur lui-même pour maintenir le jaune au centre. Puis, les deux membranes coquillières sont élaborées à partir de carbonate de calcium que la poule stocke dans ses os et ses intestins. Les muscles internes de l’oviducte continuent d’agir pour faire tourner l’oeuf sur lui-même et uniformiser la coquille.

Il ne reste plus qu’à colorer l’oeuf par des pigments contenus dans les sécrétions biliaires et l’évacuer par le cloaque. Cloaque qui sert aussi à recueillir le sperme du coq pour féconder le vitellus. Dans ce cas, l’oeuf pondu éclora en un poussin vingt et un jours plus tard. »

Il arrive que des personnes véganes n’arrivent pas à savoir comment répondre à cette question : après tout, il s’agit de refuser tout produit d’origine animale, catégoriquement, pour des raisons morales.

Le problème ici est que les gens non véganes harcèlent de remarques : et si la poule est heureuse dans un grand enclos, si on ne la tue pas pour manger et on ne la mutile pas, etc. etc.

Or, en réalité, la réponse est très simple. Il suffit de renverser la problématique, en abandonnant enfin la question de la consommation, pour aborder celle de la production.

On sait que bon nombre de véganes raisonnent de manière individuelle, se focalisant sur « leur » consommation. C’est là que se situe la faille des gens faisant la promotion des œufs de poule comme objet de consommation qui serait « possible ».

Ce qu’il faut faire, de manière correcte, en réalité, c’est se focaliser sur la production. Car les œufs de poule ne tombent pas du ciel, il faut bien que la poule vienne de quelque part. Qu’elle soit née, que ses parents soient nés, etc.

Séparer la poule de la vie de ses parents, de la réalité de son espèce, de son rapport à la Nature, est totalement anthropocentriste. On ne peut pas séparer la poule du coq, des autres poules, de la Nature dont elle devrait faire partie.

Le fait de poser la question : « pourquoi ne pas manger des œufs de poule ? » est un piège amenant à raisonner en question de consommation, alors qu’il faut raisonner en termes de production, et donc se demander d’où vient la poule.

Et comme en tant que personnes véganes, nous refusons l’exploitation animale, nous ne pouvons pas accepter par conséquent une partie de ce qui relève de l’ensemble de l’exploitation animale.

C’est là ce qui doit distinguer la libération animale des tentatives de retourner dans le passé, comme le veut la ZAD, qui n’hésite pas à tuer des poulets, petite production oblige.

Qu’au Moyen-Âge, l’exploitation des poules avait un sens, comme celle des animaux en général, c’est historiquement un fait facile à comprendre, mais au 21e siècle alors que l’humanité peut disposer d’une production végane très facilement, et donc d’une consommation végane ?

Le sel Cérébos et la queue de l’oiseau

Quand on achète du sel, on tombe souvent sur la marqué Cérébos, à l’étrange logo : on y voit un jeune garçon tentant de verser du sel sur la queue d’un oiseau.

C’est toujours une image très désagréable à voir, on ne peut que repenser à comment les enfants, mal éduqués (ou aucunement éduqués dans leur rapport à la Nature), ne cessent d’importuner les oiseaux, sous le regard attendri des parents qui sont incapables de remarquer la dimension barbare, dénaturée de la chose.

Voici l’explication, quelque peu dythirambique, de la marque elle-même.

Au début des années 60, Cérébos abandonne son emblème historique, l’épi de blé, trop éloigné du produit « sel » et se cherche une identité plus forte. C’est l’avènement d’un garnement au foulard rouge, courant après un oiseau pour l’attraper en lui versant du sel sur la queue, selon l’expression populaire.

Un bel hommage au fils de l’inventeur, un signe de vitalité complice pour une marque où la tradition et l’authenticité le disputent au dynamisme. 2011 voit l’arrivée d’un nouveau logo qui rend contemporain quelque chose d’ancien et fait qu’une marque patrimoniale devienne intemporelle.

La pureté est signifiée par le saut graphique qualitatif et le contenu émotionnel du petit garçon, qui de garnement devient ce petit garçon émouvant courant après son oiseau-étoile.

Le traité du petit garçon, en ombre dans un halo de lumière, lui confère à la fois la valeur de légende et de pureté, donc d’éternité. Le fait d’avoir travaillé le personnage en silhouette permet à chaque consommateur de se projeter dans l’enfant qu’il a ou qu’il a été.

UN PARFUM D’ÉTERNITÉ

Le sel Cérébos est entré de fait au Panthéon des grandes marques historiques, de celles qui contiennent un bout de notre enfance, de nos souvenirs, et qui constituent notre patrimoine. De celles qui font tellement partie de notre quotidien qu’on en oublie leur âge et qu’on ne s’étonne pas de les voir innover.

Et si nous étions tous des enfants de Cérébos ?

A quelle expression populaire est-il ici fait allusion? On ne voit pas trop le rapport avec le texte accompagnant d’ailleurs le logo de Cérébos :

Il était une fois… un petit garçon malade qui refusait de prendre son remède, trop fade. Un oiseau, recueilli par l’enfant, alla chercher le sel le plus pur et le déposa dans le remède, permettant à l’enfant de guérir. Ainsi naquit une longue amitié entre l’enfant et l’oiseau.

La solution est la suivante, expliquée par le blog Rêves de jour :

Non ce n’est pas une tentative désespérée de Cérébos pour faire augmenter la vente de sel.
Cérébos n’a en effet que repris une idée déjà bien ancienne puisque la première allusion à cette curieuse technique de chasse date des contes de Mother Goose (soit environ 1916) .

A l’origine, ces contes sont des traductions [en anglais] des célèbres Contes de ma mère l’Oye de Charles Perrault, auquels ont été ajoutées quelques comptines dont l’une d’elle a pour héros un idiot nommé Simon.

Simple Simon met a pieman, (Simon le simplet rencontre un pâtissier)
Going to the fair; (Allant à la foire)
Says Simple Simon to the pieman, (Simon le simplet dit au pâtissier)
« Let me taste your ware. » ( » Laisse moi goûter ta marchandise »)

Says the pieman to Simple Simon, (Le patissier dit à Pierre le simplet)
« Show me first your penny, » (Montre moi d’abord ta pièce)
Says Simple Simon to the pieman, (Simon le simplet dit au pâtissier)
« Indeed, I have not any. » (En fait je n’en ai pas)

Simple Simon went a-fishing (Simon le simplet alla pêcher)
For to catch a whale; (pour attraper une baleine)
All the water he could find (mais la seule eau qu’il put trouver)
Was in his mother’s pail! (était dans le seau de sa mère !

Simple Simon went to look (Simon le simplet alla regarder)
If plums grew on a thistle; (Si les prunes poussaient sur les chardons)
He pricked his fingers very much, (Il se piqua le doigt très fort)
Which made poor Simon whistle. (ce qui fit crier le pauvre Simon )

He went to catch a dicky bird, (Il alla attraper un gros oiseau)
And thought he could not fail, (et pensait ne pas pouvoir échouer)
Because he had a little salt, (puisqu’il avait un peu de sel)
To put upon its tail. (à poser sur sa queue)

He went for water with a sieve, (Il alla chercher de l’eau avec une passoire)
But soon it ran all through; (mais vite elle s’échappa à travers)
And now poor Simple Simon (Et maintenant pauvre Simon le simplet)
Bids you all adieu. ( nous te disons adieu)

( la traduction est de moi donc bon elle vaut ce qu’elle vaut, mais au moins c’est compréhensible ^^ )

La morale s’il en faut une est que s’il on est assez prêt pour mettre du sel sur la queue d’un oiseau on l’est aussi pour l’attraper, d’où l’inutilité totale de cette technique.
Il semblerait qu’il s’agisse d’une expression anglaise plus ancienne encore pour désigner des complications inutiles.

Quel rapport avec le sel et pourquoi Cérébos a-t-il choisi ce logo, mystère. Il est vrai qu’il donne une impression de mouvement et qu’il a le mérite de tenter une liaison de l’humanité avec la Nature, mais on a là davantage un contre-exemple qu’autre chose!

Alcool, tabac et cannabis en 2014, durant les « années collège »

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies a publié un nouveau rapport, sur l’usage d’alcool, de tabac et de cannabis parmi les collégiens.

On peut lire un bilan de six pages en pdf ici. Voici une synthèse de ce document par l’observatoire lui-même.

Les données de l’enquête HBSC 2014 permettent d’étudier les expérimentations et usages des trois produits psychoactifs les plus diffusés parmi les collégiens. L’enquête internationale HBSC (Health Behaviour in School-aged Children), menée dans une quarantaine de pays occidentaux sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), concerne les collégiens de 11, 13 et 15 ans. Elle permet de décrire l’ensemble de leurs comportements de santé.

En France, l’enquête HBSC est coordonnée par le service médical du rectorat de Toulouse, en lien avec l’Inserm 1027 et reçoit notamment le soutien de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) est pour sa part en charge de la thématique des drogues et de l’analyse des données de consommations de produits psychoactifs.

Le numéro de la publication Tendances 1 présenté aujourd’hui, concerne les résultats de l’enquête qui s’est déroulée entre avril et juin 2014 auprès de 10 434 élèves scolarisés sur le territoire métropolitain. L’enquête a été réalisée à la fois dans des établissements publics et privés. Ces résultats portent sur les expérimentations et les usages récents (c’est-à-dire ayant eu lieu au cours du mois) d’alcool et de cannabis, ainsi que sur les usages quotidiens de tabac durant les « années collège ». Les usages de chicha et de e-cigarette au cours de la vie ont également été mesurés.

Les évolutions par rapport à l’enquête précédente de 2010 et les différences selon le sexe sont en outre étudiées. Les grands enseignements de l’enquête sont détaillés ci-après. L’enquête HBSC confirme que les « années collège » constituent souvent un temps d’initiation des usages d’alcool, de tabac et de cannabis.

– Mise à part l’expérimentation de l’alcool, qui concerne un élève sur deux en classe de 6e (49 %), les autres comportements et usages au cours de la vie sont très rares au début du collège. Ainsi, un jeune sur 10 (10 %) a déjà fumé une cigarette et un sur vingt (5 %) déclare avoir été ivre en classe de 6e.

Pour le cannabis, ils ne sont que 1,5 % à indiquer en avoir déjà consommé lors de cette première classe du collège.

