Le « plan anti-drogue » dans les lycées d’Île-de-France

Le Conseil régional a voté un plan anti-drogue dans les lycées d’Île-de-France. En fait, il ne s’agit pas d’un réel plan, mais plus une manière d’avoir un aperçu. Il y aura des tests, mais seulement les parents seront au courant, le proviseur n’ayant que les statistiques par classe.

On peut arguer que les jeunes devraient pouvoir faire ce qu’ils veulent, mais nous ne sommes pas des libéraux-libertaires ; comme en plus, nous défendons une vision naturelle du monde, nous ne pensons pas que les jeunes, s’ils avaient une conscience réelle de la société et de la nature, se tourneraient vers les drogues, l’alcool, la sexualité sans lendemain, la religion, etc.

Voici comment le conseil régional présente ce plan :

Le plan régional de lutte contre les conduites addictives dans les lycées d’Île-de-France repose sur trois volets :

1. Prévention

La Région demandera à chaque lycée d’établir un diagnostic sur sa situation au regard de la consommation de substances addictives.

Elle soutiendra également les actions de formation des personnels et chaque établissement sera invité à désigner un référent « addictions et conduites à risque ». La Région formera également des « lycéens relais » pour transmettre des messages de prévention auprès de leurs camarades. Elle s’appuiera notamment sur l’expérience et les compétences des associations œuvrant dans ce domaine.

2. Dépistage

La Région Île-de-France financera des tests de dépistage salivaires et/ou des éthylotests, après délibération du conseil d’administration pour les établissements qui le souhaitent.

Leurs résultats, couverts par le secret médical, ne seront transmis qu’au lycéen majeur, ou à ses parents s’il est mineur. Le proviseur ne recevra aucun résultat individuel, et seul un bilan global lui sera remis.

3. Répression

Selon la situation de l’établissement, le proviseur pourra solliciter le concours de la Région pour mettre en place un plan de lutte contre les dealers et le trafic au sein du lycée et à ses abords.

Ainsi, la Région pourra financer le déploiement d’un dispositif de vidéoprotection, demander un renforcement de la présence policière à proximité de l’établissement, ou encore une plus grande sécurisation des trajets entre le lycée et les transports publics.

Le document explique de manière plus approfondie le comment du pourquoi, on remarquera le point suivant qui est important :

Pour que cette politique réussisse, les lycéens doivent être des acteurs à part entière.

Aussi, la région formera également des « lycéens relais » qui seront les interlocuteurs des autres lycéens pour leur transmettre des messages de prévention, car il est prouvé que dans la prévention des conduites à risque, la parole d’un autre jeune porte souvent plus que celle d’un adulte.

Ces lycéens relais pourront être désignés au sein du conseil des délégués pour la vie lycéenne (CVL). Ils pourront bénéficier d’un soutien régional à la construction de leur projet dans le cadre du dispositif régional de soutien à la vie lycéenne. (…)

La région soutiendra financièrement les associations qui souhaiteront monter des partenariats avec les établissements scolaires pour développer des actions de prévention ou d’information à destination des jeunes, y compris les associations de parents d’élèves.

Cela signifie que des jeunes ayant une conscience de la nocivité du cannabis pourront prendre des initiatives démocratiques au sein même de leur lycée, avec un soutien « institutionnel ». C’est également valable pour des associations. Il y a peut-être des idées à avoir pour en profiter !

On remarquera, par ailleurs, que c’est là la seule solution proposée par le conseil régional, avec davantage d’éclairage, de caméras de surveillance et de policiers ! C’est que les institutions ne peuvent, au fond, pas combattre une démarche nihiliste qui est au coeur de la culture de la société elle-même…