Face au sordide

Le refus des drogues, de la dépendance, va de pair avec la volonté de s’édifier, d’assumer ses choix en s’appuyant sur sa raison. Le choix d’assumer la vie naturelle va de pair avec la défense militante de ce qui est juste. Sans relativisme.

Il s’agit d’une bataille, il y a une ligne de front, avec des comportements à adopter, d’autres à refuser. C’est une question de valeurs, de choix de société.

Voici deux exemples, qui viennent de « Hauts de France », l’étrange nom choisi pour le Nord-Pas-de-Calais (l’article vient de La voix du nord) et de Picardie (l’article vient du Courrier Picard).

Ils témoignent de la perte d’orientation de gens dont la personnalité a été massivement déformée.

Ces informations doivent nous révolter et cela de manière franche, car il est faux de dire que ces gens sont « fous » ou que leurs pulsions criminelles et morbides sont « innées » : c’est là simplement le produit d’une société malade.

Être vegan straight edge, c’est assumer la rupture, dans la vie quotidienne, c’est poser les jalons d’une autre perspective.

Berck : l’homme accusé de sévices sexuels sur son animal a été incarcéré

Ce sont des faits sordides, pratiqués sur une chienne, que les magistrats boulonnais ont jugés ce jeudi. Ces actes ont été commis entre le 1er et le 23 septembre 2015 au domicile du prévenu. Les personnes demeurant dans la maison mitoyenne du prévenu ont fait appel aux services de police le 23 septembre.

Depuis leur arrivée dans les lieux (une vingtaine de jours), ils sont dérangés matin, midi et soir par des nuisances sonores provenant de la télévision de leur voisin occupé à regarder des films pornographiques. Mais ce n’est pas la seule raison qui pousse ces personnes à demander l’assistance des policiers. Ils font également état de cris et d’aboiements d’une chienne se trouvant dans les lieux.

L’individu est interpellé et il nie tout acte de nature sexuelle avec son animal. Devant l’état de stress de l’animal, les enquêteurs l’emmènent dans une clinique vétérinaire où une série d’examens sont pratiqués. Le praticien confirme que l’animal a bien été maltraité sexuellement.

En 2013, le prévenu Fabrice Leborgne avait déjà été condamné deux fois, pour agression sexuelle sur une mineure mais aussi pour détention d’images à caractère pédopornographique. Il fait alors de la prison et est suivi par un médecin spécialiste. Un suivi qui selon les déclarations du prévenu ne sert à rien puisqu’il ne se considère pas comme « malade ».

Cinq associations de défense des animaux étaient présentes au tribunal, pour défendre l’animal. Comme elles, le parquet juge très graves les faits commis par Fabrice Leborgne et requiert son incarcération et l’interdiction de détenir des animaux. Le prévenu possède, depuis Noël dernier une autre chienne.

Le tribunal le condamne à 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis avec obligation de soins. Il lui est définitivement interdit de détenir un animal. Les cinq associations de défense des animaux se voient accorder entre 600 et 1000 euros de dommages et intérêts.

ABBEVILLE Le père traitait son enfant comme un vulgaire animal

Mardi 22 mars, un père de famille abbevillois a été condamné à huit mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l’épreuve pour violences habituelles sur son fils de cinq ans. En janvier 2015, c’est l’oncle et l’école de l’enfant qui ont alerté les autorités. Pâle et chétif, le garçonnet de cinq ans arrivait régulièrement à l’école le corps et le visage couverts de coups ou d’hématomes. Affamé et assoiffé, l’écolier était également très souvent absent. Le jeune père de 31 ans originaire d’Abbeville s’était remis en couple avec une femme qui ne s’entendait pas avec l’enfant.

Dans ce nouveau couple, le petit de cinq ans était devenu un intrus. Pour le père dépressif et débordé, « Dylan cause trop de problèmes : il est gourmand, insulte ma femme ». Relégué au banc de cette famille recomposée, le tribunal a estimé que le petit souffrait d’un grand manque d’affection, raison pour laquelle il lui arrivait de jouer avec ses excréments. En guise de punition, le couple le rouait de coups, le mettait à genoux les mains sur la tête pendant plusieurs heures, dehors au milieu des excréments du chat ou encore dans le cagibi.

On lui jetait son goûter par terre, où il pouvait aussi lui arriver de dormir. Il n’était pas rare non plus qu’il soit privé de repas ou d’eau pour éviter qu’il n’urine au lit. Aujourd’hui, le jeune garçon est de nouveau scolarisé et placé en centre d’accueil où il a « très vite repris ses marques ». Le centre social décrit un enfant « calme, souriant, attachant et qui ne demande jamais après son père. » Un enfant facile à vivre, simplement en mal d’amour. Pour le tribunal, le père ne faisait finalement que reproduire le schéma familial puisqu’il avait lui-même été battu enfant. Le tribunal a conclu l’audience en disant qu’« aimer n’était pas inné. »