Conférence internationale sur la biodiversité de l’IPBES à Paris

A Paris vient de commencer un travail de discussion sur la biodiversité mené par un groupe intergouvernemental issu de l’ONU. Cela durera jusqu’au 4 mai, avec un document final publié le 6 mai.

Il s’agit de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, IPBES). Il s’agit d’une sorte de GIEC, mais pour la biodiversité, fondé en 2012.

La réunion parisienne doit en fait valider un document d’évaluation générale de la situation de 1800 pages, qui n’est malheureusement pas encore disponible, et ne le sera jamais. Il est réservé aux « experts », ce qui est une honte. Seule la version finale, qu’on devine relativisée en bien des aspects, sera accessible.

On voit encore comment les questions en rapport avec la Nature sont soigneusement contrôlées en amont par les États, afin d’éviter toute saisie démocratique, toute analyse réelle et conséquente.

Et même ce qui est simplement évalué pourrait suffire à transformer les consciences. Les informations diluées diffusées dans les médias parlent de jusqu’à un million d’espèces animales et végétales qui vont disparaître, souvent dans les prochaines décennies.

L’IPBES a pour cette raison même publié un communiqué de démenti ! Les médias s’appuient sur un document non validé par les 132 États membres, ils utilisent un document confidentiel réservé aux gouvernements et aux experts… et ce serait une bonne chose pour en conserver… la « transparence » ! L’IPBES n’a peur de rien !

L’organisation explique également que les médias auront droit à la version finale le 4, mais sans le droit d’en parler avant la publication publique le 6.

Il va de soi également que les discussions ne seront pas publiques… Le déni de la démocratie est total. Et la paralysie face à cela totale. On devine bien sûr que les États ne vont pas crier sur tous les toits qu’ils soutiennent un massacre planétaire… Mais, à cela s’ajoute le fait que, il faut bien le dire, les opinions publiques sont bien contentes de ne pas trop en savoir et de pouvoir déléguer toute responsabilité.

Quant aux gens conscients, ils ne sont pas engagés suffisamment à fond, pas prêts à la rupture totale, à partir en guerre. Il le faudra bien, pourtant.

Pour se faire une idée sur l’IPBES à Paris, voici une vidéo de plusieurs heures de vidéo en français de la conférence introductive (une « journée des parties prenantes), qui s’est tenue la veille de l’ouverture officielle.

Cette incapacité à affronter ne serait-ce que l’opinion publique quant au désastre concernant la biodiversité en dit donc très long. Mais le rapport final du 6 mai lui-même ne pourra-t-il pas présenter autre chose qu’une perspective d’effondrement ?

Il est impossible qu’il n’y ait pas une prise de conscience, ne serait-ce qu’a minima, à la suite de la publication du rapport. Nous entrons dans une période nouvelle où cela va être le tout pour le tout, où la bataille pour le soulèvement des consciences va être décisif.

Quelqu’un comme Bruno Retailleau, membre du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers et président du groupe UMP puis Les Républicains au Sénat, l’a bien compris…