Exploitation animale : la « filière bovine » en 2025

Voici ce que dit le document traitant de l’horizon 2025 au sujet de la « filière viande bovine ». Ici on est dans une configuration relativement à part. Le document constate que le marché n’évoluera pas vraiment (à part dans les pays dits émergents) et que, par conséquent, la priorité est à la restructuration.

On a là une logique capitaliste tout à fait actuelle : on resserre les coûts, on augmente la productivité, etc. Mais voici déjà ce que constate le document, qui parle d’êtres vivants de manière particulièrement infâme, puisqu’ils sont réduits à l’état de simples choses.

« La France possède le premier cheptel bovin de l’Union
européenne et présente la particularité d’avoir un troupeau de
femelles allaitantes supérieur à celui de femelles laitières.

Avec un taux d’auto-approvisionnement de 93 % en 2013, la France est déficitaire en viande bovine finie depuis plusieurs années et son bilan est déséquilibré en termes de nature des viandes produites et consommées (la production de vaches et génisses est déficitaire au regard de la consommation et celle de jeunes bovins excédentaire). »

Voici maintenant ce qui est préconisé. C’est absolument terrifiant. Ceci dit ici, cela reflète absolument la logique d’entreprise.

« La France est le premier pays producteur et le premier pays
consommateur de viande bovine en Europe. Dans un marché
mondial en augmentation sous l’effet du développement de la
consommation de produits carnés dans les pays émergents, la
stratégie de la filière se place dans une perspective dynamique
et offensive.

La filière doit saisir toutes les opportunités de marché au plan national, européen et international et relever 2 défis celui d’améliorer sa compétitivité en assurant la double performance économique et environnementale et celui de maintenir voire développer son potentiel de production.

Pour concrétiser ces orientations la filière a défini 4 objectifs :

• développer les débouchés rémunérateurs avec la recherche
d’une meilleure adéquation offre/demande pour mieux
répondre à la demande sur le marché intérieur, le
renforcement du marketing des viandes pour soutenir la
consommation et le développement des exportations qui
concourt à l’équilibre du secteur en diversifiant les
débouchés traditionnels.

• accroitre la compétitivité des différents maillons de la filière
tant au niveau des exploitations que des abattoirs et des
entreprises de transformation en recherchant la création de
valeur en France.

• renforcer la structuration de la filière grâce à la consolidation
de relations contractuelles entre les éleveurs et les
abatteurs, une meilleure gestion de l’offre et la poursuite des
efforts de transparence sur les prix et les marges

• assurer le maintien d’une production attractive pour les
éleveurs et reconnue par la société, en soutenant l’élevage
allaitant et l’engraissement, en assurant le renouvellement
des générations d’éleveurs et des professionnels de la
viande, en renforçant l’attractivité de la filière et sa
reconnaissance par la société. »

Et voici quelques mesures préconisées, piochées parmi les plus significatives…

– Développer l’offre d’animaux pour mieux répondre
– Objectif de moyen terme aux besoins du marché intérieur
– Reconquérir le consommateur : développer le marketing des viandes et renforcer les garanties d’origine
– Restructurer, moderniser les outils d’abattage/découpe et améliorer leur fonctionnement
– Soutenir l’élevage allaitant et l’engraissement.
– Assurer le renouvellement des générations
– Être présent dans le débat public – Développer l’attractivité de la filière et promouvoir les métiers et les produits

Il n’y a évidemment rien à ajouter ici. Tout ce qui est ici concerne par définition les gens aimant les animaux. On ne peut pas les défendre sans comprendre et combattre ce qu’on voit ici ! Le réformisme n’a aucun sens, par définition!