Les cochons victimes des éleveurs, ou seulement des « éleveurs hors la loi »?

La PMAF, dont l’objectif est la protection mondiale des animaux de ferme, a publié un communiqué intitulé « Les cochons victimes d’éleveurs hors la loi… »

Il y a également une vidéo de disponible, montrant des fermes-usines.

Quand on voit cette vidéo, on voit l’enfer. Comment peut-on ne serait-ce que considérer qu’une telle monstruosité est simplement réformable?

Quelle folie! Alors quand on voit le titre de l’article de la PMAF, les choses sont claires: pour la « protection animale » il faut des lois et les éleveurs ne sont alors plus coupables d’être des éleveurs, mais de ne pas respecter la loi en général (avec l’espérance que celle-ci aille dans le sens de la protection animale).

Cette démarche est totalement opposée à la critique absolue de l’enfer que vivent les animaux! Et elle n’a aucune utilité, car elle n’amène aucun résultat! Dans l’article de la PMAF, on peut d’ailleurs lire:

« La réglementation sur la protection des porcs n’est pas appliquée en France. Des images tournées en 2009 dans des élevages porcins sont rendues publiques aujourd’hui par la Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF) : tous étaient alors en infraction sur de nombreux points de la réglementation, en vigueur depuis 2003 ! La PMAF déplore ce constat et incite les professionnels de la filière à respecter la réglementation. »

Voilà l’aspect misérable de la protection animale parfaitement révélée. La protection animale n’a aucun sens dans cette société; les lois seront toujours contournées; ceux qui font du profit auront toujours l’État dans la poche.

On se demande s’il faut rire ou pleurer quand on lit:

« Le directeur de la PMAF, Ghislain Zuccolo, ajoute « Il est choquant de constater que la réglementation protégeant les cochons est à ce point ignorée par les professionnels. Nous appelons le ministère de l’Agriculture à réagir au plus vite en renforçant les contrôles dans les élevages ». La PMAF a adressé les résultats de cette enquête au ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche et à la Commission Européenne. Le nouveau film de la PMAF est accessible à tous depuis le site de l’association www.pmaf.org »

Qu’est-ce que cela? De la naïveté? De la mauvaise foi? Quelle est cette croyance absurde distillée par la PMAF?

Voilà bien où en arrive la protection animale: la vaine protestation, l’absence du moindre résultat, le réformisme pour le réformisme, le « cache-sexe » de l’exploitation massive!

La PMAF dit:

« L’élevage des cochons français est loin d’être tout rose… Plus que jamais, la PMAF se mobilise contre des conditions de vie intolérables. »

Nous disons: que vive la libération animale, les seules conditions de vie acceptable passent par le refus absolu et complet de l’exploitation, pas de compromis dans notre défense de notre mère la Terre!

Pour enfoncer le clou, voici un texte tiré du site du Mémorial de la Shoah, qui est une réponse à la question: « Des organisations internationales telles que la Croix Rouge sont-elles venues en aide aux victimes des persécutions nazis ? »

Ce moment de l’histoire doit être connu de par son caractère exemplaire, parce qu’il y a déjà eu une situation où des gens ont prétendu « protéger » alors qu’en pratique ils ne servaient que de faire-valoir, de masque, de maquillage.

La protection animale, c’est comme la Croix Rouge durant la seconde guerre mondiale: une illusion.

Durant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, la Croix Rouge vint peu en aide aux Juifs victimes des persécutions nazies. Entre septembre 1939 et l’été 1944 les actions de la Croix Rouge furent ainsi limitées.

Entre septembre 1939 et juin 1941, des colis de nourriture furent envoyés aux gens dans le besoin, par l’intermédiaire de la Croix Rouge allemande. Les populations enfermées dans les ghettos polonais n’eurent pas droit à ces colis, étant considérées par les Nazis, auxquels la Croix Rouge allemande obéissait, comme une menace pour la sécurité du Reich.

Quand fut enclenchée la « Solution finale », la Croix Rouge n’intervint pas plus. Elle tenta de continuer à envoyer des colis mais n’émit aucune protestation officielle contre l’enfermement et la destruction des Juifs d’Europe. Elle fut pourtant interpellée, en tant qu’organisation caritative non-gouvernementale, par les organisations juives, notamment américaines. Celles-ci se virent répondre que la Croix Rouge ne pouvait intervenir ni émettre de protestations à leur demande car cela risquait de provoquer une détérioration des conditions d’existence des populations juives d’Europe.

C’est seulement à partir de l’été 1944 que la Croix Rouge lança un appel au maréchal Horthy, régent de Hongrie, afin que celui-ci stoppât la déportation des Juifs hongrois déjà bien avancée. Elle suivit en cela les protestations déjà émises par le président américain F.D.Roosevelt et par le roi de Suède Gustav V, lequel avait écrit personnellement à Horthy. Peu de temps auparavant, la Croix Rouge avait obtenu l’autorisation de visiter le camp de Theresienstadt (Terezin) en Bohême.

C’est à la suite de l’arrivée dans ce camp de Juifs du Danemark le 5 octobre 1943 que la Croix Rouge de ce pays et l’antenne suédoise s’inquiétèrent du sort de ces personnes déportées. Les Nazis décidèrent donc d’accéder à leur demande de visite sans toutefois leur offrir à voir la réalité.

En effet, sous la direction du commandant du camp, le colonel SS Karl Rahm, un embellissement fut décidé et plus de 7500 Juifs furent déportés afin de cacher la surpopulation, dont des centaines d’orphelins et malades que la Croix Rouge ne devait pas voir.

Ainsi, le jour de la visite, neuf mois après la première demande, le 23 juin 1944, les Nazis étaient fin prêts et les délégués de la Croix Rouge purent apprécier le travail des boulangers, les étalages de légumes frais ou encore les joyeux travailleurs.

Un spectacle fut même offert à la délégation. Cette dernière fit donc un rapport qui provoqua les protestations des organisations juives. Dans les semaines qui suivirent, les détenus de Theresienstatdt furent déportés en famille et assassinés à Auschwitz-Birkenau.