L’horreur de l’aquaculture en Méditerranée

Quand on pense à la pêche, on pense à un bateau jetant des filets. Cette pratique existe encore, pour les poissons de mer. Mais elle est remplacée par l’aquaculture – l’élevage en bord de mer, de rivière… – pour de nombreux autres animaux.

L’aquaculture est à l’origine des pourcentages suivants d’animaux assassinés par l’industrie : 76,4 % des poissons d’eau douce, 68,2 % des poissons diadromes (c’est-à-dire vivant alternativement en eau de mer et en eau douce), 64,1 % des mollusques, 46,4 % des crustacés et 2,6 % des poissons d’eau de mer.

Et il s’agit d’élevages naturellement intensifs, dans des conditions infernales. Ce qui n’empêche pas le « bio » de s’y intéresser vivement…

Voici une carte montrant l’importance de l’aquaculture en Méditerranée. Celle-ci a commencé dans les années 1980, et a connu une folle expansion, témoignage d’une agression contre Gaïa qui s’emballe dans une machinerie meurtrière.

La carte se fonde sur une analyse de 2006, 91% de la côte ayant été analysée. Par côte, on entend une zone allant jusqu’à 10 kilomètres dans la mer. Et la recherche s’est tout simplement fondée sur Google Earth!

On dénombre 2048 cages enfermant des thons, et 20 976 cages enfermant d’autres animaux, la majorité se trouvant au niveau des côtes grecques (49%) et turques (31%).

Voici des chiffres pour 16 pays méditerranéens, chiffres fondés sur les résultats satellites, et tablant sur 225 736 « tonnes » de poissons assassinés, sans compter les thons, ni les crustacés. Nous mettons « tonnes » entre guillemets car, comme pour les chiffres concernant la « viande », les chiffres ne comptabilisent pas les individus (non reconnus en tant que tels évidemment) mais en tonnes (voire en « tonnes-carcasses »).

On notera cependant trois choses importantes :

a) cela ne veut pas dire que les animaux libres dans l’océan ne sont pas directement concernés par l’aquaculture. En effet, certains poissons subissant l’élevage en Europe ont comme alimentation des sardines ou des anchois qui eux sont pêchés en mer.

Pareillement, le thon rouge ne se reproduit pas en captivité ; les thons rouges sont capturés et « engraissés » en captivité.

b) l’aquaculture menée en terres fermes n’est bien entendue pas concernée car non visible par satellite.

c) les chiffres de l’évaluation montrent que tant la Grèce que la Turquie mentent à la FAO (Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture) en abaissant leurs chiffres déclarés de 35% et 18%.

L’aquaculture est une agression terrible contre les animaux. Il ne faut pas l’oublier, et donc ne pas se contenter de critiquer les abattoirs par exemple, ou bien séparer la question de la libération animale de la libération de la Terre. C’est Gaïa qui est attaquée… C’est Gaïa qu’il faut défendre!