« Taxer la viande transformée »

On connaît le discours des carriéristes qui veulent à tout prix disposer de moyens pour « réussir ». A leurs yeux, tout doit se soumettre à leurs envies de possession. En voici un qui vaut sacrément le détour…

Il s’agit d’une tribune parue dans Le Figaro, par Eric Verhaeghe, qui a été président de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres pendant plusieurs années et auteur d’un livre au titre évocateur : « Faut-il quitter la France? ». Son objectif est de dénoncer les taxes, rien d’original.

Sauf que cette personne prend comme prétexte une taxe sur les cabanes de jardin pour faire de l’humour « décalé » et évidemment, chez les personnes de cette classe sociale, cela donne du beauf en mode extrêmement brutal, avec des propos ignobles sur les animaux.

Après avoir proposé de taxer les nains de jardin et les voitures tunées, l’auteur attaque les animaux… Voici les passages les concernant…

Les adeptes du tuning pourraient donc acquitter une vignette spéciale sur l’ensemble des aménagements qu’ils apportent à l’apparence de leur véhicule. (…)

Par les temps qui courent, le culte rendu à l’automobile ne peut qu’être une incitation scandaleuse au réchauffement climatique.

Taxer la viande transformée

A un moment où la consommation de viande, et spécialement de cochon, est à la fois synonyme de mal-bouffe, de préparation active au cancer et d’islamophobie à tendance bretonnante, il est temps que le gouvernement sévisse!

Entre les ris de veau, les oreilles de cochon, les sabaudets, les saucissons cuits et tous ces crimes contre l’animalité, le Trésor public devrait trouver son bonheur. Sans oublier, bien entendu, le saucisson, la rillette, la saucisse sèche ou non, qui injurient quotidiennement nos amis les animaux.

Taxer les bérets basques et autres coiffes traditionnelles (…)

Taxer les corridas

Enfin, ultime taxe indispensable à notre arsenal: toute corrida devrait donner lieu à une taxation confiscatoire destinée à faire disparaître ces vestiges de la barbarie dans nos contrées.

La taxe pourrait utilement être acquittée sur le billet d’entrée. Elle rapporterait à coup sûr quelques fifrelins politiquement corrects.

Voilà qui est bien lamentable et qui correspond à ce qu’il y a de pire en France : l’esprit moqueur et persifleur, la célébration du terroir comme authentique, le mépris pour la Nature.

Ces gens, qui ont du pouvoir et décident de l’idéologie dominante, sont entièrement rétrogrades, ils vivent dans de vieilles valeurs avec lesquelles ils sont incapables d’avoir de la distance. C’est là un obstacle fondamental à la libération animale, à la reconnaissance de l’écologie, de la planète, de Gaïa!