Les tigres de Sumatra transformés en marchandises

Quand les animaux sauvages subissent la perte de leurs habitats naturels, on les parke dans des zoos afin de « sauver » l’espèce en voie de disparition…

L’actualité publiée sur le site bioaddict nous apprend que le gouvernement indonésien devrait autoriser les particuliers à acheter les tigres de Sumatra nés en captivité comme animaux « de compagnie. » Leur « prix » est de 80.000 euros les deux.

Ainsi, quand on n’enferme pas des animaux dans des zoos, on veut dorénavant les enfermer dans des familles richissimes qui seront fières d’exposer leur nouvelle acquisition…

L’article précise d’ailleurs :

Un certains nombres de conditions devront être respectées : Les tigres devront notamment disposer d’un espace minimum de 60 m2,  » bien qu’il soit préférable de leur offrir un large terrain « , a déclaré un responsable du ministère indonésien de la Forêt.

Est-ce là la condition sine qua non pour qu’un animal soit heureux ? De l’espace, rien que de l’espace ?

Contrairement à ce que veulent nous faire croire les zoos, les prisons « dorées » restent des prisons où les victimes développent des stéréotypies et une grande détresse psychologique.

Les zoos sont une insulte au principe de la vie, de l’interaction entre un être vivant et son écosystème.

De plus, faire acheter des tigres ne résoud certainement le problème de fond qui est la destruction des habitats naturels, ainsi que le braconnage.

Cette initiative ridicule n’a que pour seul objectif de servir les caprices des riches. Et les animaux sont une fois de plus victimes des caprices !

L’article mentionne le fait que les tigres seront « adoptés », ce point est particulièrement important à contester.

Acheter un animal comme une vulgaire marchandise, que l’on peut avoir maintenant tout de suite, n’a absolument pas la même valeur que la démarche d’adopter un être en détresse en refuge, démarche qui est plus longue et « contraignante », mais évidemment bien plus digne envers l’animal !

Dans cet article il est tout à fait question d’acheter un tigre contre une très grosse somme.. Et l’argument « protection » du tigre ne pourra que convaincre les mailliardaires en manque de divertissement, ou de virilité.

L’animal est d’ailleurs mentionné comme un objet; il est parlé par exemple d’élever une paire de tigres. Alors, la distinction entre acheter un animal et adopter un animal est manifestement très loin d’être claire… Et elle ne peut pas l’être, au fond, dans une société faisant des animaux des simples marchandises.

Et une fois de plus il est à déplorer que dans le « monde du bio » – le site diffusant l’info étant « consacré à l’information sur le bio et le développement durable » – on ne considère pas les animaux à leur juste valeur : comme des êtres vivants, sensibles et qui doivent vivre pour eux même.

Et que l’on doit respecter en tant que tel!