La question la plus essentielle du 21ème siècle sera certainement celle de l’océan. A LTD, nous en parlons, mais pas assez et nous allons donc essayer de mettre davantage l’accent dessus.
Voici à ce titre un document très intéressant, tiré du Nouvel Observateur et écrit par le responsable de l’institut océanographique, qui explique qu’il faudrait « passer d’une logique de cueilleurs-profiteurs à une logique de gestionnaires éclairés et responsables des océans, afin de préserver le capital environnemental que constituent les océans. »
Cette affirmation d’un nouveau concept de « capital environnemental » est extrêmement grave et montre bien la prétention de l’exploitation animale à aller gérer véritablement toute la planète, et non pas seulement les terres et les zones de pêche.
On peut être certain et certaine qu’on entendra toujours plus parler de ce concept de « capital environnemental. »
Et cette idée d’une attaque humaine généralisée contre l’océan est une expression de la folie d’une humanité dénaturée qui prétend « gérer » mieux que Gaïa elle-même la réalité planétaire.
Une conception absurde, l’humanité n’étant elle-même qu’une petite composante de Gaïa !
Ecologie : il est urgent de repenser notre gestion des océans
Par Robert Calcagno
Dir. Institut océanographiquePrincipale source de protéines de la planète, fournisseurs de la moitié de l’oxygène, les océans sont aujourd’hui maltraités par les êtres humains. Il est pourtant urgent de repenser notre gestion des eaux de la planète.
Par Robert Calcagno, directeur général de l’Institut océanographique- Fondation Albert 1er, Prince de Monaco.
Les océans comptent pour 99% de la biosphère, produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons, régulent notre climat et sont la source de protéines principales de plus du tiers de la population mondiale.
L’humanité se tourne toujours plus et de façon avide vers les immenses potentialités des océans, dont nous entendons tirer toujours plus de poissons, mais aussi des ressources énergétiques et minérales, ainsi que le cadre de vie et de loisirs d’une population de plus en plus attirée vers les côtes.
Les océans ne sont pas infinis
Non, les océans ne peuvent plus être considérés par l’homme comme un espace infini et inaltérable, réserve inépuisable de poissons et de ressources naturelles et décharge aux capacités illimitées. Nous ne pouvons plus prétendre ignorer leur dégradation continue.
Il est urgent de repenser notre relation à la mer, ainsi que la façon dont nous organisons et conduisons nos activités. Nous devons passer d’une logique de cueilleurs-profiteurs à une logique de gestionnaires éclairés et responsables des océans, afin de préserver le capital environnemental que constituent les océans.
Les aires marines protégées sont un excellent outil pour envisager la préservation des écosystèmes marins. Celle-ci est indispensable pour assurer la pérennisation d’activités existantes au premier rang desquelles la pêche, ou le développement d’activités nouvelles telles que l’écotourisme, l’aquaculture, les énergies renouvelables…
Les projets d’aires marines protégées doivent ainsi être l’occasion de repenser chaque activité, mais aussi de les intégrer dans un projet local compris et approprié par les acteurs économiques locaux, qui doivent trouver leur intérêt à respecter ce nouveau cadre.
L’Institut océanographique et la Fondation Prince Albert II de Monaco organiseront le 4 juin dans le cadre de l’exposition internationale « Pour des côtes et des océans vivants » à Yeosu, Corée, la 3e édition de la Monaco Blue Initiative.
Sous l’égide de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, les expertises complémentaires de scientifiques, acteurs économiques, décideurs politiques et représentants de la société civile seront mobilisées pour préciser comment faire des aires marines protégées de véritables projets de développement durable en mer, conciliant préservation de l’environnement et développement économique.