– En classe de 3e ces niveaux s’avèrent bien supérieurs : l’expérimentation de l’alcool est le fait de 8 collégiens sur 10 (80 %), celle du tabac de un sur deux (49 %), alors que près de 3 sur dix (28 %) ont déjà été ivres et que presque un quart (24 %) de ces élèves ont déjà fumé du cannabis. On notera que ces deux derniers niveaux d’expérimentation sont multipliés par 5 entre le début et la fin du collège.

L’enquête permet également de mesurer l’expérimentation de la chicha et celle de la cigarette électronique en classe de 3e qui concernent, respectivement, un peu moins et un peu plus de quatre élèves sur 10 (36 % et 45 %).

La répétition des usages de ces substances progresse fortement à la fin du collège.

– Concernant les usages plus fréquents (au moins une fois au cours des 30 derniers jours), les niveaux ont été mesurés en 4 e puis en 3e. Ils augmentent nettement entre les deux classes. La consommation d’alcool au moins une fois au cours des 30 derniers jours évolue de un élève sur cinq (23 %) en classe de 4e à plus d’un sur trois (37 %) en classe de 3e. Les ivresses au cours du dernier mois sont déclarées par 4 % des élèves de 4 e et plus du double (9 %) en 3e. Les consommations de cannabis au cours du mois écoulé doublent de 5 % à 11 %.

Concernant le tabac, pour lequel on mesure les usages quotidiens, ceux-ci sont multipliés par deux entre ces deux classes, passant de 6 % à 12%. Mais les niveaux mesurés par l’enquête de 2014 sont globalement inférieurs ou stables par rapport à ceux de 2010.

– Même si la prédominance de l’expérimentation d’alcool chez les élèves ne se dément pas, les consommations de boissons alcoolisées et les ivresses alcooliques sont en recul. Le niveau de l’expérimentation d’alcool est ainsi passé de 71 % à 64 % entre les deux enquêtes. La consommation au cours du mois d’alcool diminue pour sa part de 46 % à 30 % et l’ivresse récente de 11 % à 6 %.

Pour le tabac, l’expérimentation n’évolue pas significativement entre 2010 et 2014 (elle passe de 30 % à 28 %) tandis que l’usage quotidien de la cigarette recule de 12 % à 10 %. À propos du cannabis, les indicateurs sont stables. Son expérimentation par l’ensemble des collégiens se maintient à 10 % entre 2010 et 2014 et l’usage récent à 8 % entre les deux enquêtes.

– Ces changements semblent surtout à imputer aux comportements des jeunes filles. Leur niveau d’expérimentation de boissons alcoolisées est inférieur à celle des garçons en 6e et l’enquête HBSC 2014 montre que ce décalage se maintient tout au long du collège. Concernant le tabac, alors que les usages au cours de la vie des collégiennes étaient très proches de ceux des garçons en 2010, les filles sont désormais moins souvent expérimentatrices, même en classe de 3e. Il en va de même pour les expérimentations de cannabis en diminution pour les filles en 2014 par rapport à 2010, alors qu’elles progressent chez les garçons (d’où la stabilité de l’indicateur pour l’ensemble des collégiens).

Au total, les comportements décrits par l’enquête HBSC 2014 montrent qu’il n’y a pas une plus grande précocité des usages par rapport à 2010 bien que ceux-ci s’intensifient toujours fortement à la fin du collège.

La stabilité, voire le recul, de différents indicateurs pour l’alcool et le tabac s’inscrit dans un contexte de renforcement des mesures de protection des plus jeunes depuis dix ans (en particulier l’interdiction de ventes aux mineurs issue de la loi HPST). Il est cependant trop tôt pour déterminer si ce recul des expérimentations parmi cette nouvelle génération d’adolescents sera durable et aura une incidence sur les comportements d’usage à la fin de l’adolescence, qui demeure une période d’initiation encore importante.

Les résultats de l’enquête ESPAD auprès des lycéens qui seront présentés en 2016 fourniront de premiers éléments. Rappelons en effet que les données de l’étude ESCAPAD 2014 de l’OFDT 2 menée à 17 ans avaient pour leur part mis en lumière des hausses des usages d’alcool, de tabac et de cannabis.

Rapport du WWF sur la Méditerranée

Le WWF a publié un rapport au sujet de la mer Méditerranée, intitulé « Croissance bleue : La Méditerranée face au défi du bon état écologique », dont la longue synthèse est disponible au format PDF ici.

Ce qui est constaté est en quelque sorte résumé par le WWF de la manière suivante :

« Tous les secteurs traditionnels de l’économie maritime tels que le transport, le tourisme, l’aquaculture ou bien d’autres, se développent de manière exponentielle et devraient poursuivre leur croissance au cours des 20 prochaines années, à l’exception de la pêche professionnelle.

Cette évolution crée une compétition grandissante entre secteurs pour une superficie et des ressources marines limitées. Il en résulte de nouveaux impacts sur des écosystèmes déjà sous pression. Le bassin méditerranéen ne peut plus attendre ! Il est désormais urgent d’élaborer une planification intégrée de l’économie maritime sur le long terme. »

Voici par exemple quelques données concernant le gaz et le pétrole :

« Les contrats d’exploration couvrent ainsi actuellement pas moins de 23 % de la surface de la Méditerranée, pourcentage auquel s’ajoutent les zones ouvertes par les gouvernements à l’exploration et l’exploitation potentielles d’hydrocarbures (zones ouvertes) ou donnant lieu au lancement d’appels d’offres (blocs en cours d’adjudication), qui représentent 21 % de sa superficie).

La production pétrolière en mer pourrait progresser de 60 % entre 2010 et 2020 dans la région méditerranéenne, passant de 0,7 Mbj à 1,12 Mbj.

La production gazière en mer, elle, pourrait être multipliée par cinq entre 2010 et 2030, passant de 55 Mtep/an à 250 Mtep/an à l’échelle de la Méditerranée. »

L’exploitation animale est également en expansion. Rappelons que le WWF n’y est pas du tout opposé, appelant seulement à une exploitation animale « durable ». Voici ce qui est expliqué pour l’aquaculture, un phénomène grandissant à grande vitesse, qu’on sous-estime malheureusement alors que c’est quelque chose de très important à saisir et à combattre :

« Depuis la décennie 1970, le secteur aquacole se développe vigoureusement dans les pays bordant la Méditerranée, avec un taux de croissance de 70 % entre 1997 et 2007.

Sa croissance devrait se poursuivre, dans un contexte marqué par le déclin des stocks sauvages et la progression de la demande de produits de la mer pour la consommation humaine. Selon les prévisions, les pays méditerranéens dont l’aquaculture est encore peu développée vont exploiter leur potentiel de croissance dans les années qui viennent.

Dans les pays où l’activité est déjà bien implantée, comme les États membres de l’UE, son essor va s’appuyer sur des techniques de production respectueuses de l’environnement.

Résultat, l’aquaculture méditerranéenne pourrait plus que doubler de taille d’ici 2030 en termes de production et de valeur. Bien que ce mouvement soit appelé à créer de nouveaux emplois, il ne sera toutefois pas sans défis pour l’environnement. (…)

L’aquaculture pèse dorénavant pour plus de 50 % de la production halieutique en région méditerranéenne. Sur le total, les deux tiers de la production aquacole proviennent de la pisciculture (dont l’élevage du thon rouge), tandis que la conchyliculture (élevage de mollusques) en représente un tiers.

La production aquacole en eaux marines et saumâtres s’élève à 1,2 million de tonnes par an, soit 3 % de la production mondiale réalisée dans ces milieux, et près de 75 % de la production aquacole totale de la Méditerranée (qui inclut la production en eaux douces).

Si, traditionnellement, l’aquaculture méditerranéenne s’est spécialisée dans la conchyliculture, qui comptait pour 62 % de la production totale en 1992, la part de la pisciculture s’est nettement accrue depuis, passant de 37 % à cette date à 53 % en 2001.

La production aquacole de la région méditerranéenne est concentrée à 95 % dans six pays : Égypte, Grèce, Italie, Espagne, France et Turquie. (…)

Durant les 40 dernières années, le taux de croissance annuel du secteur aquacole a systématiquement dépassé 8 %, en faisant passer la production de 540 000 tonnes en 1990 à 1 400 000 tonnes à 2010. »

Voici ce que le WWF constate au sujet de la pêche :

« La mer Méditerranée se caractérise par la richesse de sa biodiversité et l’absence de grandes pêcheries abritant une seule et même espèce, le thon rouge étant une exception. Aujourd’hui, sur les 73 000 navires de pêche y exerçant leur activité, les petits navires artisanaux sont de loin majoritaires, puisqu’ils représentent 80 % de l’ensemble des navires. (…)

À la fin du siècle dernier, les pressions halieutiques se sont fortement accentuées dans la mer Méditerranée, conséquence du passage d’une activité essentiellement artisanale et côtière à une exploitation intensive.

Depuis les années 1990, la région enregistre un déclin des prises sous l’effet de la surexploitation des stocks, alors que la demande de produits de la mer évolue en sens inverse. »

Comme on le voit, l’aquaculture prend, en mer Méditerranée, la place de la pêche. La pêche artisanale relevant du pillage cède le pas à une industrie hyper développée digne des usines… Le petit capitalisme a abouti au grand et asservit l’océan.

Le même jour que la demande d’interdiction du gavage des oies : celle du soutien aux éleveurs

Nous avions parlé hier de la visite de Pamela Anderson à la conférence de presse de Laurence Abeille, une député EELV, à l’assemblée nationale, demandant une loi contre le gavage des oies.

Parlons maintenant de cet autre événement parlementaire qui s’est déroulé le même jour, soit avant-hier. En effet, nous sommes en France, pays de tout et son contraire.

En l’occurrence, le même jour donc, une député demandait que soient soutenus les éleveurs gavant les oies, en raison d’une influenza aviaire. Cette grippe aviaire a amené un gel de la « production » et fait qu’il y aura une chute d’un tiers de la production de « foie gras » dans le sud-ouest cette année.

Le Figaro présente la chose ainsi :

Si les pouvoirs publics décident de mettre en place un vide sanitaire de quatre semaines, «la perte de production sera de 9,5 millions de canards dans les 18 départements concernés», qui en comptent au total 28,5 millions, a détaillé M. Barrailh, président du Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (Cifog) et administrateur de la coopérative Euralis.

