« Six mois d’emprisonnement avec sursis et 120 heures de travail d’intérêt général »

 Au sujet du procès de l’affaire de maltraitance d’Ecuras, il était donc possible de constater qu’il y avait un appel du secteur de la « protection animale » à reconnaître les institutions.

Or, il est évident que c’est inacceptable. En l’occurrence, lors du procès, dont le délibéré est le 21 juin, qu’a demandé le procureur ?

Le procureur a demandé

– six mois d’emprisonnement avec sursis et 120 heures de travail d’intérêt général

– huit mois d’emprisonnement avec sursis (pour la seconde personne accusée, absente au procès).

Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’il est dit à la société : il est possible d’enfermer des animaux et de les laisser mourir à petit feu, sans qu’aucune condamnation ne soit prononcée.

Naturellement, on peut penser que la prison telle qu’elle existe aujourd’hui, dans cette société, n’apporte rien.

De la même manière, frapper au portefeuille (ce qui est une tactique de nombreuses associations, qui se portent partie civile et donc trouvent ainsi également un financement) n’a pas forcément de sens, ce qui est évidemment le cas avec des personnes très pauvres.

Pour autant, il doit y avoir répression contre ces gens, mais l’État n’a aucune intention, et pour cause, de réaliser cela. La seule manière serait en effet de confronter ces gens maltraitant les animaux à la réalité, en les forçant à servir les animaux, à découvrir leur réalité (de manière très encadrée, cela va de soi).

Or, l’Etat n’en a rien faire des animaux. Qu’est-ce qui est jugé ici au procès : la maltraitance aux animaux ? Non, ce qui est jugé, c’est en fait le trouble à l’ordre public.

Comme il y a des personnes aimant les animaux, tout cela fait désordre. Mais cela n’ira pas plus loin. La preuve ? Pourquoi est-ce que ce n’est pas l’État qui prend en charge les animaux ? Pourquoi est-ce que c’est à des associations de le faire ?

Parce que pour l’État, tout cela n’est qu’une sorte de vaste à côté dont il ne compte pas s’occuper, car il ne considère pas qu’il est là pour cela. Il rétablit l’ordre, maintient une société policée pour que le capitalisme tourne, le reste ne le regarde pas.

Regardons d’ailleurs ce que dit la loi :

CHAPITRE unique : Des sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux.

Article 521-1

Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

En cas de condamnation du propriétaire de l’animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal statue sur le sort de l’animal, qu’il ait été ou non placé au cours de la procédure judiciaire. Le tribunal peut prononcer la confiscation de l’animal et prévoir qu’il sera remis à une fondation ou à une association de protection animale reconnue d’utilité publique ou déclarée, qui pourra librement en disposer.

Qui a été condamné à la prison pour cela ? Parions le : personne. Qui le sera ? Parions le : personne.

Le procureur a-t-il suivi la loi ? Non, il ne l’a pas fait, puisqu’il est parlé de deux ans d’emprisonnement. Mais quel procureur pourrait assumer de demander un emprisonnement ?

Absolument aucun. Car ce sont des milliers, de dizaines de milliers de personnes qu’il faudrait mettre en prison une fois cette boîte de Pandore ouverte !

Dans cette société, jamais la loi n’aidera les animaux !