L’espace naturel du Grand Barry ouvert par l’ASPAS

L’ASPAS – association pour la protection des animaux sauvages – a acheté un terrain pour 140 000 euros il y a quelques mois, dans la Drôme.

L’objectif est d’en faire un sanctuaire, qui vient d’ouvrir ; le principe est qu’il n’y ait aucune intervention humaine dans la zone; il sera par contre possible de se balader en suivant un sentier balisé.

Voici une présentation, en cliquant sur l’image on a le PDF global de présentation.

Voici également la présentation par l’ASPAS de sa démarche. Si la critique de la situation est juste, la conclusion ne peut qu’être rejetée : aux yeux de cette association, la seule solution n’est pas la révolution, mais la propriété.

C’est absurde : déjà parce que 85 personnes détiennent la moitié de la richesse mondiale et que les gens les plus riches n’en ont rien à faire de la Nature en général, mais également et surtout parce que la Nature est une réalité mondiale. On ne peut pas défendre la Nature à petit bout…

« Nous puisons nos rêves dans la nature indomptée et rebelle », nous dit joliment Jacques Perrin. Pour préserver cette nature authentique, l’ASPAS a créé un nouveau type de Réserves naturelles en France les « Réserves de Vie Sauvage ® », label déjà reconnu au niveau européen. Dans ces lieux de liberté, la nature peut s’exprimer dans toute sa beauté.

Savez-vous que l’on peut chasser dans la majorité des Réserves naturelles françaises, y compris des espèces animales en mauvais état de conservation ? C’est par exemple le cas des tétras lyres dans les réserves des Hauts Plateaux du Vercors ou de la Chartreuse.

Quant au Parc national des Calanques de Marseille, on peut y lâcher des « gibiers de tir » ou attraper des petits oiseaux à la glu, piège cruel et non sélectif…

Et qu’en est-il de l’exploitation forestière ? Celle-ci est autorisée dans la majorité des Réserves naturelles et dans tous les Parcs nationaux !

Face aux dérives imposées à nos Parcs et Réserves d’État par les lobbies de la sylviculture ou de la chasse, il fallait prendre une décision radicale pour assurer une protection réelle de la nature. La seule possible est l’acquisition foncière.

C’est ce qu’a accompli l’ASPAS, l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages avec son conservatoire ESPACE, puis la création de son label haut de gamme : « Réserve de Vie Sauvage ® ».

Entièrement indépendante financièrement, l’ASPAS s’appuie sur des legs et sur des dons. Ses Réserves sont libérées de toute exploitation humaine. Elles sont ouvertes au public.

Il n’y a pas de « dérives » comme il est dit à la fin. Prétendre cela c’est mentir, car on ne peut pas ne pas le savoir quand on s’intéresse à la Nature.

Que la tendance soit à l’approfondissement, soit, mais il n’y a aucune dérive… Les forêts françaises gérées de manière administrative, cela date tout de même de Colbert…C’est une question de culture administrative et d’interprétation économique, nullement une « dérive ».

Et pour combattre cela, il faut rejeter une idéologie, l’anthropocentrisme, qui considère que la Nature est une ennemie.

Si le sens de la démarche de l’ASPAS est ainsi louable, cela reste totalement décalé par rapport à l’urgence de la situation. La crise écologique ne peut que s’approfondir, depuis le réchauffement climatique jusqu’aux pollutions, en passant par la situation des animaux.
On ne peut pas faire dans la demi-mesure ; il faut casser la dynamique dominante, sans quoi inévitablement le béton tentera de tout engloutir.