La dirigeante d’EELV prend le large pour être ministre

Quel contraste saisissant entre la gravité de notre époque, ses exigences, la réalité de la guerre subie par notre planète… et l’opportunisme éhonté d’Europe Ecologie Les Verts depuis sa fondation.

S’il est nécessaire de parler de ces gens qui apparaissent comme les plus vils opportunistes, c’est pour bien se démarquer de l’opportunisme justement, pour bien saisir ce que c’est, pour en comprendre les leçons historiques.

Comment l’avenir jugera-t-il ainsi la trahison ouverte d’Emmanuelle Cosse? Dirigeante d’EELV, elle plaque tout pour être ministre, contre l’avis d’EELV…

Voici son « explication », avec un haut niveau d’hypocrisie, dans son mail aux personnes membres d’EELV. Il y en à peu près 4000 (soit autant que de « visiteurs individuels » sur LTD en deux jours, ou deux jours et demi).

EELV s’est fait totalement, résolument débordé. Deux communiqués ont été publié : le premier, juste avant le remaniement, pour dire qu’EELV se positionnait contre la participation au gouvernement… avec le lendemain un autre communiqué, pour « acter » la trahison de la dirigeante!

Au sujet du remaniement
Publié le 10 février 2016

Europe Ecologie-Les Verts prend acte de l’agitation croissante autour d’un possible remaniement ministériel. La question de voir entrer des membres d’EELV dans ce gouvernement est ainsi, selon certaines rumeurs, à l’ordre du jour. A ce jour, EELV n’a pas été contacté.

Les écologistes constatent que si les conditions n’étaient plus réunies pour faire progresser l’écologie en avril 2014 lors de la sortie de Cécile Duflot et de Pascal Canfin du gouvernement, elles ne le sont pas plus aujourd’hui.

Si une proposition du Président de la République et du Premier ministre était éventuellement faite à l’ensemble du mouvement, le Bureau exécutif l’étudiera avec responsabilité et rendra un avis, avant de soumettre une feuille de route au Parlement du parti (le Conseil fédéral) qui se prononcera rapidement.

EELV constate cependant que l’évolution de la politique gouvernementale ne laisse pas entrevoir un horizon favorable à des politiques plus écologistes, solidaires, compatibles avec le besoin de justice sociale et à même de construire une société apaisée dont l’une de nos valeurs cardinales, la fraternité, est profondément atteinte par le principe de déchéance de nationalité que le gouvernement souhaite inscrire dans la Constitution française.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

Voici la réaction « administrative » à la trahison d’Emmanuelle Cosse, qui n’est même pas vilipendée! EELV n’a aucune fierté, aucun principe, aucune valeur… Pour la petite histoire, le communiqué suivant est le fruit d’un… « bureau exécutif extraordinaire téléphonique »!

Réaction d’EELV suite au remaniement du 11 février 2016
Publié le 11 février 2016

EELV prend acte du remaniement intervenu ce jour et de l’entrée d’Emmanuelle Cosse au ministère du logement.

EELV désapprouve cette participation et regrette cette décision personnelle alors que la politique gouvernementale est malheureusement incompatible avec des orientations écologistes, de justice sociale, solidaires, et à même de construire une société apaisée.

En conséquence du départ d’Emmanuelle Cosse, et en vertu des statuts, David Cormand, jusqu’ici secrétaire national adjoint est désigné secrétaire national par interim dans le cadre d’une direction collégiale. Le bureau exécutif tiendra une conférence de presse vendredi 12 février 10h30 au siège d’EELV 6 bis rue Chaudron 75010 Paris.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

Pour ajouter à l’ignominie, Emmanuelle Cosse récupère le ministère du logement, comme Cécile Duflot auparavant. Une insulte symbolique à celle-ci, qui tente de faire carrière coûte que coûte de manière désespérée.

Désespéré, Jean-Vincent Placé l’était aussi, cherchant à tout prix à intégrer le gouvernement. Il est désormais secrétaire d’Etat chargé de la Réforme de l’Etat, ayant mis ce côté sa prétention à être ministre. En 2012, il disait encore, par exemple au Journal du Dimanche, qu’il serait ministre ou rien du tout…

Enfin, on a Barbara Pompili, qui a été nommée secrétaire d’Etat chargée des Relations internationales sur le climat. Désireuse pareillement être au gouvernement, elle avait quitté EELV en octobre 2015… Sans abandonner son poste de député, tant qu’à faire.

Que dire? Que dire, si ce n’est qu’il faut juger ces gens au regard des destructions en cours, au regard de l’avenir qui doit advenir : une planète bleue et verte, débarrassée des entreprises qui détruisent, des nations qui divisent.

Dans chaque pays, on doit prendre le meilleur de la culture, le meilleur de l’ouverture à la Nature, et se précipiter dans l’abnégation, en défense de chaque vie, en protégeant notre mère la Terre!