Ces 18 départements représentent 80% de la production de foie gras en France, où l’on recense au total 36 millions de canards, selon le Cifog.

«Les premières estimations font état d’un trou de production de 30 à 50% suivant les zones», a indiqué de son côté Dominique Duprat, directeur général adjoint de Delpeyrat, l’un des principaux producteurs de foie gras (13% du marché).

Or, cette député qui est allée soutenir les éleveurs est elle-même EELV! Il s’agit de Brigitte Allain, qui a été une importante dirigeante de la Confédération Paysanne !

Voici sa demande au gouvernement, effectuée le même jour que la demande d’une autre député EELV que le gavage soit aboli (mais non le « foie gras ») :

QAG Influenza aviaire 19012016 par BrigitteAllain

Question au Gouvernement – Brigitte Allain Le 19 janvier 2016

Ma question s’adresse au Ministre de l’agriculture.
Je m’interroge sur les dispositions prises pour enrayer la maladie dite Influenza aviaire.
Certes, elles permettront peut-être à la France de relancer ses exportations de volailles mais la voix des producteurs fermiers a-t-elle été entendue ?

J’ai reçu hier, à Bergerac, des éleveurs fermiers qui commercialisent en circuit court.
Certains d’entre eux pratiquent l’accueil à la ferme et fournissent les bonnes tables.
D’ores et déjà, ils savent que ces mesures représentent la perte d’une année de production pour les oies, six mois pour les canards.
Ces fermes emploient de nombreux salariés à temps plein, grâce à la transformation et à la vente directe.

Sur les conséquences économiques :
Les inquiétudes des éleveurs sont d’autant plus fondées que leurs trésoreries sont déjà très fragilisées par une filière longue imposant des prix de plus en plus bas.
De quoi vont-ils vivre ?
Les indemnités couvriront-elles la totalité du manque à gagner ?

Les éleveurs admettent la nécessité de plans de luttes efficaces :
Leur métier leur a appris que l’équilibre sanitaire dans les élevages est une affaire subtile.
Ils plaident pour des dispositifs raisonnables adaptés pour les élevages et des accouveurs fermiers.
Aussi, je vous demande : quels éléments scientifiques attestent qu’un tel vide sanitaire permettrait d’éradiquer durablement la maladie ?

Leur crainte, que je partage, est que ces mesures permettent de blanchir les filières industrielles, dont on sait que les multiples transports entre naisseurs, éleveurs, gaveurs et autres fournisseurs d’aliments, ne sont pas sans risque sanitaires.
Les paysans du Périgord et du Sud-ouest, qui ont le soucis du bien-être animal et de la qualité de leurs produits, créent des emplois, de la valeur ajoutée sur leur territoire rural, risquent d’être sacrifiés.

On nage en pleine schizophrénie, mais ce n’est guère étonnant. Il n’y a aucune culture de fond, tout est effectué de manière idéaliste. On a deux députés EELV qui, le même jour, disent plus ou moins le contraire, ce qui montre bien l’incohérence totale d’EELV.

Il n’y a aucune ligne de conduite, aucune réflexion sur rien, on a en même temps une député voulant interdire le gavage et une autre disant que les éleveurs concernés ont le « souci du bien-être animal »!

On notera, pour finir, la défense par François de Rugy de cette même ligne écolo-facho de défense du terroir. Là pour le coup cela saute aux yeux de manière assez claire.

Cet éloge du petit producteur est ignoble, c’est du pétainisme modernisé, c’est en contradiction avec ce dont on a besoin : d’une humanité entièrement unifiée, pratiquant le véganisme en défendant la Nature, sur une planète verte et bleue !

Pamela Anderson à l’assemblée nationale contre le gavage

Est-il possible de contourner ce qu’on appelle le peuple? La réponse, claire et franche, doit être non. Il faut dire non aux contorsions infinies que certains font, sous prétexte de bonnes intentions.

En l’occurrence, la viste de Pamela Anderson à l’assemblée nationale pour soutenir une loi contre le gavage est un scandale. Cela fait passer les personnes défendant les animaux pour des êtres adeptes d’une culture commerciale et superficielle que Pamela Anderson représente.

Cela ridiculise la cause, pour le plaisir du « show », avec même les gendarmes intervenant pour repousser photographes et cameramen. Tout pour la galerie, voilà le sens de cette initiative, car bien sûr la proposition de loi a été balayée, unanimement rejetée par tous les partis politiques. Ce n’est pas Pamela Anderson qui va être la grande dirigeante de la révolution culturelle balayant l’infâme idéologie du terroir…

Voici le texte de la proposition de loi, qui est parfaitement ridicule et n’a comme seul but que la provocation :

Proposition de loi
Article unique

L’article L. 654-27-1 du code rural et de la pêche maritime est ainsi rédigé :

« Le gavage des palmipèdes pour la production de foie gras est interdit.

La seule fonction de cela est la provocation et cela n’a pas raté. Tous les partis politiques se sont précipités pour défendre le foie gras.

Le député Les Républicains Jean-Louis Costes a dit que l’interdiction du gavage était une pure folie, mais surtout il y a eu pas moins qu’un courrier commun aux députés de la part des présidents des groupes PS, PRG, Front de gauche, UDI et LR, ainsi que l’ancien président du groupe écologiste François de Rugy, afin de défendre le gavage!

Hugues Fourage, porte-parole du groupe PS, s’est permis au passage un jeu de mot sur le gavage :

« La venue de Mme Anderson, ça me gave et ça me gonfle. »

Évidemment, Marie-Pierre Pé, déléguée du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cofig), a affirmé son « indignation dans le moment que nous vivons ».

CPNT (Chasse, pêche, nature et traditions) a aussi fourni un texte assez révélateur…

Pamela Anderson vient à l’Assemblée nationale soutenir la proposition de loi de la députée écologiste Laurence Abeille qui ne veut plus du gavage des oies et des canards.

Pas de doute, Labeille préfère les dindes gonflées au silicone aux bonnes oies gavées au maïs des Landes, du Périgord, de Vendée ou d’Alsace…

Décidément, à CPNT nous n’avons pas les mêmes valeurs ! Nous préférons le naturel, l’authenticité et le bon goût des savoirs faire du terroir au mauvais goût des écologistes pour le factice bourré de plastique et leur appétence pour les interdits.

Plus que jamais, le Mouvement de la ruralité soutient les hommes et les femmes de la filière du foie gras, fleuron de l’économie de nombreux territoires ruraux, qui n’ont vraiment pas de leçon à recevoir d’une starlette siliconée…

Et on notera au passage que le texte justifiant la proposition de loi, faite par la député EELV Laurence Abeille ne dénonce pas le foie gras, seulement le gavage! On pourrait produire du foie gras sans gavage, et éventuellement profiter si l’on veut des variantes végétales…

Lors d’une conférence de presse, j’ai présenté une proposition de loi visant à interdire le gavage des palmipèdes pour la production de foie gras, avec le soutien de la Fondation Brigitte Bardot et la présence de Pamela Anderson, Delphine Wespiser, Paul Watson et Henry-Jean Servat.

Le texte de la proposition de loi :

En décembre 2015, un nouveau rapport scientifique visant à évaluer les conséquences de la production de foie gras sur le bien-être des canards a été présenté. Ce rapport, réalisé à la demande de l’association belge GAIA par la prestigieuse université de Cambridge (Royaume-Uni), a été co-écrit par le Docteur en biologie Irene Rochlitz et mené par le Professeur Donald M. Broom, autorité scientifique de notoriété mondiale en matière de bien-être animal.

Les résultats de ce rapport sont sans équivoque, la pratique du gavage est fortement préjudiciable au bien-être des canards. Il rejoint ainsi les conclusions du rapport du comité scientifique de la Commission européenne publié en 1998 : « le gavage, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, est préjudiciable au bien-être des oiseaux ».

D’après la directive 98/58/CE du Conseil du 20 juillet 1998 (Art. 14) concernant la protection des animaux dans les élevages : « Aucun animal n’est alimenté ou abreuvé de telle sorte qu’il en résulte des souffrances ou des dommages inutiles et sa nourriture ou sa ration de liquide ne doit contenir aucune substance susceptible de lui causer des souffrances ou des dommages inutiles. »

Pour la production de foie gras, les oiseaux sont forcés deux fois par jour d’avaler une bouillie de maïs projetée par une pompe pneumatique jusqu’à l’apparition d’un état pathologique du foie : la stéatose hépatique. Pour ce faire, le gaveur saisit le cou de l’animal et y introduit un long tube métallique jusqu’à l’œsophage. A la fin de la période de gavage, le foie des animaux a atteint un volume dix fois supérieur au volume normal.

Les canards peinent à se déplacer et halètent pour réguler leur température corporelle. On remarque aussi très souvent chez les oiseaux des lésions au cou, des inflammations et des infections. Sur les 12 jours qui marquent la période de gavage, le taux de mortalité des oiseaux est de 10 à 20 fois plus élevé que dans des élevages de canards de chair. En outre, la production de foie gras entraîne l’élimination (par broyage ou gazage) de millions d’individus femelles dont le foie, trop veineux, est inapte à la consommation en tant que foie gras.

Douze pays de l’Union européenne interdisent formellement le gavage ou interprètent les lois de protection animale comme condamnant de facto cette pratique. Seuls 5 pays de l’UE produisent du foie gras (France, Espagne, Bulgarie, Hongrie, Belgique). Le gavage est également interdit en Israël, Suisse, Norvège, Argentine, Turquie ainsi que dans l’Etat de Californie aux Etats-Unis.

Dans un sondage IFOP pour la Fondation Brigitte Bardot de janvier 2016 [1], à la question « pour produire du foie gras, sachant qu’il existe des alternatives, seriez-vous favorable à l’interdiction du gavage ? », 70% des Français répondent oui. L’interdiction du gavage est donc largement partagée par nos concitoyens, et encore davantage chez les plus jeunes (76% chez les moins de 35 ans).

Il est possible de produire du foie gras sans recourir au gavage des palmipèdes, en ajoutant des ingrédients au foie sain, après l’abattage. Cette méthode de production a au moins le mérite d’éviter la pratique très controversée du gavage. Il existe aussi de nombreuses alternatives végétales garanties sans souffrance animale.

Aussi, cette proposition de loi vise à interdire le gavage des palmipèdes (canards, oies) pour la production de foie gras.

[1] L’enquête menée auprès d’un échantillon de 1 006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 4 au 7 janvier 2016.

