Les cochons d’Inde et le Kremlin

Nastia Ivlieva, 13 ans, écolière dans un village près de Rostov-sur-le-Don, avait écrit pour Noël, au président Medvedev sur son site Internet kremlin.ru pour demander une cochonne d’Inde pour le cochon d’Inde qu’elle "possédait" déjà.

Les autorités locales l’ont convoquée avec ses parents pour les sermonner. La directrice de son école n’a pas que sermoné l’enfant, les parents ont également eu droit à une volée de bois vert.

«Votre fille ne comprend pas qu’on ne dérange pas le président pour de pareilles bêtises ?» «Et pourquoi un cochon d’Inde ? Les enfants normaux réclament un téléphone ou un ordinateur portable !»

Dans un nouveau courriel, l’adolescente a alors juré qu’on ne l’y reprendrait plus.

L’histoire s’est sue, et le Kremlin a réagi en envoyant  deux jours plus tard un fonctionnaire du rectorat, qui convoquant de nouveau Nastia et sa famille, leur a offert deux cochons d’Inde.

Un exemple terrible du sort tragique du cochon d’Inde, réduit à l’état de jouet-marchandise.

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