Greta Thunberg «personnalité de l’année» du Time

Les événements tout récents permettent de vérifier si était juste le fait de dénoncer Greta Thunberg comme étant anti-vegan dans sa démarche. Ainsi, l’hebdomadaire américain Time vient de la nommer personnalité de l’année. On ne peut pas évaluer ici un jugement de valeur, car du point de vue du Time, la personnalité est simplement considérée comme ayant joué un grand rôle, que ce soit positif ou négatif.

Cela étant, il faut relativiser cette « neutralité », car les photos de Greta Thunberg, toutes récentes avec notamment plusieurs mise en scène au bord de la mer au Portugal, montrent que le Time magazine a accompagné celle-ci depuis au moins début décembre pour une opération « séduction ».

Mais allons au compte-rendu de son activité, avec la très longue présentation de Greta Thunberg dans le Time. Le mot vegan revient une seule fois, au moment où un militant de Greenpeace lui amène à manger un pad thaï vegan, plat qu’elle découvre pour la première fois. Super !

Le mot animal n’est pas présent dans le texte. Celui de Nature non plus. Seul le mot naturel est présent pour parler de l’océan qui mugit et fait comme un écho du monde naturel à la « petite voix » de Greta Thunberg. Poétique. Mais sans intérêt.

Le mot écocide n’est pas dans le texte. Les mots écologistes et écologie ne sont pas là, celui d’écologique est présent… une fois, lorsque il y a une citation de Greta Thunberg disant que la crise sociale serait aussi une « crise écologique ».

Le terme réducteur d’environnementaliste revient sept fois, celui d’environnement une seule fois. Même pour faire semblant, il semble que cela soit trop difficile.

Regardons aussi dans l’article expliquant le « choix » du Time. Il est écrit par son rédacteur en chef. Ici, aucun terme n’est trouvable.

Cela veut clairement tout dire. Il n’y a même plus de contenu, c’est juste une sorte de protestation illuminée contre la fin du monde. C’est une nouvelle religion. L’oubli des animaux est vraiment incroyablement révélateur : les animaux sont les premiers concernés sur la planète, mais ils n’existent pas !

Et ne parlons pas de ce refus de reconnaître la Nature, de dénoncer l’anthropocentrisme, etc.

Mais regardons deux autres choses très récentes et consistant cette fois en les propos de Greta Thunberg directement.

Elle était ainsi à la COP25 se tenant à Madrid (au lieu d’au Chili) et elle a tenu un petit discours le 11 décembre.

Dans ce discours du 11 décembre 2019, Greta Thunberg ne parle ni du véganisme, ni des animaux, ni de l’écocide, ni de la Nature. Elle n’emploie pas le terme environnement non plus, ni même ceux d’écologie, d’écologique, d’écologiste.

Là on peut dire que les choses sont franchement sans ambiguïté.

Elle a également accordé une interview exclusive à l’important quotidien suédois Dagens Nyheter, d’orientation libérale. Là c’est comme le Time, c’est un choix marketing très précis. Accorder une interview quand on ne le fait jamais, surtout dans son pays alors qu’on est connu mondialement, cela ne relève pas du hasard.

Pareillement, on n’y trouve rien du tout des termes mentionnés plus haut. C’est un discours sur le réchauffement climatique, les gouvernements qui ne font rien car ils sont méchants, qu’ils réfutent la science, etc.

C’est un point de vue régressif, qui va très bien avec le côté c’est la fin du monde, les gouvernements nous ont trahi, etc. Zéro remise en cause des mentalités, zéro transformation de soi, zéro morale, rien !

Concluons sur une anecdote révélatrice. L’association américaine PeTA vient tout juste de nommer Greta Thunberg comme modèle pour la jeunesse 2019 à l’occasion d’une remise annuelle de prix. Tout cela parce qu’elle contribuerait au véganisme et qu’elle parlerait « passionnément » de son « amour pour les animaux ». Incroyable, PeTA n’a peur de rien. C’est de la récupération pure et dure, de manière ultra-forcée.

Mais voilà ce qu’est Greta Thunberg. Une adolescente idéaliste, sans contenu, utilisée par n’importe qui pour projeter n’importe quoi. C’est un faire-valoir généralisé, une gigantesque bulle relevant des médias et des réseaux sociaux. Encore une fois, comment va-t-elle s’en sortir sur le plan personnel après avoir été le jouet de tout cela ?