La mort dramatique de Griffin

C’est une histoire terrible qui a défrayé la chronique ces derniers jours et a connu hier son épilogue judiciaire. Voici les faits présentés par Nice matin :

Jeudi soir, peu après minuit, un différend familial éclate dans un immeuble du quartier de La Madeleine, à Nice. Un homme d’une trentaine d’années a manifestement des doutes quant à la fidélité de sa compagne.

Il veut inspecter son téléphone portable mais, vu l’heure tardive, celle-ci l’invite plutôt à aller se coucher. L’homme n’en démord pas: il veut le téléphone portable, sinon…

« Sinon, je brûle le chat ! »

Voilà la menace qu’il brandit. Menace suivie d’effet. L’homme aurait attrapé le pauvre animal avant de l’asperger d’alcool et d’y mettre le feu. Le chat en flammes aurait alors mordu son tortionnaire. Suffisamment fort pour que celui-ci le lâche.

L’animal de compagnie, terrorisé et toujours en feu, a alors filé sous le canapé pour se cacher. Evidemment, le canapé a commencé a prendre feu lui aussi.

Pour éviter que l’appartement ne parte en fumée, l’homme a alors saisi à nouveau le chat et l’a jeté par la fenêtre du septième étage.

Après tant de sévices, l’animal était toujours vivant. Le vétérinaire réquisitionné par la police a dû, à son arrivée sur les lieux, euthanasier l’animal pour mettre fin à ses souffrances. L’auteur présumé des faits a quant à lui été interpellé.

Le procès a eu lieu dans la foulée et voici comment Le Figaro en raconte le résultat :

Le sort de Griffin a provoqué une onde de choc chez les défenseurs des animaux.

Agé de 6 ans, le chat, transformé en torche vivante, a été jeté du 7e étage d’un immeuble du quartier de la Madeleine à Nice, jeudi soir. Encore vivant, l’animal au corps disloqué avait dû être euthanasié par un vétérinaire. (…)

Lundi, une cinquantaine de personnes au tribunal, majoritairement des femmes scandalisées par la cruauté du «bourreau», ont assisté au procès de cet homme de 30 ans, qui était jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Nice.

A la barre, ce charpentier au chômage n’a pa su expliquer ses actes:

«C’est pas moi, je comprends pas comment j’ai fait ça», a-t-il marmonné. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, qui souhaitait une peine exemplaire.

L’homme a été condamné à deux ans de prison ferme et six mois avec sursis et mise à l’épreuve pour violences sur sa compagne et actes de cruauté sur animal. (…)

Jeudi soir, cet homme, «en état d’ivresse manifeste» a eu une vive altercation avec sa compagne qui refusait de lui donner accès à son téléphone portable.

L’un et l’autre se sont échangés des coups. Le couple entretenait une relation orageuse depuis près d’un an, et la femme souhaitait rompre. L’homme a commencé par jeter son propre portable par la fenêtre.

Puis, il a aspergé le chat avec de l’alcool à brûler. «Il a dit: “Donne moi ton téléphone, sinon je crame ton chat”», a relaté sa compagne lundi lors de l’audience.

«Le chat miaulait, se débattait. Je ne l’ai pas pris au sérieux. Il a allumé le briquet, le chat à pris feu. Il me regardait avec un sourire narquois», a-t-elle précisé. Le chat a mis le feu au canapé et aux rideaux, avant d’être défenestré.

«Je voulais pas le brûler, je voulais juste impressionner ma compagne», s’est défendu l’homme. «Elle m’a fait péter un câble, je suis quelqu’un de très gentil», avait-il juré aux enquêteurs.

Nul besoin d’en rajouter, encore est-il de comprendre que c’est un drame et non pas une tragédie. La mort de Griffin ne doit rien au destin, à une humanité qui serait « mauvaise » par nature, mais bien à une société dénaturée qui n’éduque pas le respect de la vie….

A une société qui cumule les problèmes sociaux, sans chercher à les résoudre, se cantonnant dans le relativisme et développant toujours plus de tendances nihilistes, comme on en a ici un dramatique exemple…