L’IPBES et l’ampleur de la destruction de la nature

Il existe cinq « informations complémentaires sur les sujets clés traités dans le rapport ». En voici la première, qui est courte, très ramassée. C’est une sorte de synthèse de l’évolution de ce qui se passe à la surface de la planète depuis cinquante ans, du point de vue de l’IPBES bien sûr.

De très nombreux aspects sont totalement oubliés, le principal étant, conceptuellement, ce qu’on peut appeler la vie sauvage (en plus du refus de reconnaître la Nature en général, la planète comme Gaïa). En effet, ce paragraphe de l’IPBES dit qu’il se déroule des phénomènes à la surface de la planète, et que cela a un impact sur l’environnement de des phénomènes.

Comme ces phénomènes ont pris une ampleur mondiale, l’environnement à l’échelle planétaire est modifié, bouleversé et là le déséquilibre aurait pris une telle proportion qu’il faudrait corriger le tir.

Chaque paragraphe raisonne pour cette raison en termes de surface, d’occupation de la surface. Quelques lignes entre crochets sont ajoutées pour cette raison ici à chaque paragraphe, pour bien montrer cet aspect de « l’information complémentaire » de l’IPBES.

Ampleur de la destruction de la nature

[L’ampleur est à considérer en termes de surface, de longitude, de latitude.]

Les gains obtenus grâce aux réponses sociétales et politiques, bien qu’importants, ne permettent pas d’enrayer les pertes massives.

[Ces pertes concernent la surface, les terrains planétaires.]

Depuis 1970, les tendances de la production agricole, de la pêche, de la production de bioénergie et de la récolte de matériaux ont augmenté en réponse à la croissance démographique, à la hausse de la demande et au développement technologique ; une augmentation qui s’est faite à un coût élevé, qui a été inégalement réparti à l’intérieur et entre les pays. Cependant, de nombreux autres indicateurs clés des contributions de la nature aux populations, tels que le carbone organique du sol et la diversité des pollinisateurs, ont diminué, ce qui indique que les gains en contributions matérielles ne sont souvent pas durables.

[Les activités humaines pour l’alimentation, l’énergie, les matières premières… occupent beaucoup plus de surface qu’auparavant. Certaines surfaces ont perdu en vigueur.]

Le rythme d’expansion de l’agriculture dans des écosystèmes intacts a varié d’un pays à l’autre. Les pertes d’écosystèmes intacts se sont produites principalement dans les tropiques, qui ont les plus hauts niveaux de biodiversité de la planète. Par exemple, 100 millions d’hectares de forêts tropicales ont été perdus entre 1980 et 2000, en raison principalement de l’augmentation de l’élevage du bétail en Amérique latine (environ 42 millions d’hectares) et des plantations en Asie du Sud-Est (environ 7,5 millions d’hectares, dont 80 % destinés à l’huile de palme, utilisée surtout dans l’alimentation, les cosmétiques, les produits de nettoyage et les carburants) entre autres.

[L’expansion territoriale a concerné de vastes surfaces planétaires.]

Depuis 1970, la population mondiale a plus que doublé (passant de 3,7 à 7,6 milliards), augmentant de manière inégale selon les pays et les régions. Par habitant, le produit intérieur brut est quatre fois plus élevé qu’alors, avec des consommateurs toujours plus éloignés transférant la pression exercée sur l’environnement par la production et la consommation dans toutes les régions.

[La population humaine prend plus de surface, exerçant une pression qui plus est sur son environnement.]

Depuis 1900, l’abondance moyenne des espèces locales dans la plupart des grands habitats terrestres a, en général, diminué d’au moins 20 %.

[Les espèces propres à une surface ont, en raison de la diminution de celle-ci, diminué.]

Le nombre d’espèces exotiques envahissantes par pays a augmenté d’environ 70 % depuis 1970, dans les 21 pays qui ont présenté des données détaillés.

[Les conquêtes en termes de surface ont amené le déplacement d’espèces d’une surface à une autre.]


La répartition de près de la moitié (47 %) des mammifères terrestres non volants et de près d’un quart des oiseaux menacés peut déjà avoir été affectée par le changement climatique.

[L’évolution globale des surface aboutit à une modification générale de la répartition des espèces.]