Appeler à défendre notre mère la Terre, est-ce une répétition mécanique d’un slogan creux?

« La planète doit redevenir bleue et verte ! »

« Pas de compromis dans le défense de notre mère la Terre ! »

Voilà nos mots d’ordre, qui sont attaqués comme étant des « répétitions mécaniques de slogans creux »…

Petite explication. Lorsque quelqu’un se dit « révolutionnaire », il est difficile de savoir si cette personne l’est vraiment ou pas. Il y a en effet beaucoup de théories « révolutionnaires », et l’évaluation des pratiques est très différente.

Le véganisme a ici un avantage : on est vegan, ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de choses entre les deux. Pareil quand on est écologiste radical : la conception de la nature reflète sa propre philosophie dans la vie quotidienne.

Si nous disons cela, c’est parce que sur indymédia Nantes, on retrouve posté l’article « Pour en finir avec l’éco-activisme », article dont nous avions déjà parlé. Une personne (qui n’est pas à LTD) a mis en commentaire un lien vers notre « réponse » à cet article (qui nous attaque en fait, sans nous citer) et une autre personne a posté une réponse, que nous publions ici.

Nous la publions parce qu’elle nous critique, ou plutôt nous attaque de manière véhémente, et que c’est très intéressant tellement c’est caricatural et abstrait. « Abstrait » comme une polémique politicienne déconnectée de toute réalité pratique.

Car la libération animale, c’est du concret : quand on se dit vegan, cela signifie automatiquement quelque chose en pratique. Il est difficile de juger la pratique d’une personne « anarchiste », « communiste », « socialiste », etc. en raison de la dimension subjective, mais une personne végane, on voit aisément si elle l’est ou pas.

La personne qui nous attaque n’a quant à elle pas l’air de comprendre ce qu’est le véganisme et ce que cela implique. Est-elle elle-même végane, d’ailleurs ? On peut en douter vu ce qu’on lit. Quelqu’un qui aime les animaux ne peut pas écrire ce qu’elle écrit.

Pour qualifier l’activité de LTD de « cyber-militantisme de commentaire de la presse bourgeoise et de ce que font les autre », il ne faut pas seulement être de mauvaise foi, il faut également ne même pas voir tout ce qui relève de la culture végane et qui reflète la pratique, depuis l’adoption jusqu’à l’amour, en général, pour les êtres vivants.

Il ne faut pas avoir de cœur pour ne pas remarquer les photographies d’animaux sur LTD, par exemple. Et sans cœur, pas de compassion, et sans compassion, pas d’animaux, et donc pas de véganisme…

On ne peut que constater de la même manière que la personne qui critique n’est pas écologiste radical. Car être écologiste radical, c’est reconnaître que la nature a une valeur en soi. En France, c’est une hérésie complète. Chaque année, les classes de terminale apprennent en philosophie que nature et culture s’opposent.

Vu donc qu’en France, il n’y a que LTD à défendre le principe « scandaleux » de la « Terre-mère », on voit mal la personne critiquer LTD si elle défend elle-même cela… A moins d’être totalement masochiste et ultra-individualiste… Ou alors, elle ne défend pas cela, et alors pourquoi critiquer LTD ?

De la même manière, plutôt que de critiquer simplement, pourquoi ne pas montrer que LTD a « tort » en organisant soi-même quelque chose de bien mieux ? Nous avons fait des affiches, qu’attend la personne pour en faire de meilleures? Dans le texte, la personne reproche à LTD de ne pas faire des « assemblées ouvertes et des camps de rencontre ou d’action. » C’est une critique contemplative. Car, alors, qu’attend-elle pour les organiser ? Et si elle considère que l’époque ne le permet pas encore, pourquoi critiquer LTD ?

Bref, tout cela est incohérent et n’est justifié par aucune réalité pratique. Finissons donc nos remarques avec ces merveilleux mots d’ordre, qui appellent à l’abnégation, à se mettre au service de Gaïa, et que la personne imagine être des « répétitions mécaniques de slogans creux » correspondant à des « obsessions qui sont pathétiques et risibles »:

« La planète doit redevenir bleue et verte ! »

« Pas de compromis dans le défense de notre mère la Terre ! »

Et ben biensur… super démocratique ! D’ailleurs c’est bien connu, votre [l’auteur s’imagine répondre à quelqu’un de LTD] « militantisme » n’est pas du tout le fait d’un groupe auto-centré et replié sur lui-même, avec des opinions super variées qui s’y expriment, et en plus ça ne se limite pas à du cyber-militantisme de commentaire de la presse bourgeoise et de ce que font les autre. La bonne blague… Vous reprochez au texte de ne pas parler d’animaux et de la terre lorsqu’il y revient plusieurs fois en insistant sur la question de l’écocide (que vous n’avez pas inventé et qui n’est pas copyrighté me semble t’il ?). Quand on voit ce que Earth First! fait partout dans le monde là où des groupes existent ( c’est à dire en s’organisant de manière réellement démocratique, autonome et/ou anarchiste, avec des assemblées ouvertes et des camps de rencontre ou d’action) vous êtes une véritable farce, et des usurpateurs. Et de ce point de vue il est logique que vous condamniez absolument toute critique de votre idéologie et passiez votre temps à cracher sur absolument tout le monde en distribuant les bons et les mauvais points sur tout ce qui touche de près ou de loin à l’écologie. C’est aussi une farce qu’après ça vous osiez venir reprocher à ce texte de « dénoncer » les « faux » (ce qui n’est pas l’objet de ce texte pour ce que j’en ai lu) alors que c’est votre fond de commerce… Bref. On l’a bien compris, LTD fait tout mieux que tout le monde, et les autres sont soit des soc-dems abrutis qui n’ont pas compris la ligne du parti, soit des anarchistes universitaires sectaires dans une posture ultra-radicaliste (n’importe quoi…), voir les deux en même temps. Comme c’est pratique…Ce sont bien vos laïus, vos répétitions mécaniques de slogans creux et vos obsessions qui sont pathétiques et risibles devant ce que vous appelez « l’enjeu ». En voyant comme vous réagissez face à ce qui taquine votre petit monopole sur libération animale et l’écologie radicale, ça donne envie d’aller voir ce qui se passe ailleurs (ici et dans le monde).