Un gallodrome et son gymnase « avec tapis roulant relié à un moteur de machine à laver »

Quand on veut, on peut. Encore faut-il vouloir! Parce qu’un gallodrome de plus de 100 m² à Toulouse, avec des coqs entraînés dans une salle « avec tapis roulant relié à un moteur de machine à laver », cela ne passe pas inaperçu. Impossible que les gendarmes ne le sachent pas, et ce pendant plusieurs années!

Seulement, et comme de bien entendu, tout est une question de décision… Et le business est sacré, en France!

Voici l’article de La dépêche à ce sujet. On remarquera justement la contradiction de l’article: au départ il est dit que les gendarmes sont tombés sur le gallodrome par hasard, et ensuite c’est un hélicoptère qui le cherchait et l’aurait trouvé…

Un hangar clandestin de combats de coqs démantelé

Un gallodrome illégal, bâtiment aménagé et dédié aux combats de coqs, a été découvert mercredi soir, à Ginestous, au fond du campement des gens du voyage, à Toulouse.

C’est un bâtiment en bois d’une centaine de mètres carrés sorti de terre en toute illégalité. Mercred soir, lorsque les policiers municipaux toulousains font une reconnaissance de cette bâtisse, à Ginestous, impasse des Palombes, au fond du vaste campement occupé par les gens du voyage, ils pensent découvrir un hangar de bric et de broc, un genre d’atelier improvisé.

Rien de tout ça. Le bâtiment abrite en réalité un gallodrome. Un lieu dédié à l’organisation des combats de coqs en toute clandestinité. À l’intérieur, salle de gym pour gallinacés avec tapis roulant relié à un moteur de machine à laver.

Une salle d’infirmerie, climatisation, cages et surtout un ring aménagé avec trois rangées de tribune pour encourager les coqs endiablés dopés au combat, formaté à la lutte et dont les pattes portent des ergots en acier, sortes d’éperons pour saigner l’adversaire. Policiers et services vétérinaires de la mairie se sont rendus sur les lieux.

1 500 € le coq de combat

Treize coqs retrouvés sur place ont été conduits à la SPA. L’un d’eux est grièvement blessé. Un homme de 58 ans à l’origine de la création de la bâtisse a été entendu par la police. Le parquet a décidé de le convoquer prochainement devant le tribunal correctionnel pour «organisation de paris illicites et création d’un gallodrome illicite», «actes de cruauté et torture envers des animaux.»

Le SRPJ de Toulouse et plus exactement le groupe course et jeux de la PJ est saisi de cette affaire sur le volet des paris clandestins. Au sein du gallodrome, un livre de comptes porte la mention de nombreux paris et de transactions effectués en toute illégalité.

Le gallodrome clandestin aurait fonctionné depuis trois ou quatre ans. On ignore encore la fréquence de ces «fights».

Ces coqs dont le prix d’achat peut atteindre 1 500 € sont formés et éduqués pour le combat. Mince, haut sur patte et très affûté, l’animal combat jusqu’à la mort, selon la tradition importée de certains pays. Si à Toulouse et dans sa région, le combat de coqs est illégal, ce n’est pas le cas dans le Nord-Pas-de-Calais ou dans les Antilles, où la pratique garde un certain attrait.

Les races les plus belliqueuses sont entraînées et jetées dans l’arène avant d’être soumises à un régime alimentaire spécial. Depuis pas mal de mois, des rumeurs circulaient à Toulouse sur l’existence d’un tel site.

Jusqu’à mercredi, où un hélicoptère de la gendarmerie en survolant la zone de Ginestous ne découvre le fameux bâtiment.