Un chien et un chat attachés par un câble électrique à Lézignan-Corbières

Il est bien connu que la gendarmerie, qui s’occupe de la moitié de la population française, mène toujours des enquêtes de voisinage dès que quelqu’un s’installe. En clair, il faut comprendre par là que la gendarmerie dispose d’un réseau d’informations très puissant. Le taux de résolution des enquêtes est ainsi bien plus grand que celui de la police…

Et pourtant, comme par hasard, on ne sait « rien » sur le terrible « fait-divers » qui s’est produit à Lézignan-Corbières, commune tout au sud de la France, avec 10 000 personnes y vivant. Et non seulement on ne sait « rien », mais la gendarmerie ne compte pas enquêter, car il n’y aurait pas eu de plainte…

On est ici dans quelque chose de parfaitement révélateur de l’esprit des institutions. Tout le monde sait bien qu’à part en des cas exceptionnels, la « justice » n’en a rien à faire des animaux, et ni les policiers ni les gendarmes ni les pompiers – à part exception individuelle – n’ont l’esprit ouvert à la question animale, et pour cause!

Imaginez par exemple qu’un policier ou qu’un éboueur trouve un oiseau blessé, que fera-t-il? Au mieux, rien, car il n’est pas sensibilisé à cette question, et de toutes manières il ne dispose même pas de contacts pour agir de manière adéquate – en comptant même que de toutes manières les infrastructures d’aides aux animaux sont très peu nombreuses, voire inexistantes!

Il est important de souligner cela alors que quand on lit l’article de l’indépendant, republié ci-dessous, on ne peut qu’être frappé par la barbarie. Il faut bien voir que tout cela est le reflet des valeurs de la société elle-même!

Animaux martyrs : les investigations sans suite à Lézignan-Corbières

Aucune procédure n’est en cours suite aux actes de cruauté commis sur un chien et un chat, lundi 22 juillet, en soirée, rue Courbet.

La scène épouvantable qui s’est jouée dans la rue Courbet lundi 22 juillet peu après 22 h laisse encore un sentiment de malaise dans le quartier. Petit rappel des faits : les habitants ont découvert un chien et un chat attachés par un câble électrique qui tentaient désespérément de se dégager l’un de l’autre. Les deux animaux se sont mutilés mutuellement et le chat n’a pas survécu.

Quant au chien, de type berger allemand noir avec les pattes arrières mal développées, il a fui avec un groupe d’individus. Les gendarmes ont bien recueilli des témoignages et mené des investigations pour identifier les auteurs de ces actes de cruauté. Les recherches sont restées sans résultat et aucune autre procédure n’est en cours.

Car, selon la gendarmerie, aucune plainte n’aurait été déposée.

Plainte déposée ?

Pourtant, Simone Sébastia, habitante de la rue Courbet et propriétaire du chat martyr, assure avoir déposé plainte à la gendarmerie de Lézignan jeudi dernier. « Ma fille a identifié notre chatte sur une photo prise avec un téléphone portable. Nous avons un jardin et elle ne sortait que de temps en temps dans la rue. Elle a dû se faire attraper près de la maison. A la gendarmerie, j’ai bien précisé que je voulais porter plainte. Ma déposition a été saisie par un gendarme qui m’a fait signer trois feuilles, mais ne m’a donné aucun papier en retour », détaille Simone Sébastia. Celle-ci reste choquée par l’incident et confie au passage avoir récemment perdu « un magnifique chat angora… mais je ne sais pas du tout comment il a disparu ! ».

La SPA dénonce

A la Société protectrice des animaux de Lézignan, on assure cependant que « cette affaire est prise très au sérieux… Mais il faut que les auteurs soient identifiés pour que la justice les sanctionne et que la SPA se porte partie civile ».

La responsable Sylvie Fabre dénonce également « une recrudescence de chiens de type molossoïde (NDLR : american staffordshire, pit-bull…) sur la ville : Lézignan est envahi et il n’y a aucun contrôle ! ». De plus, « la SPA n’a toujours pas de contrat de fourrière et légalement elle ne peut pas embarquer des chiens qui traînent dans la rue ; c’est la loi qui fixe ces cadres ».

En outre, Sylvie Fabre pointe avec véhémence la surpopulation de chats « qui servent de pâture à tous les salopards ! ». En raison de leur reproduction anarchique « certains chats sont brûlés, donnés comme nourriture à des chiens ou à des serpents : il faut stopper cette prolifération et stériliser les chats ! »

Notons que d’après l’article 276-2 du code rural, il est interdit de donner ou de vendre un chien ou un chat non identifié par une puce électronique ou un tatouage.

Enfin, Sylvie Fabre relève encore : « Le chien en cause dans les actes de cruauté de la rue Courbet avait les pattes arrières atrophiées. Soit il a manqué de nourriture, soit il a été enfermé dans une cage de transport. Pourtant, ce chien, quelqu’un l’a bien fait naître et cédé à ses actuels propriétaires ! ». A méditer…