Quand écologie rime avec business et biologique avec hypocrisie

Un article que nous avons publié il y a plusieurs semaines montrait le business et le mensonge que suscite l’industrie du « tout écolo » à la mode.

Quand on est clientE à La Redoute, par exemple, on reçoit constamment des pages et des pages de publicité. Un véritable et terrifiant gâchis de papier !

Certains articles vendus par cette même marque arbore le logo ci-dessous sur leurs emballages de vêtements: un gage d’engagement envers l’écologie et l’environnement tant respecté, comme ils veulent nous le faire croire !

Alors, ce qui est quand même intriguant, c’est que dès qu’il est question de kilos de publicités envoyées visant à mettre en avant les produits vendus et le sérieux de cette grande marque de VPC, la question du respect de l’environnement n’existe plus du tout ! A croire qu’on ne tue pas d’arbres pour faire le papier de leurs publicités !

La notion fondamentale de respect n’existe pas non plus dans le monde du bio, contrairement à l’image idyllique qu’il véhicule. Bien que l’industrie du bio se veuille respectueuse de l’environnement, un petit tour dans n’importe quel magasin bio ou une lecture de n’importe quelle revue bio « alternative » fera très vite déchanter sur la vie en vert vantée par le bio…

Nous avions déjà insisté sur le fait que l’écologie et le bio version bobo mettaient en avant des méthodes « naturelles » comme par exemple l’utilisation des chevaux de trait ou la zoothérapie. Ou bien encore la consommation de produits de la ruche ou de lait de jument…

L’hypocrisie du monde du bio envers les animaux est flagrante, bien qu’intelligemment cachée derrière un discours prônant le « respect » des êtres exploités. Ainsi les magasins grouillent de viandes sous label « AB » : tout le monde sait pourtant que ces animaux « bio » (comme ils sont appelés par l’industrie bio!) sont élevés pour être exploités et tués pour la consommation de leur chair!

C’est exactement le même type d’hypocrisie comme cette longue critique canadienne (en français) du film Earthlings dans sa version francophone (canadienne), qui écrivait la semaine dernière:

« Je refuse d’être manipulée et de faire les frais d’une campagne de propagande et de peur.

J’aime qu’on m’explique les choses avec intelligence, nuance et pondération. Pas qu’on m’assomme avec des images traumatisantes dont j’ignore la provenance.

Le problème avec un film furieusement militant comme Earthlings, c’est qu’il est tellement démagogue, réducteur et culpabilisant, qu’il perd toute crédibilité et finit par tuer les quelques idées intéressantes qu’il avance. Et c’est dommage, car le film aurait pu creuser des pistes importantes comme la surconsommation de la viande ou l’industrialisation de cette viande produite dans des conditions calamiteuses qui ont un effet dévastateur à la fois sur la vie des animaux et sur la santé des humains. »

Le bio est pareil: il joue sur la corde du « responsable » pour mieux masquer qu’au fond l’exploitation animale ne le dérange pas.

Car cette vaste fumisterie ne s’arrête pas en si bon chemin, la panoplie des animaux « bio » s’étend à volonté : des magasins bios proposent ainsi des escargots « bio » ou bien encore du lait végétal d’amandes à la poudre de corail…

Alors le discours contre les animaux utilisés pour la vivisection que l’on trouve de la part de la plupart des revues bios n’est que peu crédible. Ce qui amène à la contradiction fondamentale du bio. Le « bio » est dangereusement en contradiction avec ses principes censés être fondateurs : pourquoi prétendre respecter l’environnement alors que les animaux sont exploités ?

Quel est donc la priorité du bio ? Car à force de trop vouloir surfer sur la vague du tout « naturel » à tout prix, les animaux restent utilisés comme des objets par cette industrie qui veut faire du profit comme n’importe quelle industrie ! Et la préservation de l’environnement tant mise en avant s’écroule lamentablement avec leurs fruits et légumes venant (en avion) du bout du monde !

Notre Terre n’a pas besoin de toute cette hypocrisie malsaine et il serait peut-être grand temps de comprendre que le respect de l’environnement est strictement lié au respect des animaux.