Apologie de la vivisection par le CRIIGEN autour des OGM

On a eu droit hier à quelque chose de révoltant, de terrible : l’apologie de la vivisection par absolument tous les médias.

C’est avec ce genre d’événement – car c’en est un ! – qu’on se rappelle que nous vivons en France, et que même ceux qui « critiquent » sont bien souvent totalement d’accord, sur le fond, avec ce qu’il critique.

Car ce qui a été mis par les médias, c’est une « étude » sur le maïs OGM qui n’est rien d’autre que de la torture et du meurtre… et cela au nom de la lutte contre les OGM.

Tout part en effet du CRIIGEN, le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique. C’est un organisme « critique », tout comme les CRIIRAD et CRIIREM.

Le CRIIGEN est ainsi dirigé par quelqu’un qui a un nom très aristocrate-bourgeois – Joël Spiroux de Vendômois – mais qui est en quelque sorte dirigé vers tout ce qui est « alternatif » dans le milieu « bio » (si l’on ose dire), puisqu’en plus d’être médecin généraliste, il est homéopathe, acupuncteur et ostéopathe.

Le secrétaire général du CRIIGEN est un botaniste très médiatique, puisque c’est Jean-Marie Pelt, qui a écrit de très nombreux ouvrages, très apprécié pareillement dans le milieu « bio. »

Le CRIIGEN est en fait un fer de lance de toute une culture, disons de médecine alternative et de refus de la grande industrie, exactement conforme à l’idéologie qu’on a dans les revues gratuites que l’on trouve dans les magasins bios.

C’est un fer de lance contre les OGM, avec notamment comme clients (et donc comme soutiens) : Greenpeace, le groupe Carrefour, le groupe Auchan, le Ministère de l’Agriculture italien, le Ministère de l’Environnement québécois, l’Union européenne, le Comité de Biosécurité de la Chine, la Direction générale de l’Agriculture à la Commission européenne, la Confédération paysanne européenne et française, les Verts, PS, Cap 21, l’UMP…

Et dont l’un des principaux activistes est le biologiste Gilles-Éric Seralini, de l’université de Caen.

C’est en l’occurrence lui et ses collègues qui ont pratiqué la vivisection, en le revendiquant et en faisant la promotion dans tous les médias, en pratique.

Ces gens ont en effet utilisé des rats pendant deux années, soit la durée de leur vie, à peu près. Un groupe a été nourri à l’aide d’un maïs génétiquement modifié, le NK603. Ce n’est pas tout, leur eau a consisté en une eau souillée par le Round-Up, un herbicide auquel résiste justement le maïs génétiquement modifié.

Sur le plan scientifique, on est ici au comble de la charlatanerie, puisqu’il n’y a aucune analyse de la réalité scientifique des processus chimiques provoqués. Les rats sont sciemment utilisés politiquement contre les OGM (quoi qu’on puisse penser des OGM et surtout beaucoup de mal, voire que du mal!).

Il s’agissait seulement de produire un rapport qui sera publié dans la revue Food and Chemical Toxicology, pour justifier les positions actuelles de certains pays, la position américaine ne changeant de toutes manières pas. C’est juste une question de choix stratégique, de choix économique, de défense de parts de marché avec la « sécurité alimentaire » comme prétexte.

Les pauvres rats ont été victimes de tumeurs mammaires et des troubles organiques des reins et du foie, avec une mortalité donc plus grande que dans l’autre groupe de rats.

On notera que dans la foire aux questions du site du CRII-GEN, on peut lire :

Les rats ont-ils été traités pendant l’expérience par d’autres molécules ? Aseptisants ? Antibiotiques ?

Non. Pas dans les BPL (Bonnes Pratiques de Laboratoire) en général, sinon ils doivent sortir de l’expérience.

Ce qui signifie, bien entendu, que les animaux n’ont pas été soignés. Ils ont dû enduré la torture, ce qui est une « bonne pratique de laboratoire » !

Et tout cela pas du tout en raison de la « science », comme c’est prétendu, seulement en raison d’intérêts économiques.

Ceux qui défendent les OGM trouvent maintes excuses : seulement 9 groupes de 20 rats auraient été utilisés (plus 20 comme groupe « témoin ») et ce serait trop beau, la sorte de rats utilisé tomberait trop facilement malade (il s’agit de rats de laboratoires « Sprague Dawley »), le maïs a été contaminé par des champignons, etc. etc.

On notera également cette réponse, dans le « FAQ » :

Pourquoi avoir représenté les analyses biochimiques à 15 mois ?

Nous ne pouvions pas tout mettre dans un premier article. C’est le dernier moment où il y a le plus de rats vivants, ce qui permet d’avoir des significativités fortes..

Ce qui signifie bien sûr que tous les rats ont été massacrés dès que ces 15 mois sont passés. C’est la procédure. Voilà la morale de ces gens.

La vivisection est une fraude scientifique, un simple outil idéologique. Il n’y a pas de fondement scientifique, avec une analyse précise, au niveau moléculaire, des processus en cours. C’est simplement de la torture pour donner le change.

Les médias ont diffusé avec une grande satisfaction des photographies de ces pauvres animaux torturés. Le mouvement anti-OGM a utilisé ces êtres vivants pour jouer sur l’opinion, pour renforcer ses thèses.

Non seulement la vivisection n’a aucune raison d’exister, car moralement elle n’est pas acceptable, elle n’est de toute façon qu’une pratique charlatanesque du 19ème siècle, une vision mécaniste de la vie, un simple outil idéologique pour persuader !

Et il faut noter qu’un film a été produit, intitulé « Tous cobayes ? » qui va justement faire l’apologie de tout cela…