Tout cela n’a aucun sens, si ce n’est de remplir l’actualité de vagues propositions à prétention morale, hors contexte, hors culture, en dehors de la vie quotidienne des gens. Croit-on vraiment aider les animaux avec ce genre de choses?

« Maximiser le prix unitaire de l’agneau vendu »

L’exploitation animale est une économie, une vision du monde, une méthode, une démarche. Cela représente des décennies, des centaines d’années de tradition d’un côté, de même que cela reflète une tendance totalement actuelle de généralisation de l’exploitation du vivant.

On ne soulignera jamais assez cela et voici, à titre illustratif, quelques passages d’une thèse universitaire (SupAgro / INRA) intitulée:

La commercialisation des produits, source de flexibilité pour les éleveurs? : Le cas del’élevage ovin allaitant du Languedoc-Roussillon

C’est un exemple de comment la pensée élaborée dans notre société est mise au service… de la quête de profit. Le résumé explique ouvertement cela, par ailleurs :

« Nous nous attachons, dans ce travail de thèse à traiter de la question de la commercialisation comme source de flexibilité mobilisée par les éleveurs pour saisir des opportunités ou faire face aux risques de marché et aux risques institutionnels. Nous abordons cette question à partir de l’étude de de la production d’ovin allaitant du Languedoc-Roussillon.

Ce travail s’appuie sur un dispositif de 50 enquêtes en exploitations, complété par 8 suivis d’élevage sur 1 ou 2 campagnes.

Des enquêtes rétrospectives ont également été menées pour percevoir les transformations de 8 autres élevages sur le long terme. Dans un premier temps, nous décrivons 7 façons de commercialiser les agneaux, en utilisant une notion clé, le couple produit acheteur (CPA) qui lie le système à son environnement.

Cette diversité des façons de commercialiser est sous-tendue par des logiques d’élaboration des résultats économiques, en jouant sur les produits et les circuits pour maximiser le chiffre d’affaire ou réduire les coûts de production. »

Ce qui est terrible, c’est que les partisans de l’exploitation animale sont méthodiques, pratiquant l’enquête du terrain, connaissant très bien ce qui se passe. Voici quelques extraits de la thèse, qui montrent cette activité au service de l’exploitation, contribuant à comprendre comment « maximiser le prix unitaire de l’agneau vendu »…

« Tarondeau 1999 mentionnent que cette flexibilité « produits », matérialisée par une diversité commerciale, induit l’apparition d’une diversité technique.

Cette dernière, nécessaire pour la fabrication d’une diversité de produits, finit par devenir une source de contraintes pour le producteur (Fouque, 1999).

Sans aller jusqu’à l’analyse de cette diversité technique, Astigarraga et al., (2008) notent que la mise en œuvre de cette flexibilité « produits » nécessite de retarder la différenciation des produits jusqu’au dernier moment. Une race très « plastique », comme la race bovine Limousine, permet cette pratique, utile lorsqu’on vend des génisses de boucherie et des génisses pour la reproduction.

Lait et viande constituent les produits essentiels issus de l’élevage ovin français (Aubron et al., 2011). Le lait est le résultat d’un processus de sécrétion (Ramet, 1985 ; Chantegrelet et Flachat). Il peut être produit en continu sur une longue période de l’année.

La viande, elle, est une spéculation d’accrétion (Micol et al., 2003). Cette différence de nature physiologique conduit à une expression singulière de la flexibilité « produits » pour les secteurs laitiers et allaitants.

Les travaux de recherche analysant la flexibilité « produits » en élevage se concentrent surtout en production bovine allaitante (Cessieux, 2005 ; Lemery, 2005 ; Ingrand et al., 2008; Astigarraga et al., 2008 ; Mosnier, 2009). »

« Les opérateurs de l’aval recherchent des produits aux caractéristiques spécifiques, ce qui représente, dans certains cas, une contrainte pour les éleveurs.

Ainsi les agneaux légers maigres destinés à l’engraissement dans le bassin de Roquefort doivent peser en moyenne 15 kg vif, et avoir une vitesse de croissance la plus importante possible, et doivent être habitués à consommer du grain.

Les agneaux de boucherie ont l’obligation, pour être vendus sous SIQO [Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine] de posséder un certain nombre de caractéristiques, inscrites dans un cahier des charges, dont, en particulier, un poids et un âge minimum et maximum. Quant aux mâles halal, c’est le phénotype (taille, cornure), qui est évalué, par l’acheteur, en plus de l’âge qui doit être au minimum de 6 mois.

Le plus ou moins grand respect de ces caractéristiques est un argument pour négocier le prix dans la transaction entre l’éleveur et son client. »

« Une autre façon d’améliorer le résultat économique de l’exploitation est de chercher un circuit le plus rémunérateur possible. Ainsi, pour une façon de commercialiser B « un seul type de produit (en général de l’agneau de boucherie) vendu à un seul type d’acheteur de circuit court », l’agneau est vendu à un prix moyen supérieur de 183% au prix de base, charges spécifiques déduites
(Tableau 5-9).

Ceci est non seulement lié au choix d’un produit à plus haute valeur (agneaux de boucherie au lieu d’agneaux à engraisser) mais aussi à un choix de circuit très rémunérateur.

Le différentiel de prix observé entre B et A2 « Un seul type de produit (agneau de boucherie) vendu
à un seul type d’acheteur de circuit long » exprime l’intérêt de ce choix.

De manière générale, le choix de commercialiser des agneaux de boucherie en CC assure un prix corrigé assez rémunérateur, de l’ordre de 9,7 ± 1,6 euros/kg de carcasse (Nozières et Moulin, 2012), ce qui semble à première vue intéressant, comparé au prix du marché de l’agneau de boucherie
standard, même en pénurie d’offre (Figure 1-8).

Il doit néanmoins rémunérer le travail supplémentaire et couvrir les frais qui n’ont pas été évalués et déduits (transport abattoir et tournées, communication). Il n’est pas certain que dans certaines situations, cet intérêt se maintienne. »

L’appel à soutien financier de l’association Aristraitchat

Comme on le sait, les associations ont du mal à recevoir des dons. L’association Aristraitchat, située au Trait, dans les Boucles de la Seine, à l’ouest de Rouen, a une idée: réaliser des stylos des porte-clefs, etc. au nom de l’association, afin de pouvoir justement recevoir davantage de dons en proposant les dits objets.

Cette initiative est-elle quelque chose de juste? C’est très difficile à dire, surtout pour une petite association. Il est toujours plus facile de procéder à cela quand le nom est plus connu.

Et au fond, est-ce un contournement de la bataille pour gagner les gens, ou au contraire un moyen de le faire? A chacun de juger donc de cette expérience, dont le résultat est d’importance pour le monde des associations et des refuges. Voici la présentation faite par l’association de son projet.

L’association Aristraitchat se compose d’une dizaine de bénévoles avec une même mission : sauver les chats en danger et réaliser des campagnes de stérilisation sur la commune Du Trait (76, agglomération de Rouen) et ses alentours.

Même si le combat est long et difficile, nous ne baissons pas les bras. Car chaque chat sauvé et stérilisé, c’est une petite victoire mais un grand pas en avant. (…)

Nous avons besoin de votre soutien, amis de la nature et des animaux, pour persévérer dans cette mission. L’objectif étant bien sûr de réguler la population de chats errants et de continuer à sensibiliser le grand public à la nécessité de stériliser et d’éviter les abandons.

L’association souhaite donc se développer et se faire connaître davantage, dans le but de toucher plus de donateurs éventuels, mais aussi et surtout, plus d’adoptants éventuels.

Nous avons donc pour projet de commander des objets publicitaires marqués au nom de l’association (stylos, magnets, porte-clés, mugs, peluches, parapluies) pour pouvoir les revendre sur les différentes animations que nous effectuons tout au long de l’année (marchés de Noël, foires à tout, collectes dans les grandes surfaces) mais aussi par le biais de notre page facebook.

Il est bien évident que l’association n’a pas de budget pour cette dépense importante, c’est pour cela que nous avons pensé au financement participatif.

Je me permets de rappeler que sans le financement participatif, donc sans vous, le projet est impossible. Trouver une somme aussi importante alors que nous avons déjà des dépenses fixes importantes (l’association soigne et nourrit 70 chats en attente d’adoption) sans compter les sauvetages réguliers et les campagnes de stérilisation de chats « sauvages ».

Nous survivons principalement grâce à une subvention importante de la ville Du Trait, une subvention de la ville de Yainville (nous effectuons la gestion des chats errants et de leur stérilisation sur ces communes), et grâce aux dons de particuliers.

Donc même si ce n’est pas de l’argent perdu puisque l’objectif est de récupérer deux fois la mise une fois tous les objets revendus, nous n’avons pas le budget nécessaire pour avancer ces frais.

Nous comptons sur vous pour atteindre l’objectif… !

Si jamais (et oui nous avons envie d’y croire !) l’objectif était dépassé, l’argent supplémentaire récolté irait bien sûr dans la caisse Aristraitchat et permettrait de réaliser des sauvetages supplémentaires ou d’investir dans du matériel pour l’association.

Si vous ne pouvez pas soutenir le projet mais que le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à en parler autour de vous. Le bouche-à-oreille nous sera d’une grande aide. Passez le message aux amoureux des animaux… !

Le budget initial servira à acheter les objets publicitaires et si il y a du plus, nos amis les minous (et nous !) seront ravis !

Voici en détail le projet avec l’estimation budgétaire réalisée grâce aux devis fournis par une société spécialisée :

Tous les objets suivants seront donc personnalisés aux couleurs de l’association :

Stylos (x500) 188.50€

Magnets (x300) 226.80€

Porte-clés torche (x250) 520€

Mugs (x108) 594.86€

Parapluies (x50) 376.50€

Peluches chats (x50) 260.50€

Soit un total de 2168.16€ (2169€).

Il a été prévu un budget pour les frais de port et d’emballage de vos contreparties de 351€ soit un total de 2520€.

Il faut également ajouter les 10% de commission My Major Company (280€).

Soit un total net de 2800€.

Un reçu fiscal vous sera délivré sur simple demande et vous pourrez obtenir une déduction d’impôts à hauteur de 66% de votre don..

LES CONTREPARTIES
En fonction de votre participation vous pourrez recevoir un stylo, un magnet, un porte-clés, un mug, une peluche ou encore un parapluie marqués au nom de l’association.

