Massacre de 6 000 chameaux australiens: un terrible exemple de massacres en série issus du colonialisme

Ce qui se passe en ce moment en Australie est un exemple édifiant des catastrophes qu’a pu causer l’humanité de par le monde, en intervenant de manière irresponsable, à des fins d’exploitation et d’oppression.

On se rappelle qu’en Australie justement, la colonisation du continent a causé la disparition du Thylacine, plus connu sous le nom de Tigre de Tasmanie. Au sujet de ce dernier animal génocidé, on peut voir ici un site qui lui est consacré (voir ici la partie au sujet de sa persécution).

Mais la colonisation a également amené l’introduction depuis l’Asie de chameaux et de dromadaires, qui servaient de « moyen de transport » dans un pays grand comme deux fois l’Inde. Très courant au 19ème siècle, l’exploitation de ces animaux fut abandonnée avec le développement de nouveaux moyens technologiques.

Seulement voilà, les chameaux abandonnés ont réussi à s’acclimater à cet environnement non fait pour eux. Ils sont aujourd’hui un million, un chiffre doublant tous les 9 ans.

Et c’est là que la colonisation montre l’ensemble de son visage. Les animaux n’ont pas été les seuls à être génocidé, exploités. Il y a également les populations australiennes originelles, celles qu’on appelle « aborigènes » et qui sont en Australie depuis au moins 40.000 ans. La colonisation a anéanti une bonne partie de la population, principalement avec les maladies, tout comme elle a volé leurs terres.

Le résultat est qu’au plein milieu de l’Australie, dans le Territoire du Nord, les aborigènes sont confrontés aux chameaux qui tentent de survivre et se retrouvent en confrontation avec le territoire des aborigènes, non seulement pour l’eau mais pour les lieux considérés comme sacrés.

Cela n’arrive bien entendu pas dans les villes les plus peuplées (Darwin, Palmerston, Alice Springs), même si en fait il n’y a qu’un peu plus de 200.000 personnes dans la région. Cela arrive à Kaltukatjara (Docker River), un village de 350 personnes, créé pour que les aborigènes puissent vivre proches de leurs terres d’origine…

C’est donc au milieu de nulle part (l’électricité est fourni par trois générateurs tournant au diesel) que les aborigènes sont confrontés aux chameaux, qui occupent parfois la piste d’atterrissage. Et le gouvernement australien a une « solution » très simple: abattre 6 000 chameaux, aux moyens de tirs aériens dans le canton de Docker River!

Ce qui provoque bien sûr des réactions de protestation nombreuses, ce qui est logique. Il y a également la Fondation Franz Weber, propriétaire dans le Northern Territory d’un territoire de 500 kilomètres carrés pour chevaux sauvages et faune indigène, qui offre au premier ministre Kevin Rudd et au «Chief Minister du Northern Territory» d’accueillir un certain nombre de chameaux dans sa réserve et d’organiser pour le gros des animaux en détresse un transport en bateau vers les pays arabes.

A ceci près que dans les pays arabes les chameaux sont exploités, comme chameaux de trait et de selle: l’Australie est en fait le dernier endroit où les chameaux existent de manière sauvage, avec les dromadaires de Bactriane, qui ne sont plus que 950 (en Mongolie et en Chine) et sont une espèce en danger de mort…

Voilà un panorama qui montre que le chaos et le massacre ne tombent pas « du ciel » mais ont une origine précise. La colonisation, l’exploitation, l’oppression, tout cela se rejoint. Là où il y a exploitation, les animaux sont toujours des victimes.

Il serait facile pourtant de faire de cet enfer un paradis, comme le montrent les très nombreux parcs nationaux du Territoire du Nord (voir ici le site consacré à une présentation touristique de cette région), comme celui du Kakadu (voir ici des photos).

Mais pour cela il faut qu’aient l’hégémonie la libération animale et la libération de la Terre!