« Contre la galette saucisse et la tradition de l’exploitation des animaux »

Voici un tract diffusé par gaRENNES, média pour la libération totale basée à Rennes et qui affronte ici une question locale d’importance.

Contre la galette saucisse et la tradition de l’exploitation des animaux

La galette saucisse est présentée comme un produit traditionnel, populaire : vendue les soirs de match au stade rennais (les supporters en ayant fait un hymne), dans les kermesses, les braderies…

Derrière la tradition, la modernité des fermes-usines et ses abattoirs

Mais la «tradition» cache la réalité des fermes-usines, où la rentabilité est poussée au maximum (l’élevage intensif des cochons en Bretagne représente la quasi-totalité de la production). Dans ce cadre, l’industrie agroalimentaire ôte la vie des animaux et leur prive d’une vie digne : la concentration dans les espaces confinés provoque entre autres troubles du comportement, maladies…

Pendant longtemps, la consommation des animaux a été limitée : dans les petites exploitations familiales, la viande des animaux était d’abord destinée à de l’autoconsommation, l’excèdent étant revendu vers les villes (jusqu’à Paris) comme c’était le cas dans l’exploitation des cochons.
Ainsi, en Bretagne, ce n’est que très récemment que les crêpes ou galettes sont garnies avec de la viande (comme la saucisse). Car depuis les années 1950, le regroupement d’exploitations agricoles, l’intensification de la production «démocratise» la consommation de viande : l’industrie agroalimentaire se développant devait trouver des débouchés commerciaux.
Mais opposer tradition et élevage industriel en soi est insuffisant : la concentration et l’intensification de la production commençant dès l’époque de l’élevage traditionnel. Et depuis les débuts de l’élevage, les interêts des animaux ont été mis de côté.

Remettre en cause les traditions

A notre époque, rien ne justifie d’exploiter les animaux. Les conditions matérielles dans lesquelles nous vivons n’impliquent pas une logique de survie, de dominer les autres animaux comme cela a pu être le cas à d’autres époques. Au contraire, la surproduction est la règle : la nourriture fabriquée pour ếtre vendue ne correspond pas à des besoins réels.

Nous devons reconnaître que les animaux, comme tous les être vivants de la planète ont un interêt à vivre pour eux-mêmes, sans qu’il soit question d’y voir une “ressource” à exploiter.

développer une culture positive

Au niveau individuel, c’est refuser les produits de l’exploitation animale et choisir le mode de vie vegan (ne pas consommer de produits d’origine animale ou sous-produits de l’exploitation animale pour l’alimentation, les produits cosmétiques et ménagers ou bien l’habillement).

Il faut aussi intégrer le véganisme dans des démarches collectives : il existe en France des cantines de cuisine vegan présentes lors d’évènements culturels, ou en soutien à des luttes sociales et écologistes. Par exemple, les collectifs Food Not Bombs (‘De la bouffe pas des Bombes”), qui sont des cantines de rue à prix libre.
Des initiatives allant dans ce sens pouvant se faire à petite échelle, entre personnes de confiance (diffuser de l’information, organiser des repas vegans dans son quartier ou dans un concert…)

Ces démarches s’inscrivent dans une perspective plus globale de changement social, de lutte contre la domination sur les animaux, mais aussi entre humains (exploitation économique, domination sous le prétexte de race ou de sexe…). Nous voulons une société égalitaire, qui s’inscrit dans le respect de la planète et de l’ensemble des ses habitantEs.

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