Les enfants : cibles des chasseurs

Voici un document de l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages). Important, car il rappelle à quel point les chasseurs sont très bien organisés, marchant en tandem avec l’industrie de l’exploitation animale. On est là dans une grande opération de propagande, et l’on voit bien que l’Etat n’est pas neutre.

Le lobby chasse veut la mainmise sur l’éducation à l’environnement !

Bien que le prosélytisme soit illégal, les chasseurs ont déjà la liberté totale de pénétrer dans les écoles pour pratiquer à leur manière « l’éducation au développement durable ».

Bientôt reçue par le Président de la République et le ministre de l’éducation nationale, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) entend maintenant leur extorquer une surveillance de tout le domaine pédagogique sur la nature, au mépris des professionnels et de la loi.

Il s’agit d’un « Observatoire des pratiques pédagogiques sur l’éducation à l’environnement » que la FNC veut lancer avec la bénédiction de Vincent Peillon.

L’exigence « pédagogique » des chasseurs montre leur mépris total pour les éducateurs nature, qui font déjà partout en France un excellent travail de sensibilisation aux enjeux de l’écologie, sans arrière-pensée de prosélytisme pour des intérêts privés ou pour un loisir contestable. Or, ces pédagogues professionnels de la nature n’ont jamais été reçus par les responsables politiques.

En revanche, les représentants du lobby chasse ont déjà signé, le 4 mars 2010, un partenariat avec Jean-Louis Borloo et Luc Chatel, à l’époque Ministres respectivement de l’Écologie et de l’Éducation, pour « l’éducation au développement durable ».

Malgré cette plaisante formulation, les réalités de terrain sont tout autres et montrent une réelle volonté de donner à nos enfants le goût de la chasse et des armes, récompenses et sandwichs au chevreuil à l’appui. Que faut-il de plus ? Anéantir toute approche objective et scientifique du monde vivant ?

Les chasseurs sont loin de montrer le comportement exemplaire que l’on attendrait pour nos enfants. Lorsque Vincent Peillon était député de la Somme, sa permanence avait été saccagée par des chasseurs de CPNT en 1998, puis il a été accueilli à coups de pierres par des chasseurs en 2000, et sauvé de justesse par un hélicoptère de la gendarmerie…

Se souviendra-t-il de ce potentiel de vertus pédagogiques du monde de la chasse ?

Le Collectif « Non aux chasseurs dans les écoles ! » s’insurge avec force contre ce prosélytisme pourtant interdit (1) et rappelle, aux ministres concernés, qu’il représente également des millions de parents et citoyens non chasseurs qui, eux aussi, savent voter.

Associations signataires et membres du collectif : APIE, ASPAS, Association pour la défense des victimes de la chasse, AVES France, Bonnelles nature, CACC, CPEPESC Franche-Comté, CPEPESC Nationale, CPN Brabant, CROC BLANC, CVN, Droits Des Animaux, Fondation Brigitte Bardot, Frapna Savoie, GEOB, GDEAM, IDAE, L214, Le Sanctuaire des hérissons, Loire Vivante Nièvre Allier Cher, LPO Nationale, LPO Rhône Alpes, LPO Drôme, MELES, Mille Traces, Nature Centre, Nature et Humanisme, Ni Homme – Ni Objet, Oiseau nature, One Voice, Perche Nature, Pro’eco, RAC, Serre Vivante, SPA Nationale, Stop violence France, Veg’Asso…

(1) La laïcité s’appuie sur la liberté de conscience définie dans la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, puis celle de 1948. C’est le cadre juridique fixé par la loi du 9 décembre 1905 qui implique une stricte neutralité dans les établissements scolaires

Voici la pétition, qu’il est possible de signer ici.

Pétition : Non aux chasseurs dans les écoles

Le gouvernement autorise les amateurs d’armes à entrer dans les écoles pour donner des leçons de « développement durable », favorisant ainsi le prosélytisme du lobby chasse envers les enfants. Les chasseurs n’ont aucune légitimité pédagogique.

Leur passion de la chasse et leur concurrence avec les prédateurs naturels leur donnent une vision déformée de la faune, qu’ils partagent entre « nuisibles » et « gibier ».

Les chasseurs ne sont pas des biologistes et n’ont pas de compétence pour décrire un écosystème dans sa globalité.

Leur opposition aux mesures de protection de la biodiversité, leur opposition aux ours et aux loups, leur absence dans les combats pour la défense des animaux sauvages, leurs contentieux quasi quotidiens contre les protecteurs ne rend pas leur discours « écologique » crédible.

L’ASPAS, de nombreux enseignants et le collectif “NON aux chasseurs dans les écoles” réclament l’arrêt immédiat de ces opérations illégales, immorales et inutiles.