Deux ans après le Deep Water Horizon: les mutations

Nous sommes deux ans après la catastrophe du Deep Water Horizon ; nous en avions beaucoup parlé à l’époque.

Aujourd’hui, il y a un constat qui démontre la validité de la libération animale et de la libération de la Terre. En effet, les administrations officielles expliquent que la situation est redevenue « normale. »

De son côté, BP va payer un « dédommagement » financier aux humains ayant porté plainte en raison des conséquences sur leur propre vie, soit une facture de 7,8 milliards de dollars.

Un de ses anciens ingénieurs vient d’avoir des ennuis avec la justice pour « destruction de preuves », car il a effacé des preuves comme quoi BP savait que la fuite était trois fois plus grande que les estimations fournies officiellement.

Cela a d’ailleurs une conséquence importante de plus : cela veut dire que lorsque BP a prétendu que l’opération « Top Kill » pour colmater la brèche pouvait être couronné de succès, l’entreprise mentait de manière éhontée, car la fuite était trop importante pour la réussite de l’opération.

C’était un simple montage médiatique, histoire d’occuper les esprits…

Mais les dégâts concernant Gaïa sont bien réels ; il faudra des décennies avant un éventuel rétablissement. Dans la zone concernée, il est estimé que 20% des poissons ont des malformations (la proportion va jusqu’à 50% dans certaines zones).

Ces malformations vont d’importantes lésions aux ulcères ou l’absence de yeux, aux problèmes aux branchies…

De leur côté, il est estimé que la moitié des crevettes naissent sans yeux. Et alors qu’on est à trois générations de crevettes de la catastrophe, on trouve encore du « corexit » dans leur ADN, ce fameux « dispersant » extrêmement dangereux.

Si l’on relit nos articles de l’époque, on voit alors quel a été le rôle des médias, comme par exemple l’Express qui vantait le rôle des dispersants…

Il y a également des crabes qui naissent… transparents.

Les industriels sont ainsi en panique : sont concernés, selon une estimation, 40% des « fruits de mer » (une expression véritablement honteuse).

Le problème ici est bien sûr qu’il est extrêmement difficile pour les chercheurs d’établir des bilans exacts.

Par conséquent, on a d’un côté le rouleau compresseur des industriels aidés par l’État et les médias, et de l’autre un travail difficile de chercheurs relativement indépendants et d’activistes, qui vont mettre un temps important avant de pouvoir mobiliser l’opinion publique, si tant est qu’ils y arrivent.

C’est la preuve qu’il faut partir dès le départ d’une vision globale et sans compromis, pour bien comprendre les enjeux des événements qui se produisent sur notre planète.