Chasse à la baleine

Le Japon commence sa campagne australe qui vise à capturer neuf cents baleines à des fins officiellement scientifiques. Six navires japonais, dont le

Nisshin Maru

, le navire-amiral de la flotte japonaise, se confrontent donc au

Sea Shepherd,

dont le fondateur Paul Watson a déjà éperonné volontairement des navires-baleiniers.

Vendredi soir, le Steve Irwin, le navire conduit par Paul Watson, a tenté une première attaque en envoyant une vedette s’approcher d’un navire japonais pour y jeter des bombes puantes. Devant le durcissement des conditions météorologiques (vents de 50 nœuds, soit 90 km/h), les militants ont renoncé.

L’an dernier, deux d’entre eux avaient été capturés par les chasseurs japonais après être montés à bord de l’un de leurs navires. Ils avaient été relâchés deux jours plus tard. De son côté, Paul Watson avait essuyé un tir d’arme à feu, sans dommages parce qu’il portait un gilet pare-balles.

Début décembre, deux ministres canadiens ont très officiellement demandé que Watson soit remplacé à la tête de la Sea Shepherd, l’organisation qu’il a lui-même fondée en 1977. Le Canada lui reproche ses propos très durs sur l’abattage de plusieurs centaines de narvals emprisonnés par les glaces dans l’Etat canadien de Nunavut. Selon les autorités canadiennes, les chasseurs inuits, qualifiés par Watson de «bouchers», les ont tués pour éviter l’agonie tandis que l’écologiste critique l’absence de tentative de sauvetage des animaux avant ce qu’il qualifie de massacre.

Au printemps dernier, le Farley Mowat, l’un des navires de Watson a été arraisonné et saisi au large des côtes canadiennes, pour s’être approché trop près de navires pratiquant la chasse au phoque. Quelques jours plus tôt, le bateau sous pavillon néerlandais avait été attaqué par une trentaine de chasseurs en colère. Le Japon a demandé à plusieurs reprises que les navires de la Sea Shepherd soient considérés et pourchassés comme des pirates, et que leur pavillon leur soit retiré.

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