« 8 tonnes » de poussins massacrés à l’aéroport de Roissy

La semaine dernière, sur le site de sauvetages et d’appels d’urgence, RESCUE, on pouvait lire l’appel ci-dessous (page d’origine).

8 tonnes de poussins en train de crever à Roissy

Je transmets ici le message reçu d’une amie ce soir :

Ce soir, coup de fil d’une copine (fervente défenseur de la cause animale), il y a 8 tonnes de poussins en souffrance dans les hangars du fret. Leur vol est retardé de plusieurs heures, ils vont mourir de faim donc il faut les tuer (ou s’en débarrasser).
Certains manutentionnaires jouent au foot avec! L’horreur !!!!

Sur ce (j’étais sur la route du retour en rentrant du boulot pour aller chez maman), je lui en parle. Elle décide d’en prendre 4. Ma copine prend un carton (elle ne peut en prendre plus), chaque carton en contient des dizaines !

Elle vient de les amener chez maman, ils ont bu manger et là ils vont être bien au chaud. Au final, elle a pris 7.

Ne connaissant pas l’âge exact des poussins, on peut estimer leur poids à +/- 500g, ce qui laisse deviner un nombre hallucinant de poussins !

Comme indiqué par une personne sur le topic du forum, les poussins étant considérés comme des « marchandises périssables », ils se sont fait euthanasier.

Pourtant sur le site des aéroports de paris on peut lire à propos des animaux en transit dans l’aéroport :

La station animalière de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle est agrée pour les contrôles vétérinaires sur les animaux vivants et les produits animaux en provenance des pays tiers.

Ses installations conçues dans le strict respect des règles relatives à la protection de l’environnement et à l’hygiène, occupent une surface de 2 000m2 de terrain, dont 570 sont couverts. Ses deux principales missions sont :

  • l’accueil des animaux vivants devant séjourner sur l’aéroport pour les contrôles vétérinaires et douaniers, ou en cas de retard à l’embarquement
  • Être un poste d’inspection frontalier

L’exploitation de la station animalière est assurée par la société V.I.A. Roissy. Le centre est accessible jour et nuit à tous les animaux importés ou en transit par l’aéroport sur demande des compagnies aériennes.

  • Les horaires d’ouverture aux importateurs sont :
    • Du lundi au vendredi de 07h00 à 20h00.
    • Le samedi de 8h00 à 12h00
    • Téléphone : 01 48 64 98 62

Il n’est expliqué nulle part que les animaux qui doivent rester à l’aéroport à cause d’un retard doivent se faire euthanasier au plus vite.

Au plus vite, car entre le premier message d’urgence (à 22h28) et le message précisant que les poussins ont été massacrés (à 23h47), il n’y a que très peu de temps. Très peu de temps pour espérer et tenter de sortir de là quelques poussins au moins, mais dans le cas présent, ce très court laps de temps aura permis à une centaine de poussins d’être sauvé, récupéré par des personnes indignées par ce glacial massacre.

L’exploitation animale n’a pas de limite, ni de respect. « 8 tonnes de poussins » – nous mettons des guillemets, car nous raisonnons en individus, pas en « tonnes » qui est un raisonnement de bouchers – c’est juste quelque chose de complètement fou.

Il y aurait par ailleurs eu des membres du personnel qui auraient joué au foot avec ces bébés. Nous parlons au conditionnel car ce sont des « on dit. » Les animaux qui voyagent en avion ne sont pas choyés ; ils restent un bagage « comme un autre » pour le personnel aéroportuaire et sont donc transportés sans grand ménagement… On peut imaginer pour les autres animaux, destinés à être massacrés!