« Bon vivant chef lieu des gueuletons bien arrosés »

Voici une photographie d’une de ces plaques beaufs que l’on peut trouver dans ces petits magasins de bazar vendant tout un paquet de gadgets allant de l’utile au très inutile, pour pas cher et à destination des couches populaires.

Le texte est simple : « BON VIVANT Chef lieu des gueuletons bien arrosés Accès interdit aux végétariens. »

En tant que vegan straight edge, nous percutons tout de suite. Cette plaque montre bien l’affrontement : d’un coté la beauferie pseudo festive, pleine d’alcool », de l’autre les valeurs positives. Et en fait les beaufs comprennent eux aussi que, forcément, le respect des animaux va de pair avec une vie non déréglée.

Cette plaque a finalement compris ce que beaucoup de personnes véganes en France n’ont pas compris, alors qu’historiquement c’est un fait étayé et que culturellement la symbiose des valeurs positives est très marquée dans d’autres pays comme la Suède, l’Allemagne, les USA, l’Autriche, etc.

Le refus de l’oppression subie par les animaux va logiquement et forcément avec un rejet de l’alcool.

C’est une démarche basique et élémentaire, qui va de pair avec le refus de participer à une vie déréglée, fondée sur une sorte de vie commode dans la déglingue et dans le mépris pour la réalité, surtout quand elle est naturelle.

Des intellectuels peuvent bien entendu dire que véganisme et straight edge n’ont rien à voir, mais dans la vie quotidienne, le rapport saute aux yeux, notamment dans les couches populaires. Aller consommer de l’alcool relève de la même « facilité » décervelée qu’aller manger des êtres vivants assassinés.

Cela participe à la même tendance de gens qui s’imaginent être « bons vivants », alors qu’en fait ils consomment ce que l’idéologie dominante leur dit de consommer dans la fausse joie et la pseudo bonne humeur.

Être « bon vivant », c’est forcément être lié à la vie, et qu’y a-t-il de vivant dans une industrie de l’exploitation animale fondée sur le meurtre et l’utilisation de « cadavres » ?

En quoi serait-ce d’être vivant quand on est malade parce qu’on a trop bu d’alcool ? Ou en quoi serait-ce d’être vivant que de se lâcher stupidement en ayant cessé d’utiliser son cerveau sous l’effet de l’alcool ?

Être vivant, c’est s’accepter comme on est, et l’alcool va de pair avec une idéologie qui affirme que la vie en soi n’est pas suffisante, qu’il faut tout dérégler et délirer pour être soi-même, ou tout au moins être heureux. Les religions ne disent pas autre chose : comme si être naturel n’était pas suffisant !

Le principe du gueuleton bien arrosé, c’est pareil que le sado-masochisme ou bien les drogues, ou même la corrida, c’est la considération que la nature n’est pas suffisante en soi, qu’il faut ajouter quelque chose qui n’a rien à voir, qui dépasserait la nature.

Comme si on ne pouvait pas faire la fête, manger, boire, de manière naturelle c’est-à-dire sans exagérer jusqu’à se rendre malade, sans s’appuyer sur l’exploitation animale, sans vouloir faire cesser de fonctionner son cerveau !