Mars 2014: épisode de pollution aux PM 10

La pollution de l’air est la grande actualité, puisque c’est un « épisode » durant pratiquement toute une semaine, et concernant toute la France. Dans certaines villes (Paris et même en Ile-de-France, Caen, Grenoble, Reims, Rouen), les transports en commun sont même gratuits d’ici dimanche, afin d’amener moins de gens à prendre leurs voitures.

C’est dire l’ampleur du problème, et c’est un rappel de plus de la nécessité absolue de reconnaître notre planète et d’arrêter de tout saccager.

Pour comprendre ce qui se passe, voici comment un quotidien présente la situation:

« La qualité de l’air est mauvaise depuis mardi et le sera encore jusqu’à samedi. La faute à des particules fines produites par toutes les combustions.

Un épisode de pollution aux PM 10 – particules dont le diamètre est inférieur à 10 microns – touche l’Indre, comme beaucoup de régions françaises, depuis quelques jours. Le niveau d’alerte est déclenché à partir d’une concentration de 80 microgrammes de PM 10 par m3 d’air [sont surveillés quatre polluants :dioxyde d’azote, ozone, dioxyde de soufre, particules de type PM 10]. (…)

Les particules en suspension PM 10 proviennent de toute combustion (automobile, chauffage, industrie) et leur accumulation est étroitement liée aux conditions météorologiques, comme des conditions comme des conditions anticycloniques et l’absence de vent. »

Pour montrer à quel point le problème est massif, voici un document intitulé « Rappel des règles applicables en cas de pic de pollution », produit par l’Education nationale à destination des recteurs. C’est dire si le problème touche la vie quotidienne!

‘Rappel des règles applicables en cas de pic de pollution
Brève – 13/03/2014

Depuis plusieurs jours, une grande partie de la France métropolitaine connaît un épisode de pollution de l’air par les particules.
Une information est dispensée par les préfectures sur le degré de pollution qui, dès lors qu’il y a dépassement des seuils d’information et d’alerte relatifs aux particules (PM 10), déclenchent des procédures assorties de mesures et de recommandations en termes de réduction des émissions, ainsi que des recommandations sanitaires établies par le Haut Conseil de la Santé Publique.
Les seuils d’information et d’alerte sont respectivement égaux à 50 µg/m3 et 80 µg/m3 en moyenne journalière.

Le ministère de l’éducation nationale veille à ce que ces recommandations sanitaires soient bien communiquées aux autorités académiques des régions concernées.

Il est donc demandé aux recteurs une vigilance particulière dans le relais de l’information auprès des chefs d’établissements et directeurs d’écoles pour qu’ils mettent en œuvre les recommandations qui découlent du niveau d’alerte signalé par les préfectures de zone.

Recommandations à l’attention des populations vulnérables et sensibles et leurs accompagnants: enfants de moins de 5 ans, sujets asthmatiques, souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires

Éviter les activités physiques et sportives intenses (qui obligent à respirer par la bouche), en plein air ou à l’intérieur.
En cas de gêne respiratoire ou cardiaque inhabituelle, consulter un médecin ou pharmacien.
Prendre conseil auprès d’un médecin pour savoir si le traitement doit être adapté.
Si les symptômes sont moins gênants quand le sujet reste à l’intérieur, privilégier des sorties plus brèves que d’habitude.
Eviter de sortir en début de matinée et en fin de journée et aux abords des grands axes routiers.
Reporter les activités qui demandent le plus d’effort.

Recommandations à l’attention de l’ensemble de la population

Réduire et reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur, jusqu’à la fin de l’épisode si des symptômes sont ressentis (fatigue inhabituelle, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations).
Prendre conseil auprès d’un médecin ou d’un pharmacien.
D’une façon générale, il convient de privilégier les activités calmes et de réduire les activités à l’extérieur. »

On en revient ainsi au grand paradoxe actuel : alors que l’écologie est chaque jour plus nécessaire, elle n’est pas présente, elle ne s’impose pas… L’anthropocentrisme reste l’obstacle formidable qui se dresse devant la compréhension de notre planète.