Expériences sur les cochons au moyen d’explosifs, de la neige…

A Porton Down, dans le laboratoire secret de recherche militaire de l’État britannique, il a été procédé à des expériences absolument horribles sur 18 cochons comme en informe le journal the Times.

On apprend ainsi que:

Placés à moins de trois mètres des charges, les cochons ont été enveloppés dans des couvertures Kevlar destinées à les protéger contre les éclats de bombe mineurs.

Au préalable, ils ont été intubés au niveau des vaisseaux sanguins et de la vessie et ont subi une ablation de la rate. Un fil a également été placé pour que l’explosion provoque la lacération d’un important vaisseau sanguin de l’abdomen.

Tout récemment, en Autriche cette fois, ce sont 10 cochons qui ont été noyés dans la neige, parfois entièrement, parfois avec juste la tête dépassant, pour « analyser » les effets d’une coulée de neige. L’agonie des cochons était « étudiée », et pouvait durer plusieurs heures.

Le mouvement de protestation a permis de stopper ces tests, qui devaient coûter la vie à 29 cochons au rythme de 2-3 par jour. On notera au passage que les secours de montagne eux-même ont trouvé la démarche insensée.

Et voilà l’un des aspects qu’il faut bien saisir: dans le premier cas, les tests concernaient les « effets du terrorisme »,  et les médias ont parlé d’aider par ces tests les soldats britanniques engagés en Afghanistan.

En Autriche, il s’agissait d’étudier soi-disant les coulées de neige, dans un pays de montagnes.

La vivisection a ici une fonction idéologique qui saute aux yeux. La vivisection est mise en avant comme une « preuve » comme quoi l’Etat et les entreprises s’occupent de l’humanité, prennent soin de la santé des gens.

La vivisection est un argument sécuritaire.

On peut lire d’ailleurs un témoignage intéressant ici concernant la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, où une étudiante discute avec des gens distribuant des tracts anti-vivisection et explique la situation telle qu’elle la voit et la vit durant ses études.

On peut lire, entre autres:

Notre étudiante a d’ ailleurs voulu remédier à tout ce gâchis en prenant l’ initiative d’ en discuter avec les professeurs, et en leur soumettant l’ idée de réaliser une bonne fois pour toute une vidéo de toutes ses expériences, qu’ ils pourraient ensuite utiliser pour toutes les générations d’étudiants au fil des besoins. Cette idée qui me semble issue du bon sens même, n’a apparemment pas trouvé d’echo favorable auprès des décideurs…

Enfin, la demoiselle a ajouté que certaines de ces expériences, en plus d’être inutiles et barbares pour les animaux, sont traumatisantes pour les étudiants eux-même. Elle parle même de « torture psychologique ». En effet, il est par exemple demandé aux étudiants de s’occuper d’ un rongeur ( souvent des rats) pendant une certaine période, de le nourrir, en prendre soin, puis de le tuer et de prélever ses organes pour étudier son anatomie…

Les remarques terribles de l’étudiante, son constat affreux montrent bien à quel point la vivisection est acceptée, comme un « moindre mal », d’un côté.

Mais de l’autre, même dans les cas où celle-ci pourrait ne pas exister selon les critères dominants (« l’utilité »), la vivisection est quand même pratiquée, comme « formation » et comme idéologie.

Et cela alors que des méthodes de substitution (voir le site d’Antidote Europe), qui elles sont fiables, existent!

Ce qu’on peut dire, c’est que la vivisection ne peut tout simplement pas disparaître de la société capitaliste, fondée sur un « en-haut » et un « en-bas », sur l’exploitation des animaux.

Sur les plans philosophique, idéologique, économique: la vivisection est « utile. »

Exploitation, et donc oppression, vivisection: pour s’y confronter, la demi-mesure n’existe pas, le système forme un tout, il faut être pour la libération totale sans quoi tout reste en place, les exploitations et les oppressions se nourrissant les unes les autres.