Le maire végétarien de Hayange organise la « fête du cochon »

C’est encore une histoire de fou qui ne peut arriver qu’en France, pays où le libéralisme sur les principes va jusqu’à tolérer toutes les schizophrénies. Ici, c’est tellement fort que c’est pratiquement un cas d’école.

Pour comprendre de quoi il en retourne, il fallait aller hier à à Hayange, en Moselle. Le maire, Fabien Engelmann, est connu médiatiquement, car il fait partie de la nouvelle génération du Front National « style » Marine Le Pen.

En l’occurrence, il se veut proche du peuple, au service des gens, profitant dans sa démarche de son expérience de syndicaliste ayant milité dans les rangs trotskystes (Lutte Ouvrière, puis le NPA).

Dans cette perspective, Fabien Engelmann s’est vu dans l’obligation, pour être proche du peuple, d’agir en faveur des animaux. Il a ainsi fait en sorte qu’à Hayange soit ouvert un pigeonnier, ainsi qu’un chenil. Il a également soutenu une campagne de stérilisation de chats errants.

Vu comme cela, on pourrait se dire que c’est déjà pas mal, et que même si le type est un facho, au moins il a bon cœur par rapport aux animaux, ce qui est rare.  Si on ajoute que le maire  se présente désormais également comme végétarien, cela semble encore plus cohérent.

Seulement justement, comme le végétarisme ne veut plus rien dire à notre époque – seul le véganisme a un sens – les problèmes commencent.

Ainsi, dans un élan totalement populiste, il y a également eu une rue nommée « Brigitte Bardot ». Sachant qu’elle est encore vivante, on est ici dans la démagogie et l’irrationnel.

Et fort logiquement, il s’est lancé dans une défense dythirambique du terroir. Il a ainsi organisé hier une… « fête du cochon ».

Il faut vraiment s’accrocher : le type est « végétarien » et fait un discours de plusieurs longues minutes faisant l’apologie du meurtre des cochons. Et on n’a échappé à aucun « classique » :

« Le cochon fait partie intégrante de notre patrimoine gastronomique »

ou bien encore :

« Dans le cochon tout est bon »

Et le maire de célébrer le meurtre des cochons comme prétexte à la gastronomie, à la convivialité, au partage !

Et de parler des côtelettes, des jambons, que les femmes séparées des hommes et réunies dans des cuisines préparent, faisant bouillir les morceaux !

Et de rajouter que tout peut être récupéré de l’animal, et d’en rajouter une couche sur l’insuline permettant de sauver les diabétiques par la mort des cochons !

Et là, à la fin, subitement, après des propos sidérants tellement cela va loin dans l’exploitation animale, le maire dit :

« Chacun est libre de manger de la viande ou non »

« Je suis un fervent défenseur de la cause animale »

Que dire ? C’est totalement délirant. On ne peut pas dire qu’on aime les cochons d’un côté, et organiser une fête où l’on dit que les cochons ont été, sont et seront toujours mangés !

Voici la vidéo du discours (merci de nous préciser si jamais elle était enlevé, bien sûr une sauvegarde est faite).

Et voici l’invitation parue sur le site de la ville de Hayange, appelant à cette « fête du cochon » :

« Notre ami sera décliné sous toutes ses formes », lit-on entre autres. Voilà à quels propos sordides aboutit une mentalité étriquée rejetant l’universalisme et capitulant devant l’exploitation animale.