Vente d’animaux : fin pour les particuliers sur internet, début pour les supermarchés

Depuis le premier janvier, les particuliers ne peuvent plus vendre des animaux sur internet. Grand succès pour la cause animale, disent les réformistes, alors qu’en réalité, c’est une victoire de plus du grand capitalisme sur le petit.

Voici d’ailleurs comment France 3 régions constate cela :

Acheter un chien au supermarché ? Cela peut paraître surprenant mais c’est très sérieux et c’est même déjà possible dans plusieurs chaînes de magasins. La vente d’animaux notamment sur internet est depuis le 1er janvier dernier plus réglementée et encadrée.

Entre bouteilles de lait et papier toilette, pourquoi ne pas ajouter un chiot dans son Caddie ? Des supermarchés ouvrent actuellement de véritables animaleries, avec des animaux vivants à vendre dans les rayons.

Et cela, Laurent Oddos, représentant de la SPA d’Aix-Marseille le dénonce sur le plateau de Laurence Valzer :


Le coup de gueule de Laurent Oddos

Le ton de Laurent Oddos est particulièrement cynique et franchement douteux. Ce qui compte toutefois ici c’est donc la situation… Le commerce individuel cède le pas au capitalisme industriel…

Si le supermarché n’est pas mentionné, il s’agit apparemment de Jardi, qui appartient à Leclerc. C’est en fait une animalerie intégrée dans un supermarché. C’est choquant, mais une animalerie n’est-elle pas tout aussi choquante?

Voici par exemple une publicité d’un catalogue de Truffaut en ce début d’année… « Très sociable », « très câlin »… C’est odieux.

Donc, s’il faut critiquer la vente d’animaux dans les supermarchés, les animaleries sont tout autant une honte…

La nouvelle loi modifie la forme de l’exploitation animale, mais pas son fond ; au lieu des petits capitalistes individuels, on va avoir droit aux grandes entreprises s’appropriant ce vaste marché…

Il faut être naïf pour y voir un progrès. Faut-il rappeler comment les animaleries se procurent des animaux de manière massive dans les pays de l’Est, dans des conditions abjectes, criminelles ?

C’est la modernisation de l’exploitation animale, ni plus ni moins.

Encore faut-il comprendre la nature de celle-ci. Voici d’ailleurs comment la fondation 30 millions d’amis présente la nouvelle loi, y voyant un progrès (à court terme), sans voir donc ce que cela signifie en réalité : l’élargissement du capitalisme développé à un nouveau marché, la modernisation de l’exploitation animale.

1- POURQUOI CETTE ORDONNANCE A-T-ELLE ÉTÉ PUBLIÉE ?

La Fondation 30 Millions d’Amis a souhaité, par cette ordonnance, réglementer et encadrer la vente de chiots et de chatons via les petites annonces. L’objectif est de dissuader les particuliers de faire reproduire de manière irréfléchie des chiens et des chats pour se faire un complément de revenu non déclaré. En effet, jusqu’à cette nouvelle ordonnance, il existait une tolérance du législateur qui permettait à ceux qui détenaient une femelle reproductrice de pouvoir vendre une portée de chiots ou chaton par an, sans être déclaré en tant qu’éleveur.

Leur activité n’étant pas déclarée, ils échappaient à tous contrôles et beaucoup ne disposaient donc pas de locaux conformes aux règles sanitaires et de protection animale (arrêté ministériel du 3 avril 2014). Ce qui pouvait être à l’origine de situations catastrophiques en termes de bien- être animal, avec le développement d’élevages « mouroirs » où les animaux étaient détenus et se reproduisaient dans des conditions désastreuses.

2- QUI EST CONCERNÉ ?

Cette ordonnance considère désormais que tout particulier, qui souhaite vendre un chiot ou un chaton qu’il a fait naître est un éleveur et qu’il doit donc se déclarer auprès de la Chambre d’Agriculture de son département et obtenir un numéro SIREN (Système Informatique du Répertoire des Entreprises). Ce numéro SIREN est obligatoire pour valider une annonce (sur Internet ou papier).

L’idée est de gagner en transparence et de savoir qui est derrière l’annonce.

3- QUELS AVANTAGES POUR L’ACHETEUR ?

Le n° SIREN est un repère pour le consommateur : il permet de remonter directement à l’éleveur, donc d’en connaître l’identité et les coordonnées. Ainsi, cette ordonnance est une garantie pour l’acheteur qui pourra vérifier le sérieux du vendeur qui a bien rempli son annonce.

4- QUELS SERONT LES CRITÈRES POUR PASSER UNE ANNONCE DE VENTE SUR INTERNET ?

Les vendeurs devront obligatoirement spécifier les éléments suivants :

Le numéro SIREN (ou le numéro de portée pour les animaux inscrits à un livret généalogique);
L’âge des animaux à céder (les animaux doivent être âgés de plus de 8 semaines) ;
Le numéro d’identification ou celui de la mère ;
L’inscription ou non à un livre généalogique ;
Le nombre d’animaux de la portée.

De leur côté, les hébergeurs de petites annonces ont mis au point de nouveaux bloquants c’est-à-dire que si le particulier ne dispose pas d’un numéro SIREN, il ne pourra pas saisir l’annonce. Et s’il tente d’entrer un faux numéro, un algorithme parviendra à détecter que c’est un faux.

5- QUELLES SONT LES EXCEPTIONS ?

Les personnes qui ne vendent pas plus d’une portée de chiens de race par an : ils continuent à inscrire leur portée aux livres généalogiques ; et publieront le n° de portée attribué dans l’annonce ;

Les particuliers qui cèdent leurs animaux à titre gratuit ;
Les particuliers qui revendent un chien qu’ils ont acheté.

6- QUELLES SONT LES SANCTIONS EN CAS DE NON-RESPECT DE CETTE RÉGLEMENTATION ?

Plusieurs sanctions sont possibles, parmi lesquelles :

750 euros d’amende en cas de non-respect des mentions obligatoires sur les annonces ;
7500 euros d’amende en cas de non immatriculation avec un n° de SIREN
3 ans de prison et 45 000 euros d’amende en cas d’usage de faux du numéro SIREN.

7- QUE VA-T-IL ADVENIR DES PORTÉES QUI SONT NÉES ACCIDENTELLEMENT CHEZ DES PARTICULIERS QUI NE POURRONT PLUS PASSER D’ANNONCES ?

Si les chiots sont donnés gratuitement, les particuliers ne sont pas concernés par cette loi. En revanche, dès lors qu’ils veulent vendre des chiots LOF plus d’une fois par an, ils doivent juste obtenir un numéro SIREN.

Mais clairement, le but est d’éviter les naissances en stérilisant les animaux car il y a beaucoup d’animaux abandonnés et les refuges sont surchargés.

Attention, récemment certains particuliers ont tenté de détourner la loi en passant des annonces où ils faisaient croire que les chiots étaient gratuits alors qu’ils étaient en fait payants. Cette fraude doit vous alerter sur les possibles conditions de vie désastreuses des animaux.

8- UNE FORMATION SERA-T-ELLE DISPENSÉE AUX ÉLEVEURS ?

Si les éleveurs souhaitent produire plus d’une portée par an, ils devront suivre des sessions de formation à l’élevage dans un établissement habilité par le Ministère de l’Agriculture. Après évaluation individuelle, cet établissement leur remettra ensuite une attestation justifiant de leurs compétences pour exercer l’élevage canin ou félin.

Il ne sera plus nécessaire de demander le Certificat de Capacité destiné à l’exercice des activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques à partir du 1er janvier 2016 mais ce certificat reste valide pour ceux qui l’ont déjà.

L’avantage pour les consommateurs, c’est qu’ils seront assurés que les installations qui hébergent les animaux sont conformes à la réglementation et que les animaux sont détenus dans des conditions conformes à leurs impératifs biologiques.

9- LES REVENUS TIRÉS DU COMMERCE DES CHATONS ET CHIOTS DEVRONT-ILS ÊTRE DÉCLARÉS ?

Désormais, tous les bénéfices des ventes (dès le premier animal vendu) sont soumis à l’impôt sur le revenu au titre des bénéfices non commerciaux et doivent donc être déclarés.

10- QUELS DOCUMENTS LE VENDEUR DEVRA-T-IL REMETTRE À L’ACHETEUR LORS DE LA VENTE ?

Le vendeur devra fournir :

Une attestation de cession ;
Un document d’information sur les caractéristiques et les besoins de l’animal ;
Un Certificat vétérinaire attestant du bon état sanitaire de l’animal ;
Le document d’identification de l’animal.

« Paris Animal Show »

« Paris Animal Show » est une nouvelle expression de l’exploitation animale, sous la forme d’un vaste salon à Paris, aujourd’hui et demain.

C’est un salon « professionnel », organisé par une entreprise spécialisée dans ce type d’initiatives, europexpo. Ce sont eux qui organisent également expozoo, le salon professionnel annuel de l’animalerie, « 3  Jours 100% business » est-il même précisé au cas où on ne l’aurait pas compris.

Voici l’argumentation commerciale faite justement aux exposants potentiels du « Paris Animal Show », qui vise lui le « grand public ».

Pourquoi exposer ?

Paris Animal Show est le nouveau salon d’animaux de compagnie mais aussi la plus grande exposition féline d’Europe.

Nouveau salon de l’animal de compagnie à Paris et annuel

Plus grande Exposition Féline d’Europe avec 1 000 chats

Concours américains TICA avec de nombreux éleveurs étrangers

En plein cœur de Paris ! Paris Porte de Versailles Hall 6 : 5 000 m2

Priorité au divertissement et à l’émerveillement :

500 chiens, 100 reptiles, 1000 chats et tous les produits tendances

Plus qu’un salon, un show ! Salon très animé avec 3 podiums

La présence de tous les acteurs et entreprises de la filière

Un plan de communication puissant valorisé à 300 000 €

Du 18/12/15 au 17/01/16 – 800 rampes métro

Du 1er au 17/01/16 – Affichage géant 30m x6m Périphérique Porte D, Direction Auteuil-Orléans/Orléans-Auteuil

Du 1er au 17/01/16 – Affichage porte A, 10mx3m/entrée principale du Parc des expositions

Partenariat avec 20 Minutes (6 pages) – dossier spécial Animaux, parution le 15 janvier 2016 et visibilité web

6000 affiches 40×60 / commerces de Paris et alentours

25 000 visiteurs attendus !

