Le réchauffement climatique, une invention du « mondialisme »?!

Puisque nous parlions hier du maire de Hayange et de sa « fête du cochon », regardons donc ce qui est dit sur l’écologie et les animaux dans le grand classique de l’extrême-droite de ces dernières années : « Comprendre l’empire – Demain la gouvernance globale ou la révolte des nations ? »

C’est le grand best-seller du genre ; sorti en 2011, il s’est vendu à 80 000 exemplaires déjà. Pour un livre exprimant directement une idéologie, c’est énorme en ce moment. Il y a d’ailleurs tout un « hype » autour de son auteur, que la Fnac présente de cette manière :

« Alain Soral [en fait Alain Bonnet de Soral] est apprécié d’un public jeune, révolté et anticonformiste qui se retrouve dans sa critique sans concession de cette société qui se délite dans une pensée molle et abêtissante. »

Révolté… mais pas tant que cela, car on retrouve ici alors la même contradiction que chez le maire de Hayange. Ce dernier aimerait bien, certainement, pouvoir aider les animaux… Mais comme c’est un facho, il célèbre le terroir. Alors, évidemment, cela ne marche pas.

Forcément, on ne peut pas affirmer d’un côté l’universalisme et de l’autre faire l’apologie du passé, de ce qui existe à petite échelle, de « sa » nation, « sa » couleur de peau, etc. Si on dit qu’il faut défendre les animaux, alors tout le monde doit le faire : c’est déjà en contradiction avec le particularisme.

Bien entendu, il y aura toujours des gens pour mixer tout sans aucune cohérence, juste pour apparaître « radical ». Voici par exemple une image pathétique du genre de celles qui pullulent sur les blogs nazis.

Une jeune femme avec un t-shirt nazi embrasse un chat, et il est marqué qu’il ne faut pas aimer les antifas. L’image est tirée d’un blog russe qui se définit comme « greenline front ecofascism vegan russia », alors que le contenu n’a rien d’écologiste ou de vegan, à part ce genre d’images au milieu de photos nazis.

Par exemple aussi, sur ce genre de blogs, on trouve de nombreuses photos de soldats nazis de la seconde guerre mondiale, avec des chats. C’est vraiment très très faible ! En tout cas, plus communément, chez les fachos, cela ressemble à ça :

Et Alain Soral, de la même manière, ne fait même pas semblant. Il a compris qu’étant donné qu’il est contre le principe d’un gouvernement mondial, par nationalisme, alors forcément il est obligé de rejeter l’écologie.

Pourquoi ? Parce qu’être écologiste, c’est forcément parler de Gaïa d’un côté, de l’humanité de l’autre. On ne va donc pas se préoccuper de pseudos différences qui ne font que ralentir la nécessaire prise de conscience de l’humanité, dans son intégralité, de sa situation sur la planète et de ses devoirs.

Entre « France d’abord » et « la Terre d’abord ! » il y a un monde (n’oublions pas le slogan de Mélenchon, pas terrible du tout non plus : « L’humain d’abord ! »).

Seulement, cela pose problème devant la gravité des faits, devant la pollution, le réchauffement climatique, ce dernier phénomène étant une véritable claque historique, un rappel à l’ordre fait par la planète à l’humanité.

Alors, Alain Soral est obligé de retourner le problème : le réchauffement climatique n’existe pas…

« Ainsi, avec le documentaire « Une vérité qui dérange », présenté par Al Gore, ex-candidat malheureux (pour ne pas dire spolié) à la présidence étatsuninienne, l’oligarchie mondialiste va faire de l’écologie – ancienne idéologie conservatrice des années 1920-1930 passée par une phase de récupération gauchiste à partir des années 1970 [ce qui est totalement faux – LTD] – le fer de lance climatique du mondialisme.

Une écologie appuyée sur les travaux du GIEC – émanation climatologique de l’ONU, créé en 1988 et déjà utilisé par le gouvernement de Margaret Thatcher pour justifier la désindustrialisation de l’Angleterre – au service du nouveau marché de l’écologie promu par les ex-internationalistes de gauche passés au mondialisme de droite comme Daniel Cohn-Bendit (décidément dans tous les mauvais coups!) pour faire gober aux peuples d’Occident la thèse du « réchauffement climatique ».

Un bricolage mensonger, établissant un lien causal entre un supposé dangereux réchauffement planétaire, l’émission de Co² et la production industrielle, censé permettre au futur gouvernement mondial d’imposer la non moins fumeuse « taxe carbone ».

Une taxe présentée aux masses par les médias comme « anti-pollution », alors qu’elle n’est en réalité qu’un énième racket financier sorti des cerveaux malades de Goldmann Sachs : faire payer, via un marché carbone – le droit d’émettre du Co² ; soit l’ultime impôt sur l’air respiré !

Un vaste montage médiatico-financier fondé sur une escroquerie scientifique, heureusement dénoncé par les plus grands climatologues indépendants, et que vont bientôt refuser les puissances émergentes, telles l’Inde et la Chine, qui voient clairement dans ce nouveau marché spéculatif où l’on achète le droit de polluer, une tentative américaine de freiner leur développement industriel et leur future suprématie économique mondiale… (…)

Mais la nature de la gauche sociétale ayant horreur du vide, il faut bien remplacer l’immigré – son rôle de jaune dans le dumping social et de métisseur involontaire – par une autre cause tout autant sans frontières et propice au Marché. Fi donc de l’islamiste, l’Arabe laisse la place à l’arbre dans le cœur versatile du bobo, désormais son combat sera l’écologie… »

Les animaux ? Connaît pas. Le réchauffement climatique ? N’existe pas, c’est un simple complot. Comme on le voit, c’est d’un simplisme limpide. Mais c’est inévitable pour qui ne veut pas assumer la formidable dimension du défi du 21ème siècle : la reconnaissance de la planète par l’humanité, l’acceptation de celle-ci, et en définitive : sa soumission.