Refuser les drogues, voilà qui n’est pas banal

L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, qui est l’agence de l’Union Européenne concernant ce domaine, a publié son rapport annuel, disponible au format PDF.

Il est toujours intéressant d’étudier ce genre de documents. Bien entendu, avec une dimension critique. Il ne s’agit pas seulement que l’alcool n’y est pas considéré comme une drogue, ni le tabac évidemment. Ou encore qu’il y a des erreurs ridicules (l’ecstasy comme issu des milieux « dance music », il y a de quoi croire que les fonctionnaires « experts » surpayés ont goûté ce dont ils parlent).

Le problème est plutôt qu’une agence de l’Union Européenne ne va pas expliquer que la population de chaque pays se sent « mal » et cherche des échappatoires. Or, le malaise social est au coeur du problème de la drogue.

Et vu comment la drogue se banalise, vu comment elle est massivement présente dans la société, il faut savoir être clair. Ne pas prendre de drogues soi-même, sans pour autant assumer une attitude straight edge, ce n’est pas aider les autres. Il faut que les choses soient claires! Il faut être franc et solidaire!

La vie vaut la peine d’être vécue, nous pouvons nous épanouir dans un rapport correct avec les animaux et notre planète.

Si l’on assume pas cela, on doit alors faire face à un tas d’ordures de taille imposante, colossale. Car les drogues sont largement banalisées.

En Europe, une personne sur cinq a déjà consommé du cannabis et cela concerne 31,5% des personnes entre 15 et 34 ans. Le rapport est obligé d’admettre qu’alors qu’il était inconnu dans les années 1980, « l’ecstasy a connu une croissance spectaculaire au cours des années 90. »

Le Royaume-Uni est le plus concerné: 15,3% des 15-64 ans ont déjà pris des amphétamines! Et 12,7% ont déjà pris des ecstas!

En Espagne, 8,3% des 15-64 ans ont pris de la cocaïne et 11,8% des 15-34 ans.

Ces chiffres sont imposants. Et après, ceux qui critiquent les straight edge voudraient nous faire croire que la consommation des drogues est une rebellion?

Au contraire, elle rentre totalement dans la culture de nos sociétés, jusque par sa production qui part du tiers-monde et profite dans les pays riches à une poignée de spéculateurs sans scrupules.

D’ailleurs, une étude récente concernant le Canada montrait que dans ce pays 54 % des consommateurs d’ecstasy ou de méthamphétamine achètent des drogues au contenu différent de leur attente au niveau des ingrédients (présence d’antidépresseurs, concentrations différentes, etc.).

Comme quoi, une vie organisée ne peut que se passer de drogues. Quand on veut du positif, on n’oeuvre pas à la destruction, ni de soi-même, ni des autres, ni du monde.