Oloron : un collectif au service des animaux en détresse

De manière régulière, les quotidiens régionaux dressent le portrait de personnes engagées dans la protection animale. C’est un aperçu toujours intéressant, et il est frappant de voir que les médias nationaux, eux, n’abordent jamais la question. Cela souligne l’importance du travail local, pour rendre visible les structures de soutien et de lutte.

L’article est tiré ici de Sud Ouest, cela se passe en Aquitaine et l’association dispose d’un site et d’un forum.

 Oloron : un collectif au service des animaux en détresse

l’association Les 4 Pattes du piémont oloronais œuvrent au chevet des animaux depuis 1 an et demi

Le rendez-vous avait été donné au quartier des Fontaines. « C’est une zone de notre champ d’action. Il y a beaucoup de chats errants dans les parages », avait prévenu Hélène, la secrétaire de l’association Les 4 Pattes du piémont oloronais.

Et, à dire vrai, elle ne s’était pas trompée. Autour du lavoir du quartier Notre-Dame, plusieurs matous maigrelets promènent leur démarche nonchalante.

C’est le vol de son chien, il y a huit ans – « Et aussi parce que je ne pouvais pas être vétérinaire », sourit-elle – qui a conduit Hélène à devenir un membre actif de la défense des animaux.

« J’ai d’abord placardé des annonces, fait le tour des vétérinaires, des refuges. Puis, j’ai découvert sur Internet les forums de protection animale », raconte cette employée d’un cabinet d’assurance.

La suite ? L’adhésion à l’Adap, l’Association de défense animale pyrénéenne, en 2008, puis un passage remarqué en mars 2009 à l’émission 30 millions d’amis : « Un vieux monsieur originaire d’Escou a été hospitalisé, laissant derrière lui ses huit chiens et dix petits chiots. J’ai contribué à leur sauvetage ».

En janvier 2012, plusieurs Oloronaises anciennes membres de l’Adap décident de se dissocier du collectif pour créer leur propre association : Les 4 Pattes du piémont oloronais. Dès lors, l’objectif premier est la stérilisation des animaux recueillis : « Il faut que les maîtres fassent de même, insiste Hélène. Cela permet d’éviter la prolifération et les abandons qui en découlent ».

Familles d’accueil

Aujourd’hui, elles sont trois membres à gérer le bureau du collectif. Autour d’elles, trois nourricières et une quinzaine de familles d’accueil s’occupent des animaux abandonnés.

Avec l’été et les départs en vacances, l’association est aujourd’hui débordée – jusqu’à « cinq à six appels par jour ». Alors qu’elle accueille d’ordinaire quatre à cinq chiens en même temps, elle en gère une vingtaine depuis le mois de juillet.

« C’est la période où il y a le plus d’abandon, concède Laurence, qui s’est portée famille d’accueil en mai 2012. En ce moment, il y a tellement d’animaux que nous sommes contraintes de refuser la prise en charge de certains. »

La situation est telle que Les 4 Pattes du piémont oloronais ont demandé à la municipalité la mise à disposition d’un terrain pour accueillir les chats errants, mal accueillis dans certains quartiers de la ville.

En attendant Hélène, elle, continue de s’occuper de ses six chats et ses quatre chiens, plus un cinquième, en attente d’adoption.

Impossible, naturellement, de ne pas considérer ici que la dernière phrase est construite de telle manière à souligner aux lecteurs et lectrices que les gens aimant les animaux en font, finalement, toujours trop: déjà dix animaux et un de plus, cela ne s’arrête jamais, etc.

Cette petite phrase reflète la contradiction des quotidiens régionaux, obligés de parler de cela car les gens aiment les animaux et apprécient cette abnégation, mais en même temps en donnant des gages à l’exploitation animale, et donc devant faire passer les bénévoles pour des gens à part, un peu particuliers, voire étrange, etc.!