Un visitorat passionné et acheteur : votre cœur de cible

Grand public, propriétaires de chats et de chiens, familles, enfants prescripteurs, passionnés, éleveurs et presse.

5 Bonnes raisons d’exposer à Paris Animal Show :

Trouver de nouveaux clients

Présenter vos nouveautés

Renforcer votre image

Vous positionner parmi les acteurs du marché

Profiter d’outils de communication performants et moins chers grâce au partenariat 20 Minutes

Nos facteurs clés de succès :

L’implantation du Salon au Parc des Expositions de la Porte de Versailles – 1er parc de France en attractivité.

La mise en avant des animaux à travers des espaces dédiés et 3 podiums – 1er intérêt de visite.

L’accueil des jugements américains félins, un vrai spectacle pour les visiteurs – le divertissement à l’honneur.

Un plan de communication d’envergure !

Un organisateur leader : Exposalons, spécialisé dans l’organisation de salon grand public des animaux de compagnie. Animal expo 45 000 visiteur/ans depuis 24 ans et Salons Chiens Chats 25 000 visiteurs/an depuis 5 ans.

Un service de presse intégré.

Comme on le voit, c’est du business, rien d’autre que du business. Les animaux sont clairement une marchandise, allant de pair avec la possibilité de produire et de vendre d’autres marchandises (alimentation, jouets, etc.).

Ne pas voir cela, c’est nier qu’à une époque où le capitalisme devient de plus en plus présent à tous les niveaux de la vie quotidienne, l’exploitation animale devient également de plus en plus puissante!

Alcool, clope et milieu « alternatif »

L’anarchisme, qui présuppose la liberté complète et absolue de chaque individu, est-il compatible avec un style de vie ayant des exigences formelles non négociables?

L’auteur de l’article suivant, paru sur Indymedia Grenoble, ne voit pas les choses ainsi et pense que dans le cadre d’une « contre-culture » on peut tenter de combiner, de paramétrer un cadre au-delà des différences et des divergences.

On est libre de penser que sans réelle matrice correcte aucun mouvement ne pourra réellement avancer sans se diluer… Et on est libre de constater que cela fait pratiquement quarante ans que la mouvance du type squatter est incapable d’affronter ce problème…

Quelques réflexions & interrogations sur l’alcool et la clope dans les « milieux libertaires » grenoblois

Il est minuit trente-quatre, je viens de rentrer chez moi après avoir été à un repas-concert à la BAF. Les réflexions que je souhaite partager dans ce texte ne datent pas de ce soir, mais sont des réflexions que j’ai depuis bien années, n’ayant jamais été un buveur d’alcool, ni un fumeur de quoi que ce soit, et pratiquant depuis pas mal de temps le véganisme.

Si je couche ces réflexions sur le papier ce soir, c’est que j’ai eu des discussions, durant la soirée, sur la consommation d’alcool et de tabac, puis sur le fait de cuisiner vegan dans les lieux marqués/identifiés/revendiqués… comme « libertaires ». Enfin, l’autre raison qui me pousse en cette heure très matinale à me lancer dans la rédaction de ces lignes, est le fait que la BAF était encore irrespirable ce soir, et que je rentre chez moi empuanti par la clope.

Au préalable, je tiens à dire que je ne souhaite inscrire ma pensée, du moins pour ce texte, dans aucune tendance libertaire en particulier, mais la faire partir uniquement de mon individualité.

Je m’interroge à plusieurs niveaux, et pour articuler mes réflexions et interrogations, j’évoquerai dans un premier temps plusieurs pratiques/positions politiques qui sont à l’œuvre dans les milieux libertaires grenoblois et les lieux concernés (c’est-à-dire, s’il faut les nommer : le 102, le Local autogéré, la BAF, Antigone, le 38 et les squats organisant des activités publiques : principalement, à ma connaissance, le Roxy Cooper et le Parpaing Paillette).

Déjà le fait, par exemple, qu’il paraît « normal » ou « logique », souhaitable ou préférable, ou disons simplement qu’il est admis (c’est le cas la plupart du temps et dans la plupart de ces lieux) que les repas soient vegan ; ou alors que le prix libre soit pratiqué.

Puis, évidemment, le fait qu’il est inconcevable que des comportements discriminants, oppressants, etc., soient tolérés dans ces lieux ; tout comme il est évident que les idées politiques « de base » du mouvement libertaire (encore une fois pour faire simple et ne pas alourdir le texte ; non pas que je nie les diverses tendances, etc.), à savoir l’anti-capitalisme, l’anti-autoritarisme, l’anti-sexisme – et bien d’autres anti-…isme qu’il te siéra de faire apparaître dans ce texte – sont défendus plus ou moins fortement dans les lieux grenoblois cités plus haut.

Après avoir énoncé synthétiquement et plutôt schématiquement (pour faciliter le déroulement du texte) quelques éléments qui étaient « admis » et « inconcevable » dans les lieux auxquels mes propos s’intéressent ici : comment se fait-il alors que l’alcool et la clope soient si admis dans ces lieux, que leur banale présence ne soit pas inconcevable ?

D’autant que les boissons alcoolisées sont très souvent à prix fixe ! Aussi, les marques d’alcool vendues (la bière principalement) sont des multinationales ultra-capitalistes, industrielles et pour certaines non vegan.

Autant de points qui sont alors en désaccords et donc incohérents avec les idées libertaires portées dans ces lieux. Notons que si les boissons alcoolisées étaient vendues à prix libre et venaient de producteurs/vendeurs indépendants (donc certainement plus « éthique »), cela ne changerait rien aux autres aspects pouvant être engendrés par leurs consommations : dans les rapports interindividuels ; dans les rapports à l’argent (financement des lieux, des activités, des bénéfices de soutien) ; au niveau de l’impact sur la santé ; etc.

Comment se fait-il alors que ces lieux et donc les personnes les faisant vivre choisissent d’y vendre de l’alcool – déjà omniprésent dans la grande majorités des lieux publics non concernés par ce texte – et donc de rendre possible certains effets néfastes liés à sa consommation ?

Pour ce qui est du tabac, s’il n’est pas vendu dans les lieux qui m’intéressent ici, sa production émane bien du capitalisme industriel, du néo-colonialisme et donc de rapports de domination, d’exploitation, etc.

Toutefois on peut dire – à la limite – que les choix de fumer et de boire de l’alcool relèvent de choix individuels – même si le fait de les cautionner en les achetant (et même en les volant, car il faut bien qu’ils soient produits et mis en vente pour pouvoir les voler !) tend à faire perdurer leur accessibilité, leur vente (sans pour autant s’illusionner sur le pouvoir du boycott !..). Le fait est qu’il reste toujours les autres aspects précités. Et notamment, l’un des plus prégnant je pense, celui qui concerne les rapports interindividuels.

Grenoble est une ville au fort ancrage féministe ; cette « spécificité » grenobloise fait qu’une certaine vigilance, une attention et une volonté de contrecarrer autant que possible les comportements sexistes, misogynes, machistes, homophobes, transphobes, etc., est plus ou moins à l’œuvre dans ces lieux.

C’est donc une considération des individu.e.s dans leur individualité, leur particularité, leur singularité ; cela bien entendu à l’égard des personnes pouvant être visées par les comportements cités précédemment, mais aussi, donc, à l’égard des personnes qui ont ces comportements discriminants, dominants, etc.

Tout ça pour en venir à cette question, et donc au noyau de ce texte : pourquoi ne pas avoir une attention et de la considération pour les personnes qui ne fument pas et/ou ne boivent pas ?

La question du consentement me paraît être intéressante en ce qui concerne le choix de tolérer l’alcool et le tabac dans les lieux concernés par ce texte.

Les comportements problématiques que peuvent engendrer l’alcool ont souvent tendances à renforcer par exemple les comportements machistes, sexistes… anti-féministes et masculinistes, en deux mots ; ainsi que tout comportement gênant.

Pour le tabac, le principe de consentement entre en jeu dans le cas du tabagisme passif, des nuisances sanitaires/sensitives (respiration, olfaction, vision… et agacement lié à cela) que « subissent » les personnes qui ne fument pas.

Autant d’éléments qui peuvent devenir des causes pour ne pas participer, ou simplement ne pas se rendre, à une activité ; ou si c’est le cas, d’être contraint de partir dès que les gênes ne deviennent plus supportables. Il me semblerait alors plus conséquent que les considérations concernant les comportements individuels et la question du consentement englobent aussi les questions de l’alcool et du tabac.

Revenons aux repas vegan, afin de préciser et de soulever un point. C’est souvent, pour ne pas dire plus, que la nourriture est vegan dans les milieux libertaires ; pourtant, en parlant avec les personnes qui la cuisinent – et j’avais déjà constaté ça dans d’autres villes – j’ai pu apprendre qu’elles n’étaient pas forcément vegan. Ainsi, j’ai pu entendre certaines personnes, à Grenoble, dire que pour elles, préparer des repas vegan « permet à tout le monde de manger ».

On peut voir à nouveau de la considération envers celles et ceux qui « sont » vegan, et donc imaginer le cheminement de pensées qu’il y a derrière : le véganisme s’oppose à l’exploitation animale sous toutes ses formes, de ce fait, politiquement et éthiquement, cuisiner vegan constitue bien une démarche inclusive et cohérente avec les idées libertaires.

Or, si l’on suit ce cheminement d’idées, pourquoi – une fois de plus – ne pas refuser de vendre de l’alcool et que les personnes fument à l’intérieur ? Parce que ce n’est pas à la mode ? Parce que ce n’est pas « comme-ça-que-ça-se-fait » ? Ou y a t-il derrière tout ça une histoire de priorisation des luttes qui ne dit pas son nom ?

Dans tous les cas, il me semble bien que cela serait justifié politiquement, au niveau anti-capitaliste, anti-colonialiste, etc., et permettrait d’éviter les comportements anti‑féministes/masculinistes et les situations gênantes que l’alcool peut engendrer !?

Ces questions et ces réflexions en amènent inévitablement d’autres. Ainsi, j’ai conscience qu’il est difficile, délicat et complexe de parler de l’alcool et du tabac avec un ton « juste », qui ne soit pas moralisateur, de donneur de leçons, culpabilisant…

Sachant aussi qu’il existe des critiques sur ces questions, d’un point de vue religieux, ou alors s’inscrivant dans d’autres pensées politiques que la pensée libertaire ; donc apportant des arguments pouvant être différents, ou du moins avec une autre résonance, d’autres sous-entendus, et étant moins radicaux, etc.

