« Ça fait plaisir, bravo ! »

Nous parlions des actions illégales menées en soutien à la ZAD, voici un communiqué à ce sujet. Le mouvement de résistance à la ZAD ne réfute pas, en effet, les différentes formes de lutte. Cela est quelque chose de notable, et il n’est pas difficile de voir que si EELV n’avait pas besoin de cela pour être un mouvement totalement incohérent, cela en rajoute à ses difficultés: le mouvement de défense de la ZAD est un mouvement à la base, alors qu’EELV a abandonné toute prétention à ce sujet, au nom de la participation gouvernementale.

Ça fait plaisir, bravo !

Marseille, Tours, Couëron, Lyon, Paris, Carcassonne, Limoges, Arles, Blois, la roche sur Yon, Rennes, Dijon, Poitiers, Brest, Quimper, Saint Brieux, Angers, Toulouse, Barcelone, Cologne, Lille, Bruxelles… et la liste est loin d’être exhaustive : Solidarité

Merci à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont participé à ces initiatives, ça nous a fait et nous fait toujours très chaud au cœur d’apprendre les rassemblements de soutien, les stands d’infos lors d’un marché, les sabotages, les trous dans les vitrines des locaux du parti socialiste… surtout lorsque nous sommes dans une nasse policière.

Au cours de ces dernières années, on s’est parfois senti-e-s un peu seul-e-s entre les techniques médiatico-policières de stigmatisation/criminalisation du mouvement d’occupation et les relations parfois difficiles avec les autres composantes de la lutte.

Tout comme les années précedentes, pendant les expulsions beaucoup de médias ont relayé les paroles du pouvoir qui utilisent un vocabulaire biaisé qui a pour but d’enrichir les clichés, de stigmatiser afin de diviser la lutte.

On retrouve les catégorisations habituelles de squatteur-euses / habitant-e-s ou de pacifistes / violent-e-s, ultras …qui sont associées à un rapport de légitimité de lutte due à une situation géographique, le style de vie que l’on a ou bien d’autres stupides critères.

Nous sommes tous-tes des habitant-e-s qui résistent ! Ce sont les mêmes techniques qui sont employées partout et qui contribuent à la criminalisation des mouvements de résistance qu’ils soient syndicaux, étudiants, ou encore dans les luttes contre d’autres projets comme la ligne THT ou le TAV (TGV Lyon/Turin). Il semblerait que cette fois ça ne marche pas trop, en tout cas on n’en voit pas les fruits ni ici, ni ailleurs…

Concrètement depuis 3 semaines on voit des centaines de personnes venues sur place pour 1h, 2 ou 15 jours voir en « CDI » pour aider matériellement apportant nourriture, outils…, soutenir moralement, financièrement ou encore pour nous aider à faire des barricades ou creuser une tranchée dans la route.

Comme si se matérialisaient toutes les solidarités tissées pendant ces années d’occupation et d’avant, le travail d’information, de communication, les relations inter-individuelles, les rencontres sur d’autres luttes ou sur d’autres temporalités, la sympathie des gens d’ici et d’ailleurs qui ne veulent pas de vos clichés.

Monsieur le Préfet ou autre charogne, « radical » veut dire prendre le problème à la racine. Alors oui nous sommes radicaux dans ce sens, c’est une des raisons concrètes pour avoir choisi de rester vivre et lutter ici.

Le mot radical est toujours utilisé de façon connotée avec violence, intégrisme, intolérance mais si il a un sens c’est bien le premier et dans ce cas il nous semble que les centaines de personnes qui sont venues le sont aussi, prenez garde Mr le Préfet !

Il semblerait bien que de plus en plus de personnes voient une complémentarité et non une incompatibilité dans les différents modes d’actions ou qui du moins ne veulent pas dénigrer ou condamner ceux qui ne leurs correspondent pas.

Lutter contre l’artificialisation des terres, le contrôle et la gestion de nos vies par l’aménagement du territoire, exprimer un refus de la société de consommation, lutter contre Vinci (grand constructeur d’autoroutes, de TGV, de prisons, de centrales nucléaires…), vouloir protéger la faune, la flore, l’agriculture locale ou encore pour plein de ces raisons réuniEs, il y a 1000 motivations pour s’opposer à ce projet. Cette lutte dépasse plus que jamais Notre-Dame-Des-Landes, La Zone À Défendre, une quelconque barricade, l’ACIPA ou les autres composantes. Peut-être que ça en effraie quelque un-e-s, parce qu’ils /elles veulent garder le contrôle, nous on s’en réjouit.

La lutte s’internationalise et c’est tant mieux, nous espérons que l’écho qui résonne partout en France et ailleurs trouve résonance et soit utile à d’autres luttes ailleurs et vice versa..

On voulait dire un grand bravo pour toutes ces solidarités, un grand bravo aussi aux personnes qui nous ont écrit par centaines pour soutenir : ce sont ces multitudes d’actes, de prises de position qui nous donnent tant de force et d’énergie sur le terrain ! Espérant que l’ampleur de la lutte contre ce projet d’aéroport renforce vos luttes partout.

On espère que l’écho va résonner plus fort, plus loin et ne faiblisse pas en intensité alors on vous invite à continuer à leur mettre des bâtons dans les roues chez vous, partout, de toutes les manières que vous imaginerez et qui vous correspondent.

On vous attend nombreux-euses pour la manifestation de réoccupation le 17 novembre et courage pour vos luttes !!!

Quelques opposant-e-s plus détérminé-e-s que jamais !

Plus d’infos sur : zad.nadir.org