Comment les « anti » sabotent les chasses

Le Nouvel Obs de début février a fait un petit dossier sur la chasse à courre, et il y a un petit passage sur les « anti ». Il est assez instructif, aussi le voici.

COMMENT LES « ANTI » SABOTENT LES CHASSES

Les images sont terribles : en octobre dernier, un cerf magnifique, réfugié dans le jardin d’un pavillon à La Croix-Saint-Ouen (Oise) et incapable de s’enfuir, est abattu de sang-froid. En janvier, un autre cerf est noyé à coups de rame par des veneurs en barque dans une rivière, sous les hurlements indignés des « anti ».

Ces images, qui ont suscité un buzz extraordinaire sur les réseaux sociaux et contribué à remettre l’abolition de la chasse à courre au centre des débats, ont été mises en ligne par Abolissons la Vénerie aujourd’hui (AVA).

Ce collectif, créé à la fin 2016 et regroupant quelques centaines de personnes, principalement à Compiègne (Oise), n’a pas seulement pour objectif de rendre visibles les chasses au cerf. 11 est là aussi pour les saboter, deux fois par semaine, dans les forêts de Compiègne, Villers-Cotterêts, Chantilly ou Ermenonville.

« Nous avons par exemple appris le langage des veneurs pour appeler leurs chiens, leur donner des croquettes et désorienter la chasse, explique Stéphane Mercier, membre d’AVA.

Nous restons toujours dans une position non violente et ne faisons pas obstruction aux chasseurs, donc nous sommes inattaquables sur le plan juridique. Mais nous recevons des menaces de mort par mail. »

Ce qui explique qu’on ne sache pas grand-chose sur lui : il ne veut pas trop en dire.

Pour Stéphane Mercier, l’argument des veneurs selon lequel la chasse à courre ne fait que reproduire un événement naturel ancestral, des meutes de loups traquant des proies, ne tient pas : « Les chiens sont dressés pour rester en meute. Les veneurs manipulent la nature pour assouvir leur plaisir de prédation. »

De même, l’absence de preuves scientifiques solides pour prouver la détresse des animaux chassés lui apparaît comme une foutaise : « Il n’est qu’à les observer: ils s’enfuient, terrifiés, paniqués Es ont simplement envie de vivre. C’est un jeu auquel ils n’ont pas demandé à participer. »