J’ai tout aussi conscience que l’alcool et/ou le tabac (dans des mesures différentes) peuvent faciliter les relations interindividuelles de certaines personnes ; ou que cela peut même aider à vivre dans ce monde – violent, brutal, démocratiquement liberticide ou totalitaire.

Je n’ai pas abordé les autres produits – qu’ils soient ou non nommés/identifiés comme étant des drogues – pouvant poser les mêmes problématiques, puis d’autres, que l’alcool et le tabac. Je n’avais aucune prétention à l’exhaustivité, et il est possible d’étendre aux autres produits « intoxicants » certaines réflexions de ce texte. Libre à qui voudra de le compléter, d’en étendre l’objet et la portée.

Pour ne pas conclure, car cela ne peut pas m’incomber et se déploie sur le (très) long terme, il me paraît vraiment nécessaire que les milieux libertaires grenoblois (et d’ailleurs, bien sûr) considère bien davantage ces questionnements et réflexions – que d’autres ont eus avant moi – afin qu’il soit encore plus en rupture avec le monde et son organisation.

Le 31 décembre 2015,

un buveur d’eau (polluée).

« Forward to Eden »

« Forward to Eden » – « en avant vers l’Eden » – est en pratique l’un des slogans principaux du mouvement hardline. En archive voici une petite brochure au format pdf ayant ce titre et consistant en une petite présentation des valeurs de ce mouvement de la fin des années 1980 et du début des années 1990.

Le sous-titre est d’ailleurs « Un guide aux poins de vue hardline ». Il suffit de cliquer sur l’image pour avoir le PDF.

Résumons cela ici brièvement, car en anglais ce n’est pas du tout forcément évident à comprendre.

La brochure se veut une tentative de « redresser » le cours des choses alors que le mouvement a du succès mais que ses partisans ne sont pas nécessairement formés comme il se doit.

S’ensuit des paragraphes expliquant alors ce qui est considéré comme correct. Tout d’abord, le but du mouvement est « la bataille avec les forces du mal qui sont en train de détruire la Terre (et toute vie sur elle) ».

La civilisation actuelle amènerait une régression et il faudrait, par conséquent, des comportements cohérents, « purs », pour s’interposer. Avant de combattre pour la Nature, les activistes doivent se purifier des comportements destructeurs.

On ne peut donc pas lutter pour une seule cause de manière isolée, il faut prendre toute la bataille comme un ensemble.

Etant dans le contexte américain à la base, le mouvement hardline rejette donc « la société moderne qui a été construite sur le génocide, l’esclavage, et l’éco-terrorisme et perpétue le racisme, le sexisme et le spécisme ».

Le mouvement hardline est ainsi totalement coupé des traditions historiques de la gauche européenne, du mouvement ouvrier, etc. Être hardline apparaît comme une rupture, en fait, avec absolument tout ce qui est apparu dans « la culture occidentale dominante ».

C’est bien sûr cela qui a fait que le mouvement est partie en roue libre, perdant sa consistance en cherchant à tout prix quelque chose à quoi se raccrocher, ce qui fut alors la religion islamique idéalisée.

Il est intéressant de voir qu’il y a un long paragraphe pour dénoncer le patriarcat, et en même temps un autre pour rejeter l’avortement, au nom du fait que « le fœtus n’est pas un parasite ni une tumeur ».
C’est cohérent dans la mesure où le véganisme du mouvement hardline se veut pour un véganisme complet.

Le problème ici est que cela bascula dans l’idéalisme de la pureté entière comme objectif principal, même au-delà du véganisme lui-même en fait. C’est une dérive qu’on peut appeler de sectaire et c’est cela qui a fait que le mouvement s’est effondré, même si à ce moment là encore dans la brochure, tous les prophètes de toutes les cultures et périodes de l’histoire sont considérés comme ayant apporté des éléments de vérité.

Toutefois, il est frappant de voir que le mouvement hardline appelle à refuser « les aliments chimiquement raffinés et industriels comme la farine blanche et le riz raffiné, les sucres raffinés et les fructoses, toutes les couleurs artificielles et les goûts artificiels, et tous les agents conservateurs faits par l’humanité ».

Il y a là quelque chose de formidable, parce qu’aujourd’hui on voit bien le problème de l’alimentation industrielle. Or, là ce fut dit il y a plus de vingt ans…

« Sur l’alcool le combat est en train d’être perdu »

Nous avons à de nombreuses reprises parlé de la Loi Evin, qui a été remise en cause récemment. Voici justement l’avis à ce sujet de Claude Evin, qui a été ministre de la Santé, lors d’une interview au Journal du Dimanche.

La loi Santé détruit-elle la vôtre, qui encadre la publicité pour l’alcool?

Sur l’alcool, responsable de 135 morts par jour en France, le combat est en train d’être perdu.

Durant vingt-cinq ans, ce texte, qui réglemente la publicité pour l’alcool, a été sans cesse attaqué.

Sous la pression des publicitaires et celle des viticulteurs qui dans cette affaire sont instrumentalisés, la publicité sur des affiches dans la rue a été rétablie trois ans après, celle sur Internet a été autorisée en 2009.

Dire aujourd’hui qu’on ne peut diffuser la photographie d’un vignoble ou faire un article sur la Bourgogne est absurde.

Ce qu’on ne peut accepter, c’est de présenter l’alcool, quel que soit le produit, de manière à inciter à la consommation, que ce soit sous la forme de visuels ou d’articles.

La consommation excessive d’alcool tue, brise des familles (violence conjugale) et des vies (accidents de voiture), on ne peut donc pas en faire la promotion comme on le ferait par exemple d’un parfum.

Ce nouveau texte marque-t-il un recul dangereux?

La loi Santé est un échec total sur l’alcool : elle légitime le contournement de la loi Évin.

Sous couvert d’œnotourisme, on pourra promouvoir n’importe quel produit.

On a introduit dans la loi une fausse distinction, entre publicité et information, qui permettra de présenter le vin ou d’autres ­alcools comme un produit attractif.

On verra, à l’heure où les jeunes sont devant la télé ou le samedi soir au cinéma, des pubs estampillées terroir pour des vodkas polonaises ou du whisky écossais.

Les grands vainqueurs de ce recul sanitaire seront les publicitaires qui lorgnent ce marché gigantesque et les vendeurs de bières et d’alcools forts, qui vont s’engouffrer dans la brèche.

(…)

De nombreux professionnels de santé critiquent l’inaction du gouvernement en matière de prévention…

La politique de santé publique ne se résume pas à une loi. Pourquoi aucune action contre le « binge drinking », en augmentation constante chez les jeunes, n’a-t-elle pas été menée? Ces sujets n’ont pas été portés politiquement par la ministre de la Santé. Il n’y a ni pédagogie ni éducation sanitaire.

L’alcool est un tabou en France, sans doute du fait que nous sommes un grand pays de production… et de consommation.

(…)

Sur le tabac, votre loi a-t-elle également été contournée?

Le texte n’a pas changé mais il est insuffisamment appliqué, par exemple dans les bars et les restaurants qui, en hiver, installent des terrasses fermées et couvertes.

Il n’y a pas, là encore, de volonté politique pour que des contrôles fassent respecter la réglementation.

Voilà ce qui consiste en de simples vérités. Et ces simples vérités portent en elles quelque chose de révolutionnaire vue la société où nous vivons. Entre le profit et la santé, ce qui l’emporte c’est très clairement le profit, avec un cynisme complet tant des entreprises que de l’Etat qui capitule à ce sujet, quand il ne soutient pas directement les mêmes entreprises.

Être straight edge a toujours plus deux aspects : être responsable de soi-même, contribuer à ce que les autres le soient aussi, en montrant qu’on peut et doit refuser l’alcool.

Interview de Gaea

Voici quelques réponses que nous a donné GAEA, un rappeur vegan straight edge de Lisbonne. En espérant que sa sincérité et que son engagement soient une source d’inspiration!

1. Peux-tu nous parler de ton projet ? Qu’as-tu produit jusqu’à présent ?

Bonjour, déjà avant de commencer merci pour l’intérêt porté à GAEA et pour l’interview. J’ai commencé à rapper en 2007. Un ami et moi avons commencé une groupe de hip hop vegan straight edge, mais nous n’avons jamais rien enregistré.

Au bout d’un certain temps, nous nous sommes tous deux focalisés sur nos projets solos et ce n’est qu’en 2012 que j’ai décidé de commencer à me produire en concert et j’ai sorti mon premier maxi appelé « Apresentação ».

Depuis, j’ai fait de nombreux concerts au Portugal, à Bratislava (en Slovaquie), à Prague (en république tchèque) et au Fluff Fest [festival punk hardcore annuel en république tchèque]. En 2015, j’ai réussi à sortir mon second maxi, avec une petite vidéo pour le promouvoir.

J’ai aussi sortir trois types de t-shirt différents, deux posters, deux tote bags [des sacs en toile] et quelques autocollants et des badges. Tout cela est sweatshop free [non produit dans des zones à très bas salaires], certains t-shirts et tote bags sont également fairtrade, fait avec du coton bio et imprimé avec des encres écologiques, à base d’eau.

J’ai de nombreuses choses prévues pour 2016 ! Pour l’instant, je travaille sur un album complet, entièrement en anglais. J’ai déjà quelques chansons de prêtes et j’ai hâte de les enregistrer bientôt.

2. Quel est le message que tu essaies de promouvoir, quelles sont tes valeurs ?

La raison principale pour laquelle j’ai commencé GAEA était de donner mon avis, de donner voix à mes opinions et à travers la musique de participer aux vibrations et valeurs positives. Ma mission est de chercher la vérité à travers tous les mensonges.

Je viens du hardcore, du punk et du hip hop underground, à travers des scènes DIY [do it yourself] et en raison de cela j’ai grandi inspiré par des révolutionnaires qui tentent de se changer eux-mêmes, de changer le monde.

Avec ce type d’arrière-plan, j’avais à amener un message vegan straight edge, anti-capitaliste, anti-raciste, anti-sexiste, anti-spéciste. Et bien que certaines de mes chansons sonnent énervées, le fond du message est toujours au sujet de l’AMOUR et de la gentillesse et du respect pour tout et chacun.

