Interdiction des cirques avec animaux sauvages. Et les autres?

Voici, ci-dessous, une information qui concerne les animaux prisonniers des cirques, et qui est une très bonne nouvelle.

Le 12 juillet, en Belgique, les Ministres fédéraux ont ratifié la proposition qui interdisait les cirques avec des animaux « sauvages », cette nouvelle loi empêchera la présence d’animaux « sauvages » dans des cirques.

Cette information est une très bonne chose pour les animaux « sauvages », qui sont contraints d’être loin de leur vie de vie, loin de leurs besoins vitaux (grand espace entre autres) mais surtout exploités pour faire du spectacle de pacotille.

Ce qui est dommage, en premier point, avec cette information, c’est qu’est uniquement mis en avant le fait que ces animaux ne puissent pas avoir un « bien être » correct. Il est pourtant évident qu’en mettant un tigre en cage, le forcer à faire des tours ridicules, le forcer à obéir, le forcer à vivre dans un espace restreint et émotionnellement pauvre, le forcer à supporter des cris de foule et des applaudissements, il ne sera pas heureux. Personne ne peut être heureux dans ces conditions.

La notion de « bien être » n’est pas la même pour tout le monde. Que l’on veuille des réformes ou que l’on veuille la libération animale totale et cette notion n’aura pas du tout le même sens !

Qu’est-ce que le « bien être » ? Ne pas être battu, ne pas être maltraité ? Avoir le droit de (sur)vivre dans une cage avec un mètre de plus ?

Etre exploité et prétendre au « bien être », est-ce que cela a du sens ? Bien sûr que non !

Imposer des normes minimales de condition de vie à des êtres utilisés pour se donner en spectacle et prétendre au « bien être » animal ? Non ça n’existe pas !

Alors, bien sûr que cette nouvelle est une très bonne chose pour les animaux « sauvages », leurs conditions de vie dans leurs milieux naturels sont déjà bien difficiles : braconnage, perte de territoire, difficulté toujours plus grande pour trouver de la nourriture et de l’eau etc.. Ne plus les voir tournés en ridicule dans des cirques est un bon départ.

Mais, le second point regrettable dans cette information concerne les autres animaux dont il n’est pas question. Les animaux dits « domestiques », ou non « sauvages », comme les chiens, chats, oiseaux, chevaux etc. etc.

Eux aussi sont utilisés et exploités par les professionnels du cirque. Eux aussi vivent dans des conditions plus que précaires. Eux aussi connaissent la vie de misère dans les cirques, et pourtant peu de voix s’élèvent pour protester contre leur présence dans ces lieux. Quand on pense « cirque », tout de suite se dessine l’image d’un éléphant faisant le poirier sur la tête ou d’un tigre sautant dans un cercle en feu. Mais il existe pourtant des chiens avec des déguisements affreux de clowns ou des chevaux qui courent avec des marionnettes qui font des cabrioles sur leur dos !

Eux non plus n’ont certainement pas leur place dans un cirque. Alors on pourra entendre que l’on en fait trop, et/ou que l’on est jamais content et contente, et que c’est déjà bien. Oui, c’est une bonne nouvelle, mais en se contentant de petites victoires, l’exploitation des autres animaux continue et en devient moins importante, en apparence seulement.

Cette loi interdisant les animaux « sauvages » dans les cirques est une bataille gagnée, mais la machine de guerre lancée contre Gaïa et ses habitantEs est gigantesque et est très loin d’être gagnée !

A nous de devenir la voix des animaux, à nous de refuser la présence de TOUT animal dans les cirques, à nous de bannir toute forme d’exploitation, à nous de lancer au plus vite la machine pour la libération animale !

 

LE CONSEIL DES MINISTRES RATIFIE L’INTERDICTION DES CIRQUES AVEC ANIMAUX SAUVAGES

12/07/2013

Bruxelles le 12 juillet 2013. Les Ministres fédéraux ont aujourd’hui ratifié la proposition de la Ministre en charge du Bien-être animal, Laurette Onkelinx, interdisant les cirques avec animaux sauvages. Cette nouvelle loi, qui attend l’approbation du Parlement, empêchera toute utilisation d’animaux sauvages dans des cirques. En adoptant cette mesure, la Belgique suit l’exemple déjà donné par l’Autriche et la Grande-Bretagne. L’organisation de défense des animaux GAIA se dit très satisfaite, et parle d’une importante avancée pour le bien-être animal dans notre pays.

Bien-être animal pas garanti

Plusieurs enquêtes de GAIA ont démontré que les cirques ne pouvaient d’aucune façon garantir le bien-être de leurs animaux sauvages, dont les besoins sont spécifiques. En cause principalement : les déplacements incessants et l’espace de vie réduit. Souvent, les animaux sauvages détenus dans des cirques manifestent en effet un comportement anormal et dérangé, un indicateur de leur mal-être.

Un combat long de 10 ans

Entre 1995 et 2002, GAIA a réalisé des enquêtes dans 18 cirques. En janvier 2003, l’organisation de défense des animaux dévoilait pour la première fois les mauvaises conditions de vie des animaux sauvages utilisés pour les spectacles (images visibles ici ). A ce moment, il n’existait aucune loi sur les animaux de cirques. Leurs conditions déplorables de détention furent flagrantes lors de la publication du rapport de GAIA « La souffrance animale n’a rien d’amusant ». Pendant toutes ces années, l’organisation a milité pour qu’une interdiction soit adoptée, même suite à la décision du législateur en 2005 d’appliquer aux cirques les mêmes normes que les parcs animaliers. Cette loi n’est entrée en application qu’en 2012, mais GAIA constata à plusieurs reprises que ces normes minimales n’étaient pas (ou ne pouvaient pas être) respectées.

Exemple donné par les villes et communes

A mesure qu’étaient révélés les problèmes de bien-être des animaux sauvages dans les cirques, et dans l’attente d’une interdiction nationale, GAIA répercuta ces dernières années sa revendication sur les autorités locales. Non sans succès : plus de 130 villes et communes belges refusent actuellement la présence de cirques avec animaux sauvages sur leur territoire. Pendant ce temps, GAIA a continué à réclamer une mesure similaire à l’échelle fédérale.

Victoire pour les animaux

« Cette décision du gouvernement vient couronner une lutte longue de 10 ans menée par GAIA en faveur d’une interdiction belge des cirques avec animaux sauvages. Il est clair que le bien-être des animaux sauvages ne peut être garanti dans les cirques, ils n’y ont pas leur place. Une interdiction est la seule mesure logique. Nous sommes très satisfaits, c’est une nouvelle victoire dans le combat pour les animaux », explique Ann De Greef, la directrice de GAIA.