L’exploitation « éthique » des animaux n’existe pas !

Sur La Terre D’abord, nous parlons souvent de cette écologie superficielle destinée à satisfaire pleinement les bobos. Nous dénonçons ainsi le manque d’intérêt pour les animaux… Quand les revues écolos en parlent s’est principalement afin de les utiliser de manière soit-disant naturelle et « éthique » (entendons-nous bien, selon les critères du bio : à savoir le lait de jument, la zoothérapie etc. etc.)

C’est donc ainsi que la revue mensuelle « Quelle santé » est devenue depuis peu une revue plate destinée aux ménagères et aux écolos-bobos. Dans le numéro de février, dans un article sur les couettes, on trouve un encart titré « Peut-on être vegan et adopter un duvet en plume d’oie ? »

La surprise, relativement positive, de ce titre laisse bien trop vite place à la colère quand on lit rien que les premières lignes :

Pour les amis des bêtes, ceux qui sont végétariens et à qui vous ne ferez jamais porter de chaussures en cuir (…)

La conclusion qu’aura cet encart est comprise de suite avec le terme péjoratif de « bête ». Quand au titre qui évoque les végans et qui embraye de suite avec les végétariens… Selon cette revue les végétariens ne portent pas de cuir ?!!!

Mettons les points sur les i car cet article mélange tout ! Rappelons d’abord que les végans, au niveau alimentaire, sont végétaliens et certainement pas végétariens comme le dit cet article !

Par ailleurs, une chose que ne semble pas vraiment avoir compris l’auteur de ce torchon est que les végétariens (qui se contentent seulement du refus de la viande) peuvent tout à fait porter du cuir. Le fait est qu’il n’est pas rare de lire/entendre des témoignages concernant des personnes qui ne mangent pas de viande mais ne se privent pas de porter du cuir. L’un n’empêche pas l’autre pour les végétariens !

Alors non seulement cet article confond honteusement végan et végétarien, mais en plus, les animaux sont encore exploités sans vergogne pour leurs plumes.

« Et puis quoi de plus confortable » (dit l’article) que d’exploiter de manière naturelle les animaux, pour notre petit confort ?! Car après tout telle est bien la logique du bio : l’exploitation « éthique » afin de se donner bonne conscience.

Le bio est devenu un tel foutoir que l’on peut se demander quelle est la différence éthique entre eux et les vivisecteurs ? Le bio prône le respect envers les animaux : d’un côté la vivisection est rejetée et de l’autre, on mange toutes sortes de viandes bio !

Pourtant le monde du bio joue exactement le même jeu que le monde de la vivisection qui voudrait se donner une nouvelle image, « moderne » et « éthique. »

Une nouvelle hypocrisie, illustrée dans ce reportage consacrée à la vivisection passé mardi soir à la télévision (disponible en ligne encore quelques jours), qui voudrait nous faire croire que les animaux torturés dans les laboratoires sont « respectés », « aimés » et que leur souffrance est prise en compte et minimisée via une charte « éthique. »

Il faut savoir lire entre les lignes et bien comprendre la logique des choses : l’industrie du biologique n’a de but que le profit où l’exploitation animale est admise et bien présente.

Et le fait de jouer sur les mots où de prétexter une utilisation « naturelle » de l’animal ne change absolument pas la donne!

Que ce soit par les vivisecteurs qui se la jouent « éthique » ou par le monde du bio qui se la joue « naturelle », l’exploitation de nos amis est mise en avant et vantée, et doit être rejetée et combattue!