3. Quelles ont été les réactions, l’impact ?

J’aimerais penser que ma musique inspire d’autres gens pour grandir et être gentil avec tous les animaux et la Terre, et que mes paroles ont un impact positif sur la vie des gens. Jusqu’à présent j’ai eu un très bon retour de la part de gens que je connais et que je ne connais pas. Les gens apprécient le premier et le second maxi et donc cela en valait le coup. Cela me motive pour continuer.

4. Comment vois-tu la scène vegan straight edge dans ton pays et dans le monde aujourd’hui ?

La scène qu’il y a ici est plutôt petite mais comme dans tout pays il y a des gens actifs et des gens pas tellement actifs. Il y a du sang neuf qui arrive et c’est très important pour maintenir vivante la scène.

Il y a des scènes vegan straight edge dans d’autres parties du monde qui semblent davantage actives, ayant bien plus de gens impliqués, mais moi et mon crew (Nova Vaga) faisons de notre mieux pour que la flamme continue de brûler à Lisbonne.

Ici, il y a plus de gens intéressés par le véganisme que par le straight edge, mais c’est comme ça. Montrer l’exemple est la clef et il est difficile de faire davantage que cela. En espérant que les jeunes voient la lumière au fond du tunnel !

www.gaea.bandcamp.com
www.facebook.com/gaea.rap
www.youtube.com/GAEAXVXHIPHOP

Nicolas Hulot avoue sa position sur la COP 21

Après le show pour l’opinion publique, la « vérité » pour les décideurs, hauts fonctionnaires et cadres d’entreprises, dans le journal Le Monde! Nicolas Hulot n’aura pas été démocratique jusqu’au bout.

On aurait bien aimé l’entendre dire ce qu’il ose expliquer dans le Monde… A savoir que rien n’a été mis en place, que les dirigeants ne veulent pas, que l’écologie n’est présente nulle part!

Cela aurait été franc et son appui consensuel factice n’aurait pas contribué à désarmer la population sur cette question… Mais justement il n’est pas démocratique, il se contente de reproches aux « décideurs », de quémander aux grandes entreprises…

Juillet 2016 – « Rat Attack »

Voici un appel pour une initiative cet été.

Marseille : Rat Attack – des rencontres autour de la libération animale et de l’écologie radicale cet été

Cet été, du 25 au 31 juillet 2016, se déroulera à Marseille le Rat Attack, des rencontres autour de la libération animale et de l’écologie radicale, pour se rencontrer, échanger et s’organiser ensemble.

Alors que tout s’empire toujours plus et plus vite, que les attaques contre la terre et les vies qui la peuplent se font de plus en plus violentes, qu’on nous enferme de façon toujours plus élaborée, et que la mort se propage jusque dans nos cœurs, nous refusons de rester passifVEsface à un monde qui a juré notre misère.

Cette misère, c’est aussi les meurtres, l’exploitation et la domestication des non-humainEs qui est à la fois ignorée et légitimisée par celles et ceux qui prétendent se battre contre toute forme de hiérarchisation.

Pourtant, c’est bien à la fois un symptôme et une conséquence des logiques de domination qui s’étendent tout autour de nous. Si nous refusons la soumission que l’on tente de nous imposer, nous refusons aussi de l’imposer aux autres.

C’est aussi pourquoi nous nous opposons à toute forme de fascisation du mouvement antispéciste, de l’extrême droite aux apolitiques qui finissent toujours par faire l’apologie de ces derniers et ne rêvent que d’un capitalisme vert. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que la nature même du capitalisme se base sur la domestication et l’exploitation de tout ce qui l’entoure.

La rage qui nous consume nous rappelle que ce sont tous les aspects de nos vies qui sont en guerre. Une guerre contre nos corps, nos existences et nos luttes, les rendant plus nécessaires que jamais.

Nos espoirs se sont éteints, éclipsés par les lumières et désirs artificiels des villes monstrueuses du capital. Nous n’attendons pas une utopie lointaine gagnée à coup de demandes à l’état et de réformes, nous voulons mettre en ruine ce système tout entier, parce qu’il n’y a rien à en sauver, de ses fondations pourissantes à ses tactiques sophistiquées pour nous contrôler.

C’est tout ça qui nourrit le feu qui nous habite et nous donne la force de nous battre.

Et c’est ce feu que nous voulons faire grandir avec vous cet été.

Alors viens avec ta rage et ton sac-à-dos pour construire ensemble un mouvement plus fort, échanger des méthodes et des expériences, mais aussi des analyses et des grilles de lecture pour mieux comprendre et lutter contre nos ennemiEs communEs.

Parce que nous voulons construire ce projet collectivement, nous vous appelons à nous rejoindre en nous contactant pour organiser ateliers et discussions durant le camp, ainsi que des événements d’information et de soutien à la mise en place de ce projet.

Bien sur, on sera pas là pour reproduire des situations violentes qu’on vit déjà tous les jours. Ne sois pas une ordure, soyons attentifVEs les unEs aux autres pour qu’on puisse être dangereuxES ensemble.

Contacte-nous à ratattack[a]riseup.net
(une clé publique pgp est dispo pour des échanges plus sécurisés)

France 3 va arrêter 30 Millions d’amis

Nous vivons à une époque où il n’y a pas de place pour la culture ni la morale. La culture prend du temps, la morale est « dogmatique ». Partant de là, on voit mal comment les réformistes de la cause animale s’imaginent faire avancer les choses.

On a appris il y a quelques jours que Julien Lepers se faisait débarquer de « Questions pour un champion ». Il animait tout de même l’émission depuis 1988 et s’est fait éjecter du jour au lendemain, malgré sa popularité. Tout est une question d’audience… en l’occurrence pour France3.

Hier, on appris que cette même chaîne supprimait l’émission 30 millions d’amis, qui va s’arrêter en juin. L’émission vient de fêter ses quarante ans (soit  1946 émissions) et juste après, hop, est annoncée la suppression !

On notera d’ailleurs la manière : Dana Hastier, la directrice de France 3, l’a annoncé comme « en passant » lors d’une interview sur Europe 1, en formulant la chose ainsi :

« Une émission qui a 40 ans, c’est bon, non ? »

Même l’animateur a répond à cela : « non », car il sait bien qu’on ne peut pas critiquer cette émission qui, comme l’animateur l’a dit, est « popu ».

France 3 va « arrêter 30 Millions d’amis en juin » par Europe1fr

Le comportement de Dana Hastier est très exactement le genre à faire monter le Front National, le peuple se sentant (à juste titre) méprisé, outragé et s’imaginant que le FN changerait quelque chose.

En réalité, c’est la question animale qui est au centre de cette affaire d’émission. « 30 millions d’amis » représente une perspective qui a plusieurs décennies et qui, bonne ou mauvaise, relève du mouvement pour les animaux, comme exemple ou contre-exemple.

La liquidation de cette émission, c’est la liquidation d’une partie du patrimoine de la cause animale.

L’exploitation animale, toujours davantage en roue libre, peut se le permettre : elle compte bien s’approprier tout, absolument tout, toute vie…

L’émission est donc en décalage culturel. PeTA pourrait intervenir ici en disant qu’en mettant des femmes nues dans l’émission, l’audience repartirait à la hausse… Mais ce ne serait que s’adapter à la barbarie.

L’émission 30 millions d’amis a accompagné l’exploitation animale pendant quarante ans, servant d’alibi, exprimant de biens timides contestations extrêmement réduites et ciblées. Aujourd’hui, il n’y a même plus de place pour cela…

Voici le communiqué de la Fondation 30 millions d’amis, qui bien entendu ne comprend pas le tournant de notre époque, s’imaginant vraiment représenter la « cause animale »…

Arrêt de l’émission 30 Millions d’Amis : la Fondation bouleversée

Au lendemain des 40 ans de l’émission 30 Millions d’Amis, la direction de France 3 vient d’annoncer sa suppression définitive à partir de juin 2016. La Fondation 30 Millions d’Amis regrette que la protection animale n’ait plus sa place sur France 3 et appelle à la mobilisation de tous les amis des animaux !

La Fondation 30 Millions d’Amis est bouleversée par l’annonce de l’arrêt de l’émission 30 Millions d’Amis dès juin 2016, révélée au micro de Jean-Marc Morandini, sur Europe 1, par Dana Hastier, directrice exécutive de France 3 (08/01/2015). Reha Hutin, productrice de l’émission et présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis déplore que la voix de la protection animale n’ait plus sa place sur le service public.

« Une émission sensibilise, une fondation agit, dit-elle. 30 millions d’amis ce n’est pas juste une émission, c’est aussi un combat contre la souffrance animale mené grâce à la Fondation 30 Millions d’Amis qui agit sur le terrain ». La Fondation 30 Millions d’Amis, qui reçoit des centaines d’appels de téléspectateurs indignés par cette décision a donc décidé de lancer une pétition en ligne.

Rendons à la cause animale toute la place qu’elle mérite sur le service public, battez-vous contre la disparition de l’émission 30 Millions d’Amis, signez notre pétition. Si 30 Millions d’Amis retrouve sa place sur une chaîne du service public, ce ne peut être que grâce à votre exceptionnelle mobilisation !

L’ÉMISSION DE LA CAUSE ANIMALE

Après avoir sabordé l’émission en la déprogrammant du dimanche 13h, où elle réalisait de belles audiences, à la case confidentielle du mercredi matin, l’estocade fatale vient d’être assénée au lendemain même de son 40ème anniversaire et ce, sans aucune justification par une décision arbitraire.

La récente enquête de l’IFOP qui souligne le lien très fort entre les Français et cette émission emblématique et aux valeurs du service public qu’elle défend n’aura pas servi à convaincre France 3 de remettre en cause le triste destin auquel elle prépare 30 Millions d’Amis depuis de nombreux mois.

Même les propositions de la production de faire évoluer l’émission avec Delphine Wespiser, qui incarne le visage de cette jeunesse très engagée dans la cause animale, ont été balayées d’un revers de la main !

C’est pourquoi toutes les équipes de la Fondation 30 Millions d’Amis et de l’émission comptent sur votre mobilisation et vous remercie des milliers de réactions spontanées sur les réseaux sociaux où vous exprimez votre indignation mais surtout votre amitié et votre amour pour cette émission.
Vous aussi, soutenez l’émission sur les réseaux sociaux :
#30millionsdamis