La crise écologique comme prétexte pour refuser la libération animale

Un « point de vue éthique de la fourrure »? Au nom de l’écologie??!! La Planète est prête à sauter, tout le monde se lâche et fait n’importe quoi sous couvert de l’écologie, enfin n’importe quoi… N’importe quoi pour faire de l’argent, ou bien pour réussir.

Ici deux exemples, avec tout d’abord la fourrure justifiée par l’industrie par… l’écologie. Et à l’inverse mais dans un mouvement qui revient au même, le nouveau discours de PeTA qui justifie pareillement la mise de côté des principes végans au nom de l’écologie.

1. Quand l’industrie entend s’approprier l’écologie pour justifier la fourrure

Le site Eco-fourrure.com est vraiment le symbole de cette nouvelle attitude, qu’on retrouve dans l’ensemble des magazines écolos (comme ceux distribués gratuitement en magasins diététiques).

Cette attitude consiste à dire que l’utilisation d’animaux c’est « écolo » et « naturel ». On trouve donc très régulièrement dans ces revues des articles/publicités sur le lait de jument en cosmétiques, les milles vertus des produits de la ruche ou bien encore sur le « réel  bienfait» de l’animal à notre service via la zoothérapie !

On trouve donc tout et (surtout) n’importe quoi pour se dire écolo, jusqu’à…. la fourrure! Eco-fourrure.com (http://www.furcouncil.com/ecofourrure.aspx) en est ici un très pathétique exemple. Ce site canadien met en avant le « respect » des animaux, de la nature et des autres peuples afin d’utiliser sans aucun cas de conscience la peau des animaux tués !

Et si malheureusement là il est question de business, cette tendance est malheureusement également très représentative dans une partie de l’écologie radicale, les « primitivistes », qui ne voient pas que vouloir retourner en arrière, avant les « progrès de la civilisation », se ferait forcément aux dépens des animaux.

La crise écologique a donc en tout cas bon dos et sert bien les intérêts des opportunistes, quitte à renverser la situation, comme sur Eco-fourrure.com:

« Les fibres synthétiques sont habituellement faites à partir de dérivés du pétrole (une ressource non renouvelable) ce qui n’est PAS en accord avec l’utilisation durable de notre environnement. La production, le transport et les déchets des substances pétrochimiques peuvent donner lieu à des problèmes environnementaux. »

Ce discours sur les animaux devient de plus en plus un grand classique chez les exploiteurs tortionnaires. On retrouve donc le même discours que les vivisecteurs qui tentent de nous faire croire qu’ils traitent avec décence et respect leurs animaux (comprenez leur matériel bien-sûr) :

« La seule façon d’obtenir des fourrures de qualité c’est de prodiguer de bons soins aux animaux; c’est le meilleur incitatif pour l’éleveur de respecter ces normes: les éleveurs qui négligent leurs animaux ne resteront pas en affaires longtemps. D’un point de vue humanitaire, les animaux à fourrure subissent moins de stress que les animaux produits pour l’alimentation, puisqu’ils ne doivent pas être transportés à des abattoirs éloignés. (Le transport, embarquement et déchargement sont plus stressants pour les animaux que l’abatage proprement dit). » (Eco-fourrure.com)

Alors, après les chasseurs protecteurs de la Nature et écologistes, nous avons le même discours lamentable pour les trappeurs se targuant d’être des « activistes environnementaux » qui ont « un point de vue éthique sur la fourrure »!

« Parce qu’ils en dépendent pour gagner leur vie, les trappeurs sont directement concernés par la protection de la faune et de son habitat, de nos forêts et de nos rivières.

Ils sont les premiers à sonner l’alarme dès que l’environnement sauvage est menacé.

Pour nous citadins, ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain. » (Eco-fourrure.com)

La crise écologique a bon dos, comme si l’éthique ne doit pas être une composante essentielle de l’écologie.

2. PeTA de plus en plus réformiste au lieu de se radicaliser

On pourrait avoir le raisonnement, on devrait avoir d’ailleurs le raisonnement comme quoi avec la compréhension toujours plus grande de la crise écologique, il est temps de lever le drapeau de la libération de la planète, de la libération animale.

Oui, mais pour cela il faut déjà y croire. Quand on y croit pas on va plutôt dans le sens de la réforme, et puis on ajoute des « choses en plus ».

En pôle position se trouve encore l’association PeTA qui exhibe 2 filles nues sous une douche en pleine rue, à Strasbourg.

Tout ce cinéma dénué de sens pour « sensibiliser » les passants sur… le végétarisme ! Enfin, les passants… plutôt les hommes tout heureux de pouvoir jouer les voyeurs.

Dans la vidéo on peut voir le porte-parole de l’association souligner qu’il faut 15 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf, soit l’équivalent d’une année de douche.

Soit. Mais alors pourquoi illustrer cet argumentaire avec une douche laissant couler de l’eau durant plusieurs heures ?

Pourquoi mettre non pas simplement une fille nue, mais carrément deux, histoire de jouer sur le fantasme masculin le plus éculé et d’un minable lamentable, celui de « coucher avec deux filles en même temps »?

De plus, à écouter le porte-parole de cette association, le végétarisme seul permettrait de stopper la formation de gaz à effet de serre… Et évidemment il est parlé des « bons petits plats » qu’on peut manger quand on est végétarien.

Mais tous les vegans savent bien que la production de produits laitiers et d’oeufs est étroitement liée à la production de « viande ». Tout cela est une seule et même culture.

Le végétarisme n’a aucun sens, non seulement c’est une pratique hypocrite, mais de plus les végétarienNEs ne sont que la petite contrepartie sociologique de l’écrasante majorité omnivore.

Le militantisme écologique ne sera crédible et ne prendra forme réellement (et sans aucun compromis opportuniste) que quand tout le monde voudra bien comprendre que le véganisme est la seule solution pour Gaïa et ses habitantEs !